I can't forget you || Ilias #9

Samedi 25 Mars 2023

Je vois Ilias raccompagner les derniers clients à la porte tout sourire, alors que ses doigts verrouilles l'entrée lorsque la dernière jeune femme fini par sortir en lançant un sourire un peu trop avenant à mon goût à mon ex petit ami, alors que la mâchoire se crispe bien malgré moi. Une jalousie toujours bien présente malgré des mois de séparation et une autre relation à laquelle j'ai m'y fin il y à peu à cause de mes sentiments toujours présent pour ce blond. J'entends le rideau de fer se baisser et le "clic" significatif marquant l'extinction de la devanture et la fin d'une journée au combien interminable. Je m'appuie un instant sur le comptoir, fermant les yeux de fatigue alors qu'un profond soupir s'échappe de mes lèvres laissant s'évacuer toute la tension du soir. Un léger sourire apparaît sur mes lippes alors que mes iris retrouvent la lumière et viennent se poser sur mon patron. "Merci d'être revenue ce soir … je crois que tu m'aurais trouvée lamentablement effondrée au sol si j'avais dû affronter ça toute seule …" Un léger rire s'échappe de ma bouche alors que je sens mon cœur rater un battement alors que mon regard à bien du mal à décrocher du sien. Je me racle alors la gorge et me dirige finalement vers la caisse, esquissant un léger mouvement de tête pour chasser Ilias de mes pensées.

Caisse finalement comptée et bar nettoyé, je récupère le caisson dans mes bras engourdis de tous ses plateaux que j'ai dû porter et me dirige vers le bureau d'Ilias ou se trouve la salle du coffre. Je traverse ce dernier en silence, non sans un petit coup d'œil vers le bureau du blond qui semble bien concentré mais ô combien craquant, avant de finalement atteindre la porte de la salle du coffre, pièce de la taille d'un petit cagibi. Clé dans la serrure, je déverrouille l'accès et tire sur ce qui fait office de poignées de sécurité, sans percevoir que j'ai laissé les clés sur la serrure. À l'intérieur du local, je pose le caisson sur le coffre avant de faire tourner la roulette me permettant de faire le code. Un premier essaie qui s'avère être un échec alors qu'un rire sort de mes lèvres devant ce constat que la journée m'a tellement fatiguée que même les automatismes m'échappent. Je recommence, et fait face à deux nouveaux échecs qui commencent quelque peu à m'agacer alors que mes sourcils se froncent. "Ilias ? Tu as fait changer le code du coffre ? Ça fait trois fois que je m'y colle et soit je ne suis vraiment pas douée soit tu as oublié de m'en informer." J'entends la chaise bouger, suivie de pas qui se dirige en ma direction alors que son parfum parvient à mes narines et emballe mon fichu cœur trop sensible. Mes yeux ne quittent pas sa silhouette alors que je me maudis intérieurement d'être aussi faible face à sa présence, comme une empreinte indélébile qui refait surface à chaque fois qu'il est près de moi. Bien évidemment il lui faut moins de trois secondes pour ouvrir le coffre, chose qui m'agace quelque peu alors que je fais une petite mou boudeuse. "Bon ben je ne suis vraiment pas douée alors …" À peine ma phrase achevée qu'un bruit sourd me fait sursauter, le bruit du métal qui claque contre un mur, ou d'une porte blindée qui se referme sur elle-même, enfermant derrière elle deux employés qui n'avaient clairement pas prévu ça.

