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Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
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 Un coup de main

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InvitéInvité
Anonymous
(#) Mar 6 Sep - 6:36


Un coup de main


TW: Langage vulgaire. Mention Prison.

Il faisait une de ces chaleurs.

Mon corps se consumait sur place, emporté par des séries de coups de gants sur ce vieux sac.

Je suis intense durant mes entraînements, mais en ce moment, je me surpassais. Je voyais mon entraineur jubiler sur place observant la rapidité de mes mouvements; mes enchainements de jambes, mes esquives et la puissance de frappe. Je revenais, enfin.

«  Come on, Gunn !!!! T’arrêtes paaaaas !!!! » hurlait-il essayant de garder le sac immobile devant moi. Je parvenais à l’obliger de jouer avec son équilibre pouvant presque le faire tomber. Si j’arrivais à le faire, je crois que cela ne ferait que le rendre fou de joie.

Je commençais à m’épuiser. Je tentais de garder la cadence poussant des gémissements au rythme de mes coups. La sueur sur mon corps volait en éclat au contact de mes gants contre le cuir du sac. J’étais complètement trempé. Mes yeux brûlaient de part les gouttes salées que mes sourcils n’arrivaient pas à capturer. Malgré tout, je refusais de céder. Je continuais de cogner. Mes hurlements devenaient de plus en plus profonds par le début de la douleur de mes muscles. Encore trois autres envolés…

Mon corps suivant l’élan de mon dernier coup. J’entamais une marche lente autour de mon entraineur essayant de reprendre mon souffle. Je regardais le plafond comme si cela allait me donner plus d’air.

«  Parfait Wyatt ! On arrête pour aujourd’hui…Vas prendre une douche. Personne va pouvoir te sentir.  »

Je pouvais être fier de moi. J’avais rapidement reprit le poil de la bête. Le gym de la prison avait, quand même, contribué, me gardant en forme et montrer aux autres qu’il ne fallait pas me faire chier. On ne parlait pas entre nous. On s’observe dans le silence. Chaque groupe admirait les nouveaux venus dans le but de recruter ou dénigrer. Cela ne prend que quelques temps. Le temps de la marche ou d’une séance dans la cour. Les timides collent les murs. Les plus confiants prennent leur aise et n’hésitent pas à prendre place dans la zone d’entrainement. Ceux-là se font défier et s’ils tiennent le coup; ce sera la dernière fois qu’ils oseront le faire. Sinon, ils deviennent des liches-culs des chefs de clan.

J’ai été capable de rien licher durant toute ma sentence et protéger quelques uns qui n’en pouvaient plus.

Sauf que, ça m’arrivait de me mettre dans la merde et pas juste en prison.

«  Qu’est-ce qui passe Vin ? »


Je venais tout juste d’enfiler mon pantalon lorsque mon portable sonna. Lorsque j’ai vu son nom, je poussais un soupir avant de prendre l’appel.

Je n’ai pas le choix de le faire. Il fait partie de ma famille. Ces parents comptent sur moi pour le protégeri. Des gens importants de mon entourage, même si je vois surtout leur fils quand il a des problèmes.

Il n’apprendra jamais. Une tête dure comme moi, sauf que Vinnie, préfère rester dans l’univers de la rue que d’enfiler un uniforme de restaurant rapide. Question d’honneur et de principe qu’il disait. Il me dit, sans cesse, qu’il fera attention la prochaine fois, et pourtant, je pressentais que ce n’était pas pour prendre de mes nouvelles.

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InvitéInvité
Anonymous
(#) Jeu 8 Sep - 23:00

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



J'avais merdé... Encore une fois. J'aurais voulu appeler Swann, mais je n'avais pas envie qu'il me juge ou qu'il me fasse la morale. Je n'aimais pas les reproches, encore moins quand ça venait de lui, parce que je n'aimais pas le décevoir, ni l'inquiéter. Alors comme à chaque fois que je me retrouvais coincé dans les emmerdements et que je ne savais pas comment m'en sortir, j'avais appelé Wyatt. Il était toujours fidèle au poste, quels que soient mes ennuis.
Je l'avais perdu de vue quand il était allé en prison, et mes parents n'avaient pas trop apprécié l'idée qu'on garde contact lui et moi. Mais finalement, en ami de la famille de longue date, les choses s'étaient arrangées entre eux, et mes parents avaient tourné la page sur le passé de Wyatt. Ils savaient pertinemment que ce n'était pas un mauvais gars, ils l'avaient vu grandir tout de même. Et ils étaient au courant qu'il veillait sur moi. Ça comptait beaucoup pour eux, parce que depuis que j'avais quitté la maison, ils s'inquiétaient davantage pour moi.
Je savais que Wyatt cherchait à garder une stabilité nouvelle dans sa vie, de rester loin des embrouilles, et qu'il était très occupé par ses entrainements. Il était plein de bonne volonté, et j'admirais ça chez lui, parce que j'étais incapable de faire pareil.
La semaine dernière, j'avais eu l'idée fumeuse de claquer une certaine somme dans des paris sportifs. Évidemment, j'étais passé par un bookmaker clandestin, un type de la zone avec qui je trainais quelques fois, parce que toutes mes fréquentations n'étaient pas respectables... Ma mère m'avait envoyé de l'argent, discrètement, dans le dos de mon père. Ce que tous deux se refusaient à faire habituellement. Mais elle avait été si heureuse et émue que je l'appelle, que quand j'avais quémandé de l'argent, elle avait rapidement cédé. J'avais utilisé mon loyer impayé comme prétexte. En réalité, j'avais juste envie d'avoir du cash pour m'amuser. Je m'étais bien gardé de l'informer de ce détail. Elle s'en était probablement doutée, parce qu'elle me connaissait mieux que personne, mais elle avait accepté de me faire un virement. J'avais tout retiré, et j'avais misé le solde sur une équipe de baseball. Je ne connaissais rien à ce sport, mais pris d'une confiance soudaine et illégitime, comme souvent, j'avais été persuadé que la chance allait jouer en ma faveur. Les pronostics étaient mauvais, et donc forcément la côte élevée. Ça m'avait attiré ! Alors j'avais misé. Et j'avais perdu. Incapable de rester bloqué sur un échec, j'avais demandé au bookmaker de m'avancer de l'argent pour miser sur le prochain match. Un montant tout aussi exorbitant. Trois-cent balles ! Il avait accepté. Et j'avais à nouveau tout perdu... Je n'avais plus un kopeck devant moi pour le rembourser, et je n'avais pas vraiment fait d'efforts pour réunir la somme dans les temps, non plus. Alors avec un de ses potes, ils m'étaient tombés dessus, les usuriers de la rue ! Et j'avais pris cher !
L'arcade ouverte, la lèvre abîmée d'une fêlure sanglante et quelques côtes très douloureuses plus tard, j'avais téléphoné à Wyatt. Il me fallait l'argent, au plus vite ! Sinon, j'allais y passer, pour citer les deux malfrats.
Réfugié dans une ruelle calme, envahi par la panique, je soupirai de soulagement quand mon ami décrocha.
- Wyatt ! Putain, j'suis dans la merde ! Faut que tu m'aides !
Les gens bien élevés commençaient plutôt une conversation par le traditionnel "Salut, ça va ? Quoi de neuf dans ta vie ?". Mais moi, j'étais pas bien élevé. J'étais un gosse de riche qui avait mal tourné et qui se fichait des règles de bienséance. Et puis, Wyatt était habitué à mes appels de détresse réguliers.
Il était hors de question que je lui dise au téléphone ce qui m'arrivait. Je ne voulais pas prendre le risque de me faire rembarrer. Ce n'était pas son genre, mais je me passerais volontiers d'une engueulade au téléphone. Je ne précisais jamais à Wyatt dans quelles emmerdes je trempais. Je restais évasif, comme ça, j'étais sûr de le voir débarquer fissa !
- Je suis dans une impasse, derrière le Denham Music, tu sais, le disquaire ? Tu peux venir s'il te plait ? le suppliai-je, la respiration saccadée par l'angoisse.
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InvitéInvité
Anonymous
(#) Sam 1 Oct - 7:28


Un coup de main


TW: Langage vulgaire.

La chose que je craignais le plus, mais qui ne me surprend pas; le gamin est dans la merde…encore.

Allez savoir ce qu’il avait foutu pour m’appeler en panique comme cela. Juste entendre le son de son souffle, le tremblement dans sa voix; ça inauguraient rien de bon. Rien qui pourra me détendre.

Deux choses qui se passent dans ma tête; la crainte de voir Vinnie dans un sale état et qu’il ai fait une sale connerie. Une connerie qui peut me mettre dans la merde si je m’implique.

Je suis en train de me sortir de ma propre merde. J’essaie de me rebâtir une réputation de bon garçon derrière mes poings; qui sait ce qu’il peut se passer derrière cette voix en panique. Non, ça ne me tente pas du tout de replonger, surtout si ce qu’il a fait était totalement illégale.

On dit qu’on a toujours le choix, mais pas ici. Pas maintenant. Je ne pouvais pas le laisser tout seul. Je sais; ce n’est pas comme ça qu’il va apprendre, mais pour qu’il apprenne; faut éviter qu’il se retrouve avec une balle entre les deux yeux. Un peu intense de penser de la sorte, mais avec lui; on ne sait jamais ce dans quoi il a fourré son nez. J’espérais juste que cela ne soit pas dans la drogue.

«  Fuck, Vin…Ok. ok…Bouge pas. Je fonce te chercher ! »

Je n’avais pas le choix de faire vite. J’enfilais le reste de mes vêtement à la hâte. Qui sait si sa merde n’est pas en train de le poursuivre pour lui casser la gueule.

Je courrais. Pas le temps d’appeler un taxi et en ce moment, les rues sont bondées. Le mieux, c’est de courir et se faufiler de part les ruelles. Je connais le coin comme le fond de ma poche. Dites-moi l’endroit où vous voulez aller et je vous montre le chemin le plus court. Il faut être en forme, par contre…

J’étais à un coin de rue courant à en perdre haleine. J’étais déjà réchauffé avec mon entraînement. Alors, ça allait, pour le moment. J’allais être sûrement claqué, en soirée.

Je ne pensais pas à cela. J’étais plutôt en train de me préparer à combattre. À défendre Vinnie de je-ne-sais-quoi encore. Un gros gaillard ? Deux gros gaillards ? Qu’importe, du moment que Vinnie est derrière moi et qu’il se tient tranquille.

De l’autre extrémité de la ruelle, je m'avançais lentement jetant un coup d’oeil partout autour de moi, poings fermées; en posture de combat. Rien..

Rien, encore…

Je ne voyais qu’une silhouette au fond, collée au mur; Vinnie. Un gamin si intelligent, mais qui a la stupidité de tout foutre en l’air. Il pourrait tellement faire mieux de sa vie. Quand on croit qu’on n’est pas fait pour une vie normale; difficile de rester optimiste. Je ne peux pas lui dire le contraire après ce que j’ai fais. Néanmoins; j’essaie encore de lui prouver qu’en travaillant sur soi, sur nos démons, on peut s’en sortir.

Il était en train de gâcher sa vie déjà à son âge. Je ne sais pas si je dois accuser sa famille de le laisser pourrir comme cela. On dirait que je suis le seul à croire en lui…

J’accélérais le pas pour finir agenouillé devant lu, en sueur. Aucunement l’air du gars propre sortant de la douche. Je lui prenais la tête à deux mains, inquiet de voir son visage marqué de blessure.

«  Vin! Vin! Je suis là…Je suis là. Qu’est-ce que t’as foutu, merde ? »

Je me retournais la tête afin de regarder autour de nous évitant de me faire surprendre par qui que ce soit.

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InvitéInvité
Anonymous
(#) Dim 2 Oct - 22:41

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



En cas de grosses emmerdes, Wyatt était mon repère. Il trouvait toujours une solution pour me sortir du pétrin. Je ne savais pas si cette fois il y parviendrait, parce que ça impliquait qu'il me prête de l'argent. J'étais emmerdé de devoir lui demander ça, mais je n'avais pas le choix. Je devais de l'argent à la plupart de mes amis, et plus aucun d'entre eux ne voulait m'en prêter. Et puis Swann. Je ne voulais qu'il sache ce que j'avais fait.
Alors j'avais appelé Wyatt, forcément. Paniqué, le souffle coupé et la voix éraillée par la trouille, il avait rapidement saisi le caractère urgent de mon appel, et m'avait affirmé qu'il débarquait pour m'aider. Je lui faisais confiance, il ne me laissait jamais tomber. Il avait bien essayé de me remettre dans le droit chemin, j'avais eu de sa part quelques discours moralisateurs à plusieurs reprises, puisque lui-même avait payé le prix fort de ses erreurs, et qu'il voulait m'éviter de me retrouver moi aussi derrière les barreaux - ou pire, à la morgue. Et si sur le moment, je l'entendais, ça ne durait pas longtemps. Et très vite, je retombais dans mes vieux travers, et je faisais à nouveau appel à lui pour me sortir de la merde... Je me disais qu'un jour il finirait par en avoir assez, et qu'il m'enverrait bouler pour de bon. Mais ce jour n'était pas encore arrivé, dieu merci.
J'étais assis à même le bitume, adossé contre le mur de la ruelle, occupé à flipper ma race et à essuyer le sang qui voulait de mon visage, d'un revers de la main. Wyatt apparut enfin, accourant vers moi. Il s'agenouilla face à moi et prit mon visage entre ses mains. Je le repoussai doucement, redoutant des remontrances. Et puis, je n'aimais pas qu'il me voit dans cet état, parce que ça lui donnait raison sur mon compte. Je faisais n'importe quoi, mais j'assumais difficilement... On m'avait pas loupé, mais en soi ce n'était pas mes blessures qui m'inquiétaient, mais bien ce que ces brutes allaient me faire si je ne les remboursais pas rapidement !
- J'suis désolé, j'ai merdé... Il m'faut du cash, Wyatt, et vite !
Les deux types s'étaient barrés, me laissant là, après m'avoir lancé une ultime menace si je ne trouvais pas l'argent très vite. Mais ils reviendraient me voir, tôt ou tard.
Je tremblais, j'avais peur et je ne savais pas comment m'en sortir. Je m'inquiétais même que Swann me pose des questions sur l'état de mon visage et qu'il me juge, alors qu'en soi, ça aurait dû être le cadet de mes soucis.
- Il m'faut trois-cent balles, sinon j'suis foutu ! Faut que tu m'prêtes du fric... Steuplé, dis-moi que t'as trois-cent billets à me dépanner...
C'était une somme conséquente, mais j'en avais besoin. C'était une question de vie ou de mort. Mais même si Wyatt les avait, il devait se douter qu'il ne reverrait pas son argent demain... Je n'avais jamais remboursé personne, à moins d'être menacé. Et je m'en voulais d'avance, parce qu'il y avait peu de chance pour que je le rembourse. J'étais incapable d'être raisonnable, et de faire en sorte de régler mes dettes. J'utilisais mes troubles bipolaires comme excuse, mais c'était probablement la facilité d'utiliser ce prétexte... La vérité, c'est juste que j'étais irresponsable.
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InvitéInvité
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(#) Ven 7 Oct - 2:54


Un coup de main


TW: Langage vulgaire.

