décimer l'amour avant de l'avoir vu (hera)

décimer l'amour avant de l'avoir vu
w/ @hera marsh

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures - Le soleil décline. Dans une heure à peine, il disparaitra, laissant des trainés roses et orangées dans le ciel. Elle commence d'ailleurs, cette coloration de la voute céleste alors que l'astre solaire entame sa descente. La golden hour, si adorée par certains photographes et autres instagrameurs. Elle est là. Le spectacle est plutôt joli, Milo l'admet, c'est surement son moment favori de la journée, le crépuscule. Le lac s'étend devant lui, au delà du port, les rives bordées de neige. L'air est froid, surement glacial même, mais le ciel dégagé, permettant le spectacle qui s'offre à ses yeux. Pas si mal, parfois, ce trou maudit. Pas tout à jeter, surement. Venu à pied depuis chez lui, il aurait maintenant presque chaud. Il fait quelques pas au bord de l'eau, le long des bateaux arrimés. Regarde sa montre. Quinze heures et cinquante cinq minutes. En avance. Légèrement. Il fouille ses poches, en extrait un paquet de cigarettes. Il ne faudrait pas risquer de remplir ses poumons uniquement d'air frais. Bien que ces derniers jours, des amis en mauvaise santé pourraient le faire méditer sur tout ça, le garçon. Mais la clope à la bouche est bien vite allumée, mieux vaut faire fonctionner le briquet avant qu'elle n'arrive puisqu'on pourrait presque penser que sa seule présence suffit à le rendre défectueux. Plus que de minables étincelles, trop de fois déjà. Les poumons infectés, il s'éloigne des bateaux, cherche une vue dégagée sur le lac. S'approche du quai, du bord de l'eau, contemple encore le paysage, Milo. La carte postale, presque. Devant ses yeux flottent quelques souvenirs de cet été lorsque ces lieux ont vu une rencontre fortuite avec un némésis qui n'en était pas un, en fait. Tant de choses ont changé, depuis. Etrange. Il expire la fumée. L'atmosphère est calme. C'est peut-être le froid qui décourage certains de s'aventurer dehors. Tant mieux. Le calme, c'est bien, parfois.

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w/ @milo ashford

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures | tenter l'effort, et ressentir sous mes doigts la sensation grasse d'un tacos mal digéré le lendemain. l'endroit trop stupidement choisi, à balancer un nom sur la carte, au hasard, de cette ville plus merdique chaque jour. préparer mon crâne à gueuler, à mal avaler les heures qui vont passer. tenter, un peu, de reprendre contact avec ce qui pourrait être bon. pourtant avoir eu du mal à lâcher alastair, avant d'partir. y'a ce sac en papier, qui cogne sur ma cuisse, à chaque pas que j'fais. pas pressés, ils avancent, lentement. désolation certaine, ah, j'ai l'regret amer au fond de la gorge. la dernière fois, y'avait luka, à côté de moi. crevée et pourtant le mal dans la poitrine, puis la nausée, puis la migraine qui commence à frapper un peu fort. faut l'avouer, que y'a les souvenirs qui viennent se foutre de moi, qui viennent crier la faiblesse qui commence à empiéter sur l'peu de courage que j'ai eu, de sortir. l'air frais nique mes joues, mais ça m'est égal. ça fait du bien, fout les poumons en l'air, lui, ou les joints, ou les clopes, à répétition. un léger souffle, un rire balancée, dans une fumée hivernale que je crache. 16h01. un peu en retard, mais la silhouette est facilement reconnaissable. un autre spectre du passé, trop réel pour sûrement être un peu vrai. une réalité lâchée, ça vaut mieux pour lui, les chemins qui se sont séparés, par mes soins, j'ai du mal à capter si c'était inconscient ou sous mon contrôle complet. alors j'finis par sortir le joint, le mettre entre mes lèvres, l'allumer, avec un briquet, cette fois. le shit pour tenter d'oublier que ça va être compliqué. arriver derrière lui, ça ferait flipper les prudes. salut. c'est lâché sans une once d'émotion. parce que j'suis pas certaine de savoir les distinguer moi-même. tiens. c'est ton pull. putain marsh, on dirait juste une machine. à lui tendre le sac, l'autre main qui contrôle le joint. inspirer, garder, avaler, cracher, recommencer. le regard qui le quitte pas. j'ai fini par plus avoir peur, de soutenir vos regards.

