Il y a un proverbe qui dit que le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder et c’est très exactement ce que je suis en train de faire ce soir. Voici maintenant près de trois mois que je suis en contact avec Naïade, via l’application Tinder, un temps bien précieux durant lequel on a appris à se connaître tous les deux et à créer un lien assez spécial. Il y a beaucoup de similitudes dans nos passés respectifs, nous vivons tous les deux avec une culpabilité que nous sommes les seuls à connaître, elle est un soutien en même temps qu’elle m’intrigue. Elle est une femme qui attise ma curiosité et qui fait apparaitre cette lueur dans mes iris, elle n’est pas simplement un jeu, elle est au-delà d’un simple défi, j’ai l’envie de la connaitre, j’ai l’envie de la rencontrer et ce soir, notre lien va cessé d’être virtuel. Je suis un quarantenaire complètement dépassé par les nouvelles technologies, pour preuve, jusqu’à aujourd’hui, j’avais oublié être l’heureux propriétaire d’un compte  instagram à mon nom, c’est pour dire. C’est ce dit compte qui a réussi à me mener pourtant sur la meilleure des pistes pour provoquer le destin. Sa curiosité m’aura permise de me mettre sur le parfait chemin, entre les informations de son compte Tinder et celles trouvées du côté d’instagram, je sais désormais où elle  officie comme la diva du cabaret burlesque. C’est d’ailleurs l’endroit où je me trouve,  mon regard flirtant avec tout ce qui se trouve autour de moi, partant à la découverte des lieux et d’un public présent en nombre. J’ai eu l’occasion un peu plus tôt de poser mes iris sur la demoiselle, enfin j’ai eu l’occasion de voir la partie réelle de Naïade, mettant de côté cette partie virtuelle. Il suffit de l’observer pour comprendre que cet endroit c’est son élément, c’est ce qu’elle aime, elle est en pleine confiance devant cette foule, elle est à l’image de cette femme avec qui je parle depuis près de trois mois. Il y a quelques minutes, elle se trouvait sur cette scène, depuis occupé par une toute autre femme, maintenant je peux la voir se mélanger à ces gens qui ont apprécié son spectacle. « Deux, s’il vous plaît. » Une  commande auprès du service des lieux, alors qu’un sourire vient se présenter sur mon visage, ne prêtant pas attention à mon cœur qui est en train de se manifester contre ma poitrine. Après toutes ces années en tant que profiler, toutes ces années à jouer de mon arrogance et de mes petits  tour de passe-passe, j’ai appris à aller au-delà de mes émotions, à passer outre les messages que mon corps peut m’envoyer. Un verre dans chaque main, c’est le moment pour moi de faire mon entrée dans la vie de cette femme connu en ce lieu sous le nom de Calypso en m’approchant d’elle. Je sais qu’elle n’a pas encore eu l’occasion de poser son regard sur moi, un peu comme l’envie inconsciente de laisser durer un tel plaisir, elle est en train de me tourner le dos. « Bonsoir, dois-je t’appeler Calypso ou ai-je le droit de t’appeler Naïade ? » C’est l’approche que j’ai choisi pour aborder la demoiselle, ayant prit grand soin d’être proche, très proche de son dos, mes lèvres proches de son oreille, qu’elle soit la seule à pouvoir m’entendre, bien que beaucoup aidé par les nombreux bruits nous entourant. « Est-ce que tu es vraiment prête à savoir ce dans quoi tu te lances avec un gars comme moi ? » Une question que je suis en train de lui poser, sans rompre cette proximité, alors que je viens présenter devant elle ce verre de Martini blanc que j’ai pris soin de commander avant de l’aborder, d’une manière quelque peu particulière, mais c’est la petite touche de Shay Carter. Je sais au fond de moi qu’elle va savoir qui je suis, sans même avoir le besoin de tourner son regard dans ma direction, sans même qu’elle est le besoin de poser son attention sur moi, elle va réussir à remettre en place cette conversation que l’on a eu quelques heures plus tôt dans cette même journée.

