après des semaines dans l'ombre, voici la lumière - William

J’ai eu peur d’un rejet, peur qu’elle m’annonce que finalement ça ne sera pas possible entre nous, même si nous n’avons jamais parlé concrètement d’amour ou de relation amoureuse entre nous. En réalité tout à été étrange et magique à la fois. Je ne saurai mettre de mot sur ce que nous sommes réellement, je sais que je me suis inscrit sur ce site dans le but de trouver de nouvelle personne, pour trouver l’amour je ne sais pas je crois que je ne m’attendais à pas grand chose finalement, mais elle est là et étrangement je n’est pas envie de la perdre ou de passer à autre chose ou que ça se transforme en amitié, étrangement j’ai envie qu’entre nous les choses aillent plus loin. Évidemment ce qu’elle me dit m’interpelle. Base solide, c’est que nous allons être amenés à nous revoir et ça semble être une bonne chose tout ça.

« En effet oui. »

Lui dis-je en souriant avant de l’écouter à nouveau. Je pense que tous les deux nous souhaitons la même chose sans forcément y mettre un nom dessus, j’ai l’impression que tout peut-être simple et à la fois compliqué. j’ai l’étrange sensation que ça ne va pas être simple et en même temps terriblement excitant l’idée de l’interdit finalement. Je repère sa main au milieu de la table et je ne peux m’empêcher de venir y déposer la mienne par-dessus la sienne.

« Je suis d’accord avec toi, mais je ne veux en aucun cas te créer des problèmes … avec ton mari. De mon côté, étant célibataire je n’ai pas ce souci. Si tu es sûre de toi et bien je serai ravi de faire, qui sait, un bout de chemin avec toi ou bien peut-être toute une vie, que ça soit en tant qu’ami … Ou autre. »

Évidemment, j’espère ‘l’autre’, j’ai envie d’être plus que le simple ami, c’est tout ce que je me souhaite.

En effet, cette rencontre pouvait paraître totalement incohérente pour les autres, mais pour nous elle était tout simplement magique. Je me trouve à la croisée de plusieurs chemins, et une voix dans ma tête me demande de prendre celui qui me conduit auprès de william. Mon mariage est déjà mort, l'adultère ne sera qu'en réalité la suite logique à ce trou béant qui ne cesse de s'agrandir au fil des années puis la perte de Siobhan.

Cette rencontre était l'évidence que je cherchais depuis tout ce temps. L'idée de m'inscrire sur ce site a sans aucun doute été la chose que j'ai pu faire ; William semblait être l'homme parfait. Je me trompais peut être, et peut être que suivre ce chemin allait me conduire droit dans le mur, mais j'avais envie de penser à moi pour une fois et ce que je voulais c'était être auprès de lui aussi fou que cela pouvait paraître car au fond on ne se connaissait que de manière fictive.

Alors je me lançais dans un discours assez étrange, mais c'est ce que je ressentais au fond de moi. Je souris amusé à ce qu'il me dit...

- mon mariage est déjà un échec, le mal est fait, alors tu seras peut être la cause d'une décision radicale, mais au fond cette décision j'aurais du la prendre il y a déjà un moment, tout comme mon époux d'ailleurs. Je ne le vois plus, il passe sa vie au casino… j'accepte sa main sur la mienne, mon corps se met à frissonner. Je me sentais comme une adolescence fasse à sa première rencontre, c'était assez étrange à plus de cinquante ans de ressentir ça. Je me sentais vivre tout simplement et ça faisait du bien. Je plongeais mon regard dans le sien et souriais bêtement.

Je ne savais pas vraiment où j'allais, mais j'avais cette impression de connaître William depuis toujours et que nous étions comme deux aimants qui s'attirent. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de lui, et je ne me voyais pas le quitter après cette soirée.

