darling, life was streaming past (maxim)

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‟ @Leo Callahan & @Maxim Hamilton „

evelyn était malade. un cas sévère de varicelle. et anna avait préféré la garder le temps que tout reprenne sa place. de toute manière, tu l'avais jamais eu et elle le savait, elle tentait de te protéger. mais être loin de ta fille pendant deux semaines, c'était peut-être trop pour toi. trop pour ton coeur en mal d'amour, en mal d'elle. elle qui te manauqit tellement, chaque jour de la semaine. ses sourires aux dents manquantes, ses erreurs de grammaire, ses paroles un peu perchées. mais elle était pas là, pas là pour réchauffer ton coeur de ses rayons de soleil rien qu'à elle. elle te manquait déjà. avait hâte que la maladie parte et qu'elle puisse revenir. tu serais prêt à faire la quarantaine d'heures de route vers le new jersey, si c'était pour la voir. et le simple fait de la savoir clouée au lit te brisait. alors tu as ouvert une bouteille de vin rien que pour toi. t'es servis un premier verre. englouti d'une gorgée, sans hésitation. ta descente facile avait toujours été une bénédiction et une malédiction. t'étais incapable de laisser un verre rempli. non, tu devais toujours le finir d'une traite. puis tu t'es senti bête, dans cet appartement si grand, si spacieux, si vide. tu refusais d'aller dans sa chambre, même si l'envie de respirer son odeur était forte. t'as pas vraiment réfléchi, t'as sorti ton téléphone, tapé les premiers mots qui te venaient, en ce samedi soir triste. seul à l'appart ce soir, tu veux venir boire un coup ? boire un coup, ouais. parce que tu vous connais, ça finira autrement. un verre, un bol de cacahuètes, quelques chips, puis sûrement un dîner préparé à l'arrache. une soirée l'un avec l'autre, une soirée avec max, ton ancienne petite amie, restée ta plus vieille amie. potentiellement ta plus grande confidente. tu te ressers un verre, vois le contenu de la bouteille diminuer et soupire en en attrapant une seconde, que tu te mets à déboucher, accompagné de ton tire-bouchon fétiche, cadeau d'evelyn, même si tu sais qu'anna a donné l'idée. et a payé. tu laisses ton téléphone écran vers le comptoir, en silencieux, aucune pensée que max pourrait te répondre. tu laisses la porte ouverte par habitude, de toute façon, jusqu'à ce que tu ailles te coucher. ton appartement est un lieu public, c'est bien connu, dans votre petit groupe. tu prends ton verre et la bouteille à moitié pleine, ou à moitié vide selon les pessimistes, et t'installes sur le canapé, poses le tout sur la table basse. téléviseur allumé, tu zappes encore et encore jusqu'à tomber sur la chaîne de dessins animés préférée d'evelyn. nostalgie. tu la laisses et regarde ces rediffusions, ces épisodes que t'as vu cent fois déjà. juste pour avoir l'impression qu'elle est là avec toi. mais avec un peu de chance, tu ne seras plus seul. et max te rejoindra. toi et ton ex. comment ça pourrait mal se finir ?

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Aujourd'hui, ça avait été une journée de farniente pour Max. Sa colocataire et meilleure amie était partie pour la journée, le ménage était déjà fait, et ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas fait une journée complète de self-care. Elle avait passé la plus grande majorité de la journée assise sur le sofa, en pyjama, à se refaire une collection complète de Forensic Files. Parce que pendant trop longtemps, ce type de journée s'était fait rare, et c'était exactement pour ça qu'elle faisait une petite pause, ou du moins, un ralentissement du nombre de ses gros contrats. Et puis, c'est pas comme si elle avait besoin de cet argent. C'est son téléphone qui l'avait sorti de son marathon. Un texto de Leo.

[Seul à l'appart ce soir, tu veux venir boire un coup?]
Comment ça seul? Evie n'était pas avec lui? Elle lui envoie un message, lui demandant des précisions, mais quand après une demie heure elle n'avait pas eu de réponse encore, elle avait prit l'initiative d'aller le rejoindre. Elle ne refusait jamais de passer du temps avec lui. Après tout, Max et Leo, c'était pour toujours. Et puis, ça lui donnerait une raison de prendre une douche à la blonde.

Une heure et demie plus tard, elle garre sa voiture derrière celle de Leo; la réalité c'était qu'elle devrait probablement venir la chercher après le brunch du lendemain, parce qu'il n'était pas possible qu'elle soit en état de conduire en sortant de cette maison ce soir. Elle était aussi passée chercher une bouteille de vin supplémentaire, même si elle savait que la cave à vin de Leo était surement pleine.

Elle passe la porte de chez Leo, sans même s'annoncer; c'était l'habitude qu'ils avaient tous, dans leur petit groupe d'amis. C'était non sans rappeller la série Friends, et ça, ça l'avait toujours fait sourire. Dès son entrée, elle entends le son du téléviseur dans le salon. Une émission pour enfant. N'avait-il pas dit qu'il était seul? Alors elle se dirige vers la source du son, Max, trouvant son ami, seul, sur le sofa, son verre à la main.

- Hey Leo... qu'elle s'annonce, un doux sourire dans sa voix.