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w/ @hera marsh

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures - La voix familière qui s'élève et il se retourne alors, le garçon, cigarette entre les doigts pour poser son regard sur la blonde. Le salut est bref, on ne pourrait pas faire plus concis à moins d'avaler une de ces deux uniques syllabes. "Salut." qu'il répond. Tout aussi bref mais surement un peu plus d'émotion dans ce mot si banal. La dernière fois qu'il a posé son regard sur Hera c'était il y a déjà plusieurs mois et le souvenir gardé est mauvais. Sombre soirée face à une fille qu'il avait peiné à reconnaitre, à peine l'ombre d'elle même. Horreurs balancées qu'il avait du ignorer, oublier. Ne pas lui en vouloir, ne plus lui en vouloir depuis maintenant longtemps. Et alors il est plutôt content cet après-midi, Milo, de poser son regard sur une fille qu'il reconnait. Celle qu'il s'est parfois imaginé connaître si bien. Il aimerait que ce soit vrai mais il ne connait surement rien, en fait. La surface à peine grattée. La carapace à peine entaillée. Là, maintenant, l'allure n'est pas vaillante mais dans son regard y a plus ce vide, ou moins, il ne pourrait pas en jurer mais oui, c'est différent de la dernière fois. Il est presque un peu... Rassuré ? Il n'en faut pas beaucoup, hein. Et ça transparait dans son "salut", un peu. Il est content de la voir, Hera. Il tend la main pour récupérer le sac brandi et il ne regarde pas à l'intérieur, leurs yeux ne se lâchent pas un bref instant. Il remarque la tenue, Milo, absolument pas adaptée au climat et intérieurement ça le fait un peu sourire, qu'Hera n'abandonne jamais le crop top, même lorsque les températures flirtent avec le zéro. Pas vraiment surprenant. Il est presque tenté de lui proposer de garder le pull, tant il a froid rien qu'en la regardant ainsi, peau nue exposée à l'air glacial. Mais il garde cette petite blague pour lui. Marche un peu sur des œufs, avec Hera, là. "Merci. Je t'avoue que j'avais pas trop capté ce vol mais cool." dit-il avec un petit sourire. Elle fume, alors il l'imite, cigarette inoffensive pour lui, un peu moins pour elle. Repense à leurs messages, au géniteur enfin parti vers les enfers. Que dire ? Que demander ? Il expire la fumée, encore. "Tu vas déménager ?" Supposition, déduction un peu hasardeuse, faite au vu des faits. Elle, qui "vit chez lui", elle lui a dit. Puis un pull retrouvé surement perdu au fin fond d'un placard, peut-être exhumé en faisant des cartons ? En faisant du tri dans une vie pour partir dans une autre.

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w/ @milo ashford

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures | juste une putain de banalité comme les autres, à tenter l'air humain plus que celui d'un cadavre ambulant. y'a juste un mot qui se lâche, une salutation brève, j'ai pas besoin d'aller loin que ça. parce que y'a rien d'autre à dire, l'autre question, je l'ai jamais aimé. juste une occasion de mentir, de cracher la vérité qu'ils veulent tous entendre histoire que ça passe un peu mieux, la pilule de voir juste ma tronche crevée. c'est rien, juste une entaille, qui s'ouvre à l'idée de revoir les mèches brunes, clan débile abandonné y'a des mois, avant qu'il abandonne la ville, notre amitié, la pseudo famille qu'on aurait pu me donner. maintenant, c'est les autres, le groupe d'amis, adé. putain, adé. fait du bien quand j'ose un peu trop m'égarer, visage qui saute aux yeux, rendez-vous prévu une fois nos affaires seront réglées. à y penser, c'est à peine si j'arrive à capter le son de sa voix, milo. j'aspire, garde, crache, nique mes poumons à coup de beauté pour mon crâne. je hausse les épaules. il a pas compris le vol, moi non plus. à toujours trouver les objets étonnants, jamais capter comment les affaires peuvent s'accumuler quand elles sont presque jamais les miennes. ouais. moi non plus. j'pourrais jamais comprendre. léger sourire aux lèvres, c'est presque trop pâle, mais ça vaut le coup. à venir m'asseoir en tailleurs, j'crève de foutre les pieds dans l'eau, mais j'irais choper la crève pour trop peu. c'est le package d'avoir la bague au doigt. lever la main gauche, fierté d'avoir une promesse de vie avec alastair à l'annulaire. baisser la main, continuer d'avaler la fumer puis de la recracher une fois que j'en ai plus envie. ouais. je déménage. j'fais ma vie avec adé, j'en avais marre de devoir juste. pas. pas être avec lui d'une seconde à l'autre. ouais, ta gueule. ose dire que c'est cheesy et j'te noie à côté ce bateau là. le montrer d'un coup de tête, le machin qui flotte pas trop loin. effet brutal d'une bourgeoisie abusée. celle de adé me fait pourtant pas le même effet. et j'ai du mal à capter où il est, l'ex, derrière, à côté ? je sais pas, quand je fais juste vaste à ce port trop petit pour être appelé comme ça.

