the good, the bad and the dirty (seb & max)

(Here's a secret to make you think. Why is the crazy stuff we never say, poetry in ink?) Elle avait menti, ce soir, la belle Maxim, quand sa meilleure amie lui avait demandé ou elle allait. Parce que c'était plus simple de rester vague et de dire qu'elle allait rejoindre une amie pour prendre un verre que d'avouer qu'elle allait en fait rejoindre Sebastian Callahan. Et puis, de toute façon, elle n'arrivait même pas à s'expliquer à elle-même pourquoi elle avait accepté d'aller le rencontrer ce soir. Il l'avait pris par surprise - alors qu'ils s'engueullaient, pour faire changement - en lui demandant de venir le rejoindre au tattoo shop. Sa psychologue lui dirait surement que c'était une saine curiositée, mais la vérité, c'est que cette nuit qu'ils avaient passé ensemble ainsi que le matin suivant avait ouvert une boite de pandore qu'elle n'arrivait pas à refermer. Elle avait été incapable de lui dire non. Elle avait essayé de trouver des raisons. Comme s'inventer un client pour le lendemain. Mais au final, elle avait accepté.

Elle avait fait comme il l'avait demandé... en partie. « Vêtements légers, plutôt facultatifs. » Elle avait enfilé une camisole blanche très légère, mais, un vent frais s'était levé sur Klamath dans la journée, alors elle s'était résolue à mettre de jeans très serré, foncé, et un bottillon; puis, quelques bijoux et le tour était joué. Sexy, mais confortable. Elle n'avait toujours aucune idée de ce qu'il avait prévu, l'anglais, alors, de cette façon elle était prête à toute éventualité.

Après avoir garré sa voiture un peu plus loin, la blonde marche pour le rendre au point de rendez-vous, la tête dans ses pensées. Max s'était dit qu'elle allait probablement arriver à la fermeture, et qu'ils iraient ailleurs après. Il finit par se dresser devant elle. Classique tattoo shop, les néons dans la vitrine, le lettrage old school. Le Bangarang. Qui semblait être déjà fermé. Pas de lumières à l'intérieur, ou presque. Elle soupire, exaspérée avant même d'avoir commencé, et sors son portable en s'adossant au lampadaire devant le salon. Après quelques minutes d'attente, elle finit par envoyer un texto à Sebastian.

[22:06 - T'es où?]
[22:06 - Sérieux, si tu me poses un lapin, Callahan, j'te tues.]

Elle roule des yeux avant de poser l'arrière de sa tête sur le lampadaire, essayant d'ignorer ce qui grouillait dans son bas ventre. Était-ce de la nervosité? De l'appréhension? Ou bien c'était de l'excitation... y'avait quelque chose, ça c'était certain. Et il y avait que ce bâtard de Sebastian Callahan pour la mettre dans cet état. 

Max lui avait balancé que plus jamais, il ne poserait les mains sur elle. Et Seb, en total désaccord, sourit intérieurement. La belle blonde venait inconsciemment de le mettre au défi. Et, ainsi nait une mystérieuse invitation. L’envie de la marquer, à tout jamais. De lui offrir ce nouveau tatouage qu’elle désirait, mais ne parvenait pas à choisir, selon ses propres dires.

Leo et ses géniteurs lui avait répondu lors de leur séjour en famille qu’elle n’avait pas besoin de nouveau tatouage, encore moins si elle n’avait ni idée précise, ni signification à celui-ci. Granny, elle, l’avait soutenue, tout en leur confiant à tous une nouvelle anecdotes incroyables de son jeune temps. Et Sebastian était resté silencieux, alors que la jeune Iris, sa conquête s’enthousiasma à l’idée de se faire un jour tatoué par son homme. Sans se douter que c’est Maxim qu’il imaginait allongée sur sa chaise de cuir.

La menace de ne plus jamais s’offrir à lui, l’occasion parfaite de la marquer de son encre indélébile. De son art. Un papillon. Symbole de liberté pour la globe trotteur. Et accessoirement, et ironiquement, de renaissance, de changement. Une nuit enflammée, un nouveau tatouage. L’envie constante de l’avoir près de lui, sous ses draps. Dans ses bras. Sebastian secoue la tête, puis, termine un dernier flash. Plus simple, minimaliste, que les précédents.

Les textos de Maxim le ramène à la raison. Il se lève et ferme la porte de son bureau, ses esquisses en main. L’anglais dépose le tout sur son coin travail, avant de rejoindre l’accueil. Il attrape ses clefs, ouvre la porte. Un sourire étire ses lippes alors qu’il l’aperçoit de dos, dans un jean noir très ajusté, mettant tout particulièrement en valeur ses jolies fesses bombées. Ce qu’il aime la regarder...

