If I believed in fate, I wouldn't be playing with loaded dice. [Theo]

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w/ @Theodore Lewis

OUTFIT

"Haaan et voilà, j'en étais sûre ! On est mé-ga compatibles toi et moi, c'est grâce à ta Vénus en Lion et à mon Pluton troisième sextan !!! Ca promet des folles nuit tous nus tous les deux, si tu veux mon avis hanhanhanhanhan" Soirée longue pour Valentino, deux heures qu'il était à un date avec Emily, rencontrée sur Tinder. Il avait décidé de se lancer, de faire des nouvelles rencontres histoire de se sortir un peu Julia de la tête - tout en indiquant qu'il ne cherchait rien de sérieux. Ca, Emily semblait l'avoir bien assimilé, elle indiquait être là "juste pour s'amuser" et essayait depuis le début du date d'être plus ou moins tactile avec Valentino, qui cherchait désespérément autour de lui une issue depuis une bonne heure.

Et soudain, il apparut, passant sans le voir devant sa table. Son phare. Son roc. Son ancre, à cet instant précis. Theodore, qu'il avait rencontré le mercredi d'avant à la soirée cinéma organisée chez les Leroy, qui le logeait fort aimablement pour quelques temps. Il se leva au moment même où Emily posait sa main sur sa cuisse. "Theodore ?? Ca alors, pour une surprise ! "

Il s'approcha de Theodore pour le hug comme s'ils étaient meilleurs amis depuis la maternelle, priant pour que celui-ci joue le jeu. "Ca va ? Tu as pas l'air bien. " Il tapota un peu les joues de Theodore, comme pour illustrer son propos. Air fort désolé sur le visage, il revint vers Emily. "Écoute, Emily... Je suis vraiment désolé, je pense que je vais devoir m'occuper de Theodore. Il s'est fait larguer violemment y'a pas longtemps, il a l'alcool triste et... tu comprends, Mercure rétrograde quoi... " Hochement de tête se voulant complice, air de la personne qui savait tout à fait de quoi elle parlait - ce qui n'était pas le cas. Prière intérieure pour qu'Emily le croit et s'en aille. Elle se leva, air conspirateur, main se posant sur ses abdos - cette jeune femme semblait décidément avoir du mal avec la notion d'espace personnel. "Haaan mais je comprends trop t'inquiète ! Toujours dur, Mercure rétrograde... J'vais rentrer, on s'appelle. Graou !"

Départ de la dite Emily sur ces mots, se retournant pour lui lancer des regards langoureux de temps à autre. Valentino passa quelques temps à la regarder partir, air vraiment confus sur la visage, se demandant comment il aurait fait sans le passage de Theodore. " Désolé pour ça. T'as pas l'air si pâlot que ça, si ça peut te rassurer." Main venant se frotter la nuque, conscience soudaine que Theodore n'avait peut-être aucune envie de discuter avec quelqu'un qui lui avait donné des minis baffes quelques minutes à peine avant. Grand sourire, voulant mettre à l'aise, côté toujours sociable de Valentino revenant au galop. " T'es là tout seul ? Ca te dit de boire un verre ? C'est moi qui invite, pour me faire pardonner de t'avoir alpagué comme ça, et de, tu sais..." Retour des minis-tapotages de joues, Valentino avait toujours été plus un homme d'action que de paroles.

« palevioletred »

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Outfit pending

Il aurait suffit qu'il ne regarde pas son téléphone. Qu'il fixe le plafond en la gardant contre lui. Qu'il ne voit pas la flamme si facilement reconnaissable sur l'écran de veille du téléphone de cassia. Elle n'en parlait pas après. La plupart du temps l'idée qu'elle voit d'autres hommes, interagisse avec eux ou échange réellement avec d'autres représentants de la gente masculine... N'était qu'une idée. Un élément qu'il pouvait fantasmer. Créer de toute pièce dans ces moments terribles d'anxiété profonde. Mais il avait vu son téléphone s'illuminer la veille. Terrible notification dont il n'avait pas vu le contenu, mais après tout un symbole suffisait. Alors comme chaque fois il choisissait la solution d'atténuation la plus rapide... La plupart du temps Théo s'enfermait chez lui avec un casque et sa machine à encre, mais comme sa cuisse était en pleine cycatrisation, l'option 2 s'imposait. L'alcool. Mais pas seul chez lui. Il se refusait ce saut dans la décadence. Il avait vu avec de dérives de l'abus du liquide ambré pour ne pas se lancer la dedans. Aussi avait-il choisi de trouver un siège dans ce bar pour cuver sa peine. Une peine en soi lui appartenant totalement. Il l'avait choisi. Il aurait pu ne pas prendre le chemin de la douleur en sortant avec Cassia. N'avait elle pas été honnête sur ses critères ? Ses attentes ? Ses limites ! Et lui avait hoché de la tête. Oh stupide amour. Aveugle. Purement handicapé. Par la plus belle et plus terrible des émotions.