On l’avait frappé…

Ces enfants de p*te l’ont tabassés. On pouvait m’entendre grogner du fond de ma gorge, les yeux rivés sur ces marques de blessure. C’est un gamin, bordel. Pourquoi s’en prendre à un gamin…?

En fait, Vinnie…Il joue avec le trouble. Il ne faut pas se mentir. Dès qu’il s’en sort, on peut chronométrer le peu de temps qu’il a avant de replonger dans le merdier.

Il était encore dedans. Il en avait honte. La manière dont il venait de me repousser. Son regard de chien piteux, sachant qu’il a fait une bêtise.

Je ne le comprends pas, à vrai dire. Personne aime nager dans la merde. Croire qu’on peut s’en sortir en pataugeant là-dedans quand on sait que ça sent mauvais dès le début. D’accord, je ne suis pas celui qui peut donner des leçons à ce sujet. La seule différence avec lui, c’est que je me suis retrouvé derrière les barreaux. Vinnie a la capacité de se faufiler pour éviter le pire.

…Parce qu’on l’aide à éviter le pire. Est-ce mieux ? Il n’apprend rien comme cela, je sais. Mais, toute personne issu d’une famille; on ne veut pas que nos proches souffrent…

Je peux compter sur deux mains et encore; le nombre de personne qui me sont chers. Vinnie en fait partie. Je me sens incapable de le laisser se démerder.

Sauf que…, cette fois-ci, ce n’est pas mes poings dont il a besoin, mais mon argent.
Ce pourquoi je me défonce à obtenir, avoir un surplus pour sortir ma petite soeur de l’orphelinat. Et là, il faudrait que j’en donne à Vinnie. Que je coupe la poire en deux…

Je suis coincé; vraiment.

Je baissais la tête, découragé de cette nouvelle demande de sa part.

« Bon sang, Vinnie… » disais-je en me redressant. La colère montait. Il m’obligeait à prendre cette pression. Son problème sur mes épaules. Maintenant qu’il venait de me balancer cette merde, ma conscience allait le tirailler pour que je me sacrifies pour lui.

« Pourquoi 300 balles ?! Tu peux m’expliquer où tu t’es foutue le nez, encore…?! »

Aucune envie de le redresser. Je le laissais écraser au sol alors que je marchais de long en large près de lui.

«  Tu sais que je me fends le cul pour ravoir Ruby et toi…tu…tu fais le con et tu me demandes de nettoyer ta merde !? »

Mes doigts serraient mes cheveux sur ma tête. Quelle poisse !

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InvitéInvité
Anonymous
(#) Ven 7 Oct - 21:00

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Je pouvais aisément percevoir la colère de Wyatt. Mais je savais que ce n'était pas contre moi, mais plutôt contre mes assaillants. Quoi qu'il ne devait pas être très fier de moi non plus... Pourtant, il m'avait mis en garde, plus d'une fois. Et ses discours avaient quelques fois un effet positif sur moi, mais il était de courte durée, et je retournais bien vite à mes sales habitudes. J'attirais les emmerdements comme un aimant. Je disais à qui voulait l'entendre que ce n'était pas de ma faute, je passais mon temps à le répéter, mais ce n'était pas tout à fait juste. J'étais toujours responsable des ennuis qui collaient au train !
Si je me fichais du regard des autres, celui de Wyatt comptait pour moi, en revanche. Alors ça me faisait toujours chier qu'il me voit dans cet état, et je n'étais pas très chaud pour lui avouer mes conneries. C'est pour ça que, quand je l'appelais, c'est que j'étais vraiment dans une merde noire ! Quand je pouvais me débrouiller sans lui, je le faisais. Mais cette fois, j'avais besoin de son aide, comme souvent...
Wyatt avait eu moins de chance que moi dans la vie. Il avait fait de la prison, et nul doute que ça l'avait changé à jamais. Mais il restait l'ami fidèle qu'il avait toujours été pour moi. De mon côté, j'avais été incarcéré quelques jours, alors que j'étais encore mineur. Une connerie très vite effacée par le fric de papa et maman et par les talents d'Emilie, mon avocate. Jusque là, ils avaient toujours réussi à m'éviter le pire. Mais j'étais conscient, qu'un jour ou l'autre, sans leur argent, je finirais par me retrouver derrière les barreaux. Comme Wyatt avant moi.
Mon ami baissa la tête et je sentis l'angoisse m'envahir, comprenant qu'il allait refuser de répondre affirmativement à ma requête.
Il se releva, soupirant face au problème. Avant même qu'il n'eut le temps de poursuivre, je lui coupai la parole, espérant dédramatiser la situation sans pour autant le faire renoncer à l'idée de m'aider.
- Oui, c'est bon, je sais ! J'ai merdé ! Mais il faut que tu m'aides !
La somme lui avait piqué les oreilles, et il voulait savoir ce que j'avais foutu, évidemment... Je baissai la tête, à mon tour. Je n'avais pas envie de rentrer dans les détails, pas envie qu'il me fasse la morale pour la énième fois.
- T'as pas besoin d'le savoir, on s'en fout...
Wyatt se mit à faire les cent pas, pendant que je restais assis par terre, les coudes posés sur mes genoux, ma tête entre mes mains. Il se mit à râler, me rappelant les efforts qu'il faisait pour essayer de récupérer sa frangine. Je culpabilisais...
- Ça va, je sais ! m'agaçai-je.
Je ne m'énervais pas contre lui évidemment, mais contre moi-même. Et la panique me rendait nerveux.
- J'te rembourserai, Wyatt... J'te promets ! ajoutai-je en posant mon regard perdu sur lui.
À cet instant, alors que je venais de lui faire une promesse, je savais déjà que je ne la tiendrai pas. Pas parce que je ne voulais pas le rembourser, mais parce que je savais que je n'en serais pas capable. Je ne travaillais pas, je vivais de petites magouilles et autres larcins, et j'étais une vraie brêle pour gérer l'argent. Ce n'était pas volontaire. J'étais passé du confort de la maison familiale, couvé par mes parents qui faisaient tout à ma place, à une indépendance totale et mal préparée. On ne m'avait jamais appris à tenir un budget, à me montrer responsable. Et ce n'était clairement pas des qualités qui coulaient naturellement dans mes veines.
- Steuplé, Wyatt ! insitai-je.
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InvitéInvité
Anonymous
(#) Sam 15 Oct - 5:19


Un coup de main


TW: Langage vulgaire.

Ce n’était pas le bon moment…
Enfin, c’est jamais le bon moment d’avoir un proche dans la merde.

Ce que je voulais dire, c’est que c’était la pire chose qu’il pouvait me demander en ce moment; de l’argent. Triste à dire, mais j’aurais préféré me battre dans une ruelle pour faire taire ceux qui lui courent après plutôt que de sortir le moindre centime de ma poche.


Pour cela que je marchais presque sur place, me sentant complètement coincé entre ma tête et mon coeur. Il fallait que j’en sache plus pour comprendre l’urgence de cet argent et le gamin sautait ma question me suppliant encore comme un enfant.  

« On s’en fou ?!? Tu m’appelles en panique pour que je viennes à la course jusqu’ici. Tu me supplies pour du fric, mais on s’en fou pourquoi ?!? Pour 300 balles, j’ai le droit de savoir ?!? »

Je n’étais pas responsable de lui. Mon nom n’apparaissait nul part dans son dossier en cas d’urgence, mais pour qu’il m’appelle, c’est qu’il n’a personne d’autre.

Personne auquel il a confiance ou suffisamment imbécile pour l’aider les yeux fermés. Probablement que ces parents en ont marre de lui sauver les fesses et qu’une fois de plus; ce serait une fois de trop. Maintenant, c’est sur moi que ça retombe…

En colère, oui, de le voir, encore jouer les escrocs de 3e classe, mais surtout inquiet de ceux qui le poursuivent. L’état de sa face n’est pas trop grave, mais qui sait ce qu’ils peuvent lui faire si jamais, ils le retrouvent.

