night
vision
AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  FAQFAQ  
Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
Le Deal du moment : -30%
TEFAL INGENIO Batterie de cuisine 8 pièces ...
Voir le deal
89.99 €

 

 Un coup de main

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant
InvitéInvité
Anonymous
(#) Mer 23 Nov - 17:52

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



J'avais pris mes distances avec mes parents, quelques années plus tôt. Mais si je laissais entendre que ça ne me faisait rien du tout, c'était faux... Les voir capituler face à mon départ m'avait fait de la peine. Et j'avais décidé de les éviter au maximum, pour m'épargner certaines émotions désagréables, mais aussi pour les préserver, eux. Parce que je ne pouvais pas leur parler de mon mode de vie, ils en auraient été morts d'inquiétude. Et même si je leur en voulais, je ne voulais pas qu'ils se fassent du soucis pour moi. Il me semblait que c'était plus simple de garder mes distances avec eux, même si ça faisait beaucoup de peine à ma mère. Je me disais qu'il valait mieux ça, plutôt qu'elle sache ce que je fabriquais de mes journées...
J'étais un adepte de la politique de l'autruche. Je préférais fuir les problèmes, les balayer sous le tapis, prétendre qu'ils n'existaient pas, en espérant vainement qu'ils finiraient par disparaître tout seuls. Parce que je n'aimais pas faire face à mes actes, et à leurs conséquences. Je n'assumais pas mes conneries. Et quand on m'y obligeait, comme Wyatt le faisait aujourd'hui, j'avais honte de moi. Je détestais ça !
Mais je ne pouvais pas dire à ma mère ce que je faisais de mon quotidien, comment je vivais. Je ne voulais pas l'accabler, et je ne voulais certainement pas l'avoir sur le dos ! J'en avais assez avec Wyatt... Et puis, elle en aurait parlé à mon père, et ça aurait déclenché un énième conflit entre nous. Je ne voulais pas que l'histoire se répète, on s'était assez embrouillé comme ça ces dernières années.
Je voulais m'en aller, au plus vite, et oublier cette visite chez ma mère, qui me serrait le cœur. La remarque de Wyatt me déplut, sur le fait que j'étais, d'après lui, "récupérable". Je n'aimais pas qu'on me voit comme un cas désespéré, même si j'étais assez lucide pour savoir que j'inquiétais mon entourage.
J'avais compris le message que mon ami avait essayé de me faire passer, et je me sentais d'autant plus mal, d'être mis au pied du mur, face à mes actes déplorables. Ça me secouait, sur le moment en tous cas. Mais comme à chaque fois, ça ne durait pas... Pourtant Wyatt ne me laissait pas tomber, et il ne laissait pas décourager par mon incapacité à rompre ce cercle vicieux. Pourtant, il avait ses propres problèmes à gérer, qui étaient bien plus sérieux et préoccupants que les miens. Lui cherchait à se sortir des emmerdes qu'il n'avait pas choisies, tandis que moi je provoquais moi-même mes problèmes...
J'avais fini par remercier Wyatt, ce qui était assez insolite pour moi. Dire "merci" n'était pas dans mes habitudes. Il me sourit, un brin amusé et probablement surpris. Ce moment avec ma mère m'avait fait autant de bien que de mal, et je m'en serais passé. Si mon pote ne m'avait pas obligé à venir, je me serais abstenu. Quand il évoqua ma mère, la peine que je lui faisais, je grognai d'exaspération en penchant la tête en arrière.
- C'est bon, j'ai compris... soupirai-je. Arrête de remuer le couteau dans la plaie... j'aime pas voir ma mère comme ça.
Je ne voulais plus y penser. Mais Wyatt s'efforçait de faire en sorte que je n'oublie pas la peine que je causais à ma pauvre mère.
Je le suivis quand il commença à s'éloigner. J'étais ravi de me tirer d'ici, mais je ne savais pas où on allait, et ça m'inquiétait un peu.
Wyatt m'informa qu'on allait sortir du centre-ville, ce qui me surpris. Je le toisai d'un air confus et méfiant, pas vraiment rassuré. Surtout quand il se mit à sourire. Je le connaissais que trop bien, ce sourire. Il mijotait quelque chose.
- Pourquoi ? On va où ? insistai-je. Faut vraiment qu'je vienne avec toi ? J'ai des trucs à faire, moi.
Non, je n'avais rien à faire, j'étais rarement occupé. Mais je sentais mal cette escapade dont j'ignorais tout.
Une fois dans la camionnette, sur le trajet, un silence de mort. Je commençais à être nerveux, je n'aimais pas quand Wyatt manigançait des trucs sans m'en informer avant. On s'éloignait de toute civilisation, mais à l'horizon, un bâtiment bien distinct. Je le reconnus aussitôt. La prison. J'y avais mis les pieds une fois, mais je n'y avais passé que quelques heures, grâce à mes parents et à Emilie, mon avocate dévouée et efficace. Je n'avais pas eu le temps de me faire une idée de ce que c'était que d'être incarcéré. Wyatt, lui, le savait.
- Qu'est-ce qu'on fait là ? demandai-je à nouveau en me tournant vers mon ami, qui serrait le volant, visiblement nerveux.  Wyatt ? Réponds, merde !
Je commençais à m'agacer, parce que je me doutais de ce qui m'attendait, et que ça ne me tentait pas du tout. J'avais eu assez de discours moralisateurs pour aujourd'hui, et assez de déconvenues comme ça. La visite chez ma mère m'avait terminé, j'étais émotionnellement chamboulé, et je n'en supporterais pas davantage.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Dim 27 Nov - 22:38


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention Prison.

« Tu penses que c’est à cause de moi qu’elle est comme ça ?! Arrêtes d’agir en con et tu vas comprendre pourquoi elle est dans cet état. »

Ce qu’il peut me décevoir, parfois, le gamin. Sincèrement, je détestais cet orgueil mal placé chez lui. Cette manie de rester de glace; que rien ne l’atteint. Qu’il ose jouer les dures avec moi. Je le vois bien, malgré tout, qu’il a du mal à parlé. Cette boule dans la gorge, cette main essuyant le début de larme.

Il y a aucun mal à ça. Surtout pas avec des gens qu’ils veulent ton bien, dont il n’est pas nécessaire de se prouver. Vinnie n’a rien à me prouver à moi. Chiant à souhait qu’il tente de jouer le gaillard avec moi. S’il se croit fort, courageux comme cela; il est complètement dans le champs.

Tu es fort et courageux quand tu est capable de faire face à la réalité; qu’elle soit bonne ou mauvaise. Il y a rien de très courageux de cacher nos peurs avec un drap, les mettre de côté; parce qu’ils restent là. Rien est régler. Ils seront là avec un beau sourire dès qu’il reviendra…et ce sera pire.

Je sais ce dont je parles…Le nombre de fois que le psychologue faisait face à un bloc de glace. Il a fallu plusieurs séances avant qu’il me pique au bon endroit pour que je craque. Que je plonge dans toute la merde qui m’entoure. Il y en a encore de la merde; rien est terminé. Cela dit, je suis capable d’en voir le bout. Je dois juste continuer de me battre et affronter ce qui m’empêche d’avancer.

Je ne suis pas un psy. Aucunement un professionnel avec les mot précis ou l’expérience de mener un patient à bon port. Ces gens-là sont des anges de la patience pour ne pas jeter l’éponge ou se briser devant les problèmes du monde.

Je sais que Vinnie ne se présenterais jamais dans ce genre de bureau. Tête de cochon, il ne veut pas qu’on le voit comme quelqu’un de dérangé. Propos qui est tellement désuet, mais enfin…

Donc, j’essayais de faire le boulot en utilisant les mêmes trucs qu’on m’a dit. J’appliquais les conseils à ma manière. Alors, pas forcément la meilleure.

«  Ouais, c’est ça et moi j’ai un rancard avec Salma Hayek. Allez! Embarques et vite !»

Je devais y aller de toute façon. J’avais une rencontre. Je lui avais promis de le faire, dès que j’en avais l’autorisation. Je me suis dis que c’était la chance de montre, à mon petit Vinnie chéri, les joies de l’incarcération. Voir cela de l’intérieur. Que c’est sérieux et très difficile à supporter.