Elle s'approche du dos du sofa et passe ses bras autour de lui, lui donnant un baiser sur la joue. Ils avaient toujours été très tactiles et familers, ensemble. Elle le serre doucement un petit moment avant de le relâcher et d'aller poser sa bouteille de vin sur le comptoir et d'aller se chercher un verre, faisant comme si elle était chez elle. Puis, elle reviens vers le sofa, s'assoyant aux côtés de Leo. Elle se tourne vers lui, son regard doux, mais plein de questions.

- Why is Evie not here? qu'elle demande. Is she OK? Are you OK?

Elle ne voulait pas le bombarder de questions, mais elle était quand même très curieuse, parce que c'était vraiment inhabituel pour Evie de ne pas être là.

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t'es là sur le canapé, à regarder adventure tie comme si elle était là à regarder avec toi ça te rend triste, en plus, c'est son épisode préféré. celui où tous les personnages sont genderbent, et jake devient un chat, et finn devient fiona. tu sais qu'elle adore cet épisode et ça te fend le coeur de le regarder sans elle à tes côtés, sans ses petits commentaires enfantins, sans ces moments où elle chante et donne les répliques parce qu'elle les connait par coeur, à force. tu te sens seul, seul avec ta bouteille, seul avec ton verre vide. t'oses pas le remplir, la bouteille se finirait trop vite sinon. alors tu attends. quelque chose, n'importe quoi. pendant qu'en fond, marshall lee chante good little girl, et tu dois avouer que, dans ta tête, toi aussi tu connais les paroles. au bout d'un moment, t'entends le crissement des pneus dans l'allée. t'entends la porte s'ouvrir et tu regardes même pas. pas la force. tu restes les yeux braqués sur l'écran, comme s'il s'agissait d'un truc de la plus grande importance. t'entends le petit hey de max, et habituellement, tu sourirais, mais cette situation n'est pas habituelle. tu réponds d'un simple "hey max" qui sonne si triste, dans ta bouche. pourtant tu l'es pas tant que ça. tu la sens s'approcher de toi et te déplace sur le canapé, pour qu'elle puisse s'y poser. seul, t'avais l'habitude de prendre autant d'espace que possible, peur que le reste soit trop vide. mais à la place de ça, elle t'entour de ses bras, tu poses sa main sur la sienne, geste réflexe. elle dépose un doux baiser sur ta joue et tu soupires. soupires quand elle part se chercher un verre aussi. fais comme chez toi, ça a toujours été ta devise. elle te rejoins finalement sur le canapé, son verre à la main, alors tu remplis le tien des dernières gouttes de la bouteille. t'essaies de te rassurer en te disant qu'elle était pas pleine quand tu t'es servi ton premier verre mais tu sais que c'est spurement juste un mensonge entouré de miel. puis la question fatidique. evelyn. "she..." tu passes ta main sur ton visage lentement, soupirant une nouvelle fois. prends ton souffle et relâche tout d'un coup. "she's with anna. chickenpox." tu te sens obligé de rajouter, de te justifier. comme si max allait te reprocher d'être un mauvais père. même si elle t'a vu avec evelyn même si elle a compris tout l'amour que tu éprouves pour elle. "I... I never had it as a kid so. yeah. anna does not want to take the risk." tu prends ton verre et le bois lentement. gorgée par gorgée, mais d'une traite quand même. quelle mauvaise habitude. quelle manie idiote. "I understand, really. I don't wanna die because of a kid illness, just imagine my epitaph..." tu te relâches un peu, ricane. rire jaune clair. puis tu changes de chaîne pour adult swim. les dessins animés y sont plus adultes. et t'as pas envie de passer ta soirée à ruminer sur le fait qu'evie n'est pas là. c'est peut-être pour ça que max est là. pour t'epêcher de glisser.

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C'était un Leo totalement déconfit qu'elle avait trouvé dans son salon; rideaux fermés, tout était plutôt sombre. Morose. Elle avait fini par le rejoindre sur le canapé après s'être servie un verre. Pendant qu'il lui explique pourquoi la petite n'est pas avec lui ce weekend, la blonde est à l'écoute. Elle s'enfonce un peu plus dans le sofa, remontant ses pieds sur le sofa, alors qu'elle hoche la tête aux informations données par Leo. Maxim avance ses jambes un peu vers lui pour glisser ses pieds sous les cuisses de son ami, et elle prend une gorgée de son verre, ses yeux posés sur lui. Pauvre Leo, qu'elle se disait. Sa fille, c'était sa vie; son bonheur à lui passait par elle, par sa présence dans sa vie. Il avait l'air tellement désemparé. Probablement pour ça aussi que la bouteille sur la table à café était déjà vide. Une mauvaise habitude que Leo avait; qu'ils avaient tous, honnêtement, dans leur petit groupe.

Puis il lui dit qu'il comprend la décision de son ex, parce que pour un adulte qui n'avait pas eu la varicelle, c'était dangeureux de l'avoir maintenant. Les enjeux étaient différents.

- I can see it now, qu'elle lui dit avec un petit sourire au coin des lèvres, Leo Callahan, killed by excessive scratching dur to chickenpox.

Elle a un petit rire et elle le pousse doucement du bout du pied. Il fallait bien qu'elle fasse des blagues un peu, parce que Leo tombait facilement dans le gris, et ça aidait, d'avoir un peu d'humour dans une situation comme celle-ci.

- I mean, it makes sense, qu'elle continue en haussant les épaules. It still sucks though. At least you've got me for tonight. I'll try and get your mind off things.