J’ai rien ! Aucun lousse pour me permettre d’en prêter à qui que ce soit. Même que je devrais en demander moi-même si je voulais accélérer les choses. Pourtant, j’ai appris que d’emprunter n’attire que les emmerdes. Si tu es assez dans la merde de prendre de l’argent de quelqu’un, tu encore encore plus dans la merde pour tenter de lui rembourser.

Donc, j’étais pleinement conscient que si j’osais jouer les bons samaritains, jamais je reverrais cet argent. Malgré les promesses de Vinnie, avec tous les histoires que j’avais entendu à son sujet; c’est comme cela que je devais voir les choses.

« Ne me dis pas de connerie, Vinnie !!! Pas à moi, d’accord ?! Tu peux faire les beaux yeux à d’autres, mais pas à moi ! »

Je poussais un soupire…Ne trouvant pas une issue dans ma tête.

«…pour que tu n’ai pas été voir tes parents pour avoir ce fric, ce n’est surement pas pour payer ton loyer. C’est qui, qui te colles au cul, cette fois, hein ? Je le connais ? »

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InvitéInvité
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(#) Sam 15 Oct - 21:35

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Je savais que ce que je demandais à Wyatt était particulièrement gênant. Je savais qu'il n'avait pas beaucoup d'argent et qu'il en avait besoin pour des choses bien plus importantes. Mais j'étais coincé. Je ne pouvais pas parler de ça à mes parents, surtout pas après que ma mère m'ait envoyé une certaine somme, croyant que c'était pour m'aider à payer mon loyer. Je ne pouvais pas en parler à Swann, ni à qui que ce soit d'autres. Le seul a être au courant de toutes mes conneries, c'était Wyatt. Et vu qu'il était allé en prison, je pensais que c'était le mieux placé pour ne pas me juger.
Je voyais bien qu'il voulait m'aider mais qu'il était coincé, et je ne savais pas comment le convaincre. Et surtout, je n'avais pas envie de lui avouer dans quelles emmerdes je m'étais encore fourré... Mais il insista, et je savais que si je ne lui disais pas à quel point la situation était délicate, je ne parviendrai pas à le convaincre.
- C'est bon ! Pas la peine de t'énerver... J'ai emprunté de l'argent... commençai-je, sans trop savoir quels détails je pouvais omettre. Sauf que le mec, c'est pas un guignol, il va m'péter les genoux si j'le rembourse pas...
Je lui affirmai que je le rembourserais, s'il acceptait de me prêter l'argent, mais Wyatt n'était pas dupe. Il savait pertinemment que s'il me donnait de l'argent, il n'en reverrait pas la couleur. Je ne répondis rien, incapable de nier l'évidence plus longtemps. J'étais tout à fait conscient que je n'étais pas capable de gérer mes finances et que, de ce fait, je ne trouverais pas le moyen de rembourser mon ami, malgré toute ma bonne volonté.
Je n'osais même plus le regarder. Il s'agaçait et moi, j'avais honte de moi. Mais je n'avais pas le choix, je ne m'en sortirais pas seul, j'avais besoin de Wyatt. Encore une fois...
Il savait très bien que cette histoire était louche, et que j'avais déconné, et il voulait connaître les détails que je ne lui avais pas encore révélés. Sans même relever la tête vers lui, je capitulai, et décidai de lui dire la vérité. J'étais coincé de toute façon.
- Non, tu l'connais pas... prétendis-je, sans être sûr de moi. C'est un bookmaker que j'ai été voir pour faire un pari sur un match de baseball. Quand j'ai perdu le fric que ma daronne m'avait filé, j'ai demandé à c'mec de m'en prêter pour retenter ma chance...
Je marquai une pause, ayant besoin de soupirer lourdement. Je passai une main dans mes cheveux avant de poursuivre.
- J'pouvais pas rester sur un échec, tu comprends ? expliquai-je en relevant le nez vers lui, espérant un peu de compassion de sa part. Il fallait que je récupère mon fric, tu vois ? J'avais pas le choix !
C'était moi qui, sur le moment, m'étais convaincu que je n'avais pas le choix. Mais c'était faux, je l'avais, le choix. J'aurais pu choisir d'en rester là, et de ruminer la perte de ma mise de fond. Mais non, je n'avais pas pu être raisonnable... Il avait fallu que je réessaie, incapable de faire taire cette envie irrépressible de jouer à nouveau.
- Du coup, l'mec m'a avancé des thunes, mais j'ai perdu de nouveau... Et maintenant, il veut récupérer son blé... Sauf que j'ai plus un kopeck !
Je replongeai ma tête entre mes mains, dans l'incapacité totale de gérer ce genre d'emmerdes tout seul. Je me laissais envahir par la panique et je n'arrivais plus à réfléchir.
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InvitéInvité
Anonymous
(#) Ven 28 Oct - 6:10


Un coup de main


TW: Langage vulgaire.

C’est à ce demander s’il ne m’avait pas attendu que je sortes pour me tomber dessus.
Comment faisait-il pour sortir de la merde quand j’étais en taule ?

Honnêtement, je ne voulais pas le savoir. Cela ne ferait que m’enrager d’avantage.

Parce que je fumais littéralement surplace. Mon pied était partie tout seul frappant une boite de carton qui n’avait aucunement besoin de ce coup empirer son sort. Seulement, c’était le moyen le plus rapide que j’ai eu pour évacuer un peu.

« Vin, merde !!! » poussais-je sans me retenir. Je me foutais si les gars du booker étaient tout près. Je pourrais, au moins, sortir le méchant. Dire que je venais de m’entraîner. Il fallait que je retourne au gym m’en prendre à un sac au plus vite.

Jamais je frapperais Vin; même pour ça. Je suis peut-être un bon cogneur, mais quand il s’agit d’un proche, de la famille; il n’était pas question de j’use de ma force. J’ai un mauvais tempérament; c’est vrai, mais je sais faire preuve de compassion voulant aider ceux qui en ont besoin.

Mais, il y a des limites. Les fesses de Vinnie s’y frottaient…

Ce n’était même pas pour de la nourriture ou des médicaments pour sa mère; un truc du genre.

Non, c’était pour des putains de pari !!! Un jeu dangereux le gambling. Ça fini toujours mal. Peu importe; tu finis perdant. Parce que tu peux être riche, mais pu personne autour de toi pour en profiter.

Moi; je devais me fendre en quatre pour rembourser une dette de jeu !? Tu rigoles !?! Je n’arrivais pas à descendre la pression marchant de long en large devant lui, me demandant si je devais l’aider ou littéralement l’amener au poste de police. Peut-être qu’un petit séjour dans une petite cage de métal arriverait bien à le faire réfléchir.

«  Tu ne réalises pas que ta dette de jeu, met mon dossier en jeu ?! Ça me retarde dans le paiement d’un bon avocat ?! Mais, ça ; tu t’en fous !?! Du moment que toi, tu évites de te faire chauffer les fesses !?! Bon sang, Vin ! C’est la pire chose à me demander en ce moment! »

Je ne le regardais pas, car je sais que tout ce que je disais entrait dans une oreille et sortait de l’autre. Pas le premier sermon que je lui balance. Il en a entendu d’autres; mais tous revenaient au même…

Tout ce que je veux c’est qu’il arrête de s’enfoncer la tête dans le cul et qu’il fasse quelque chose de sa vie, plutôt que de jouer avec le feu comme il le fait.

Je poussais un soupire, résigner à faire mon devoir de « grand-frère ».

«  On va pas rester ici tout la soirée. Lèves-toi, on va s’occuper de tes blessures, d’abord. » en lui tendant la main.