Quelques pas et il retrouve finalement l’impatiente blonde. Le tatoueur glisse ses mains autour de sa taille. Son visage s’approche du sien et il embrasse sa joue « T’as attendu ce moment avec impatience, pas vrai ? » Et lui aussi, seulement il ne l’admettra pas. « Suis-moi ! » qu’il lui ordonne, la menant à l’intérieur.

Le click de la porte qui se débarre est ce qui sort Maxim de ses pensées. Elle se détache du lampadaire et fait quelques pas en sa direction alors qu'il s'approche d'elle. L'anglais glisse ses bras autour de la taille de la blonde; son souffle se coupe quand il approche son visage pour venir poser ses lèvres contre la joue. « T’as attendu ce moment avec impatience, pas vrai? » Fidèle à son habitude, la photographe, elle roule les yeux. Mais il y a aussi un petit sourire au coin de ses lèvres, parce qu'il n'avait pas complètement tord. Une partie d'elle espérait que lui aussi. « Suis-moi! » qu'il ordonne simplement, alors, elle se dirige vers l'entrée du bâtiment. Il lui ouvre la porte, le bel homme, et si elle n'avait pas su exactement à qui elle avait affaire, elle aurait pu croire à la simple galanterie. Conaissant Sebastian, cependant, elle savait qu'il y avait derrière ça une envie de regarder son cul. Elle souffle un rire en passant devant lui, et elle passe la porte, s'assurant de bien se déchancher doucement alors que ses talons claquaient sur le plancher du shop.

C'est la première fois, Max, qu'elle pose les pieds au Bangarang; en fait, non, ça c'était faux. Elle y était venue une seule fois auparavant, lors d'une soirée avec des amis qui voulaient se faire tatouer. Elle savait que Sebastian était en Thailande pour un voyage, alors elle avait accepté, mais elle n'était pas restée. Elle avait à peine passé le pas de la porte. Sauf que là, vraiment, elle était impressionnée par la grandeur, la hauteur des plafonds, la décoration. Elle croise ses bras alors qu'elle marche un peu dans la pièce observant ses alentours. Il y avait des esquisses de tatouages, et des photos des oeuvres de Sebastian sur les murs. Il était talentueux, elle le savait. Et une partie d'elle avait toujours voulu se faire tatouer par lui. Elle en avait déjà quelques uns, certains faits au cours de ses nombreux voyages, mais un tatouage signé Callahan... peut-être un jour.

- Seb... qu'elle commence doucement, avant de tourner la tête vers lui.  

Elle sourit, un peu. L'observe du coin de l'oeil, complètement dans son élément. Chez lui, réellement. Bon sang qu'il était beau. Elle avait toujours aimé quand il portait ses lunettes; ça lui donnait un petit air sérieux, et surtout, très sexy. Elle finit par désigner leurs alentours du doigt.

- T'as vraiment quelque chose de beau, ici.

C'était presque comme lui dire qu'elle était fière de lui; mais ça, elle garderait ça pour elle. Beaucoup de gens à travers les années avaient eu des doutes sur ce que Sebastian était capable d'accomplir. Max, elle, avait toujours eu confiance qu'il ferait de grandes choses. Ça aussi, elle garderait ça pour elle. Elle fait quelques pas vers lui, le regard plein de questions.

- Ça ne me dit cependant pas ce qu'on fait ici.

Elle souffle un petit rire, en continuant d'avancer, refermant un peu la distance encore.

- Tu rêves de me prendre sur le sofa dans l'entrée, devant la vitrine? qu'elle dit avec une petite lueur dans l'oeil, arrivée devant lui. Ou bien tu veux me tatouer?

Les deux options dites un peu à la blague, mais, l'envie de manquait pas dans les deux cas.

La belle blonde se retourne en entendant la porte du studio de tatouage de Seb. Ils marchent l’un vers l’autre. Démarche féline, papillons au creux de l’estomac, taquinerie. Et surtout, un baiser sur sa douce joue. Elle sourit et il l’entraine sans plus attendre dans son havre de paix moderne et rénové.

Maxim balaie l’endroit des yeux. Et le propriétaire est soudainement un plus peu nerveux qu’il ne l’était auparavant. Les bras contre sa poitrine, elle fait quelques pas. Visite. Analyse. « Et puis, qu’est-ce que t’en penses ? » Il retire ses lunettes et nettoie les verres avec le tissus de son haut, avant de les remettre et la questionner, enfin. Impatient. « Seb... » qu’elle lâche en se tournant vers lui. Mais, elle s’arrête. Et lui, se racle la gorge avant de briser le silence. « Blanche m’a conseillé pour les accessoires de couleurs. J’hésitais avec du rouge. Elle préférait le jaune. » Puis, le verdict tombe et il est rassuré. Hoche simplement la tête en guise de remerciement, alors que Max revient vers lui.

