why not be a little bit more friendly? (leilani)

evelyn était enfin guérie. t'allais enfin pouvoir la revoir. t'es parti à l'aéroport comme si t'avais qu'un avion et t'allais le rater. vous êtiez tous les deux fatigués du trajet en rentrant, mais c'était toujours mieux que quarante heures de voiture. t'aurais pas supporté autant de temps assis au volant, t'aurais pété un câble. t'avais récupéré sa petite valise rose, remarqué le nouveau sticker qu'elle avait collé dessus et vous en aviez parlé. petit débat pour faire passer le temps, puis repas rapide et au lit. tu te fichais de son envie d'indépendance, cette nuit là, tu l'as passée dans son lit, à la garder dans tes bras comme si elle allait s'envoler. tu t'es levé tôt pour lui faire un petit déjeuner sympa. a déposé un léger baiser sur son front chaud, mais pas aussi chaud que quand elle est malade. température du corps humain, normal, rien à signaler. elle s'est levée vers 10 heures, ses pancakes auraient refroidis si tu les avais pas laissés dans le micro onde jusqu'à son réveil. sa brique de jus de pomme, son verre de lait sur la table, t'as placé l'assiette devant elle. ramené le sirop d'érable. toi, tu t'es contenté d'un café. de l'écran de ton ordinateur, posé sur le côté, pas face à toi, parce que tu voulais la voir, elle, ta fille. tu bossais sur ton logiciel de création 3d, créant un hôtel de luxe, petit à petit, pièce par pièce, suite par suite. t'avais réussi à finir la salle de réception pendant qu'evie dormait mais ça t'avait pris un temps fou. et bien pris la tête, aussi. tu devais en être à ton troisième mug de café, quand elle t'a dit "papa, tu devrais boire du lait, toi aussi." parce qu'elle avait le regard fixait sur tes doigts tremblotant, tapotant contre le marbre de l'îlot central. et tu lui as souri, parce qu'elle te connais, elle a compris tous tes petits trucs. elle est plus intelligente que les jeunes de son âge. très oservatrice. timide, certes. mais elle fait attention au monde autour d'elle. et elle fait attention au fait que c'est déjà l'heure du repas. au menu, champignons à la poêle et poulet mariné. t'essaies de lui faire des bons petits plats, quand elle est là. quand t'es seul, uber eats devient un peu trop souvent ton ami. et même si t'en as largement les moyens ça commence à être cher. puis, repars fini, vous vous installez sur le canapé, son dessin animé préféré à la télé, quand elle te sort "papa ? on peut aller au parc ?" et tu acceptes. changement de fringues, blousons, bonnets et vous partez en direction du moore park. son préféré. tu t'asseois sur un banc, pour la surveiller alors qu'elle vagabonde, dans le bac à sable, grimpe sur le petit chateau en bois, puis vers les balançoires. tu la regardes, tu souris tendrement, parce qu'elle est magnifique, evelyn, quand elle s'amuse. c'est ton petit soleil qui traverse n'importe quel nuage.

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le soleil commence à doucement se montrer et toi t’en as clairement marre de rester enfermée à ta colocation dernièrement, tu n’arrêtes pas de penser, tu penses à beaucoup trop de choses et ça te fait fumer le cerveau alors t’as besoin d’air, t’as besoin de respirer. tu habilles alors meryl, pas trop couverte mais pas trop découverte non plus parce qu’il fait pas assez chaud pour elle et t’as aucune envie qu’elle te fasse un brionchiolite ou une autre merde du genre. tu te prépares à ton tour enfilant une chemisier bleu, un simple jean et une veste en cuir et tu te diriges vers le parc. ça te permettait d’aérer ton cerveau parce que dernièrement t’es totalement perdue dans ta vie, dans tes sentiments et t’arrives à peine à comprendre ce qu’il se passe avec tout ça. et ça faisait voir autre chose que la maison à meryl aussi