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(#) Ven 28 Oct - 22:00

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Je savais que j'avais grave merdé, et que l'argent, c'était le pire truc que je pouvais demander à Wyatt en ce moment. Mais j'avais paniqué. J'étais coincé, et je ne savais pas à qui d'autre demander ce genre de service. Même si ce n'était pas vraiment un service. Je mettais Wyatt au pied du mur, sans lui laisser la possibilité de dire non. Parce que je savais qu'il m'aiderait, malgré ses propres problèmes.
Pendant son absence, quand il était en prison, j'avais fait gaffe à ne pas trop tremper dans ce genre d'emmerdes, parce que je n'avais personne d'autre pour me sortir du pétrin. Le seul qui répondait toujours présent, quelle que soit la catastrophe, c'était Wyatt. Alors, effectivement, depuis qu'il était de retour, j'étais moins prudent. Parce que je savais que pouvais compter sur lui. Je me sentais protégé quand il était dans le coin. Mais j'étais conscient que ce n'était pas cool de ma part de lui faire subir ça...
Je sursautai légèrement quand Wyatt envoya un coup de pied dans un carton qui trainait dans la rue. Il était particulièrement remonté, mais je ne pouvais pas lui en vouloir.
Il pesta à nouveau contre moi, mais je restais muet. Je ne savais pas quoi dire pour qu'il se calme, et je voulais éviter de lui sortir quelque chose qui n'aurait fait que l'exaspérer davantage. Il ne m'avait jamais frappé, mais quand il était dans cet état, je n'étais sûr de rien.
Il faisait les cent pas, et je restais dans mon coin, attendant qu'il aie fini de me sermonner pour passer au moment où il me filerait l'argent. Argent que je m'efforcerais de garder pour rembourser ma dette, parce que j'étais capable de m'en servir pour autre chose, malgré ma trouille de me faire péter la gueule.
- Non, je m'en fous pas ! répondis-je quand il m'engueula à nouveau. J'suis désolé d'te faire ça, Wyatt...
Je n'ajoutai rien, n'ayant aucun argument pour me justifier ou me défendre. J'avais juste merdé, comme toujours. Il le savait, et moi aussi. Je n'avais aucune excuse... Ce n'était pas la première fois qu'on se retrouvait dans cette situation, lui et moi. Et à chaque fois, je recommençais, comme si j'avais oublié le pétrin précédent dans lequel je m'étais fourré.
Il me tendit la main, me proposant de me soigner d'abord. Il avait raison, ça ne servait à rien de rester ici. On n'avancerait pas en moisissant dans cette ruelle. J'attrapai sa main et me relevai, fronçant les sourcils, vexé de me faire houspiller une fois de plus.
- C'est bon, pas besoin. C'est rien... répondis-je, sous le coup de l'agacement.
J'étais pas mal amoché, mais trop contrarié pour accepter la proposition de Wyatt de soigner mes blessures.
- Tu vas m'le donner le fric ? insistai-je, inquiet qu'il refuse de m'aider, cette fois-ci.
Je ne voulais pas l'énerver davantage, même si je me doutais que cette question allait l'agacer. Mais j'avais besoin de savoir si je pouvais à nouveau compter sur lui.
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(#) Jeu 10 Nov - 3:59


Un coup de main


TW: Langage vulgaire.

Penser 2 fois avant de faire le con.
Ce n’est pas donné à tout le monde, moi compris.

Difficile de réfléchir sous le coup de l’adrénaline. Elle a la manie, parfois, de nous diriger vers un mur. Mélanger cela avec la colère ou l’envie et vous avez le pire cocktails pour les ennuis.

Je ne parle pas au travers de mes gros verres fumées, au contraire. C’est l’expérience qui parle. Plus on vieilli, plus on se connait. Je sais ce que je suis capable de faire sous l’emprise de la colère. Je ne suis pas une lumière. J’agis en fou n’ayant qu’un seul objectif; protéger mes proches et moi-même contre les injustices.

Vinnie, lui, c’est l’appât du gain qui le fait agir comme un con. Le désir de devenir riche. Croire qu’il le sera en pariant sur des parties sportives. L’excitation d’être sur le point de gagner et la panique quand on fini par perdre. Il est trop tard, par la suite. L’argent disparaît. Faut encore courir pour en trouver d’autre.

Trouver un proche assez stupide pour lui en prêter sans rouspéter. Et bien, le proche n’est pas si con que cela. Le proche en a marre de se faire lessiver.

Surtout marre de voir son petit frère être dépendant de cette adrénaline des paris. De se soumettre à la tentation de vieux parieurs prêt à le convaincre de plonger,

De le voir aussi accro, nerveux à devoir trouver cet argent manquant. De voir comme son espoir, ces billets, plutôt qu’un grand-frère dont il n’a pas vu depuis des lunes.

En effet, la première chose qu’il m’avait dit est cette demande de fric. Aucune mention de mon départ ou du manque qu’il a eu en mon absence. Non, c’était l’argent et rien d’autre.

J’essayais encore de garder mon calme. Rester le bon grand-frère aimant, déterminé à soigner son petit Vinnie.

Mais cette façon de me parler…
Sa manière de me demander encore cet argent. Aucunement préoccupé par moi; uniquement sa petite personne.

C’était trop…
Je n’ai pas eu le choix de le secouer un peu. D’un geste brusque après l’avoir redressé, je le plaquais contre le mur où il était adossé. Une main tenant son collet sale de t-shirt. Je n'aurais aucun problème à le lever de terre d'une main. Le regard sévère…

«  T’as rien compris ou quoi !? T’as aussi perdu ta cervelle en gageant?! Ce n’est pas comme cela qu’on t’a élevé, Vinnie. Je ne suis pas ta vache à lait, mon beau ! Si tu veux cet argent, tu me dois un peu plus de respect et apprendre que ça se mérite !!! »

Ce n’était pas prévu, mais une idée me venait en tête. L’appel de Vinnie était un détour dans mon horaire de ma journée, et je n’avais pas l’intention de tout foutre en l’air pour le gamin. Non…

« On va commencer par aller chez tes parents; nettoyer ta petite gueule et te mettre des vêtements propres. Ensuite, on va aller faire un tour. Je dois aller voir un vieil ami. T’as pas le choix de suivre si tu veux ta paye, compris ? » disais-je tout en tenant mon petit frère de coeur par le collet.

Bien sûr qu’il va me suivre. Probablement prêt à bien des affaires pour s’assurer d’un paiement de dette. Évidemment, le petit tour chez ces parents ne lui fera pas plaisir. J’aurais probablement l’obligation d’être celui qui inventera une explication de ces blessures; Vinnie a voulu jouer au plus fort avec un gars au gym. Malgré mes conseils, il en a fait à sa tête et voilà le résultat. Je me ferais peut-être gronder par la mama, mais ce ne sera que brève, sachant ce qu’elle peut compter sur moi pour ramener son fils en un morceau.

Je l’ai fait de nombreuses fois, dans le passé. Malgré ma condamnation, elle sait par quoi j’ai traversé et pour cela, j’ai encore son respect.

Assez pour me rajouter à la table pour le dîner. J’ai accepté, malgré l’expression de Vinnie qui ne souhaitait pas rester une minute de plus. L’avantage de lui tenir les couilles, c’est qu’il fait plaisir à sa mère de partager un repas et une discussion avec elle. Un petit message subtile de ma part pour Vinnie afin qu’il réalise que ces embrouilles peuvent tout aussi causer bien des soucis à ceux qui l’aiment…

Que ce genre de dîner pourrait être le dernier après un bon moment s’il fait encore le con.

« Si vous voulez bien, Mama. J’aimerais amener Vinnie avec moi, après le repas. Je veux lui présenter quelqu’un d’important. J’ai votre permission?»