Les lippes de l’anglais s’étirent. Il ignore la mention du sofa, qui a effectivement déjà servi à de nombreuses reprises lors de ses meetings avec Eden. « Qu’est-ce que l’ont fait chez un tatoueur, Max... » qu’il demande en glissant ses mains sous sa camisole. Il frôle son abdomen. Ses doigts descendent vers le jean de Maxim. Il le lui retire, puis, une fois, aux genoux, ses mains agrippent les fesses bombées de la blonde et la soulève. Le tatoueur la porte jusqu’à son coin travail. La dépose délicatement sur la longue chaise de cuir. Il retire ses bottillons de façon à lui retirer complètement son jean, qu’il laisse finalement tomber au sol.

« Si t’es partante, j’ai envie de sublimer ton corps. » Voix suave, douces caresses débutant de son abdomen, jusqu’à l’endroit choisi. Près du pubis, juste en haut de laine de la jeune femme. « J’imagine bien ce papillon... » Il lui tend un flash dessiné pour elle, plus tôt dans la semaine. « Juste là, Max... »

Il nettoie ses verres, le brun, toujours silencieux, alors que Maxim observe ses alentours. Était-il nerveux de ce qu'elle allait dire? Il avait pas à l'être, même si c'est ce que leur relation des quinze dernières années pourraient laisser croire. Parce qu'il avait fait quelque chose de bien, ici, l'anglais. L'attention au détail qu'il avait porté à cet endroit qui le représentait si bien, quand on s'y attardait un minimum. Et elle avait eu raison, sa grand-mère, parce que c'était vraiment un endroit ou l'on se sentait bien. Le rouge ça aurait été trop criard et cliché. Et Seb, il est tout le contraire. Et il hoche simplement la tête après qu'elle ait donné un avis positif. Un homme de peu de mots, Sebastian. Il ne parlait jamais pour rien dire.

Une fois près de lui, et qu'elle lui demande la réelle raison de leur rencontre ici, l'anglais lui sourit, ne passant pas la porte évidente qu'elle lui avait ouverte à la mention du sofa. « Qu’est-ce que l’ont fait chez un tatoueur, Max... » qu'il questionne, ses doigts se glissant déjà sous le tissus blanc de sa camisole. Question réthorique, elle le savait bien; il n'attends pas sa réponse, avant de se mettre à détacher le pantalon de la blonde. Bien que tout de suite sa peau soit réactive aux doigts qui effleurent sa peau en travaillant, elle le laisse simplement faire, ses yeux posés sur le brun, jusqu'à ce que ses jeans soient à ses genoux. Quand il la soulève, elle hoquete de surprise, mais s'agrippe doucement à la nuque de l'homme, jusqu'à ce qu'il la dépose sur la chaise de tatouage. La photographe s'adosse alors qu'il lui retire ses bottes et fini de lui enlever son pantalon, le regardant faire.

- Je le savais qu'au fond, tout ce que tu voulais ce soir, c'était de me déshabiller, qu'elle grogne un peu en roulant des yeux.  

Mais il était délicat avec elle, et chacun de ses mouvements étaient fluides. C'est là qu'il lui dit qu'il veut orner sa peau d'une de ses créations, ses doigts qui glissent contre sa peau douce, qui frôle la dentelle de sa culotte.

- J'aime bien l'idée d'avoir ton art sur ma peau, qu'elle lui réponds avec un petit air pensif, et un peu à contre-coeur. T'as du talent. T'avais une idée en tête?

Il lui dit qu'un papillon était son choix, et il tends un petit papier, qu'elle prends entre ses doigts. Surprise, elle reste silencieuse. La simplicité du design n'enlevait rien à son élégance, et tous les petits détails semblaient bien pensés. C'est Seb qui la sort de ses pensées. « Juste là, Max... » Alors elle hoche la tête et capture sa lèvre du bas avec ses dents du haut, pensive. Elle le regarde un petit moment avant de lui redonner le petit papier.

- Mais... qu'est-ce qui me dit que tu vas pas en profiter pour me faire un horrible tatouage qui va me faire honte pour le restant de mes jours? qu'elle finit par dire, en fronçant les sourcils. Pourquoi j'te ferais confiance?

Elle en avait déjà plusieurs des tatouages, ramassé au fil de ses voyages et de ses aventures. Un de plus, ou un de moins, à ce stade ça ne changeait plus grand chose. Elle se replace un peu plus confortablement dans le siège de cuir, étrangement à l'aise de n'être qu'en culotte, avec le brun si près d'elle, prêt à lui enfoncer une aiguille dans la peau. Elle le regarde se préparer dans un silence confortable, réfléchissant au dessin.