Elle prend une gorgée de son verre et s'accoude au dossier du sofa pendant que Leo change le cannal pour Adult Swim; des reprises de Futurama, Max, elle était jamais contre. Et puis, c'est pas comme s'ils écoutaient vraiment la télé de toute façon. C'était clairement une tentative pour meubler le silence dans la pièce et le brouillard dans ses oreilles.

- Did you eat today? qu'elle finit par lui demander. Or did you just mope around the house? I can make a snack for us, if you want.

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et là tu vomis des mots comme si t'étais une fontaine. tu t'expliques, tu parles, tu déverses toute ta tristesse pour éviter de finir la bouteille même si ça marche pas, le dernier verre est servi, bu et tu parles de ton épitaphe en ricanant, rire mauvais, rire sombre. tu veux pas penser à ta mort. pas devant max, pas parce qu'evie n'est pas là, jamais en fait. alors tu rigoles encore quand max imagine elle aussi ton épitaphe. tu rajoutes un peu, rigolant d'une façon plus vraie. plus réelle. t'en rajoutes une couche. "here lies leo, loved by his daughter that gave him chickenpox. what a shit way to die..." ça la fait rire aussi. elle continue de rire, de dire des idioties pour te remonter le moral. tu la connais, max, avec le temps. tu sais ce qu'elle tente de faire, et tu lui sers un sourire simple, qui veut dire je sais ce que tu cherches à faire et merci à la fois. elle se vend comme un cadeau, invitée surprise,de dernière minute, qui est apparue dans tes heures les plus sombres.heureusement qu'elle est là, parce que tu sais pas ce qui aurait pu se passer, sans son arrivée. rien de trop grave, évidemment, mais tu te serais sûrement bourré la gueule jusqu'à ne plus marcher droit. et ça voulait en dire long, venant de toi... "yeah. I least I got you." ry ça aussi, c'est lourd de sens. c'est tendu, vu le passé, mais c'est si confortable. si étrangement électrique entre vous. tu la vois boire une gorgée de son verre et regarde le tien, vide. ni une, ni deux, tu lui prends dès qu'elle l'a posé sur la table basse en verre. tu bois une grosse gorgée. tente de ne pas finir le verre. c'à été ton surnom à l'université, d'ailleurs. le videur de verre. autre que l'éclopé. il est loin le temps où tu passais de verre en verre et buvais sans même en savoir le contenu. maintenant, t'as un job que tu apprécies, une fille et un semblant de vie normale. tu boites toujours un peu mais ça restera sûrement jusqu'à la fin de ta vie, ça. tes os fragilisés à cause de tous les tacles que tu t'es pris en pleine gueule, fallait bien que ça arrive un jour, pas vrai ? tu changes de chaîne, adult swim et ses magnifiques rediffusions de dessin animés plus adultes. légèrement dégoûté d'avoir raté l'heure de rick et morty mais tu t'en remettras. puis la grande question. et là, c'est le vide dans son cerveau, dans ses yeux. repas. il se souvient de rien, si ce n'est rester dans le canapé, sous son plaid, ou bosser quelques heures sur sa dernière maquette. avait-il mangé ? proablement que non, si le souvenir ne revient pas. alors il fait une grimace, mélange de désolé et de oops. alors il joue la carte de l'honnêteté. "not gonna lie, I have no idea when was the last time I ate." il pousse légèrement les jambes de la blondinette pour pouvoir se lever, passer. se diriger vers la cuisine, prenant son verre et la bouteille vide au passage. "but don't worry, I'll make us something. I can do that, I'm the host after all." il voit la bouteille que max a apportée sur le comptoir. du bon vin. il sourit, même si l'autre ne doit pas le voir. il cherche dans ses placards frénétiquement, avant de finalement proposer le truc le plus enfant qu'il puisse trouver. veut que la présence d'evie soit avec eux. "mac and cheese. semms good for you ?" après avoir mit une casserole d'eau à chauffer, il retire le bouchon de cette bouteille qui ne lui appartient pas. l'ouvre, se sert un verre et le déguste. entement, pris en bouche, avant de donner son avis. "not bad, not bad. had better but clearly not the worst we had." tu te rappelles cette fois, où vous aviez aviez acheté la bouteille la moins chère du magasin parce que vous êtiez des adolescents et que l'argent de papa maman servait à autre chose. et tu veux lui rappeler, à max, ce souvenir. "oh my goood ! do you remember the time we, like, bought that shitty wine at the seven eleven next to the school ?" puis au fur et à mesure que tu parles, tes souvenirs remontent "oh ! and we had slushies too ! and when we found out the wine was shit we put it in the slushies. good times, good times..." tu regardes ta casserole et l'eau en train de bouillir, tu rajoutes tes pâtes. ça paraît si normal. comme un de vos brunch mais en plus intime. et tu sais pas vraiment si c'est une bonne ou mauvaise chose.

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Elle aime pas ça, Max, de voit son meilleur ami dans cet état. Sa fille, c'est sa vie. « Yeah. I least I got you. » Fuck que c'était lourd de sens, cette phrase pourtant si simple. Elle prend une petite inspiration, la photographe, comme si son souffle lui avait échappé un moment. Y'avait toujours eu beaucoup de non-dis, entre eux. De unfinished business. Ils le savaient tous les deux; et leurs amis aussi, le savaient, même s'ils n'en parlaient pas. C'est souvent ça qui arrive quand on reste amis avec nos ex. Et malgré tout ça, entre eux, c'est confortable, et ça l'a toujours été. Alors elle se contente de lui sourire doucement.

