Won't you just tell me what I did to you ? w/ Vicky #4

Je me trouve devant la porte de la maison de chez Veronicka, à prendre une grande inspiration pour remplir mes poumons d’un air me permettant de prendre le dessus sur une impulsivité qui m’a mené jusqu’ici, accompagné d’une bonne dose de colère. Cette colère me provient d’une jalousie sur laquelle je n’arrive pas à y mettre réellement le doigt, la masquant par des illusions, de l’envie de ne pas la voir se faire avoir par son ami. Quel homme peut avoir l’idée de proposer à une femme aussi belle que mon employée, un week-end dans un chalet pour disparaitre de la circulation avant même qu’il soit programmé. Je suis en train de me bercer d’illusion en me cachant derrière une forme de protection envers la jeune femme, alors qu’il y a un peu moins d’un mois en arrière, nous avons partagé un baiser au sein du bowling. Un baiser sans doute déplacé, de part les liens qui nous unissent, mais que je ne regrette pas, ce qui ne semble pas être le cas de Véronicka, malgré ces propos annonçant le contraire. Depuis cette soirée, nos contacts sont difficiles, ils sont différents et j’ai beaucoup de mal à savoir sur quel pied danser à l’avance. On ne peut pas aller à l’encontre de cette complicité qu’il y a entre nous, c’est un fait, mais il y a une distance qui existe et que je ne suis pas capable de comprendre. Je ne peux m’empêcher de mettre le doigt sur un baiser que l’on aurait sans doute jamais dû partager, mais des messages, des explications apportent les raisons sur Quinn, présente chez moi le lendemain matin, vêtu de ma simple chemise sur son corps de mannequin. Bien évidemment, toute personne prenant le temps de réfléchir sans oeillère peut comprendre le cheminement, mais comment puis-je imaginer ne serait-ce qu’une seconde les pensées de Véronicka alors qu’il ne s’est jamais passé rien de plus qu’une belle amitié avec Quinn ? Que jamais je n’ai pu penser à la possibilité d’un plus entre nous. Il y a bien des choses qui m’ont poussé à me rendre chez mon employée, sous le coup d’une impulsivité qui m’est bien propre, mais l’élément déclencheur de toute cette histoire, reste l’échange de nos messages, d’un retour de reproche à mon encontre que je ne comprend pas et lors de ma dernière tentative pour comprendre, ce fut un échec. En face à face, j’aurais sans doute plus de raison d’avoir des réponses, c’est bien ce que je suis en train de penser et de me dire, convaincu de pouvoir repartir de Pelican City en y voyant beaucoup plus clair, en ayant résolu une situation avec Véronicka qui m’échappe encore totalement. Après une prise d’air pour renouveler l’oxygène dans mes poumons, je suis en train d’expirer doucement, prenant le contrôle sur mon cœur et ses battements qui, menés par ma colère, se sont accélérés contre ma poitrine. Il ne me reste plus qu’une chose à faire, pour annoncer ma présence, ne faiblissant pas face à une pensée présente pour me faire douter de bien des choses. Je ne sais pas combien de temps il faut exactement pour voir la porte s’ouvrir et me permettre de poser mon regard sur la demoiselle blonde, capable de provoquer un battement manqué de mon coeur, sur lequel je ne prend pas le temps de m’attarder et pourtant porteur de bien des réponses. « Le coup de la dernière fois ? » Je n’ai pas l’intention de tourner autour du pot, presque un mois complet que l’on se retrouve à jouer au jeu du chat et de la souris à ce sujet, aujourd’hui je veux des réponses claires et je n’attend pas l’invitation de Véronicka pour entrer chez elle, hors de question de prendre le risque qu’elle me ferme la porte au nez. « J’ai du mal à comprendre, tu veux pas m’expliquer parce que j’ai comme l’impression que tu as le souvenir de quelque chose où je n’étais pas là. » Ce sentiment de colère qui est en train de circuler dans mon corps, ne me pousse pas à poser mon regard autour de moi, prendre le temps d’observer la maison dans lequel je me trouve et sans doute peut-être me rendre compte par diverses photos, la présence d’une colocataire que j’ai déjà eu l’occasion de croiser à quelques reprises. « Au moins ici, pas moyen pour toi de me fuir. » Mes iris sont en direction de celle avec qui je suis venu m’expliquer, j’ai besoin d’avoir des réponses à mes questions, j’ai besoin de comprendre ce qu’il se passe entre nous depuis un mois, pour essayer d’arranger les choses, pour essayer de retrouver cette complicité qu’il y a entre nous depuis le tout premier jour où nos chemins se sont croisés.