Ce soir c’est le grand soir, après plusieurs mois à discuter de manière quotidienne par le biais d’une application de rencontre, il est temps de mettre enfin le côté virtuel de côté et de plonger dans le monde réel. Ce monde qui me permet de créer cette proximité entre nous, il ne manque un rien pour qu’un contact physique voit le jour. Elle n’a pas froid aux yeux, elle ne rompt pas ce petit jeu dans lequel elle se retrouve dans la plus grande des surprises et mon sourire est en train d'étirer au maximum mes lèvres. Tout est d’une grande simplicité avec elle, aussi étrange que ce soit, mais à l’image de nos nombreuses conversations, ce jeu de séduction qui nous est propre se met à nouveau en place. Elle sait qui je suis Naïade, elle a compris quel est l’homme qui se trouve derrière elle et c’est en train d’attiser cette séductrice qu’elle est, tout autant que sa peur à la vulnérabilité est présente au fond d’elle. Je n’ai pas le besoin de poser mes iris sur elle, pour comprendre qu’un sourire est en train d’illuminer son visage, ma surprise a l’effet escomptée et cela malgré ses préférences au virtuel. J’ai réussi à taper en plein dans le mille et la petite touche finale à mon entrée en scène, c'est ce verre que je présente devant elle. Elle est curieuse, je suis prêt à combler celle-ci, en revanche elle n’est pas au bout de ses surprises et comprendra très certainement à la fin de cette soirée, qu’il faut toujours y réfléchir à deux fois pour être intrigué par un homme comme moi. La danseuse burlesque est joueuse, c’est une séductrice, une tentatrice et elle n’a pas prévu de laisser toutes ses craintes prendre le dessus sur elle. Ses doigts frôlent les miens pour prendre ce verre que je viens de lui offrir, pour rompre cette distance présente entre nous, son dos est contre mon torse et mon cœur ne manque pas de rappeler sa présence en manquant un battement. Je ne regrette pas d'être allé à l’encontre de ses préférences, enfin cette rencontre devient réelle et j’ai bien l’intention de maintenir ce jeu de séduction entre nous, j’ai l’envie de lui montrer l’inconnu dans lequel elle se lance avec moi. « Plus que jamais. » Mon sourire ne faiblit pas, alors que je peux sentir son souffle s’écraser contre mon oreille, en même temps que sa voix est en train de me bercer. Naïade a accepté ce petit jeu que je viens de mettre en place, pour mon plus grand plaisir, il ne suffit que de quelques secondes pour que la toute première fois, je puisse poser mon regard sur cette femme que j’ai pourtant l’impression de connaitre depuis bien longtemps. Je peux apercevoir cette lueur éclaircissant ses iris, elle dans ce jeu de séduction, celui qu’elle connaît si bien et elle sait attirer mon attention, par sa lèvre prise au piège par ses dents. « Je vois que la tentation était trop grande, la curiosité trop forte… » Je ne suis pas un homme capable de rester sur une curiosité, sans essayer de la combler. « Je vais te dire un secret, je suis bien contente que tu aies accepté le défi, et que ai fini par venir me trouver. » On est proche tous les deux, sa voix n’a pas de mal à parvenir jusqu’à mes oreilles et mes lèvres n’effacent pas ce sourire qui est présent sur mon visage. Elle est sincère dans ses propos, elle est contente que malgré ses craintes, pour la première fois depuis trois mois, on se rencontre enfin. Seulement, un regard sur elle me suffit pour décrypter ses incertitudes, la peur qui l’habite au fond d’elle-même je peux l’apercevoir et elle en a conscience, nous n’avons pas d’un échange verbal pour que l’on se comprenne. « À notre soirée … pleine de surprise. » Je ne parviens pas à entendre le tintement de nos verres, la faute au bruit résonnant au sein de ce cabaret, en même temps que je suis bercé de la douce impression que personne ne se trouve autour de nous. Je suis venu jusqu’ici pour la danseuse favorite des lieux et j’ai bien l’intention de garder son attention, d’éveiller cette tentatrice qu’elle est de manière assumée, aussi fortement que le trouble de ses peurs qui sont en elle. « Qui a dit que ce n’était que la soirée ? » Elle est joueuse et c’est une partie de moi qu’elle sait éveiller avec bien trop de facilité, une question posée sur la table alors que mes lèvres se posent sur ce verre, pour en apprécier le goût de ce breuvage entrant au contact de mon palais. Ma main libre trouve sa place sur la rambarde, m’approchant de celle à l’origine de cette curiosité, je n’ai pas de mal à garder ce contact visuel, mes yeux ne vacillent pas une seconde, digne de l’homme que je suis, provocateur par excellence. « J’ai bien la ferme intention de voir ton plein potentiel de séduction. » Elle n’a pas la moindre idée de la ténacité du profiler que j'ai été dans une autre vie. « Et qui sait, peut-être tu oseras me montrer la vraie Naya … » Une pause volontaire que je suis en train de marquer. « Coquine. » Nous sommes proche tous les deux, bien aidé par ma main posée sur cette rambarde, mes lèvres ne sont pas à la recherche de la proximité de son oreille, mon visage fait face à celui de cette tentatrice que je suis venu rejoindre, nous sommes très proche l’un de l’autre, suffisamment pour ne pas avoir le moindre mal à plonger mon regard dans le sien, non sans une légère déviation à ses lèvres.