Il finit par se lever du sofa après avoir avoué ne pas se souvenir de la dernière fois ou il avait mangé. Et qu'il allait leur faire quelque chose à manger. Commander aurait pu être une option, aussi, mais il semblait décidé, Leo. La blonde regarde son ami fouiller dans les armoire, la tête ailleurs; lui autant qu'elle. « Mac and cheese. Seems good to you? » Elle hoche la tête, la blonde. Elle le voit bien que ce choix de la part de Leo viens d'une place de souffrance. À nouveau, pincement au coeur. Du Mac & Cheese, un des repas préférés d'Evie.

- It'll be like Evie's with us, qu'elle lui dit avec un petit sourire.

Elle se retourne complètement sur le sofa pour se mettre face à lui, prenant une nouvelle gorgée de son verre. Elle essayerait, ce soir, de l'aider du mieux qu'elle le pouvait. Parce qu'ils s'étaient promis, dans leur jeunesse, de toujours être là quand l'autre a besoin. Aujourd'hui était une de es journées.

- If you want, we can even watch Tangled later, qu'elle continue pendant qu'il ajoute l'eau dans la casserole pour la faire bouillir. Since it's her favorite.

Et puis, Max elle chanterait les chansons. Toutes les chansons. Parce que c'est aussi un de ses préférés, à elle... Leo regarde la bouteille qu'elle a emmené, puis finit par l'ouvrir, sans demander, mais elle s'en foutait un peu, honnêtement, la belle Max. C'était pas comme s'il y avait des rêglements entre eux, de toute façon. Max et Leo, ils avaient toujours un peu fait ce qu'ils voulaient. Il avait commenté, le blondinet, sur la bouteille qu'elle avait acheté. Effectivement, pas la grande qualité. C'est pas comme s'ils avaient pas les moyens, en plus. C'est juste que quand c'est pas pour déguster, elle aime pas acheter des bouteilles trop chères. Du gaspillage, sinon, selon elle. « Do you remember the time we, like, bought that shitty wine at the seven eleven next to the school? » Il l'avait sorti de ses pensées avec ce souvenir, et elle pose à nouveau ses yeux sur lui, toujours à au comptoir.

- Oh God! qu'elle dit d'un éclat de rire. Yes, I do! I don't even know how they sold it to us, we looked like kids, even with our fake IDs!

Elle s'était levée du sofa pour s'approcher de son ami, et elle s'accoude à l'îlot alors qu'il continue son histoire. « And when we found out the wine was shit we put it in the slushies. Good times, good times... » Et elle éclate de rire, la blonde. Elle se souvenait bien de cette soirée là; gravé dans sa mémoire. Les wine slushies au parc, la session de makeout dans les jeux d'enfants, les fous rires. Elle le regarde verser les pâtes dans le bol, le sourire aux lèvres.

- Yeah, good times. We did have a lot of those before college, qu'elle dit avec une petite pointe de nostalgie, ou bien est-ce que c'était de la tristesse?

Elle se retourne vers lui, un sourire triste et nostalgique au coin des lèvres et s'accoude sur l'îlot maintenant derrière elle. Elle reste silencieuse un moment, la photographe. Parce que des fois, elle se demande "what if?". Qu'est-ce qui serait arrivé si ils avaient essayé une relation longue distance. S'ils avaient fait des efforts? Ou simplement, s'ils avaient consommé leur amour, à l'époque. Elle secoue la tête, pour se sortir tout ça de l'esprit et elle revient au sujet initial.

- What I remember, is the senior camping trip, qu'elle dit avec un sourire malicieux. Where we got in trouble for sneaking out during the middle of the night.

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ce sera comme si evie était avec vous. ça te redonne le sourire un instant, cette petite phrase qui est pas grand chose, en soi. tu te mets aux fournaux et max te propose même de regarder tangled, pour faire comme si evelyn était réellement là. ça te fait rire, tu connais chaque réplique par coeur, à force de le regarder en boucle. les enfants et leur truc de regarder leur dessin animé en boucle, tu comprends pas comment ils font pour pas se lasser. même si toi aussi, t'as dû avoir cette phase, gosse. tu mets l'eau dans la casserole et lui réponds finalement. I swear to god if you sing ANY song, I'll drink the whole bottle. que tu dis en ouvrant la bouteille que max a apporté. tu te sers un verre, goûte, déguste le vin. t'as eu pire et tu t'en souviens, tu en parles, d'ailleurs. de ce vin atroce que vous aviez bu, m"langé à des slushies pour que ça passe mieux. et max qui enchaîne en disant qu'elle sait même pas comment vous avez fait pour passer et acheter ce truc. I had a baby face and a bad fake ID, how did we do it ?! d'ailleurs, t'en parles, des slushies au vin bon marché. tu rajoutes tes pâtes et elle se rapproche, max. parce que vous pouvez jamais resté loin l'un de l'autre. c'est peut-être un peu pour elle que t'es revenu. peut-être un peu par nostalgie de votre relation à peine débutée dans ta tête. vous êtes jamais allé plus loin que baisers et mains moites entrelacées. pourtant y a ce truc. tu saurais quoi dire. tu saurais quoi faire. alors tu la laisses parler et vague de nostalgie t'emporte quand elle parle d'avant. l'époque d'avant l'université. le lycée, ce moment que tu regrettes tellement. t'aimerais tant y retourner, le temps d'une soirée, redevenir ado, sortir avec max et la bande et faire des conneries à la chaîne. sauf que tu peux pas. tu ignores l'air triste sur son visage, peur de ton empathie. tu veux pas retomber dans la nostalgie, t'y es déjà trop profond. tu veux pas te reposer de questions, de et si, de et pourquoi pas. t'en as trop passé, des soirées, seul à penser à tout ce qui aurait pu arriver si t'avais suivi max, si t'avais abandonné ton rêve, si, si, si. ça s'enchaîne dans ta tête et tu refuses ue ça revienne, surtout quand elle est là, c'est des activités solitaires, ça. alors tu enlèves l'eau de tes pâtes, rajoutes le fromage. et sa voix retentit à nouveau. ce fameux camping trip, comment l'oublier... vague de souvenir qui monte et te percute. oh yeaaah ! they totally freaked out because of us. they probably thought we went out to fuck but we were just. watching the stars and shit. that sky was beautiful, I wish you took a pic of it, that night... t'aurais aimé que ce moment soit quelque part, gravé sur une photo, dans un écran, n'importe où. mais qu'il soit quelque part. mais non, tout ce que t'as, c'est des souvenirs. ils avaient interdit à max de prendre son appareil photo pour le voyage...