t’arrives au parc et tu diriges vers le coin des plus petits, tu t’installes sur un banc pour finalement venir installer ta fille dans la balançoire pour bébé et tu passes un instant à la balancer alors qu’elle se met à éclater de rire ce qui ne peut t’empêcher de décrocher un sourire. ce petit rire cristallin qui te réchauffe le cœur et te met de bonne humeur en un instant. elle est ta raison de vivre depuis qu’elle est arrivée dans ton monde depuis cinq mois déjà et même si son papa vous a lâchement abandonné. toi, tu ne l’abandonneras jamais. elle passera toujours en premier lieu, devant n’importe qui. parce que c’est elle et toi contre le monde entier. elle seule à tes côtés comprenant ses tristesses. tu es fière d’avoir ta fille et pourtant dieu sait à quel point ça a été compliqué pour toi et que parfois ça l’est toujours. finalement tes yeux se posent sur une petite demoiselle qui court devant vous et qui se mèle les pieds et trébuche devant toi. sans réfléchir, tu te précipites vers la petite fille pour la relever, tapotant la saleté sur ses vêtements, comme tu le ferais à ta propre fille. « oh ma puce, tu n’as pas mal ? » cet instinct maternelle qui ressort énormément, tu ne fais pas vraiment attention à ce que pourrait penser le parent de l’enfant parce que pour toi, ce qui compte c’est de ne pas la savoir blesser.

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des fois, tu te demandes ce qui se passe dans sa petite tête presque blonde. quel genre d'aventure et d'histoire elle peut imaginer, quel genre de monstres elle tente de se battre contre, combien de guerres elle a mené. le sauras-tu un jour ? probablement pas, l'esprit d'un enfant est si étrange. du haut de ses 5 ans, elle sait se faire comprendre, elle est intelligente, elle fait attention aux autres plus qu'à elle-même. elle a aussi hérité de ta maladresse, apparemment, parce que tu la vois courir dans tous les sens et glisser d'un coup, se ramassant la tête contre le sol. tu te lèves d'un coup, prends ton sac à dos avec toi et t'approches pour voir l'ampleur des dégâts. alors que tu commences à jogger vers ta petite princesse, tu entends une voix de femme, douce, lui demander si elle va bien. t'entends la petite voix d'evie. ça vaaa. tu la connais, cette voix. c'est celle qu'elle utilise quand elle ment. tu la connais, ta fille, tu connais tous ses petits trucs. alors tu t'asseois sur le sol, la relève douvement. tu vois les égratignures sur ses coudes, ses bras, son genoux en sang. tu te tournes vers la jeune femme, toujours là, à s'assurer qu'evie n'a rien de trop grave. " merci de vous être inquiétée mais ne vous en faîtes pas, j'suis habitué. maladroit de père en fille." tu ricanes. tu sors de ton sac mouchoirs et désinfectant. tu vois evelyn grimacer quand tu appliques le produit sur ses plaies superficielles. tu tentes de la rassurer, passe ta main libre dans ses cheveux pour la détendre, lui marmonne des ça va aller mon coeur, ça va juste piquer un peu, ça ira mieux vite. tu enchaînes les mots doux avant de voir que. merde. t'as pas de pansements. t'as dû les oublier. alors tu te tournes vers la jeune femme, marche jusqu'à elle et lui demande. "vous n'auriez pas des pansements, par tout hasard ?" t'es prêt à aller à aller à déchirer ton tee-shirt pour lui faire une sorte de pansement s'il le faut. mais t'aimeras quand même garder ton tee-shirt avant d'avoir à recourir à ce genre de solution. alors tu te contentes de demander à n'importe qui s'approche de toi dans le parc. et cette femme qui a ccouru vers ta fille semblait du genre ç avoir des pansements ou être préparée en cas d'accident, pmagré le jeune âge de l'enfant qu'elle pousse sur la petite balançoire. merde, tu te rappelles quand evelyn avait encore cet âge approximatif. ce qu'elle était chou, à essayer d'attraper tout ce qu'elle pouvait, bouger dans tous les sens. que de bons souvenirs...