- Pourquoi un papillon? qu'elle demande simplement, à voix basse, comme si elle n'osait pas vraiment demander.

Maxim se laisse dévêtir pour les besoins de la cause, alors que Sebastian se réjouis déjà à l’idée de la marquer pour l’éternité. Cette hâte qui ne l’empêche nullement de profiter de l’instant, de prendre son temps, lui retirant tout de même que ce qu’il faut, ni plus, ni moins, bien que l’envie de la revoir entièrement nue le démange. Une évidence qu’elle évoque à voix haute. « C’est tentant, très tentant ! Mais, c’est pas exactement c’que j’ai prévue pour toi, ce soir » qu’il rétorque, amusé, alors qu’il admet ensuite son envie de la tatouer. Il lui dévoile le dessin qu’il a fait pour elle. La photographe l’examine. Silencieuse. Et Seb la contemple, la laissant réfléchir un instant, avant de lui indiquer l’endroit auquel il a pensé. Elle se mordille la lèvre puis lui remet le papillon qu’elle lui a inspiré. « J’tai déjà donné une raison de douter de moi ? » Oui, il l’a taquine, l’embête depuis des années. Mais, jamais il n’a cherché intentionnellement à lui faire du tort. Jamais il ne lui a menti, non plus. C’est pas son genre. C’est justement ce qui la fait sortir de ses gonds, la plupart du temps. Le fait que Seb ne cherche pas à plaire. Il ne mâche pas ses mots et dit tout ce qu’il pense, sans filtre. « Si vraiment il t’faut être rassurée, sache que j’prend mon boulot au sérieux. J’risquerais pas mon nom ou celui de ma shop, pour une mauvaise blague ! » Il se lève ensuite de son banc, afin de se rapprocher du visage de la belle. « Et puis, j’ai bien l’intention de recoucher avec toi alors vaut mieux éviter de gâcher la vue... » Et comme pour venir appuyer ses dires, ou était-ce simplement parce que sa bouche désirable lui fait envie depuis qu’elle s’est mise à se mordiller la lèvre, Seb vient capture les lippes de sa nymphe.

Il s’éloigne après ce baiser afin de s’installer, tranquillement. « Pourquoi un papillon? » Il sourit légèrement. En continuant de préparer soigneusement son plan de travail, ignorant encore le regard de la blonde. « Parce que c’est c’que t’es, Max... Leo a eu droit à la chenille, et moi, j’ai le superbe papillon. Thanks god, la puberté ! » qu’il blague, avant de tourner la tête vers elle. « C’est plutôt fascinant, quand on y pense... » Silence, regard perçant, comme s’il cherchait à lire en elle, et ce qu’elle en pense réellement. « J’parles pas seulement d’la manière dont ta poitrine s’est si bien développée depuis l’adolescence... Mais, des papillons, Max ! » L’un des symboles les plus tatoués chez les femmes, et chez certains hommes. Pourtant, jamais cliché. Toujours actuel, réinventé. Fort esthétique, et symbolique. Présage heureux. Et une évidence pour tous, alors qu’il représente la métamorphose, tel que l’anglais l’a mentionné à sa manière et avec humour un peu plus tôt. Une transition, alors que l’insecte majestueux fini toujours par prendre son envol. Comme Maxim. Belle jeune femme volage, entièrement libre. Toujours. « La liberté ! De penser, de voyager, d’aimer.... C’est l’élégance et la détermination, la force et l’endurance aussi, car tous les hivers ces minuscules créatures quittent le Canada et les États-Unis pour la chaleur du Mexique ! » Et ses maigres connaissances s’arrêtent là. Il admet finalement, qu’outre le fait qu’elle représente pour lui ce papillon, libre et sans attache, à voyager constamment et partout dans le monde, ce lointain souvenir impose le choix du tatouage. « Et surtout, ça me rappelle le papillon d’ton histoire, celui d’ta première photo... »

Il lâche son installation afin de s’informer auprès de la belle. « Est-ce que tu voulais qu’on modifie certains aspects de ce dessin avant que je prépare les calques ? La dimension du tatouage, ça te va ? On peut le modifier pour qu’il soit plus à ton goût... Je peux ajouter de la couleur aussi, mais, je l’imaginais comme ça. Seulement en noir, sobre et discret, comme tes autres tatouages. »

Après s'être installée dans la chaise de tatouage, Sebastian lui avait tendu le tatouage qu'il avait dessiné, qu'elle observe un petit moment, sans en comprendre la signification. Mais il est beau, le dessin. Élégant et simple. La blonde relève la tête vers le brun et lui fait part d'une inquiétude qu'elle a, qu'il lui tatoue du beau n'importe quoi sans lui dire. « J’tai déjà donné une raison de douter de moi ? » qu'il lui avait répondu. Elle secoue la tête, la blonde. Pas de façon sérieuse, non. La photographe savait bien qu'il était mieux que ça, son meilleur ennemi.