Je ne crois pas que sa mère avait la même personne que moi en tête. Elle s’imaginait, sans doute, un entraineur ou tout autre personne qui pourrait aider son fils à obtenir un emploi décent ou le ramener dans le droit chemin. Ce n’était pas totalement cela, mais presque.


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(#) Jeu 10 Nov - 23:37

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



Je reproduisais inlassablement le même schéma destructeur... Je me laissais aller à imaginer que j'avais une chance inégalable, et je me lançais dans des trucs complètement hasardeux, convaincu que j'allais en sortir gagnant. Et ce n'était pas vrai que pour les paris, je me comportais comme ça dans la vie de tous les jours. Et je me ramassais souvent la gueule par terre...
Cette fois-ci, comme les autres, j'avais merdé. Et évidemment, j'avais appelé Wyatt à l'aide. Sauf que je ne voulais pas d'aide, je voulais du fric. Et j'avais si peur de ce qui m'arriverait si je ne remboursais pas ces types, que j'en avais même oublié que je n'avais pas vu mon pote depuis longtemps. L'ami de la famille, le frère de cœur, dévoué et toujours présent. J'étais ingrat. Auto-centré. Toujours focalisé sur ma petite personne et mes propres problèmes. Ça m'avait déjà coûté quelques belles amitiés. Et je n'avais pas réalisé, qu'en continuant sur cette voie, je risquais de perdre celui qui était toujours là pour moi. Wyatt. Je lui en faisais voir des vertes et des pas mûres et pourtant, il était toujours là.
Il m'avait manqué, pendant son absence. Et pas seulement parce que je comptais sur lui à chaque fois que je me retrouvais dans la merde. Je tenais à lui comme s'il était du même sang que moi. Et je l'aimais comme un frère, même si on se prenait souvent la tête. Mais je ne le lui avais même pas dit. Je ne lui avais pas dit qu'il m'avait manqué, et que j'étais heureux de le retrouver. Pourtant je le pensais.
Wyatt semblait perdu quant à la solution pour me sortir de ce pétrin. Je savais qu'il avait besoin de son fric  pour ses affaires personnelles, mais j'avais besoin qu'il ne me laisse pas tomber sur ce coup-là. Alors quand il évoqua la nécessité de soigner mes blessures, je déclinai sa proposition pour insister en lui demandant s'il allait ou non me donner l'argent dont j'avais besoin. Il n'avait pas encore répondu clairement, et j'avais besoin de savoir. S'il refusait, j'allais devoir trouver une autre solution par mes propres moyens. Solution qui s'avèrerait probablement peu futée et qui risquait de m'attirer d'autres problèmes. J'étais un effet boule de neige à moi tout seul. À chaque fois que j'essayais de me sortir de la mouise, je m'y enfonçais un peu plus.
Mais ma question au sujet de l'argent agaça Wyatt, qui me plaqua contre le mur. Je fronçai les sourcils, las de me faire engueuler depuis dix bonnes minutes maintenant. Je savais qu'il avait raison, mais je n'étais pas du genre à reconnaître mes torts.
- Ça va ! Excuse-moi... répondis-je en haussant les épaules.
Je n'avais même pas pensé à lui dans tout ça. Ce genre d'attitude m'avait valu de nombreuses prises de bec avec Swann également. Parce que je l'oubliais, parce que je pensais à moi avant tout. Et tôt ou tard, les gens que j'aimais finissaient par s'en aller. Et j'en souffrais beaucoup, parce que mon égoïsme était comme un réflexe naturel sur lequel je n'avais pas beaucoup de contrôle. Mais je faisais des efforts avec Swann, donc j'en étais capable. Et je pouvais en faire avec Wyatt aussi.
Je grimaçai quand il voulut me conduire chez mes parents. C'était quoi ce plan foireux ? Je n'étais pas chaud pour qu'il raconte à ma mère que le fric qu'elle m'avait donné, m'avait servi à me foutre dans la merde.
- Quoi ? Non ! Pourquoi on irait voir mes vieux ? Je leur ai pas parlé depuis des lustres, j'vais pas passer comme si de rien...
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que Wyatt poursuivit, m'expliquant qu'ensuite nous irions voir un ami à lui, et que je devais l'accompagner si je voulais qu'il me donne l'argent.
Au moins j'avais ma réponse, il allait m'aider. Je n'avais aucune envie d'aller voir mes parents, surtout dans cet état. Et je ne voulais pas savoir qui était cet ami à qui il devait rendre visite. Mais je n'avais pas le choix, il me fallait cet argent.
Mon ami ne lâchait pas le col de mon t-shirt, alors je le suivis sans trop broncher. Si je protestais davantage, je me retrouverais sans un sou, comme un con, et je devrais me débrouiller pour arranger cette histoire. Sauf que j'étais pas doué pour arranger quoi que ce soit...
*
Arrivé devant la baraque de mes parents, je n'avais qu'une envie, faire demi-tour. Je ne voulais pas avoir à subir les questions habituelles "qu'est-ce que tu fais de ta vie ?", "comment tu t'en sors financièrement ?", "pourquoi tu ne reviens pas à la maison ?", "c'est quoi ces bleus sur ton visage ?"
Bref. J'appréhendais déjà ce dîner. L'inquiétude de ma mère, le regard inquisiteur de mon père. Je n'avais pas besoin de ça.
J'avais un peu de chance dans mon malheur, mon père n'était pas à la maison. Ma mère nous avait accueillis chaleureusement, avec son accolade bienveillante habituelle. Elle nous avait offert une limonade, et Wyatt avait fait la conversation, parce que moi je n'avais pas envie d'être là. J'avais réussi à m'échapper quelques minutes dans mon ancienne chambre, restée intacte comme un temple à ma gloire, pour me changer et me laver le visage. À mon retour, ma mère nous avait proposé de rester dîner. D'un regard discret, j'avais fait comprendre à Wyatt que je ne voulais pas rester, mais il s'était fait un plaisir de m'ignorer.
Il avait tout de même eu la gentillesse de ne rien raconter à ma daronne, justifiant mes blessures avec un petit mensonge. Elle y avait cru, ou avait fait semblant de le croire. Ma mère adorait Wyatt. Son passage en prison n'avait rien changé à ça, parce qu'elle le connaissait, et elle savait que c'était quelqu'un de bien, et qu'il veillait toujours sur moi. Elle l'aimait comme un deuxième fils, et lui ouvrait toujours sa porte. Quelques fois, j'étais même jaloux de mon ami. Parce que malgré ses propres erreurs commises par le passé, j'avais l'impression que mes vieux étaient plus fiers de lui que de moi. En même temps, ils n'avaient aucune raison d'être fiers de moi, ce n'était pas compliqué de faire mieux...
Je ne comprenais toujours pas ce qu'on faisait là, ni pourquoi Wyatt m'avait obligé à rendre visite à ma mère. J'avais bien senti qu'il essayait de me faire comprendre quelque chose, mais je n'avais pas saisi quoi. Et je ruminai cette visite forcée tout le long du dîner.
Je soupirai et levai les yeux au ciel quand il demanda à ma mère la permission de m'emmener quelques part.
- Lèche-cul... lâchai-je en le foudroyant du regard.
Et puis, je n'avais pas besoin de l'autorisation de ma mère pour aller où que ce soit. Je me demandais maintenant qui était ce "quelqu'un d'important" à qui Wyatt voulait me présenter. Mais je sentais déjà que ça n'allait pas me plaire.
Il avait dit les mots qu'il fallait pour mettre ma mère en confiance. Quelqu'un d'important. Elle devait déjà se faire des films dans sa tête, et m'imaginer en contact avec un type qui m'offrirait du boulot, un truc comme ça. Je priais pour que Wyatt ne m'aie pas trouvé un taf...
Ma mère afficha un large sourire et accepta sa proposition, le remerciant une nouvelle fois de faire autant pour moi. Elle lui glissa quelques gentillesses du genre "heureusement que tu es là pour Vinnie", "on est rassuré de savoir que tu veilles sur lui", "qu'est-ce qu'il ferait sans toi ?"
Je soupirai à nouveau... Oui, Wyatt faisait beaucoup pour moi, et même si je ne lui disais jamais merci, je lui étais reconnaissant. Ce qui m'agaçait en soi, ce n'était pas tant l'admiration que ma mère portait à mon ami, mais plutôt le fait d'être là contre mon gré.
- Bon ben du coup, faut pas qu'on traine, hein, lançai-je, en me levant de table sans plus attendre. Faut qu'on aille voir... le gars, là... le mec important.
Ma mère m'observa d'un regard qui laissait transparaitre son pincement au cœur. "Quoi, déjà ?" me demanda-t-elle, déçue.
Je tapai l'épaule de Wyatt du revers de la main pour l'inciter à se lever aussi, en profitant pour y mettre un peu plus de force que pour une tape amicale, histoire de bien lui faire comprendre que je voulais me tirer d'ici.
Ma mère posa les yeux sur lui, un sourire chagriné aux lèvres. "Vous allez bien prendre un café, avant de partir ? Ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vu..." lui proposa-t-elle avec émotion, comme si c'était lui qui décidait. Je fixai Wyatt d'un air sans équivoque. Inutile de lui dire avec des mots que je voulais partir, il le savait déjà.
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(#) Ven 11 Nov - 5:17


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Il n’y a rien de mieux que la nourriture d’une mère fait avec amour. Toutes les mamans que j’ai rencontré avec ce quelque chose de spéciale. L’ingrédient spéciale qui rendait un aliment encore plus succulent qui ne l’ai, en vérité. Même le pire des brocolis pourrait être savoureux au passage des mains d’une mère dévouée.

C’est justement cela que je voulais qu’il voit, notre cher Vinnie. La dévotion de sa mère. Son bon vouloir de faire du bien; à moi, mais surtout à son fils. Ce temps passé ici est un immense cadeau pour une femme qui a passé sa vie à prendre soin de lui. Ne le voit-il pas ? Tout le travail, l’acharnement, le désir de rendre ces proches heureux?!

Je ne crois pas qu’il le comprenne. Tout ce que je voyais, c’était une sale gueule qui me faisait la mou. Tête de cochon, entêté à voir la couleur de son argent que je lui avais promis. Putain, qu’il s’arrête deux secondes pour profiter de cette bonne bouffe et de cette belle discussion avec sa mère !!!

On en a qu’une. Une vraie…Vinnie en a une. Bien des gamins n’en ont pas ou si elles sont là; elles sont cassées. Ravagées par des dépendances ou des désirs qui la poussent à faire des conneries. Pourquoi ceux qui ont cette chance, la détruise par un comportement de cul ?

Je ne pouvais pas supporter de le voir gâcher, gaspiller le précieux temps de cette femme avec une attitude aussi dégueulasse. Je me devais de le faire sortir d’ici. Non pas pour lui faire plaisir, mais l’empêcher de commettre l’irréparable.

« J’aimerais bien, Mama, mais j’ai pris un rendez-vous et je peux le perdre n’étant pas à l’heure. Mettez le café sur le rond du poêle d’en arrière. Je vais repasser vous voir avec plaisir, la semaine prochaine. »

Je me permettais de la serrer contre moi et lui offrir doublement ma reconnaissance puisque Vinnie préférait peut-être partir sans avoir le respect d’embrasser sa mère. J’ai préféré partir le premier ne voulant pas voir comment il allait se comporter avec elle.

Mais dès qu’on a repris le chemin du trottoir, qu’on s’est éloigné de la demeure, je me suis permis de le pousser; découragé de son comportement.

« Tu ne peux pas avoir de l’allure, toi ?! Non, faut absolument que tu agisses comme le dernier des imbéciles. Merde, c’est ta mère dans cette baraque!!! Une femme qui a donné sa vie pour que tu puisses encore respirer. Et toi, tu n’as pas le respect de prendre ce temps pour lui montrer qu’elle a eu raison de le faire! »

Je m’approchais de lui, vraiment en colère;

« Te foutre de celle qui sera toujours là pour toi, même dans la merde comme tu l’es, en ce moment! Tout le monde n’a pas cette chance, tu saisis ?! Moi, je n’ai pas cette chance! Alors, tu va me faire plaisir et tu vas aller la voir et lui dire que tu vas revenir déjeuner avec elle, la semaine prochaine. »

Je reculais, aussitôt. Les bras croisés.

« J’attend…. »

Il n’était pas question que je bouge avant de le voir embrasser sa mère dans le cadre de porte.




Dernière édition par Wyatt Gunn le Sam 12 Nov - 18:29, édité 1 fois
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(#) Ven 11 Nov - 21:59

un coup de main

feat Vinnie Malone & @Wyatt Gunn



J'avais oublié ce que c'était. La cuisine de ma mère. Ça m'avait manqué, mais je ne laissais rien paraître. Elle nous avait préparé un excellent repas, comme d'habitude, et elle avait eu la délicatesse de ne pas aborder les sujets qui fâchent, en présence de Wyatt. Voilà pourquoi je redoutais de passer la voir. Je m'en voulais de lui causer du soucis, je n'aimais pas voir ses yeux larmoyants quand je m'en allais. Et je détestais les discours moralisateurs habituels de mon père. C'était pour nous épargner ça, à eux comme à moi, que je ne venais pas les voir. Et aussi parce que j'en voulais un peu à mes parents de ne pas avoir essayé de me convaincre de rester, quand j'avais claqué la porte à mes dix-huit ans. Fatigués de ne pas trouver de solution, ils avaient fini par baisser les bras. Mais mon père était absent, et Wyatt était là, c'était plus facile à gérer.
Cependant, j'en voulais à ce dernier de m'avoir trainé de force jusqu'ici. Si je n'avais pas été au pied du mur, avec cette dette qui risquait de me valoir une sacrée dérouillée, je me serais abstenu de rendre visite à ma mère.
Je tentai une échappatoire, appuyant mon regard sur Wyatt pour lui faire comprendre que je ne voulais pas m'attarder. Ma mère essaya de nous convaincre de rester, prétextant un café, mais mon ami refusa poliment, à mon grand soulagement.
Il embrassa ma mère, mais je m'abstins. Je redoutais une étreinte qui risquait d'être trop émotive pour elle, comme pour moi. Il quitta la maison et je me retrouvai nez à nez avec ma mère, dans l'entrée, ne sachant pas quoi lui dire. L'échange de regards blessés ne dura pas plus de cinq secondes, pourtant ça me parut une éternité. J'esquissai un sourire maladroit, empreint d'excuses indicibles et je tournai les talons pour retrouver Wyatt dehors.
Aussitôt, il me poussa. Surpris, je le fixai d'un air confus.
- Mais non, c'est pas ça ! Je... tentai-je de m'expliquer quand il recommença à m'engueuler.
Je n'eus pas le temps de me justifier qu'il poursuivit, s'approchant un peu plus de moi, me reprochant à nouveau mon attitude envers ma mère. Je savais que c'était moche de me comporter comme ça avec elle, mais je cherchais simplement à éviter une discussion que je ne voulais pas avoir avec elle. Une conversation que nous avions déjà eue, qui finissait en dispute, et qui ne menait à rien.
J'étais conscient de ne pas être à plaindre. J'avais des parents qui m'aimaient, malgré tout. Alors que Wyatt avait eu moins de chance que moi dans la vie. Il insista pour que je retourne voir ma mère. J'avais envie de la prendre dans mes bras, mais pas de parler... Cependant, mon ami campait sur ses positions, déterminé à ne pas me laisser le choix. Je soupirai lourdement avant de retourner à l'intérieur. Je trouvai ma mère dans le salon, assise sur le canapé, en pleurs. Putain ! Je détestais la voir comme ça ! Elle leva ses yeux plein de larmes vers moi, surprise, et j'hésitai un instant. Finalement je m'approchai d'elle et elle se leva, devinant mes intentions. Je la serrai dans mes bras, lui témoignant tout l'amour que j'avais pour elle malgré ma certitude que je n'étais rien de plus qu'une profonde déception à ses yeux.
Elle avait compris qu'il était inutile de discuter, que tout ce que je voulais c'était l'étreindre parce que ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Moi aussi ému, je luttais pour ne pas craquer comme elle. On resta comme ça deux bonnes minutes. Sa main caressait tendrement mon dos et je la lâchai finalement avant de déposer un baiser sur sa joue. Pas un mot sur une éventuelle prochaine visite de ma part, je préférais ne pas faire de promesses que je ne tiendrais pas. Elle n'y aurait pas cru de toute façon. Je savais que je reviendrai la voir, et mon père aussi, mais je préférais ne pas le prévoir.
- Je t'aime, maman... lâchai-je en partant, sans même la regarder.
Je me frottai les yeux avant de rejoindre Wyatt à l'extérieur. Je n'aimais pas qu'on me voit dans cet état.
- C'est fait... grognai-je entre mes dents. On peut y aller, maintenant ?
C'était plus une supplication désespérée qu'une question. Je souffrais moi-même de la peine que je causais à mes parents, même si je préférais passer pour le connard de service qui n'en avait rien à foutre.
Alors que je luttais pour ne pas laisser mes émotions prendre le dessus, je ressentis le besoin de m'en servir pour réparer un autre truc moche que j'avais fait. J'avais ignoré Wyatt, comme si son aide était un dû. Je ne m'étais même pas préoccupé de lui, je ne lui avais pas dit combien j'étais heureux de l'avoir à nouveau dans ma vie, combien il m'avait manqué. J'avais passé sous silence tous ces sentiments que j'avais du mal à exprimer. Mais je n'avais pas réalisé qu'à force de me taire, Wyatt allait finir par croire qu'il ne comptait pas pour moi. Et je ne voulais pas qu'il le pense, parce que c'était faux. Parce qu'il était comme mon frère. À la vie, à la mort.
- Désolé de te mêler à mes emmerdes... confessai-je difficilement, en regardant mes pieds. Et... merci.
Merci d'avoir toujours été là pour moi. Merci de l'être encore aujourd'hui. Merci d'avoir fait sourire ma mère. Merci de m'avoir obligé à venir la voir. Merci pour tout.
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(#) Lun 21 Nov - 6:51