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Elle ne peut s'empêcher de proposer des activités qui feraient du bien au moral; ou du moins, une tentative de faire du bien. Elle avait proposé un film, pour aller avec le mac and cheese. « I swear to god if you sing ANY song, I'll drink the whole bottle. » Elle avait un éclat de rire. Il la connaissait assez bien pour savoir qu'elle ne pourrait pas s'empêcher de chanter, et elle se disait qu'au fond, il aimait ça l'entendre chanter. Il lui disait souvent qu'elle avait une belle voix, quand elle chantait des berceuses à Evie pour l'endormir, ou au karaoke, ou même juste quand elle chantonnait sans réel but, croyait que personne ne l'écoutait.

Il avait fini par s'approcher de la bouteille, et ils s'étaient rappelés, tous les deux, de leur aventure extraordinaire du seven eleven et des wine slushies. Ils en avaient réellement eu des bons temps, ces deux là. « I had a baby face and a bad fake ID, how did we do it?! » En même temps, le commis du magasin, il les laissait probablement passer parce qu'il savait qu'ils faisaient rien de mal. Elle pose ses yeux sur le blond; il avait encore un peu sa baby face, quand il faisait la moue ou qu'il essayait d'avoir quelque chose. Mais pas ce soir. Ce soir ses traits étient creusés, tirés.

Ils avaient fini par changer de sujet, alors que Max s'adossait au comptoir. Elle lui parle de ce souvenir qu'elle avait de leur senior trip pendant qu'il ajoute les ingrédients aux pâtes, presque machinalement. Probablement sur autopilote, le jeune homme. « Oh yeaaah! They totally freaked out because of us. They probably thought we went out to fuck but we were just... watching the stars and shit. » Putain que le soir avait été beau, ce soir là. Les soirs favoris de Max, ceux sans nuages, où la lune éclairait tout à travers les arbres. Avec évidence, Leo partageait le sentiment. « That sky was beautiful, I wish you took a pic of it, that night... » Ah, ça oui. Ils avaient pas eu le droit d'emmener leurs téléphones, et il en avait été de même pour l'appareil de Max. Pour profiter de la nature comme elle se devait d'être apprécie, sans technologie.

- Yeah, but I think it's even more beautiful because it's our memory and nothing else, qu'elle dit doucement avec un petit soupire. It's... ours, in some way. Just you and me.

C'était une des plus belles soirées qu'ils avaient passé ensemble, elle et lui. À regarder les étoiles, et à faire semblant qu'ils avaient la vie devant eux. Il était venu gratter à l'entrée de la tente qu'elle partageait avec Lou, et juste tous les deux, ils s'étaient éclipsés par la porte. Lou et elle avaient parlés, ce soir là, de l'avenir qu'elle avait avec Leo. Sa meilleure amie avait proposé d'échanger de place avec Leo, dans la tente. Max lui avait dit qu'elle ne voulait pas se faire prendre, mais ce n'était qu'une demie vérité, en fait. Toujours adossée au comptoir, elle baisse les yeux un moment, et se racle la gorge.

- I know we never really talked about this before, but...

Elle marque une petite pause, puis lève les yeux au ciel; au diable la gêne, ça faisait presque quinze ans de tout ça, alors ça ne changerait probablement rien si elle lui disait. Elle savait même pas pourquoi elle avait envie de lui dire. Mais elle avait déjà commencé, alors aussi bien finir.

- If they'd allowed us to share a tent, on that trip, qu'elle continue doucement, I would have given you my virginity that night.

C'était d'ailleurs probablement la raison pour laquelle les garçons et les filles avaient pas eu le droit de partager une tente. Elle croise les bras, soudainement un peu gênée.

- I almost offered, when we were under the stars, but... we were leaving for college, qu'elle dit avec une petite grimace triste, presque désolée. I thought it would make everything harder than it already was.

Elle hausse les épaules, et a un petit sourire nerveux; elle détoune aussi le regard, incapable de garder ses yeux sur le blond. Elle se racle à nouveau la gorge et s'avance pour le contourner et aller vers l'armoire pour prendre des assiettes.

