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Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
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 Préface - Mikey & Rudy

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InvitéInvité
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(#) Mar 29 Aoû - 18:50


♛ ♛ ♛
{ Préface. }
♛  w/  @Mikey Chinen
tw : alcool.
outfit

Il sent son cœur tambouriner dans sa cage thoracique, un peu plus fort à chaque pas qu’il fait. Plus il s’approche du Pikey, de l’autre côté de la rue, et plus il en a du mal à respirer. Une angoisse palpable, une appréhension. Une peur peut-être, de se diriger droit vers quelque chose qu’il pourrait regretter. Ou peut-être que justement, la vraie peur, c’est de se complaire là-dedans, et de devoir en assumer le tout. Il a toujours hétérosexuel Rudy. Il ne s’est même jamais posé la question. Il a vu des filles, il en a aimé deux. Ouai deux à son âge, c’est un peu restreint il paraît. Mais c’est pas de sa faute s’il ne parvient jamais à conclure, ou si sa femme en aime un autre dans son dos. Parce que sa dernière histoire, avec Rose, elle était quand même dévastatrice. C’est d’ailleurs parce qu’il s’en morfond un peu trop, qu’Izaline lui a suggéré d’ouvrir son profil tinder à plus large. Il était loin d’imaginer que ça matcherait vraiment, avec un garçon. Qu’on le like ok, mais qu’il accroche autant de son côté, c’était inimaginable.

Pourtant il en est là. A s’accrocher à une ombre. A des mots. Juste quelques lignes, des messages particulièrement passifs en plus. Rien de bien affolant, mais c’est déjà trop pour le cœur de Rudy, qui s’amourache si vite, si fort. Il a trouvé une certaine compagnie en Mikey. “Réconfortante”, parce que Mikey n’a rien de très “réchauffant”, il est visiblement assez passif. Mais ça suffit au gamin Becker. Ça occupe déjà toutes ses pensées. Et ça le turlupine. Parce que si ce soir, il ressent cette même adrénaline, cette même excitation, en compagnie de l’asiatique, est-ce que ça veut dire que finalement, il est gay ? Ça expliquerait pourquoi il a si peur d’expérience, si peu de petites-copines à son actif.  

Enfin il traverse la route, et atteint le Pikey. Le ciel est déjà assombri, mais la lumière du pub à travers les vitrines l’éclair suffisamment. Il s’y arrête d’ailleurs, devant cette vitre qui donne sur la pièce principale du bar. Son torse se bombant à chaque inspiration difficile, il scrute du bleu de ses yeux, l’intérieur du Pikey. Il cherche Mikey. Il a beau ne l’avoir vu qu’en photo, il sait qu’il pourra le reconnaître entre mille. Il a une belle gueule. Une gueule d’ange, ça c’est vrai. Si les photos ne sont pas retouchées en tout cas. Y’a trop de mon à l’intérieur, il ne voit rien, alors bien incertain, se demandant encore même s’il ne va pas se dégonfler, il finit par pousser la porte. Il entre dans l’établissement, doucement, laissant la porte se refermer derrière lui. Il s’avance, un pas puis un autre. Et enfin, il l’aperçoit. Accoudé au bar, attendant sagement, bien qu’il lui semble que ce mot aille difficilement bien avec Mikey. Il reste immobile Rudy, observant la silhouette de celui à qui il pense un peu trop ces derniers jours. Il a pas menti. Sur son apparence. Ça lui coupe l’oxygène une demi-seconde. Et son cœur repart de plus belle. C’était un peu con de sentir ça d’un autre homme, ça lui semblait vraiment surréaliste. Peut-être que c’était juste l’angoisse qui le rendait comme ça ?

Il souffle par les lèvres, avant de s’engager dans l’allée. Il essaie de trouver du courage, sans trop savoir où. Il en est là simplement parce qu’il ne veut rien regretter. Parce que Mikey est intriguant, attirant, et que ça, il ne peut pas aller contre. Il s’arrête à sa hauteur, se penchant légèrement sur le côté pour signaler sa présence. Il fait un léger salut de la main, quand le brun relève les yeux vers lui.  

_ “ Salut.

Il a manqué de dire "coucou" mais ça lui semblait déjà trop personnelle. Un peu gêné, sa main retombe le long de son corps. Il vient même frotter nerveusement ses paumes contre son pantalon. L’anxiété se lit sur son visage, mais il ne veut pas perdre la face. Il sait que s’il est chiant, qu’il n’ose pas parler, ou qu’il ennuie Mikey, ce dernier fera demi-tour. Et sans savoir pourquoi, Rudy avait comme l’impression qu’il passerait vraiment à côté de quelque chose d’important. Alors il inspire discrètement, comme pour se donner du courage. Il tire sur le tabouret voisin de celui de Mikey, sans trop oser croiser son regard. Il s’assoit à ses côtés, posant ses coudes sur le bar. Il passe nerveusement ses doigts dans ses cheveux en bataille, et enfin, il ose laisser ses yeux en revenir au petit brun. Il l’étudie sans trop s’en rendre compte. Le cœur battant. C’est exactement comme quand il le lit. Bon signe, mauvais signe, il ne sait pas trop. Trop de contradictions. C’est comme se sentir tout à coup à sa place, et en même temps, très angoissé. Il sourit tout aussi nerveusement que ses gestes, posant ses bras à plat sur le comptoir pour s’y appuyer légèrement.

_ “ J’espère que t’es... Pas trop déçu.