Naya est une femme fascinante, sans doute est-ce dû à cette douleur commune que l’on partage tous les deux, sans doute ai-je l’impression qu’elle puisse être la seule à pouvoir me comprendre, mais au fond de moi je sais, je sais qu’il y a bien plus que cette sombre similitude et je suis bien déterminé à en découvrir plus. Elle est intriguée par qui je suis, plus précisément, par ce qu’elle n’arrive pas à cerner de moi et aussi peu surprenant venant de ma part, je suis amusé par cette situation. L’idée d’une rencontre réelle, au-delà du virtuel, lui faisait peur à la danseuse, avec l’intime conviction de se sentir vulnérable en ma présence, de part nos confidences mutuelles, mais cette rencontre n’est pas celle qu’elle a pu imaginer. Je peux m’en rendre compte à travers cette étincelle qui ne cesse de grandir dans son regard, pour éveiller cet esprit joueuse qui est en elle, doucement je peux sentir ce trouble se dissiper, je peux m’en rendre compte à travers ses yeux qui n’ont pas de mal à soutenir mon regard. « C'est donc ça…. » Je ne suis pas dans ce cabaret burlesque pour cacher mes intentions, je suis ici pour avoir l’occasion de voir à l’oeuvre cette femme avec qui je parle depuis quelques temps maintenant. Elle est joueuse, elle est séductrice, elle est coquine et surtout, elle n’a peur de rien et je sais très bien que ce n’est pas moi qui puisse lui provoquer cette peur. Elle veut gagner, elle veut dominer et pour réussir, elle ne va pas lâcher le morceau, une adversaire de taille, pour un sourire ravageur sur mon visage qui ne s’en décroche pas. « C'est donc ça le défi que tu t'es fixé ce soir... » Seconde, après seconde, cette distance entre nous perds de l’ampleur, au point que nos lèvres sont à un cheveu de se frôler, que je peux sentir son souffle s’écraser contre ma bouche, pour un sourire fier qui se présente à mon visage. J’ai l’envie de franchir cette barrière, d’apprécier le goût de ces baisers et très certainement de lui en demander encore plus, mais ça serait beaucoup trop facile et elle est du même avis, on est ici pour jouer. « Voir mon côté séducteur dans toute sa splendeur. » Cette tentation elle est forte, elle est enivrante et elle nous pousse un peu plus dans un jeu où chacun de nous à l’envie de prendre le dessus sur l’autre, d’avoir le contrôle de la situation, mais aussi séduisante soit-elle pour faire tourner les têtes, ce soir elle se heurte à l’assurance, à l’arrogance, à la provocation, à tout ce qui fait l’homme que je suis. « Et crois moi, ça sera un défi réussi. » Shay Carter ne lance jamais une prédiction en l’air, sans la moindre certitude, si j’ai décidé que je viendrais au bout de ce défi que je me suis moi-même donné, celui-ci ne me résisterait pas. Nos lèvres sont proches, à un souffle de cet échange, mais perdurant par une volonté mutuelle de prolonger cette attente, de faire durer ce jeu entre nous. Elle est joueuse Naya, je le sais et en détournant ses lèvres des miennes, pour les apporter à mon oreille, ajoutant ce contact entre nos joues, me fait sourire, elle ne laisse rien au hasard et j’aime ça. « Mais je crois que toi non plus tu n'as pas conscience de ce qui t'attends avec une fille comme moi. » L’envie de lui répondre est grande, mais je résiste à cette douce tentation, lui laissant entre les mains les cartes d’un jeu volontairement. N’ai-je pas conscience de ce qui m’attend ou fais-je semblant de ne pas avoir conscience ? Parce que selon l’option qu’elle pense vraie, elle est en train de faire fausse route. Nos regards peuvent se croiser à nouveau, son sourire remplit de fierté est affiché sur son visage et je ne peux résister à coincer ma lèvre entre mes dents, parce qu’au-delà de ce petit jeu sous forme de défi, elle est très attirante. « Alors, prêt à jouer ? » Le coup d’envoi de cette soirée, elle vient de le donner avec cette prise de parole, avec cette question à laquelle je n’apporte pas de réponse, un simple hochement de tête, avant d’apporter mon verre à mes lèvres, d’apprécier le goût furtif de cet alcool. Je peux la sentir proche de moi, je peux sentir sa main longer mon bras, pour trouver son chemin contre mon torse, attirant mon regard sur ses mouvements et ça me plait. Elle n’a pas envie de perdre et elle va mettre tous les atouts de son côté pour y parvenir, cette démarche aguicheuse qu’elle prend pour s’éloigner de moi ne laisse pas le moindre doute. Mon attention se tourne, réalisant par la même occasion la présence du monde qui nous entoure, réalisant que nous n’étions pas seul dans ce lieu et il est temps d’en partir.