- Non, qu'elle réponds simplement. J'crois que j'avais juste besoin de l'entendre.

Au fond d'elle, elle savait qu'elle risquait rien, mais, Max avait besoin de se le faire dire de vive voix. Il continue, expliquant qu'il metterait pas en péril son job, non plus, et elle hoche la tête à nouveau alors que son corps se détends un peu plus, finalement rassurée. L'anglais se relève de son tabouret et s'approche un peu plus d'elle. « Et puis, j’ai bien l’intention de recoucher avec toi alors vaut mieux éviter de gâcher la vue... » Sebastian pose ses lèvres sur celles de Max, et lui offre un baiser qui la déstabilise un petit moment, de par sa simplicité et son naturel. C'était pas forcé, et ça ne dure qu'un instant. Et Max, elle reste avec cette information qui plane au dessus d'eux; il voulait recommencer, lui aussi.

C'est là qu'elle lui demande, pendant qu'il prépare son environnement de travail. Cette question qui lui trottait en tête depuis qu'elle avait vu le dessin quelques minutes plus tôt. Pourquoi un papillon? « Parce que c’est c’que t’es, Max... » qu'il réponds avec une simplicité désarmante. Un papillon? Elle? Il lui explique, à la blague, que Leo à eu la chenille, et lui le papillon. « C’est plutôt fascinant, quand on y pense... » Mais son regard est toujours rempli de questions, à Max. L'anglais continue dans sa lancée, cette fois blaguant sur sa poitrine qui avait pris de l'ampleur au fil des années. Elle roule des yeux, fidèle à ses habitudes, mais cette fois, elle sourit un peu, aussi. « Mais, des papillons, Max! » Elle voyait rarement Seb avec cet entrain quand ils n'étaient que tous les deux. Ça parraissait qu'il était passionné. Et elle se laisse prendre au jeu, la blonde. Elle sourit, et se relève un peu du dossier de la chaise de tatouage. Il a pas l'air d'avoir fini, et elle le laisse continuer. « La liberté! De penser, de voyager, d’aimer.... C’est l’élégance et la détermination, la force et l’endurance aussi... » Tout ce qu'il décrivait faisait du sens, à ses yeux. Elle se perds dans ses mots, dans son explication de la signification du papillons. Il avait dit qu'elle était comme un papillon, alors, ce qu'il décrivait là, avec des mots comme élégance et endurance, c'était elle? « Et surtout, ça me rappelle le papillon d’ton histoire, celui d’ta première photo... » Son coeur fait quelques bonds à la mention de sa première photo, à Max. Pas parce que c'était un secret ou quoi que ce soit du genre, mais bien parce qu'elle n'en avait jamais parlé avec Sebastian directement. Elle l'avait raconté à quelques reprises par le passé quand ils étaient en groupe, ou en famille, mais jamais ça lui était venu à l'esprit qu'il aurait pu écouter. Encore moins de s'en rappeller. Ses sourcils se froncent, mais pas de colère; c'était plutot du questionnement, et un peu de surprise.

- Comment... les mots lui échappent un moment. Tu te souviens de cette histoire?

Un simple papillon sur un muret de brique; c'était ça, sa vraie première photo. Elle était encore jeune, à cette époque. Mais elle avait cherché longtemps le sujet idéal. Rien ne l'inspirait. Puis, elle l'avait vu, sur le muret de brique à l'avant d'une maison près de chez elle. Elle avait même pas réfléchi, l'instinct avait pris le dessus. Clic. Sa première photo était prise. La photographe finit par détacher son regard de celui de Sebastian, et le baisse vers ses cuisses dénudées.

- C'est vraiment comme ça que tu me vois, Seb? qu'elle demande à son tour. Comme un papillon libre?

Il s'arrête pour s'adresser à elle à nouveau. « Est-ce que tu voulais qu’on modifie certains aspects de ce dessin avant que je prépare les calques ? » qu'il demande avec attention. « Je peux ajouter de la couleur aussi, mais, je l’imaginais comme ça. Seulement en noir, sobre et discret, comme tes autres tatouages. » Elle secoue la tête avec véhémence quand il propose des changements, se relevant encore un peu plus sur la chaise. Elle pose sa main sur l'avant bras du tatoueur.

- Non, Seb, qu'elle dit fermement. Ton dessin est parfait, j'y changerais absolument rien.

Surtout si c'est comme ça qu'il la voyait, elle voulait absolument rien y changer. Même pas un minuscule trait de crayon. La blonde se rénistalle confortablement dans la chaise de tatouage et laisse l'artiste finir de se préparer.

- J'suis pas vraiment une mauviette niveau douleur, qu'elle dit, pensive, rompant le silence, mais... ça va faire mal celui là, non?

Seb s’était un tantinet éloigné de son style habituel afin de correspondre d’avantage au style et aux tatouages de la blonde. Et lui présente donc fièrement le papillon.

La belle ne commente pas immédiatement le dessin qui lui est montré. Elle s’inquiète plutôt d’une hypothétique mauvaise blague de son meilleur ennemi. Pourtant, jamais l’anglais ne ferait quelque chose comme ça... et d’aussi permanent. Éthique professionnel, déjà. Il n’accepterait, par exemple, ni de tatouer qui que ce soit en état d’ébriété, ni un.e mineur.e sans l’autorisation de ses parents ou d’un tuteur. Le tatouage est un art. Un moyen d’expression pour certains, mais, est généralement irréversible, puisque le détatouage est coûteux et très douloureux. Beaucoup plus que le tatouage lui-même. Le professionnel tente donc de la rassurer au mieux. « J'crois que j'avais juste besoin de l'entendre. » Et si elle semble convaincue, Seb continue quand même. Il mentionne sa réputation, et celle de sa clinique de tatouage. Puis, l’aspect esthétique du corps de sa maitresse. Et vient l’embrasser. Baiser doux et bref. Toujours délicieux.

Addictive que la bouche de la belle Maxim.

Et elle lui arrache un sourire. LA question. Celle-qu’il aurait du prévoir. Pourquoi ce choix, pourquoi le papillon ? Un brin d’humour, un fond de vérité. Elle était une gamine mignonne. Belle adolescente. Et une jeune femme absolument magnifique. Entre deux taquineries, et quelques insultes de part et d’autres, Sebastian avait assisté à cette évolution. Il l’avait vu travailler fort, aussi, pour se faire connaître en tant qu’artiste, pour se bâtir une réputation. Et, puis, il mentionne son premier sujet. Celui de sa première photo. Un papillon.

Max fronce les sourcils. Son visage ne trahi pas son trouble, mais ses mots, le font. « Comment... Tu te souviens de cette histoire? » qu’elle lui demande. Et lui, hoche doucement la tête. « C’pas parce que tu passes ta vie à jacasser que j’técoute pas quand tu parles, Max ! » Traduction : Je suis attentif à chacun de tes mots. Mais, hors de question de te le dire ainsi.

Un jour, peut-être.

En attendant, la jolie blonde baisse les yeux et brise à nouveau le silence. Nouvelle interrogation de sa part. Plutôt légitime concernant l’analyse du tatoueur. « T’aurais préféré être le vilain petit canard ? » qu’il lance à la blague. Mais, ce n’est pas comme ça qu’il l’a voit. Elle ne l’a jamais été. Elle est ce rarissime et majestueux papillon.

Il n’ajoute rien de plus, espérant qu’elle sache lire entre les lignes, et que la réponse lui convienne. Sebastian revient plutôt au papillon. Le dessin, pas le symbol. Et demande s’il lui convient. Cette étape qui aurait du avoir lieu bien avant cette session improvisée de tatouage. Mais, considérant que Maxim n’était au courant de rien, il aurait été difficile de lui envoyer le croquis, sans gâcher la surprise. Hochement de tête, réponse ferme. La douce main de la cliente toute particulière sur le bras de l’artiste pour appuyer sa réponse.

Et il sourit alors qu’elle se replace. Fier que son art lui plaise, au point d’accepter de se faire marquer pour toujours.

« J'suis pas vraiment une mauviette niveau douleur, mais... ça va faire mal celui là, non? » qu’elle demande, vulnérable. Adorable. Sebastian dépose tout, et se tourne vers elle, souhaitant prendre le temps qu’il faut, pour la préparer. « La peau est plus mince, c’est vrai. Et l’os est tout près... Il y aura donc aussi une vibration assez prononcé, qui est désagréable pour certains, alors que d’autres ne se sentent pas agressés du tout, par ça... J’pense que c’est ce qui pourrait le plus te déranger vu que t’es une habituée. Si jamais c’est le cas, que ça devient trop dérangeant, voir envahissant, tu me le dis et on fera une pause ! Sinon, y a un gel anesthésiant que j’propose régulièrement à des clients dont c’est le nouveau tatouage, quand j’vois que ça les stress vraiment... » Il se tourne sur sa chaise, afin d’agripper la pommade. « Ça me permet de travailler rapidement, sans que la douleur nous forcent à s’arrêter, ils sont aussi plus détendu en général, ce qui rend le tatouage plus facile, et diminue aussi les risques de douleurs... Ça rend leur expérience plus agréable, quoi... De mémoire, il est recommandé de l’appliquer une demie-heure avant la séance, mais, une dizaine de minutes est suffisante pour voir une différence ! C’est comme tu l’sens. J’te promet d’pas te juger ou me moquer... »

Jacasser. Il venait de lui dire qu'elle passait son temps à jacasser. Ses yeux se plissent, et elle lui fait une petite grimace; l'envie de lui grogner qu'elle ne parle pas tout le temps se fait ressentir, alors elle se mords la langue. Elle chercherait pas la merde alors qu'il allait lui enfoncer une aiguille dans la peau quelques minutes après. Puis, l'irritation momentanée du commentaire se dissipe rapidement. Et un baiser s'en suit, lui faisant oublier le reste. Les lèvres de l'anglais étaient toujours absolument délicieuses.

Vient ensuite l'explication derrière le tatouage, suivi de l'expression surprise de la photographe. Une histoire simple, qu'elle ne croyait pas que Sebastian connaissait réellement. Elle est surtout surprise qu'il s'en rappelle encore aujourd'hui. Mais ce qui la surprends encore plus, c'est le fait que c'était comme ça qu'il la voyait; elle ne se gène pas pour lui faire part de son incrédulité. « T’aurais préféré être le vilain petit canard? » qu'il dit avec un petit ton blagueur. Elle souffle un petit rire, malgré elle, alors qu'un petit sourire apparait au coin de ses lèvres. La blonde lève les yeux au ciel. Elle pose à nouveau ses yeux sur lui.

- Non merci! J'préfère le papillon, qu'elle dit avec un peu d'amusement dans la voix. Mais j'aime bien savoir que c'est comme ça que tu me vois.

Elle se laisse être vulnérable, en demandant à Sebastian si ça allait faire mal. Pendant un moment, elle se sent un peu stupide de demander, parce qu'elle a des tatouages, Maxim. Sur des bouts de peau sensibles, comme le haut des bras, et le pied. Mais cette peau, près de son mont de vénus, ça lui donnait une petite boule de stress si elle y pensait trop longtemps. Mais Sebastian, il est tout de suite entréen mode tatoueur professionel. « La peau est plus mince, c’est vrai. Et l’os est tout près... » Elle serre les dents, juste un peu, pendant que l'anglais continue de lui expliquer que c'est possible que ça fasse mal. « Sinon, y a un gel anesthésiant que j’propose régulièrement à des clients dont c’est le nouveau tatouage, quand j’vois que ça les stress vraiment... » que le brun lui propose sérieusement. « C’est comme tu l’sens. J’te promet d’pas te juger ou me moquer... » Phrase surprenante venant d'un homme qui avait passé les 15 dernières années à se moquer qu'elle à chaque occasion possible. Mais il avait l'air sincère, ce qui la fit sourire un peu. Elle savait, de toute façon, qu'elle était entre de bonnes mains, avec Callahan. Si elle était honnête avec elle-même, la petite pommade analgésique lui faisait envie. Peut-être pour agir comme filet de sécurité, mais peut-être aussi parce que ça voulait dire que Sebastian allait devoir poser ses mains sur elle avant même de commencer, pour la frotter doucement en mettant la crème.

- Non, qu'elle dit en secouant la tête. J'suis une femme forte, et brave, et endurante. J'ai pas besoin de crème.

Elle n'essaie pas de convaincre Sebastian, mais se parle plus à elle même, pour se donner un petit boost de confiance avant de commencer. Elle s'installe plus confortablement dans la chaise de tatouage, et prends une petite inspiration, puis elle expire, fin prête.

- Okay, qu'elle complète simplement. On commence quand tu veux. J'suis toute à toi.

Max grimace au choix de mot de Sebastian. Et pourtant, il admet au même moment qu’il l’écoute, chaque fois qu’elle ouvre la bouche. Peu importe ses prétentions précédentes. Baiser voler. Et elle s’adoucit. Lui, en profite. Puis, lui explique l’idée derrière le tatouage, et pourquoi, le papillon lui est venu à l’esprit pour la blonde. Vieilles habitudes, coriaces. Ils se taquinent. Et elle abdique. « Non merci! J'préfère le papillon. » Seb hoche la tête, victorieux. Il se retient néanmoins de lui rappeler qu’il a toujours raison.

