do you think I can kiss you? Because I want it w/ Vicky #3

10 septembre 2022
Nous y sommes, après plusieurs semaines à inviter Véronicka à boire un verre avec moi, sans grand succès, ces messages plus que chaud que nous avons échangé au cours de ses vacances, ce temps dont elle a besoin depuis sa rupture avec Bruce Banner, il est désormais l’heure d’un date que j’ai dans ma tête depuis bien trop longtemps. Il m’aura fallu m’armer de patience et d’endurance dans les bras à force de ramer auprès de cette blonde renversante, mais ma récompense à lieu aujourd’hui, autant dire que je n’ai pas fait les choses à moitié. Jouissant de ce mois de septembre commençant, pour que l’on se retrouve dans un lac en dehors de la ville de Klamath Falls, dans un coin relativement tranquille où personne ne devrait nous déranger, je l’espère. « Ce que je veux dire, c’est que Christian Bale est monstrueux dans la trilogie de Christopher Nolan … » A chasser le naturel, il revient toujours au galop, je ne serais pas Tobias Matthews, si je n’aurais pas profité de ce date en présence de Véronicka, pour dévier la conversation sur l’un des héro les plus cultes de la culture américaine et de ces nombreuses franchises qui ont vu le jour avec son image. « Mais Michael Keaton est tout simplement le meilleur Batman ! Le pari qu’ils ont fait à l’époque c’était le plus gros qui n’avait jamais été fait avant !   » Mes iris sont en train de se poser sur Véronicka, réalisant que je suis sans doute en train de la gonfler avec une conversation qui est capable de passionner uniquement un autre nerd dans mon domaine. Lors de notre rencontre, je venais de faire fuir celle avec qui j’avais rendez-vous exactement de la même manière, à croire que je ne suis pas capable d’apprendre de mes erreurs. « En même temps, ça n’a pas d’importance de qui est le meilleur Batman … » Ces mots me laissent la sensation de me brûler les lèvres en venant les prononcer, je n’en reviens pas que je sois en train de dire une telle chose. « On va mettre les pieds dans l’eau ? » Une question que je suis en train de poser, en même temps que je me relève de la serviette sur laquelle j’étais assis jusqu’à présent, pour m’approcher du bord de ce petit pont en bois sur lequel on se trouve. « C’est bien, au moins ça permet de prendre la température de l’ea… » Une phrase que je n’ai pas le temps de terminer, un regard tourné vers Véronicka à l’instant où j’ai réalisé le pas de trop, moi qui ait eu l’envie de mettre les pieds dans l’eau, assis sur le bois, mon corps tout entier est en train de tomber dans ce lac, maladresse quand il ne faut pas.

« Attention ! » C’est un mot que j’ai l’occasion d’entendre, avant même de sentir mon corps entrer au contact de l’eau, évitant par je ne sais quel miracle un plat monumental dont je me serais sans doute souvenu toute ma vie. C’est avec un mouvement de mes bras et de mes jambes, que je suis en train de remonter à la surface, alors que je n’ai pas pris le temps de prendre une inspiration, en me sentant chuter de ce ponton, pour un premier rencard, j’arrive à me faire passer pour un gros nul. A l’instant même où ma tête sort de l’eau du lac dans lequel je me trouve, je ne peux résister à prendre une grande et profonde inspiration, afin de venir gonfler mes poumons qui étaient en cruellement manque d’oxygène. « Ça va Aquaman? » Je suis en train de secouer ma tête de droite à gauche, laissant mes cheveux suivre le mouvement, laissant l’eau entre chaque mèche s’échapper dans les airs, alors que je ne peux masquer ce sourire qui est en train d’étirer mes lèvres, je n’ai pas marqué de point avec ma liste d’acteur de batman, mais cela reste un super héro. « Ca va ! » Je peux entendre ce rire, dont Véronicka en est la propriétaire, un rire qui est provoqué par cette maladresse que je traîne avec moi depuis le jour de ma naissance. Une main est posée sur un barreau de l'échelle qui se trouve accrochée au ponton, avant de venir poser mes iris sur cette main que cette femme, qui hante mes pensées depuis que je l’ai rencontré. « Toi qui voulais prendre la température de l'eau, c'est chose faite maintenant ! Alors elle est bonne ? » Sa voix parvient une nouvelle fois à mes oreilles, alors que mes doigts entrent en contact avec les siens, pour venir prendre cette main tendue pour venir m’aider. Je ne peux passer à côté de cette envie qui est présente en elle, de s’amuser de la situation, de ce rire qui ne faiblit pas, de cette moquerie que je trouve en même temps mignonne, après tout, femme qui rit … « Un peu surprenant au début, mais après, elle est bonne ! » L’un de mes pieds est en train de se poser sur l'échelle, avec l’objectif de remonter sur le ponton, mais une toute autre idée est en train de traverser mes esprits et je ne peux résister à une telle tentation. « Tu devrais venir ! » C’est exactement cela, Véronicka devrait venir me rejoindre dans l’eau, une phrase tournée de manière à lui laisser le choix, mais une pensée qui est complètement différente. Ma main est toujours placée dans celle de cette blonde, qui me fascine depuis le premier regard désemparé que j’ai posé sur elle dans ce bowling, je n’ai pas besoin de plus d’une seconde, de plus d’un mouvement de mon bras, pour venir l’attirer vers moi, pour venir la plonger à son tour dans l’eau du lac et quitter définitivement le ponton.

