Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
multicomptes : Naya Hudson (S. Shahi), Charlie Becker (K. Shipka), Dana Hargreeves (W. Holland), Madison Tremblay (C. Smulders), Deborah Davis (K. Killmer), April Danvers (L. Hale)
gif :
âge : Le cap de la trentaine est passé depuis quelques années, mais aucun différence n'est à signaler ! Née le 28 Mai 1988 par une chaude journée, j'ai actuellement 35 printemps et toujours l'âme d'une enfant.
statut civil : Des questionnements incessant et un article dévastateur m'ont pousser à rompre ce couple si réconfortant que je faisais avec Tobias. Un couple adorablement apaisant, mais qui ne nous menait nulle part, sauf à une souffrance inévitable à cause de mes sentiments toujours présent pour Ilias. Me voilà donc fraichement Célibataire, le coeur toujours épris d'un homme qui fut mon passé, mais qui ne sera sans doute pas mon avenir pour une raison que je ne comprendrais jamais.
occupation : Un retour au source qui me fera le plus grand bien. Un travail au bowling que j'ai finalement abandonné pour des raisons personnelles, retrouvant ainsi mes jupes crayons et mes escarpins pour devenir la secrétaire de Mme Ellen Becker, la Mairesse de Klamath Falls.
habitation : Maison familiale que nous avons du fuir depuis de nombreuses années suite à un malheureux accident, j'habite au 021 Pelican City en compagnie de ma petite soeur, Leonella.
nbre de mots : Environs 400 mots et +
couleur rp : [color=#ff9966]
disponibilités : RP en cours
• Emil #2
• Deagan
• Ilias #10
pronom ig : Elle (RP à la 1ere personne)
cible de scandale ? : Oui
trigger warning : Trigger : aucun du moment qu'on en discute au préalable entre nous Warning : mort - noyade - maladie - relation abusive - fausse couche
Il n’y à que moi pour me lancer dans un grand nettoyage de printemps au mois de juillet, lorsque la chaleur bat son plein. Mais qui dit grand nettoyage de printemps, dit grand trie des placards également et on peu dire une chose, c'est que je ne fais pas les choses à moitié. Cela fait maintenant de longues minutes que je vide chacune de mes étagères une à une, fais le tour de mes vêtements, fais des essayages intempestifs et agrémentent à tour de rôle les piles de vêtements à garder, à donner et à jeter. C’est fou ce que l’on peut amasser en plusieurs années de vie. C’est fou les vêtement que l’on garde, mais que l’on ne porte jamais et c’est fou les trésors que l’on peu retrouver alors qu'on pensait perdu dans le déménagement. En parlant de trésor perdu, me voilà à la recherche d’un petit haut argenté perdu que j'affectionne tant, mon petit haut fétiche que je n’ai pas remis depuis bien longtemps maintenant étant donné que je l’ai prêté à ma sœur il y à plusieurs semaines pour l'une de ses prestations sur scène. “Chipie tu es là ??” Un excès de voix que je lance en vain, car non ma sœur n’est pas présente dans la maison. Un léger soupir sort de mes lèvres souriantes tandis que je me dirige vers sa chambre à la recherche de ce bout de tissu perdu. Devant sa penderie je me sens totalement perdu, elle à beaucoup plus de vêtement que moi ... Peut on réellement avoir besoin d'autant de vêtement et surtout réussir à tous les porter ?! Allez concentre toi Vicky, tu n'es pas là pour admirer la garde robe de ta sœur ! Je jette des petits coup d'œil par ci par là avant d’apercevoir finalement le graal entre deux de ces hauts noir. Je récupère délicatement mon haut avant de faire volte face pour sortir de la chambre de ma petite sœur.