Je me rends compte que je peux être à l’origine d’une séparation et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle de mon patron. Dur choix, pas évident d’être partagé entre la professionnelle et l’affectif parce que si le patron apprend pour qui sa femme l’a quitter, même si pour le moment il n’y a rien d’officiel entre nous, il est certain que je risque de me retrouver à la porte, puis … La vérité finie toujours par se savoir, même si nous serons les plus discrets du monde. Est-ce que j’ai envie de perdre Becca ? Non, est-ce que j’ai envie de perdre mon boulot ? Non aussi, bien que ça ne soit pas une passion, c’est plutôt un boulot alimentaire, de quoi vivre pour ma fille et moi, mais à mon âge, qui m’accepterait à nouveau pour un boulot et quoi comme boulot … C’est peut-être une question sur laquelle je devrais mon plongé si toutefois quelque chose devait se passer entre elle et moi. Bon pour le moment, nous n’en sommes pas encore là, quoi que les choses peuvent arriver si vite.

« Je comprends … Et en même temps, tu sais lui, ce qu’il pense de cette situation entre vous ? Si c’est un genre de commun accord ça peut être différent. »

Je ne cherche pas forcément à me rassurer, mais je sonde le sujet. Je me dis que si mon boss à les mêmes ressenti que sa femme, ça peut être un divorce tranquille alors que si lui l’aime encore, ça peut compliquer les choses. Bref, ça ne me regarde pas après tout. Je partirai sur l’idée de trouver un autre boulot de secours puisque je sais qu’ici, les murs ont des oreilles et que notre relation, si relation il y aura, aura du mal à rester discrète. Je termine mon verre, avant de lui poser la question.

« Tu as un horaire précis à respecter ou tu as la soirée de libre ? »

Peut être qu’elle a prévu autre chose après ce rendez-vous.

Soulevant un tas de question dans ma tête, je laissais mon regard posé sur l'homme qui retenait toute mon attention, William. Il n'y a une heure, je ne le connaissais que sous le nom de w_666 et pourtant, à cet instant précis, je n'imaginais pas une seconde repartir loin de lui. Retrouvant ainsi une maison vide d'amour, Eric n'était presque pas là, les enfants allaient et venaient comme ils voulaient pour voir leurs amis et vaquer à leurs occupations. Je me noyais alors dans le boulot, mon agence était devenue ma seconde maison bien que je continuais à jouer les mères les plus parfaites qui soit.

Une bombe venait de tomber au milieu de cette table perdue au fond du Pikey. Il était certain que ce début de quelque chose allait sans doute briser des choses, mais au fond cela en valait la peine non ? J'étais perdue, tiraillée entre passion et raison. J'avais envie de devenir égoïste et de penser à moi pour une fois, mais je pensais à mon époux, à mes enfants, mais aussi à ce nouvel être qui entrait dans ma vie, il allait peut être y perdre lui aussi et il avait aussi sa famille, sa fille…

A vrai dire, nous n'avons pas eu de véritable discussion depuis des mois. Je ne sais pas ce qu'il pense, nous avons déjà essayé de sauver notre couple avec une thérapie, mais ça n'a rien donné, je te l'ai déjà dit. Je ne sais pas où lui se situe, aussi bien il me trompe depuis longtemps et je ne le sais même pas... avouais-je en baissant le regard. Je tournais la paille dans mon verre, comme ci cela allait me donner une solution miracle pour que tout se passe bien.

Je souris lorsqu'il me pose sa question. Vais-je avoir la permission de minuit ou bien plus ? Je me sentais comme Cendrillon le jour du bal. C'était assez plaisant. Et bien je suis libre comme l'air, tu as prévu quelque chose ? lui demandai je par curiosité. Après tout peut être qu'il avait un programme tout tracé dans sa tête voyant que les choses se passaient bien depuis nos trouvailles.

Je n'avais rien prévu si ce n'est de passer ma soirée à être avec cet homme qui me rendait si heureuse derrière mon écran depuis des mois.

Finalement, sa situation est bien plus compliquée que la mienne. De mon côté après tout je n’est que ma fille, alors certes sont avis compte, mais il sera toujours facile d’en parler à ma fille, qu’elle à son mari et ses enfants qui potentiellement ne savent rien de tout ça entre leurs parents. D’un seul coup je me dis que peut-être je vais briser une famille, bien qu’elle m’explique clairement qu’entre eux il n’y a plus grand-chose depuis un moment déjà, mais il y a des enfants au milieu et même s’ils sont grands, leurs parents restent tout de même leurs parents et c’est toujours compliqué de voir ses parents séparés. D’un autre côté, il m’est impossible de m’imaginer une suite sans elle.