- I'm sorry, qu'elle finit, revenant vers lui ensuite pour les poser sur le comptoir. I should not have brought this up.

Elle s'étends le bras pour prendre la bouteille qu'il avait ouverte un peu plus tôt, et elle en prends quelques gorgées direct au goulot. Ça allait surement aller mieux après.

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tu te rappelles ce ciel étoilé, parfaitement dégagé en ajoutant ton fromage aux pâtes. t'aurais tant aimé avoir une photo de ce soir magnifique où tout semblait si simple. tout semblait simple avec max à tes côtés. puis elle est partie sans rien laisser derrière elle. juste des souvenirs, rien de plus, jamais rien de plus. comme si elle lisait dans tes pensées elle te rassure là-dessus. c'est votre souvenir au moins, c'est peut-être un peu plus spécial. mais t'en sais rien toi, tu hausses les épaules, dos à elle, parce que t'aurais bien voulu une photo quand même... tu aurais voulu une photo pour tous ces soirs, à l'université, quand elle te manquait plus que tout et t'avais pas la force de l'appeler. quand tu pensais à elle pendant les nuits arrosées, le doigt lévitant au dessus du bouton d'appel, tremblant. elle se racle la gorge et tu te tournes vers elle, laisse ta casserole tranquille un moment. elle commence doucement, et tu t'attends pas à l'enclume, l'épée, la hache qui manque de te tomber dessus dans les secondes qui suivent. cet aveu. I would have given you my virginity that night. t'es pas du genre colérique, pourtant là, elle t'envahit, te possède. tu la laisses finir sa phrase, te ressers un verre de vin pendant qu'elle parle, tes sourcils froncés et les doigts blanchis par l'emprise que t'as sur la vaisselle. tu repenses à cette nuit dévastatrice avec lou. non, ce souvenir là ne doit pas t'affecter. and you're saying that now ? tu sais pas comment réagir. tu lui aurais tout donné. au moins autant que ce qu'elle s'apprêtait à te donner. tu vides ton verre d'un coup, ton dernier mot était peut-être plus empreint de colère que tu ne le voulais et elle commence à s'excuser, à regretter. mais c'est trop tard. no no no, don't be. just know that. ugh tu te passes une main sur le visage, l'impression de suer plus que d'habitude, d'être coincé entre quatre murs, tous se nommant vérité et confidences. just know that, even though we said we'd stop after this year, I would(ve accepted everything you'd propose. keep going ? okay. long distance ? fine. don't think I just stopped being with you and that made me happy ever after. after everything we've been through... tu lui aurais donné ta vie à une époque. t'étais peut-être plus accroché à elle que tu ne le voulais, ne le pensais. ta vie ne dépendait pas d'elle mais elle avait une si grande part que sa disparition t'a fait un choc, évidemment. et t'espères qu'elle le comprendra un jour, si ce n'est pas déjà fait. elle prend la bouteille et boit au goulot et, dès qu'elle la repose tu l'imites. il va falloir en sortir une autre, que tu penses en soupirant. ta main retrouve sa place sur tes yeux et tu marmonnes. I'm sorry. I'm sorry I got... I don't hate you, or what happened. thanks to that I have Evelyn and so much more. but. just remember it was still a breakup, I did not take it well. tu regardes ta casserole derrière avant de lancer un mac n cheese are ready sans réel envie ou force.

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darling, life was streaming pastw/@Leo Callahan

Bien évidement gênée de s'être ouverte un peu à Leo, elle cherche les moyens de changer l'air dans la pièce. Elle n'aurait probablement pas du lui dire ça, qu'elle lui aurait donné sa virginité ce soir là. La vérité c'est qu'elle l'avait vraiment voulu, mais quelque chose l'avait retenu. Elle avait eut peur de s'attacher, encore plus qu'elle l'était déjà, sachant qu'ils se quitteraient. De ne plus être capable de lui dire aurevoir quand le temps viendrait. Elle avait eu peur que ça rende leur situation encore plus difficile qu'elle l'était déjà. Elle aurait voulu qu'il soit son premier, pour qu'ils partagent ce moment, elle et lui, et que ce soit un souvenir juste à eux, pour toujours. Cet aveu, cependant, n'a pas plu à Leo. Pas du tout même. « And you're saying that now? » Pourquoi elle en aurait parlé avant? Elle savait même pas pourquoi elle en parlait aujourd'hui, honnêtement. Mais ça avait vraiment l'air de l'affecter qu'elle lui fasse cet aveu. Elle se cherche autre chose à faire, prends les couverts dans l'armoire. Et elle s'excuse, Max, pendant que Leo, lui, vide son verre de vin. Elle s'excuse d'avoir abordé le sujet. Elle n'aurait pas du. « No, no, no. Don't be. Just know that... Ugh. » Il se passe une main sur le visage, le blond, et il a l'air complètement désemparé pendant un moment. « Just know that, even though we said we'd stop after that year, I would've accepted everything you'd propose... » Il aurait accepté autre chose? Pourtant, quand ils en avaient parlés à l'époque, ça semblait être une décision commune, de se séparer, de vivre leurs expériences séparément. « Keep going? Okay. long distance? Fine. Don't think I just stopped being with you and that made me happy ever after... After everything we've been through... » Ils s'étaient mis d'accord, non? Est-ce qu'elle avait mal compris, à l'époque? Ou il avait juste accepté ce qu'elle disait, sans lui dire ce qu'il pensait réellement?

