I don't know what came over me w/ Vicky #2

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« Vas-y entre, c’est ouvert ! » Une voix étouffée s’échappe de l’épaisse porte de la maison de mon meilleure ami. Une porte que je prends grand soin de refermer derrière moi avant de faire volte face happé par une voix que je ne connais que trop bien. « Non Kelly … » Un regard qui se baisse sur une petite tête blonde qui s’approche de moi d’un pas peu assuré. Un sourire se pose instantanément sur mon visage, ébahis par les prouesses de cette si petite fillette. “Ohh ma petite princesse …” Une voix des plus attendrie s’échappe de moi, tandis que je m’accroupie, tendant les bras vers ma filleule qui arrive bien plus rapidement que prévu. « Qu’on ose me dire que c’est un bonheur de voir ses enfants apprendre à marcher. » J'entoure le petit corps frêle de Kelly de mes bras, avant de lui faire un énorme câlin. Lui faisant finalement quitter le sol pour trouver domicile dans mes bras, la couvrant de bisous qui la font gazouiller. “N'écoute pas Papa, il à apparemment décidé d'être ronchon aujourd’hui.” J’entends les gazouillis de cette petite blondinette que je ne lâche pas, tandis que je m’approche de mon ami de longue date, lui déposant une bise sur la joue, alors que je mime un coucou à l’aide de la main de sa fille.  “Regarde comme tu es mauvaise langue ? Elle est sage comme une image cette enfant.” Un rire s’échappe de mes lèvres, reportant mon attention vers cette merveille qui grandit bien trop vite et qui à le don de rendre gaga n’importe qui. Un nouveau regard vers Emil me fait remarquer cette ride du lion énormément marquée et ces cernes qui habillent son regard de manière inhabituelle. Autant de signes de fatigue, mais surtout de tous ces drames qu’il à eu le malheur de vivre en si peu de temps.  Un nouveau regard sur Emil me fait remarquer ces petites cernes qui habillent son regard. “Et toi, comment tu vas ? Tu semble fatigué et soucieux, c’est Kelly qui te donne du fil à retordre ?” Une question d’apparence anodine que je tourne sous le coup de la fatigue. Une envie de me rassurer sur son état tout en conservant cette légèreté au travers de ces chatouilles que je fait à Kelly, laissant son rire remplir la pièce. Sourire que je renvoie au brun, masquant mon inquiétude, alors que je ne peux m’empecher d’être préoccuper par son statut de père célibataire, mais surtout à l’évènement auquel renvoie ce dit célibat.  

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« Elle sait ajouter son grain de sel quand elle sent que ce n’est pas le moment. » Je sens le léger appel à l’aide d’un papa submergé par la fatigue, mais qui essaie de faire au mieux pour sa petite fille. Un appel qui me touche, alors que mon sourire s’amenuise, mais reste bien présent. Un regard qui se pose de nouveau sur cette bouille d’ange, alors que je reprends la parole, un léger amusement dans la voix. “Les enfants ont un don pour ça, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont une bouille d’ange … on leur pardonne tout plus facilement.” Je prends d’assaut la joue de Kelly alors que mon ami se dirige vers la cuisine, mais que sa question me parvient aux oreilles. « Tu veux boire quelque chose ? » Je ne lâche pas la gamine des bras, prenant lentement la direction du salon pour me rapprocher de ce grand canapé douillet. “Je prendrais comme toi !” Une affirmation que je lance, la voix un peu plus forte pour me faire entendre, alors que mes fesses finissent par se poser sur le canapé sans aucune once de grâce. Bien rapidement, je vois le policier revenir dans ma direction, trois bières en main alors que nous ne sommes que deux, chose qui me fait légèrement froncer les sourcils d’amusement. « Je ne savais pas, alors tu as le choix, sans alcool ou avec alcool. » Un rire s’échappe de mes lèvres devant l’improbabilité de la scène. “Du sans alcool, vraiment ?” Un regard rempli de taquinerie que je lui lance, avant de retourner vers cette petite tête blonde que je place sur mes genoux. “He ben, Papa à bien changé, n’est-ce pas Kelly ?” Un amusement que je ne cache pas au contraire, alors que dans le fond je comprends totalement ce choix qu’il fait. « Me regardes pas comme ça, avec Kelly dans ma vie, il y a des moments où je suis obligé d’être responsable et les bières sans alcool sont ma seule option, pourtant je suis loin de les apprécier. » Mes yeux roulent vers le haut, surjouant le fait que je ne crois pas en ses pseudos excuses, alors qu’un clin d'œil fini par lui montrer ma taquinerie. “Allez, je vais être solidaire, ce sera du sans alcool pour moi aussi !” Un choix que je fais, riant à moitié, tout en secouant mon genou pour faire faire des petits sauts à une Kelly qui semble fortement s’amuser dans les bras de sa marraine. Un calme qui se dégage de l’enfant et qui dénote totalement avec les propos du brun . Un questionnement qui fait un cheminement jusqu’à mon cerveau, alors qu’un quelque chose me dit que ce changement d’attitude n’est pas sans raison. “Tu sais, j’ai toujours entendu dire que les enfants étaient de véritables éponges émotives alors je ne peux m'empêcher de te poser la question… Comment tu vas ?” Une unique question qui ne pourra pas être noyée dans la masse. Une question qui ne passera pas à la trappe et à laquelle je compte bien avoir une réponse comme en témoigne mon regard qui se pose sur Emil et qui brille d’une détermination qu’il connait bien.

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Bière sans alcool sous les yeux, je me décide à prendre une gorgée, m’attendant à un goût bien pire que ce qu’il n’est en réalité. Finalement mon regard plongé dans celui de mon meilleur ami, pour un sérieux que je retrouve bien rapidement. Je sais qu’Emil à vécu l'enfer ces derniers mois et une part de moi se sent coupable de ne pas avoir été suffisamment là. Mais pire que tout, une pa5rt de moi culpabilise de l’avoir entraîné dans mes affaires de famille, dans une enquête qui ne concerne que moi au final. Faisant preuve d’un profond égoïsme sans même penser à ses propres sentiments et à sa souffrance. « J’ai merdé avec la capitaine. » Mes sourcils se froncent, ne comprenant pas l'aspect étrange d’une telle chose quand on sait que les deux se considèrent plus comme ennemie que comme collègue de boulot.  “Tu l’a encore insulté ou traité d’incompétente c’est ça ?” Ma voix se veut presque assurée, connaissant leur animosité respective alors qu'un je ne sais quoi dans le regard du brun me dit que cette fois les choses sont différentes. « On a passé une soirée à éplucher toutes les affaires de Klamath Falls au cours de la même période que … » Ma tête se baisse un instant, comprenant la référence. Comprenant qu’il parle de cette période où la vie des Millstone à changé pour le pire. Je serre les dents avant de concentrer mon attention sur la petite main de Kelly qui se pose sur la mienne. M'arrachant un sourire et me donnant le courage de relever la tête.  « Enfin, tout est frustrant dans cette histoire, alors elle a sorti le whisky, peut-être en se disant que c’était une bonne idée et crois moi, sur le moment, ça l’était. » Mon incompréhension augmente, ne comprenant pas à quel moment là situation à pu prendre de regrettable proportion. Ma main libre part à la recherche de bière, posée sur la table, dont la froideur contraste avec la moiteur de ma paume. “Et c’est là où tes mots ont dépassé tes pensées ?” Un questionnement naïf, visant à comprendre ce qui le chiffonne alors que le liquide pénètre dans ma bouche laissant les arômes sucrés titiller mon palets. « Puis on a couché ensemble. » Un choc qui transparaît sur mon visage, tandis que ma bière semble prendre le mauvais chemin de mon organisme, m'attendant à bien des annonces, mais pas celle-ci. “Vous … avez …. Quoi ?!” Une quinte de toux incontrôlable m’empêche d’aller au bout d’une phrase qui n’a finalement aucun sens. Je me racle la gorge, les larmes aux yeux d’avoir trop toussé, tandis que je quitte le sofa, Kelly dans mes bras, avant d’aller la déposer dans son parc de jeu, estimant que la conversation devient trop étrange pour une enfant de son âge.palpitant déchaîne, je sens ma gorge se détendre, mes fesses retrouvant le moelleux du canapé, me laissant tout le loisir d'étudier les traits du visage de mon ami, qui semble être sur le banc des accusés avec cet aveu. “Excuse moi ….” Je prends une profonde inspiration, remettant mes idées en place avant de reprendre la parole. “Je dois bien avouer que je ne l’ai pas vu venir … Je croyais que vous ne pouviez pas vous encadrer et que le simple fait d'être dans la même pièce que l’autre vous donnait de l’urticaire ?” Une volonté de détendre l' atmosphère, mais aussi de comprendre un tel revirement. J’ai bien conscience que l'alcool nous fait parfois faire des choses étranges. Mais pour coucher avec quelqu'un, il faut que l’attirance soit là, qu’une alchimie soit là où tout du moins un désir et je n’aurais certainement pas parié sur le désir d’Emil envers la capitaine du district. “Bon, j’admet que c’est une situation quelque peu gênante … Même si au final ce n’est peut être pas aussi irréparable que ce que je pensais … Vous en avez discuté depuis ?” Naïvement, je ne perçois pas tout de suite le mal-être du brun, pensant simplement qu'il se soucis de la futur collaboration avec sa supérieur et de rien d’autre. Finalement mon regard capte quelque chose d'autre. Une douleur qui transparaît de ses iris, tandis que je me risque à une autre question, une dernière question voulant apaiser la douleur du Becker.  “J’ai comme l’impression que ce n’est pas l’acte d'avoir coucher avec ta capitaine qui te chiffonne, mais qu’il y à autre chose … Je me trompe ?” Un terrain des plus glissant sur lequel je m’embarque en sachant pertinemment que la discussion ne sera pas aisée, mais surtout en regrettant soudainement l’absence d'alcool dans cette bouteille que je porte de nouveau à mes lèvres.