Notre petit jeu aura commencé ici, dans ce cabaret, mais c’est ailleurs qu’il va se poursuivre et j’ai déjà ma petite idée, pour celle-ci, j’espère que la danseuse burlesque a le goût du risque et de l’interdit, parce que mon idée n’est pas sans conséquence. Certaines idées vont être improvisé au cours de cette soirée, de cette nuit à venir, pour d’autres, comme celle-ci par exemple, tout est prévu jusqu’au moindre petit détail, jusqu’à se trombone que je sors de ma poche, alors que je stoppe notre pas. « Le voilà. » Je suis amusé par la situation et je n’ai pas la moindre envie de mettre fin à ce petit jeu, elle est joueuse Naya et j’ai bien l’intention de la pousser dans ses retranchements. Ancien profiler pour les fédéraux, une carrière bien remplie et récemment en consultant pour une enquête pour les forces de l’ordre et ce soir, je me retrouve à forcer sciemment la serrure d’une porte sans la moindre once de culpabilité en moi. Quelques secondes de concentration qui nécessitent cette petite touche primordiale à la réussite de ma démarche, venir coincer ma langue entre mes lèvres. Bingo ! Le verrou vient d’accepter de me céder dans ma tentative et je peux désormais arborer un sourire de fierté, accompagné de cette lueur de défi dans mon regard, en même temps que j’ouvre la porte en me tournant vers ma partenaire du soir et qu'elle partenaire ! « A toi l’honneur. » Elle peut refuser, c’est une option qui est possible, mais au fond de moi je sais qu’elle va accepter, qu’elle ne va pas reculer aussi facilement et je ne me trompe pas, puisque c’est derrière nous que je peux fermer la porte. Pas après pas, nous avançons dans un couloir sombre, alors que mon chemin je le connais, la force à ma présence dans ce lieu quelques heures plus tôt, pour une effraction parfaitement mise au point, alors que nous entrant dans cette salle toujours sombre. « Tu supportes pas de voir que les choses t'échappent, contrôler c’est ce que tu aimes, c’est ce qui te fait vibrer, tu te sens en sécurité quand tu domines. » Je suis réellement en train de jouer avec elle, alors qu’à l’image de mon approche dans le cabaret, je me trouve à nouveau dos à elle, sauf que cette fois-ci le contact physique entre nous est en place. L’une de mes mains est posée sur son ventre, me permettant de pouvoir sentir la présence de son corps contre le mien, mes doigts sont en train de passer dans ses cheveux, libérant l’accès à son cou pour lui permettre de sentir mon souffle finir son chemin contre sa peau, pour me permettre de déposer mes lèvres au creu de son cou. J’ai l’envie de jouer d’elle, j’ai l’envie de la provoquer, j’ai l’envie de lui montrer que rien n’est capable de m’effrayer et qu’elle va devoir faire preuve de courage pour tenir la distance, mais avant tout de patience. « Alors c’est la seule occasion que je vais te laisser ce soir pour prendre le contrôle … » Mes propos ne sont pas en adéquation avec mes actes, puisque ma main est en train de glisser le long de son ventre, que mes doigts prennent un malin plaisir à remonter cette robe qu’elle porte, pour trouver le contact électrisant avec sa cuisse. J’ai la ferme intention de la mettre à mal, de faire sombrer Naya dans une lutte entre cette envie de contrôler et son corps qui est en train de flancher, que je suis en train de provoquer. Seulement ce petit jeu doit durer, je n’ai pas l’envie de le terminer aussi rapidement, pas alors qu’il devient de plus en plus intéressant entre nous, c’est donc une dose de chaleur, pour une dose de fraîcheur, puisque je retire ma main de son corps, que je romps notre proximité, pour permettre d’allumer la lumière dans cette salle de danse où l’on se trouve. « J’espère que tu vas en faire bon usage et que tu vas avoir de la patience avec moi … » Je ne suis pas ce que l’on peut appeler être un bon danseur, offrir cette opportunité à Naya est dangereuse en soi, mais c’est ce danger qui m’attire et qui me plait, qui fait naître ce sourire qui étire mes lèvres à la perfection, je suis prêt à jouer, je suis prêt à la suivre.