Venir jusque chez Véronicka pour avoir enfin des explications qui tardent à se présenter à moi, ce n’est sans doute pas la meilleure idée que j’ai pu avoir dans ma vie, menée jusqu’ici par une impulsivité incontrôlable. Imposant dans mon genre, sans cet excès de colère sur la situation, mes réactions seraient bien différentes. Je ne connais pas la demoiselle depuis longtemps et de manière complètement inexpliqué, c’est une personne que j’apprécie énormément et j’ai bien du mal à supporter cette distance qu’elle met entre nous. Il est temps de crever un abcès qui dure depuis bien trop longtemps, il est temps pour moi de ne plus contenir cette colère au fond de moi, beaucoup trop attisée par les derniers évènements. « Bonjour Vicky, comment vas-tu ? J'espère que je ne te dérange pas ? Je peux entrer quelques instants pour que l'on puisse discuter? » Je suis en train de m’avancer dans cette maison qui est la sienne, sans même prendre le temps de regarder autour de moi, beaucoup trop figé sur une seule et même idée. Mon employée se trouve dos à moi quand elle reprend la parole et son sarcasme accompagnant sa prise de parole, me pousse à me tourner, pour poser sur elle un regard froid. Je ne suis pas d’humeur à jouer à un tel jeu, pour cela elle devra tenter un tout autre jour. Après cette soirée dans le bowling, depuis ce baiser que l’on a échangé tous les deux, tout est devenu complètement différent, bien sûr cette complicité entre nous existe toujours, mais la magnifique tête blonde sur laquelle mon regard est posé ne cesse de prendre ses distances, ne cesse de me reprocher quelque chose que j’ignore. Je ne peux masquer cet effet de surprise qui se présente à travers mes iris en la voyant quitter la pièce où l’on se trouve. Est-ce un moyen de fuir cette conversation alors que je me trouve chez elle ? C’est une option qui n’est pas envisageable et quelques secondes me suffisent pour lui emboiter les pas et entrer dans sa cuisine. « Café ? » Je ne peux pas apporter une explication, mais je n’apporte pas de réponse à cette question, que je n’ai pas réussi à faire parvenir jusqu’à mes oreilles, beaucoup trop prit par ce flot d’émotion qui est en train de prendre le contrôle de mon corps, de mes réactions. « Bon maintenant que je ne peux plus te fuir on va peut être pouvoir parler plus calmement tu ne crois pas ? » Mes iris n’ont pas de mal à se poser sur Véronicka, alors que l’îlot central de la cuisine est en train de nous séparer tous les deux, laissant mes mains prendre place dessus, alors qu’elle avance la tasse remplie de café jusqu’à moi. Cette supposition qu’elle est en train de faire parvient à mes oreilles, mais je ne peux effacer de mon esprit cet échange de message qui vient d’avoir lieu entre nous, je ne peux mettre de côté la présence de cet homme dans sa vie, qui ne semble en rien être un homme bien pour être dans sa vie. Je suis dicté par une jalousie que je ne suis pas capable de voir comme telle, mon inconscient est suffisamment en place pour me convaincre d'agir ainsi pour la protéger, pour ne pas qu’elle se fasse avoir, pour ne pas la voir souffrir. « Il me semble que de nous deux, celui qui à le plus à dire ça reste toi Ilias et s'il te plaît, arrête de nier cette fois. » Mes yeux ont su trouver refuge sur cette tasse qui est devant moi, mais sa prise de parole capte mon attention en une fraction de seconde à peine, ne pouvant empêcher ma mâchoire de se contracter. « Mais arrêter de nier quoi ? » Ma voix est froide, ma voix est ferme et ma question peut résonner avec cet énervement qu’il y a au fond de moi, par cette colère qui est en train de se propager en moi. « Je veux bien reconnaître la vérité, mais pour ça il va falloir que tu me dises de quoi tu parles, parce qu’à moins que je ne sois pas capable de comprendre, il me manque un élément de taille sur ce que tu me reproches. » Je suis en train de passer à côté de ce qu’il y a dans sa tête, uniquement parce que je n’ai jamais vu mon amitié avec Quinn d’une toute autre manière, a quoi bon m’attarder sur cette rencontre ? « C’est quoi le coup de la dernière fois ? » Je n’en démords pas, je suis toujours piqué à vif par cette remarque, que je ne suis pas capable de décrypter correctement. Véronicka est en train de me reprocher quelque chose, ça je ne peux que le comprendre, mais sans jamais me dire ce que c’est, sans jamais me dire ce que j’ai pu lui faire ou lui dire pour la mettre dans un tel état.

