That's the deal, do you accept it ? w/ Charlie #1

That's the deal, do you accept it ?

Tout est partis d'une simple taquinerie et nous voilà Deagan et moi dans les Caraïbes pour la semaine. J'oublie souvent que tout est possible lorsque nous sommes réunis, nos deux tempérament ayant toujours donné un duo explosif, mais surtout imprévisible. Mais comment résister face à cette demeure somptueuse, à cette vue sur la mer avec sa piscine privée ? En toute honnêteté je suis dans l'endroit parfait pour couper les ponts avec la réalité et tout oublier et pourtant … Pourtant c'était l'objectif que nous nous sommes fixés, mais rien y fait je reste rattaché au monde réel par l'intermédiaire de ce petit appareil que je prends partout avec moi. Je reste connecté à mes amis certes, mais je reste surtout connecté à ces réseaux de malheurs qui ne cesse de montrer notre accident à Rory et moi et surtout qui ne cesse de voler des photos de mon visage pour en faire les gros titres "La belle devient la bête" ou encore "Que va devenir la pupille de l'Oregon sans son visage angélique ?" Et autre titre plus raccoleur les uns que les autres. Et encore si c'était ça le pire … je ne devrais pas regarder, je ne devrais pas y accorder de l'importance, je suis habituée pourtant, mais rien y fait … une voix me pousse à lire les commentaires qui pullulent sur de vieilles photos Instagram, de vieilles photos ou j'avais encore ma peau de pêche et où ces haters n'hésitent pas à me rappeler le changement que j'ai subit.

Même la journée en bateau du jour n'a pas su me changer pleinement les idées et pourtant ce n'est pas tout les jours que l'on peu avoir l'occasion d'admirer des dauphins dans la mer des Caraïbes accompagné du champion de F1. Dire que des filles tuerait pour être à ma place … Une fois rentré dans ce loft au goût d'évasion, je me décide à prendre une douche raffraichissante pour enlever toute trace de sel de mon corps. Je ne me rends pas compte que j'ai laissé mon téléphone bien en évidence sur la table basse du salon, mais de toute façon quelle importance ? Douche terminée, un simple peignoir autour de mon corps, je sors de la salle de bain, serviette à la main épongeant le reste d'eau présent dans mes cheveux. « Qu’est-ce que tu veux faire ce soir ? » La voix de Deagan se fait deja entendre et son engouement me fait sourire "Attends beau gosse, je sors à peine de la douche ! Laisse moi au moins me sécher." Voix taquine je me rapproche de la pièce où se trouve mon colocataire. « Je suis pas venu aux Caraïbes, pour une soirée TV j’te préviens ! » Un nouveau rire traverse mes lèvres, tout le monde connaît le Deagan très sérieux et strict dans son métier et pourtant Deagan n'est certainement pas le dernier à aimer s'amuser. "Moi non plus rassure toi !" Sourire toujours agrippé à mes lèvres, je prends la bouteille de bière qu'il me tends et prends une lampée de cette boisson ô combien raffraichissante. Je fais volte face et me dirige, vers le canapé ou j'y pose mes fesses, vaillant bien à ce que mon peignoir ne s'ouvre pas entièrement. "Que dirais tu de passer une soirée sur la plage ? J'ai repéré un petit bar sympas." Une proposition que je fait en prenant une dernière gorgée de bière avant de poser la bouteille sur la table basse et de récupérer mon téléphone …. Qui n'est plus là. Je suis certaine de l'avoir laissé ici pourtant. Mon visage se tourne alors sur celui de Deagan, sourire en coin et lueur taquine dans le regard qui ne trompe pas. Un soupire sort de ma bouche alors qu'un de mes sourcils se lève presque amusé par cette blague. "Très bien beau gosse, ou tu as mis mon téléphone ?" Ma main se tends vers lui, paume vers le ciel et mes doigts font un mouvement qui le somme de me rendre ce qui m'appartient. L'air faussement innocent de Deagan ne peut certainement pas me tromper, néanmoins une chose est sûre … si il y a bien une personne qui est plus têtu que moi sur cette terre c'est bien lui, alors je sens qu'il va sérieusement falloir que je m'accroche si je veux récupérer ce bien si dévastateur auquel je suis accro.