«  J’ai promis à un ami de lui rendre visite, dès que je pouvais le faire. Il se trouve que c’est aujourd’hui et que je t’emmènes avec moi le voir…Ça te fera du bien et peut-être comprendre dans ta tête de cabochon qu’il faut éviter les emmerdes… »

On s’approchait du stationnement publique de la prison. Devant les premiers murs immenses qui servaient à entourer la cours. Vinnie avait peur…Moi aussi. Je poussais un soupire pour évacuer le stress.

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Lun 28 Nov - 22:50

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Non, je savais très bien que l'état de ma mère n'avait rien avoir avec Wyatt. C'était de ma faute. Mais ça me faisait mal de le reconnaître. Les sermons de mon ami me pesaient lourds sur la conscience, et je commençais à avoir les nerfs. Je savais qu'il avait raison, et c'était bien pour ça que ça m'énervait. Mais je me gardais bien de lui répondre, ça n'aurait fait que nous énerver tous les deux davantage. Et je ne voulais pas me fâcher avec lui. Surtout que, malgré ma mauvaise foi habituelle, j'avais parfaitement conscience qu'il ne disait que la vérité. Je causais du soucis à ma pauvre mère, et à mon père aussi. Aucun d'eux n'avaient mérité ça...
La fierté m'empêchait de reconnaître mes torts à voix haute. Je savais que s'il y avait bien quelqu'un avec qui je n'avais pas besoin de faire semblant, c'était Wyatt. Mais cette situation me faisait du mal à moi aussi, et c'était ma petite personne que je cherchais surtout à préserver. Parce que me confronter à mes erreurs, me faisait me sentir coupable, et je détestais ça.
Cette visite à ma mère m'avait touché, plus que je ne l'aurais voulu. C'était pour ça que je ne voulais pas venir... Mais Wyatt savait que j'en avais besoin pour ne pas oublier que, en menant cette vie-là, je faisais du mal à mes proches. À mes parents, mais à lui aussi. Parce que je sollicitais à chaque fois que j'étais dans la merde, et que je l'y mettais lui aussi. Il avait suffisamment de problèmes dans sa vie, sans que je ne vienne en rajouter. Malgré tout, il parvenait à s'en sortir, il faisait du mieux qu'il pouvait pour se réinsérer dans la société et pour récupérer Ruby. Et moi, je perturbais ses efforts, en l'appelant à l'aide sans arrêt...
J'admirais l'indulgence de Wyatt à mon égard, et sa patience aussi, même si je ne le lui disais pas. Il devait penser qu'il n'arrivait à rien avec moi, mais il se trompait. Certes, je replongeais sans arrêt dans les mêmes emmerdes, mais il parvenait à me faire réfléchir. Et ses paroles avaient un impact non négligeable sur moi. Il était plus efficace que n'importe quel psy. Psys que je ne voyais plus d'ailleurs, depuis longtemps. Quelques fois j'y retournais, juste pour faire renouveler mon ordonnance pour mon traitement contre mes troubles bipolaires. Mais je ne les prenais que par alternance. J'étais convaincu que le traitement ne marchait pas sur moi. Pire, j'étais même convaincu de ne pas être bipolaire, par moments. J'étais dans le déni. Alors j'étais réticent à prendre les médicaments qu'on m'avait prescrit. Je préférais me vider la tête en prenant de la drogue quand mes émotions devenaient trop difficiles à gérer.
Je tentais de me soustraire à ce que mon ami avait prévu pour moi, prétextant avoir des choses à faire. J'aurais dû trouver un mensonge plus crédible si j'avais voulu échapper à cette escapade forcée. Wyatt ne voulait rien entendre, et me somma de monter dans le véhicule. Je m'exécutai, à contrecœur, en grognant.
Je voulais savoir où on allait, qui nous allions voir, et le silence de Wyatt m'agaçait profondément !
Finalement, il me répondit, mais ça ne me satisfaisait pas. Il était resté évasif. Cela dit, je n'avais pas eu besoin de précision quand un bâtiment facilement reconnaissable se dessina devant nous.
- J'suis pas débile ! J'fais pas exprès d'avoir des emmerdes ! m'emportai-je.
C'était vrai, en plus, je le faisais pas exprès. C'est simplement que je ne réfléchissais pas avant d'agir. Et que par moment, je me sentais tout puissant, intouchable. En cause mes troubles bipolaires, mais aussi mon tempérament irresponsable. J'en étais conscient, et je ne pouvais pas toujours me cacher derrière mes troubles, en m'en servant d'excuses pour justifier toutes les conneries que je faisais.
Je n'étais pas chaud pour aller là-dedans. Je n'avais aucune envie de revoir l'intérieur d'une prison. La première fois, ça m'avait glacé le sang ! Et si mon avocate n'avait pas réussi à me faire sortir de là au bout d'à peine quelques heures, je ne sais pas si j'aurais été capable de supporter l'incarcération. Je n'étais pas aussi dur que je le laissais paraître.
J'étais nerveux, et je sentais que Wyatt l'était aussi. Normal. Il y avait passé du temps, lui, entre ces quatre murs. Il gara son véhicule sur le parking et on descendit tous les deux. Je restai immobile, près de sa camionnette, à observer ces murs de béton immenses et lugubres. Penser à tous ces gens qui y étaient enfermés, derrière ces barreaux, certains pour plusieurs années, me faisait frémir de trouille.
- J'vais t'attendre là... annonçai-je en m'appuyant contre la camionnette. J'le connais pas moi, ton pote, j'vais vous laisser... causer entre vous.
En vérité, je n'avais simplement aucune envie d'entrer là-dedans. Je préférais ne pas voir ce qui m'attendait si jamais un jour je commettais l'erreur de trop, qui me conduirait inévitablement ici-même.
- Mais prends ton temps hein, j'bouge pas, ajoutai-je, en redoutant de voir Wyatt insister.
Je doutais qu'il me laisse là, mais il fallait que je tente le coup, non ? Mais ma tentative était à double tranchant. Je jouais un peu à la roulette russe... Il était déjà suffisamment en colère contre moi, et je risquais d'en rajouter une couche. Mais peut-être qu'il serait ravi d'aller rendre visite à son ami sans avoir à se trainer au pied, le boulet que j'étais ? Rien n'est moins sûr... Dans le doute, je lui adressai un petit sourire crispé, croisant les doigts pour que ça suffise à le faire abandonner son idée de me faire voir la prison de plus près.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Dim 4 Déc - 6:08


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention crime et prison.


Ce qu’on ne ferait pas pour ceux qu’on aime.
J’aime beaucoup. Énormément même. J’ai vite appris qu’il y a autant des rencontres importantes que nuisibles dans la vie. Il faut juste pas se tromper sur ceux qu’on garde près de soi.

Donc, je me suis trompé avec Vinnie ? Un gamin qui me cause que des emmerdes…

Et bien, comme cela, sur le coup, on pourrait le croire.

Sauf que je suis capable de voir au travers son attitude de fendant à deux balles. Je le sais bien, parce que j’ai été comme cela, plus jeune. Me montrer fort et insensible à tout ce qui se passe autour de moi. Accuser les autres de mes problèmes maudissant n’importe qui d’en être responsable. On refuse de s’avouer con. D’être complètement en train de s’auto-détruire. Préférer paraître invincible que d’agir pour régler ce qui ne va pas.

Le problème; c’est qu’on vieillit et qu’on ne peut pas toujours fuir ce qu’on a fait. Il faut assumer et régler cela au plus vite.

Je sais qu’il a peur. Cela se voit bien. Il ne veut pas se regarder dans la glace et voir ce qu’il est vraiment; un magnifique jeune homme plein de compétence pouvant réaliser de belles choses dans sa vie. Mais ça, c’est de devenir un simple citoyen. Rentrer dans la masse.

Vinnie veut se montrer hors-la-loi. Être celui que l’on craint ainsi avoir le respect des autres…C’est loin la façon de faire pour l’obtenir le respect.

J’ai plus de respect pour les gens qui sont capables de voir leur erreur et qui sont capables de l’admettre. De les corriger du mieux de leur capacité et de ne plus recommencer. Évidemment, pas donné à tout le monde d’avoir la capacité de se montrer vulnérable. Non, dans la tête de plusieurs; vulnérabilité est synonyme de faiblesse, alors que c’est tout le contraire.