Au cours des derniers mois, je n’ai pu imaginer une seconde que la situation avec Véronicka puisse en arriver au point où nous en sommes aujourd’hui. Comment nous est-il possible de passer d’une complicité incroyable, presque sortie du commun pour une rancœur qui nous éloigne depuis plus de trente jours ? Ce soir j’ai le besoin de comprendre les réelles raisons de sa colère à mon sujet, c’est pour cette raison que je me trouve chez elle. Il est temps de mettre les choses à plats, c’est désormais le moment d’avoir des explications de la part de Véronicka, c’est le moment qu’elle m’expliquer réellement ce qu’elle me reproche depuis bien trop longtemps, sans tourner autour du pot comme elle sait si bien le faire. « Est ce qu'on pourrait parler calmement? ... s'il te plaît ? Je n'ai aucune envie de m'énerver et de me battre avec toi. » Emporté par cette colère grandissante en moi depuis bien trop longtemps, que je ne suis pas capable de maîtriser, du moins pas avec autant de facilité qu’elle semble capable de le faire, après avoir seulement concentré son attention sur le plafond de sa cuisine et pris une longue inspiration. C’est sur cette partie de moi que mon père se joue, me provocant en permanence et réussissant à me pousser suffisamment à bout que je ne puisse plus faire marche arrière, pour que je lui donne raison, le tout en voulant le faire taire. Ce n’est pas le moment de penser à mon père ! Mon regard se tourne, abdiquant à sa demande sans prendre le temps de lui répondre, alors que ma main attrape la tasse de café qu’elle m’a servi, pour en boire une gorgée. « Je n'arrive pas à comprendre pourquoi tu ne m'a rien dit dès le début en fait… » C’est un murmure qui parvient à mes oreilles, qui ne m’aide pas à faire retomber la colère qui envahit la totalité de mon corps, un simple geste est suffisant pour s’en rendre compte, le mouvement de ma main posant la tasse sur l'îlot central en est le témoin. Je suis venu chez elle pour lui demander plus de clarté à mon égard, pour ne plus tourner autour du pot et me dire clairement ce qu’elle me reproche depuis bien trop longtemps, mais une fois encore, je dois me contenter d’une réponse vague. Vague et remplie de reproches, sans même que je sois capable de mettre le doigt sur cet élément qui semble pour elle si évident. « Tu sais très bien à quoi je fais allusion Ilias, on en a déjà parlé par message. » Nous voici de nouveau sur ces messages, qui ne m’ont pas permis de comprendre cette distance soudaine entre nous. « L'autre soir au bowling, après notre partie de billard quand on s'est embrassé, ok je n'aurai pas dû partir précipitamment comme je l'ai fait et je m'en excuse, mais toi, tu n'aurai pas dû te jouer de moi … profiter de notre complicité ... et puis d'abord pourquoi ? Pourquoi ce baiser ? Pourquoi ne pas m'avoir repoussé alors que tu .. » Cette soirée, je ne suis pas capable de l’oublier, non pas pour ce spectacle qu’elle a su m’offrir, sans même avoir conscience de ma présence, ni même encore de cette partie de billard que nous avons faite ou bien encore de Quinn m'appellent pour lui venir en aide. Ce qui me revient en mémoire, c’est le souvenir de ce baiser que nous avons échangé tous les deux, un baiser que je ne suis pas capable d’oublier, mais qui a provoqué bien des dégâts sur son chemin. « Peut-être que j’aurais dû te repousser, mais j’avais envie de t’embrasser … » Je n’ai pas conscience de l'ampleur que mes mots puissent avoir, je ne réalise pas que je suis en train d’avouer quelque chose qui n’existe pas. « Je ne sais pas quel genre de