« Je comprends, ta situation est bien plus complexe que la mienne. Sache que ne veux pas te créer tes problèmes. Je serais là quand tu auras besoin de quoi que ce soit, tout en essayant de rester discret évidemment, mais j’accepte tous tes choix. »

J’espère qu’elle ne renoncera pas à une éventuelle histoire entre nous, mais je laisse le temps faire les choses, après tout, peut-être que son mari n’ose pas demander le divorce, peut-être qu’ils ont besoin d’une discussion, peut être ça arrivera. Je ne perds pas espoir, je sais que ça va être à moi d’être patient dans l’histoire et je suis prêt à l’être. Question de principe et la sachant mariée, je lui demande si elle est disponible pour le reste de la soirée et sa semble positif pour mon plus grand bonheur. Un large sourire s’affiche sur mon visage.

« Génial, alors que dirais-tu d’une balade ? Ou bien alors je peux te proposer un verre chez moi si tu préfères être au chaud ? Ma fille n’est pas là ce soir. »

Je n’ai pas forcément d’idée derrière la tête, enfin, je ne dirais pas non à un baiser c’est certain, ses lèvres m’appelle depuis le début de la soirée, mais j’aimerais que tout se passe naturellement.

Ma rencontre avec William était sans doute l'électrochoc qui me fallait pour me rendre compte qu'une décision s'imposait au sein de mon couple. Des années ont passés depuis le drame qui a creusé cette distance entre Eric et moi, il faut bien se rendre à l'évidence que la solution pour tous serait le divorce, mais comment effacer trente ans de vie commune ? Trente ans d'une vie, c'est énorme, mais je ne me sentais plus heureuse, plus femme, plus grand chose lorsque j'étais à la maison, hormis encore maman pour mes grands enfants.

C'est adorable, cet échange est vraiment étrange. J'ai l'impression qu'on se connait depuis toujours et je n'ai pas l'impression qu'il y a quelques heures on ne savait pas encore qui était l'autre. Ce que je sais là maintenant, c'est que je n'ai pas envie de passer à côté de toi. J'ai l'impression que je n'ai attendu que toi durant toutes ces années. Je ne peux renier mon mariage, Eric m'a apporté beaucoup de bonheur, d'amour, m'a donné mes enfants, mais peut être que j'avais besoin de te rencontrer pour que les choses bougent entre lui et moi. je ne cessais de plonger mes yeux dans les siens afin de ne louper aucun mot que le langage des yeux pouvait m'offrir.

Afin de changer d'atmosphère, mon bel inconnu qui d'ailleurs ne l'est plus depuis quelques heures, me demande si je suis libre ou si je dois rentrer tôt. Rien ne m'attendait à la maison. Une fois ma permission donnée, il me propose plusieurs options.

Et bien pourquoi pas conjuguer les deux ? dis je d'un air malicieux. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais, ce dont j'avais envie pour ce soir avec cet homme, mais je n'avais pas envie de partir. J'ajoute alors d'un ton plus doux. Je te l'ai dis, je n'ai pas envie de partir…

Je suis touché, c’est peut-être bien la première fois qu’on me parle ainsi, peut-être aussi la première fois que des mots me touchent. Il faut dire que je n'ai pas tellement l’habitude que ça m’arrive, une attirance aussi forte pour une femme. Je pense sincèrement que la dernière femme que j’ai aimée sur cette terre, reste la mère de ma fille. J’ai eu du mal à refaire confiance après son abandon, je pense même que j’en souffrirais toute ma vie, non pas de son départ puisqu’avec le temps j’ai appris à vivre sans, mais de l’abandon brutal, du jour au lendemain. Dieu merci j’ai réussi à me remettre rapidement sur pied, je n'ai pas eu le choix, ma fille avait besoin de moi et je suis fier de ce qu’elle est devenue aujourd’hui, de ce que nous sommes devenus tous les deux. Je pense que nous nous en sommes plutôt bien tirés.

« J’ai la même sensation que toi. »

Lui avouais-je en souriant, toujours en l’écoutant. Parfois c’est comme ça la vie, il y a des évidence, et peut-être que mon évidence à moi, c’est elle. J’aimerais en tout cas, mais je ne vais pas trop me faire de film, elle est mariée malgré tout je ne peux pas l’oublier et je sais que les choses, si choses il doit y avoir entre nous, ça ne sera pas pour tout de suite. Encore plus en sachant que son mari est mon patron. À croire que j’aime les histoires compliquées moi. Pour essayer de profiter de ce moment présent, je lui demande si bouger d’ici la tente. Visiblement oui. Souriant, je lui réponds à nouveau.

« Et bien, j’habite un peu loin alors je ne vais pas te proposer de faire le chemin à pied. »

Dis-je en riant avant de reprendre.

« Mais peut-être que nous pouvons sortir d’ici et marcher un peu ? Puis aller chez moi ensuite ? »

Un peu après avoir dit ça, je me rends compte que, peut-être elle peut prendre peur à l’idée de venir chez moi alors que je ne lui veux aucun mal, bien évidemment.

C'était une sensation étrange, il y a quelques heures cet homme était encore un inconnu pour moi, du moins il l'était physiquement car cela faisait des mois que nous échangions par écrans interposés. Et là, je ne voyais plus ma vie sans lui, comme s'il était mon évidence.

Je n'oubliais pas pour autant mon mariage ou mon passé, mais être avec lui me faisait me sentir en vie tout simplement. J'avais besoin de ça depuis tellement longtemps que j'avais l'impression de vivre un rêve éveillé.

Mon sourire orné de rouge ne quittait plus mes lèvres. Il avait toute mon attention. William était un homme franchement agréable a regarder et je ne pouvais que me perdre dans ses yeux. J'étais ravie de cette rencontre aussi étrange soit-elle, et j'étais ravie de pouvoir prolonger ce moment de manière un peu plus intime. Mon cœur se mit à battre un peu plus fort lorsqu'il me confia que le sentiment était partagé et qu'il ressentait la même chose. Nous étions donc sur la même longueur d'onde ce qui était plutôt un bon début pour une relation quelle qu'elle soit.

Sortons d'ici alors, lui demandais je avec insistance. Le bar était sympas mais un peu de calme ne pourrait pas nous faire de mal. Oui faisons ça, marcher n'est pas un problème pour moi lui confiais je avec un clin d'œil.

Nous sortions alors du bar pour prendre l'air et marcher un peu. Et dis moi, comment va ta fille et où est-elle ce soir ? demandais je pour faire la conversation.

Il est donc temps de prendre l’air, et je suis ravi qu’elle accepte ça veut dire que la soirée n’est donc pas encore terminée, et j’en suis ravi. Nous sortons donc tous les deux du bar, nous passons du bruit, au calme le plus total, ou presque puisqu’il y a encore un peu de circulation dans la ville, mais bien moins d’agitation que pendant une journée. Ça fait du bien, l’air frais, le calme et juste elle et moi. Nous marchons, côte à côte, encore un peu timide ceci dit, mais en même temps je ne me vois pas encore lui ternir la main pour marcher, c’est beaucoup trop tôt à mon goût, mais si cela fonctionne bien entre nous, peut-être que rapidement nous arriverons à ce stade, c’est tout ce que je nous souhaite en tout les cas.

« Oh … C’est devenu une femme bien trop vite je ne m’en suis même pas rendu compte à vrai dire … Je crois que je suis passé de ‘son papa d’amour’ à ‘son papa trop gênant’ »

Lui racontais-je tout en riant, pourtant c’était bien la vérité. Assumé le rôle du père et de la mère en même temps n’a jamais été facile. Je regrette tout de même le temps où elle n’était qu’une petite fille. C’est bien connu, ‘petit, petits soucis, grands, grand soucis’, et j’ai bien l’impression que nous avons entamé la suite du proverbe trop rapidement.

« Elle est chez une amie pour la nuit … Enfin, c’est ce qu’elle m’a dit. »

Une amie ou … un ami. Je chasse rapidement cette pensée de ma tête car je ne veux pas gâcher notre moment. Je sais tout de même qu’au moindre souci elle n’hésite pas à me téléphoner, elle m’a d’ailleurs envoyé un message il y a quelques heures pour savoir si tout allait bien pour moi, si mon rendez-vous n’était ‘pas trop moche’, ce à quoi j’ai répondu que mon rendez-vous était ‘tout simplement canon’, une réponse qui l’a bien fait rire d’ailleurs. Est-elle prête à rencontré une potentielle nouvelle belle-mère ?

« Tu n’as pas trop froid ? »

Nous quittions alors les lieux. Je n'oublierai sans doute jamais cet endroit et cette table où j'ai rencontré mon w_666 pour la première fois. Un évènement qui je le sais va changer le court de mon existence à tout jamais.
La nuit était belle, les étoiles ornaient le ciel et quelques nuages venaient noircir ce beau tableau. Il ne faisait tout de même pas très chaud. Nous prenions le chemin cimenté d'un trottoir et nous marchions côte à côte dans la même direction avec l'espoir que cette soirée ne se termine jamais.
Je lui demande des nouvelles de sa fille, afin de faire la conversation et de changer de sujet bien loin de mon mariage.

Je comprends, j'ai cette impression moi aussi avec les miens, qui sont bien plus grands d'ailleurs. Le temps passe à une vitesse, c'est incroyable. Petits ils nous adorent et nous collent aux basques mais quand arrivent l'adolescence et même avant, ils nous demandent de les laisser loin de l'entrée de l'école pour faire bien devant les copains. dis je en riant légèrement, me remémorant les souvenirs avec mes enfants.

Oh il ne faut pas penser au pire. Je lui fais un léger clin d'œil, William avait du élever sa fille seul et a fait de son mieux, et comme tout enfant un jour elle bravera les interdits, mais ils le font tous, qu'importe la manière dont ils ont été éduqué.

Le jeune homme change de sujet en me demandant si j'avais froid. Il est vrai qu'un petit vent venait nous chasser gentiment, mais ça allait. Ca va pour l'instant, merci c'est agréable, d'avoir de l'attention comme ça. il est vrai que ce genre de phrase n'avait pas été prononcé à mon égard depuis bien des années. Eric n'était plus ce genre d'homme, il se contentait juste de satisfaire ses besoins d'homme, c'est le seul contact physique que nous avions et encore que ça fait un moment que ne s'est plus touché. Je crois que cela correspond au moment où j'ai commencé à parler avec william via internet. Tu crois que... qu'on pourrait se revoir prochainement ? lui demandai je en bégayant légèrement.

Nous, parents, nous sommes tous dans le même bateau finalement, un jour ou l’autre ils prennent leurs envols, nous le savons et pourtant ça nous provoque à tous les mêmes sentiments. Le temps passe trop vite, tout le monde me le disait lorsqu’elle était bébé, que j’étais seul à gérer tous les soucis j’avais hâte qu’elle marche, puis qu’elle parle et maintenant je donnerais n’importe quoi pour qu’elle redevienne le petit bébé de quelques kilos seulement. Je suis tout de même heureux de la femme qu’elle est devenue, parce que grandir sans mère ce n’est pas évident. Heureusement, ma famille à toujours été là, mais je sais bien que ce n’est pas pareil et qu’une figure maternelle lui a toujours manqué.

« C’est ça ! Je pense que nous sommes tous dans le même bateau finalement. »

Lui dis-je en riant en essayant de chasser de mon esprit les éventuels mensonges qu’elle peut ou qu’elle à pu me dire. Je me concentre sur ma soirée qui est parfaite, malgré le choc du départ tout de même. Nous avons donc quitter le restaurant pour marcher un peu, en réalité je n’ai pas envie que cette soirée se termine, je suis bien avec elle. Nous sommes côte à côte, je frôle légèrement sa main en marchant et rien que ça, ça me provoque des frissons dans tout le corps. Je souris de toutes mes dents à sa question parce que si ça ne tiens qu’à moi je lui dirai déjà demain, mais je ne veux pas passer pour un psychopathe, j’ai envie de faire les choses bien.

« J’en serai ravi oui. Tu n’as qu’à me dire des disponibilités et je suis à toi … »

Lui dis-je la regardant dans les yeux et souriant de toutes mes dents. Oui, j’aimerais être à elle dans tous les sens du terme.