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w/ @hera marsh

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures - Elle sourit, c’est léger mais c’est déjà ça. Vol passé inaperçu, pas comme certains autres, plus intentionnels. Elle s’assoit, Hera, Le sentiment qui habite Milo lorsqu’il pose ses yeux sur la bague est étrange. Il ne l’a jamais ressenti auparavant. C’est… Un peu indescriptible. Un mélange de joie - bien que le mot soit peut-être fort - à la voir ainsi, fière de brandir sa bague. Une émotion certaine à se dire que peut-être, enfin, Hera sera un jour ce qu’elle n’a jamais ou rarement été. Heureuse. Et ça, bien sûr que ça rend l’autre partie du mélange ressenti moins amère. Mais elle existe quand même, cette partie. Un pincement au cœur un peu tordu devant l’immuabilité apparente de la chose. Elle n’est plus tienne, plus jamais. Mais peut-être qu’elle n’a jamais été tienne, Milo. Pourtant derrière ce furtif pincement, y a pas de doute, dans son esprit. Pas le moindre, ils ont chacun suivi le chemin qu’ils devaient suivre. Tout était dans l’ordre, et si ce fameux destin - ce truc de loveur - existait, le leur n’était sûrement que de s’être croisés furtivement. Collision brutale de deux âmes, intense mais éphémère, leur histoire. Et au vu de ce que lui avait réservé le destin, Milo ne changerait rien. Pour rien au monde. Il voit un bref instant devant ses yeux le sourire de la blonde qui occupe désormais toute la place dans son cœur. Pour rien au monde, Haley. Il sourit simplement, Milo, masque le mélange de sentiments qui l’habitent, peut-être que ses yeux parlent pour lui. Et pourtant, il est sincère, ce sourire. « Félicitations. » Et il l’écoute alors, confirmer le déménagement supposé, sortir des mots qu’elle juge aussitôt elle-même. Cheesy. Il souffle un rire, discret, toujours debout derrière elle, les yeux sur le ciel rougeoyant. Expire la fumée de sa clope, léger silence pendant qu’il s’assoit à côté d’elle. « J’ai toujours su que t’aimais les loveurs parce que t’en étais une au fond. » dit-il enfin, malgré la menace de la noyade. Prendre le risque pour la taquiner, juste un peu. Ça en vaut la peine, même s’il la pense parfaitement capable d’exécuter une telle menace. Il finit la clope, écrase doucement le bout sur le sol de pierre. « Non mais c’est cool, pour de vrai, Hera. J’espère que tu seras… » Heureuse ? « … bien. Vraiment. » Nul besoin de lui souhaiter quelque chose qu’elle jugera impossible.  