«  Non, bien sûr. C’est le vent qui a prit l’argent dans tes poches pour le donner au bookmaker ! Puis, après l’écureuil du parc est entré dans le bar et lui a supplié de te créditer. J’haïs ça, moi aussi, quand ils font ça ces sale bêtes… » disais-je décourager de le voir jouer l’ignorant. Alors, j’embarquais dans son manège pour lui montrer combien ridicule était sa justification.

Je hochais de la tête laissant un temps afin qu’il réfléchisse dans sa petite tête.

«  C’est jamais de ta faute, Vinnie ! C’est ça ton problème, mon vieux ! Pas capable d’assumer tes actions. Tes erreurs. »

S’il n’était pas capable de voir la vérité en face, alors il faut lui amener la vérité en pleine tronche. Et quoi de mieux qu’une visite en prison pour lui flanquer la réalité de la vie.

Il y a rien de mieux que la prison pour secouer même le plus résistant des inébranlables. Le fait est que Vinnie se croit fort comme un chêne, mais en vérité, il est aussi solide qu’un pissenlit…entre les deux oreilles. Il ne peut pas continuer comme cela et je n’ai aucunement envie de le ramasser à la petite cuillère ou pire, à la morgue.

Je sortais de la camionnette regardant le bâtiment. Je poussais un long soupire réalisant toujours pas que je me retrouvais ici venant à peine d’en sortir.

Je m’appuyais, aussi, de mon côté sur mon véhicule.

«  Oh, mais tu vas le connaître, mon beau. Avec moi ou en cellule prochainement si tu continues comme cela. » disais-je d’une tout à fait neutre, comme si mes propos me laissaient complètement indifférent. Je retirais mes verres fumés pour les mettre au-dessus de ma tête.

« Tu vois, il en a encore pour un bon moment en prison. Il a braqué une banque avec des copains. Sur la panique, il a tiré sur la commis et l’a tué. Une jeune mère d’un gamin de cinq ans, tu imagines. Lui non plus n’a pas fait exprès pour avoir des emmerdes. Il voulait juste avoir du fric pour rembourser ces dettes de drogues. Mais, c’est quand même lui qui a appuyé sur la gâchette… »

Lentement, je me rapprochais de Vinnie pour m’installer à côté de lui.

«  La différence entre lui et toi…c’est qu’il n’a eu personne pour lui tendre la main avant qu’il décide d’entrer dans la banque. Pas de moustachu aux gros bras qui l’aime au point de tout faire pour lui faire comprendre qu’il agit comme un imbécile…et qui veut l’aider à s’en sortir. »

Je ne le regardais pas quand je disais cela. Je fixais la prison devant moi.

« Alors, je viens ici pour venir le voir et l’aider à ce qu’il garde le moral. Parce qu’il veut changer et retrouver ce qu’il a perdu… »

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Lun 5 Déc - 17:20

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Rares étaient ceux qui lisaient en moi comme dans un livre ouvert. Je pouvais être assez manipulateur parfois, même avec les gens que j'aimais, mais je me disais que je le faisais pour une bonne raison. Pour les préserver, ou même pour m'assurer qu'ils ne me quitteraient pas. Certains de mes amis les plus proches savaient comment je fonctionnais, et ne se laissaient pas berner par ma carapace. Wyatt était de ceux-là. Il me connaissait mieux que personne. Malgré ça, quand nos conversations devenaient trop sérieuses et qu'il tentait de me ramener dans le droit chemin, je me fermais comme une huître. Et il lui fallait de la patience et de l'acharnement pour parvenir à me faire parler avec sincérité. Il voyait en moi ce que je considérais comme des faiblesses, il voyait mes failles, et je détestais ça. Pourtant, c'était quand même agréable de savoir qu'en connaissant le pire et le meilleur de moi, il voulait toujours de moi comme ami. Il m'acceptait comme j'étais, avec mes qualités et mes innombrables défauts.
Wyatt était plus âgé que moi, et il avait encaissé vachement de coups durs dans la vie, alors il avait évolué, et il savait que la fuite ne servait à rien. Sauf que moi, je n'en étais pas là. Et j'allais toujours au plus facile, à savoir balayer mes conneries sous le tapis en espérant que personne ne verrait rien. Mais ça ne marchait pas toujours. Tôt ou tard, mon karma revenait frapper à ma porte pour me faire payer l'addition !
Je n'avais pas envie de rentrer dans le moule, devenir notamment le fils que mes parents auraient voulu avoir. Je me refusais à me plier à quoi que ce soit, ce n'était pas comme ça que je voulais vivre. Mais mon mode de vie m'attirait bien souvent des ennuis...
Quand Wyatt se moqua de moi avec son histoire d'écureuil, je secouai la tête. J'assumais difficilement mes erreurs. Mais il avait raison, alors je ne répondis rien.
Puis les remontrances, encore une fois, sur mon incapacité à prendre mes responsabilités. C'était toujours le même discours, mes parents me l'avaient régulièrement sorti également, et ça m'agaçait d'entendre sans cesse la même rengaine, parce que je savais que c'était moi qui avais tort. Mais il me fallait du temps pour l'admettre. Je finissais par reconnaître mes torts, tôt ou tard, pour un peu qu'on ne me lâche pas. Ce n'était pas donné à tout le monde, mais Wyatt était de ce genre, à insister jusqu'à ce que je craque !
- Mais c'est vraiment pas d'ma faute, cette fois ! m'emportai-je en le fusillant du regard, ne supportant plus ses sermons. J'pouvais pas savoir que les choses allaient déconner comme ça...
Si. J'aurais pu le savoir. J'aurais dû le savoir. Pour être honnête, j'en étais conscient, mais je m'étais laissé naïvement convaincre qu'il ne m'arriverait rien, parce que j'avais l'habitude d'être toujours sauvé par quelqu'un quand les emmerdes se pointaient. Autrefois par mes parents, et maintenant par Wyatt.
Je savais que c'était gonflé de ma part de continuer à nier ma responsabilité dans cette histoire, mais c'était un réflexe de défense instinctif quand je me faisais engueuler. J'espérais, de cette façon, mettre fin à cette leçon de morale que je ne voulais pas entendre...
Une fois la camionnette sur le parking, je sentis une sorte d'angoisse m'envahir. Je n'avais aucune envie d'aller voir de plus près ce qui m'attendait le jour où je déconnerai sévère.
Quand Wyatt m'affirma que je finirai par connaître l'intérieur d'une cellule si je continuais sur cette voie, je soupirai lourdement en regardant mes pieds, refusant de faire face à la réalité.
Il commença à me raconter l'histoire de son ami avant de se rapprocher de moi. Je l'écoutais sans dire un mot, je n'avais pas envie de savoir tout ça. J'essayais de rester impassible, mais j'avais du mal à camoufler la trouille qui me faisait frémir rien que de m'imaginer entre ces murs.
J'étais touché par les propos de Wyatt, mais j'étais trop en colère d'avoir été traîné de force jusqu'ici pour le lui dire. Et l'histoire de son ami ne me laissait pas indifférent, même si je ne voulais pas le reconnaître. J'avais de la peine pour ce gars-là, alors qu'est-ce que ce serait une fois que je serais face à lui au parloir ? La panique m'envahissait rien que d'y penser. J'aurais eu besoin d'un petit bédo pour me détendre, mais j'étais coincé ici !
- Ok, ça va, j'ai compris ! m'agaçai-je en posant les yeux sur Wyatt. J'ai pas besoin d'aller là-dedans ! T'as qu'à aller voir ton pote. Je t'attends ici.
Voilà que je me braquais. La peur avait pris le dessus. Je remontai dans la camionnette et claquai la portière. Je sortis mon téléphone de ma poche pour passer le temps, en m'enfonçant dans le siège. Je pouvais être particulièrement têtu quand je m'y mettais et Wyatt le savait. Hors de question que j'entre dans cette prison !
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Sam 17 Déc - 5:45


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention crime et prison.


«  Mais ça déconné dès que tu as pris la putain décision de gager, Vinnie !!! Merde, tu réalises pas !!! Ce n’est pas illégal pour rien !? Parce que c’est sur que tu te retrouves dans la merde; gagnant ou perdant ! » hurlais-je à quelques pouces de son visage me tapant le tympan avec mon index.

Il me cherche ou quoi ?! Je suis vraiment en train de parler dans le vide ou il avait laissé quelques boulons dans son assiette chez sa mère ?! Non, mais franchement, il n’a pas choisi sa journée pour se comporter comme un con.