Arrivée près de la porte, je jette un regard sur son bureau ou deux rectangles blanc attirent mon attention. Se pourrait-il que …? Les mots de Léo me reviennent alors en mémoire. Peu après le braquage, ma petite sœur m'a parlée de lettres qu'elle a écrit il y a fort longtemps. Lettres qu'elle garde précieusement depuis, mais plus important encore lettres qu'elle voulait que je lise à tout prix. Je pose le haut sur le bureau et récupère délicatement les deux enveloppes avant de m'asseoir sur son lit. Fébrile, j'ouvre la première enveloppe, prends une profonde respiration et me plonge dans cette lecture pour le moins intime, je ne suis pas très à l'aise avec l'idée de les lire en son absence, mais après tout c'était son souhait non ? Je sens mes yeux qui s'écarquillent à mesure qu'ils descendent sur ses lignes. Je sens des larmes faire peu a peu surface à mesure que j'apprends que ma sœur vie dans cette ville depuis bien longtemps, sans pour autant nous en avoir parler à Papa et moi. Je sens mon coeur tambouriner dans ma poitrine à mesure que j'apprends qu'elle à eu un petit copain qui trempait dans de sales affaires et qui lui à néanmoins volé son coeur pendant un temps. Je sens mes moyens prendres la fuite à mesure que j'apprends qu'elle est devenue indic pour un flic suite à une garde à vue et que ce flic n'est nulle autre qu'Emil, mon meilleur ami qu'elle connait donc depuis longtemps et qu'aucun des deux n'a jugé bon de m'en informer.
Mes bras se baissent dénués de toute force, ma tête flanche vers l'avant alors que mon palpitant résonne dans tout mon corps et que des larmes silencieuses coulent sur mes joues. Une de ses larmes finit sa course sur ce papier maculé de l'écriture de ma sœur. J'avoue ne pas bien comprendre ce qu'il se passe, j'ai l'impression de découvrir une nouvelle personne, de découvrir ma soeur pour la première fois et je me sens totalement démunie devant toutes ces informations que j'ai énormément de mal a assimiler.
Tremblante, je prends la seconde lettre, celle de notre emménagement ici. Les découvertes sont minimes par rapport aux bombes lâchées précédemment, mais j'ai un goût amer dans la bouche, non pas le goût de la colère, mais le goût de la honte. Honte de ne pas avoir été là pour ma sœur, de ne pas l'avoir soutenue dans ses projets, dans sa vie, de ne pas l'avoir écouté… et de ne toujours pas l'écouter. Honte de voir qu'elle n'a pas suffisemment confiance en moi pour me parler de sa vie, de ses doutes et de ses peurs. Honte de voir que j'ai raté autant de choses et que je ne suis pas la soeur que je devrais être, que je pensais être.
Devant ce constat, ces quelques larmes se stoppent comme si je n'étais que vide et que je ne pouvais plus rien ressentir. Des acouphènes naissent dans mes oreilles alors qu'aucun son ne sort de mes lèvres, que ma respiration est le seul bruit présent dans cette maison. Je suis tellement absorbée par mes pensées, par cette remise en question qui me fait affreusement mal, que je n'entend pas la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Que je n'entends pas ma soeur monter les marches une à une et que je ne l'entends pas ouvrir la porte de cette chambre qui est la sienne, lui laissant ainsi le loisir de me découvrir assise sur son lit, les lettres encore dans mes mains et le noir séché de mon mascara encore présent sur mes joues, vestiges des larmes que j'ai versée il y a quelques minutes de cela.
love.disaster
Tu peux fermer les yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton coeur aux choses que tu ne veux pas ressentir
Assise sur ce banc, profitant du petit air matinal, je regarde ma main et mon avant-bras, admirant le fait que je peux le bouger librement. Depuis quelques jours, j’ai pu enlever mon atèle et retrouver la mobilité de mon bras, pas à 100% certes mais ça fait quand même du bien de retrouver ses deux bras. Un petit sourire éteint traverse mon visage alors que deux chats passent devant moi, se coursant comme des malades. J’aimerais pouvoir passer du temps avec Charlie, mais elle a ses propres problèmes ; j’aimerais également passé du temps avec Galéos et je le ferai. Mais je veux d’abord qu’il profite un peu de son retour, ne pas venir ternir trop vite sa bonne humeur qui le caractérise si bien. Les nuits sont difficiles ces derniers temps, et il n’est pas rare qu’à quatre heures du matin, je décide de quitter mon lit, résignée, pour aller me balader. De toute façon qu’est-ce qui pourrait m’arriver de pire, franchement ? Je suis déjà passée à deux doigts de la mort.