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Je ne suis pas de nature très pudique alors sortir en peignoir ne me gêne absolument pas au contraire, j'ai l'impression d'être bien couverte, et puis, soyons honnête, Deag et moi nous sommes déjà vu en tenue d'Eve et d'Adam pour des actes fort peu catholique alors ce serait hypocrite de ma part que de jouer les sainte nitouche avec lui non ? De plus, je suis peut-être en peignoirs, mais le jeune homme en face de moi ne me laisse pas en reste quant à la vue qu'il me propose.

Je savoure cette gorgée rafraîchissante comme si c'était la meilleure chose sur terre et profite de m'asseoir pour reposer mes jambes mises à rude épreuve durant ce voyage. " Une soirée sur la plage ? Avec un bar ? Et tu oses me demander ce que j’en dis ? »  Comme si je ne savais pas qu'il allait sauter sur l'occasion pour accepter. Je le connais le bougre, mais je préfère m'amuser un peu, faire tourner le grand champion du monde en bourrique. "Tout à fait, après tout nous sommes en période de championnat et je sais que tu as tendance à … te ramollir côté fête à ce moment-là. " Mon sourire taquin répond au sien, alors que le goulot de la bouteille reprend contact avec mes lèvres, oui je suis fière d'avoir réussi à le piquer et je l'assume amplement. Évidemment que je suis partant ! Le son de mon rire résonne dans la pièce alors que je reprends la parole "Tu m'a presque fait peur." Des paroles que je ne pense absolument pas, car je n'avais aucun doute sur sa réponse, mais entre lui et moi c'est comme ça et j'adore ce petit jeu.

Enfin j'aime ce petit jeu quand je gagne et clairement là je suis en position de faiblesse quand à l'endroit où se trouve mon téléphone « Quelque part où tu n’iras pas le chercher … » Je ne peux m'empêcher de regarder Deagan d'un air faussement blasé, sourcil levé et en hochant légèrement la tête. Vraiment ? Il pense vraiment que je vais me laisser berner par son faux sous entendu ? « Tu n’iras pas le chercher, parce que tu n’auras pas le cran baby shark ! » Je m'esclaffe, ne faisant pas attention à ce surnom qui à le don de m'agacer. Je reconnais son regard, son petit air taquin qu'il à déjà utilisé bien souvent sur moi par le passé. Après tout, jouer l'un de l'autre est l'une de nos spécialités, même si cela fait bien longtemps que le jeu ne reste plus que … platonique dirons-nous. "Tu ne devrais pas me mettre au défi, petit lionceau. Tu sais très bien que je suis capable de tout mettre sans dessus dessous pour le trouver." Boisson contre mes lèvres, je prends une gorgée tout en ne quittant pas mon adversaire du regard. Au contraire, je me permet même de le détailler de haut en bas avant de reprendre la parole, rentrant vaguement sans son petit jeu. "Y compris tes vêtements." Le problème est que Deagan n'a pas réellement de limite et là tout de suite je n'ai clairement pas envie de jouer, alors je le regarde tel une mère qui prend son enfant sur le vif et essaie de le résonner une dernière fois, tout en m'approchant un peu plus de lui. "Tu as conscience que les blagues les plus courtes sont les meilleures ?" J'ai bien conscience de parler dans le vide, même si l'origine de sa blague est louable, alors je m'enfonce un peu plus dans ce canapé, ne prenant pas en compte le tissus du peignoir qui s'echancre un peu trop et fini par tourner le regard vers la bouteille que je fais bouger admirant les éclats du liquide ambré. "Ok … tu gagnes cette manche, mais…" Une pause que je marque volontairement, sourire carnassier sur le visage. Je plante de nouveau mon regard dans le sien, une lueur de défis dans ce dernier. Une lueur qui semble fort lui plaire. "Je veux quelque chose en retour …" Il le connaît cet air malicieux que j'arbore, il l'a vu des dizaines de fois et cela me fait encore plus sourire, après tout, il veut jouer ? Alors on va jouer, mais cette fois-ci c'est à mon tour de déclencher les hostilités …