Parce qu’il n’est pas con. Loin de là et c’est ça qui est frustrant !

Un garçon hyper intelligent, mais qui préfère jouer les dures devant les règles et l’autorité. Ce n’est pas comme cela qu’il va réussir dans la vie. Non, c’est totalement le contraire. Il se dirige tout droit vers un mur. Un mur solide qui se nomme la réalité. La chance l’a sauvé plusieurs fois, mais il y a des limites à ce qu’elle peut faire. Jouer comme cela sur la corde raide et provoquer le danger. Le danger est comme une mouffette qu’on taquine; à force de l’énerver, elle finit par te pisser dans face.

Et ce sera pas moi qui va l’essuyer après tout ce que j’ai tenté de lui dire, de faire. Honnêtement, c’était le last call.

Après, je jette l’éponge, parce qu’il était en train de me drainer. De me vider de l’énergie positive, optimiste que j’ai accumulé pour m’en sortir.

N’importe qui a ce genre de personnalité autour de lui. Une personne qui est négatif ou qui refuse d’avancer dans sa vie. Qui fait tout pour se nuire. Ma psy m’en avait parlé, une fois. Souvent, ce sont des gens qui agissent comme cela par manque d’attention. Besoin criant d’être entouré et encouragé. De lui dire qu’il est bon, capable de continuer. Recevoir des applaudissements.

Je ne pense pas que Vinnie est comme cela. Non, il agit sans réfléchir…
Il ne voit que les conséquences après ? J’en sais rien, vraiment. Je ne suis pas psy, mais j’essaie de le comprendre pour trouver comment lui faire voir le bordel. L’immense nuage gris qu’il créé autour de lui.

Parce qu’en se fermant de la sorte, à envoyer balader tous ceux veulent l’aider; il va se retrouver tout seul. Alors, il va croire qu’il a eu raison d’agir comme cela; que personne ne le comprend. C’est plutôt lui qui ne veut pas comprendre qu’il n’est pas seul à avoir des ennuis et qu’on peut s’entraider à les dénouer. Que c’est tout aussi cool de se choisir que de suivre des bouffons.

Si j’arrivais à l’amener à mon rendez-vous.

Un vrai bébé gâté. Quand ça pas son affaire, il refuse de suivre…

On ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Il va l’apprendre…

«  Où tu crois aller comme cela ?  T’as peur de quoi ?! De te regarder dans le miroir ?! » disais-je en le suivant avant qu’il claque la porte de ma camionnette.

Ce que je déteste de faire claquer la porte au nez; surtout quand il s’agit de la porte de ma camionnette. Il venait de me donner un élan dans mon désir de le sortir de là et de lui faire avaler son téléphone.

Pas si enragé que cela, mais j’avais pris son téléphone dans les mais de force pour le balancer derrière les sièges. Mes mains serraient son t-shirt pour l’obliger à quitter refuge.

«  Viens ici, Rambo ! »

J’en avais vraiment marre de son attitude de borné. Je me foutais de ce que j’avais l’air dans ce stationnement. Je tenais à ce qu’il comprenne une bonne fois pour toute.

Je le plaquais sur cette même portière qu’il avait oser claquer avec force. Je lui parlais près de son visage comme ces policiers qui veulent nous terrifier.

Le gentil Wywy n’était plus aussi doux…

«  Dans quelle langue vais-je devoir te le dire !?! C’est pas fuyant comme tu le fais que tu vas régler tes problèmes ! Faire comme s’ils n’existaient pas !!! Tu te crois au-dessus de cela et que c’est pas ta faute !!! Tes emmerdes vont te rester coller au cul tant que tu ne voit pas ce qu’ils te font à toi et à tes proches. Tant que tu ne leur fais pas face, tant tu gardes ton attitude de merde; rien ne va changer !!! Ce type représente justement ce qui peut t’arriver et même ça tu ne veux pas l’affronter. T’as peur…de toi, finalement. De ce que tu te fais…Tu te coules tout seul, Vinnie et on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas s’aider soi-même. » terminais-je tout bas avant de le relâcher…de reculer.

Je le laissais comme cela, contre ma camionnette ; dans sa merde. Moi, j’avancais…

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Dim 18 Déc - 16:37

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



J'essayais de me justifier, avec des excuses peu légitimes, comme d'habitude. Et Wyatt en avait l'habitude, mais ça ne suffisait pas à me décharger de toute responsabilité dans cette histoire. J'avais merdé, c'était de ma faute, mais j'avais du mal à l'avouer. Surtout à Wyatt, parce que j'avais de l'estime pour lui, parce que je voulais qu'il en ait pour moi également, même si c'était peu probable... Il n'avait aucune raison d'être fier de moi, je ne faisais que le décevoir un peu plus à chaque fois que je l'appelais au secours. Voilà pourquoi j'assumais de moins en moins mes conneries.
Wyatt m'engueula à nouveau, c'était couru d'avance. J'aurais mieux fait de me taire plutôt que de répéter pour la énième fois que ce n'était pas de ma faute. Je n'avais fait que l'agacer davantage, et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.
- Je sais... répondis-je finalement, la mine basse. Je jouerai plus d'argent, j'te l'promets.
Je ne pouvais pas faire de promesses, parce qu'il suffisait que je sois dans un sale état, ou moralement déprimé, pour trahir mes engagements envers mes proches. Mais cette histoire avait si mal tourné, que j'allais m'efforcer d'y réfléchir à deux fois avant de parier à nouveau de l'argent en faisant appel à un bookmaker clandestin. Et puis, à cause de moi, Wyatt allait perdre de l'argent, pour sauver ma peau, encore une fois... Et il n'avait pas besoin de ça en ce moment.
Peut-être que Wyatt me surestimait. Peut-être qu'il me voyait plus futé que je ne l'étais en réalité et qu'au fond, je n'étais qu'un bon à rien qui finirait mal. Ou alors c'était moi qui me sous-estimais, et qui faisais n'importe quoi parce que je m'étais convaincu que je n'étais que ça, un bon à rien.
Il fallait que j'arrête d'agir sans réfléchir, il fallait que je fasse des efforts pour rester loin des emmerdes. Parce que quand je m'attirais des ennuis, j'entrainais mes proches avec moi... Je demandais toujours de l'aide à quelqu'un, et c'était néfaste pour mes amis. Et Wyatt avait assez de problèmes dans sa vie, sans que je ne vienne à en rajouter. Si je continuais comme ça, j'allais finir par le perdre. Et je ne le supporterais pas.
Je m'étais braqué, une fois de plus, refusant désormais la communication, me renfermant sur moi-même comme une huître. Je n'avais pas répondu à Wyatt avant de lui claquer la portière au nez. Je m'en voulais déjà pour ça, ça se faisait pas, mais trop tard. Réflexe...
Au final oui, j'avais peur, peur de regarder les choses en face, peur de voir la réalité qui s'imposerait à moi si je venais à déconner pour de bon. La prison, voilà ce qui m'attendait. Et Wyatt savait ce que c'était, lui. D'où ses efforts acharnés pour m'éviter ça. Et puis, je n'étais pas comme lui, j'étais loin d'être aussi fort que je voulais le faire croire. J'étais certain de ne pas tenir une semaine derrière les barreaux...
Mon ami ouvrit la portière et m'arracha mon téléphone des mains.
- Hé, mais ! protestai-je quand il balança l'appareil à l'arrière de la camionnette.
Il me fit descendre du véhicule, sans ménagement, avant de me plaquer contre la portière. J'eus droit à un nouveau sermon, mais cette fois-ci il avait toute mon attention. Je restai muet quand les mots "tu te coules tout seul" se mirent à résonner dans ma tête. J'allais finir seul, sans plus aucun ami, si je continuais à embarquer tout le monde dans mes conneries. Cette idée me serra le cœur, et je culpabilisais.
Je ne répondis rien, parce que je savais que Wyatt avait raison, et je n'avais aucun argument valable pour me défendre ou justifier ma conduite. J'avais juste merdé, une fois de trop. Il me lâcha enfin et s'avança vers la prison. Je pouvais soit rester là et l'attendre, lui faisant perdre toute foi en moi, soit je le suivais et j'acceptais de me confronter à ce qu'il pouvait m'arriver. Je contenais difficilement l'émotion qui m'envahissait, et j'essuyai une larme qui manqua de couler sur ma joue, d'un revers de la main. Je n'aurais pas la compassion de Wyatt, et c'était de ma faute. J'avais trop tiré sur la corde, et elle était en train de céder. Je suivis alors mon ami, désireux de faire des efforts. C'était pas gagné, mais je pouvais faire mieux que ça. J'en étais capable, il fallait simplement que j'arrête de me cacher derrière mes troubles bipolaires en guise d'excuse...
À l'intérieur, l'ambiance était lourde. Je suivais Wyatt de près, pas vraiment à l'aise dans ce genre d'endroit. Mais je comptais bien prendre sur moi. Je lui devais au moins ça.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Sam 24 Déc - 4:31


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention crime et prison.