Dans un soupir, j’attrape mon téléphone et regarde l’heure : dix heures dix. Depuis combien de temps je suis assise sur ce banc ? Difficile à dire, je perds la notion du temps lorsque je m’en vais comme ça, dès l’aube. Mes cauchemars se font de plus en plus nombreux et me perturbent même une fois éveillée, assez pour que je perde le fil de mon existence. J’espère que tout ça finira par disparaître, même s’il me semble que pour le moment, ça prend juste une place de plus en plus importante dans ma vie. Je me décide enfin à me lever, le derrière engourdi à force d’être restée trop assise et prends le chemin de la maison. Je ne suis pas très loin, j’étais déjà sur le retour de mon excursion nocturne lorsque j’ai décidé de m’arrêter sur ce banc. Rester seule, me sentir seule, me fait faire des choses bien étranges. De retour à la maison, c’est une ambiance calme qui me gagne en premier lieu. Veronicka est peut-être partie, vu l’heure qu’il est. Pourtant, il me semblait qu’elle ne travaillait pas aujourd’hui. Cela dit, elle reste rarement à la maison durant ses jours de repos, un peu comme moi. Sauf ces derniers temps bien sûr. Depuis la prise d’otage, ma sœur se montre assez présente pour moi, quelque chose qui me met assez mal à l’aise en réalité. J’ai quitté ma famille assez jeune, je me suis rapidement débrouillée toute seule, appris à être autonome, et surtout j’ai grandit sans mère. Du coup, j’ai du mal avec toutes ces attentions qu’elle a envers moi, la façon qu’elle a de me demander si j’ai faim, de me dire bonne nuit en venant embrasser ma joue avec insistance. Des choses qui, me semble-t-il, n’existaient pas vraiment entre nous avant ce jour fatidique.
Grimpant rapidement les escaliers, je sens déjà la fatigue qui me gagne. Il m’est tellement plus facile de dormir durant mes siestes matinales, oui, parce que j’en suis là. Mon rythme est complètement décalé, dicté simplement par ces cauchemars, ces crises d’angoisse nocturnes qui vont jusqu’à me faire vomir parfois. Je suis sur une pente raide, sur un fil telle un funambule mais malgré tout j’essaye de tenir le coup ; je ne veux pas que cette histoire dicte ma vie. Je pousse la porte de ma chambre, prête à me jeter sur mon lit et loin de me douter qu’il est en réalité déjà occupé. La première chose sur laquelle mes yeux se posent est le papier froissé que Ronnie tient entre ses mains, avant qu’il ne se déporte sur le visage baissé de ma sœur. Un soudain haut le coeur s’empare de moi, ma main se resserre sur la poignée de porte. Les lettres. Depuis que je suis sortie de l’hôpital, je me dis que Veronicka doit lire ces lettres, parce que la vérité c’est que je n’en peux plus de lui mentir. C’est peut-être pour cette raison que je les ai laissé en évidence sur mon bureau tout ce temps, peut-être dans l’espoir qu’elle les trouve, parce que je n’ai jamais trouvé le courage de lui donner.
- Je suis désolée.
Ce sont les seuls mots que je prononce parce qu’il n’y a rien d’autre à dire. J’ai honte d’avoir ainsi menti, de m’être retrouvé dans une telle situation, mais rien ne pourra désormais plus réécrire l’histoire. Je m’attends à tout, je suis prête à affronter ma sœur et sa colère, sa tristesse, sa déception… même si mon cœur en est déjà serré rien qu’à l’idée.
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statut civil : Des questionnements incessant et un article dévastateur m'ont pousser à rompre ce couple si réconfortant que je faisais avec Tobias. Un couple adorablement apaisant, mais qui ne nous menait nulle part, sauf à une souffrance inévitable à cause de mes sentiments toujours présent pour Ilias. Me voilà donc fraichement Célibataire, le coeur toujours épris d'un homme qui fut mon passé, mais qui ne sera sans doute pas mon avenir pour une raison que je ne comprendrais jamais.
occupation : Un retour au source qui me fera le plus grand bien. Un travail au bowling que j'ai finalement abandonné pour des raisons personnelles, retrouvant ainsi mes jupes crayons et mes escarpins pour devenir la secrétaire de Mme Ellen Becker, la Mairesse de Klamath Falls.
habitation : Maison familiale que nous avons du fuir depuis de nombreuses années suite à un malheureux accident, j'habite au 021 Pelican City en compagnie de ma petite soeur, Leonella.