Mes mains plongent dans les poches de ma veste, mes iris n’ont pas de mal à se poser sur elle, remplis d’une étincelle d’excitation, la faute à la situation que j’ai provoqué il y a quelques secondes. Je ne peux masquer ce sourire malicieux qui est présent sur mon visage, en repensant à ce qui vient de se produire, à cette proximité que nous avons eu, aux réactions que Naya a pu avoir à travers le contact de mes lèvres dans son cou, de ma main jouant de son corps. « Tu es vraiment … surprenant Shay Carter. » C’est exactement l’effet que j’ai cherché à provoquer chez elle, c’est exactement l’image que j’ai souhaité donner, on a passé beaucoup de temps tous les deux à parler à travers nos écrans, elle en connait beaucoup sur moi et sur la personne que je suis, ce soir je veux lui montrer que je peux la surprendre, je veux montrer que je peux toujours surprendre. Je peux l’apercevoir faire le tour de cette salle, je peux la voir poser ses doigts sur les barre en bois présentes avec nous, pour un sourire bien présent sur mon visage, je sais que j’ai eu l’occasion de viser juste. « La danse n’est justement pas une histoire de contrôle. Au contraire, elle nécessite du lâcher prise, le cerveau doit laisser place au cœur, aux émotions, il faut ressentir la musique, se laisser bercer par elle et la laisser s'épanouir sur chaque parcelle de notre corps. » Je me contente de garder le silence, je n’ai même pas pris la peine de faire le moindre pas dans cette salle de danse, depuis tout à l’heure, me contentant de poser mes yeux sur la femme avec qui je me trouve ici. J’ai pu l’apercevoir porter son attention sur les disques présents, lancer la musique pour se tourner dans ma direction, ce contact visuel m'électrise.

C’est sur une chanson connue depuis quelques années, que je peux la voir se laisser aller au rythme de la musique, m’accorder une danse où je suis le seul à pouvoir assister à ce doux et merveilleux spectacle. J’ai eu l’occasion tout à l’heure de la voir se produire sur la scène du cabaret burlesque où elle travaille, mais tout était différent, à commencer par la foule présente à l’admirer, à terminer par ses vêtements qu’elle garde sur le corps. Je ne perds pas une seconde de ce magnifique spectacle qui est en train de se produire sous mes yeux, gardant cette posture, telle une statue appréciant ce qui se passe devant moi, redoutant quelque peu, je dois bien le reconnaître à moi-même, le cours qu’elle va me préparer. Je ne peux contrôler ce sourire qui étire mes lèvres, sans jamais le rompre une seule seconde, subjugué par chaque pas que Naya peut effectuer, par cette sensualité qu’elle arrive à faire passer à travers la danse. « Je te rassure, on va démarrer avec quelques exercices très simple. » Ce sourire présent sur mon visage laisse la place à un rire qui n’a pas le moindre mal à résonner dans la salle où l’on se trouve tous les deux. « Et je suis convaincu, que même le très simple va te surprendre. » Je n’ai jamais été un grand danseur, je n’ai jamais été de ces hommes a savoir bouger leurs corps au rythme de la musique, je suis clairement le cliché ambulant de l’homme blanc qui ne sait pas danser et c’est une part de moi qui est assumée. Prendre la main sur cette première soirée entre nous, c’est quelque chose qui lui plait beaucoup, elle est celle qui domine à l’instant présent et elle a bien l’intention d’en profiter, de ne pas laisser passer la chance de me faire danser. « Fais moi confiance, fais nous confiance. » Je ne suis pas réellement sûr qu’il existe un moment sur cette terre où il me soit possible d’être prêt pour une telle activité, mais comment puis-je trouver la moindre porte de