J’ai un caractère de cul quand je veux. Je l’utilise souvent, à vrai dire. Quand il le faut. Quand j’ai pas le choix si je veux passer un message.

Pour protéger, surtout. Protéger ceux que j’aime; des autres et d’eux-même. C’est triste de le dire, mais je le constate de plus en plus autour de moi. Les gens ont de la difficulté à se sortir de la merde, parce que ce sont eux-mêmes qui se sont mis dedans. J’en suis la preuve. Je parle par expérience. Seulement, ça fait plus mal quand tu le remarques chez tes proches. Je tiens tellement à eux. Je ne souhaite que leur bonheur, mais c’est difficile d’y arriver, de les aider, quand ils s’enfoncent dans leur propre merde.

Et qu’ils ne le voient pas…ou, plutôt, ne veulent pas le voir.

J’en avais marre de parler à un mur. Je ferais n’importe quoi pour ce gamin, sauf qu’il arrive un temps où je n’ai plus d’argument. Même ceux que je croyaient perturbant ne semble pas l’affecter. Je déteste user de ma force physique. C’est mon dernier recours. Juste le brasser. Qu’il me regarde sérieusement parce que je ne rigolais pas du tout.

Quitte ou double…Je venais de prononcer mes derniers mots. Derniers arguments pour qu’il saisisse la gravité de sa situation. Je ne pouvais pas faire plus. Je ne peux pas le forcer. Ça servirais à rien. Il me le reprocherait. Tout ceci entrerait dans une oreille et sortirait de l’autre.

Non.Il faut que ça vienne de lui. Qu’il avance lui-même s’il veut améliorer sa situation. J’en avais déjà assez fait comme cela.

Je reprenais le chemin vers les portes d’entrée de la prison. Je ne cacherais pas qu’être ici me fout la chienne. Tout ce qui s’était passé ici. Ce que j’ai subis, ce que j’ai traversé. J’en fais encore des cauchemars, quelques fois. Aucun homme ne sort indemne de la taule.

Mes oreilles en choux-fleurs entendaient des pas derrière moi. Je jetais un regard rapide pour remarquer Vinnie. Aussitôt, je portais mon bras vers l’arrière afin de le prendre par l’épaule afin de l’avancer près de moi. Je le serrais doucement tout en continuant à marcher.  Aucun méchanceté dans mon visage, juste de la compassion.

Je lui murmurais doucement dans son oreille;

« C’est pas évident ce que je te demande de faire…, mais tu ne peux plus continuer comme cela. Je tiens à toi, Coco. J’ai autant la chienne que toi d’être ici. Je suis vraiment content que tu sois là, avec moi. »


Puis, je posais un petit baiser sur sa tête.

Pourquoi le cacher ? Il doit s’en douter que c’est pas mon endroit préféré. Loin de là. Je devais tenir ma promesse, me rappeler par où je suis passé et éviter qu’un ami y entre pour une connerie.

Je sentais déjà cette odeur. L’odeur du renfermé. De la captivité. J’en poussais un soupir pour évacuer le malaise que j’avais. Ça attirait l’attention du gardien derrière la vitrine d’accueil.

« Et bien qui voilà; Gunn. Tu t’ennuies déjà de nous? Moi qui souhaitait ne plus jamais voir ta gueule… »


Mon préféré…Le pire de tous m’accueillait. Juste cela, j’avais envie de quitter au plus vite. Si ce n’était pas le discours que j’avais fais à Vinnie, je crois que je serais déjà dans ma camionnette.

Pourtant, je restais là, je le regardais avec un sourire. Je le confrontais tout en sortant tous mes trucs de mes poches.

«  Toujours un plaisir de te faire chier, Tony. Encore plus content de voir qu’ils t’ont recaler à l’accueil. C’est le fun de te voir dans une cage. Ça te va bien… »

Un petit silence qui en disait long. Tony me fixait en approche un panier dans la fente.

« Déposez vos trucs là-dedans. Remplissez cette feuille et je vous donnes vos cocardes de visiteur. Passez la porte et un gardien va vous conduire dans la salle de visite..Tu dois t’en rappeler, Gunn ? Ah non, c’est vrai; tu n’avais pas beaucoup de visiteur.»


Les feuilles glissaient vers moi. Je les prenais, aussitôt dans mes mains. J’avais pas envie de répondre à ça. Tony jetait un oeil à Vinnie;

«  Tu es un ami d’Adam, ou tu arrives à endurer Gunn pour venir ici ? »

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Lun 26 Déc - 13:03

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Wyatt était quelqu'un de profondément aimant et bienveillant. Je le savais très bien. Alors peut-être bien que j'avais tendance à en profiter. Mais quand j'abusais, il lui arrivait de sortir de ses gonds. J'avais usé sa patience, encore une fois, et j'avais réussi à le mettre en pétard. Je m'en voulais maintenant, parce que je détestais le voir fâché contre moi. Et parce qu'il avait assez de soucis de son côté sans avoir à s'occuper des miens.
J'avais tendance à faire l'autruche, à balayer mes ennuis sous le tapis pour ne plus les voir, espérant qu'ils finiraient par disparaître. Mais ça ne marchait jamais. Et quand les conséquences de mes actes me revenaient en pleine gueule comme un foutu boomerang, j'appelais Wyatt à l'aide, l'obligeant à régler mes problèmes à ma place. Parce que c'était son genre, d'aider les autres. Jamais il ne m'avait laissé tomber. Alors forcément, je ne m'en faisais pas trop quand je m'attirais des emmerdes. Je me disais toujours que ce n'était pas si grave, parce que Wyatt serait là pour arranger ça, comme toujours.
J'étais têtu, et je ne parvenais pas à prendre conscience de la gravité de mes actes avant qu'il ne me crie dessus. Mais cette fois, j'avais compris, et je culpabilisais. Pas sûr que son sermon soit efficace bien longtemps, mais sur le moment ça me faisait quand même réfléchir.
Alors même si je n'avais pas envie d'entrer dans cette prison, je suivis Wyatt, à contrecœur, la mine basse. Il me prit par les épaules pour me rapprocher de lui. J'étais soulagé qu'il se radoucisse, et qu'il ne me laisse pas tomber. Moi aussi je tenais à lui, je le considérais comme mon frère, et mes parents aussi le considéraient comme un deuxième fils. Je n'avais pas envie de le perdre à cause de mes conneries. Je hochai simplement la tête pour lui confirmer que lui aussi comptait beaucoup pour moi, incapable de sortir le moindre mot pour l'instant. Son baiser sur ma tête me soulagea. Malgré notre accrochage, il ne me détestait pas. C'est ce que je redoutais le plus, qu'un jour il finisse par en avoir assez de passer derrière moi pour réparer mes erreurs, et qu'il ne décide de me sortir définitivement de sa vie.
Je détestais l'atmosphère qui régnait entre ses murs, je sentais l'angoisse qui commençait déjà à se pointer.
Le gardien reconnut immédiatement Wyatt et se moqua ouvertement de lui. Ce à quoi celui-ci répondit sur le même ton. J'admirais Wyatt, parce qu'il ne se laissait pas déstabiliser. J'imitai mon ami et sortis ce que j'avais dans mes poches pour les poser dans le bac. Dieu merci, je n'avais pas de drogues sur moi aujourd'hui. Je remplis ensuite le document avant de lever le nez vers le gardien qui s'adressait à moi. Adam ? Probablement l'ami de Wyatt à qui on venait rendre visite. Je haussai simplement les épaules en guise de réponse. Je n'avais pas envie de faire la causette, surtout pas à un gardien de prison. Quand je me faisais engueuler, je me vexais, et je devenais muet comme une carpe.
Je jetai un coup d’œil à Wyatt en soupirant, pour lui faire comprendre que je voulais qu'on en finisse au plus vite. Être ici, causer avec ce gardien, supporter cette odeur et cette ambiance stressante, tout ça commençait à me mettre mal à l'aise.
- On y va ? demandai-je à mon ami en ignorant le gardien.
Je voulais qu'on se dépêche d'aller voir son pote, qu'ils fassent leur visite et qu'on se tire d'ici le plus vite possible !
Je n'avais même pas mon téléphone pour passer le temps, Wyatt l'avait balancé à l'arrière du camion. Pourtant, j'aurais bien eu besoin de me changer les idées. Je n'avais pas envie de me concentrer sur ce qui se passait ici, et qui risquait de m'arriver si je continuais mes conneries.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Mar 27 Déc - 8:03


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention crime et prison.


