Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
Nemo, avant de se redresser et de quitter Liam, vient à lui embrasser la joue. Se décale de ses jambes et se lève, attrape les mains du styliste pour l'inviter à se relever aussi. Les lâche que pour mieux reboutonner la chemise qu'il a pu ouvrir ; tout dans une délicatesse qu'on ne lui soupçonnerait peut-être pas ; agilité mise à profit d'autre chose que le vol pour une fois. Tapote le poitrail, une fois son travail terminé ; sourit encore au bellâtre. "Ah, j'ai pas fini en fait..." Qu'il dit à haute voix, sans réfléchir au fait que Liam n'avait pas eu le reste de ses pensées. Mais il revient le coiffer, à peu près comme avant ; rien ne sera jamais parfait, avec Nemo. Recule enfin, admire ; presque comme il l'avait trouvé ! Se détourne pour récupérer la chute de tissu et son travail fait dessus ; pourra l'admirer bien plus tard et se dire que c'était lui qui l'avait fait ; ou pensera à Liam en le regardant ; à l'atelier sinon ; au rythme.
Le rythme ! "Je pourrais revenir te voir faire, parfois ?" Qu'il demande, sorti de ses propres pensées pour les exprimer à sa manière. Imite dans les airs un des gestes que Liam avait eu. "C'était si joli à regarder." Mais peut-être qu'on le chassera d'ici, une fois la nuit terminée ; c'est possible, après tout. Rien n'aurait dû survenir, déjà ; pourtant il a encore la trace de ses doigts dans le dos ; invisible ; mais bien ancrée sur sa peau. Alors, peut-être bien qu'il lui dira qu'il pourra ; et peut-être aussi que demain matin, Liam changera d'avis. Ne sait, Nemo, s'attend toujours à tout, à rien. Être chassé ne le brise jamais ; ça serait donner trop de pouvoir aux autres ; et c'est bien ça le problème ; ils n'en ont jamais eu.
diamonds w/ @Nemo Ono L’intrus le questionne finalement, sur leur prochaine destination. Baiser sur sa joue reçue, Liam le laisse se relever, et l’imite. Constatant ainsi qu’il le dépasse d’une dizaine de centimètres. « Chez moi. Je n’habite qu’à trois rues d’ici. ». Réponse donnée alors qu’il se pince les lèvres, empêchant son sourire de trop s’agrandir. Il apprécie, sans doute plus que de raison, cette différence de taille. Nemo le rhabille, semblant vouloir lui redonner la prestance qu’il a pourtant envoyé balayer en quelques secondes. Homme aux yeux azurins qui se fait docile, profite de cet instant pour l’admirer. Encore. Puis c’est au tour de ses cheveux d’être remis plus ou moins comme avant, tête qu’il penche légèrement pour l’aider dans cet acte. Liam se tourne, attrapant son manteau pour l’enfiler et vérifier que ses clés et son téléphone s’y trouvent toujours. Tissus et porte-aiguilles rangés, carnet fermé, ils sont prêts à partir. « Tu peux revenir quand tu veux, Nemo. ». Ô qu’il roule si bien maintenant dans sa bouche, ce prénom à quatre lettres. Baiser volé, le plus âgé éteint les dernières lumières, et cette porte d’entrée préalablement fermée par l’étranger se rouvre. La brise particulièrement fraiche de la nuit s’engouffre dans la boutique le temps qu’ils en sortent. Rapidement, Liam ferme derrière eux, et baisse le rideau. La rue est bien évidemment déserte. Qui peut bien vouloir trainer à cette heure-là ? Iris qui se posent sur l’Adonis à ses côtés. L’une de ses mains part alors à la quête de sa jumelle, pour venir la glisser dans l’une des poches de son manteau. L’excuse muette est celle de la lui réchauffer, tandis que la vérité est ce contact nécessaire. Doigts qui se lient en secret, cachés dans cette poche qui se veut écrin d’un bijou précieux. « On y va ? » qu’il questionne Nemo, cette tendresse émanant de son visage.
Dernière édition par Liam Hartmann le Mar 15 Mar - 19:05, édité 1 fois
Et pour l'heure, puisque la nuit est reine encore, Nemo n'est pas chassé, même invité à revenir ; ne se retrouve qu'à en sourire davantage encore, à répondre à ce baiser qui vient et qu'il rend d'avec toute la bonne grâce qu'est sienne. L'embrasse et le voici déjà prêt à le suivre ; se demande déjà combien de fois il toquera à la vitre à l'avenir, pour signifier que c'est lui ; peut-être trois fois, d'avec un dernier coup légèrement plus espacé ? Ah, oui, qu'il se perde en imaginaire, tandis que Liam plie bagage ; invente différents rythmes, cherche celui qui lui ressemble le plus ; à lui, le dompteur d'aiguilles. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le minois retrouve le froid de la nuit ; brrrr ! Nemo s'ébroue légèrement, sous la caresse du vent, observe son vis-à-vis et le laisse l'emporter ; lui et ses doigts ; retrouve la chaleur, s'y mélange, sourit doucement. Acquiesce dans un sourire ravi ; oui oui oui ! L'impression de partir à l'aventure ; une nouvelle fois.
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Au détour de la rue, il l'a embrassé de nouveau ; sans fard ni retenu ; juste en serrant un peu plus fort la pogne entre ses doigts. Juste une envie ; qu'il peut écouter, parce que Liam lui en a donné d'autres des baisers, juste avant ; alors il lui semble qu'il peut, oui. Repris la route ensuite, le goût de ses lèvres encore sur les siennes, jusqu'à voir la maison à deux étages ; d'un doux vert qu'il ne distingue qu'une fois sur le perron, parce que vrai qu'il fait nuit noire tout autour d'eux ; que les lueurs plus ou moins lointaines des lampadaires. Et bien assez vite, Nemo se faufile dans cet univers qui n'est pas le sien ; quitte ses baskets d'un simple mouvement, en écrasant le talon de la chaussure pour l'abandonner à l'entrée ; se hisse et hop, déjà ça glisse. Ne semble ainsi absolument pas disposé à prendre la fuite ; c'est qu'il fait froid dehors et qu'être d'avec juste des chaussettes... Regard sur l'ensemble de ce qu'il peut voir, avant d'en revenir à Liam. "Cette maison a l'air de te ressembler." Qu'il dit ; parce que c'est bien rangé ; et qu'il a envie d'y fiche du bazar. Comme pour ses cheveux, sa chemise, ses yeux. Mais s'il dit ça, c'est aussi parce qu'il trouve que c'est joli ; juste trop bien rangé ; ah, quelle idée de mettre les choses à leur place !
diamonds w/ @Nemo Ono Ses mots, il les pense vraiment. Ce ne sont pas que de vulgaires propos lancés comme ça, sans sincérité. Juste pour la politesse. Non, son invitation vient du cœur. L’étranger peut revenir quand il veut, à la boutique. De jour comme de nuit. Et Liam ne dit pas cela avec un esprit pervers, des pensées lubriques. Même si leur rencontre n’avait pas tourné de la sorte, ses mots auraient été les mêmes. Car il n’est personne pour lui interdire l’accès à ce lieu. Il n’est personne pour lui dicter que faire et ne pas faire. S’il apprécie le calme et le silence chez moi, c’est une autre histoire à Edelweiss. Ce lieu, il l’a pensé, il l’a voulu comme une safe place. Où tout le monde y est le ou la bienvenue. Un lieu d’échanges, autour de la mode, bien sûr, mais où les nocives comme les experts y seront accueillis. Doigts désormais entrelacés, les deux hommes quittent donc la boutique, guidés par les pas du plus âgé. Chemin qu’il effectue depuis des années déjà, pourtant c’est la première fois qu’il est accompagné.
Nemo n’a pas besoin de son autorisation pour l’embrasser. Ou plutôt, il n’en a plus besoin. Après ce qu’il s’est passé dans l’atelier, l’évidence est là. Seul un aveugle ne pourrait pas s’en rendre compte. Liam fond pour cet être singulier. Ce sourire qui ne se décroche pas de son visage et ses iris qui brillent d’une jolie lueur ; preuves de ce bien-être étrange qu’il ressent en sa compagnie. Comme prévu, ils ne tardent pas arriver devant la maison à la peinture verte. Le barbu quitte à contre cœur la main de son cadet pour lui ouvrir la porte, et très vite les corps pénètrent dans la demeure, loin du froid. La cheminée n’est pas allumée, mais le thermostat est déjà enclenché. Merci à la domotique moderne d’avoir cette intelligence capable de réchauffer les propriétaires à l’esprit divaguant. Main qui atteint les interrupteurs pour éclairer la pièce principale ; le styliste porte son regard sur Nemo tandis qu’il retire ses propres chaussures. Sa maison lui ressemble ? C’est bien la première fois qu’on lui dit quelque chose comme ça. Est-ce à cause de ce style si sobre mais élégant ? De l’ensemble parfaitement propre et rangé ?
Nemo regarde le feu un temps, avant que Liam ne s'installe et qu'il tourne la tête vers ses bras tendus. Sourit encore, avant de se laisser tomber tout contre lui. D'avec une délicatesse toute relative ; souffle un rire face à tout ça ; revient dévorer le cou de Liam d'avec mille baisers encore. Se cale particulièrement bien, entre le nid et Liam. Attrape un bout de couette qui traîne pour les couvrir en partie, avant de soupirer d'aise. Cale son front contre un bout de mâchoire de l'autre homme ; et la pogne qui peut agir librement vient à caresser le torse de Liam, sans chercher à avoir un quelconque autre objectif que de pouvoir toucher sa peau. Le chemin qu'elle suit tout contre n'a aucun sens précis. Finalement il se redresse un peu, pour pouvoir regarder le visage de Liam ; et lui sourire encore un peu. Se perd sur les traits de son visage, qu'il vient finalement effleurer ; suit les lignes de cette mâchoire qui l'appelle encore ; envie d'y déposer des baisers. Mais à la place, il vient lui embrasser une tempe, puis le bout du nez, une pommette. Et lui vient une question qu'on ne pose normalement jamais dans ce genre de moments ; mais Nemo n'aime pas l'idée qu'ils aient des codes ; choisi de suivre ses envies. "Qu'est-ce que t'as jamais osé dire à ton entourage, mais que tu pourrais me dire à moi ?" Curiosité ; qu'est-ce que Liam pourrait vouloir se débarrasser, auprès d'un encore étranger ?
diamonds w/ @Nemo Ono Il a cette agréable sensation que des premières fois, il en aura plusieurs avec Nemo. D’ailleurs, ce dernier n’en a sûrement pas conscience, mais en réalité, ils viennent d’en vivre deux. La première étant bien évidemment ce feu de bois, ces étreintes devant les flammes qui dansent. Balai on ne peut plus privé, deux spectateurs bien chanceux aux premières loges. La deuxième, c’est cet acte charnel uniquement réalisé par leurs mains. C’est peut-être étrange vu son âge, mais depuis l’aube de sa sexualité, il ne s’est jamais contenté de cela avec un partenaire. Peut-être car il a toujours cherché à être performant, à laisser un bon souvenir pour qu’on revienne à lui. Pour qu’on s’attache. Lui au cœur trop guimauve qui donne toujours trop, et trop tôt. La peur, peut-être aussi, que ses partenaires le regardent avec de gros yeux et se moquent de lui. Ou se vexent. Bref. Nemo, c’est un tsunami. Il emporte tout sur son passage. Les apriori, les appréhensions, les certitudes, le sérieux du plus âgé. Tout disparait, balayant la plage pour venir y dessiner ses propres arabesques. Bras tendus, le barbu les referment à la seconde où le bouclé vient s’y glisser. Il le serre, ni trop fort, ni trop peu. Juste assez pour lui faire comprendre qu’il est bien, qu’il est heureux, comme ça. De cette étreinte apaisante. L’étranger vient les recouvrir d’un plaid, et Liam ferme les yeux. Bercé par leurs respirations en symbiose. Les caresses sur son torse reprennent, lui dessinant un sourire de bien être au visage. Ô qu’il aimerait de cet instant dure à l’infini. Que cette bulle n’éclate jamais. Nemo se redresse, vient lui effleurer le visage, ses lignes. Puis des petits baisers, papillons, par-ci et par-là. Finalement, les paupières se rouvrent et se pose sur cet Adonis qui lui fait tourner la tête et chavirer le cœur. Et voilà qu’il pose une question sortie de nulle part. Ce qui lui sied bien, à cet esprit imprévisible. « Mh, je dois réfléchir un instant… ». L’une de ses mains vient se permettre sur le bras du plus jeune, pour d’énièmes papouilles. « Mon premier amour. La première fois que j’ai réalisé être homosexuel. ». Pas très original, comme thème. Sûrement les effets secondaires de leur échange fraichement terminé. « C’était un collègue de mon père. Un stagiaire, pour être exact. Mon père l’avait pris sous son aile, je ne sais pas trop pourquoi. Bref. Et un soir, il l’a invité à la maison, pour le repas. J’avais… Je ne sais plus, quatorze ou quinze ans. Mais quand mes yeux se sont posés sur lui, ce fut comme une évidence. ». Doigts qui remontent dans cette chevelure bouclée dont il raffole déjà. « Il est venu plusieurs fois, chez nous. Mais il ne s’est jamais rien passé, évidemment. Personne n’a jamais su, surtout que ma grande sœur elle aussi, a eu un gros, gros crush sur lui. Dont elle nous avait parlé. ». Voilà, c’est ça, son histoire. Franchement pas des plus intéressantes, mais c’est la seule chose qui lui est venue en tête. Espère ne pas avoir déçu Nemo. « Est-ce que tu as un petit plaisir coupable ? ». Liam lui renvoie la balle, avec quelque chose de différent ; mais tout autant intime, voir secret. Il a bien compris qu’avec le plus jeune, rien ne se faisait normalement. Alors il dit adieu aux banalités. Aux questionnements basiques sur l’âge, les études, la profession. Ils en parleront plus tard. Le lendemain. Ou jamais. Qu’importe. Il suit la navigation du Nautilus, bien que novice dans le domaine. Torse qui se redresse l’espace d’un instant, juste pour lui voler un baiser. Comme ça. Parce qu’il aime foutrement le goût de ses lèvres.
Ils sont calés ; prêts à discuter. Alors Nemo débute déjà, laisse libre court à ce que sa tête lui dicte ; l'âge de Liam, il s'en fiche. Ce qu'il fait précisément, aussi. Tout ce qui est le prime apparat ne le préoccupe jamais ; sans doute parce que lui-même ne possède pas les réponses à ces questions-là. Qu'il se rappelle jamais de son âge et qu'il doit calculer à chaque fois ; et c'est ennuyant, de compter. Il préfère largement demander ce genre de choses ; découvrir la personne au travers d'elle-même ; d'un prisme du passé ou peut-être aussi parfois du futur. Aime à inventer ce dernier d'avec les gens, à imaginer des lendemains incroyables ; même s'ils ne surviennent jamais. Alors il demande ; et écoute. Liam est donc gay ; ce n'était pas si difficile à deviner, mais après tout, Nemo ne sait pas du tout ce qu'il est lui, n'aurait su délivrer une telle anecdote de vie ; alors il la dévore, du bout de son attention toute tournée vers Liam ; occupe toutes ses pensées vers lui, d'avec ses traits qu'il continuent de caresser, son regard qui ne s'ancre nul part précisément, de l'attention à ses propos tout en songeant déjà à mille questions encore.
Mais Liam lui renvoie l'ascenseur. D'avec un baiser avant, qu'il lui rend en se mouvant aussi ; pour l'appuyer, pour que les lèvres restent longtemps l'une autre l'autre, avant de se séparer. Et Nemo n'a pas tant besoin de réfléchir plus longtemps que ça. "J'adore regarder les gens dormir." Sourit un peu bêtement ; il ne sait que trop bien que beaucoup de monde déteste qu'on les voit ainsi. "Parce que c'est un des seuls moments où personne ne dit rien, que c'est calme, que je peux parler toute la nuit avec la personne sans que jamais elle ne le sache. Je lui invente mille vies qui justifient pourquoi elle dort d'avec les sourcils froncés, ou d'avec la bouche ouverte." C'est surtout ça, en fait ; laisser libre court à son imagination. "J'aime voir les expressions qu'on arbore uniquement la nuit. Celles qui, au petit jour, disparaissent. Et puis... C'est un peu aussi comme si c'était le seul moment où on est tous honnêtes." Lui-même ne ment plus ; rêve juste. Et puis, c'est aussi dans ces moments-là où il sait qu'on ira pas lui dire qu'il est bizarre ou quoi que ce soit d'autres.
Se perd encore un peu, une minute ou deux, dans des nouvelles attentions ; embrasse cette fois une épaule de Liam, remonte le long de la clavicule, embrasse son menton. Et il recule, paré de sa nouvelle question. "Si tu devais écrire une lettre de gratitude à quelqu'un, qui ça serait ?" Parent, soeur, ami.·e, professeur·e ? Demeure curieux, Nemo, toujours ; ne se lassera jamais de s'interroger sur les gens.
diamonds w/ @Nemo Ono Tout est si simple. Leurs actes comme leurs mots. Comme s’ils se connaissaient depuis toujours, ou au plus, plusieurs mois. Il n’y a pas d’hésitation, que de la douceur. Les gestes sont naturels, telle une évidence qui se trahit du bout de leurs doigts. Ils ne réfléchissent pas. Ils agissent, selon leurs désirs, leur volonté. On les jugerait sans doute de trop tactiles, de trop rapides. Leur comportement est singulier, pour des personnes qui ne se connaissaient pas il y a encore deux heures. On les prendrait aisément pour des amants, des amoureux qui n’ont aucune retenue quant à leurs sentiments. Pourtant. Pourtant ils sont étrangers. Ou pas. Tout dépend du point de vue. A quel moment peut-on se dire qu’on connait une personne ? Quand on a connaissance de toutes les informations dites personnelles ? A la manière d’un vulgaire formulaire qu’on remplit. Cela ne semble pas être du style de Nemo, et étrangement, le barbu n’en est pas déplu. Cela lui convient, toute cette originalité. Lui pourtant si strict sur sa routine, paniquant dès qu’un élément change sans son aval. Mais là, c’est absolument tout qui diffère de ses précédentes expériences. Alors il n’a pas vraiment le choix, s’il ne veut pas sombrer, se noyer. Le cadet étant une bouée dans cet océan gigantesque. Liam raconte donc son histoire, qu’il ne juge ni particulièrement incroyable, ni particulièrement ennuyante. Un juste milieu, une banalité acceptable. Et il questionne à son tour, non sans qu’un baiser ne soit volé. La réponse de Nemo est immédiate, et ces mots ne surprennent guère le styliste. Pourquoi cela ne l’étonne même pas ? Tout fait sens. Il ne trouve pas cela dérangeant, creepy ou quoi. Non, s’en est presque… mignon. Attendrissant. Et diablement vrai. Le sommeil est bien le seul état où l’on ne triche pas. Alors il hoche la tête, montrant ainsi sa compréhension. Ses doigts se meuvent un peu, entortillant ces boucles enivrantes. Nouveaux baisers papillons, petits frissons telles de courtes décharges électriques qui remontent son échine. Une lettre de gratitude ? « Ca va te paraitre cliché, mais, mes parents. Pour les remercier de m’avoir élevé dans un lieu sain, bienveillant. D’avoir toujours été d’ouvert d’esprit et à l’écoute. De m’avoir soutenus et acceptés, dans bien des étapes de ma vie. Mon coming out, mon burn out, la création de ma boutique. Je me sais chanceux. Très chanceux. Et pour tout ça, je leur en serai éternellement reconnaissant. ». Une simple question qui en dévoile beaucoup sur Liam. Sur les étapes de sa vie, sur des détails ô combien personnels dont il parle peu. L’Adonis en apprend tellement, en si peu de temps. Libre à lui de lui poser toute autre question sur ces points abordés, s’il souhaite connaître davantage de détails. « Tu as un talent, peut-être caché ? En dehors de la couture, évidemment. ». Léger taquinement. Ses mains prennent alors en coupe le visage de Nemo. Pour l’admirer. Encore, encore, encore. Ne s’en lassant pas. Qu’il est beau. Magnifique. Sublime. Eblouissant. Olympien. Tant d’adjectifs qu’il aimerait le couvrir, mais aucun qui ne traverse ses lèvres. Sur la réserve, Liam. Ayant appris à ses dépens que sa sincérité sans pudeur peut mettre mal à l’aise. Troubler dans le mauvais sens du terme. Effrayer, même. Il ne fera pas la bêtise deux fois. Alors il soupire d’aise, sourire qui s’agrandit. Visage qu’il attire à lui, bouches qui se retrouvent. Baiser lent, long. Langoureux. Pour s’exprimer sans mot.
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