Un sourire halluciné se pose sur mes lèvres lorsque je vois le coffre céder avec une facilité bien trop grande. Une remarque qui le fait sourire alors que son regard se pose sur moi, provoquant un battement puissant dans mon cœur tandis que mes yeux se posent sur ses lèvres qui esquissent un mot, avant d'entendre un bruit sourd qui me fait sursauter violemment, cette porte qui se ferme, signe qu'il est grand temps de tout clôturer. « Il est tant que cette soirée se termine. » Je tente de calmer mon cœur après cette frayeur alors que je ris de ma propre bêtise, de ma réaction exagérée alors qu'un soupir s'échappe de mes lèvres. "Je ne te le fais pas dire…" Je vois le blond prendre ses clés en main et tenter d'ouvrir la lourde porte, en vain. Mon visage se décompose alors, lorsque ma mémoire me rappelle que mes clés sont de l'autre côté de la serrure, bloquant toutes nos chances de sortie par ce biais. Je déglutis péniblement avant de reprendre la parole. "J'ai, peut être oublié d'enlever mes clés de la serrure …" Ma voix se veut remplie de culpabilité alors que je n'ose plus affronter son regard sans doute accusateur devant cette maladresse qui ne m'a finalement pas quitté. « Hum … Dis moi que tu as ton téléphone sur toi ? » Mon visage remonte sur le sien avec ce traditionnel battement raté qui apparaît dans la poitrine à chaque fois que je le croise, même dans une situation angoissante comme celle-ci. Soucieuse, mais soudainement rassurée, mes mains partent à la recherche de mon téléphone, présent dans ma poche arrière droite. Sourire victorieux, je montre le rectangle noir à Ilias, le soulagement présent dans le regard. "Ahlala qu'est ce que tu ferais sans moi ?" Il ne serait pas enfermé dans la salle du coffre en quête d'évasion si tu n'avais pas été là ma petite. Je déverrouille l'écran, pleine d'espoir alors que je tente d'appeler mon cousin par réflexe, pour un appel qui ne peut aboutir. Je fais glisser le combiné sous les yeux et vois la barre de réseau barrée. Mes sourcils se froncent alors que, d'un réflexe totalement stupide, je lève le bras comme si ce dernier pouvait subitement se transformer en antenne relais et l'apporter ce réseau dont nous avons besoin. "Hum … là je crois qu'on à un problème." Une remarque qui s'échappe de ma gorge alors que je commence à faire le tour de cette si petite pièce, bougeant mon bras de bas en haut avec l'espoir d'entendre un bip qui me permettra de contacter quelqu'un, n'importe qui, mais qui me permettra de signaler notre problème et surtout d'en sortir. "Allez capte … capte s'il te plaît …" Supplication que je prononce alors que mon bras se baisse lourdement et que j'abandonne tout espoir en retrouvant le regard de l'homme que j'aime encore. "Dis moi qu'il y à une porte secrète qui va nous permettre de sortir d'ici …" C'est le moment d'espérer que la fiction rattrape la réalité et que, tel un film d'action ou d'espionnage, une porte secrète existe pour nous libérer. Néanmoins, ma raison reprend vite le dessus, me faisant comprendre le ridicule de mes pensées et le faisant percuté qu'il y à de très forte chance que nous passions la nuit ici, mon ex et moi, dans cette si petite salle. Une drôle d'ironie quand on pense qu'il y à plus d'un an nous avions déjà fini dans une situation similaire chez moi, dans mon arrière cuisine à nous cacher de Léo, à deux doigts de nous embrasser, alors que je sens une chaleur irradier mes joues et mon coeur battre bien trop fort a cette pensées que je tente de vite oublier.