mec tu penses que je suis exactement, mais je n’ai pas programmé cette soirée, je n’avais pas prévu en revenant au bowling que j’allais t’embrasser, alors ne me dit pas que j’ai pu profiter de toi et de cette complicité. » Avoir pu entendre la voix calme de Véronicka parvenir à mes oreilles, m’a permis de me laisser guider, par ne plus laisser la colère prendre le dessus sur mes émotions, sur l’intonation de ma voix. « Qu’est-ce que tu attends de moi au juste ? Parce que si tu veux m’entendre dire que je suis désolé de t’avoir embrassé, alors je te le dis tout de suite, ça n’arrivera pas, je ne regrette pas ce baiser une seule seconde … Simplement ces conséquences … » Aurais-je pu en ajouter plus dans ma prise de parole ? C’est une question à laquelle je n’aurais jamais de réponse, alors que je peux entendre la porte d’entrée s’ouvrir, laissant une voix féminine résonner fortement dans cette maison. Mon regard en premier lieu attiré vers sa source, avant que mon attention se pose à nouveau sur Véronicka, l'incompréhension marquant mon chaque trait de mon visage. « Qui … ? » Je n’ai pas prévu être interrompu en venant jusqu’ici, je n’ai pas prévu l’intervention d’une tierce personne dans ces explications et je suis pris de court, suffisamment pour ne pas réussir à prononcer une phrase complète pour poser ma question.

Il nous aura fallu une soirée, le mois dernier pour réussir à apporter une fissure beaucoup trop importante à ce lien que l’on a réussi à nouer en quelques secondes à peine. Je ne suis pas l’homme le plus expressif au monde, c’est un fait que je suis le premier à reconnaître, parler réellement de ce que je pense ou de ce que je ressens, c’est pas toujours une mission réussie pour la personne qui est en face de moi. Aujourd’hui, je veux faire cet effort, parce que je veux comprendre Véronicka, je veux comprendre le fond de sa pensée, qu’est-ce qui a causé autant de tort entre nous, mais pour cela, je dois accepter de parler, de me dévoiler un peu plus que ce que je voudrais. « Je ne t'accuse pas d'avoir planifier ce baiser ou d'être un sale type Ilias, loin de là, je te reproche juste d'avoir omis une information qui aurait changé beaucoup de chose. » Je ne peux m’empêcher de tourner en boucle les images de cette soirée, hors du temps, que l’on a passé au bowling, je ne peux m’empêcher de penser à ce baiser que l’on a partagé et qui est à l’origine de bien des déboires depuis. Une fois n’est pas coutume, un mois que je n’arrive pas à comprendre la raison exacte qui la pousse à être aussi distante avec moi, un peu comme si elle avait un élément dans son jeu que je ne possède pas. Je me retrouve dans une conversation que j’ai moi-même lancée, mais que je ne suis pas capable de mener à bien, comment puis-je apaiser les tensions si j’ignore l’information que je lui ai caché ? « Ce n'est pas ce baiser qui a créé ces conséquences Ilias, c'est le fait que tu ne m'ai pas dit que tu étais en couple. » Beaucoup trop de choses sont en train de se passer dans cette maison, en premier lieu, les propos de Véronicka qui sont parvenus à mes oreilles, ne pouvant masquer l’incompréhension qui s’est présentée à mon visage. En couple ? Alors elle croit donc que c’est un homme posé en ménage qui est venu l’embrasser au cours de cette partie de billard ? Il y a tant de questions qui sont en train de me passer par la tête, beaucoup trop peu de réponses que je suis en mesure d’avoir et une porte d’entrée qui est en train de s’ouvrir. C’est un instant de panique chez Véronicka, je peux le comprendre en croisant son regard, en posant mes iris sur elle, cette venue, elle ne l’a pas programmée et elle est en train de semer beaucoup trop d’émotions négatives d’un seul coup. Je n’ai pas le temps de reprendre la parole, je n’ai pas le temps de poser plus de questions, après cette voix qui a réussi à flotter jusqu’à la cuisine pour se faire entendre. « Ma sœur, pour les questions ce sera plus tard, suis moi. » Je n’ai le temps d’avoir aucune réaction, simplement de me laisser porter par cette demoiselle aux cheveux blonds, qui semble agir sous un instinct de survie que je n’arrive pas à comprendre. A-t-elle peur de sa sœur ? J’ai du mal à tout mettre en lien, j’ai du mal à trouver des réponses qui soient claires et je n’ai pas le temps qui se présente à moi. Sa main prenant la mienne, je n’ai pas le temps de boire ce café qu’elle m’a servi, ni même d’attraper la tasse, que mon pas emboîte le sien pour me retrouver dans une buanderie. Je suis arrivé dans cette maison déterminé à avoir enfin des réponses à mes questions, pour le moment c’est un échec dès plus complet, puisque je me retrouve avec encore plus de questions et beaucoup moins de réponses en ma possession. Une nouvelle fois cette voix est en train de résonner dans la maison, bien plus proche de nous que tout à l’heure, je ne sais même pas pourquoi je me retrouve dans ce placard, je ne sais même pas pourquoi je me contente de garder un silence qu’elle ne m’a même pas demandé. Véronicka est en train de vivre un vent de panique en elle, face à la proximité que nous avons, je pourrais presque sentir les battements de son cœur, alors que sa main garde précieusement ce lien avec la mienne. Je peux entendre la voix de sa petite soeur, mais mon regard est posé sur mon employée, mes iris sont en train de flirter sur son visage, sans trop savoir exactement ce que je recherche, est-ce des réponses à mes questions ou est-ce cette nouvelle proximité entre nous ? « Ilias, voici ma sœur Serena … désolé pour … Tout ça, mais si elle te voit ici on va dire que … son imagination va déborder et qu'elle va être absolument intenable avec ses questions, elle à un certain don pour vouloir s'immiscer dans ma vie...amoureuse … Et autant dire que ce n'est pas vraiment le moment. » Je ne peux retenir ce sourire qui est en train d’étirer mes lèvres, amusé par une situation qui me semble totalement improbable, je me retrouve donc dans un placard, pour éviter toute question de la part de sa petite sœur ? Il faut reconnaître, que malgré la peur qui réside dans le regard de Véronicka, cette situation est en train de m’amuser. « J’ai plutôt l’impression que tu es en train de planquer ton amant dans le placard et tu n’es pas censé être avec l’amant … » Je ne peux m’empêcher de jouer de cette image souvent illustré des relations extra-conjugales, en même temps que je suis en train de ramener doucement sur le tapis l’évocation d’un couple que Véronicka a si bien su me cité avant l’arrivée de sa soeur. « Je suis pas vraiment certain que ce soit une très bonne idée … » Des mots que je continue de prononcer dans un parfait murmure, faisant attention à ce que Serena ne puisse pas m’entendre, prenant grand soin de faire un minimum de bruit, alors que mes iris ne sont plus en mesure de se décrocher du visage de Véronicka. Sans doute est-ce la proximité de cette buanderie, qui me pousse à apprécier ce rapprochement avec elle, cette même proximité qui me permet de pouvoir apporter ma main à son visage, pour venir retirer ces quelques mèches qui ont décidé de s’aventurer sur son visage, de masquer ses yeux.

« Tu te moques de moi ?! Ce n'est pas moi qui ai déjà quelqu'un dans ma vie je te signale ! » Ce sont des mots que Véronicka est venue me prononcer il y a à peine quelques courtes minutes, qui sont en train de résonner dans ma tête, que je ne suis pas capable d’oublier, alors que nous avons quitté ce placard, qu’elle est concentré sur ce qui semble être un mot laissé par sa petite soeur. Pourquoi est-ce qu’elle croit que quelqu’un soit déjà présent dans ma vie ? Comment est-il possible qu’elle puisse penser une seconde que je sois capable d’être en couple, mais qu’en plus, il m’est possible de pouvoir embrasser une tout autre personne ? Mes pensées sont en train de faire naître un léger mal de tête, pour mes doigts qui sont en train de venir masser mes tempes, pour essayer de comprendre comment est-ce qu’elle a pu penser depuis un mois, que je ne sois pas un cœur à prendre. Le rire de Véronicka est en train de parvenir à mes lèvres, attirant mon attention sur elle, posant mes iris sur celle qui arrive à embrouiller mes esprits, qui parvient à me donner bien du mal à lui résister, mais en même temps, celle qui ne cesse de torturer mes pensées, quelque soit la façon. « Je suis sincèrement désolé, de t'avoir fait subir ça. » Je ne peux m’empêcher de retrouver de la contenance, de laisser à nouveau un sourire amusé prendre place sur mon visage, ses excuses me permettent de faire abstraction des propos qu’elle a pu me tenir, me permet de me rappeler de ce qui vient tout juste de se passer et de cet amusement qui est en train de se traduire sur mon visage, exactement celui qui semble la pousser au maximum de sa patience. « Ceci dit tu n'avais pas le droit de te jouer de cette proximité ! » « Pourquoi Véronicka ? Dis moi ! C’est parce que j’ai quelqu’un dans ma vie, c’est ça ? » C’est bien ce qu’elle m’a laissé croire il y a quelques minutes, c’est bien les propos qu’elle est venue me tenir et ce sont eux que je suis en train de prononcer, alors que mon regard est dans sa direction, que je ne peux retirer ce sourire présente sur mon visage. J’ai pleinement conscience que ce que je viens de dire peut apporter une confirmation à la cette blonde qui arrive à me faire tourner la tête, peu importe la manière, le tout avec cette pointe d’amusement dans le timbre de ma voix. « Je sais pas pourquoi tu te dis une chose pareille ou encore qui a pu te le dire, mais il est temps que tu comprennes, que je ne suis pas en couple, je n’ai absolument personne dans ma vie. » C’est très exactement un homme libre que je suis, un homme qui n’est même pas capable de faire le lien entre le fait que Véronicka est en train de me penser être en couple et de l’évocation de Quinn dans nos précédents messages.

« Arrête de te moquer de moi Ilias ! » Je ne peux m’empêcher de me demander si Véronicka est sérieuse à travers sa prise de parole, comment peut-elle penser une seconde que je sois en train de me moquer d’elle ? Je ne peux être plus sérieux en lui annonçant être un homme libre, un homme célibataire, pourquoi diable pense-t-elle qu’une femme est déjà dans ma vie ? C’est une réponse que j’ai envie d’avoir en ma possession, alors que je peux entendre ce soupir qui est en train de franchir ses lèvres, qui est en train de parvenir jusqu’à mes oreilles, que je peux l’apercevoir libérer son visage de la présence de ses cheveux blond. « Tu sais très bien que je suis venu chez toi le lendemain de notre baiser, que j'ai vu cette … Quinn ... portant l'une de tes chemises sans aucun autre vêtement, que j'ai vu ses produits de beauté dans ta salle de bain, que j'ai vu qu'elle connaissait les lieux à la perfection et plus important encore que je le n'ai pas entendu le nier une seule fois... Alors arrête de me prendre pour plus bête que je ne le suis. » Ce sont des éléments de réponses que j’ai déjà eu l’occasion d’avoir entre mes mains, mais que je n’ai pas su remettre dans le bon ordre, au bon moment, c’est aujourd’hui, maintenant que je me trouve chez Véronicka, que je suis en train de réaliser le quiproquo qui l’a conduite sur un chemin complètement faux. Je ne peux contrôler un rire nerveux, qui est en train de résonner dans sa cuisine, qui est en train de se faire entendre, alors qu’elle ne me permet pas de reprendre la parole, qu’elle continue sur sa lancée. « Si votre délire c'est de jouer les couples libres ou de vous tromper mutuellement, grand bien vous fasse, mais je ne jouerai pas à ce jeu là avoir toi. » Je suis amusé par les propos de mon employée, je suis amusé par la situation de l’imagination de celle que j’ai embrassé le mois dernier, alors que je peux sentir le plus grand sérieux à travers le timbre de sa voix, à travers sa gestuelle ou encore ses yeux embrumés. « Tu penses vraiment ce que tu dis ? » C’est une question que je ne peux contrôler, que je suis en train de prononcer à la seconde où elle vient se présenter à mes pensées. « Quinn s’est jouée de toi Véronicka. » C’est une information que je suis en train de lui donner, sans pouvoir contenir ce sourire qui est bien présent sur mon visage, amusé par l’ampleur d’une telle situation.   Quand tu es partie, pour je ne sais quelle raison du bowling, elle m’a appelé, elle était complètement ivre et c’est pas la première fois que ça arrive, ni même la dernière. C’est un accord qu’on a tous les deux et ça arrive bien plus souvent que tu ne puisses le penser … » La faute à une addiction pour l’alcool et la drogue de la mannequin qui a pris un malin plaisir à induire mon employée en erreur.   On est ni un couple, ni libertin et encore moins à se tromper mutuellement à droite et à gauche. » Je ne peux pas dire mieux, je ne peux pas être plus clair auprès de Véronicka, je ne peux pas mieux le résumer une situation qui a créer une incompréhension face à la réalité, qui a conduit la jeune femme en erreur.