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lorsque tu balances ta fille, tu ne t’attends pas à ce qu’une petite tête se mette à trébucher devant toi, mais tu ne peux t’empêcher de lui venir en aide, parce que t’es comme ça. l’instinct que tu as depuis l’arrivée de meryl ne peut s’empêcher de s’assurer que la demoiselle n’a rien, malheureusement elle ne s’est pas louper, bien au contraire même si elle te dit que ça va. le papa de la petite puce ne tarde pas a arriver te remerciant et ne manquant pas de faire une autodérision à laquelle tu ris un peu. « il faut bien qu’elle ait quelque chose en commun avec son père je suppose  ! » un léger rictus qui s’échappe tandis que tu te redresse un peu pour te rapprocher de ta fille, toujours assise dans sa balançoire à regarder ce qui vient de se passer, ne comprenant pas réellement en soit. elle doit plus vite se demander pourquoi sa maman s’occupe d’un autre enfant qu’elle subitement parce qu’elle a pas l’habitude de te voir avec qui que ça soit d’autre qu’elle. tu laisse alors le papa s’occuper de sa petite fillette pendant que tu recommences à balancer doucement meryl jusqu’à ce qu’il vienne jusqu’à toi, te demandant si tu n’avais pas de pansements. « oh euh .. je dois en avoir ! » lâches-tu en commençant à farfouiller dans ton sac à main « tenez ! » souris-tu à l’égard du blond en lui tendant un pansement. pour le moment t’en as pas vraiment besoin, meryl ne marche pas encore alors elle ne risque pas grand chose mais t’es prévoyante. « j’espère qu’elle ne s’est pas trop blessée ? » demandes-tu avec une petite moue, t'espère que ses bobos ne sont que superficiels et que ça va vite aller mieux. « au faite, moi c'est leilani » tu te présentes avec un grand sourire parce que c'est ton genre, t'es timide mais pourtant assez sociable et au moins il saura le prénom de la personne qui s'est inquiétée pour sa fille parce que c'est pas tout le monde qui aurait réagit comme ça, au contraire.

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evelyn maladroite, evelyn casse cou, evelyn chamboule tout, evelyn sans peur. t'es habitué maintenant, à ses petits bobos et ses grosses blessures de guerre. jamais rien de trop grave, elle t'a jamais fait finir à l'hôpital, en tout cas. tu penses qu'anna non plus mais les semaines sont sûrement moins mouvementées, avec l'école. mais t'as l'habitude des fois où ta fille se ramasse. se cogne. finit avec les genoux éclatés et les mains rapées. t'as ton sac d'urgence, son petit sac hello kitty où tu mets tout ce dont t'as besoin. gaze, pansements, désinfectant, bétadine, sérum physiologique. t'es préparé, avec evelyn et ses quatre cent coups et blessures. tu vois la femme accourir et lui venir en aide mais tu la rassures comme tu peux. elle rit à ton petit commentaire et tu en rigoles aussi un peu. c'est vrai que t'es maladroit, toi aussi. toujours à devoir partir à ikea pour racheter assiettes et verres. toujours tombés, éclatés au sol à cause de ta maladresse. t'es un chaos ambulant, leo, et tu le sais. tu t'en veux d'avoir refilé cette malédiction à ta fille mais tu te dis qu'avec le temps, peut-être que sa turbulence s'en ira et disparaîtra. tu cherches dans ton sac rose bonbon, fouine dans tous les coins mais ressors la main vide. tu regardes, encore et encore dans tes affaires mais ne voit rien. aucun pansement. alors tu vas revoir cette jeune femme, celle qui s'est inquiétée pour ta fille, retournée voir sa propre enfant, et lui demandes si elle n'aurait pas un pansement. elle t'offre le fameux pansement, bien du ciel. tu l'attrapes, maladresse revient au galop et tu manques de le faire tomber. tu retournes voir ta fille, restée assise au sol, genoux replié, désinfecté. tu retires les petits papiers et pose le pansement sur sa petite égratignure. effet placébo, elle semble aller déjà mieux, se relève, enlève la poussière de sa robe, recommence à jouer. t'entends la phrase de la jeune femme trop tard. tu réponds quand même, alors que ta fille se remet à courir dans tous les sens. tu la suis des yeux apparemment pas, c'est superficiel, ça saigne pas de trop. la jeune femme se présente. leilani, prénom étranger, tu apprécies. tu hoches la tête, tends la main vers elle pour te présenter aussi. enchanté, leilani. leo. et je ne vous présente pas evelyn, du coup, j'imagine ? tu ricanes. ta casse cou de fille est déjà en train d'escalader un toboggan à l'envers. n'importe quoi

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