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w/ @milo ashford

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures | y'a ce sourire qui m'colle aux lèvres, juste à dire son nom, juste à voir son visage qui saute à la rétine. y'a ce rictus, à juste regoûter au sel de nos larmes, à nos disputes, à nos horreurs balancées comme de vieilles banalités. y'a le goût de ses lèvres. y'a le goût de sa peau, en continu, sur les siennes. j'm'en lécherais les doigts à chaque caresse. y'a plus aucune autre existence que la sienne autour, y'a plus qu'mon souffle pour tenter de faire croire que moi aussi, j'peux exister dans le monde que je lui dévoue. fierté de brandir le bijou, sentiment étrange et chaotique dans la poitrine. à cracher la fumée par simple habitude. expirer, garder, relâcher. plus capter la présence de l'ancien amoureux. plus capter finalement, que j'ai accepté sa compagnie. que j'ai accepté de sortir, quand c'est pas eux. vouloir rester des heures, à rien foutre, à voir le temps qui coule. à m'engueuler avec l'un, puis chialer pour l'autre. c'est pas alastair, c'est pas mikey, c'est pas leo. lui, il balance les félicitations, moi, j'lance mon regard dans le vide. à réfléchir, à prendre conscience que la vie s'arrêtera jamais sur l'image d'une de nos soirées. ça me fait sourire un peu, souffler un rire qui fait hausser les épaules, avant que j'me reconnecte à la réalité. milo te cause, hera. c'pas sa voix qui me ramène là, c'est son corps en mouvement, c'est l'eau qu'il assombrit par son ombre, c'est son reflet qui bouge là. hm ? parce que faut le temps que ses mots montent, qu'ils frayent un chemin sous toute la buée du shit. avant de grimacer. détester être ce que je redoute. j'en suis pas une. c'est votre taff d'avoir des cœurs guimauve dégoulinante. avoir ce faux frisson, la comédie surjouée, avant de reprendre le goût du joint. j'sais pas pourquoi j'ose, vraiment, affronter le regard. il va dire le mot interdit ? l'émotion impossible ? rien. sourire moqueur. plus fort que moi. wow, t'y étais presque. j'ai eu peur trois secondes. heureuse. même mon cerveau le raye, le barre. c'pas bon, c'pas moi, émotion désirée trop fort, ça a fini par éclater. puis j'sais pas quoi dire, je touche l'eau, mouille les godasses, sait plus vraiment comment agir à côté de lui. j'ai fini par oublier, comment on a pu fonctionner. j'croyais qu'on allait se barrer. je t'aurais donné ton pull puis genre. tu te serais cassé. parce que c'est bizarre, nan ? ou alors il sait, lui, comment fonctionner à la perfection quand j'suis juste à côté. hausser les épaules, finir le joint, l'écraser sur son reste. chialer intérieurement, y'a plus rien pour occuper l'anxiété. euh. j'crois. félicitations pour ton nouveau taff, nan ? plus savoir nos conversations passées, plus me souvenir de ce qui a été dit ou non. hausser encore les épaules, ouais, y'a un problème dans la matrice.

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w/ @hera marsh

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures - Courageux, Milo. Risquer la blague, ne pas reculer devant la menace d’un bain glacé puisque c’est trop tentant d’être moqueur, juste un peu, gentiment. Et bien sûr elle proteste, elle grimace, réfute le sobriquet, sans surprise. Mais pas de noyade. Juste le dégoût surjoué qui accentue le sourire de Milo. Avant qu’il ne se risque à un autre exercice, commencer une phrase qui va sur un terrain glissant et c’est la blonde que ça fait sourire, alors qu’il se ravise. Bien. C’est déjà bien, bien. « Presque. » Écho murmuré alors qu’il fixe le sourire moqueur de la blonde. Lui ne sourit pas, y a pas de quoi sur ce sujet, pense-t-il. Il lui souhaite d’être bien et presque d’être heureuse bien sûr, un jour, peut-être, il veut bien être naïf l’espace de quelques secondes pour espérer ça possible. La clope n’est plus, il pose ses paumes derrière lui, sur le béton du quai, se renverse légèrement et reporte encore son regard sur le ciel. « Je sais pas. Je pense pas. » Lui aussi, il hausse les épaules. « J’me serais pas trop vu me tirer sans rien dire. Ça aurait pas été… J’sais pas, naturel. Bizarre, en fait. » Pas trouver les mots justes mais espérer qu’elle comprend ce qu’il veut dire. Même si c’est peut-être pas le cas, surtout avec le tube au bout incandescent qu’elle tient entre ses doigts. Elle finit par l’écraser, d’ailleurs. Il souffle un rire, Milo. « Merci. Coup de chance mais… C’est cool. » Se dévaloriser, éternellement, sur ce sujet, à toujours se demander comment Naya a pu lui donner cette chance. Pure chance, justement. Ne jamais s’accorder le talent que d’autres lui trouvent pourtant si bien. Auto critique toujours si sévère, habitude à la vie trop dure. Son regard revient sur la blonde. « Si jamais ça te dit de passer un soir, au cabaret… Hésite pas. C’est… surprenant. » dit-il, léger sourire aux lèvres. Il doute qu’elle prendra l’invitation au mot, mais qui sait. Au moins la voici formulée. 