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• Emil #2
• Deagan
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cible de scandale ? : Oui
trigger warning : Trigger : aucun du moment qu'on en discute au préalable entre nous Warning : mort - noyade - maladie - relation abusive - fausse couche
Je pense sincèrement qu’un coup de poignard aurait été bien moins douloureux que ces lettres. Je sais qu’il a fallut beaucoup de courage à ma sœur pour m’en parler et pour m’inciter à les lire car forcément, elle savait ce que ça impliquait. Elle est revenue ici depuis bien longtemps maintenant et je ne m’en suis pas rendu compte. Mais quelle type de sœur je suis pour n’avoir rien vu ? Je repense au jour où j'ai présenté Léo à Emil, je me souviens avoir vu un Emil mal à l’aise et peu bavard, mais je pensais que c’était juste le choc d’avoir vu à quel point Leonella avait grandi, mais non. C’était juste l’incompréhension de me voir ainsi les présenter comme deux parfaits inconnus et de voir Léo rentrer dans mon jeu, le forçant à me mentir. Moi qui me sent mal depuis des jours avec le mensonge que je traîne derrière moi, je me rends enfin compte que tout n’est que mensonge entre nous et que c’est tout naturel que notre entente se détériore aussi facilement, aussi … rapidement.
De longues minutes s’écoulent ou je reste ainsi sans bouger, telle une statue de cire. C’est la voix de ma petite sœur qui me sort de ma torpeur. La voix de l’auteure de ses lettres et je ne suis pas certaine d’être prête pour la confrontation qui va suivre. “Tu n’a pas à l’être.” Tête toujours baissée, je n’ai pas encore trouvé le courage de lui faire face. Pourtant, je n’y suis pour rien, mais je me sens coupable... Affreusement coupable. Coupable de ne pas avoir été là, coupable de ne pas avoir sa confiance, de ne pas avoir été la sœur qu’elle mérite, mais surtout coupable d’avoir déçu Maman. Elle, qui nous à appris à vivre ensemble, à être soudée et à veiller l’une sur l’autre, je n’ose imaginer ce qu’elle doit penser à l’heure actuelle en nous voyant ici toutes les deux dans ce silence de plombs. “Je …” Ma voix s’étrangle dans ma gorge, j’ai énormément de mal à prononcer un mot et pourtant l’abcès est crevé, alors autant sortir tout ce pus de notre vie, afin de faire cicatriser cette plaie et de repartir vers de bonne base. Car c’est tout ce que je désire en fin de compte. Retrouver ma sœur et notre complicité, mais rien ne sera possible avec le poison du mensonge entre nous.
Ma tête se relève enfin et je fais face à Leo qui, elle aussi, à le visage fermé, à la fois désolé, mais également prête à encaisser. "Pourquoi Léo ?” Une simple question, mais une question qui peut avoir des milliards de significations. Je passe ma main dans mes cheveux tout en inspirant profondément pour me donner de la force et du courage car je sens que je vais en avoir grand besoin. “Pourquoi avoir gardé ces lettres ?” Mon regard a énormément de mal à rester figé sur celui de ma sœur et pourtant je me force. Il n’est plus question de mensonge à présent, et le regard est un miroir dit-on, alors je veux réussir à lire au travers de ma sœur, mais plus important encore je veux la comprendre. “Et pourquoi les faire ressurgir … Maintenant ?” Une question que je ne cesse de me poser. Qui tourne en boucle dans ma tête bien plus intensément que toutes les autres et pourtant il y en à un paquet. “Tu sais Léo, tu n’étais pas obligée de vivre tout ça seule, je ne t’aurais jamais jugé, absolument jamais … bien au contraire !” Je sens de nouveau les larmes qui me montent aux yeux, mais je ravale mon sanglot. “J’ai été tellement conne de ne rien voir, de ne rien sentir … de ne pas être là pour toi quand...” Ma voix se tord en même temps qu’une larme s’échappe sur ma joue. “...Quand tu as vécu tout ça …” Je porte mes mains sur mon visage pour me cacher et c’est à ce moment que les sanglots ont décidé de me lâcher. “Je m’en veux tellement Chipie …” J’ai envie d’en savoir plus sur son histoire, mais je crois que j'ai besoin d’extraire toute la culpabilité de mon corps avant d’avoir des pensées cohérentes, des pensées qui vont peut être m’aider à comprendre ses actes et leurs origines, mais surtout des pensées qui vont peut être m’aider à comprendre son long silence.