Alors ce choix de bar, ce besoin d'évacuer, de disparaitre dans l'absinthe était plus important tout. Même que sa capacité de sociabiliser, soudain propulsé dans un échange amicale avec un étranger - ou pas ? Il n'était pas sur tant ses pensées vagabondaient. Le prénom était le sien le visage peu familier par contre. Lui qui venait juste s'asseoir au bar, prêt à boire un whisky ne savait pas quoi ce qu'il se passait. La carte de la politesse. « oh ... Hey. » le tatoueur accueillit embrassade et salutations avec une surprise attenuée par un mal-être, une sensation qu'il n'était peut être pas au bon endroit pour évacuer ses états d'âmes qui semblaient être assez visibles pour son interlocuteur lui fasse remarquer. N'ayant pas bu, Théo s'obligea à regarder celui qui semblait s'empresser de le considérer comme son ami « Val
.entino ! Ah désolé... Je ... Ouais longue journée .» une sensation ou un ton de voix, impossible à dire mais l'identité de l'individu rencontré 72h auparavant le frappa. Théo offrit un sourire tentatif ne sachant pas ce qui était attendu ou perçu de lui. Les tapes sur ses joues le surprirent et dans un état plus concentré, le tatoueur aurait fait un bon en arrière mais quelque chose en lui était groggy et trop peur présent dans son propre corps pour s'énerver. Comme s'il savait qu'il était une marionnette dans un spectacle dont Valentino était le metteur en scène. De sa position de spectateur, Théo e enregistre l'existence d'une fille jolie mais tactile et d'un Valentino confus puis du Valentino désolé et il faut tout ça pour le ramener à la réalité « tu viens de m'utiliser pour te débarrasser de quelq'un ou je rêve ?»

son ton est plat, pas élevé, même pas surpris ou faché. Just factuel. Sans éclat ou autre l'homme se dégage un peu du côté de sa nouvelle connaissance pour l'épier avant de montrer le bar « okay. Bah écoute je commande le whiskey le plus cher de la carte. c'est mon prix. » les mots lui passent les lèvres avant même qu'il n'enregistre totalement l'offre de Valentino. Il n'a pas besoin de ce ton de souverain à qui on offrira ce qu'il veut mais quelque chose dans son âme ce soir a besoin de ça. D'une voix soumise à son bon vouloir. Le faire sentir moins impuissant. Juste un instant. « Je suis desolé je t'ai pas reconnu de suite... j'étais dans mes pensées. » dit il en s'asseyant les pensées encore sur la flamme apparu sur l'écran de celle qu'il était sûre d'aimer.

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Soirée désastreuse, date qu'il n'aurait pas dû accepter, application maudite qu'il n'aurait jamais dû installer. Julia encore bien trop fraîche dans son esprit, malgré tout. Emily venait de lui faire comprendre qu'il avait besoin de temps seul. Il n'était pas venu jusqu'ici pour ça. Il aurait dû écouter Eve. Comme d'habitude. Tentative désespérée d'improvisation pour se sortir de là résultant en une série de petites gifles sur Theo, son sauveur, son île, son phare, qui passait par là. Son héros. Héros qui joua le jeu, bien qu'un peu surpris. Cependant, pour un œil peu averti, on aurait pu croire qu'ils se connaissaient depuis toujours. Meilleurs amis depuis la maternelle, à n'en pas douter.

Une fois Emily partie, il se tourna vers son nouveau meilleur ami pour la vie, soupirant de soulagement. Theo lui demanda de confirmer ce qui venait de se passer, ce que Valentino comprenait, lui-même se remettant à peine de ses émotions. « Non, tu ne rêves pas. C'était... compliqué. Date Tinder que j'aurais jamais dû accepter. Bref. » Grand sourire qu'il adressa à Theo, alors qu'il était en train de se dire qu'il était libre, qu'il avait encore toute la nuit devant lui, sans Emily. Theo semblait seul, occasion de faire connaissance qui apparaissait. Valentino n'avait pour le moment pas de plan précis pour le futur, alors autant rencontrer des gens ici, loin du gratin new-yorkais qu'il côtoyait depuis son enfance.

En plus, Theo avait vraiment l'air d'un bon gars, solide sur ses appuis, et, même s'il avait à la base dit ça comme une blague, il n'avait en effet pas l'air au top de sa forme. Valentino fit aussitôt de l'idée de lui remonter le moral sa mission personnelle, Theo n'ayant pas l'air accompagné. Cette soirée serait la leur. Il accepta son invitation, et ils prirent place au comptoir. Theo pouvait bien, comme il le disait, commander le whisky le plus cher de la carte, Valentino avait amplement les moyens de le lui payer. « Prend ce que tu veux, ça ne me dérange pas. » Coup d'œil à la carte pour repérer le whisky en question, sourire au barman qui s'approcher avant de lui en commander deux verres. C'était également son premier, il était resté aux softs avec Emily. Il ne commençait jamais une première rencontre avec de l'alcool, il préférait voir quelle serait l'ambiance avant.