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" Y compris les vêtements ? Et tu penses qu’avec ces menaces, je vais te dire où il est ? Non parce que, si tu veux t’en prendre à mes vêtements, tu n’auras pas énormément de solutions et c’est plutôt tentant ! » Je reconnais bien Deagan en ces mots. Je sais très bien que ce ne sont pas ce genre d'argument qui vont m'aider à retrouver mon téléphone, au contraire, ce serait le premier à en jouer pour que j'aille jusqu'au bout de ma menace - et puis pourquoi pas ? Après tout, rien ne me retient, nous sommes deux célibataires consentants ? - Une pensée que j'exclue bien vite de mon cerveau, car tout n'est pas aussi simple que cela en réalité et puis je dois me recentrer sur le vif du sujet, mon téléphone. Résignée, je finis par capituler. -Tu faiblis ma petite Charlie, ce n'est pas de toi de renoncer comme ça.- Et en effet ce n'est pas de moi, si je renonce c'est que j'ai une bonne raison de le faire et le sourire de mon interlocuteurs montre qu'il l'a très bien compris.
« Qu’est-ce que tu veux en retour ? Mon sourire se veut taquin et j'exagère cette intensité malicieuse dans mon regard, je ne suis pas actrice pour rien après tout. Je te préviens, si ton idée c’est de me chauffer, tu n’as pas besoin de tourner autour du pot, ton peignoir s’en sort assez bien … » Mon sourire s'estompe un instant devant ses propos et mes yeux se baissent sur ma peau apparente marbrée de quelques lignes rosés, séquelles de ces débris de verre qui ont flirté avec ma chair. Je suis prête à refermer ce peignoir rapidement, mais mon regard retrouve le regard bleu de Deag et ce que j'y décèle me laisse pantoise. De l'envie, voilà ce que je lis dans ces yeux. Un désir confirmé par la manière dont sa langue passe sur ses lèvres et qui fait naître un fin sourire sur la bouche. C'était comme si un poids s'évaporait soudainement car pour lui, rien ne semble avoir changé, il ne semble même pas voir ses traces et … je dois admettre que me sentir ainsi désirée me fait un bien fou, alors pourquoi ne pas en jouer ? Rien qu'un tout petit peu. "Tu le sauras le moment venu beau gosse." Je passe ma langue sur mes lèvres à mon tour, tout en finissant par coincé ma lèvre inférieure entre mes dents. "En attendant je vais me préparer et tu devrais en faire de même…" Je marque une pause laissant mon sourire en coin surgir de plus belle. "Il y a un bar qui nous attend !" Je bois la dernière gorgée présente dans la bouteille et la dépose sur la table basse. Je me relève enfin pour me diriger vers ma chambre afin de choisir la tenue parfaite pour ce soir, sans prêter attention au tissu qui glisse sur mon épaule le long du chemin, sachant pertinemment que Deagan n'a rien raté du spectacle.