sortie, après ce qu’elle vient de me dire ? C’est une mission impossible pour moi, acceptant de lui faire confiance, parce que bien honnêtement, il m’est impossible de pouvoir me faire confiance en cet instant précis, mais il est encore plus impossible à l’égo résident en moi de pouvoir réellement l’admettre, laissant la place à un sourire joueur, à un sourire prêt à ce qui m’attend. Naya, elle est en train de s’approcher de moi, sous mes yeux décidément pas en accord pour rompre le contact, elle n’a besoin que de quelques secondes et de l’aide de ses mains pour retirer cette veste couvrant encore mon corps. « Généralement, qu’on me retire la veste que je porte ne me conduit pas à un cours de danse. » Principalement depuis que la danseuse présente devant moi, à réussi à convaincre le défunt mari de s’accorder du bon temps avec la gente féminine après deux années d'abstinences. « Alors, tu es prêt à lâcher prise avec moi? » Je ne serais jamais prêt pour une telle chose, je suis le genre de personne à tenir bien trop à cette faculté de toujours garder le contrôle sur la situation, si je l’accepte, je ne l'admets pas verbalement, il ne faut pas trop m’en demander non plus. « Presque ! » Une réponse nécessitant qu’un seul et unique mot, alors que je viens poser mon index au-dessus de la poitrine de ma partenaire connue virtuellement. « Tu pensais vraiment que j’allais nous amener ici et ne pas prévoir le coup ? » Naya s’est approchée de moi il n’y a pas si longtemps, je suis en train de m’éloigner d’elle, pour sortir une nouvelle carte de mon jeu, dans cette soirée soigneusement préparée en peu de temps, sur un coup de tête. Une chaise en main, mes yeux regardent au-dessus de nos têtes, comptant les plaques du faux plafond, pour m’arrêter précisément au quatrième de la seconde rangée. Comment puis-je faire honneur à ma fidèle réputation, si je ne prends pas le temps de prévoir une soirée avec de l’alcool pour nous accompagner ? C’est bien une bouteille de tequila que je suis en train de sortir du faux plafond d’une salle de danse en pleine nuit, une grande première dans ma vie, que je ne regrette pas, je suis même plutôt fier de mon idée. « Je suis d’accord pour te faire confiance, mais pas sans potion magique, pas pour ça ! » Une affirmation que j’accompagne de ma main, pointant la bouteille vers le milieu de cette salle, mettant en avant l’aspect de la danse derrière le ça. Descendu de la chaise, je n’ai pas besoin de longues secondes pour apporter l’alcool à mes lèvres, pour me permettre le droit d’apprécier deux longues gorgées, pour un merveilleux goût restant en bouche, de toute manière tout alcool me semble avoir une saveur fort agréable. « T’en veux ? » Une proposition que j’accompagne de ma main tenant la bouteille, de mes pas m’approchant d’elle, de mes iris ayant réussi à trouver à nouveau le contact avec la danseuse burlesque, pour un sourire joueur, pour un sourire à nouveau rempli de fierté. Mes doigts sont libres de tout contact, l’alcool étant en possession de ma partenaire anciennement virtuelle, pour que je m’approche jusqu’à la sono des lieux, pour lancer une nouvelle fois cette musique qui n’a pas de mal à résonner et parvenir à nos oreilles. « Je trouve que faire attendre son élève, ce n’est pas très … » Une pause, une seconde, comme pour donner l’impression de chercher la suite de ma phrase, déjà présente dans mon esprit. « Professionnel … » Je suis réellement en train de chercher à la provoquer à nouveau, pour une confirmation qui est possible d’être lu sur mon visage, à travers ce sourire amusé que je ne peux masquer ou encore ce regard malicieux que je suis en train de lui adresser.