Je voulais le voir. Je devais le voir. Je lui avais promis.
Si ce n’était pas le fait qu’il était entre quatre murs, j’aurais accouru vers lui pour le serrer contre moi.

Cet endroit change tout.
Rien qui rend la situation plus agréable. Au contraire, elle me replonge dans le passé. À l’époque où j’ai cru que j’allais me sortir d’affaire en usant de mes poings dans les rues. Que je serais intouchable par mon statut et ma réputation. Les flics se foutent de ton nom. Tu as enfreint les lois; c’est tout.

Je dis cela, mais il y a des exceptions. La justice n’est pas blanche comme neige. Quand tu es capable de brandir une liasse de fric ou que ton nom est synonyme de pouvoir; c’est fou comme la justice a le bras long. Monsieur et Madame tout le monde n’ont pas le même privilège que les personnalités connus ou puissantes. Un athlète de la MMA de 3e classe; ils en ont complètement rien à cirer. Au contraire, c’est le candidat parfait pour faire passer un message envers les sports de combat. Que sa violence peut amener un de ces athlètes à commettre l’irréparable. Une campagne de la peur pour ceux ou celles qui se croient capable de contourner les règles.

Il y a eu pire que moi, disons-le. Trois ans, ce n’est pas si terrible au premier plan, mais pour moi ça été suffisant. Assez pour détester de me retrouver dans ces murs, de nouveau. Revoir des visages que je massacrais en rêve tellement ils me faisaient chier par leur attitude contre moi.

Vinnie a pu voir un exemple d’arrogance des gardiens dès le départ avec Tony. Si j’essaie d’en tirer le positif; je dirais que Tony m’a appris à me contrôler et utiliser les mots plutôt que mes poings. Ce n’est pas salissant, mais c’est tout aussi efficace en blessure.

Ils veulent que tu craques. Que tu perdes ton calme pour t’enfermer en isoloir. Tester ta résistance et te montrer qui dirige. Faire descendre ton attitude de merde de conquérant, car personne arrivera à s’en sortir en s’opposant aux autorités.

Je crois que Vinnie avait compris. Que Tony se tournait vers lui afin de l’irriter à son tour. J’ai retenue ma respiration quelques secondes me demandant si Vinnie aller garder son attitude d’emmerdeur.

Soulagé, très soulagé et fier. Vinnie n’entrait pas dans son jeu. Il n’en rajoutait pas préférant se taire que de se lancer dans les insultes. Je me contentais de regarder Tony avec un sourire et lui remettre les deux feuilles avec les bacs. Un clin d’oeil au passage et j’attendais l’alarme qui annonçait l’ouverture de la porte.

J’invitais Vinnie à me suivre. Un gardien nous attendait de l’autre côté. Aucune chance de se promener librement ici et sincèrement, je n’en avais aucunement envie. Il faudrait passer par plusieurs portes pour rencontrer la moindre cellule. C’est fait exprès.

Simplement savoir qu’on est entre ces murs, qu’il y a des prisonniers de toute sorte tout près, peut facilement foutre la chiasse.

Voir les grosses clef utilisés pour ouvrir la deuxième porte ainsi que la troisième. Elles sont tellement larges et lourde; impossible de les faire bouger. Juste les entendre grincer dans ce silence terrifiant; rien pour rassurer mon petit Vinnie.

Heureusement pour lui, on arrivait dans la grande salle de visite. Ça ressemblait à une cafétéria avec plusieurs tables en métal cloué au sol. Tout est froid et terne ici. Juste la lumière des néons apportaient un peu de chaleur…si on peut appeler cela de la chaleur.

Le gardien nous amenait au fond de la salle. On croisait d’autres personnes au passage. Des visiteurs venus voir un proche incarséré. Chacun d’eux étaient surveillés par un gardien. Aucune possibilité d’évasion ou prise d’otage. Ce serait vraiment imbécile de tenter quoi que ce soit. C’est surveillé au max. Voilà pourquoi ça fou la trouille, même aux visiteurs.

On prenait place sur le banc froid de la table, en face de la 2e porte; la porte des prisonniers. Adam allait arriver de là dans quelques minutes.

Je jetais un coup d’oeil à Vinnie;

«  Il va arriver dans peu de temps. Tu tiens le coup ? »

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Ven 30 Déc - 23:10

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Mon Dieu, que j’avais pas envie d’être là… Heureusement, je n’étais pas seul, Wyatt était toujours là pour me soutenir dans les moments difficiles. Je ne lui en voulais même pas de m’avoir traîné jusqu’ici, je m’en voulais surtout à moi-même de lui avoir causé du soucis, et de l’avoir obligé à venir me sauver la mise, encore une fois…
Il m’avait terriblement manqué pendant son passage en prison, même si je ne le lui avais jamais dit. Peut-être qu’il pensait que je m’en fichais, mais c’était faux. Ça m’avait fait beaucoup de peine, et j’avais eu du mal à encaisser la nouvelle. Toutes ces années sans lui avaient été éprouvantes pour moi aussi, parce que j’avais eu la sensation de l’avoir perdu, et parce que je m’étais fait du soucis pour lui. Je savais qu’il savait se débrouiller et se défendre, et qu’il n’avait pas besoin de moi, mais je m’étais quand même inquiété de le savoir enfermé entre quatre murs, avec des gens potentiellement dangereux. Cependant, je n’avais pas su le lui exprimer. J’aurais dû lui dire. J’aurais dû passer le voir en prison. Mais j’avais essayé de gérer la situation comme je pouvais, en faisant l’autruche, comme d’habitude…
J’étais heureux qu’il soit de retour. Wywy c’était un peu le frère que je n’avais jamais eu. Et j’avais besoin de lui, et pas seulement parce qu’il me sortait des emmerdes a chaque fois que je me fourrais dedans. Alors, je lui devais au moins de faire un effort, pour une fois. Même si je n’étais pas du tout à l’aise en ces lieux.
Le maton avait été désagréable avec Wyatt, et je n’osais imaginer ce qu’il avait dû endurer ici. J’avais bien remarqué que ce type essayait de me faire partir en vrille moi aussi, et ça aurait probablement été le cas si on avait été ailleurs, dans un autre contexte. Mais ici, j’étais angoissé, et je venais de me faire engueuler par Wyatt, ça avait suffi à me calmer les nerfs. Je n’avais plus aucun réflexe de provocation pour le moment. Alors j’avais préféré ignorer le gardien, comme s’il n’était pas là.
La grille s’ouvrît et je suivis Wyatt, sentant mon palpitant s’affoler dans ma poitrine. On passa plusieurs portes avec un gardien, et je me sentais oppressé par l’atmosphère lourde de cet endroit. J’avais besoin d’air. Mais il fallait que je prenne sur moi.
On nous conduisit dans une salle prévue pour les visites. Je ne m’y sentais pas plus à l’aise. D’autres gens étaient là, pourtant je n’étais pas rassuré, et je collais au train de Wyatt comme si j’étais son ombre !
On s’assît sur un banc et je m’accoudai à la table, nerveux. Ma jambe commençait à s’agiter toute seule et je ne pouvais m’empêcher de tapoter la table en métal du bout des doigts, sans m’en rendre compte. Ça faisait du bruit, mais en un sens, ça me distrayait un peu. J’avais hâte que la visite soit terminée…
Quand Wyatt se tourna vers moi, je hochai la tête, sans le regarder, masquant difficilement ma nervosité.
- Oui, ça va…
Non, ça n’allait pas. Je n’avais qu’une envie, m’enfuir d’ici en courant, rentrer chez moi, et me défoncer pour soulager un peu mes nerfs ! J’appellerai sûrement Angel après, histoire de penser à autre chose. Et puis, c’était le partenaire idéal pour planer.
- C’est long… ralai-je, impatient. Il en met du temps, ton pote.
Je regardais autour de moi, et rien que de m’imaginer enfermé ici contre mon gré me faisait monter l’angoisse d’un cran. Je voulais qu’on en finisse au plus vite ! Je voulais oublier cette sensation que cet endroit me procurait. Mais si j’oubliais, je ne retiendrai pas la leçon, et je ferai à nouveau n’importe quoi sans penser aux conséquences. Mais je voulais juste oublier, et reprendre ma petite vie comme avant, sans songer à la prison.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Sam 31 Déc - 3:38


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention crime et prison.