Mais ce n'était pas sa première rencontre avec Theo ; certes, la première s'était passée en compagnie des amis d'Eve et d'Izaline, et ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de discuter. Mais cela comptait quand même. Theo avoua ne pas l'avoir reconnu tout de suite, ce qui était parfaitement compréhensible. « Pas de soucis, et moi désolé de t'avoir agressé comme ça, mais fallait que j'me sorte de là. Puis c'est pas non plus comme si on se voyait tous les jours. Pensées négatives, je suppose, pour que tu trouves là tout seul un vendredi soir ? »

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Outfit
Si Théo s'était laissé aller à écouter la petite voix dans sa tête au moment où la première claque était tombée sur sa joue, il aurait sûrement mis un coup à Valentino et créé plus de problèmes que de solutions. Mais son esprit était loin d'être en capacité de prendre ce genre de décisions actuellement et en regardant la situation, il était heureux d'être un peu dans les vapes. L'alcool n'y était pour rien, il avait à peine consommé. Non c'était plutôt un état généralisé qu'il traînait comme une vilaine valise depuis des semaines. Une sensation générale de ne pas savoir pourquoi il prenait les décisions qu'il prenait. D'un côté il y avait les histoires de la bande, forcément rien que ça lui pesait pas mal.. Heureusement qu'il avait fait attention à ne pas se laisser bouffer par le groupe comme James avait pu le faire sinon il ne sait pas comment il aurait fini. Clairement dans un état similaire mais à cause des produits chimiques plutôt qu'à cause de ses émotions.
Etre ici ce soir était censé l'aider à expier les semaines précédentes. Le choix de se mettre avec Cassia tout en sachant qu'elle pouvait à tout moment choisir la compagnie d'un autre homme qu'elle et qu'il n'aurait pas son mot à dire. Ou plutôt il pourrait toujours parler, il ne ferait que la braquer. Après tout, il avait choisi sa sentence quand elle avait admis ne pas savoir si elle pouvait être dans une relation exclusive et qu'il avait accepté. Un idiot. Un idiot amoureux. Bordel l'émotion n'était pas agréable. L'idée le dérange aussi.. et alors qu'il comprend enfin qui est la personne face à lui et enregistre les informations qu'il lui partage - date pourri et autre - Théo se demande s'il n'aurait pas dû rester chez lui. Ou appeler Cassia. Passer la nuit avec elle le rassure toujours... Comme si tant qu'elle est avec lui, elle ne peut pas être avec quelqu'un d'autre. « J'allais pas te demander ton avis. » il grommelle en checkant la carte avant d'acquiescer le choix d'ambré que demande Val pour eux. En l'espace de quelques minutes, le calme dans la tempête qu'il ressentait s'est transformé en une sorte de brouillard un peu chaleureux mais d'une façon pas rassurante. Comme si le soleil essayait de traverser les nuages en pleine averse. Comme si quelque chose d'extrêmement positif rôdait derrière une voile de pensées négatives. Et malgré lui, Théodore sait d'où vient cette sensation et rien dans le bar à part la présence de Valentino n'a changé, donc il est difficile d'ignorer la réalité. Si ce changement dans l'atmosphère est bon ou mauvais, il ne sait pas. Mais au pire, il fait avec. Mieux vaut ça que des problèmes non ? Le brun à ses côtés commence à parler pendant que le barman leur dépose deux verres de bourbon sous le nez. « Si on se voit jamais c'est pas grave aussi... merci pour le verre. » répond le tatoueur avant de prendre une gorgée, appréciant la qualité du breuvage. S'il a une boisson de prédilection l'aîné Lewis c'est bien celle là. « Je peux boire seul avec des pensées positives aussi.. Valentino c'est ça ? j'avais juste plus rien à boire chez moi. » il lui jéte un regard en biais, de haut en bas avant de reposer ses yeux sur son verre et les rangées de bouteilles alignées derrière le bar. « J'comprends pas pourquoi un mec avec ta tête est sur Tinder. la réalité t'éviterait ce genre de foirage. » les mots sont dit sans animosité,Théo est juste le genre à dire ce qu'il pense sans la forme. Il n'a jamais été bon pour communiquer de toute façon. Parfois c'est un problème, la plupart du temps il s'en fout. Ce qu'il veut dire c'est juste que Valentino n'est pas un gars désagréable à regarder et semble traverser le monde avec le sourire. Des filles qu'il pourrait emmener boire un verre qui seront pas bizarre, y en a sûrement hors des applis. Mais ça s'il a réussi à le comprendre c'est un autre sujet.

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L'air perpétuellement bougon de Theodore ne donnait aucunement à Val l'impression de déranger. Au contraire, il aimait bien l'impression que cela lui donnait de Theodore : quelqu'un d'authentique, pas hypocrite pour un sous, le contraire total de son gratin new-yorkais, prison dorée d'où il avait finit par s'extirper. Klamath Falls arrivait comme un vent de liberté, nouveau, il avait l'impression de pouvoir respirer à nouveau, même s'il pensait ne pas y rester vraiment longtemps. Il avait peur qu'Izaline ne l'accepte pas, mais il le comprenait également. Il ne pouvait pas débarquer ainsi dans sa vie et s'attendre à ce qu'elle l'accueille les bras ouverts, même s'il l'avait rêvé, même si elle était sa petite sœur. Il ne voulait pas rester ici si c'était pour y rester sans elle, surtout que Klamah n'était pas grande, et qu'ils pourraient facilement se croiser dans la rue. Il ne retournerait pas à New York, c'était certain, peut-être que Londres pourrait lui plaire. Prochains mois qui risquaient d'être pleins de surprises.