Une situation qui prend une tournure bien étrange, une tournure surréaliste, comme si la vie voulais me jouer une vilaine farce en me faisant faire tous les faux pas possible pour me réunir ici avec Ilias. Une réunion non pas désagréable, mais qui me trouble bien trop, laissant des souvenirs encore empreints d’émotion émaner dans ma mémoire.  Main en l’air je suis actuellement à la recherche de réseau, ne voulant pas faire traîner cette situation trop longtemps et ne me préoccupant pas de mon prénom qui traverse à plusieurs reprises les lèvres de mon boss. Je ne peux m'empêcher de sentir la lassitude dans sa voix alors que je m'efforce de garder une petite lueur d’espoir. Lueur qui s’amenuise peu à peu jusqu’à disparaître au moment où je fini le tour de la pièce, me retrouvant à proximité de mon ex-petit ami et où mon prénom est prononcé de manière plus forte par cette voix d’homme résonnant à mes oreilles. Un profond soupir s’extirpe de ma bouche alors que je ne peux m’empecher de fermer les yeux et de poser la plus stupide de toute les questions qui m’est été donné de poser, celle de l’existance d’une porte secrète, ou d’une quelconque échappatoire. « Bien sûr qu’il y en a une, tu crois bien que c’est quelque chose qui s’est déjà produit avant, mais je laisse durer le plaisir, après tout, on est bien ici. » Je ne sais pas s’il s’agissait là d’une tentative d’humour ou d’un moyen de faire passer ma frustration, mais ma phrase n’est clairement pas accueillie de la manière la plus agréable possible. “Moi qui pensais que tu rêvais de passer une soirée en ma compagnie enfermé dans une si petite pièce, me voila déçus.” Des paroles que je prononce sous le coup de l’impulsivité, de manière plus que sarcastique ne prêtant pas vraiment attention à ce possible double sens, à notre passé qui pourrait donner à cette phrase une autre signification, on encore à cette situation que nous avons déjà vécu et qu’il semblait bien plus apprécié à l’époque. Mon dos se plaque sans aucune grâce contre le mur avant que j’entame une descente me permettant de finir fesses contre terre tout comme le blond à mes côtés. Mes dents se serrent alors que je cherche une solution tout en tapant l'arrière de mon crâne contre le mur, priant pour un éclair de génie qui ne vient pas, mais en même temps comment pourrait-il en être autrement ? « Cette soirée n’est pas prête de se terminer. » Je baisse la tête, honteuse de nous avoir mis dans un tel guêpier. “Je suis vraiment désolée … Encore une fois je nous mets dans de beaux draps, je ne suis vraiment qu’une abrutie.” Une phrase prononcée à demi-mot. Une voix difficilement audible alors que mes yeux se froncent et que je laisse mes iris tomber dans le bleu de son regard. “Mais dis moi, ta nounou va bien finir par trouver ça bizarre si tu ne rentres pas non ? Ou Willow peut-être ? A tout moment elles vont venir ici voir si tout va bien et nous délivrer ? Je te dirais bien qu’il pourrait en être pareil de mon côté mais … personne ne m’attends alors …” Ma gorge se serre à mesure que ma voix passe de l’espoir de s’en sortir, à la douleur d’une rupture ayant causé du tort à une personne que j'apprécie toujours beaucoup, laissant la culpabilité me pénétrer durant une fraction de seconde. Et puis outre Tobias, ma sœur ne risque pas de s’apercevoir de mon absence. Elle qui doit très probablement être en vadrouille à l’heure qu’il est et quand bien même elle s’en apercevrait, il y à fort à parier que son esprit finira par s’imaginer que j’ai passé la nuit avec un homme … Ce qui en soit risque fortement d’être vrai si la porte ne se décide pas à s’ouvrir ou si mon téléphone ne se décide pas à coopérer avec moi dans les prochaines minutes.

 « Personne ne t’attends ? » Je sens un mélange de surprise dans sa voix alors qu’il semble totalement perdu dans ses pensées, probablement en train de penser logistique ou de me maudire pour cette maladresse qui ne cesse de me poursuivre. Un sourire pincé se dépose sur mes lèvres alors que je prend grand soin d’éviter de le regarder. Le genre de sourire qui fait face à une triste vérité, à une triste réalité qui était pourtant inévitable, espérant que Tobias me pardonnera un jour et qu’il rencontrera un bonheur à la hauteur de la belle personne qu’il est. « Tu ne devais pas voir ton coton tige ce soir ? … M’attaque pas, Topias. » Ma tête se tourne rapidement dans sa direction, alors qu’un regard assassin plonge dans ses iris océan. Un regard qui précède un soupir bruyant qui s’échappe de mes lèvres trahissant ma légère lassitude face à la phrase que je viens d’entendre. "Tobias, son nom est Tobias …" Ma voix se veut pourtant douce, aucune colère ne s’y échappe, juste une voix résignée ne comprenant toujours pas ce surnom ridicule qu’il lui donne, ni cette manie d’écorcher son prénom pourtant si simple à retenir.  "Et non il ne m'attends pas ce soir, ni plus aucun autre soir d’ailleurs …” Je marque une courte pause, le regard fuyant avant de reprendre finalement la parole en ce qui semblerait presque être un murmure. “Nous avons rompu … Enfin j’ai rompu." Une révélation probablement surprenante que je lui avoue sans vraiment y réfléchir, ne sachant pas pourquoi j’ai précisé que j’était l’auteure de cette rupture. Un aveu encore douloureux, mais pas réellement pour moi, plus pour cette douleur que j’ai créé dans le palpitant du brun qui à partagé ma vie durant quelque mois. Mes iris retournent timidement vers celles du blond pour un sourire à peine perceptible que je lui offre, un sourire qui crie “c’est la vie …” Je fini par fuir à nouveau ses yeux, sentant mon coeur s'accélérer pour une raison que j’ignore. Pour une raison que je n’ai pas vraiment envie de connaitre, ayant bien trop peur de savoir de quoi il s’agit. « Fallait que ça tombe sur nous. »  Ma tête retrouve appuie sur ce mur, alors qu’un rire jaune traverse la barrière de mes lèvres. “A croire que nous sommes toujours dans les bon plans du destin …” A croire surtout que le destin à envie de nous rapprocher d’une bien étrange manière, alors que mon unique objectif est de faire taire ce palpitant qui reste bien trop vivant lorsque je suis prêt d’Ilias. « La vie à réellement un sens de l’humour particulier. » Toujours appuyée contre ce mur, je tourne ma tête dans sa direction, haussant les sourcils pour lui donner raison. "A qui le dis tu… Mais ça va, on à déjà survécu à l'épreuve de la buanderie chez moi, alors on va bien survivre à celle-ci…" Une tentative d’humour que je fais, reposant mes yeux sur les traits d’Ilias repensant à ce moment riche de sens entre nous. Un moment où nous étions plus que proche, et qui à finalement signé la fin de notre petit jeu, la fin de mes doutes concernant un couple qui n’existait finalement pas. Mon regard ne peut s'empêcher de détailler l’homme qui fut autrefois mien. J’observe ainsi chacun de ses traits, alors qu’un léger plissement de paupière de sa part m’alerte. Je connais ses réactions, les moindres détails de son corps sont encore enregistrés dans ma mémoire et je sais que ce signe là, est signe d’un Ilias soucieux pour raison qui m’échappe … du moins sauf s’il s’agit d’une claustrophobie que je ne connaissais pas. Je dépose avec douceur ma main sur son avant bras, signe bienveillant visant à attirer son attention sur moi alors que ma tête se penche, que ma voix se veut douce et que je lui offre un sourire aussi réconfortant qu’il m’est possible de le faire. “Tu es sûr que ça va Ilias ? Tu sembles … je ne sais pas, ailleurs …" Oui, ailleurs est le bon mot, même si l’endroit ou il semble se perdre mentalement à l’air tout sauf agréable.  