love.disaster
Tu peux fermer les yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton coeur aux choses que tu ne veux pas ressentir
Ça y est, voilà, on y est. La fameuse découverte de ces lettres que je laisse traîner sur mon bureau depuis des semaines. Ça va faire mal, ça va faire couler des larmes, peut-être même des méchancetés mais je n'ai plus envie de cacher tout ça à ma sœur. Au début, lorsque je lui ai menti, j'avais prévu de faire éclater la vérité bien plus tôt, je voulais juste que Ronnie soit pleinement installée ici pour ne pas avoir envie d'en partir une fois qu'elle apprendrait. Puis les jours ont passé, puis les semaines, puis les mois… Finalement, on finit par s'habituer à vivre dans le mensonge, au début c'est difficile, on a peur mais au bout d'un certain temps ça devient aussi facile que de faire cuire un œuf au plat. Mais ensuite, il y a quelque chose, un minuscule détail du destin, un évènement, futile ou important, qui remet tout en question et qui fait naître la culpabilité. Oui, je me sens coupable d'avoir menti à ma soeur, de l'avoir fait pendant tout ce temps, de ne pas avoir trouver le courage de lui dire tout ça plus tôt. Seuls ces trois mots de plates excuses sortent de ma bouche, je suis incapable de dire quoi que ce soit d'autre, ma gorge sèche m'en empêchant. C'est comme si parler allait encore plus aggraver mon cas ; peut-être bien que oui, d'ailleurs. Ma sœur reprend la parole, étouffant immédiatement sa phrase ce qui me fait m'asseoir sur ma chaise de bureau, ma main glissant sur ma jambe avant de saisir mon genou. Que va-t-il se passer maintenant ?
Après un long silence qui rendrait jaloux celui qu'on peut trouver dans un cimetière, ma sœur se décide enfin à parler, ou plutôt à me questionner, m'assaillant tout de suite d'interrogations. Des questions intéressantes qu'elle me pose-là car il m'a fallu plusieurs jours pour y répondre et ce n'est qu'il y a quelques nuits que j'ai résolu l'équation. J'ai beau être dans un déni total de ce qu'il m'est arrivé pour le moment, il y a parfois des soirées où la vérité n'a d'autre choix que de ressurgir malgré mes luttes internes pour la faire taire.
- Parce que… j'ai failli mourir.
Une larme perle sur ma joue, larme que je m'empresse d'essuyer. Je n'ai pas envie de pleurer devant ma soeur, de lui montrer à quel point je suis faible, à quel point elle me rend faible. C'est peut-être pour cette raison que je ne lui ai trop rien dit durant toutes ces années, je n'avais pas envie qu'elle me juge ou qu'elle me regarde avec cet air de pitié au visage, celui qu'elle peut parfois avoir lorsque nous parlons de ma mère et qu'elle me rappelle à quel point je ne l'ai pas connu contrairement à elle. "Tu sais Léo, tu n’étais pas obligée de vivre tout ça seule, je ne t’aurais jamais jugé, absolument jamais … bien au contraire !”, je redresse la tête et plonge mon regard dur dans le sien, les sourcils tellement froncés qu'une ridule creuse ma peau entre mes sourcils. Les mots qu'elle a ensuite me crispent immédiatement et je pose mon coude sur le bureau avant d'appuyer ma tête dans ma main, détournant le regard. C'est plus facile de ne pas scruter une personne en face lorsque l'on a une discussion aussi sérieuse que celle que nous avons actuellement avec ma soeur.
- Tu as toujours été catégorique, tu ne voulais pas revenir à Klamath, je vois pas pourquoi je t'en aurais parlé. Ça n'aurait rien changé. T'as absolument aucune raison de t'en vouloir, j'ai tracé ma route toute seule et d'ailleurs moi, je ne t'en veux pas.