« Mmh Mmh, vous réfléchissez trop mon cher monsieur. » Je ne peux laisser ce léger sourire venir trouver sa place au coin de mes lèvres, alors que mon regard n’a pas le moindre mal à trouver celui de ma partenaire de danse, à l’instant même où le contact entre nos mains est rompu. Pour cette soirée dite improvisée, j’ai pris l’idée de ce cours de danse, de ce moment de contrôle pour Naya, une idée qui est bien loin d’être concluante. A-t-elle réellement pensée une seule seconde, que je sois capable de me laisser aller, de complètement lâcher prise et d’arrêter de réfléchir ? C’est quelque chose que je ne sais pas réellement faire, voir absolument pas pour être tout à fait honnête. Je suis en permanence dans le contrôle, je suis en permanence dans l’observation, rien de ce qu’il se passe autour de moi n’est pas analysé, rien de ce que je peux avoir sous mes yeux n’est pas traité immédiatement pour en faire une conclusion. Me retrouver dans le rôle d’un danseur le temps d’une soirée n’est pas une chose aisée pour moi, apprendre une chorégraphie est difficile et ma professeur de danse attitrée n’est pas au bout de ses surprises avec un élève comme moi. C’est la main de Naya présente sur mon corps qui parvient à me sortir de mes pensées, à me concentrer sur ses doigts parcourent mon corps, pour la sentir derrière moi, pour sentir son corps se coller au mien, ce qui ne me laisse pas indifférent. « Ferme les yeux. » Son souffle chaud entre en contact avec mon oreille, ayant bien du mal à maintenir ma concentration sur le cours de danse que je suis en train d’avoir, pour laisser mes pensées dériver beaucoup trop rapidement sur l’effet qu’elle arrive à me faire. J’ai besoin de quelques secondes, d’une longue inspiration, pour réaliser sa demande, pour venir fermer les yeux. « Fais le vide et laisse toi imprégner de cette musique. Ressent, ne réfléchis pas. » Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure des idées de me demander de ne plus réfléchir, maintenant, alors que je peux ressentir ses doigts contre mon bassin, pour essayer de me guider dans mes mouvements, pour laisser mon corps prendre le dessus sur la conscience, justement la mauvaise idée du moment. Sans doute est-ce les conséquences d’un cerveau incapable de laisser pleinement le contrôle à mon corps, qui est la raison qui pousse Naya a rompre le contact avec mon dos, pour venir se glisser devant moi, pour venir désormais inverser les rôles en collant son dos contre moi. Merveilleuse idée. « Ressent mes mouvements, focalise toi dessus, ressent chaque parcelle de nos corps qui se touchent et suis les comme un guide, sans réfléchir. » Ce n’est pas de la mauvaise volonté que je suis en train de mettre dans ce cours, j'essaie de suivre le son de sa voix, de suivre les conseils qu’elle est en train de me donner, de suivre les mouvements de son corps. Je me laisse aller, en posant mes mains sur les hanches de Naya, en apportant mon visage près du sien pour un baiser que je ne peux garder pour moi, qui est en train de se poser sur son épaule. « C’est pas vraiment une bonne idée ce que tu me demandes … » Depuis que nous discutons tous les deux sur Tinder, un jeu de séduction a réussi à s’installer, en même temps que nous avons réussi à avoir ces moments rien qu’à nous, ces instants de confidences. Pour notre toute première rencontre, c’est cette séduction qui est mise en avant, d’une bien belle manière, qui est en train de me donner l’envie de la pousser dans ses travers au maximum. A commencer par ma main qui est en train de glisser jusqu’à son ventre, de mon corps qui reste sciemment coller contre le sien, de mes lèvres qui sont en train de se perdre, dans plusieurs baisers que je dépose désormais dans son cou. « Parce que c’est pas réellement la danse que je suis en train de ressentir … » Un murmure qui est en train de parvenir aux oreilles de Naya, alors que ma main est en train de glisser le long de son corps, pour remonter doucement sa robe, pour permettre à mes doigts de trouver le contact de sa peau, pour la caresser, pour remonter tout doucement. J’ai la ferme intention de maintenir ce jeu qui est très probablement en train de nous échapper, j’ai l’intention de mettre la demoiselle dans le même état qu’elle est en train de me mettre, j’ai envie de mettre le feu à l’intérieur d’elle, de la même façon qu’elle y parvient avec moi. Je sais très bien, qu’elle est parfaitement bien placée pour savoir l’effet qu’elle est en train de me faire, j’ai conscience que je devrais me reculer pour me permettre de calmer les ardeurs, mais ce n’est pas ce que je fais, au contraire, je rentre dans ce petit jeu.