forgot my screws and my booze

@Milo Ashford&@Marcus Perez

tw: cancer du foie, dépression, tristement alcool, rupture amoureuse (?), drogue, vulgarité.
mardi, 26 mars, 17h
outfit | j'sais pas réellement comment j'ai pu me laisser mener ici. le foie hurle au scandale, odeur forte vient lui causer la crise. à gerber bientôt sur le sol. traîner le corps épuisé dans un bar qui rappelle avant, l'gosse pas capable de montrer qu'au final y'a tout qui tangue. y'a rien qu'est droit, pitoyable depuis des mois, à gerber tous les matins depuis la dernière folie. à maudire les entrailles pour hurler à la douleur chaque soir, avant de dormir, avant de fermer les yeux et espérer au final que tout ça c'est juste un putain de mauvais trip à base d'herbe et de whisky bon marché. c'est jamais le cas, je bouffe la réalité à grand coup de pelle. ça fait sûrement qu'un mois, un deuxième à tout casser, que j'ai niqué le peu de vie sociale qui allait encore un peu, renfermé sur l'espèce de tas de merde qui me sert de repose pieds depuis la nouvelle. janvier je l'ai maudis jusqu'à me crever la voix. asséchés mes yeux, plus rien à laisser couler, juste des notes merdiques sur une guitare qui se fout de moi quand je fous les pieds au studio. et y'a le manque, de tout. des amis, des soirées, des compliments et des baisers. de l'être en général. de l'humain dans sa globalité. alors je rappelle mes vieux fantômes du passé en espérant m'y retrouver. il a donné rendez-vous ici, et ça m'a fait marrer. pas lui en vouloir, y'a sûrement plus important. ancien alcoolique rattrape juste le mauvais sens qui l'a mené à son air crevé. les cheveux que j'attache en arrière, coupe trop adorée, au moins celle-là sait causer de routine agréable. commander, une bière sans alcool, ça me regarde mal, l'abruti qui vient dans une enseigne avec la gueule de bois comme cadeau à la fin de la soirée. mais c'est pas grave, ils en ont, coulent jamais les stocks, mais je leur cracherais un jour mon foie en pleine tronche. noir. tordu. misérable. putain vieux, t'es pitoyable. sous la table, y'a la jambe qui tremble, l'envie soudaine d'une clope qui vient me brûler les lèvres. mais je peux pas reculer. il est 16h55, et je suis en avance pour laisser tomber l'envie de fuir. parce que je dois affronter ce que j'ai tenté de détruire sans même en avoir la moindre attention le mois dernier.

forgot my screws and my booze

@Milo Ashford&@Marcus Perez

tw: cancer du foie, dépression, tristement alcool, rupture amoureuse (?), drogue, vulgarité.
mardi, 26 mars, 17h - outfit
Mais quel abruti. Comment avait-il pu laisser passer ça ? Comment avait-il pu ne pas capter ? Milo ne réalisa son erreur qu'une fois arrivé devant le bar. Le Brevada. Le bar. Il avait proposé à Marcus de se voir dans un bar. Sur une échelle de l'insensibilité, on devait taper bien haut là, non ? Putain mais quel blaireau. Il se passa une main sur le visage, contemplant la devanture des lieux comme s'il pouvait les transformer en un simple café innocent par la seule force de son regard. Rêve toujours, Milo. Les choses avec Marcus étaient... Difficiles depuis un moment. Depuis cet appel, en Italie. Ou peut-être même avant, il n'était pas sur, le garçon. Il n'était plus très sur de rien. Démuni. C'était l'adjectif qui décrivait le mieux comment il se sentait la plupart du temps face à son meilleur ami. Impuissant. Perdu. Ouais, y en avait plusieurs, des adjectifs. L'invitation de Marcus, Milo l'avait accepté sans hésiter. A vrai dire, c'était même une des seules choses qui lui avait mis du baume au cœur, ces derniers jours. Un pas de Marcus vers lui. Enfin, du positif. Enfin, une opportunité d'être là pour son ami, malgré le fait qu'il soit à peine capable de prendre soin de lui même, en ce moment. Il n'était pas venu seul, Milo. Y avait ce petit chien, lové contre ses pieds alors qu'il se tenait devant le bar, immobile. Il serra la laisse un peu plus fort entre ses doigts. Sa responsabilité des derniers jours. Prendre soin de Goldie, à défaut de prendre soin de qui que ce soit d'autre. Il soupira une nouvelle fois devant sa stupidité et passa la porte des lieux.

Un rapide regard sur la salle lui permit de repérer le brun, déjà installé à une table, plus loin. S'approchant du comptoir, Milo commanda une limonade. Après avoir fait venir le meilleur ami en ces lieux maudits, c'était bien la moindre des choses. Une limonade. Il se saisit du verre rempli de petites bulles et s'avança vers la table où attendait son date du jour. Goldie le suivit joyeusement. "Salut." dit-il simplement, se glissant sur une chaise en face de lui. Le chien s'installa sagement à leurs pieds. Son regard glissa sur le verre de Marcus. Sur le liquide jaune trop familier. Un air inquiet se dessina sur son visage, sans qu'il ne puisse le retenir. Mais il ne dit rien. La culpabilité l'assaillit. Quel blaireau. "J'suis désolé, j'ai pas..." Il se frotta les yeux avec son pouce et son index. "J'ai pas réfléchis en te proposant de venir ici, j'suis con." Il secoua la tête. Le cerveau à l'envers en ce moment. Autocentré, hein ? La honte, Milo. "J'aurais du capter, j'suis désolé."