Elle prend la bouteille, la blonde, pour en prendre ~~une~~ plusieurs gorgées, presque désespérée d'engourdir ce qu'elle venait de réveiller malgré elle. Tous ces questionnements qu'elle venait de relever dans leurs esprits. Parce que clairement, Leo aussi était troublé par la conversation. Au point de s'emporter. Il s'excuse, d'ailleurs, pour ça. « I'm sorry. I'm sorry I got... » Elle secoue la tête, comme pour lui dire silencieusement que c'était pas nécessaire. Elle le connait, Max, son beau Leo. Presque comme le revers de sa main, tellement elle le connais. Il est l'une des personnes les plus importantes dans sa vie, pour qui elle laisserait tout tomber sans réfléchir. Elle le sait qu'il voulait pas s'emporter comme ça. Il est juste émotif, et un peu en boisson. « I don't hate you, or what happened. Thanks to that I have Evelyn, and so much more... but... just remember it was still a breakup, I did not take it well. » La belle petite Evelyn, qui n'existerait pas s'ils n'avaient pas pris des chemins différents. Le petit soleil dans leur vie, à tous ceux qui la côtoyaient. Et elle, ça ne lui avait pas fait mal, cette rupture? Elle avait cru qu'il était l'amour de sa vie, le beau Leo. Elle lui aurait tout donné si c'était ce qu'il lui avait demandé.

- Mais t'aurais du me le dire, Leo! qu'elle dit d'une petite voix qui craque. Bordel de merde!

Elle ferme les yeux pour se calmer, et elle laisse sortir un souffle, les assiettes toujours entre les mains.

- Je sais que tu me déteste pas, Leo, qu'elle dit doucement, avant de se pincer le pont du nez. J'lai pas super bien pris non plus, si tu veux tout savoir. C'est pas comme si ça avait été facile.

Ses bras tombent le long de son corps, à Max, alors que Leo, lui, annonce la suite platement. « ... Mac 'N Cheese is ready. » Elle reste là un moment sans bouger, la blonde. Elle prend une inspiration, un coup sec, avant de se tourner vers lui en posant fortement les assiettes sur le comptoir. Y'avait une urgence dans sa voix.

- Pourtant on en avait parlé, Leo, qu'elle dit d'un coup, avant de regretter encore plus d'avoir commencé cette conversation. On s'était mis d'accord, que c'était ce qu'il y avait de mieux pour nous, qu'on aurait pas survécu au longue distance, comme tous les autres couples...

Ses mains volent un peu autour d'elle, expressive pendant qu'elle parle. Son souffle s'accélère un peu. Elle essaie de comprendre, la photographe, mais son cerveau va à cent à l'heure. Leo aurait continué leur relation. Et si elle avait été honnête avec elle-même, à l'époque, il en aurait été de même pour elle. Mais il avait dit autant qu'elle que ce serait mieux qu'ils vivent ces expériences séparément.. est-ce qu'ils s'étaient mentis tout ce temps? Elle fait quelques pas vers lui, et elle donne une petite claque sur le dessus du comptoir, quelque part entre blessée et irritée.

- Fuck, Leo, qu'elle dit, presque comme une plainte. Est-ce que t'es en train de me dire qu'on s'est séparés alors qu'aucun de nous le voulait réellement?

Son regard se pose dans le bleu de celui de Leo, et elle le soutiens, simplement. Elle cherche les réponses, dans ses yeux, à son meilleur ami. Au fond de son âme. Autant la sienne que celle de Leo.

	« Kiss me. »
Only bought this dress so you could take it off.