« Oui … » Un ton bien peu convaincant qui parvient à mes oreilles alors que mes yeux ne le quittent pas, mais que lui se détourne de moi une fraction de seconde. Je reste là, silencieuse, cherchant à déceler ses pensées sans pour autant y parvenir, chose qui me perturbe plus que je ne l’aurai souhaité. « J’étais … Je repensais à la buanderie chez toi. » Je sais qu’il s’agit là d’un mensonge, un piètre mensonge peu crédible, mais que je décide de faire semblant de croire tout en lui glissant un léger pique, juste pour lui faire comprendre que je ne suis pas dupe, mais que malgré tout, j’ai bien saisi sa volonté de ne pas se livrer. "Je suis ravie de voir que ce souvenir est tellement agréable pour toi qu'il fait disparaître ton joli sourire …" Un léger trait de cynisme s’échappe de mes lippes, alors que mon sourire s'élargit lui montrant bien ma taquinerie. Je ne peux m'empêcher de lui lancer un léger coup d'épaule, voulant l'apaiser de ce je ne sais quoi, mais n'y parvenant malheureusement pas alors que nos regards ne semblent pas vouloir se lâcher. Comme aimanté l’un à l’autre. « Je pensais vraiment pas que les choses se passeraient de cette manière, j’ai conscience que tout ça c’est difficile à comprendre pour toi, mais pour toi, pour ta sécurité, c’est mieux que tu restes le plus loin possible de lui … Et de moi … » Nous y revoilà. Sourire factice qui étire la commissure de ma bouche, sourire faux qui concerne cette mise en garde qu’il ne cesse de me répéter. Sourire chargé d'un léger cynisme alors que ma main reste pourtant au contact de sa peau comme collé à cette dernière, savourant ce toucher que je n'ai pas senti sous mes doigts depuis bien trop longtemps alors que mon regard le fuis un instant. "Le plus loin possible de toi ? Tu as raison je ne comprends toujours pas … Mais de toute façon ça risque d'être compliqué dans les circonstances actuelles…" Une pointe d'humour faisant référence à la petitesse de notre environnement alors que ma voix reprend un ton calme et doux, presque nostalgique. "Ce qui est assez drôle c'est que même le hasard ne semble pas vouloir que je reste loin de toi … Mais ça me va, car je n'en ai pas envie …" Des paroles qui sortent rapidement de mes lèvres, sans que je n'ai le temps de les filtrer. Sans que je n'ai le temps de comprendre si j'ai le droit de les dire ou non. "...Et puis tu sais, même si je le voulais, je n'en serais tout bonnement pas capable…" Une voix qui devient un murmure à mesure de cet aveux que je lui fait. Un cœur qui se manifeste de plus en plus, se serrant au vu de notre proximité, mais aussi de ses iris que je retrouve, laissant cette lueur sérieuse de mon regard pénétrer le sien, lui montrant ainsi que rien à changer concernant les sentiments que j’éprouve pour lui. Je déglutis péniblement alors que mes yeux descendent une fraction de seconde sur ses lèvres. Une seconde de trop qui me ramène à nos souvenirs, à ce que nous étions, mais aussi à ce baiser volé à l'hôpital. Un baiser qui m'a rendue vivante et qui m'a enlevé toute peine pendant les secondes ou nos lèvres étaient en contact et ce malgré le drame que nous étions en train de vivre.