Voilà maintenant quelques heures que profitons de l'ambiance des Caraïbes et une chose est sûre c'est que l 'ambiance bat son plein dans ce bar monté sur pilotis. Les gens mangent, dansent et chantent.Quant à Deagan, il prend un malin plaisir à ne pas laisser le temps à mon verre de se vider, heureusement je le vois venir et j'en fais de même avec lui, hors de question que je finisse trop alcoolisée sans qu'il ne m'accompagne ! Comme je m'y attendais je finis pied nu, mes chaussures posées sous la table. En fin de compte les talons sont encore bien trop fatiguant pour mes jambes, néanmoins l'alcool aidant, je me risque tout de même à danser et Deagan se prête volontiers au jeux, comme quoi tout peut arriver dans les Caraïbes. Prise d'une soudaine soif je fais signe à mon partenaire et retourne à notre table pour nous servir les dernières gouttes de ce champagne qu'il nous reste. Dernière gouttes ? C'était sans compter sur Deagan qui se dirige vers le comptoir pour en commander une nouvelle. Je ne peux m'empêcher de rire en le voyant revenir l'air si fier, je hausse un sourcil avant de lui tendre son verre. "Finalement tu n'as pas perdu de ta superbe en termes de soirée !" Un rire suivi d'un clin d'œil apparaît sur mon visage alors que je bois ce verre cul sec. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou l'agitation ambiante, mais la chaleur est étouffante. Une idée me vient alors. Je me dirige vers Deagan, et m'approche doucement de son oreille pour préserver ma voix qui commence à me faire défaut. "Que dirais-tu d'aller prolonger cette soirée sur la plage ?" Je vois à son sourire que cette idée l'enchante autant que moi. Je récupère alors mes chaussures ainsi que la bouteille de champagne fraîchement commandée, avant de me diriger ainsi pied nu vers la sortie de ce lieu, la main du Deagan sur le bas de mon dos.

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Pieds enfin sur le sable, je savoure la fraîcheur du sable qui rafraîchit mes orteils endoloris d’avoir trop dansé. L’ambiance générale me fait beaucoup de bien et me permet d’oublier un peu ces tracas du quotidien. La présence de Deagan m’aide également à me changer les idées et plus la soirée avance, plus je me dis qu’il à tapé dans le mille avec son histoire de téléphone confisqué. Néanmoins, s'il croit qu’il va s’en tirer comme ça, il se met les doigts dans l'œil, je n’ai pas encore dit mon dernier mot, il y à encore une chose qu'il doit faire pour moi, même si je ne sais pas encore quoi. « Dis moi baby shark, c’était ça ton idée, t’assurer que je suis toujours capable de tenir la distance ? » Je ne peux m'empêcher de rigoler en entendant le son de sa voix. Je sens que mon esprit s’embrume peu à peu, mais on peut dire une chose, c’est que M. Deagan Spijker à une longueur d’avance sur moi, et pour une fois je ne vais pas m’en plaindre “Pas vraiment, mais je constate que tu n’ai plus aussi endurant qu’il y à quelques années.” Un pique volontaire que Deagan, fais semblant de ne pas entendre, préférant prendre la bouteille de champagne de mes mains et en boire une gorgée avant de reprendre la parole. « Parce que si c’est vraiment le cas, tu seras k.o avant moi, je te préviens ! » Deuxième rire de ma part, bien plus appuyé que le premier. Ne se rend-il pas compte de son état ? En même temps, il faut l’avouer, moi-même je me sens bien trop joyeuse pour agir normalement, mais ma voix n’est pas encore aussi brumeuse que la sienne. “Alors ça c’est ce que tu crois beau gosse, mais je suis au regret de t’annoncer que la vérité sera tout autre.” Parole que je prononce en m’approchant de lui, bien au-delà du raisonnable. L’alcool à toujours eu tendance à réveiller ce côté joueur que j’ai en moi, côté déjà bien alerte lorsque je suis en présence de Deagan. Nos regards se mêlent alors que nos lèvres ne sont qu’à un souffle. Mes yeux finissent sur sa bouche pendant un court instant, avant que ma raison ne me reprenne et que je lui pique la bouteille de champagne, tout en m’éloignant rieuse. Je prends une profonde gorgée de ce liquide espérant me remettre les idées en place, mais bien évidemment le résultat est tout autre. “Allez beau gosse, allons nous trouver un coin tranquille.”