Les verres de bourbon finirent par arriver, et Val remercia le barman, avant de reporter son attention sur son compagnon d'infortune. « De rien. À Mercure rétrograde. » Ton solennel qui contrastait avec son petit sourire amusé, tandis qu'il levait son bourbon vers le ciel. Il en prit une gorgée qui lui brûla la gorge, mais ce ne fut pas désagréable. Peu habitué à cet alcool, mais il fallait un début à tout. Theodore, lui, semblait bien plus familier à tout ça. Valentino lui demanda ce qu'il faisait ici seul, se demandant au fond s'il était un pilier de comptoir - un peu jeune pour ça. Surpris de voir que Theodore se rappelait de son prénom, mais heureux aussi ; c'était le début d'une belle amitié, il en était sûr. « Ouaip, c'est ça. Le petit nouveau à Klamath Falls. T'es originaire d'ici, toi ? » Curiosité naturelle de Valentino qui prenait le dessus, toujours un plaisir pour lui que d'apprendre à connaître de nouvelles personnes. Grand sourire qu'il adressa à Theo, ravi au final de passer la soirée ainsi. Mieux qu'en date qui n'aurait jamais marché avec une jeune femme qui avait sûrement pleins de qualités, mais avec laquelle Valentino se sentait totalement incompatible. Sourire qui disparut quand Theodore lui conseilla de faire de vraies rencontres plutôt que des via une application. « Je sais que c'est pas l'idéal... Mais pour te la faire courte, j'étais supposé me marier dans huit jours. » Air un peu dépité, il haussa les épaules, commençant à se faire à la situation. Julia, Leopold, il commençait à réussir petit à petit à laisser tout ceci derrière lui. Difficile cependant de parler de ce qui s'était passé, seule Eve était au courant, et il avait juste dit à ses grands-parents que les fiançailles étaient annulées sans ajouter plus de détail. « Du coup j'préfère attendre un peu avant de retrouver du sérieux, là c'était plus pour quelque chose sans prise de tête... mais au final je pense que je serais mieux tout seul que dans une relation sans lendemain. D'ailleurs, c'est pas moi que la fille là-bas semble intéresser. » Il pointa du menton la direction dans laquelle se trouvait une jolie blonde, en sortie avec ses amis, dévorant Theodore du regard, un petit sourire aux lèvres. Même si ça avait été pour Val, il ne l'aurait pas rejointe, pas alors qu'il était en compagnie d'un futur très bon ami, il n'en doutait pas.

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L'ambre passe ses lèvres et Théo laisse échapper un soupire de plaisir. A des années lumières du froncement de sourcils éphémère aperçu sur le visage de son nouvel acolyte, la sensation du bourbon dans sa bouche fait courber les lèvres du tatoueur en un sourire satisfait. L'émotion est de courte durée sur son visage mais bizarrement il se dit que le sorte de golden retriever assis à côté de lui gagne des points juste parce qu'il peut payer ce type de plaisir sur commande. Sa paie de tatoueur était correcte et chez lui, Théo avait une collection de bouteilles qui pourrait sûrement approché la qualité du verre dans sa main. Mais la gratuité ajoutait un petit plaisir dans le tout. Préserver sa collection était aussi un petit bonheur. Une fois la sensation dans sa gorge passée, le tatoueur fait une remarque sur son rendez vous à son compagnon de boisson du jour mais sans forcément s'attendre à une conversation. Il aurait dû réfléchir à deux fois car le débit de paroles de Valentino s'avère bien supérieur à ce que Théo était prêt à supporter ce soir. Mais pour continuer de boire à l'oeil, il fera avec. Juste cette fois. « Ah ouais ? elle s'est enfuie ou tu t'es rendu compte que c'était une très mauvaise idée à ton âge ?.. quoi 25 ans ? » il vise au pif, mais après tout, il ne s'attend pas à beaucoup plus en le regardant. Bon après, Théo n'a jamais été bon juge d'âge. Pour ça qu'il réclame toujours leur carte d'identité aux clients quand ils viennent au studio. Il serait capable de tatouer un mineur qui a une tête de trentenaire... il voit trop de choses sur instagram quand il scrolle. La génération actuelle fait plus vieille que ses aînés et il aime pas ça. C'est mieux quand les gens ont l'âge de leur tronche... pense-t-il en étant abîmé par l'alcool, la clope et un sommeil sporadique. Mais bon, ça va, il a pas l'air d'avoir 40 ans non plus. « Le célibat c'est bien parfois. T.. qui ? » Théo s'interrompt pour suivre le signe de Valentino et regarder la blonde au bout du bar qui lui offre un de ses sourires qui quelques mois avant aurait pu le faire l'envoyer un verre dans sa direction. Mais Théo ne s'attarde pas, reste renfrogné et regarde son camarade en secouant la tête. Un signe autant pour elle que pour Val, qu'elle sache qu'il l'a vu et a signifié son désintérêt à celui qui l'a remarqué en premier « J'ai une copine. Et même si je vais pas la marier tout de suite... clairement pas dans l'état des choses.. j'suis pas ce genre de mec. » regardant à nouveau du côté du bar, le tatoueur boit une autre gorgée de malt avant de poser le verre pour se passer la main dans les cheveux. Il sait qu'il plaît, pas à outrance mais il est au courant qu'il y a des femmes là dehors qui le regardent. Mais dans son esprit, seule Cassia compte. La brune a fait irruption dans sa vie et même si il a eu du mal à l'admettre au début, habitué à garder ces choses pour lui, Théo est mordu. Il l'était rapidement.. au point d'accepter un statut de couple libre qu'il déteste juste parce qu'il veut qu'elle soit dans sa vie. Le choix était dur, honnêtement violent dans une certaine mesure... mais il ne pouvait pas faire autrement. Il l'aimait point. Avec les aléas qui allaient avec. « bon sinon raconte, pourquoi tu bois avec moi au lieu de rentrer chez toi ? La meuf est partie. » le tatoueur reprend une gorgée avant de poser les yeux sur le garçon à ses côtés. En soi il s'en fout mais quitte à devoir être assit l'un à côté de l'autre, il peut tenter de faire la conversation... Jusqu'à ce que l'alcool fasse son travail. « t'as pas la tête d'un buveur de whisky au comptoir. »

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Gorgée de whisky venant brûler la gorge de Valentino, qui se retint de tousser. Il n'était pas habitué à de tels alcools, avait plutôt carburé à la bière quand il était un fratboy. Mais, pour une fois, cela lui allait bien. Vu les semaines qu'il venait de vivre, il avait le droit de relâcher un peu la pression. De vivre un peu pour lui, après avoir passé des années à se comporter comme on l'attendait de lui. Peut-être que Klamath Falls lui ouvrait une nouvelle vie, de nouvelles possibilités... Et de nouveaux amis ? Theodore était aux antipodes du style d'ami habituel de Valentino. L'opposé de Leopold. C'était peut-être ce qui lui plaisait, au fond. Il avait su d'un regard que Theo était le genre de personnes qui pourrait l'aider à se débarrasser d'un corps, et à réellement se réjouir pour tous les moments heureux que Val pourrait être amené à vivre. Air étonné en entendant Theo essayer de deviner son âge. « 25 ans ?! Je fais si bébé que ça ? Non, j'ai 30 ans. Et c'est moi qui suis parti après l'avoir surprise avec mon meilleur ami. » C'est vrai qu'il n'avait pas de barbe, ce qui pouvait le rajeunir un peu, mais... à ce point ? Dans l'upper east side, aucun homme de bonne situation n'avait de barbe. Valentino n'avait jamais envisagé de la laisser pousser, et pourtant, il devait avouer que cela allait bien à certaines personnes, dont Theo - ça ajoutait à son côté ours. Quand à la confidence sur Julia, il jugeait plus sain d'en parler que de garder ça secret, espérant que cela pourrait l'aider à l'exorciser de ses pensées.

Il indiqua plus ou moins discrètement à Theo qu'il avait une admiratrice, et celui-ci y jeta un œil étonné, avant de retourner son attention sur Valentino, visiblement pas plus intéressé que ça. Il annonça alors avoir une copine, ce qui intrigua Val, surtout en l'entendant mentionner "l'état des choses". « Cool. Ca fait combien de temps que vous êtes ensemble ? » Il n'osa pas poser de questions sur ce qui semblait troubler Theo, pas tout de suite. Ils ne se connaissaient pas encore assez - mais bientôt, ils seraient les meilleurs amis du monde, Valentino en était certain. Sujet de la conversation revenant sur lui, et sur la raison de sa présence au bar alors même qu'il était libéré de son date catastrophique. Grand sourire de Valentino, qui prit une gorgée avant de répondre. Pas la tête d'un buveur de whisky de comptoir, hein ? « Le prend pas mal, mais toi si un peu... Et je bois avec toi parce que c'est le début d'une belle et grande amitié, enfin ! "Pourquoi tu bois avec moi au lieu de rentrer chez toi" ... halala, celle-là je la raconterai quand je serai témoin à ton mariage. » Impatience de voir comment réagirait Theo, qui avait l'air d'être né avec un air bougon sur le visage. Il avait dit ça à moitié pour le dérider, mais une partie de lui voyait pourtant bien le duo qu'ils pourraient faire, Theo et lui. Il y avait du potentiel.

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Théo n'était pas spécialement intéressé par la conversation. Au contraire. Là où il aurait dû être en tête à tête avec son liquide préféré, faisant une remarque par moment au barman pour redemander un peu d'ambre et esquivant les regards posés sur lui -c'est qu'elle le fixe l'autre là?? désagréable cette sensation d'yeux rivés sur lui... le voilà à discuter avec une sorte de grand golden retriever qui irradie de positivité même quand il essaie de se plaindre d'une nana emmerdante qui croit que la position des étoiles le jour de sa naissance va avoir un impact sur qui elle est et comment elle devrait gérer ses relations humaines. Le genre de conneries que Théo n'écoute pas. Le genre de babillage qui lui aurait fait quitter une conversation sans même s'excuser. Il aurait fait un 90° et quitté la pièce sans se retourner. Il faut pas l'emmerder le brun, s'il donne de son temps c'est pour une bonne raison. Et avec Valentino -Val ça sera aussi bien, ou l'Autre là plutôt- Théo se demande ce qu'il gagne à cette compagnie. En soi pas désagréable, juste.. étrange. Inhabituelle. Et il n'est pas habitué à l'inhabituel le tatoueur. Il aime la routine, son whiskey, sa copine, sa paix et surtout aucun grand dadet bavard qui vient l'interrompre dans ses idées noires. Mais il a au moins un truc ce gars : il est divertissant malgré lui « toi, 30 ans ? c'est une blague j'espère ? » double surprise, Théo repose son verre et se tourne légèrement vers le garçon, enfin l'homme légalement, à ses côtés pour le regarder de bas en haut. Dans son regard, l'incompréhension est visage, si Valentino ne reconnaît pas tous les signes du doute, c'est qu'il est d'une candeur profonde. « ton meilleur pote c'est un joueur de foot américain ou une star de ciné ? tu maltraitais ta fiancée ? genre.. y a forcément une raison sinon j'comprends pas. » le maximum de questions qu'il posera de la soirée sûrement mais Théo s'en fiche, il est prêt à se faire un peu violence pour donner du sens aux mots sortis de la bouche du brun à ses côtés. Il ignore les histoires de meuf charmeuse, d'alcool en solitaire et lève les yeux au ciel en l'entendant annoncer le début d'une amitié qui ira jusqu'à son mariage « je t'arrête tout de suite, pas de mariage à l'horizon. ça fait quelques mois, et je sais que j'ai une tête de type qui boit seul au bar, c'est mon hobbie préféré. on s'en fout, raconte ton truc là. » comme si ça le concernait, et d'une manière c'est le cas vu comment ça réveille une part de lui qui ne supporte pas les trahisons ou les douleurs de ce type, Théo réclame l'histoire, les détails, des informations pour comprendre comment un mec qui n'en a pas l'air et qui garde le sourire, une aura à faire sourire les midinettes et les mamies au supermarché, avec un air d'ange, peut s'être fait trompé à l'aube de son mariage... par sa fiancée et son meilleur ami. Incompréhension total pour le tatoueur. « j'suis perdu avec tes histoires.
»

« palevioletred »

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Théo semblait avoir du mal à croire le fait que Valentino ait trente ans, et ce dernier ne savait pas trop comment il devait le prendre. Non mais j'ai pas une tête de bébé non plus ! Sa main passa sur sa joue imberbe - peut-être que s'il se laissait pousser une barbe, il aurait moins souvent ce genre de réaction. Il se dit qu'il en parlerait à Eve, histoire d'avoir un avis extérieur d'une personne de bon goût. Il sirota sa boisson, pensif. Théo semblait aussi avoir du mal à croire son histoire avec Julia. Il haussa les épaules, guérissant encore de cette épreuve. Leopold ? Non, il bossait dans l'entreprise de ma famille avec moi. Il passait beaucoup de temps avec Julia et moi, du coup. Je sais pas trop comment ça s'est fait entre eux, je n'ai rien vu. Sourire amer passant sur son visage, une fraction de seconde. Ca durait peut-être depuis quelques temps, peut-être pas, mais dans tous les cas j'espère qu'ils sont heureux, à l'heure actuelle. Je ne veux juste plus d'eux dans ma vie. Il ne comptait pas chercher revanche, ou même des explications ; il voulait juste repartir, recommencer ailleurs, loin d'eux. Il rit en entendant Théo ronchonner sur son habitude de boire seul au bar, et la manière qu'il a de détourner toutes les questions personnelles que lui posent Valentino, tout en lui en posant plus encore en retour. Drôle d'individu, aux antipodes de Val, mais pourtant ce dernier sentait que le courant passait bien entre eux. Nouvelle rencontre très différentes des amis qu'il avait à New-York, mais cela lui faisait du bien. Théo avait l'air d'une honnêteté à toute épreuve, quitte à blesser parfois, mais Valentino n'était pas du genre susceptible. Il préférait ça à des meilleurs amis qui couchaient avec sa fiancée. Haha j'voulais pas te faire paniquer avec le mariage... qui suis-je pour donner des conseils sur ce sujet ? Mieux vaut une copine avec qui tout se passe bien qu'une fiancée qui couche avec ton meilleur ami. Tu veux que je raconte quoi ? Il avait dit ça comme s'il prononçait une vérité philosophique, tel un grand sage. Regard amusé quand Théo lui annonça être perdu avec ses histoires. Il prit un air dramatique, avant de reprendre la parole. Alors je t'épargnerai la tragique histoire de cet orphelin séparé de sa sœur quand il avait quatre ans et elle six mois... Une histoire parfaite pour faire pleurer dans les chaumières, si tu veux mon avis ! Verre presque terminé de son côté, il regarde celui de Théo et en commande deux autres. Tu m'as pas répondu, d'ailleurs... Tu viens d'ici ?

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« comment ça.. heureux ? ce genre de traitres méritent pas d'être heureux. » les mots ont passé les lèvres du brun avant même qu'il ait enregistré le fait qu'il les prononçait. Il ne cherche pas à donner de leçons, Théo. Il n'est pas ce genre de garçon. Au fond il n'aime juste pas ces situations où on doit juste accepter une injustice, faire un pas en arrière et s'éloigner de la source des problèmes. Il n'a pas envie de participer à ce genre de conversations qui réveille quelque chose d'abîmer en lui. L'abandon d'une mère ou la difficulté à accepter qu'il se sentira toujours un peu sur le côté dans toutes ses relations humaines, un temps de retard - par choix ou par hasard - .. il n'est pas sûr. Il s'en fiche ? sûrement. Il choisit de s'en foutre en tout cas. Le Valentino parle et Théo hoche la tête en sirotant son whiskey. Impossible de savoir pourquoi l'ambre était devenu sa boisson de prédilection depuis la disparition de sa mère. Il est tout aussi incapable de dire pourquoi les parfums au senteur de Lilas le font fondre sur place ou qu'il aime les petites brunes plus que tout. Les goûts et les couleurs.« je panique pas, j'pense juste pas être là dans ma vie. hm ouais clairement. » il regarde en biais en finissant son verre d'une gorgée, le cul sec venant lui brûler agréablement les entrailles. Ah oui, c'est pour ça qu'il aime cet alcool plus que les autres. Les lilas à cause de sa mère. Les petites brunes, parce qu'il y a quelque chose de féé et de démon miniature dans l'apparence d'une nana aux cheveux d'ébènes qu'il peut soulever d'un coup s'il le décide. Et Cassia était à l'image de cette femme attirante et enivrante. Le genre qui lui donne envie de sourire comme un con. Putain il sourit comme un con. Théo passe la main sur sa bouche puis regarde l'homme à ses côtés en fronçant les sourcils, reprenant son éternelle moue entre paresse et agacement « Oui. » il tourne la tête vers le nouveau verre posé devant eux et est reconnaissant d'avoir trouvé quelqu'un qui lui paiera ses tournées de ce soir. Pas que le shop ne lui rapporte pas assez, simplement qu'il ne pouvait pas sortir un billet aussi gros pour chaque verre achetée à un mois de Noël. « raconte ton histoire d'orphelin. Tes parents sont morts ? t'as retrouvé la petite finalement ? parce que si ça fait pleurer ça doit pas bien finir ton truc là. » lui boit une gorgée puis jette un oeil à son camarade de bar. Les mots sortent avant qu'il ne se rende compte qu'il paraît insensible à l'histoire dont il parle. Orphelin d'un parent déjà, il devrait savoir combien c'est dur à vivre ce genre de choses... on ne prend pas ça à la légère. Mais trop tard. Autant laisser la question là où elle est, déjà jetée à la mer. S'il veut s'offusquer au pire il le fera, Théo s'en fiche. Longtemps qu'il a pas fait face à la colère ou la tristesse d'un autre que lui même après tout. ça mettra du piment dans sa vie si le grand gaillard à la tête de bébé s'énerve.

(man of his word) les options sont sans limite mais pas la vie. il faut donc faire un choix pour l'existence qu'on veut mener. l'honnêteté voudrait que je choisisse le chemin qui vous va. mais suis-je honnête ?

Spoiler:

If I believed in fate, I wouldn't be playing with loaded dice. w/ @Theodore Lewis

Théo semblait bien plus remonté contre Julia et Léopold que Valentino, peut-être parce que ce dernier commençait à s'en remettre. Il n'avait jamais été particulièrement rancunier, de toute manière. Mais voir quelqu'un d'aussi révolté que Théo le fit sourire. Voir des gens se ranger de son côté lui donnait un peu de baume au cœur. Mieux vaut qu'ils soient heureux tous les deux, comme ça ils rendront peut-être un peu moins malheureux les autres... Puis au final ils m'ont rendu service. Sans eux, je ne serai pas là actuellement. Valentino essayait toujours de voir le bon côté des choses, c'était ce qui lui permettait de traverser les situations de crise. Mieux valait ça plutôt que de se laisser bouffer de l'intérieur. Il but pensivement une gorgée de sa boisson, observant Théo essayer d'esquiver le sujet de son propre couple. Ok, ok. De toute façon le mariage c'est pas une obligation. Ca dépend des couples. Lui avait toujours su qu'il voulait se marier un jour. Gamin romantique au cœur pur, qui avait accepté l'union avec Julia que leurs familles proposaient, se disant que même s'ils ne s'étaient pas choisis au début, peut-être seraient-ils heureux en passant le reste de leur vie ensemble. Il avait choisi d'y croire.

Simple "oui" de Théo venant confirmer qu'il était né ici, à nouveau sans avoir l'air d'épiloguer. Valentino était décidément tombé sur un grand bavard.Cool. Nouveaux verres servis, toujours le même poison. Parents morts dans un accident de voiture, ouais. On a passé quelques jours dans la même famille d'accueil, jusqu'à ce que mes grands-parents viennent m'adopter et que ma sœur soit adoptée par une famille qui venait de l'autre côté des USA. Mes grands-parents n'ont jamais voulu m'en dire plus, ils m'ont adopté moi parce que j'étais l'aîné et un garçon. L'héritier parfait, quoi. Sourire un peu amer, en voulant toujours au monde de l'avoir séparé d'Izaline. Il aurait voulu grandir avec elle, se chamailler, parfois ne plus la supporter, mais tout vivre ensemble. Comme tous frères et sœurs étaient supposés le faire. Bref, il y a quelques mois j'ai embauché un détective privé, il a fini par me trouver son nom et sa ville de résidence. C'est ce qui m'a fait arriver à Klamath. Voilà. Il prit une autre gorgée, un peu plus grosse que la précédente, et se retint de tousser en sentant l'alcool lui brûler le gosier. Il sentait qu'après ce verre, il commencerait à être un peu saoûl. Donc tu es né à Klamath Falls. Et tu y fais quoi aujourd'hui ?

If I believed in fate, I wouldn't be playing with loaded dice. w/ @Valentino Nightingale
Il est étonné le tatoueur.. pas tant par la personne assise à côté de lui mais leur capacité à parler ainsi. Il ne s'attend jamais à s'entendre avec les gens de toute façon. Comme s'il était sûr que toutes les personnes qu'il croise seront forcément trop.. inintéressantes ? pas forcément. Juste demanderont trop d'énergie. Il faut faire la conversation, trouver des points commun, arriver à se comprendre sans buter sur les mots. Et ce n'est pas toujours facile. D'une certaine manière, l'homme à ses côtés pourrait être épuisant si on y regarde bien. Mais il fait une grosse partie de la conversation, et Théo est étrangement engagé sans avoir à s'épuiser. Il l'observe et trouve étrange sa réflexion « t'es un peu bizarre un peu. » déclare le brun avant de boire un peu, toujours surpris par la tournure de la conversation. Etre gentil est une chose, mais là il faisait preuve d'une générosité dont Théo n'était pas sûr d'être capable s'il se faisait tromper. Et en même temps ? n'était-ce pas déjà le cas ? ou plutôt il savait que l'option était ouverte pour sa copine actuelle. D'où le rejet de l'idée de l'épouser. Déjà, c'était trop récent. Et d'un autre côté, il y avait cette terrible épée de Damoclès au dessus de leur tête. L'idée qu'elle puisse décider d'aller voir ailleurs et peut être trouver mieux en chemin lui semblait si difficile à digérer qu'il préférait éviter le sujet à tout prix.

La conversation continue, mélange de courtes questions de sa part et de réponses plus ou moins élaborées d'un côté comme de l'autre. Jusqu'à arriver à l'histoire de la vie du grand brun au côté du tatoueur. A eux deux ils doivent être un tableau surprenant, deux univers qui n'ont pas forcément de raison de se croiser. Et pourtant que Valentino raconte brièvement son histoire, Théo doit poser son verre pour se tourner vers lui et l'écouter avec attention. Il est surpris par l'honnêteté de sa réponse mais aussi par le fait qu'un gars qui a l'air d'avoir tout qui lui sourit n'a pas eu l'existence facile au final. Théo lui tapote l'épaule quand il se met à tousser après une gorgée trop grande « le whiskey va pas s'échapper, du calme champion. » il esquisse un petit sourire un peu douloureux. il compatit. Sincèrement. « oh wow... ça fait une sacrée histoire de vie. j'avoue je m'attendais pas à ça. » il fait trinquer son verre au sien avec toujours une expression entre malaise et sincère compassion. Il a envie de lui dire que tout ira bien à partir de maintenant mais il n'y croit pas vraiment Théo. Pas tant par pessimisme mais plus par réalisme pur. Il regarde l'homme, le garçon à ses côtés et se dit qu'il est trop doux pour ce monde. Qu'on soit dans une petite ville ou dans un endroit comme New York, le tatoueur ne peut croire qu'on réussira à échapper à certaines épreuves. La vie n'est jamais tendre avec les gens bons à l'intérieur « heu non. né en Irlande à vrai dire. A Cork. Mais mes parents ont bougé ici quand j'avais 2 ans et on a toujours vécu ici. Tatoueur. » le changement de sujet est bienvenu, juste pour que la conversation soit moins pesante, au moins un instant. Il sait qu'il doit faire attention à ce qu'il dit maintenant. Même avec l'alcool qui commence à faire son effet sur son corps et le détendre lentement. « avec tous les tatouages je suppose que ça paraître logique. et toi ? qu'est-ce- que tu fais pour pouvoir quitter tout comme ça et partir à l'autre bout du pays ? » il tapote son avant bras visible et couvert de dessins à l'encre puis l'observe. Il ne connaît pas beaucoup de métier qui permette ce type de liberté. Et en même temps il a parlé d'être héritier... « ou peut être que t'es un Rockfeller à la base et donc tu bosses pas. » il fait la remarque sur le ton de la taquinerie mais quand on ne le connaît pas cela ne se voit pas toujours alors il offre un sourire Théo. Le genre un peu en coin, mi-sarcasme mi-humour. Il ne veut pas que cela soit mal pris, surtout sachant qu'il n'avait pas l'air heureux de parler de ses grands parents. Qui adopte un gosse juste parce qu'il est un garçon... quel esprit arriéré putain... la pensée l'agace alors qu'il ajoute, toujours à la recherche du truc à dire pour garder l'ambiance légère. « en tout cas j'espère que notre petite ville t'es agréable. ils sont parfois un peu dans leur bulle ici mais y a pas grand monde de foncièrement méchant ou con.. »