L’instant suivant, la belle photographe accepte de se montrer vulnérable, abandonnant son habituelle carapace. La question est posée presque timidement. Le tatoueur devine aisément que leur relation y est pour quelque chose. Cela ne change pourtant rien à l’image de femme forte qu’elle a toujours projetée. Des motards de 250 livres ont déjà versés des larmes devant lui, submergés par l’appréhension de leur premier tatouage, ou encore, d’un trop plein d’émotion, une fois l’oeuvre terminée, sans jamais que le professionnel n’émette quelconque jugement. Le fait que Maxim ait déjà quelques tatouages  ne change rien à son intervention. Chaque séance est différente. Chaque tatoueur l’est également, tout comme son équipement. Certaines zones sont plus sensibles ou douloureuses que d’autres. Il prend donc le temps de lui répondre, lui proposant également un gel anesthésiant. Certains tatoueurs refusent de travailler une peau qui aurait été crémée par ledit anesthésiant. Seb, lui, n’y voit aucun inconvénient. Il préfère un client détendu, à la peau anesthésié, qu’un client crispé. Il nettoie simplement la peau, et travaille en conséquence, en prenant l’utilisation du gel en considération.

Max serre la mâchoire et refuse le gel, malgré la promesse faite par son ami. Lui, sourit. Alors qu’elle s’installe à nouveau, plus confortablement, de manière à lui offrir sa peau. L’anglais terminant ses derniers préparatifs. « [...] J'suis toute à toi. » Nouveau sourire du ténébreux, l’oeil et le sourire carnassier. « J’sais ! » qu’il lance en installant délicatement le calque. Il caresse la peau et la zone, autour, du bout des doigts. « Et puis ? Qu’est-ce que tu en penses ? » Le dessin, l’emplacement, l’hypothétique résultat. « J’peux aussi te le déplacer légèrement vers la droite, ou la gauche. »  

Sebastian finit par poser le calque sur la peau délicate, près de son anatomie. Un endroit parfait, qui ne serait vu que par très peu de gens. Et c'était parfait comme ça, parce que ce tatouage avait soudainement quelque chose de très personnel et intime. « Et puis? Qu’est-ce que tu en penses? » que le tatoueur demande. Elle savait pas s'il pouvait voir toutes les émotions qui lui passait dans les yeux, à Max, qu'elle essaie tant bien que mal de camoufler. Elle n'a toujours rien dit, un peu sans mots face à la situation, et distraite par les doigts de Sebastian sur sa peau. « J’peux aussi te le déplacer légèrement vers la droite, ou la gauche. » Elle détache finalement ses yeux de son bas ventre, à peine couvert par sa culotte, et les pose sur son amant, un petit sourire sincère aux lèvres et secoue la tête vigoureusement.

- Non, il est parfait là ou il est, qu'elle murmure en un souffle difficile.

Ça semble satisfaire le brun, qui finit par allumer sa machine, et le son typique d'un salon de tatouage se fait entendre dans la pièce alors que Callahan s'installe, prêt à commencer. Les orteils de Max se crispent, se replient, et une petite plainte quitte ses lèvres quand les aiguilles perce la peau pour la première fois. C'est toujours comme ça, l'anticipation de la douleur, avant qu'un tatoueur commence à travailler sur elle. Sauf que là, le tatoueur c'est Sebastian, et malgré les années à se crier dessus, elle lui faisait totalement confiance en cet instant. Après quelques minutes, son corps finit par se détendre, et elle laisse l'anglais travailler un moment en silence, observant ses gestes. Le regard concentré, ses sourcils froncés, ses mains habiles, surprenament délicates…

Après avoir trempé à nouveau les aiguilles dans l'encre noire, il effleure la peau de Max en revenant vers elle, et elle ne peut retenir un petit frisson qui lui donne la chair de poule sur ses cuisses. Elle aurait presque envie de glisser sa main dans la chevelure du brun, mais elle se retient. Elle pousse un petit souffle, et pose son regard sur lui, qui continue à travailler avec intention.

Ici et là, des petits regards échangés, dans la pièce juste assez tamisée pour être intime.

- T'as du talent, Callahan, qu'elle dit simplement. Vraiment. Pas que j'doutais, t'sais. J'ai toujours su que t'avais du talent. Mais, maintenant que je vois en action, j'sais pas... c'est différent. Si tu répètes ça à quiconque, j'vais démentir mais... j'ai un tout nouveau respect pour toi.

Un petit sourire lui vient aux lèvres, alors que leurs regards se croisent. Le visage de Sebastian près de son anatomie, ça enclanche des flashbacks de leur dernière rencontre lui passe en tête.

- J'aime bien cette vision de ta tête entre mes cuisses, qu'elle dit d'une voix douce, presque innocente, si on ne la connaisait pas.

Elle pince sa lèvre du bas entre ses dents, puis pose son regard sur l'aiguille. Parce que la situation n'était pas propice au sexe, mais le tout avait quelque chose d'extrèmement sensuel. La proximité, le souffle chaud de Sebastian contre sa peau qui la gardait en chair de poule perpétuelle, c'était très charnel.