Après plusieurs minutes de marche les pieds dans l’eau, nous faisons face à quelques rocher qui nous barrent le passage. En tant normal, j’aurai refusé catégoriquement de monter dessus par peur de me faire mal, mais avec les quelques gorgées bu sur le trajet, ma raison s’est envolée et mes peurs avec. La descente s’annonce plus ardue que la monter, car une soudaine peur de glisser m’envahit. Deagan, déjà sur le sable, me tends alors les bras, afin que je prenne appuie sur lui, afin qu’il puisse me porter pour me faire toucher terre.  Dans les bras l’un de l’autre, nos têtes se tournent vers cette plage absolument irréelle. Je vous laisse imaginer, une petite crique intimiste de sable fin, le croissant de lune se reflétant dans la mer et le clou du spectacle, une lueur bleutée étincelante qui émane directement des légères vaguelettes provoquées par le vas et viens de l’eau sur le sable. “C’est magnifique.” Chaussure posées sur le sol, nous continuons à vider la bouteille peu à peu tout en parlant et en profitant du spectacle que nous offre les Caraïbes.

La chaleur et l’humidité restent palpable tout autour de nous et soyons honnête ce n’est certainement pas cette bouteille de champagne qui va nous aider à nous rafraîchir. Je me lève alors de manière peu adroite, les sens embrumés par ce liquide doré. Je sens le regard interrogateur de Deagan posé sur moi tandis que je m’avance vers le bord de mer tout doucement. Je fais alors glisser l’une des bretelles de ma robe sur mon épaule, puis la seconde et fait enfin glisser cette robe le long de mon corps afin que le tissu finisse par rejoindre le sable. Lentement mes sous vêtements subissent le même sort et c’est complètement nu que je commence à rentrer dans cette eau qui scintille à chacun de mes mouvements. Je m’arrête à mis chemin et me retourne enfin vers la plage, observant Deagan toujours assis sur le sable. Mon sourcil se lève d’étonnement et un sourire joueur prendra place sur mon visage “Alors Champion, on à peur de se baigner ? A moins que tu aies peur de te faire mordre par un requin ?” J’ai totalement conscience du défis que je lui lance, tout comme j’ai conscience de ce double sens présent, causé par le surnom qu’il me donne et par cette proposition suggérée. Néanmoins, il n’aura pas fallu bien longtemps pour qu'il se décide à poser cette bouteille et à accepter mon invitation.

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L'alcool et la chaleur jouent de moi de tel sorte que je finis totalement nu dans la mer, l'eau léchant mes mollets alors que mon regard se porte sur un Deagan que je ne peux m'empêcher de taquiner sur son absence de réactivité. Je le vois alors se relever et enlever ses vêtements avec une rapidité déconcertante. Un sourire naît sur mon visage alors que mes yeux ne peuvent s'empêcher de flirter avec son corps. Je le vois ainsi s'approcher et commencer à rentrer dans l'eau et à réduire la distance entre nous. « Tu penses vraiment que j’ai peur de me faire mordre par un requin ? » Mon sourire se transforme et devient un peu plus narquois, je le toise du regard, mais ne dis mot, laissant planer le doute sur mes pensées alors qu'il continue de s'approcher de moi. « C’est vraiment comme ça que tu me vois ? Fuir devant le danger ? » C'est fou, après toute ces années je sais encore comment piquer son égo avec une grande facilité et lui ? Il tombe encore et toujours dans le panneau, m'offrant la satisfaction de le défier à chaque fois. "A toi de me le dire champion." Une remarque que je laisse en suspens alors que mon air taquin s'intensifie. "Tout ce que je vois, c'est qu'il a fallu que je t'appelle pour que tu ose me rejoindre …" Encore une fois, je prends un malin plaisir à piquer son égo tout en voyant cette distance qui diminue encore et encore, jusqu'à ce qu'il arrive à mes côtés. Sauf que cette fois-ci, il décide de répondre non pas avec des mots, mais en entourant mon corps de ses bras et en me portant avec une facilité déconcertante. "No…" Je n'ai pas le temps de prononcer un mot que je me retrouve sous l'eau fraîche des Caraïbes. De légers picotements font leur apparition sur ma joue en pleine cicatrisation, mais l'alcool aide à minimiser cette douleur et j'y porte à peine attention. Ses mains me lâchent alors que mes pieds retrouve le sol et que je me redresse, tête hors de l'eau, les mains occupées à regrouper les cheveux à l'arrière de ma tête. « Surtout si le dit requin est aussi inoffensif ! » Cette fois c'est mon égo qui est piqué en plein, et l'un de mes sourcils se lève, défiant, alors que mon sourire se crispe en une moue faussement boudeuse, tandis que son rire se fait entendre et romps le silence environnant. L'une de ses mains se pose alors sur ma hanche et une multitude de frissons s'emparent instantanément de mon corps alors que mes yeux plongent sur ses lèvres et que mon esprit commence à divaguer sur certains moments que nous avons vécu ensemble. D'un coup, ma main plonge sous l'eau dans le but d'éclabousser le visage de Deagan, cherchant à me venger, mais surtout à éloigner ses pensées de nous deux. Sourire franc retrouvé, je tente de le noyer … vainement. J'ai beau être sportive, je ne fais pas le poids face au champion du monde et puis, avec l'accident et le manque d'entraînement, mes muscles ont perdu de leur superbe ce qui ne plaide pas en ma faveur, loin de là. Probablement agacé par ma piètre tentative et encouragé par son humeur fort taquine, Deagan attrape soudainement mes poignets et trouve le moyen de bloquer mes bras pour stopper ses éclaboussures intempestives. Je peine à me libérer, probablement l'alcool ne m'aidant pas à forcer sur mes bras… ou est-ce tout simplement l'envie de maintenir cette proximité entre nous ?

