open up the part of you that wants to hide away (george)

Open up the part of you that wants to hide awayw/ @George Ludwig-Harris

Click. Click. Click. Un fille un peu punk, arborant une coupe de cheveux pixie verte et des leggings troués et qui avait un vinyle de MXPX entre les mains lui faisait le classique devil's horn des doigts. Click. Click. Click. Un jeune adolescent perdu dans ses pensées qui fouillait dans une pile de vinyles usagés. Click. Click. Click. Un homme dans la trentaine, des écouteurs sur ses oreilles, le pied qui tape au sol dans la section des partitions, cherchant probablement quelque chose de nouveau à apprendre. Click. Click. Click. Il n'y avait rien que Max aimait plus au monde que d'avoir sa caméra entre les mains, le regard derrière l'objectif à trouver le sujet parfait. Cette seconde magique ou tout s'alignait et lui donnait le cliché idéal et tant attendu. Un des endroits fétiches de la blonde, c'était le disquaire de la ville; les gens y étaient toujours intéressants et ayant toujours eu un amour pour la musique et les vinyles, c'était une activité complète pour elle.

C'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'y trouve un samedi, en fin d'après midi. Des heures libres, comme ça, elle n'en avait pas eu beaucoup dans les dernières années, mais depuis quelques semaines, Maxim avait décidé de prendre moins de contrats pour avoir un peu plus de temps pour elle même alors, ces petits moments se faisaient plus fréquents. Clic. Clic. Clic. Le son de sa caméra assourdi par la musique d'ambiance, elle continue de prendre des clichés, perdue dans ses pensées. Les propriétaires lui avaient toujours permis de prendre des photos dans leur boutique - surtout quand elle arrivait à en publier quelques unes - tant que les clients ne se plaignaient pas.

Ce qui ne doit pas être plus d'une quinzaine de minutes plus tard, la blonde remet son appareil dans son gros sac à main et s'approche de la très petite section ou se trouvait quelques instruments de musique. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas joué, Maxim; le temps lui manquait. Toujours dans ses valises, jamais réellement à la maison. Oui, elle avait pianoté dans un petit bar à Cuba, sur un vieux piano de bois désacordé, mais aujourd'hui, la tequila n'était pas en présence principale dans son sang alors le résultat serait probablement meilleur. Elle glisse ses doigts sur les touches, et se pince la lèvre avec ses dents. La photographe pose son sac et hésite juste un petit moment avant de s'asseoir sur le petit banc de cuir, puis de poser ses mains sur l'ivoire. La jeune femme au comptoir la voit faire, et baisse un peu le volume de la musique qui joue dans les hauts-parleurs.

La première note résonne dans le magasin, puis la deuxième. Presque timide. Mais rapidement, après quelques autres notes, on pourrait croire qu'elle n'avait jamais arrêté. Mémoire musculaire, plus qu'évidente. Une chanson que même ceux qui n'avaient jamais pris la peine d'écouter de la musique classique pouvaient reconnaitre. Nocturne Op.9 n°2. Chopin. Une chanson écrite en majeure, et pourtant, une des plus tristes de son répertoire. Les yeux de Max se ferment, et elle se laisse emporter, malgré elle.

Cinq minutes passées trop vites; minutes dans lesquelles la jeune Hamilton disparait complètement, prise dans un univers autre que la réalité. Les dernières notes au bout des doigts à peine jouées qu'elle ouvre les yeux, et le monde extérieur revient à elle, presque violament. Comme si elle sortait d'une transe. Et ce qui la ramène à la réalité complètement, c'est une simple voix, vers laquelle elle tourne instinctivement la tête.

	« Kiss me. »
Only bought this dress so you could take it off.

open up the part of you
that wants to hide away

tu sais pas trop ce qui se passait. la ville était devenue moins étouffante qu'à ses débuts et tu lui en étais reconnaissant. enfin capable de marcher de rue en rue sans avoir l'impression que tes poumons te trahiront. tu t"tais fait quelques amis, oui, toi, george ludwig-harris, des amis. une meilleure amie du tonnerre, et tu savais que tes anciens potes n'étaient rien face à eux. jamais existé, relation imaginée.tu traînais dans la ville avec un des membres de votre petite bande adolescente quand t'es tombé sur ce magasin. la devanture annonçait le contenu : cd, cassettes, instruments et vinyles. le dernier mot t'a attiré comme un aimant et t'es entré. l'autre a dû voir tes yeux s'illuminer et t'as laissé rentrer, seul, pendant qu'il se dirigeait vers une boutique adjacente. point de rendez-vous et heure de retrouvaille donnés en avance. tu sais pas pourquoi mais tu te mets à sourire, un de ces sourires si vrais et éblouissants que le soleil serait aveuglé. tu te diriges vers les vinyles, tes amoureux de toujours, et commence à fouiller, regarder dans chaque étagère. puis t'entends ce bruit étrange. étrange mais reconnaissable. le click d'un appareil photo, faible au départ, puis répété encore et encore, changeant de provenance à chaque nouveau son. tu te sens mal, tu comprends pas trop ce qui se passe, efrayé que quelqu'un t'ait reconnu et tente de créer un énième scandale. tu relèves la tête de tes vinyles, de tes mains tremblantes sur les couvertures de carton, et tu la vois, cette jeune femme et son appareil, brqué sur toi. mais elle passe vite à autre chose, alors tu soupires, à peine plus rassuré. tu continues ta recherche jusqu'à trouver ce vinyle que tu cherchais depuis sa sortie. rangé au milieu des vieux disques déjà utilisés depuis des millions de gens, celui-là resplendit de nouveauté. dreamland. voilà où t'as besoin d'être. tu fais le tour du magasin, ton précieux entre les mains, jusqu'à tomber sur des posters. ta chambre vide en mérite au moins un. tu te remets à chercher jusqu'à trouver un artiste que tu apprécies grandement. une affiche de montero, de lil nas x. tu réléchis pas deux fois, tu l'attrapes avant que quelqu'un ne puisse le faire. tu comptes te diriger vers la caisse quand t'entends ces notes. ces notes qui te rappellent ton frère et vos journées calmes où le seul bruit présent était celui de son instrument ou le son de tes chaussons usés sur le parquet. alors tes pas sont instinctifs, se rapprochent de ce piano, dans un coin, et de cette femme assise sur le banc, les doigts jouant avec les blanches et les noires. t'écoutes un petit moment avant d'oser finalement prononcer un mot. "nocturne de chopin, hein ?" c'est tellement pas toi, de parler aux inconnus. le stranger danger qui hurle dans ton cerveau mais t'es de nature curieuse, et ta curiosit" prend le dessus, visiblement. et même si tu bégaies constamment, tu parles. "j'ai vu que tu m'avais pris en photo. devant les vinyles. je peux voir ?" et la question qui lui brûle les lèvres tant elle veut sortir. t'es paparazzi ? tu sais qui je suis ?

'cause a good song never dies
it just reminds you of where you were
the first time it made you cry,

the first time you felt alive

SIAL ; icon tumblr

@Maxim Hamilton

*

Open up the part of you that wants to hide awayw/ @George Ludwig-Harris

« Nocturne de Chopin, hein? » C'est cette douce voix qui l'avait sortie de sa transe, complètant le retour brutal à la réalité. La blonde pose ses yeux sur le jeune homme qui s'était approché; un de ceux dont elle avait prit des photos un peu plus tôt. Il ne devait même pas avoir atteint la majorité. Taille moyen, plutôt mince. Ses cheveux bouclés bruns, les épaules un peu repliées sur lui-même, probablement inconsciemment. « J'ai vu que tu m'avais pris en photo, devant les vinyles. » qu'il avait continué. Elle dut avoir l'air d'un un cerf pétrifié par les phares d'une voiture pendant quelques secondes. « Je peux voir? » Il voulait réellement voir? La photographe, elle hoche la tête avec un peu de gêne, soudainement, elle qui était toujours si pleine d'assurance. Est-ce qu'il l'avait mal pris qu'elle le photographie?

Elle se penche vers son sac, étendant le bras pour fouiller à l'intérieur et récupérer sa caméra, son Nikon D70, caméra de tous les jours, avec une lentille 80-200f/2.8D. Bien entretenue, oui, mais on y voit bien les marques du temps. Elle l'ouvre, sa caméra, et passe à travers des photos pour retrouver celles du plus jeune, et elle lui montre unes à unes, n'osant pas poser ses yeux ailleurs que sur le petit écran, au risque d'y voir une quelconque désaprobation.

- Celle là, qu'elle dit en tappant l'écran avec son pouce, c'est ma favorite.

C'était une simple photo de lui, d'un angle un peu plus bas que la normale, mais l'éclairage donnait un rendu un peu rétro, presque seventies. Il avait un vinyle entre les mains, et semblait lire l'arrière de la pochette, le bout de la langue entre les dent et une pose décontractée. Un cliché classique et indémodable.

- T'avais l'air en paix, qu'elle s'explique, simplement.

Elle finit par retourner la tête vers lui, et elle lui offre un petit sourire, ses grands yeux bruns et verts se posant sur le visage de l'adolescent. Elle a la vague impression de l'avoir déjà vu par le passé, mais elle met ça sur le compte qu'elle a probablement déjà photographié une de ses fêtes quand il était un jeune gamin.

- Si tu veux, je peux les effacer, que la blonde continue. Si c'est ce que tu préfères.

Elle espérait sincèrement qu'il lui permette de les garder; pas parce qu'elle voulait nécessairement en faire quelque chose, mais simplement parce qu'elle aimait le résultat de ses photos de la journée, et celles du jeune en faisaient parties.

	« Kiss me. »
Only bought this dress so you could take it off.

open up the part of you
that wants to hide away

(tw tca) tu demandes si tu peux voir les clichés. pas par curiosité, plus par peur de se voir, de voir le poids de son corps amplifié par l'objectif. t'as un peu peur, t'ppréhendes la photo. ça fait longtemps qu'on t'a pas pris en photo et que tu as aimé le résultat. pour ça que ton instagram est si vide. tu postes plus de trucs idiots que de choses narcissiques. ta tronche n'a rien à faire là-dessus, si ce n'est pour que tes amis te reconnaissent. même si, honnêtement, c'est stupide, vu que ton compte est privé. tu la regardes fouiller dans ses affaires pour en sortir le fameux appareil photo. pour toi, qui es habitué aux petits appareils photos jetables et aux smartphones, tu le trouves gigantesque. tes yeux doivent être tellement grands, à cause de la surprise. elle finit par te montrer les photos et. non. ton cerveau trouve toujours une chose à critiquer sur chaque cliché. un double menton sur celle-là, un oeil étrange sur elle, une partie de ton corps qui a l'air plus grosse qu'elle ne l'est par ici. et tu retiens ton expression de dégoût, tu retiens ta tristesse de te voir ainsi. tu agrippes la manche de ton sweatshirt, toujours trop large, baggy sur ton corps frêle. pratiquement sûr qu'il est à ton père mais s'est retrouvé dans tes affaires par erreur. même si tu te souviens de l'avoir acheté il y a plusieurs années. ton expression reste neutre pendant que les clichés défilent, jusqu'à ce qu'elle te montre une photo du doigt. tapote l'écran de son appareil. sa favorite. et pour une fois, tes pensées se taisent. parce que t'es bien, dessus. alors tu hoches la tête, bégayant un peu, comme à ton habitude. "ou-ouais. elle est... elle est bien" puis elle ajoute cette phrase. qui veut rien dire mais te fait ricaner un peu. toi ? en paix ? ce serait une première. tu te réjouis des petites choses de la vie, comme une tasse de thé à la parfaite température, regarder les étoiles allongé dans ton lit, lire un classique de la littérature piqué à ton frère. mais en paix ? jamais. t'as constamment ces pensées qui te hantent comme de vieux démons assoiffés de sang. elle se tourne finalement vers toi et te fais un sourire, tu lui souris en retour, une unique commissure qui remonte. elle propose de les effacer et son cerveau lui crie de dire oui. de détruire ces clichés infâmes pour que personne ne les voit. même s'ils resteront à jamais dans ta tête, dans un coin, toujours prêtes à lui refaire penser à ce moment où il se sentait horrible, pas assez maigne, trop gros malgré ses exercices et la danse. tu hésites, tangue sur un fil invisible et ne sais pas de quel côté tu vas tomber. t'as pas envie de dire à cette inconnue d'effacer son travail. ce serait comme te dire que tu fais mal tes arabesques alors que t'as passé ta vie à en faire. mais d'un autre côté, y a un grand pourcentage de ces photos qui sont juste horribles et te brûlent les yeux rien que d'y penser. t'as aussi peur qu'elle les poste quelque part, que quelqu'un te reconnaisse, te retrouve et que la haine recommence. tu supporterais pas. alors tu réponds vaguement. "ça dépend... tu vas en faire quoi de tout... ça ?" t'essaies réellement de pas détruire le travail de la photographe par tes paroles maladroites. mais t'y peux rien. y a qu'une seule de ces photos que tu trouves à peine potable. tu sais pas vraiment quoi faire ou dire. t'as peur de la vexer. t'as peur de lui faire perdre toute confiance en elle, tout comme t'as perdu la tienne. tu marmonnes une petite phrase, que seule elle pourra entendre. "tant que ça finit pas sur les réseaux, je pense que tu peux les garder. ou alors demande moi avant." tentative d'avoir un minimum de contrôle sur la situation. mais c'est foutu, george, et tu le sais.

'cause a good song never dies
it just reminds you of where you were
the first time it made you cry,

the first time you felt alive

SIAL ; icon tumblr

@Maxim Hamilton

*

Open up the part of you that wants to hide awayw/ @George Ludwig-Harris

« Ou-ouais. Elle est... elle est bien. » Il avait pas l'air convaincu, le jeune, et ça lui pince honnêtement le coeur un peu, à Max. Elle aurait aimé qu'il voit la beauté que elle, elle voyait dans ses clichés. Alors, elle se retourne vers lui, finalement, et elle lui propose de les supprimer, si c'est ce qu'il veut. Parce qu'elle ne voudrait pas le rendre mal à l'aise non plus, le plus jeune. C'était loin d'être son intention. Il hésite, pendant un moment, comme s'il ne savait pas quoi répondre. « Ça dépend... tu vas en faire quoi de tout... ça ? » qu'il avait fini par lui demander. La réalité, c'est qu'il ne découlerait probablement jamais rien de ces clichés. C'était pas son appareil à pellicule; là, ça aurait été différent. Elle essayait de ne pas gaspiller de pellicule. Mais là, tout se retrouverait sur une carte mémoire, qui elle se retrouverait probablement dans la même pile que toutes les autres.

- C'est rare que je fais quelque chose avec ce genre de photos, qu'elle lui dit en reposant ses yeux sur l'appareil un moment. Pas qu'elles sont pas bonnes, mais je les prend vraiment juste pour le plaisir de faire de la photographie.

Avec du recul, elle savait pas si c'était quelque chose de rassurant à dire. Peut-être qu'elle passerait pour une weirdo? Et pourtant, c'était tellement habituel pour des photographes d'avoir des rouleaux de films et des cartes mémoires plaines et jamais utilisées. « Tant que ça finit pas sur les réseaux, je pense que tu peux les garder. Ou alors demande moi avant. » Elle avait ouvert les yeux grands, prise par surprise. Ça, c'était des choses qui ne se faisaient pas, publier des clichés de gens sans leur autorisation.

- Non! qu'elle dit en inspirant. J'oserait jamais publier des photos des gens sans leur consentement. Ça devrait être illégal de faire ça selon moi. Puis elle sourit, se voulant rassurante. J'suis une professionnelle, quand même.

La blonde se penche pour remettre l'appareil dans son sac, mais en sort son téléphone. Elle ouvre l'appication Instagram, ouvrant la page de son compte professionnel, ou l'on retrouvait ses véritables clichés publiés, de la nature aux humains, en passant par les paysages urbains et les photos de clients.

- C'est mon travail, la photographie, que la blonde le rassure à nouveau.

Puis elle reprend son téléphone, qu'elle pose sur le cadre de plastique entourant les touches de Roland, avant d'y reposer ses doigts, les laissant jouer quelques notes perdues.

- Y'a pas beaucoup de jeunes de ton âge qui connaissent Chopin, qu'elle lui dit avec un ton doux, mais ne cachant pas qu'elle est impressionnée. Tu joues toi aussi?

	« Kiss me. »
Only bought this dress so you could take it off.

open up the part of you
that wants to hide away

(tw tca) t'as pas envie de la vexer ou de lui faire croire que son travail est mal fait, loin de là. c'est juste. toi, le problème. t'es jamais assez parfait sur les photos, c'est pour ça que t'as arrêté d'en prendre. laisses à peine tes amis les poster sur les réseaux. tout ce que tu postes, soit tu le trouves passable et t'as le courage d'appuyer sur envoyer, soit on voit pas ta tête. que ce soit vidéos de tes cours de danse ou n'importe quelle autre bêtise que tu te sens assez heureux de poster. tes cours, tes séances révision, un peu d'arc-en-ciel pour montrer ta fierté au peu de gens qui t'apprécient, t'aiment, te follow. tu postes pas souvent ta tête, la trouve trop et pas assez en même temps. mais tu sais que c'est toi, le pronlème, pas les photos de la jeune femme. tu lui demandes ce qu'elle va faire de toutes ces photos, de ces clichés de toi si imparfaits, et ça te rassure un peu, d'entendre qu'elle n'en fera rien, que tu ne tomberas pas dessus en scrollant instagram ou twitter. une simple photo pourrait détruire entièrement ce que ton père a tenté de créer pour vous, un petit cocon d'anonymat où vous pouvez enfin être vous, sans la famille idéale, sans l'or de vos couverts, sans les chefs étoilés. tu donnes ta condition quand même, juste au cas où, malgré les mots précédents de la jeune fille. pas de ta tronche postée nul part sans que tu sois au courant. tu hoches la tête lentement à ses mots. photographe professionnelle. pourtant elle ne semble pas t'avoir reconnue. tu la regardes ranger son appareil et sortir un téléphone, une page instagram avec tant de clichés qui te donnent des envies de voyage, de rencontrer ces gens, de vivre, toi aussi. tu laisses échapper un "wow, c'est magnifique" avant même que ton cerveau ne réfléchisse. tu te replies un peu sur toi-même, sers tes manches, ce petit tic que t'as chaque fois que t'es gêné, embarrassé, dans une situation perturbante. elle te dit que c'est son travail et tu continues de hocher la tête. qu'est-ce que t'aurais à dire ? tu peux pas parler de toi, t'es qu'un simple lycéen, t'es pas doué pour parler aux inconnus, tu sais même pas vraiment pourquoi t'es là à lui parler. quoi que. si. tu sais. cette foutue maladie qui te bouffe de l'intérieur et te force à inspecter ton corps constamment, même sur un appareil photo. elle pose son téléphone avant de se remettre à toucher les blanches et les noires. pas vraiment une chanson, sûrement juste une façon de s'occuper. elle te demande comment tu connais chopin et tu laisses échapper un rire nerveux, lèves ta main pour qu'elle aille gratter frénétiquement ta nuque. "non, je joue pas... c'est. c'est mon frère. il est musicien. enfin, il joue de la musique. et j'ai... j'ai appris à reconnaître certaines musiques..." tu te sens tellement embrarrassé, t'as tellement rien à dire. c'est pas avec toi qu'elle parlera de musque, cette femme. t'y connais rien, toi. tout ce que tu connais, c'est dave qui te l'a joué en boucle pendant des semaines pour ses cours, ses entraînements, ses compétitions. toi, tu danses et c'est un peu tout ce que tu sais faire...

'cause a good song never dies
it just reminds you of where you were
the first time it made you cry,

the first time you felt alive

SIAL ; icon tumblr

@Maxim Hamilton

*

Open up the part of you that wants to hide awayw/ @George Ludwig-Harris

Elle avait pris son téléphone, Maxim, pour montrer les clichés qu'Elle avait mis sur son Instagram au plus jeune. Il avait semblé impressionné. « Wow, c'est magnifique. » qu'il avait fini par lui dire. Peut-être que ça le rassurerait un peu quant aux intentions que la blonde avait avec les photos qu'elle prennait. C'était réellement son métier, et elle ne voulait pas que le brun ait à se méfier. Elle remonte la tête vers lui.

- Merci, qu'elle dit simplement.

La réalité c'est que même si elle se la jouait humble la majorité du temps, la photographe était très fière de ses clichés. Elle finit par poser son téléphone sur le manteau du clavier. Et elle lui demande comment il connait Chopin, s'il était un pianiste lui aussi? Alors elle entends un petit rire, probablement nerveux, à ses côtés entre deux notes de musique. « Non, je joue pas... c'est, c'est mon frère. Il est musicien. Enfin, il joue de la musique. Et j'ai... j'ai appris à reconnaître certaines musiques... » C'était presque plus impressionnant comme ça, qu'elle se dit, la blonde. Parce que pour un pianiste, reconnaître un compère à l'oreille, c'est plus facile. Pour quelqu'un qui n'a pas ces connaissances, c'était plus difficile. Quoi qu'en même temps, si à l'oreille on était capable de différencier Led Zeppelin de Metallica, on pouvait bien différencier Chopin de Mozart.

- T'a quand même l'oreille, qu'elle lui dit, souriante. T'es doué, niveau musique. Pas besoin d'être un musicien pour avoir l'oreille.

Ses doigts continuent de pianoter sur les touches noires et blanches, perdue dans ses pensées un petit moment. S'il avait l'oreille, peut-être qu'il pourrait essayer de jouer? Son frère lui avait probablement déjà fait essayer.

- T'a déjà essayé de jouer? qu'elle demande doucement, ses mains quittant les ivoires.

Elle se déplace un peu sur le petit banc, laissant assez de place pour le plus jeune. Puis, elle lui fait un petit sourire, lui désignant l'espace vide du regard.

- Assis-toi, qu'elle continue de sa voix flutée, j'vais te montrer un truc simple.

	« Kiss me. »
Only bought this dress so you could take it off.