Ils font exprès. Il ne faut pas que tu sois confortable. Rien d’agréable. Des lumières au neon, dont une d’elles clignotent par manque d’énergie. Avec les murs qui manquent de fraîcheur, les meubles en métal; rien qui atténue le sentiment de peur de l’endroit.

Il ne faut pas oublier les gardiens avec leur visage sans vie, immobile n’ayant que le bruit des clés à la ceinture qui coupe le silence malaisant.

Aucunement le goût de revenir dans ces conditions. Les mauvais souvenirs refont surface. Le sentiment d’infériorité, d’oppression.

Il fallait absolument que je me concentre sur mon ami Adam qui est encore en dedans. Je sais très bien qu’il a peu de visite. Je suis, peut-être un des seules qui se pointe encore ici. Sa famille refuse de voir la dépendance de leur fils. C’est aucunement la façon de faire pour aider son enfant. Faire comme s’il n’existait pas le rend totalement perdu; sans issue.

Je ne peux pas reculer. J’avais aussi Vinnie avec moi. Je le sentais très nerveux me collant le cul durant la marche. Je me doutais bien que ce n’est pas la sortie qu’il espérait de ma part. Cela dit, je ne m’entendais pas à ce qu’il soit aussi sensible. Je devrais être heureux de voir que cette idée faisait répercussion sur le gamin, mais ce n’est aucunement plaisant de le voir à ce point affecté.

Je me devais même de toucher ses doigts afin qu’il évite ce bruit répétitif qui attirait l’attention des gardiens.

Ils n’avaient pas besoin de savoir qu’on était nerveux. Ils s’en doutaient déjà. Je souhaitais juste une intervention de leur part.

«  Tu crois que c’est lui qui décide quand il peut se pointer ici ? Non, mon vieux. Selon la gravité de sa condamnation; ils peuvent leur mettre des menottes, une chaine et ils marchent lentement jusqu’ici. Il va être attaché avec ce truc à même la table. » 
disais-je en lui montrant la petite anneau soudée au bout de la table en métal. « C’est plus long entrer et sortir d’ici que le temps qu’on nous accorde pour lui parler. Mais crois-moi, juste discuter avec quelqu’un de dehors peut faire tellement de bien. »

Je venais à peine de me réajuster sur le banc que je remarquais l’arriver de deux garder avec un prisonnier de part la fenêtre; Adam, le terrible.

Il avait jeté un coup d’oeil par la fenêtre, aussitôt qu’il a pu en être capable. Il m’avait aperçu et un grand sourire apparu sur son visage. Il aurait aimé me saluer de la main, mais ils étaient attachés.

La porte s’ouvrait lui et les gardiens le faisait entrer. Les gars le suivait lentement derrière, alors qu’Adam s’approchait de nous. Le bruit de la chaîne, de ces pas qui brisait le silence. Digne de ces films policiers.

Je ne pouvais pas me lever, le prendre dans mes bras; c’était interdit. Je pouvais juste lui sourire et le saluer de la tête.

« Hey, Gunn, vieux ! Tu as tenu parole. Tu es là pour moi. Je suis content. » disais Adam en s’assoyant devant nous alors que le gardien venait de l’attacher à la table.

Je jetais un coup d’oeil au gardien. On ne sera pas tranquille. Il va rester tout près afin de surveiller son prisonnier. Jeune, mais capable d’avoir prit en otage des clients d’une banque et tuer un homme de sang froid. Le gardien se devait de rester prudent.

«  Je suis aussi content de te voir, mon gars. Tu aimes les chaussettes que je t’ai envoyé ? »

«  Ohhh man, ils sont tellement confo, Gunn. Je dois les cacher dans ma cellule pour pas me les faire voler. Donc, je les porte tout le temps. C’est comme les deux barres de chocolat que tu m’as donné pour ma fête. Il me reste encore la moitié d’une. Je me prend un morceau quand je suis en manque. Ça me fait du bien…et je pense à toi. »

Son sourire sincère. Un peu de tristesse, malgré tout. Je lui manquais de toute évidence. Ça me fendait le coeur. J’avais comme l’impression de l’avoir abandonné.

« C’est qui, lui ? » demandais Adam, sans filtre. Il fixait Vinnie, le scrutant de la tête au pied.

«  Je te présente Vinnie. Un ami à moi. Je tenais à lui faire voir ce qu’est la prison…si tu vois ce que je veux dire. »

Adam comprenait, bien sûr. On amène personne ici par plaisir. C’était pour donner une leçon. Adam glissait ces mains menottés sur la table afin de se donner la possibilité de se replacer mieux sur le banc froid. Le gardien gardait un oeil sur lui.

Le prisonnier fixait Vinnie. Son sourire avait disparue.

«  Et puis ? Qu’est-ce que tu en penses ? Ça te plaît, ici ? »

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Mer 4 Jan - 0:27

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Si moi-même j'étais dans l'inconfort à cause de l'ambiance pesante qui régnait entre ces murs, je n'osais imaginer ce que devait ressentir Wyatt en revenant ici. La nostalgie ne devait pas lui faire du bien... Je me doutais qu'il devait prendre sur lui pour être ici. Je l'admirais. Il s'était armé de courage pour braver les mauvais souvenirs afin de rendre visite à son ami, et de m'apporter un enseignement nécessaire par la même occasion. Même si je m'en serais volontiers passé...
J'étais plus sensible que je ne le laissais paraître. Je m'armais d'une façade la plupart du temps, utilisant mon sale caractère pour me préserver. Mais en réalité, j'étais plus fragile que je ne le paraissais au premier abord. Seuls mes amis les plus proches avaient eu l'occasion de le constater. Pour les autres, je n'étais qu'un sale con égoïste. Il y avait une part de vérité dans cette analyse, mais j'avais aussi un cœur, même si je préférais le cacher.
Je me sentais mal à l'aise ici, et je ne parvenais pas à le dissimuler. Wyatt l'avait remarqué, et j'aurais aimé que ça le pousse à me faire sortir. Mais non. Il avait vu en cette escapade improbable, l'occasion de me faire passer un message, et il ne comptait pas abandonner. Il pouvait être satisfait, j'avais pigé ce qu'il essayait de me faire comprendre. Pas sûr, pour autant, que ça reste gravé dans mon esprit très longtemps.
- C'est glauque ici... remarquai-je à voix haute, tandis que j'essayais de garder mon calme.
Ma nervosité affichée m'agitait de spasmes involontaires. Mes doigts tapotaient la table en métal, provoquant un bruit gênant pour tout le monde. La main bienveillante de Wyatt m'interrompit et je croisai les bras pour tenter de maîtriser ce toc.
J'exprimai mon impatience à mon ami. Non pas que je ne comprenais pas la situation, et le fait que son pote ne décidait pas quand il pouvait venir au parloir, mais j'avais simplement hâte d'en finir et de sortir d'ici. Wyatt tenta tout de même de m'expliquer les détails d'un déplacement de détenu jusqu'à cette salle, dont je me doutais déjà, par supposition.
- Je sais ça... répondis-je, un brin agacé.
L'ami de Wyatt arriva enfin, escorté par deux gardiens. Il était enchaîné, comme un animal, ce qui me fit frissonner. Je savais d'avance que je ne pourrais supporter ce genre de choses si je venais à finir ici.
Brèves et formelles salutations entre les deux amis, sans contact, parce qu'interdits. La vie carcérale et ses restrictions me semblaient abusives.
Le détenu s'assit en face de nous et je l'observais sans un mot, un peu déstabilisé par cette rencontre. Ils échangèrent quelques banalités, des propos qui auraient pu m'amuser dans un autre contexte, mais je restais de marbre à cause de la lourdeur de l'atmosphère. Puis le prisonnier s’intéressa à moi, demandant qui j'étais à Wyatt. Je posai mon regard sur mon ami, n’étant pas très à l'aise à l'idée de faire la conversation à cet inconnu incarcéré pour une raison que j'ignorais.
Wyatt expliqua à son pote la raison de ma présence ici et je fis mine de ne pas entendre. Quand Adam posa ses mains menottées sur la table, je perçus pendant une seconde la sensation que ça devait procurer d'être enchaîné de cette façon, et ça me glaça le sang !
Il me fixait, d'un air impassible et je rentrai la tête dans mes épaules, mal à l'aise, quand il me demanda avec ironie si l'endroit me plaisait. Question rhétorique qui n'attendait pas de réponse. Mais je n'étais pas dans de bonnes conditions pour faire du sarcasme. Je secouai simplement la tête, incapable de dissimuler mon malaise palpable. J'étais déstabilisé, et ça me rendait muet comme une foutue carpe !
Je posai à nouveau mon regard sur Wyatt, sans un mot, comme si je cherchais à savoir ce qu'il attendait de moi. Qu'est-ce que j'étais censé dire à cet homme ? Que je passais mon temps à merder ? Et que j'avais la trouille de me retrouver à sa place ? Qu'est-ce que ça m'aurait apporté de le reconnaître ? Je n'avais aucune envie de me lancer dans des confessions qui m'auraient valu un sermon en retour de la part d'un pauvre type qui vivait les conséquences de ses actes de l'intérieur. Mais je me doutais que j'y aurais droit quand même, que je le veuille ou non.
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Lun 16 Jan - 5:35