Je hausse les épaules, je ne sais même pas quoi lui dire parce que la vérité est que, sur l'instant, quand j'ai été obligée de faire face à toutes ces choses je n'ai pas pensé une seule seconde à l'appeler. Je crois que c'est bien là mon défaut, celui de rejeter la seule famille qu'il me reste parce que c'est trop difficile de constater à quel point elle me rappelle ma mère puisque c'est comme ça qu'elle agit avec moi.
- Je voulais juste que tu les lises par souci d'honnêteté, parce que ce que j'ai fait vivre à Emil et tous les petits mensonges que mon gros mensonge a engendré, ce n'était tout simplement pas sain. Et si j'étais morte avant d'avoir pu te révéler tout ça, tu aurais dû vivre avec ce lourd poids en apprenant la vérité, sans pouvoir obtenir plus d'explications. Au moins maintenant c'est fait, dis-je platement.
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statut civil : Des questionnements incessant et un article dévastateur m'ont pousser à rompre ce couple si réconfortant que je faisais avec Tobias. Un couple adorablement apaisant, mais qui ne nous menait nulle part, sauf à une souffrance inévitable à cause de mes sentiments toujours présent pour Ilias. Me voilà donc fraichement Célibataire, le coeur toujours épris d'un homme qui fut mon passé, mais qui ne sera sans doute pas mon avenir pour une raison que je ne comprendrais jamais.
occupation : Un retour au source qui me fera le plus grand bien. Un travail au bowling que j'ai finalement abandonné pour des raisons personnelles, retrouvant ainsi mes jupes crayons et mes escarpins pour devenir la secrétaire de Mme Ellen Becker, la Mairesse de Klamath Falls.
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cible de scandale ? : Oui
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L'incompréhension me gagne totalement. Toutes ces informations sont en train de me broyer le cerveau et le cœur. J'apprécie le soudain élan d'honnêteté de ma sœur dans le fond, mais je ne le comprends pas et mon abattements m'empêche de réfléchir clairement. Parce que… j'ai failli mourir. Mon regard remonte sur le sien ou perle une larme qu'elle tente de faire disparaître rapidement d'un revers de main, avant de revenir fixer ce rectangle griffonné présent devant moi. Je sens mon cœur se serrer dans ma cage thoracique à la pensée que j'aurai pu perdre ma petite sœur. Je ne peux m'empêcher de m'en vouloir de l'avoir laissé traverser ça seule, de l'avoir obligé à mentir à sa propre sœur. "Je sais que je n'ai jamais voulu revenir, mais j'aurai peut-être pu te soutenir dans tes choix … j'ai vraiment été égoïste." Elle à beau me dire qu'elle ne m'en veut pas, je n'arrive pas à me pardonner. Sans le vouloir j'ai fait naître un océan de mensonges entre nous, océan que je maintiens rempli. Océan qui a créé cette faille entre nous, cet éloignement que je regrette tant.
Je ne trouve pas les mots, mon cerveau fonctionnant bien trop rapidement, pensant à toutes ces années où je l'ai cru à Nashville, où j'ai eu de moins en moins de nouvelles. Pensant à mon propre mensonge actuel et ne me sentant absolument pas légitime de lui en vouloir pour ses choix de vie. Je voulais juste que tu les lises par souci d'honnêteté, parce que ce que j'ai fait vivre à Emil et tous les petits mensonges que mon gros mensonge a engendré, ce n'était tout simplement pas sain. Et si j'étais morte avant d'avoir pu te révéler tout ça, tu aurais dû vivre avec ce lourd poids en apprenant la vérité, sans pouvoir obtenir plus d'explications. Au moins maintenant c'est fait. Mes yeux larmoyants sont de nouveau happés par ma soeur. Sans réfléchir je me lève enfin du lit et me dirige d'un pas pressé vers elle pour l'étreindre contre moi. "Merci…" Un simple mot qui sort de mes lèvres pour montrer ma reconnaissance face à cet élan d'honnêteté, alors que ma propre culpabilité augmente peu a peu. Il est peut être temps ? Une pensée que je repousse aussitôt en mettant fin à notre câlin, en prenant sa main pour qu'elle vienne prendre place sur le lit avec moi, signe que la conversation ne démarre qu'à peine. "Et durant ton séjour ici, tu as appris des choses, même minime, sur maman ? Et ce gars … c'était qui ?" Questions probablement bête et peut être même déplacé, mais j'ai envie d'en savoir plus sur sa vie d'avant, sur ce qu'elle a pu traverser. J'ai toujours voulu faire partie de sa vie et je vois là une façon détourner de me rattraper.
