Calm Down w/ @Narcisse Blake
Sirena avait été embauché en tant que costumière/couturière pour un film. Elle en était très contente. Ce n’était pas la même ambiance, ni la même chose que le théâtre. C’était la première qu’elle avait voir un plateau de tournage et l’envers du décor réellement. Pendant ses études dans le divertissement la jeune femme avait vu l’envers du décor mais ce n’était pas la même chose en cours qu’en réel. Et puis comme ça elle pourra dire à Alex qu’elle a fait partie d’un film. Qui plus est, comme ça elle ne serait plus dans le même endroit que sa mère pendant quelques temps. Chose qui allait lui faire sûrement beaucoup de bien. Parce que ces derniers temps ça devenait difficile. Non elle ne l’avait toujours pas pardonné pour ce qu’elle avait fait à Jehan.
En arrivant l’italiano-américaine avait tout de suite cerné l’actrice qui jouait le rôle principal féminin. Une vraie c**nasse ! Mais la demoiselle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, tout comme elle avait horreur des injustices. D’ailleurs elle l’avait déjà recadré plusieurs fois. Sirena n’était le larbin de personne. Elle ne l’avait jamais été, ne l’était pas et ne le serait jamais. Ça n’allait pas commencer aujourd’hui.
Ce matin en partant de chez elle, sur le trajet pour aller au travail, elle s’était arrêtée à Starbucks pour se prendre son mocha blanc histoire de bien commencer la journée. Arrivée sur le lieu de tournage, elle alla récupérer les tissus dont elle allait avoir besoin. Sur le chemin elle saluait toutes les personnes qu’elle croisait avec le sourire. Les bras chargés de rouleaux de tissu – toujours avec son Starbucks à la main – la costumière passa devant la loge de l’actrice casse-pied en fredonnant un air qu’elle avait en tête. Elle pouvait entendre des éclats de voix qui venait de l’intérieur de la loge. Madame ne devait pas être contente – comme d’habitude quoi. La demoiselle continua son chemin tout en fredonnant. Quand elle arriva dans l’antre des couturières, deux de ses collègues l’assaillirent – manquant au passage de lui faire renverser sa boisson chaude – ne lui laissant même pas le temps de dire bonjour.
- Sirenaaaaa !!!!!! Notre sauveuse ! On a besoin de toi !Avec un sourire elle s’éloigna doucement pour aller poser les rouleaux de tissu sur la table de couture. Prenant ensuite une gorgée de son mocha blanc, son attention se reporta sur ses collègues.
- Déjà salut. Qu’est-ce qui se passe ?- L’actrice veut voir une couturière… dit l’une des deux, stressée.
La jeune femme avait très bien compris de quelle actrice ses collègues parlaient. Retournant vers la table de couture, elle fit mine de regarder les tissus qu’elle venait de ramener. Par quoi allait-elle commencer ?
- Tu peux y aller s’il te plait. supplia la deuxième avec un regard façon chat potté.
- Elle a dit une couturière, pas moi spécialement. répondit Sirena avec un sourire taquin.
Suite à sa réponse, les deux femmes accentuèrent les têtes de chat potté. Elles voulaient que ça soit l’italiano-américaine qui y aillent parce qu’elles en avaient peur et que cela ne faisait rien à la plus jeune.
- Ok ça va. J’y retourne.Au passage elle attrapa trois cintres sur lesquels étaient soigneusement posé des tenues. Toujours en fredonnant la costumière se dirigea de nouveau vers la loge où elle avait entendu des éclats de voix. Devant la porte de la loge, elle toqua vite fait et rentra sans attendre de réponse de la part de l’occupante.
- Bonjour.Il y avait un homme dans la loge en plus de l’actrice. Sirena lui adressa un sourire pour le saluer. Puis elle alla accrocher les tenues sur le portant.
- Ah tu tombes bien Miss costume ! Va me chercher un café ! Allongé, sans sucre et avec un nuage de lait. Maintenant !Tandis qu’elle accrochait la dernière tenue, la jeune Domingo s’arrêta net, se retourna et se rapprocha dangereusement de la c**nasse de service.
- Tu me prends pour qui ? Cendrillon ? fit-elle faussement choqué.
Quoique… en y réfléchissant dans l’histoire c’est Cendrillon qui gagne. dit-elle fière d’elle tout en accentuant son regard menaçant sur l’actrice.
Ça te va de perdre ?Madame rageait pendant que Sirena était fière de son coup.
- Le seul café que tu aura de ma part, c’est le mien que je te jetterai à la figure. Mais ça je peux le faire tout de suite si tu veux. dit-elle avec le sourire.
Si tu veux un café, tu es une grande fille alors tu lèves ton cul et tu vas te le chercher. Parce que personne ici n’ira chercher ton café ! fit-elle beaucoup plus sèche cette fois.
La couturière repartit de la loge en reprenant la mélodie qu’elle fredonnait.