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Battant à tout rompre, mon cœur réagit face à ces aveux que je viens de faire à demi-mots. Des aveux qui m'ont échappé, qui me suivent malgré un couple terminé alors que ma main reste en contact avec sa peau, comme aimantée contre cette dernière, comme une preuve de ces sentiments encore vivace. « C’est pas ce dont j’ai envie Vicky, si je savais comment gérer cette situation, si j’étais déjà en mesure de comprendre ce qu’il se passe, peut-être que tout serait différent, mais pour le moment, tu dois te protéger. » La même rengaine qui revient encore et encore, provoquant un léger rictus sur mon visage, habitué à de tels propos. Pourtant cette fois, quelque chose semble différent. Je sens ses doigts venir serrer les miens avec douceur. Un geste qui ne manque pas de m'electriser. Une sensation que je pensais perdu depuis ce jour où nous nous sommes séparés. Ce jour où il à décidé de mettre fin à une relation pourtant si belle malgré des hauts et des bas. « Je refuse qu’il t’arrive quoi que ce soit par ma faute. Pas encore … » Mes iris plongent dans les siennes alors que mon pouce ne s'arrête pas de caresser sa peau. "Il ne m'arrivera rien … je te le promet." Un simple murmure qui sors de mes lippes alors que je serre un peu plus ses doigts, accentuant ce lien qui nous unit, déglutissant avec difficulté, mon palpitant bien trop en alerte et mon cerveau déviant bien plus qu'il ne le devrait devant ce regard qu'il me porte. « Il va falloir que tu m’aides … » Un cœur qui s'accélère toujours plus alors que je vois la distance entre nous se réduire peu à peu, une distance qui diminue pour une intensité, une électricité qui s'accroît dans la pièce, oubliant tout ce qui se passe autour de nous. Oubliant notre enfermement, mais surtout oubliant l'éloignement qu'il me demande pourtant, au travers de cette supplication que je n'ai pas envie de lui accorder. "Je ne peux pas …" Une dernière phrase qui meurt contre sa bouche alors que cette dernière vient se placer contre mes lèvres, me donnant cette libération dont j'ai tant rêvé pour un contact qui me transcende en une seconde. Un cœur qui reprend vie pour un corps qui s'embrase instantanément, prenant conscience que cette sensation m'a bien plus manqué que je ne le pensais, que je voulais l'admettre. Ma main libre se dirige contre sa joue, la caressant avant de venir se déposer contre sa nuque, intensifiant ce baiser comme pour combler ce besoin de respirer, de vivre et pour m'assurer que tout ceci ne fait pas partie de l'un de ses nombreux rêves qui me hante chaque nuit. Un baiser qui se veut plus profond, sentant déjà ce souffle qui se saccade et ce brasier qui me gagne. Nos langues se rencontrent dans une danse bien connue, une danse en parfaite harmonie. Je me redresse sur les genoux, avant de finalement laisser l'une de mes jambes chevaucher le blond me trouvant ainsi face à lui, à califourchon sur lui. Mes deux mains longeant son buste jusqu'à trouver la base de son t-shirt que je lui ôte avec une hâte non dissimulée, guidée par mon envie. Un geste que je reproduis sur moi, n'attendant pas ses mains et ôtant ce top que je porte avant de retrouver ses lèvres qui m'ont bien trop manquée durant ces longs mois passés loin de lui. Un besoin de le retrouver, un besoin viscéral qui n'a eu de cesse de grandir à chaque seconde passer à ses côtés dans le Bowling. Chaque seconde qui s'apparentait pourtant à une torture, ne pouvant faire taire des sentiments qui s'exprime enfin ce soir de par cette peau que je touche, de par ses lèvres que j'embrasse et de part mon coeur qui menace à chaque seconde de s'extirper de ma poitrine alors que la respiration devient heratique et que mes bras passe autour de son cou, refusant toute distance entre nos corps.

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