« Mais et ta chemise qu'elle portait ? Et pourquoi t'avoir caché ma venue si ce n'est qu'une amie ? … » Je ne peux empêcher un sourire de venir étirer mes lèvres, avant qu’un rire soit en train de résonner dans la cuisine où on se trouve. Je suis amusé par la situation, amusé parce que je connais Quinn, je sais comment elle est, je n’ai pas de mal à la reconnaître à travers les explications que j’ai pu entendre de la part de Véronicka. Elle est dans l’ignorance, elle est dans un flou qui ne cesse de s’agrandir, entre ce qu’elle a pu croire des agissements du mannequin, mélangé aux explications que je suis en train de lui donner, tout est mis en place pour la mener sur une voie loin de lui permettre d’y voir plus claire. « Elle est mannequin, ses produits de beauté sont plus importants que de penser à laisser des vêtements chez moi. » Sans compter qu’elle a plus de facilité à trouver des vêtements dans mon loft, plutôt que des produits pour le corps, c’est quelque chose qui a fait son apparition chez moi, dès l’instant où cet accord a été passé entre nous. « Tu penses vraiment que j’aurais été capable de t’embrasser, si j’avais été en couple ? » Je suis capable principalement du pire dans ma vie, pour me défaire de l'influence d’un père marionnettiste, je n’ai pas eu le choix que de franchir certaines limites, mais celle de la tromperie, n’a jamais fait partie de ma vie.  « Qu’est ce qui me prouve que tu dis vrai et que ce n’est pas toi qui te joue de moi à présent ? » Véronicka ne semble pas prête à me croire uniquement sur parole, elle est encore sur la réserve, elle cherche encore des preuves à apporter à mes propos, des preuves concrètes qu’elle ne peut remettre en question. Comment veut-elle que je lui prouve que Quinn n’est pas ma compagne ? C’est une réponse qui ne semble pas vouloir se présenter à moi, c’est une question qui me pousse à m’avancer de ces quelques pas qui me sépare de la propriétaire des lieux, pour apporter ma main à sa joue, avant de sentir le contact de ses lèvres avec les miennes. Un nouveau baiser que l’on est en train d’échanger, un baiser qui ne ressemble en rien à celui que l’on a partagé au bowling, un baiser beaucoup moins fougueux, beaucoup plus chaste. « Absolument rien, mais tu vas devoir te contenter de ça … » Des mots que je suis en train de prononcer dans un murmure, alors que mes lèvres sont en train de frôler les siennes, pour une proximité presque parfaite entre nous.   C’est à toi de voir si tu acceptes de me croire ou pas … » Une toute dernière prise de parole, avant de laisser ma main rompre le contact avec sa joue, pour des pas qui sont en train de m’éloigner de Véronicka, alors que j’ai sciemment l’intention de quitter la cuisine dans laquelle je me trouve, de quitter la maison de mon employé. Elle n’est pas prête à me croire sur ce que je suis en train de lui dire, elle a besoin de temps, elle a besoin de réfléchir, c’est du temps que je suis prêt à lui donner, avec l’espoir qu’elle finisse par comprendre qu’elle s’est fait des films, qu’elle est bien loin de la réalité.