« Sale bête, tu m’a prise par surprise !!! » Je ne peux contenir ce rire qui est en train de s’échapper de mes lèvres, qui peut parvenir sans le moindre souci aux oreilles de Véronicka, alors qu’elle est désormais venue me rejoindre dans l’eau du lac, quelque peu fraîche, le mois de septembre aidant beaucoup. « Tu ne perds rien pour attendre... » En mettant les pieds sur ce ponton, je ne me suis pas imaginer me retrouver dans le lac de Klamath Falls, à la limite, avec les deux pieds dans l’eau, mais rien de plus, une fois de plus, ma maladresse est venue frapper, pour changer la donne, pour changer les choses, pour pimenter ce date avec Véronicka. « J’ai rien fait !! » Mauvaise foi quand tu nous tiens. « D’toute façon, j’ai pas peur ! » Sans doute suis-je en train de manquer de crédibilité en tenant ces propos, j’en ai pleinement conscience, mais je ne viendrais pas les changer, je maintiens ne pas craindre la jeune femme qui se trouve à mes côtés. Je n’ai pas le temps de faire attention aux battements de mon cœur, alors que mes iris me permettent de voir Véronicka s’approcher de moi, réduire cette distance qui nous sépare, une distance que je n’ai pas envie d’avoir avec elle. Une main sur chacune de mes épaules, avant de la voir forcer sur ses bras, pour une vaine tentative de me mettre la tête sous l’eau, véritable amoureux des supers héros, je n’ai pourtant rien d’un de ces hommes en costume qui font rêver tout un pays, toute une génération. « Tu triches, tu as plus de force que moi ce n’est pas du jeu ! » Je ne peux retenir ce rire, alors que ma main est en train de passer dans mes cheveux, pour venir les remettre en arrière, pour une coiffure qui doit être complètement ridicule. Je ne peux empêcher mon cœur de craquer, face à cette moue boudeuse qu’elle est en train de m’accorder, je suis beaucoup trop faible. Un mouvement de mes bras me permet de m’approcher d’elle, de rapidement sentir son dos contre moi, une douce sensation qui est bien rapidement rompue, je n’ai pas le temps de réaliser ce qu’il se passe, qu’en un claquement de doigt, elle se retrouve en face de moi. « Qu’est-ce que … » Une question que je n’ai pas le temps de terminer, une nouvelle tentative pour venir me noyer, une seconde de résistance, avant de me laisser aller, de ma laisser passer la toute sous l’eau, sans doute beaucoup trop naïvement. « Vraiment ? … » Un sourire est en train de se former sur mon visage, est en train de marquer les traits de mon visage, alors qu’une main est en train de passer devant mes yeux, pour retirer l’eau qui s’y trouve, qui trouble ma vision. Un mouvement qui me permet de réaliser que je suis proche d’elle, que mon corps est presque collé contre celui de Véronicka, mes iris n’ont pas le moindre mal à venir se plonger dans ceux de celle qui m’accompagne, perdant l’homme maladroit que je suis. « Je … C’est pas … » Visiblement, je suis en train d’en perdre mon vocabulaire, bravo Tobias. « Je veux dire … C’était pas prévu ça … Je voulais pas … Te brusquer … » Un malaise que je ne suis pas capable de masquer, en même temps que mon regard ne peut s’empêcher de se détourner en direction de ses lèvres. J’ai accepté de lui laisser du temps, celui dont elle a besoin pour tourner définitivement la page Ilias Danvers, cet homme que je ne peux pas voir, mais en même temps … « C’est vraiment un date entre nous ? » Une question que je ne peux pas m’empêcher de prononcer, une question qui est en train de franchir la barrière de mes lèvres, alors que j’espère une réponse positive de sa part, alors que j’espère une possibilité de pouvoir embrasser celle qui a réussi à me faire tourner la tête.

« Ça va être a toi de me le dire … » Cette sortie n’est pas anodine, ce n’est pas sans raison que je me trouve aujourd’hui en présence de Véronicka, la réalité est qu’après plusieurs semaines à lui courir après, elle a enfin accepté un date avec moi. Seulements je sais exactement qui est-ce que je suis, je sais à quel point ma maladresse, mon coeur tambourinant contre mon torse ou mes pensées de nerd en puissance peuvent me perdre sur de faux chemin, à croire tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi. A l’instant présent, tout est différent et je suis en train de le comprendre, pour mon plus grand bonheur, en sentant cette distance être réduite à néant avec Véronicka, je peux sentir le tissus de son maillot de bain contre mon torse, je peux sentir son corps frôler le mien et y déclencher des frissons par la même occasion, je peux sentir son souffle finir sa route contre mon visage. Je n’ai pas le temps de réaliser ce qui est en train de se produire, que ce premier baiser entre nous est en train d’avoir lieu et mon cœur est en train de manquer un battement. J’ai beaucoup de mal à y croire, moi Tobias Matthews je suis en train d’embrasser Véronicka, comme quoi, ces connards ont parfois raison, d’insister ça paie. Ses doigts sont en train de glisser derrière ma nuque, alors que ma langue est en train de partir à la découverte de celle de cette femme qui me fait tourner la tête, mes mains sont au contact de sa peau, de son corps qui est collé à moi, qui est loin de me laisser indifférent, pas même après que cet instant soit venu se rompre, y trouver une fin à contre coeur. « Alors … Date ou pas date selon toi ? » Un sourire est en train d’étirer fièrement mes lèvres alors que mes iris parviennent à trouver ceux de celle qui les fait briller. « Date … » C’est encore meilleur que dans mes rêves les plus fous, c’est encore différent que ces messages à caractère sexuel que nous avons échangés, rien ne peut être plus intense que la réalité du moment. Je ne peux résister à une tentation à laquelle je viens tout juste de goûter, mes lèvres ne peuvent rester loin des siennes, c’est ainsi qu’un nouveau baiser est en train de voir le jour entre nous, un nouveau baiser qui se veut quelque peu plus intense que tout à l’heure, que me pousse un peu plus à me coller à elle, à venir faire glisser mes mains contre son corps. Tout est en train de se mélanger dans mon esprit, l’instant présent de la situation, sa peau qui est en train de se frotter à la mienne, ce qu’elle est capable de provoquer en moi en un regard, mais également ces messages, chaque ligne est en train de me revenir en mémoire et ne me laisse pas maître d’une situation. Je suis incapable de résister à cet excitation qui est en train d’envahir mon corps, je ne peux contrôler l’expression d’un corps qui ne tarde pas à en montrer bien plus que je ne l’aurais souhaité. Véronicka est collée à moi et j’ai conscience qu’elle ne peut passer à côté d’une réaction quelque peu différente à travers le maillot de bain que je porte. Pardon … » Contrairement aux apparences, je ne suis pas un homme de vingt-sept ans, qui en est très probablement à sa toute première expérience, mais je ne suis pas non plus un de ces hommes qui est en mesure d’arrêter de compter le nombre de ses conquêtes tellement la liste est longue. « C’est … Il y a … Beaucoup … Enfin … » Je ne sais comment me sortir d’une telle situation qui a pourtant si bien commencé, alors que mon esprit ne cesse de me crier de me taire, d’arrêter de vouloir me justifier, d’agir comme si de rien était et de l’embrasser à nouveau.