(marcul) arrête de loucher putain, marche droit ducn

arrête de loucher, marche droit ducon
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404 à 404. Le monde tournait d'une façon surprenante et malgré lui, Théo trouvait l'ironie amusante. Du haut de ses 28 ans il avait l'impression que soudain le monde lui indiquait qu'il pouvait encore lui jouer des tours. Que rien n'était prévisible et qu'il ne devait surtout pas se reposer sur ses lauriers. Hier il avait reçu une maison, demain il pourrait perdre son job. Et entre les deux, un univers de possibilités. Aussi le tatoueur ne voulait-il rien prendre à la légère et après avoir signé les papiers du 404 il avait informé ses colocataires et offert de déplacer la colocation de leur appartement à cette bâtisse qui était tout ce qu'il n'avait jamais rêvé d'avoir. Un toit solide au dessus de la tête, du terrain pour pouvoir inviter du monde ou profiter du silence, une localisation qui ferait des envieux mais ne lui créerait pas de problèmes et surtout l'assurance d'une vie bien protégé. A présent il n'aurait plus qu'à s'inquiéter de la nourriture dans son assiette et juste ça.. c'était tellement plus gérable que savoir comment il paierait le loyer ce mois ci. Son travail était rémunérateur, de ce côté tout allait bien.. il n'était ni Crésus ni à la rue. Mais la dépense de l'appartement était quand même assez conséquente dans son budget pour qu'il se pose des questions. Et à présent il n'avait plus besoin.

17h venait de passer et après un SMS à Marcus -une nouvelle connaissance qu'il s'était fait par le biais de Milo après un soir où il avait besoin d'évacuer par son moyen favori, le whiskey... Cette rencontre avait beau avoir été fait dans un état second, Théo gardait un souvenir agréable de Marcus et c'était pourquoi il lui avait proposé de l'aider cet après midi. Après avoir récupérer des cartons pour Haley, Théo attendait son nouvel acolyte de boissons pour déménager des cartons de bouteilles de l'appartement à leur nouvelle maison. Il ne voulait pas risquer de casser quelque chose le lendemain et certaines de ces bouteilles coutaient assez chères pour mériter un voyage à elles seules. En échange de l'effort qui risquerait d'être conséquent, le brun avait promis une dégustation de certains de ses breuvages préférés. Quitte à devoir picoler, il préférait faire ça à domicile avec des boissons qu'il connaissait bien. Donner son argent au Pikey ou à d'autres bars de Klamath ne le dérangeait pas spécialement mais il avait un goût prononcé pour certains malts qu'il savait qu'il ne trouverait pas là bas. Failli t'attendre mec. dit-il en apercevant Marcus sur le trottoir marchant vers la voiture où Théo venait de mettre un carton d'affaires à Haley. la forme ?

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nouvelle gueule de bois, nouvel ami. nouvelle gorgée, nouvel ami. nouveau mal de crâne, et un pote de beuverie. juste une soirée d'anniversaire, pour me fier aux inconnus, pour enlacer les épaules d'un gars venu au beau milieu d'une petite virée bien méritée. des rires, des cris d'animaux recherchant la proie d'un liquide ambré, ou transparent, tant que ça finit par nous brûler la trachée. alors c'était ça, le marché un peu bancal, un échange de numéros, de banalités au cours de cette soirée. des bras qui se croisent pour avaler ce qu'on adore, le nectar de basse qualité parce que je suis plus certain vraiment d'avoir terminé la soirée dans le même bar que le premier. des messages, un soudain, à demander de décliner mon identité par le biais de mon ami trop adoré - j'ai juré le marier quand on jouera à reluquer les petites mamies dans le parc d'à côté. mais c'est pas lui aujourd'hui, que je finis par venir voir. c'est le nouvel ami, si on peut vraiment l'appeler comme ça. il se démarque sûrement bien, quand je me tape encore une misérable gueule de bois ce matin, mais que je me traîne hors des draps. y'a la fatigue sur mon visage, le porridge coréen qui me reste en travers de la gorge, et le café que j'essaie de boire pour breveter la nouvelle façon d'éviter d'être un déchet sur patte. 17h a sonné, depuis quelques minutes déjà. gosse jamais à l'avance, gosse toujours un peu en retard. parce que mouvoir le corps est chose peu aisée à ce moment précis. ascenseur, voiture, moteur, musique, clope allumée, et je pars dans les rues dans la ville, offre mon aide contre l'échange de quelques gorgées d'un bon cru. juste de quoi encore oublier ce qui s'est passé hier, aujourd'hui, ou chez qui demain je vais me réveiller. y'a le sourire sur mes lèvres, les soupirs d'un homme, et la supplication d'une femme dont le mari semble s'être terré à l'autre bout du pays. et en crachent la fumée, je souffle presque un rire trop fier. ça me donne presque envie de me cogner moi-même si j'appréciais pas un peu trop ce comportement. penser à autre chose quand je me rapproche de ma destination, penser à l'argent bien conservé, à une possible migraine enterrée sous un bon vieux café en compagnie d'un gars avec qui l’ambiguïté est réduite à rien. aucune chance de mal finir, cette nuit. hétéro sûrement, une connerie dans ce style qui me sauve la vie. je suis en retard, mais ça vaudra bien le coup, à le voir s'affairer avec les cartons. balancer un signe de la main, comme un bon vieux salut militaire, avant de soupirer. c'est la troisième fois. arf c'est la gueule de bois numéro cinq de la semaine qui fait mal. ça a été dur de me bouger le cul. et toi ? proche, je lance une tape sur son épaule. c'est juste amical, avant de me tourner vers les cartons qui restent. quand faut y aller... adieu la veste en cuir lancée sur ses sièges arrières. porter un carton - et y'a sûrement une tonnes de briques à l'intérieur, le poids surprend, les sourcils se haussent, simple mécanisme, pas plus d'émotions. putain y'a quoi dedans ? c'pas comme ça qu'on transporte un corps, normalement. tirer la langue, avec cette espèce de rictus insolent, un peu taquin. ouais, je pince même mon bout de chair rose avec mes dents. mais c'est pas comme ça normalement. ça va être comment chez vous, du coup ? quitte à être présent, autant faire la conversation, sobre, cette fois. pas vraiment être ici pour picoler encore une fois, ou pas en partie. autant se faire un vrai ami.

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Il aurait pu tout gérer le lendemain Théo. Ni cuite, ni déménagement d'avance, ni déplacement de potes, ni rien de tout ça, un pauvre vendredi après midi à ramasser des cartons de bouteilles et prier que rien pète... Mais d'un autre côté, il avait déjà prévenu Marcus ET Milo... pas le temps de rebrousser chemin maintenant. Il avait pas envie de toute façon. Boire seul était une chose, un loisir qu'il avait développé du temps du Groupe, quand il avait encore Alastair sur le dos qui lui disait qu'il devait prendre quelque chose. Pas juste rester là sobre. Alors il buvait Théo. D'abord trop, puis pas assez... puis le corps fait bien les choses. Il vous dit ce dont il a besoin et quand s'arrêter. Faut juste savoir écouter. Et il a appris à écouter. Il écoutait tellement bien qu'il était capable de réviser en ébrité légère et quand même être au top de sa classe. L'alcool était un catalyseur de beaucoup de choses, son stress, son anxiété, son perfectionnisme, sa peur de décevoir, tout allait là dedans et Théo aimait ça. Quand il ne buvait pas, il bossait. Quand il ne bossait pas, il buvait. Un rythme qui a bercé ses années fac. Il a ralenti en première année d'internat, se rendant compte que ce n'était même pas une addiction. Non pire, juste une sale habitude. Un truc qu'il peut lâcher quand il veut. L'énervement, l'agacement qu'il a ressenti à l'époque est con. Rien de pire que se rendre compte qu'on est pas un addict mais juste un con. Qu'on a la chance de pouvoir lâcher mais qu'on continue. Comme une bombe à retardement avec un bouton on/off mais on ne se décide pas à couper le jus. Alors il a remplacé l'alcool par la clope... ça n'a pas duré. Sa mère est morte. Alcool back in the back. Et depuis il n'a pas arrêté. Il peut, il pourrait, mais bordel s'il le fera. Et le nombre de cartons de bouteilles est le témoin bien réel de ce souci qu'il a. Auto-destructeur. Il aurait préféré ne pas avoir le contrôle sur ça. quelle merde putain il grognait quelques minutes avant de voir Marcus s'approcher. Les cartons sont entassés pas loin de la caisse devant l'entrée de ce qui sera bientôt leur ancien immeuble et Théo laisse échapper un soupir en se rappelant qu'il va devoir aussi les prendre la voiture vers la maison après.. dieu merci il a un garage pour le plus lourd.. et sa flemme. j'vais même pas te demander si t'es prêt pour la gueule de bois numéro 6... un sourire plein de malice traverse le visage fatigué et un peu embrumé par les pensées d'effort et de bouteilles à porter et transporter. Qui a rendu l'alcool aussi lourd sérieux ? Théo ne veut pas se poser trop de questions existentielles. Plus vite ils transportent, plus vite ils boivent. En gardant en tête qu'ils sont censés réussir à ouvrir la porte à Milo vers minuit.. donc un peu mais pas trop d'un coup. Il espère que Marcus a eu le mémo. c'est pas des corps. Pas encore. Fait gaffe... y a entre 200 et 500$ de bouteilles dans ces cartons.. oui il venait d'admettre avoir des goûts de luxe et donc ? certaines bouteilles frôlaient les 200$ la bouteille mais ça, il l'avait porté lui même. bien protégé et tout. Quitte à se foutre le foi en l'air, il voulait le faire avec quelque chose qui lui faisait voir les anges. Le genre de bouteilles qu'on trouve pas partout. Qu'on fait importer... chaque fois qu'il avait fait une grosse pièce il avait pris un bout de sa paie pour ça. Les années à mettre sa thune de côté parce qu'Alastair était aussi une bonne raison pour laquelle il avait pu accumuler une telle collection.. il avait commencé tôt voilà tout.  une baraque à chestnut district.. tu verras. On va être bien. J'vais pouvoir tatouer chez moi, la cuisine est énorme... le salon.. une vue de ouf. Bref.. Théo soulève un carton en soupirant face à l'effort et marche vers la voiture en hochant la tête on va être bien.

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addiction malsaine aux substances à me faire tourner la tête, pour oublier le cran de ma vie, celui que je pousse toujours loin, à piétiner les limites pour ressentir plus fort l'envie de plus. adrénaline recherchée, jusqu'à totalement oublier les actes de la veille, des heures précédentes, ou de celles qui suivront après. c'est trop flou, trop souvent. c'est toujours brouillon, à plus savoir ce que j'ai fait avec cette bouche pâteuse, et d'où viennent les ecchymoses qui s'accumulent sur un petit bout de ma peau. c'est plus si évident, mais ça me fait toujours marrer, de plus me souvenir du type que j'étais hier - ou de celui avec qui j'étais hier, d'ailleurs. non, c'est juste une succession d'événements qui me plaisent, sans pour autant que je puisse poser le moindre mot dessus. mais là, je suis bien sobre, la douleur qui gueule dans mon crâne, mais l'aspirine fera effet dans quelques heures, avalée d'entamer une clope. pas forcément le meilleur remède à ma gueule de bois, mais faut croire que c'est devenu qu'une banale habitude. une vieille habitude à la marcus perez, un peu merdique, mais j'ai jamais réellement fait dans les bonnes choses, dans le sain. tellement que c'est presque étonnant, le fait que mes pieds claquent sur le goudron, pour rejoindre un gars que je viens à peine de rencontrer. mais l'appel à l'oubli en bonne compagnie a sûrement été plus fort que ma mauvaise attitude. la langue délie facilement l'état pitoyable dans lequel je suis, mais c'est quand même ma veste que je balance à l'arrière de sa voiture histoire de m'atteler à la tâche qui m'est demandé. mais y'a ce sourire, cette malice dans le regard, et mon œil qui se ferme quand le soleil se décide à taper en plein sur mon visage. à défaut de péter le score de mes ex, je péterais le score de mes gueules de bois. j'suis clairement prêt, et mon foie a pas trop son mot à dire là-dedans. à noyer le pauvre organe dans ce qui semble donner plus de vie que se lever le matin, et je le jure, qu'il me supplie d'arrêter mes conneries. mais je continue, inlassablement. à comprendre pourquoi je défends autant le vilain petit canard de la famille kingsnorth, parce que j'vaux sincèrement pas mieux qu'elle. puis au pire, qu'est-ce qu'il peut arriver ? j'aurais vécu pleinement conscient d'avoir profité de ma jeunesse. surtout quand je sens mon souffle quitter ma poitrine sous le poids des cartons. ouf. sacré prix. un corps vaudrait plus cher, t'sais ? à en rire quand c'est très certainement la réalité. faire attention aux cartons, posés doucement, pour chacun d'eux. pas mes affaires, autant être respectueux. puis ça vaut le coup, de se faire un nouvel ami. un nouvel endroit où se réfugier pour faire croire que ça va, juste un coup de sociabilité brut. à hocher la tête, sourire, prendre un autre carton, et c'est une pure machinerie, un robot qui fait sa tâche sans quémander plus. apparemment y'a mon ex dans ta coloc. nova. t'inquiète pas si je m'éclate à la faire chier. léger sourire. ah, nova, revient trop souvent ces temps-ci pour la retirer de ma tête. puis je pose un bras sur cette voiture, pour essuyer un peu de sueur, pour reposer l'effort de mes épaules, avant de regarder le tetris grandeur nature qu'il y a dans sa voiture. sache que j'ai aussi ma caisse, si t'as besoin d'en mettre dans mon coffre. j'la ramène ici, j'suis pas trop loin. à montrer deux maisons, pas trop éloignées. parce que c'est toujours parfois un sacré casse-tête de trouver une place dans le coin. et que je voulais sûrement pas déranger plus que ça, le déménagement assez chiant comme ça.

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Le déménagement en lui même ne serait pas compliqué, il avait confiance en ses colocs et était presque convaincu qu'il avait choisi les bonnes filles avec qui vivre juste en voyant comment elles s'étaient rapidement installées à l'appartement sans trop d'aide. Une sorte de façon qu'elles avaient d'être parfaitement indépendantes tout en appréciant la vie de communauté. Chose qui surprenait Théodore chaque jour depuis leur installation après avoir vécu tant d'années avec Alastair et le reste du groupe.. Le souvenir lui file un frisson dans le dos et Théo reprend la descente de cartons avant de se caler près de sa voiture pour souffler un coup. C'est alors que Marcus arrive et lui arrache un sourire un peu fatigué. Deux trois remarques et ils se mettent à monter des cartons de bouteilles dans le coffre de la Jeep. écoute avec moi t'as trouvé quelqu'un pour te suivre dans tes gueules de bois, dis toi juste ça au pire le tatoueur hausse les épaules avant de prendre un carton estampillé "FRAGILE" devant la porte de leur immeuble. je sais que ça couterait plus cher, mais je suis pas convaincu que j'peux me bourrer la gueule avec des corps. quoique. La pensée est de courte durée mais juste assez pour faire frémir. Il n'a pas envie d'avoir ce genre de réflexion alors qu'il est sobre. Pas que cela lui arrive bien souvent, son n'esprit n'a jamais été morbide après tout. Apathique ? souvent. Mais jamais dans le malsain. Il faut une mesure à tout et ne rien ressentir face aux soucis des autres ou son environnement était sa façon de gérer l'existence. L'alcool aidait bien. Et les ambres dans les cartons étaient ses remèdes à la vitalité et ses difficultés. Ils enchaînent les cartons en papotant et Théo soulève un sourcil quand il évoque Nova, la petite dernière addition au quatuor. Ses colocs les appellent ses super nanas ou lui Blanche-Neige et ses 3 nains - il n'aime aucune des comparaisons - soit sympa avec elle, la pauvre elle a l'air gentille. pourquoi vous vous êtes séparés ? ça la ferait chier que tu viennes demain ? le brun ne l'a croisé qu'à l'occasion de la proposition de déménager la coloc de l'appartement à sa nouvelle maison, mais il est convaincu qu'elle sera une addition agréable à la maison. Certes c'est une fille de plus mais son apparence et son aura laissait supposer au tatoueur qu'il se trouverait quelques points communs avec la jeune fille. Là où Elyna lui paraissait féminine et douce, Haley vivante et rayonnante, Nova avait l'air gentille et solitaire. Et il aime ce genre de personnalité Théo, pas à outrance, les gens extravertis ne le dérangeant pas mais il trouvait une sorte de confort dans le calme de certains. Un léger sourire courbe le coin des lèvres du brun quand il pose un des cartons dans la voiture et regarde le coffre se remplissant bien non t'inquiète, y en reste 3 et on peut les mettre sur la banquette arrière. le reste de mes affaires j'les bougerai demain. Merci il regarde Marcus et se rend compte qu'il ne l'avait pas vraiment observé jusqu'à maintenant. La fatigue se lit sur ses traits d'une manière que Théo ne reconnaît que sur le visage de gens comme lui, passant trop d'heures à oublier l'existence dans des verres sans fond. Sa famille de bar, son peuple, sa communauté. Il était déjà en proie à devenir des leurs bien avant le décès de sa mère, aujourd'hui il est complètement intégré. Tout en restant responsable, il fait son taf, il a une vie sociale, il est fréquentable. Mais quand le verre se pose sur le bar, faut plus le chercher. aide moi avec les derniers et on y va. J'te ferai une dégust' à la baraque. tu m'en diras des nouvelles

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plus me rappeler de mon propre déménagement, l'âge exact, les larmes dramatiques de la figure maternelle quand j'habite qu'à trois rues d'la maison familiale. j'me souviens plus des bons souvenirs des premiers temps, les mauvais du temps suivant. c'est peut-être pour ça, que j'ai accepté si facilement d'aider à déménager ce nouvel ami, sans pour autant le connaître tant que ça. ça ou sa descente facile, la manière dont la concurrence est serrée, entre nous. peut-être qu'au final, qu'on a la même aura, la même manière de s'foutre en l'air à coup d'ambre et de liquide brûlant. ouais, ça doit être ça, la deuxième raison pour laquelle j'suis là, la gueule de bois comme visage familier, la fatigue qui creuse les cernes plus fort, les cheveux que j'arrive plus bien à attacher à correctement.  puis je relève la tête, corbeille a déjà bouffé les mots que j'ai lancé avant de trop réfléchir. hausser les sourcils, les épaules, acquiescer d'un air simple, moue accepte d'avoir trouvé chaussure à mon pied, mais dans le domaine de la beuverie. jusqu'à un rire soufflé, du nez, l'imagination qui déborde soudainement. j'pourrais être ivre de sexe. perso, j'pensais forcément à un cadavre, tu vois. à vouloir instaurer une complicité quand j'dois être clairement le type le moins sympathique à cet instant. causer du charnel au beau matin, sans y voir le moindre soucis. jusqu'à nova. facile de couper la parole à mon crâne pour l'engager sur une autre discussion. grogner, comme un chien enragé, pas savoir où il se niche pour trouver l'allure si jolie à cette fille qui a de la rage en elle. pure produit de n'importe quel nymphe de la beauté mais putain ce qu'elle mord jusqu'à t'en faire saigner et geindre. belle, mais intrépide. jeune, mais odieuse parfois. solution à envenimer mon envie de devenir son insupportable chevalier. un rire, en portant un carton, un autre, les pieds qui commencent à capter le chemin sur le bout des ongles. nova ? gentille ? toi, tu connais par son petit caractère de merde. elle mord, et c'est plutôt intéressant. puis faut bien qu'on, se revoit, ça fait trop longtemps que je l'ai pas fait chier. adorer, jusqu'à la manière la plus malsaine, être le centre de sa rage, de sa haine qu'elle pourrait me cogner en plein visage. imaginer, comme ça pourrait être vivifiant, de supporter son regard noir, sa manière de m'éviter, jusqu'à devoir être enfermée dans ce jeu sans règles. un soupir. pauvre nova. échappée, une pensée ailleurs, les derniers cartons à ranger, un simple : oui chef. pour les derniers cartons dont je m'occupe. pas donner d'attention au regard qui me détaille, tenter d'oublier qu'il capte sûrement l'état médiocre dans lequel je me fous depuis des mois. putain d'alcoolique et les bouffons ont sûrement raison. mais j'abandonne l'idée, l'enterre au fond de mon crâne, adore la proposition alléchante du plus vieux. ah tu sais déjà comment me parler toi ! mal mais bien à la fois. activer le pas, ranger les derniers cartons, reprendre la veste avant de rejoindre ma propre voiture. quitte à repartir plus tard, autant pas faire d'aller-retour inutile. je roule, jusqu'à lui, pause, arrêt, sortir de la voiture pour lancer. bah mon vieux, j'te suis, montre moi le chemin. vers l'oubli, c'qui fera brouiller les lignes nerveuses de mon cerveau. rouler, le suivre, connaître sur le bout des doigts les quartiers de cette ville. mais faut l'avouer, pas vrai ? que j'veux juste les oublier, et moi avec dans cette aventure.

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Leur amitié est toute neuve si on y regarde bien et Théo n'avait aucune raison de penser que Marcus viendrait volontairement pour l'aider mais il avait pris le pari. Et la présence du brun sûrement encore bien désinhiber de la veille est une aide précieuse à sa manière. Théo l'observe et ne se formalise pas de son attitude, se disant simplement qu'il faut de tout pour faire un monde. Des hommes à femme qui picolent et des gens chastes qui rouleraient des yeux d'avoir des conversations pareilles de bon matin. Il s'en fiche le tatoué, il veut juste charger les bouteilles et se faciliter la vie pour le lendemain. La cargaison est précieuse après tout. Alors il discute et balade ses cartons jusqu'à ce qu'il semble être tombé sur un sujet qui fait tiquer l'acolyte fais pas chier ma coloc'. j'pense qu'on s'entendra, j'ai pas besoin d'embrouilles chez moi. il lui lance ce regard qu'il n'avait que quand il n'a pas envie d'en dire plus mais il espère être entendu. Un autre carton et les bouteilles qui font des bruits de clochettes en tapant les unes contre les autres. Un stock pareil, il pourrait tenir un bar. Le jour où faudra arrêter de boire il sera bien triste de les jeter. Mais pour l'instant il y pense pas le brun, aucune raison que ça cesse. Là se trouve la source de son calme intérieur. L'ambre ralentit la progression de la gangrène qu'est le deuil dans son âme. 4 ans qu'il se laisse aller à cette thérapie de l'alcoolémie et il ne regrette pas le choix. C'est mieux que la drogue, quoi qu'on en pense. Bien sûr, il buvait avant, c'était sa justification pour pas suivre Alisdair dans ses délires toxicomanes. S'il buvait, Théo était inutilisable et ne pouvait pas consommer. Qu'on en pense ce qu'on veut, c'était sa manière de s'échapper tout en faisant partie du groupe. Mauvaise idée ? pour l'instant son foie ne lui disait pas le contraire. en vrai elle a l'air cool pour ce que j'en ai vu d'elle il hausse les épaules le tatoué et range les cartons comme il faut avant d'expliquer qu'il en reste peu et ils peuvent y aller. La nouvelle maison n'est pas tout à fait dans le même quartier mais une fois là bas ils pourront en profiter pour taper un peu dans le stock qu'ils ont chargé. Le coffre claqué ils prennent alors la route et ne se posent pas plus de questions. Un rictus a courbé les lèvres du brun depuis qu'il a vu la façon dont souriait Marcus, bon consommateur de la boisson des dieux comme lui. Dionysos est leur saint patron et ils sont des pratiquants de ses rites, il reconnaît dans son nouvel ami cette attitude et cette ressemblance à lui même. Le trajet est sinueux mais une fois devant la baraque qu'il a hérité et habitera dorénavant avec ses trois super nanas. Théo saute de la voiture et regarde Marcus qui s'est garé derrière lui bienvenu .. chez moi. Putain c'est chez moi. le brun regarde l'énorme maison en se demandant comment l'univers avait pu le choisir lui. Et en même temps lui retirer le droit de remercier en face celui qui lui avait offert tout ça. Avec l'attitude d'un propriétaire habitué - ce qu'il n'est pas encore- il va ouvrir le garage totalement vide pour l'heure mais où il pense qu'il mettra un peu de matos de bricolage, au moins pour sa moto qui a déjà un emplacement dans le fond on va caler les cartons ici pour le moment, je verrai dans la semaine où tout ranger de manière un peu plus safe. Aucune des filles ne viendrait piquer dans sa réserve de toute façon, donc empiler les bouteilles là était aussi bien pour l'heure. juste y a un carton avec un "Consommé" sur le côté en rouge. On le montera à l'intérieur. aussitôt dit, aussitôt ils se mettent à la tâche et rapidement ils ont fini de tout décharger pour pouvoir monter le carton de 6 bouteilles dans la maison à peine meublée et totalement vide de monde on va être tranquille..