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Et bien, Wyatt, tu semble être un ami de merde…

Oui, quand on regarde comme cela, je ressemble à quelqu’un qui aime martyriser ces proches. Difficile d’aider un ami à sortir de sable mouvant quand, lui-même, fait exprès pour s’enfoncer.

Dans ce cas, on a pas le choix de tirer un bon coup, de brasser un peu pour être capable de le sortir de là. C’est, donc, cela que je fais. Secouer sa petite tête bornée, un peu.

Ça sert à quoi de jouer le bad boy ? À être celui qui ne ressent rien et qui se ferme à tout ce qui peut être de l’amour envers lui ? Éviter des sujets comme s’ils y allaient partir. Ils ne partiront jamais. Au contraire, ils deviennent plus lourds, insupportable. Et quand on y arrive plus; on craque et on se blesse. On cherche de l’aide, mais il est trop tard. Tous ceux qui te tendaient la main se sont éloignés de toi.

Il y a beaucoup d’orgueil et de honte. Je le sens bien que Vinnie n’est pas fier de ce qui lui arrive, en ce moment. Ce retrouver encore dans le fond du trou ne rend personne à l’aise. Ce regarder dans le miroir devient pénible. Alors, la solution rapide et d’ignorer. De croire que tout va bien, mais c’est la pire chose. Le cors, l’esprit peuvent facilement tout trahir.

Surtout chez une mère. Ces mères ressentent à des kilomètres à la rondes. Aucun gamin peut tromper sa mère. Elle le sait, c’est tout. Quelque chose ne tourne pas ronde. L’énergie dans la pièce ne fait que concrétiser ces craintes. Vinnie croit qu’en ne disant rien, elle évite de souffrir, mais ce n’est pas le cas. C’est complètement l’inverse…

Le silence est la pire torture pour quiconque qui aurait envie de crier. Avouer, dire la vérité fait mal sur le coup. Cependant, les terribles scénarios qui se font dans sa tête s’estompe. Au moins, elle sait ce qui se passe cherchant déjà des solutions.

Le silence, l’inconnu, sentir que son propre fils n’a pas confiance pour se dévoiler. C’est ce qui fait le plus mal.

Je n'aimais pas le voir comme cela. Je me sentais responsable, mais je crois que je n'avais pas le choix.

«  Oui, on y va. Je suis contente de voir que tu es encore récupérable… »

Je voulais juste qui comprenne ça. Qu’il voit ce qu’il fait aux autres en jouant un rôle qui ne lui ressemble pas. Il a le droit de faire des erreurs, mais qui les assument au lieu de les ignorer et provoquer d’autres emmerdes.

Il y a des gens autour de lui qui ne veulent que son bien. Il n’est pas seul au monde.

Plusieurs ont des ennuis; pire que cela. Ce n’est pas en enfonçant sa tête dans le sable qui s’en sont sortie. C’est ça que je veux lui apprendre.

La première chose à faire c’était d’aller voir sa mère; sa famille; ces proches qui tiennent à lui. Voir ce qu’il cause comme trouble dû à son silence.

Je n’ai pas pu m’empêcher d’arrêter lorsque j’entend ce remerciement. Je ne savais pas si je devais faire une blague ou être totalement sérieux. Je me retournais avec un sourire.

« …Ça t’as fait du bien ce repas, finalement, dis-moi ? Écoutes, faut juste que tu comprennes que tu ne peux pas continuer comme cela, Vinnie. Tu te fais du mal autant à toi qu’aux autres. Fais juste penser à ta mère avant de faire une connerie.Tu as vu son visage? Tu sais ce qu'elle ressent maintenant... »

Je marchais sur le trottoir en direction d’un accès au métro.

« On va aller chercher ma vieille camionnette. On sort du centre-ville. »disais-je avec un grand sourire en posant mes lunettes de soleil sur mon nez.

Ma camionnette; un vielle engin qui tient par peur. C’était ce que j’ai pu obtenir avec les assurances de mon père, dû à l’accident. Disons que j’avais pris une partie de cet argent pour payer des factures et des articles pour l’école de Ruby. Il m’en restait peu pour une voiture neuve. J'ai pris ce que j'ai pu et je répare de mes mains quand il faut. Je l’utilise juste quand je sors de la ville. Quand il m’est impossible d’utiliser le transport en commun.

Et puis, je voulais aussi surprendre mon cher Vinnie de la destination. Déjà qu’on sortait de sa zone de confort, je lui donnait déjà un bon indice.

Dès que je tournais sur cette route, il n’y avait qu’une possibilité. Un bâtiment éloigné de la civilisation. Personne ne souhaite vivre tout près de mur de brique aussi immense. Des faisceaux de lumière qui sillonne le ciel à des moments précis, le soir. Des sirènes qui hurlent lorsque des hommes y entrent et en sortent…

Là où j’ai été pendant 3 ans…
Un endroit dont je ne voulais jamais retourner et pourtant, on s’y approchait.
J’en serrais le volant seulement en voyant la structure prendre de plus en plus de place sur le pare-brise.


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