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w/ @milo ashford

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures | tenter de croire au terme du bonheur, d'une joie capable d'être ressentie depuis des mois. mais y'a des horreurs, des envies d'sauter dans cette eau froide, trop souvent, dans le crâne. plus l'impression de savoir vivre dans le même monde que les autres, l'impression constante d'être encore un bug dans la matrice, le virus qui fait sauter l'image trop parfaite. alors j'avale la fumée blanche, grise, peu importe la manière dont vous voyez cette couleur. j'inspire, expire, crache ce que les autres appellent le nocif. je bouffe ce que j'appelle le bon. fièrement gagné après un énième service bien rendu. gagné après la bataille. mentale. heureux n'a pas de sens, confort en a un. parce qu'au final, alastair et loi ne sommes pas si différents, parce qu'au final, beaucoup viendraient s'arracher les cheveux en voyant le chaos qu'on peut lâcher en une seule phrase, en deux, si seulement on était optimistes. mais y'a ce confort, l'amour très clairement ressenti, la présence quémandée, le manque pendant l'absence, l'envie irrésistible d'existe que pour l'un, que pour l'autre. presque, c'est sûrement le bon terme. à lâcher un souffle, c'est un rire, ça vient du nez, c'est pas joli mais c'est une réponse plutôt adéquate au mot qu'il répète. pas user mes mots pour si peu. je le vois bouger, du coin de l'oeil, s'installer d'une manière plus confortable alors que je continue de tirer sur le joint, de polluer mon esprit, plus fort, parce que j'en ai besoin. besoin d'oublier. besoin de zapper les informations, les scénarios, les envies de me casser, et les envies de rester. envie que ça s'assemble en une seule pièce, compacte, certaine, claire. on a plus rien de naturel, j'crois. c'est la rupture brutale, les mois d'absence. c'est c'que ça cause. plus rien de naturel. juste un truc mécanique qu'on pense être la bonne réaction. à pas réellement savoir, si cette rencontre est normale, si elle rime à quelque chose, si elle rime à quelque chose de bon. sûrement pas. sûrement de trop pour deux autres personnes. encore hausser les épaules, ramener mes jambes à ma poitrine. regarder droit devant, comme si y'avait une réponse là. puis il cause, coup de chance. jamais vu son talent, je peux rien dire sur ce sujet. puis vient l'invitation. et ça aussi, ça me fait souffler du nez. et ça, c'est correct ? inviter ton ex à ton taff. c'est trop confus, à jamais avoir gardé contact avec les autres. mais ça me fait râler, la position inconfortable. à déplier mes jambes avant de m'allonger sur le sol. joint fait effet. joint me rend juste normale. juste moi. juste une habitude.j'suis pas certaine qu'on devrait être là. j'sais plus ce qui est accepté ou non. tu l'sais, toi ? à quel point on pourrait finir par nous haïr, d'être là, d'être juste à respirer le même air. ça monte au cerveau, et ça m'ennuie, toutes ces foutues questions qui veulent jamais me lâcher.

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w/ @hera marsh

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures - Souhaiter le bonheur à Hera, naïf espoir auquel il a toujours succombé, le cadet Ashford. Ce n'est pas de son ressort, ça ne l'était pas quand il pouvait l'appeler modestement sienne et ça l'est encore moins maintenant. Mais qu'importe, c'est un souhait éternel, surement. Immuable. Comme leur connexion, peut-être ? Plus rien de naturel. Est-ce vrai ? Il ne sait pas mais le mot mécanique le fait grimacer. Non, y a rien de mécanique. Y a que de l'improvisation justement. Pure improvisation, sans aucun contrôle. L'instinct. Rien de mécanique. Que des sentiments, au contraire. Il le dit. "Nan, y a rien de mécanique. J'capte pas tout mais c'est pas mécanique." C'est tout. Ne pas épiloguer car il ne comprend pas très bien lui même ce qu'ils sont, désormais. Et il sait que ça pourrait créer des problèmes, cette relation, ça en créé déjà parfois. Pourtant y a cette envie, indéniable, de garder Hera dans sa vie, de loin si c'est mieux ainsi, mais la garder. Même si ce n'est qu'un lien ténu. Pour lui, ce qui n'est pas naturel c'est de couper ce lien. Il l'a fait, il n'a pas eu le choix. Il préfèrerait ne pas le refaire. Remercie ensuite la chance pour son embauche au cabaret et l'invitation est formulée naturellement, sans y réfléchir. Il ne s'attend pas à une réponse positive mais s'attend encore moins à la réponse donnée par Hera. Il fronce les sourcils. "Je t'invite à venir dans le public, pas dans la loge avec la lumière éteinte." Légère ironie dans son ton. "A partir de là ça me parait "correct", comme tu dis." Il hausse les épaules. "Mais ptet que j'me trompe." Il glisse furtivement un regard sur elle lorsqu'elle bouge. Elle s'allonge. Reporte son attention sur le ciel. Le soleil commence à disparaitre. Tu l'sais, toi ? Il souffle un rire doucement. "Accepté par qui ?" Il pense à Haley. C'est ça qu'elle veut dire, Hera ? "Depuis que je lui ai dit un jour que j'voulais t'accompagner à Portland au milieu de la nuit j'crois que j'ai bien vu où se trouvait la limite." dit-il, fin sourire aux lèvres. Il se redresse, pousse dans ses paumes. Assis toujours, il sort son paquet de cigarettes de sa poche, en glisse une nouvelle entre ses lèvres. "On fait rien de mal, non ?" Il se retourne vers la blonde, cherche son regard malgré sa position allongée, cherche son approbation. Rien de mal, de juste la vouloir encore dans sa vie. Juste un peu. Rien de mal, quand tous ses sentiments amoureux sont désormais destinés à une seule et même personne. C'est plus de l'amour, avec Hera. Ou plus le même qu'avant. "C'est clair, entre nous ?" Et au fond, surement qu'il pose la question autant à lui-même qu'à Hera. Clair et si compliqué, en même temps.   

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w/ @milo ashford

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outfit ✧ 25 janvier, 16 heures | crédule, a jamais changé l'arme de bras, s'entiche de sa putain de naïveté, veut choper le bonheur, le rapporte dans mes mains comme si y'avait jamais eu rien de plus simple que ça. la recette du bonheur, cette connerie qu'on raconte, une pomme le matin, deux litres d'eau par jour pour mieux se sentir. pas douter de l'émotion positive que fait ressentir le bouclé, pas douter de l'émotion vive qu'il balance comme un grand coup dans la poitrine. mais le reste, ça reste juste une connerie, une putain d'utopie, et dans sa bouche, milo, ça sonne toujours pas si faux. t'as juste trop d'espoir, milo. puis faut causer, du manque de naturel que je ressens. le manque de sincérité. il capte pas, non plus, comment ça se relâche comme ça, quand j'ai l'impression de devoir garder le contrôle. juste un haussement d'épaules, rien d'autres, pas un seul mot balancé. le sujet vaut pas mieux qu'un silence, lui donner le dernier mot, reviendront sûrement ailleurs les miens. plus savoir où placer la limite du correct, ça affecte le crâne. la relation trop mal vue, les amants qui râlent. son visage en boucle dans mon esprit, impression de rien niquer, mais impression de blesser dès que l'ex est vu. rien arrêter. c'est le simple court de ma vie, salem qui a tout foutu en l'air, pour au final l'avoir fait partir pour adé. rien dire, ce serait mal vu. encore une fois. putain que j'suis déjà assez bien. et il fait soudainement sourire, l'ancien compagnon. légèrement amusée, à plisser le nez. c'est la grimace préférée d'adé. tu devrais tenter l'humour, là-bas. je crois que t'as un léger don pour dire des trucs fun. savoir qu'il regarde, mais l'ciel a un charme plus effectif. à regarder les nuages s'amasser, la couleur virer d'un ton à l'autre. il rappelle la fois dernière, portland, les hurlements, le sol, ses poings, les miens, l'arme, l'horreur, l'abandon, alastair, le sexe, l'amour, la proposition. le toit de l'église. tu as bien fait de ne pas venir. tu l'aurais jamais supporté. et j'suis pas certaine que ça aurait pas vraiment plu à adé. pas comprendre pourquoi la phrase est sortie comme ça, en avoir quelque chose à foutre pour une fois, des conséquences de mes actes. mais on fait rien de mal, pas vrai ? la question est sans réponse, il tourne la tête, cherche l'attention. alors je lui donne, tourne la tête vers lui, le regard qui se fixe immédiatement dans le sien. c'est clair. on fait juste qu'exister. lâcher la vérité, lâcher ce que nous sommes l'un pour l'autre. juste un souvenir qui persiste, un spectre, peut-être. une orbe, un truc qui brille quelque part. a existé, a jamais cessé d'le faire, fonctionne parfois trop mal. reposer le regard sur le ciel, espérer sûrement, que rien puisse aller mal dans les heures à suivre. profiter du silence. psychotic kids. silencieux comme avant. exister comme maintenant. plus parler pour juste profiter.