Son élan d'honnêteté et sa volonté de jouer carte sur table ne font qu'augmenter ma culpabilité sur ce que je garde au fond de moi. Oui Vicky, il est temps. Avant même que je n'ai le temps de réfléchir j'entends ma voix résonner dans cette chambre. "Léo … moi aussi j'ai quelque chose à te dire …" Ma voix tressaute totalement. "Je ne veux plus de mensonge entre nous, mais je sais que … en fait non … Je ne sais pas comment tu vas réagir, je sais juste que ça risque de tout changer entre nous …" Sérieusement Vicky, tu ne peux pas juste lui dire les choses simplement, plutôt que de faire monter la pression au risque de la voir exploser encore plus intensément ?! "Je t'en supplie, ne me juge pas … ne m'en veux pas … ne me déteste pas." Un dernier mot que je prononce avec une larme qui coule sur le lit alors que ma tête se baisse, honteuse, cherchant le meilleur moyen d'annoncer à ma soeur que je suis en couple, avec celui qu'elle pense coupable du meurtre de notre mère.
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Tu peux fermer les yeux aux choses que tu ne veux pas voir, mais tu ne peux pas fermer ton coeur aux choses que tu ne veux pas ressentir
Au milieu de cette chambre à l'ambiance lourde, ma chambre, je m'attendais à beaucoup de choses, des cris et des larmes avec certitude,mais certainement pas à cette étreinte qu'est en train de m'offrir ma sœur. Il était finalement temps que je me libère de cet énorme secret que j'ai gardé des années avec moi, le traînant comme un boulet autour de ma cheville. Je passe mes bras autour du corps de ma soeur et pose un instant ma tête sur son épaule avant que notre étreinte ne prenne fin. Elle attrape ma main, me forçant à m'installer sur le lit tout en me mitraillant de questions, des questions auxquelles je n'ai pas vraiment envie de répondre bien que j'y sois obligée.
- Non, j'ai pas appris grand chose. J'ai parlé à certains commerçants qui la connaissaient mais ils n'ont rien pu me dire de plus que ce qu'on sait déjà concernant sa mort.
Je retiens un instant mon souffle tandis que l'image de mon ex me revient en mémoire. J'étais amoureuse de lui, c'est un fait indéniable et son arrestation, par ma faute, a sans doute été l'un des moments les plus difficiles de ma vie. Peut-être qu'un jour j'irai lui demander pardon, ou peut-être pas, parfois il vaut mieux ne pas remuer le passé.
- Concernant ce gars… je l'ai rencontré à Nashville. Il était originaire d'ici alors je l'ai suivi et il m'a hébergé… puis il a commencé à me demander de faire le guet pour lui, voire de faire certaines transactions. Je me suis sentie obligée de le faire car il m'avait aidé, donc je devais rendre la pareille. Quand j'y repense je me dis qu'il ne m'aimait pas vraiment, sinon il ne m'aurait pas demandé tout ça, non ?
J'essuie rapidement mes larmes tout en rigolant de manière fataliste. Depuis lui, je refuse encore plus de m'attacher aux gens, il a laissé une trace indélébile qui ressurgit à chaque fois que je sens quelqu'un s'approcher trop près de moi. Peut-être bien que je suis faite pour vivre seule, comme un électron libre, trop volatile pour rester trop longtemps en place. Ma soeur brise de nouveau le silence entre nous et sa voix hésitante me fait tiquer, me forçant à me redresser un peu et à froncer les sourcils. Si j'étais sûre d'une chose, c'est qu'entre elle et moi, j'étais bien la seule à faire des cachotteries. Mais il faut croire qu'encore une fois je me suis trompée. Cette journée n'a définitivement aucun sens.
- Qu'est-ce qu'il y a Ronnie ?
Les larmes commencent à couler sur ses joues et je ne peux pas empêcher mon coeur de se serrer, mon inquiétude grimpant de plus en plus au fil des secondes qui défilent. Pourquoi devrais-je juger ma soeur ou lui en vouloir ? Qu'a-t-elle fait qui justifie qu'elle ait aussi peur de me le dire ?
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