La distance entre nos corps est maigre et mon regard finit par plonger dans le sien alors que je sens une lueur nouvelle y prendre place. Mon coeur, cogne plus fort dans ma poitrine alors que mon estomac est en train de faire un nœud dans mon ventre. Je sens alors ma raison se dissiper peu à peu au moment où mes lèvres décident de prendre la parole. "Tu te souviens de notre conversation de tout à l'heure concernant notre Deal ?" Ma voix se plus plus grave, plus profonde et je sens ses mains desserrer mes poignées, probablement sous la curiosité que lui provoquent mes propos, poignées que je libère et ramène vers moi. "Concernant, ce que je veux en échange ?" Je me redresse alors, tandis que j'amenuise encore l'éloignement entre nous avec un pas dans sa direction, ne laissant que quelques petits millimètres séparer nos corps. Mes mains finissent sur son torse alors que mon regard se fait plus joueur, beaucoup plus séducteur. "Je sais ce que je veux en retour…" Mes ongles courent lentement sur sa peau, remontant vers son cou alors que mon regard descend sur ses lèvres et les fixent avec beaucoup  trop d'appétit. "Toi." Ma raison s'envole définitivement au moment où mes lèvres se plaquent contre les siennes avec beaucoup d'envie et ou ma main présente dans son cou appuie encore plus ce contact. Nos langues se lient dans un ballet séducteur et sensuel, comme pour pallier le manque de ces dernières années où nous ne sommes restés que purement des amis malgré nos taquineries. Mon autre main glisse dans son dos, réduisant à néant la distance entre nous, plaquant ma poitrine à son torse, alors que je me met sur la pointe des pieds pour savourer encore plus l'intensité de ce baiser. Je sais que j'avais dis que jamais plus rien ne se produirait entre lui et moi, mais cette tension qu'il y a entre nous depuis toujours, cette manière de toujours se chercher et de jouer avec le feu perpétuellement, aura finalement eu raison de moi, mais de toute façon où est le mal ? Nous sommes deux adultes célibataires consentants et notre désir l'un pour l'autre est palpable, alors je ne vois pas pourquoi je me priverais de ce moment de volupté, surtout quand on voit la réaction de ma peau et de la sienne à chacun de nos gestes.

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