darling, life was streaming past
‟ @Leo Callahan & @Maxim Hamilton „

la tension dans la pièce commence à te rendre mal à l'aise. pourquoi avaient-ils abordé ce sujet, déjà ? c'était obligé qu'avec le vin et tous les non-dits, toutes les choses que tu avais gardées pour toi du début à la fin, ça finisse par éclater. et les mots qui sortent de ta bouche ne t'appartiennent plus. tu déblatères, tu parles, tu continues et tout empire. dans le feu de l'action, ta bouche ne t'obéit plus et tout sort comme une avalanche de confessions intimes. si t'avais voulu rester avec elle ? évidemment, mais elle avait proposé d'arrêter, elle semblait penser qu'entre vous, une relation longue distance ne marcherait pas. alors en bon people pleaser, t'avais accepté. pour son bien. avant même de penser au tien. si tout avait été différent peut-être qu'evelyn aurait été sa... non, tu préfères pas y penser. ça aurait pas été aussi loin, si ? mais tu les entends, ses réponses à ta frustration. tu l'entends jurer et t'as juste envie de calmer le truc, sauf que t'es pas calme non plus. elle t'avoue que ç'a été dur pour elle aussi et tu soupires, te pinces l'arrête du nez. dans quel bordel, tu t'étais fourré... tu sors les pâtes du feu et annonce le repas prêt, sans grande conviction. t'espères que manger règlera le problème, que le silence pesant finira par redevenir confortable, comme chaque fois avec elle mais t'as peur qu'à cause de tout ça, les silences ne soient plus jamais ainsi. confortables, apaisants, normaux. elle pose les assiettes sur le plan de travail en faisant un bruit pas possible et tu sursautes un peu en lâchant ta casserole au centre. eh merde, elle continue de parler. et tu l'écoutes. et tu veux juste te taire mais tu dois répondre. je sais, je sais. on en avait parlé. tu veux pas qu'on arrête et qu'on mange ? je... s'il te... ugh. ça t'énerve. parce qu'elle continue à envenimer la conversation et tu peux pas lui en vouloir. vous êtes juste deux adultes, en train de discuter de la plus grosse erreur de vos vies. peut-être que cette relation en elle-même était l'erreur, peut-être que c'était juste la rupture, t'en sais plus rien à ce point. tu grognes avant de lui répondre. bon, ok, tu veux en parler ? on va en parler. je t'ai fait confiance parce que tu semblais sûre qu'on y arriverait pas. satisfaite ? apparemment pas. elle parle avec les mains et tu sais ce que ça veut dire. le sujet n'est pas clos et votre soirée ne fait que commencer. tu lui sers une grosse cuillère de mac n cheese avant de t'en servir aussi. mais elle ne touche pas à son assiette, non. max, elle s'approche et claque la main sur le comptoir, tu plisses les yeux face au bruit. merde. est ce que tout ça s'est fini alors que personne ne le voulait, qu'elle finit par te demander. et toi aussi, tu commences à parler en faisant de grands gestes. tes mains vont et viennent autour de toi et tu sais plus les contrôler, elles non plus. il a envie de lui donner des ordres maintenant. max, assis toi et mange, le sujet est clos. mais non, parce qu'il la respecte et la laisse parler, la laisse comprendre ce qu'elle a besoin de comprendre. ok, fine. j'vais tout te dire, mais assis toi, d'abord. on va manger en même temps et on va passer un bon moment et on va pas laisser cette discussion ruiner la soirée, ok ? calme le jeu, leo. c'est tout ce que t'es capable de faire, maintenant que la boîte de pandore est ouverte et que tous vos problèmes sont sur la table. tu t'assois lentement et soupire. vérité, rien que la vérité. tu lui dois bien ça, à max. c'est ta meilleure amie, c'est la fille pour qui t'auras toujours une petite étincelle dans le coeur. c'est celle que tu voudras toujours satisfaire, même sans relation avec elle. malgré tes mots, tu ne manges pas, l'estomac rétréci par la tension. je ne voulais pas de cette rupture. j'ai accepté parce que tu l'as proposée. si j'avais pu rester avec toi, je l'aurais fait. je serais venu te voir chaque fois que j'avais du temps, j'aurais rendu la relation aussi légère que possible. mais tu semblais sûre et certaine que c'était pas pour nous, alors je t'ai cru et j'ai pas voulu essayer, j'ai pas voulu te forcer parce que je me disais que, je sais pas, peut-être que tu voulais plus de ça. plus de moi, que tu te retiens de dire. mais maintenant que t'es embourbé dans tout ça, tu continues et tu sens les sables mouvants te gober un peu plus à chaque mot. même sans sexe, je trouvais notre relation parfaite. c'était tout ce que je voulais, j'attendais pas de toi que tu me donnes quoique ce soit de plus, max. j'aurais continué pendant aussi longtemps que possible mais tu semblais sûre de toi et je me suis dit que tu voulais peut-être dire que tu voulais plus de moi, que tu t'étais lassé et que le collège était juste une excuse pour me quitter. je t'ai laissée faire, j'ai accepté la rupture parce que je veux le meilleur pour toi, bordel. est-ce que c'est si difficile à croire, maxim ? t'emploies son nom complet, chose que tu ne fais que pendant vos rares disputes. ça t'échappe mais une partie de toi veut lui faire comprendre l'ampleur de la situation, la grandeur de tes sentiments pour elle. son bien être passait avant le tien à l'époque. et peut-être est-ce toujours le cas. tu regardes ton assiette, comme si la réponse à toutes vos questions se trouvait dans les mac n cheese que t'as mis deux minutes à préparer. je veux juste... le meilleur pour tout le monde. et je pensais que ce serait le mieux pour toi. alors j'ai accepté. mais non, je voulais pas de cette rupture. voilà. tu l'as, ta réponse. tu restes silencieux après ça. n'oses même pas la regarder ou même approcher ton regard d'elle. tu regardes les pâtes, les fais bouger d'un côté à l'autre de l'assiette avec ta fourchette. tu soupires silencieusement une nouvelle fois avant de prendre la bouteille à moitié vide, entre vous, et la porter directement à tes lèvres. le vin semble être la seule chose qui arrive à passer dans ta gorge. t'arrives pas à manger et tu le sais sans même avoir à essayer. quel repas gâché... ça aurait été mieux que tu la fermes, leo. ça aurait été mieux que vous vous contentiez d'être l'un avec l'autre et vous rappeler de ces vieux souvenirs qui étaient joyeux mais te laissent un goût d'gueulasse en bouche maintenant. les matchs où elle venait te voir jouer. vos sorties entre amis. la soirée sous la belle étoile. vos rendez vous amoureux. tous les bons moments que vous avez passés ensembles, avant et après la rupture. tous semblent si mauvais, à présent et t'as juste envie de pleurer parce que c'est toi qui a tout gâché. avec ta réaction à sa confession. tu te contentes de marmonner un j'suis désolé, max avant de porter ta fourchette à ta bouche, avaler difficilement les pâtes et garder tes yeux sur ton assiette. désolé pour tout. c'est ma faute.

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