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention crime et prison.


«  On t’a coupé la langue ou quoi ? Je crois que je mérite une réponse, non ? »

Adam cherchait Vinnie du regard voulant bien se faire comprendre de ce manque de respect. En prison, ne pas répondre aux questions peut nous mériter une grosse baffe, voir même un coup de poings en pleine gueule. Faut pas faire chier.

«  Non, je te demande, parce que si tu fini par faire le con pour te rendre ici, un jour; il faut bien que tu finisses par t’y faire. »

À peine terminé, Adam s’écrase, ensuite le dos contre le dossier de sa chaise fixant toujours le petit Vinnie des yeux.

Je dis bien petit Vinnie, car je crois qu’il se sent pas très à l’aise dans ces pantalons, en ce moment. Faire face à un prisonnier ayant presque son âge peut foutre la trouille. Surtout quand on sait qu’on frôle les véritables emmerdes.

Adam secouait la tête en riant un peu de la gueule de mon ami. Non pas que je l’encourageais à le faire, mais si j’arrivais pas à lui faire entendre raison a gamin; Adam pourrait y arriver.

«  On croit que ça va arriver juste aux autres. Qu’on est invincible. Que rien va nous arriver. Plus rusé que les flics, mais c’est pas vrai. C’est…quand on se croit au-dessus de tout qu’on est dans la merde, mon vieux. » disait-il avec honnêteté.

Je n’avais jamais vu Vinnie aussi coincé, nerveux, insécure. Ce n’était pas évident de supporter cela, mais je me disais que ça prenait un traitement choc pour lui ouvrir les yeux.

« Mais, c’est jamais de sa faute ce qui lui arrive. » rajoutais-je à la conversation en donnant un petit coup de coude au jeune rebelle.

Adam riait de plus belle, déposant, de nouveau, ces mains sur la table. Le bruit de ces chaînes ajoutait à l’ambiance lourde de la pièce.

«  Hahaha ! C’est pire de nier tes emmerdes quand tu as les deux pieds dedans. Je sais de quoi je parle… Je ne serais pas ici, sinon…»

«  Voudrais-tu lui en parler ? Lui dire pourquoi tu es ici ? »

Le sourire d’Adam sur son visage en me regardant. Je lui demandais un service. Et comme dit l’expression; un service en attire un autre.

«  Et tu vas me ramener deux autres barres de chocolat la prochaine fois ?

«  Tu as ma parole, mon vieux. »

Le visage tatoué d’Adam qui se penchait pour avoir l’attention du Vinnie nerveux.

« J’aimerais bien qu’il me le demande gentiment, ton ami. Veux-tu savoir pourquoi je suis ici, hein ? Regarde-moi et demande-le moi… »

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Mar 17 Jan - 14:30

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



L'ambiance en ces lieux étaient lourde, mon malaise palpable, et j'étais ici contre mon gré, en plus de ça. La situation n'était pas propice à ce que je me confie. Je m'étais muré dans le silence, moi qui d'habitude ne savais pas m'arrêter de parler.
Je cherchais à me soustraire à l'interrogatoire, ignorant Adam et ses questions posées volontairement dans le but de me secouer. Mais je n'avais pas pensé qu'il le prendrait mal, ni qu'il y verrait un manque de respect.
- Désolé... m'excusai-je, quand il s'offusqua de mon silence.
Il répliqua à nouveau, décidé à ne pas me laisser tranquille. Je haussai les épaules, je ne savais pas quoi lui dire. Non, je n'avais pas envie de me retrouver ici à sa place, évidemment. Mais mes frasques répétées m'y conduiraient tôt ou tard si je ne changeais pas très vite de chemin.
Le détenu ne me lâchait pas du regard, quand moi je fuyais désespérément le sien. Et Wyatt n'était pas d'un grand se cours, mais il se passait exactement ce qu'il avait voulu. Il cherchait à me secouer, et ça fonctionnait.
Adam avait raison, on se sentait toujours tout puissant, intouchable, plus malin que les flics, jusqu'au jour où on se faisait coincer pour de bon. Ça ne m'était pas encore arrivé, mais je me berçais d'illusions comme tous les détenus de cette prison l'avaient fait avant moi, avant de se retrouver enfermés entre quatre murs.
- Je sais, répondis-je sans regarder Adam.
Oui, je savais tout ça, mais ça ne m'empêchait de continuer à faire l'autruche.
Quand Wyatt intervint dans la conversation pour faire remarquer à son ami que j'avais tendance à me décharger de toute responsabilité, passant mon temps à répéter à tout le monde que rien n'était de ma faute, je soupirai et posai un regard plein de reproches sur lui. Son coup de coude me fit grogner. Je détestais qu'on me mette face à mes erreurs et mes responsabilités. Mais ce n'était pas la première fois que Wyatt le faisait et, finalement, c'était sûrement grâce à ça que je n'étais pas encore en prison. Même si je merdais régulièrement, les sermons de mon ami fonctionnaient, un temps du moins. Suffisamment pour que je sois prudent par moments.
Adam éclata de rire quand Wyatt se moqua de moi. J'étais un peu vexé, mais je savais que le but était de m'aider. Wyatt demanda à son ami de me raconter son histoire, de rentrer dans les détails, et je soupirai à nouveau. Bon sang ! Je trouvais le temps long ! Adam en profita pour demander une petite compensation à Wyatt, qui accepta volontiers. Je me disais qu'il fallait vraiment se faire chier comme un rat mort ici, pour éprouver du plaisir à l'idée d'obtenir des petites choses aussi futiles que des barres de chocolat.
Adam se pencha vers moi pour capter mon regard, mais je le fuyais toujours. Il voulut que je lui pose la question moi-même, et que je le regarde dans les yeux. Je me sentais mal, et agacé. Tous les deux jouaient avec mes nerfs. Je savais que c'était pour mon bien, mais ça m'énervait.
Je relevai alors le nez vers Adam, les sourcils légèrement froncés, contrarié par cette discussion qui n'avait pour but que de me déstabiliser.
- Tu veux bien me raconter pourquoi t'es là ? demandai-je avec désinvolture, comme si j'étais un robot qui répétait une phrase apprise par cœur.
Je n'y mettais pas beaucoup de bonne volonté. Sous la contrainte et la pression, je n'avais pas envie de faire beaucoup d'efforts. Je voulais juste partir d'ici, et oublier ce moment. Mais je savais que Wyatt ne me lâcherait pas aussi facilement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
 
Un coup de main
Revenir en haut 
Page 2 sur 3
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WICKED LITTLE TOWN. :: take a walk on the wild side :: some old memories :: rps terminés-
Sauter vers: