Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
Pourquoi songer en terme de clichés ? Nemo s'interroge sur ce point, quand Liam lui répond. Se dit toujours qu'il n'y a pas de bête réponse ; sinon il ne serait sans doute pas sorti de l'auberge. Lui n'aurait jamais répondu ses parents ; en quoi est-ce un mal que Liam le fasse ? Alors il sourit un peu, en l'écoutant. "Tu devrais leur écrire cette lettre, alors." Pourquoi ne pas le faire, après tout ? Même si ça vient de nul part ; les mots, surtout beaux comme ça, cela fait toujours du bien. C'est toujours agréable ; ok, peut-être qu'ils verseront une petite larme, mais... Est-ce que ça ne vaut pas le coup ? Nemo se dit qu'il en écrira encore une à Nini, de son côté ; oui, ça serait une bonne idée, même s'il est de nouveau à ses côtés. Elle en sera heureuse ; et lui aussi. Du bonheur d'avec un simple bout de papier ; qu'elle conservera d'avec toutes celles d'avant. Et tandis qu'il caresse encore la peau de Liam, il répond encore rapidement. "Je suis agile de mes doigts." Et c'est un véritable talent, oui ; Liam n'imagine juste pas à quel point. "Et du coup, je connais quelques tours de passe-passe." Sourit, trop fièrement encore. "J'aime bien dire que je suis un magicien !" Pourtant il fait pas apparaître de lapin d'un quelconque chapeau. Se contente des choses plus terre-à-terre. "Le genre qui fait apparaître quelque chose de derrière ton oreille." Et il rit de bon coeur, pour le coup. Parce que c'est vraiment son plus grand talent et qu'il à l'utiliser ; pas toujours bien, c'est vrai. Mais cette notion lui échappera sans doute pour longtemps encore ; pas encore prêt à murir tout de suite ; trop dans l'idée de profiter de chaque instant comme si c'était la dernière fois.
Pourtant, les baisers n'ont de cesse de s'enchaîner ; prennent tous leur temps. Des rythmes différents à chaque fois ; et son poitrail qui revient un peu plus contre celui de Liam, le temps de celui-ci. L'embrasse sans fard ; sans précipitation. La pogne qui était proche de son visage qui vient à se glisser à l'arrière du crâne de Liam, pour se mêler encore à ses mèches ; les serrent légèrement, pour le maintenir là, alors qu'il recule légèrement en tirant sur la lèvre inférieure de Liam en même temps. Sourire joueur qui se peint sur ses traits, avant de consentir à la relâcher. Y dépose un nouveau baiser par-dessus, comme pour se faire pardonner. "Songe à la personne que tu détestes le plus." Après un tel baiser ? Ah, Nemo... "Et maintenant, cite moi trois de ses qualités." Dur d'être objectif avec quelqu'un qu'on aime pas ; ça demande beaucoup d'humanité d'outrepasser ça pour lui rendre une figure assez humaine pour voir au-delà de tout ce qu'on peut détester.
diamonds w/ @Nemo Ono Il dit cela, mais à vrai dire, il s’en moque bien. D’être un cliché. Car cela fait des années que certaines personnes, plus ou moins proches, l’en qualifient. Faute d’être un homme homosexuel travaillant dans le domaine de la mode. Faute d’être un rat de bibliothèque et de préférer les livres aux êtres humains. Faute d’être un grand romantique adorateur des bouquets de roses et des diners aux chandelles. Alors bien évidemment, que sa réponse s’avère dans cette continuité. Mais il s’en fou. Surtout avec Nemo. Il a bien compris que ce dernier n’est, et ne sera, jamais dans le jugement. Qu’il prend les gens comme ils sont. Avec leur vécu, leurs qualités, et peut-être même surtout leurs défauts. Ce jeune homme n’en a que faire des codes, de la bienséance et du regard des autres. Il vit pour vivre. Pour s’enivrer de chaque minute qui passe. Alors il se confie, Liam. Sans retenue ni pudeur. Pose ces mots durs de sa vie. En racontera l’histoire, ou pas. Selon les envies de son cadet. Leur écrire cette lettre, pleines d’émotions ? Oui, il devrait. Il le fera, un jour. Il le sait. Le barbu aime l’encre sur le papier. Nemo clame alors être habile de ses doigts. Capables de quelques tours qui lui octroieraient le statut de magicien. Et il aime bien cette idée, cette image, le styliste. Son rire est franc. Ne le rend encore que plus beau. « Tu me montreras alors, un jour ? ». Pas besoin de quelque chose de grandiose, un simple tour de cartes et Liam sera ébahie. Lui qui n’y connait strictement rien dans ce domaine. Enfant, il a bien assisté à quelques spectacles, organisés par l’école ou par la ville. Retrouver ses yeux de bambin ne le gênerait pas, bien au contraire. Et les bouches se retrouvent, se lient. Se dévorent, se cajolent. Et de nouveau, Nemo glisse sa main dans les mèches de l’aîné, ce qui lui redonne un coup de boost. Doigts qui se glissent le long du cou, des épaules, des omoplates du bouclé. Lèvre quelque peu tirée, cœur qui s’emballe. Le voilà qu’il a chaud de nouveau, Liam. Pas seulement à cause du feu qui crépite toujours, non loin. Mais la question vient le refroidir. Ses muscles se détendent, son sourire se fane. Il n’a pas besoin de réfléchir longtemps, pour avoir la réponse à la nouvelle question de Nemo. Son esprit, ses souvenirs, retracent à la perfection ce corps qu’il a tant exploré. Ravivent ce parfum qu’il a tant humé. Recréent cette voix qu’il a tant écouté. Lui. Cet ex dont il refuse de prononcer le prénom. Cet homme qu’il a aimé, chérit, profondément. En qui il avait tant d’espoirs, avec qui il avait tant de projets. Mais qui a tout bousillé, par confort. Par lâcheté. « Sa rigueur, sa serviabilité et… sa polyvalence. ». Ses bras exercent une légère pression, pour venir le serrer à nouveau tout contre lui. Liam lui dépose un baiser sur son front, avant d’y poser sa joue. Paupières qui se referment à nouveau. Câlin qui lui chasse les mauvais souvenirs. Attention qui ne se reportent que sur lui. Sur Nemo. « Est-ce que tu seras encore là, demain matin, quand je vais me réveiller ? ». C’est con, comme question. Mais au final, elle trahit cette peur que tout cela ne soit d’un doux rêve. Que l’Adonis disparaisse à l’aube, pour ne rester qu’un mirage. Qu’une odeur sur son oreiller. Il faut dire que ses dernières aventures, amoureuses comme sexuelles, lui ont laissé un goût particulièrement amer en bouche. Pessimisme qui le gagne malgré lui. Préférant s’attendre au pire, qu’être déçu de ses espérances du meilleur.
Lui montrer ses talents ; et dévoiler le plus terrible aussi sans doute. Apprendre comment il a pu en arriver là ; e remarquer habile et continuer ; jusqu'au point de non retour ; et traumatiser des gens parfois de tout perdre d'avec un portefeuille manquant ; ne s'est jamais excusé, Nemo. "Avec plaisir." Et sourit ; en bon magicien ; qu'efface le mauvais d'avec un tour ; des cartes qui glissent et se positionnent comme il faut ; et le sourire du bonimenteur pour éloigner les regards, rien qu'un instant. C'est toujours une histoire de détourner l'attention ; toujours. Alors il dupera aussi Liam ; mais juste sur ça ; lui semble pas nécessaire de mentir sur quoi que ce soit d'autres, pour le moment ; et puis peut-être qu'il lui apprendra le tour aussi.
Ambiance qui se réchauffe ; et qui retombe tel un soufflé sorti trop tôt du four. C'était pas voulu de la part de Nemo ; mais ça en dit long aussi. Liam en souffre encore ; ne peine pourtant pas à trouver les qualités ; le souvenir est encore vivace ; ça semble alors assez récent ; une personne pour qui il éprouve encore des émotions contraire ; lui souhaite peut-être encore de belles choses tout de même ; tout au fond de sa rancoeur. Blessure vivante encore, oui ; se traduit d'avec les bras qui viennent à se resserrer un peu plus, d'à ce baiser plus chaste, d'à cet instant de calme. Alors Nemo s'ancre à lui aussi, vient à caresser les cheveux, ce qu'il peut en tout cas, doucement. Se sent bien ainsi ; l'impression d'être un peu important ; même s'il n'est qu'un pansement ; c'est joli aussi parfois. Mais la question suivante, elle en dit tout aussi long aussi ; Liam a besoin de plus que des gestes. Il a besoin de mots et d'actions concrètes. Un homme qui doit être rassuré ; quelle idée alors d'enlacer du vent. Nemo redresse le cap ; et la tête ; lui sourit, même si Liam garde les yeux fermés. "Oui. J'espère bien m'incruster pour le petit déjeuner en plus." Et il rit, d'avec sa légèreté à lui ; de sa façon de soucier jamais des choses importantes ; comme une invitation auprès de Liam de se délester du poids qui compresse son poitrail. Le même qu'il revient caresser, de toute sa paume de main. "Moi, j'aime bien revoir les gens. Mais souvent, les gens, ils aiment à me voir que pour une nuit." Ils aiment le mirage que représente Nemo ; le fameux instant de folie ; celui qu'on conte comme quelque chose d'exotique et loin du quotidien. Alors, la question suivante lui vient naturellement. "Pour combien de nuits me voudras-tu, toi ?" Et on pourrait jurer que ce sourire là sonnerait comme triste ; il est juste plus réaliste que tout ceux d'avant ; juste plus ancré dans la réalité. Loin de Nemo ; mais loin de l'éteindre pourtant.
diamonds w/ @Nemo Ono Qui a bien pu être la dernière personne avec qui Liam s’est confessé de la sorte ? Avec qui il a parlé de choses aussi sincères, aussi intimes, sans gêne ni pudeur ? Oh, il n’en a pas la moindre idée. Arturo ne compte pas, bien évidemment. Ils se connaissent depuis vingt années déjà, alors il est évident que l’aîné – de quelques mois – connait tout de lui. Mêmes ses démons. Non, à bien y réfléchir, le barbu n’arrive pas à poser un nom, même pas un visage. D’ordinaire, il n’est pas un grand bavard. Homme bien calme, force tranquille, qui préfère écouter et soutenir les gens que de s’aventurer profondément sur sa propre vie. Disons que cela n’a jamais été dans ses habitudes. Pourtant, il le fait aisément, là, avec Nemo. Les mots coulent avec une certaine fluidité, et il n’éprouve aucune honte, aucune gêne. Il est en confiance avec le bouclé. Comme si tout était possible. Et si l’ambiance se réchauffe un instant, sous leurs baisers qui se veulent un peu plus passionnés, elle refroidit presque immédiatement sous la question du jeune homme. Liam n’est pas le plus doué du monde pour garder une poker face. Ses gestes trahissent cette blessure, toujours là, sur un coin de son cœur. Rancœur tenace de ces espoirs qu’il avait fondés. Alors les câlins reprennent, car il a besoin de sentir Nemo contre lui. Sentir qu’il est toujours vivant, que la vie continue, et que s’il va connaitre très probablement encore beaucoup de bas, il a de bien jolis hauts. Comme cette rencontre. L’Adonis lui certifie alors qu’il sera bien là, à son réveil. Désireux de partager le premier repas de la journée en sa compagnie. Et ça, ça envoie définitivement valser ses songes assombris. Liam sourit. Plus que ravi de sa réponse. « J’adore cuisiner. Ca me fera très plaisir de te préparer quelque chose. ». Enfin, quelque chose… Dans son jargon, cela signifie davantage un véritable brunch que deux simples tartines. La main de Nemo revient sur son torse, pour des caresses dont le styliste raffole désormais. Ses paupières s’ouvrent, ses yeux azurins se posent sur ce bien joli visage face à lui. Et les paroles de l’étranger viennent lui serrer le cœur. Elles sont éprises d’une certaine tristesse, qui lui fait quelque peu froncer les sourcils. « Je te veux pour autant de nuits que tu accepteras de m’offrir. ». Regards qui s’ancrent, main qui vient de se saisir de celle baladeuse. L’approche de sa bouche, y déposant des baisers au creux de la paume, sans couper leur échange visuel. « Et de journées, aussi. » qu’il précise. Car Liam ne désire pas que l’amant ; l’être humain l’intéresse tout autant. Continuer de parler ainsi, de tout et de rien. Le feu derrière eux commence à s’épuiser, les buches se retrouvant presque entièrement consumées. Il est sans doute temps pour eux de quitter ce nid douillet, pour rejoindre le lit tout autant agréable du barbu. Mais avant de lui faire la proposition, Liam souhaite mettre quelque chose au clair. Baisers qui reprennent, sur cette paume, avant de la remettre là où elle était, sur son torse. « Tout à l’heure, la personne dont je parlais. C’est mon dernier ex. Ca date d’il y a… cinq - six ans. J’ai mis beaucoup d’espérances, de force, de temps, d’amour dans cette relation. Mais il a préféré tout arrêter, du jour au lendemain. Car il n’était pas prêt à s’assumer avec un homme. A se montrer avec moi. Dans l’ombre, c’était ok. Je pouvais être sien. Mais en plein jour, nous ne devions êtres qu’amis. J’étais sa honte, comme il l’a dit. ». Il ne cherche pas en Nemo un remplaçant. Un médicament pour panser ses maux. Cette histoire est derrière lui. Elle lui a permis de se rendre compte, de savoir précisément ce qu’il souhaite pour ses relations amoureuses. Un mal pour un bien, comme on dit.
Une promesse de petit-déjeuner à partager ; Nemo n'en est que plus ravi. "J'adore aussi ça !" Et c'est vrai, parce que c'est la seule chose dont il ne se lasse pas, parce qu'il y a mille recettes possibles face aux mêmes ingrédients, qu'il peut toujours faire quelque chose de différent, que les gestes ont beau se ressembler parfois, l'intention, non ; que c'est enthousiasmant d'expérimenter des choses et de se laisser aller à son imagination. D'avoir en tête les goûts de conjuguer ceux-là ensemble, de découvrir à la fin si c'était proche de ce que la tête avait pu se figurer ; souvent oui, parfois non. Alors, il a déjà hâte de voir Liam faire, de rester dans ses pattes pour tendre un museau curieux vers ses fourneaux et ainsi l'observer dans ses gestes à lui.
Mais ils sont encore à maintenant. C'est à dire à une paire de bras encore autour de lui, à une pogne posée sur un poitrail, à des mots qui percent les âmes. Liam se saisit de la pogne qui se nourrissait de sa peau ; l'embrasse encore et encore. Nemo sourit, d'avec ses tendres nuits et journées aussi à venir. Perd son regard sur cet homme aux airs trop tendres ; à sa façon de l'inviter à prendre de la place dans sa vie ; et Nemo se demande dans combien de temps il se lassera, lui ; ce cher Liam d'avec ses jolis yeux et la bonté d'âme qui semblait bel et bien avec. "Je vais beaucoup revenir, alors." Et sourit d'avec la même tendresse qui est peinte sur les traits de Liam ; parce qu'il est aussi comme ça, Nemo, quand on lui laisse l'occasion ; qu'il aime à donner, beaucoup. Que c'est autant une qualité qu'un défaut ; trop dans son monde, trop gentil, trop inconsistant...
Alors peut-être bien qu'il comprend bien plutôt bien ce que Liam peut évoquer. Qu'il entend sa blessure, en partie ; pas d'un point de vue sentimentale, ceci dit. Mais comprend la plaie que ça peut laisser sur une âme, d'être la honte de quelqu'un. Garde le silence un instant, semblant y réfléchir. Et puis ses doigts qui retournent déjà cavaler tout contre Liam, viennent à caresser son cou, avant qu'il ne se décide à parler de nouveau. "Je crois que je comprends un peu." Se confie, du fond de sa forêt, encore caché par les nombreux arbres ; n'y prête pas tant attention que ça. "Je suis pas vraiment comme mes parents auraient voulu que je sois." Et il en sourit encore. "Mais j'crois que la honte des autres fait notre force à nous !" Se rapproche encore, pour embrasser doucement Liam. "T'es fier de toi, aujourd'hui ?" À cette question, posée dans un simple murmure, peut-être que les mots de Nemo dit bien plus tôt feront soudainement écho. Du fait de se faire toujours confiance ; parce que si lui ne le fait pas, alors, qui ?
Il lui semble que Liam a de quoi être fier ; pourtant il le connaît même pas encore vraiment.
diamonds w/ @Nemo Ono Il devient complètement fou, Liam. Chasser le naturel et il revient au triple galop, comme on dit. Il s’était fait la promesse muette de ne plus se montrer aussi doux, aussi sincère dans ses relations charnelles. Car ses actes trop tendres, ses confessions trop intimes, elles font peur. Elles éloignent les autres, tout ces hommes qui ne le veulent que pour une nuit. Jamais pour la vie. Il n’est pourtant pas amoureux, de ces inconnus qu’il rencontre, de temps en temps. Mais l’être humain semble ne pas vouloir de compliments. La société matrixe ses habitants, pour leur faire croire que les éloges ne sont nullement là que pour retranscrire une simple pensée. Qu’il y a forcément un message derrière. Soit d’amour, soit d’hypocrisie. Pourtant, il aime ça lui, dire aux autres qu’ils sont beaux. Qu’il se plaît de leur présence. Pourquoi est-ce si difficile d’accepter la sincérité ? Mais Nemo. Ô Nemo. Lui n’est comme personne. Un électron libre, un être qui ne rentre dans aucune case. Le barbu sent qu’avec lui, il peut être lui-même. Que ce trop plein d’affection sera accepté, sans fuite. Alors il l’embrasse, le cajole, le couve de douceur. Et il l’invite dans son monde. Dans cette maison que pourtant si peu sont invités. « Alors on cuisinera ensemble. ». Qu’elle est belle, cette offre. Plein d’espoir, pleine de futur. Cadet qui lui confirme même des retours à ses côtés, étirant ainsi le sourire de Liam. Mais ce dernier tient à préciser son récit de plus tôt, ne souhaitant aucun quiproquo quant à sa situation actuelle. Son histoire avec son ex, c’est du passé. Le styliste n’est pas du genre à se lamenter des années durant sur une telle chose. Sa vie amoureuse a toujours été relativement catastrophique, alors il s’est endurci, pour sa survie. Et le bouclé acquiesce. Comprend. S’identifie. Cœur qui de nouveau se serre dans le poitrail de l’aîné, alors qu’il admire Nemo et sa franchise incroyable. Un nouveau baiser ; il a arrêté de les compter. « Oui. Sans être prétentieux, je suis très fier de l’homme que je suis aujourd’hui. Un peu différent que ce à quoi je m’attendais quand j’avais dix-neuf ou vingt ans. Mais j’ai entrepris beaucoup de choses, j’ai eu diverses expériences, j’ai accompli de beaux projets comme ma boutique par exemple. Alors oui, je suis fier. ». La luminosité du salon diminue, les flammes dansantes n’étant plus que fatiguées, prêtes à prendre leur retraire. Liam quitte donc le nid douillet pour retourner auprès de la cheminée, s’assurer de l’extinction du feu pour revenir ensuite auprès de l’Adonis. « Je t’invite à monter. On sera mieux au chaud dans le lit. ». Main tendue, rapidement saisie par Nemo. Ils quittent donc le salon, lumières qui s’éteignent pour s’allumer à l’étage. Le propriétaire lui montre ainsi la porte de la salle de bain, avant qu’ils pénètrent dans son bureau. Bien rangé, évidemment. Avec deux mannequins aux tenues en cours de réalisation. Main libre qui ouvre les portes coulissantes, pour dévoiler la chambre et le lit king size. « Et voilà mon nid douillet officiel. » qu’il dit en un tendre rire. Sans mettre fin à leurs doigts liés, l’aîné vient s’asseoir seul sur le rebord du lit. Et ses bras entourent la taille de cet inconnu resté debout face à lui, pour le serrer. Joue contre son ventre. Liam profite. Il est bien, comme ça. Peau contre peau. A écouter son cœur battre, mélodie apaisante.
Il écoute Liam ; sourit en l'entendant dire qu'il est fier de lui-même. Récolte des nouveaux indices ; bel et bien le propriétaire de la boutique où ils se sont rencontrés. A retenu les détails précédents sans le faire tout à fait ; l'histoire de burnout, il l'a zappé. Parce que ce n'est plus le Liam actuel et qu'il lui semble que de travailler encore si tard indique qu'il ne fait plus parti de lui ; alors hop, zappé ! "Pourquoi ça sonnerait prétentieux ?" Qu'il demande sérieusement, Nemo. "C'est déjà fatiguant de se réveiller. On devrait tous se féliciter de réussir quelque chose !" Sourit encore à la manière d'un gamin ; d'avec tout le soleil qu'il a volé au ciel, pour exposer sa propre fierté. A trop entendu qu'il ne réussirait jamais rien pour ne pas s'extasier de la moindre chose ; et c'est pareil pour les autres. Qui aurait misé sur Liam au départ ? Sans doute pas grand-monde ; mais il avait cru en lui-même et avait réussi. Nulle prétention que d'en être fier. Sinon, à quel moment l'être ?
Une question à laquelle il n'aura aucune réponse ; parce qu'il s'en fiche, possède déjà la sienne ; toujours. Se relève grâce à la main de Liam, la garde dans la sienne pour aller jusqu'à l'étage. Découvre d'un coup d'oeil curieux la salle de bain ; qu'il a déjà sacrément envie de visiter vu la taille de la baignoire ?? Pour sûr qu'il va vite s'y prélasser dedans, un de ces jours ; et il espère bien que ça sera d'avec Liam dedans aussi. Découvre le bureau ; porte un regard curieux sur les mannequins ; espère que la cloison est fermée la nuit, ça pourrait être flippant dans la nuit ! Et puis enfin, la chambre. Observe ; comment ça donne envie de se jeter dans le lit et d'y rebondir. Pour sûr qu'on peut faire quelques rebonds, ouais, avant de ne plus bouger ! Sent déjà comme ça fourmille dans ses pieds, de prendre de l'élan pour s'y tenter ; mais Liam flaire peut-être le tout, à ne pas le lâcher avant le bord du lit ; l'enserre même de ses bras. Nemo baisse la tête, regarde celle qui s'est posée contre lui. Sourit doucement, avant de l'entourer à son tour , les pognes qui caressent encore ses cheveux. Prend une inspiration, pour que le ventre se mouve, avant de relâcher l'air accumulé.
Et puis, lui vient une dernière petite chose. "Imagine moi trois défauts." Curieux de ce qu'il dégage. "Je suis curieux de comment tu me perçois." Se demande ce que Liam pourra bien dire ; et peut-être que s'il y a du vrai dans le tas, il pourra déjà faire quelques efforts pour les corriger, un peu ; parce que son instinct lui dit que ça pourrait valoir le coup. Observe encore Liam, avant de doucement lui coiffé les cheveux pour les lui mettre en arrière, doucement. Et puis, se permet une nouvelle confession. "Tu es vraiment très beau..." Même de ce point de vue-là ; comme s'il ne possédait pas le moindre défaut ; rah, que c'est énervant les gens beaux à ce point. "Je pourrais te regarder dormir... ?" Sent qu'il va adorer, s'il lui dit que oui ; bravera le non un peu, mais juste à peine. Veut toujours respecter quand on lui dit non ; mais se connaît, ne résistera pas toujours à cette envie de le voir endormi ; et de se perdre dans les souffles que le sommeil émet, à travers lui. De le découvrir encore un peu.
diamonds w/ @Nemo Ono Les règles de bienséance auraient évidemment voulu qu’ils commencent par cela. La visite de la maison. Car c’est ce que font les gens normaux. Sauf qu’eux, ils ne le sont pas. Surtout le cadet. Il ne suit aucun chemin tracé, préférant se perdre les champs. Liam en est charmé. Cette fraicheur qui s’immisce dans son quotidien si bien rodé, certes depuis seulement de ridicules heures, lui fait un bien fou. Pas de conversations banales, diablement creuses. Pas de visite codifiée de cette jolie maison qui est sienne. Aucun ordre n’est suivi, tout est sans dessus-dessous. Et si sur le papier tout cela devrait faire paniquer le barbu, en réalité, c’est comme un poids qui a quitté ses épaules. Chaque minute est coupée du monde, remplie de surprises à vous accrocher un sourire perpétuel au visage. Il suit Nemo à l’aveugle, lui offrant toute sa confiance sans une once de retenue. Il n’est que passager de ce bateau fou. Liam ne s’attarde pas sur la salle de bain, se disant qu’ils vont bien y passer avant de s’endormir. Le bureau est passé, les yeux hazel du cadet analysant la pièce et ces mannequins qui s’avèrent être les seuls colocataires du styliste ; pas très bavards d’ailleurs. Et puis le lit, qui trône royalement au milieu de la chambre. King size, on ne se refuse rien. Le plaisir d’une bonne nuit avant tout. Il s’assied au bord, venant enlacer la taille de Nemo pour un instant câlin pur. Les doigts de ce dernier reviennent dans ses cheveux ; ils semblent avoir la même passion pour les chevelures, ces deux-là. Une question, encore une. Loin de déranger l’aîné qui apprécie cette curiosité saine, simplement dédiée à les rapprocher, à leur façon. « Trois défauts… Mh… ». Il réfléchit, voilà là sans doute le questionnement le plus complexe de la soirée. « Je dirai bordélique. ». Premier bisou sur le ventre. « Maladroit. ». Deuxième bisou sur sa hanche. « Impulsif. ». Troisième bisou sur le haut de sa cuisse. A-t-il visé juste ? Est-il complètement à côté de la plaque ? Les cheveux de Liam se font plaquer en arrière, et il en profite alors pour redresser la tête. Iris azurines qui se fondent dans celles versicolores du bouclé. « Bien sûr. Je n’ai rien à te cacher. ». Il ne lui semble pas ronfler, faire du bruxisme, dormir la bouche ouverte ou avoir des expressions faciales étranges. Et à vrai dire, même si c’était le cas, il s’en fou. Il s’en fou parce qu’avec Nemo, il se laisse aller. Il est lui-même. Sans artifice. Et que ce dernier l’accepte ainsi. Sans jugement, sans chercher à le songer. « Petit magicien, sais-tu lire dans les pensées ? Réussis-tu à deviner de quoi j’ai envie, là, maintenant ? ». Lui aussi, sait poser des questions complexes. Car les réponses possibles sont infinies. La vraie est peut-être impossible à deviner. Ou pas. Mais Liam est curieux, lui aussi, de savoir comment il est perçu par son vis-à-vis. Se montre-t-il comme un livre ouvert, ou bien les lignes sont-elles encore floues ? C’est presque un défi qu’il lui lance, alors que ses mains commencent à se mouvoir, légèrement. Doigts qui peignent des arabesques sur cette peau bronzée, barbe qui effleure l’épiderme en des chatouilles non contrôlées.
Un rire franc qui se laisse entendre, après les défauts. "Outch, touché coulé !" Mais il s'en amuse, quand bien même il semble si facilement cernable ; ceci dit, lui semble pas que ce soit un défaut, ça. Au moins ne déçoit-il pas ; pas toujours en tout cas. Pourrait juste dire que que le côté bordélique est plutôt bien réguler par le fait qu'il ne garde presque rien chez lui ; si ce n'est l'essentiel à ses yeux ; donc une collection de capsules de bière absolument futile ; surtout qu'il n'a même pas bu toutes ses bières ; ça a commencé juste parce qu'il en avait trouvé une jolie par terre. Vraiment, Liam avait tapé juste, terriblement ; et ça fait vraiment rire Nemo. Se laisse aller alors un peu plus, à demander s'il pourra le regarder dormir. Et il obtient la permission, pourra l'observer de tout son saoul quand les insomnies frapperont ; parce qu'elles frappent toujours quand il ne parvient pas à faire taire sa tête ; s'endort souvent alors en songeant encore plus, à se faire des histoires ; s'endort d'avec celles-ci en tête ; aura de nouvelles choses à penser à présent ; des paupières fermées sur lesquelles il pourra conter mille songes. A hâte, un peu.
Mais d'abord, une nouvelle question pour lui. Et il sourit. "Non, je ne sais pas. Parce que c'est toujours plus drôle de deviner..." Et ça tombe bien, parce que Liam l'invite à deviner. L'observe alors, se perd un peu plus sur ses traits. Vient à apposer ses mains en coupe sur son visage, finalement. Puis il hausse une première jambe pour se poser sur le lit et surtout sur Liam. Seconde qui suit ; et le voici de nouveau assis en bonne partie sur l'homme ; comme à l'atelier ; l'impression d'un commencement qu'on frôle de nouveau. "Tes mains me donnent une réponse et tes yeux une autre." Les pognes qui se baladent sur sa peau ; et son regard franc qui semble lui murmurer cent choses. Nemo tente d'entendre le tout. Puis finalement, dans un sourire, il approche pour frotter légèrement sa joue contre l'autre, avant que ses lèvres n'arrivent proches de l'oreille de Liam. "Je dirais que tu as envie que je passe la nuit dans tes bras." Ses mains indiquent l'une des façons ; ses yeux donnent la seconde. Et il semble à Nemo que les deux peuvent très bien se retrouver, d'une façon ou d'une autre.
diamonds w/ @Nemo Ono Ainsi donc il a visé juste ? Cela ne semble guère déranger Nemo, puisqu’il rit. Probablement amusé d’avoir été percé à jour. Aux yeux du barbu, les trois défauts qu’il vient de citer ne sont en rien catastrophiques. Il y en a de bien pires, de plus terribles, que nous ne citerons pas ici. Et dans son esprit, sûrement trop rose bonbon, ils sonnent bien. Bordélique ; il imagine un appartement, une chambre, avec des habits un peu partout, peut-être des boules de papiers au sol, un bureau jamais ordonné. Maladroit ; dans les actes comme ses paroles, renverser sa boisson sur lui ou mettre les pieds dans le plat lors d’un diner de famille. Impulsif ; prêt à vous embarquer à l’autre bout du monde, à acheter une babiole inutile juste car elle était jolie dans la vitrine. Oui, vraiment. Liam se plait à imaginer le bouclé ainsi. Soi-disant défauts qui lui donnent tout ce charme pour lequel il craque un peu plus à chaque minute qui défile. Et puis c’est à son tour de poser une question complexe. Ô qu’il est curieux, de ce que le cadet va lui dire. Ce dernier semble réfléchir ; sans doute qu’il aime les défis, et les réussir. Caresses trahissant ce presque manque de contact, ses prunelles brillent d’une lueur captivante. Nemo bouge, pieds qui quitte le sol. Genoux qui se posent sur le matelas, fessier sur Liam. Alors l’étreinte se resserre, les mains peuvent grimper plus haut dans le dos. L’analyse tombe. Sourire en coin. L’Adonis se penche, les joues se frottent, puis un murmure se glisse tout contre l’oreille. Aie. Point faible trouvé. Long frisson, longue décharge qui remonte, qui court le long de l’échine du styliste. Mains qui se crispent quelque peu. « Bingo. » qu’il répond ; sa voix a changé. Plus grave, plus chaude. Les torses se retrouvent, se collent, et les lèvres reprennent leur balai. Puis une réflexion, qui déclenche un rire. Franc, entier. Rares sont celles et ceux l’ayant entendu. Ce garçon, il est vraiment… incroyable.
Des compliments ; ils viennent du coeur. Nemo relève les yeux des pognes assemblées, pour se perdre de nouveau dans le regard de Liam. Est doux ; aime la sincérité de Liam, simple et naturelle. Il n'a pas peur de lui dire ce qu'il pense ; et c'est plaisant, oui. Réceptionne le baiser d'avec le même plaisir ; soupire d'aise tout contre ses lèvres. Sa seconde pogne qui se pose sur la nuque de Liam, pour le garder un peu là. "J'adore ton rire." Il a tellement aimé l'entendre, cette nuit ; espère l'entendre encore. "Et puis, la surprise te va bien. Quand t'es surpris, t'as une façon d'ouvrir les yeux adorables... Et on voit encore mieux tes yeux, comme ça." Et ça, c'est terriblement précieux ; plus que tout, même ; parce qu'on sent rien qu'à ses yeux qu'il est quelqu'un de bien ; alors c'est génial qu'il parvienne à les dévoiler plus encore. Oh, oui, que ça vient du coeur ; de ce qu'il perçoit de Liam. "J'ai vraiment hâte de te voir caressé par les rayons du soleil." Alors, définitivement, il sera là au réveil. Se mouve pour lui embrasser une épaule encore, pendant quelques secondes ; puis se laisse retomber mollement contre lui. "Douche et on dort... ?" Parce que ça ne tiendrait qu'à lui qu'il se laisserait tomber sous le coup de massue du sommeil.
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