Qu’il lance finalement, d’un petit ton amusé, avant de relever juste un bras pour passer sa main devant lui-même, afin de se désigner physiquement. Ne sait-on jamais, si y’a aucun feeling physique. Et il pince sa lèvre en reposant son bras.

_ “ T’as déjà bu un truc ?

Qu’il demande finalement, ne sachant guère par où commencer. Y’avait sûrement trop de choses dont il avait envie de parler, mais ignorant si Mikey gardait son “feeling” maintenant qu’ils sont l’un face à l’autre, il préférait le laisser ouvrir la bouche. Et entendre le son de sa voix. Une voix qu’il n’a fait qu’imaginer finalement.

_ “ J’vais prendre une bière, t’en veux une ?

Il compte bien l’offrir. Il détache son regard un peu trop collé à cette silhouette, pour essayer de capter celui du barman. Le tout en se posant mille et une questions, qu'il n'ose pas encore lancer.  
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Mikey Chinenmembers  too many secrets
Mikey Chinen
messages : 3072
rps : 42
pseudo : decay
pronom irl : il/he/him
id card : nijiro murakami (ava : day.light ; signa : rogers + cyaspeedy)
multicomptes : alastair in weederland (t. chalamet) + pandora l'insupportable (m. alcock)
gif : Préface - Mikey & Rudy S4XDd3rt_o
âge : ça fait maintenant vingt-quatre ans que tu erres sur cette pauvre terre. le pas lourd et traînant, les soupirs bruyants et pleins d'ennui. vingt-quatre ans, pourtant t'as pas encore vu ce que ça voulait vraiment dire d'être adulte. le quart de siècle dans quelques semaines. tu cherches encore le sens de ta vie. penses le retrouver à chaque fois que tu revois le dealer.
statut civil : tu te considères jamais réellement en couple, pas pour ces relations si peu importantes qui durent quelques mois dans le meilleur des cas. céli-bâtard qui décide de noyer les sentiments dès qu'ils menacent de fleurir. qui ne fait rien d'autre que jouer avec ceux des autres. qui privilégie le charnel à l'émotionnel. même si y a celle que t'appelles la femme de ta vie, leo, même si c'est purement platonique et physique. et chimique, très chimique.
occupation : "vous v'nez voir quel film ?" t'es ce type qui voit tous les spectateurs passer avant de rejoindre les salles de projection. tu vends des tickets toute la journée, comme le bon putain de pnj chiant que tu sembles être devenu. quelques soirs, tu te mets dans le coin d'un bar pour jouer un morceau avec quelques potes, votre groupe que vous appelez ça. ça paie moins mais pourtant, tu préfères. même si tu te fais rarement du fric grâce à ça, tu prends à coeur ton job d'informateur. offrir les révélations contre des avantages. secrets observés, adresses, plans de soirée ou plus. ouais, tu vois un peu ça comme un taf.
nbre de mots : 400 minimum, plus si on m'en donne l'occasion
couleur rp : #ff9933 + gras
pronom ig : il/lui
cible de scandale ? : Oui
trigger warning : vulgarité, manipulation, drogues/addiction, "deal", alcool, sexe et hypersexualité, violence
( peut aussi apparaître mais moins joués : problèmes cardiaques, hôpital, grossesse adolescente, maltraitance infantile, harcèlement)

(#) Mar 29 Aoû - 23:02

◟préface◝


@Rudy Becker
outfit ✧

les jours sont passés plus lentement qu'à ton habitude. les heures, les minutes, les secondes qui coulaient sur ta peau, ne permettaient aux aiguilles de bouger qu'une fois qu'elles tombaient au sol après leur longue chute. toujours trop longue. c'est comme si t'attendais quelque chose. comme si t'étais impatient et le temps tentait de te faire comprendre que ce n'était pas bon. t'avais cette rencontre, certes, mais de là à être impatient ? t'aimais pas vraiment l'idée. t'aimais pas que tes sourcils se froncent, quand tu repensais aux mots d'achilles. t'avais rien dit, mais tu comptais sur lui pour garder le silence sur toute cette histoire. même si tu sais déjà qu'il viendra t'en reparler un jour. t'as cette manie idiote d'aller parler de tes aventures, tes rencontres, tes ébats même, des fois, avec l'autre blond décoloré. peut-être par vantardise, par fierté, ou parce que t'essaies une nouvelle fois d'attirer l'attention. c'est revenu te mordre le cul. fallait bien que ça arrive un jour.
t'as pas commencé à te préparer des heures avant, pas réfléchi à la tenue parfaite des jours à l'avance. t'as profité de ta journée de repos pour tenter d'avancer un peu plus ton petit projet musical. t'aimais pas te retrouver à regarder l'heure toutes les vingt minutes sans pouvoir contrôler. à chaque fois que tu te prenais à le faire, tu grognais ou soupirais comme si l'heure elle-même était à blâmer. t'as calculé le temps de trajet. t'es pas ce genre de personne qui arrive trois heures avant. t'es plutôt un adorateur des légers retards. c'était toujours pile à l'heure ou quelques minutes après, avec toi. tout ton entourage y est habitué. mais t'as cette drôle de réflexion. qui te fait dire que, c'est pas la meilleure idée, de faire patienter rudy. t'en as pas envie, non plus. le choix est donc fait plus rapidement que tu n'aimerais : pas d'attente avant ton entrée. t'enfiles les premiers trucs qui te semblent aller. confortable avant tout, si tu dois impressionner quelqu'un, ce sera sans faire aucun effort. t'as pas la moindre intention de changer qui tu es pour plaire à quelqu'un. t'as toujours fait comme ça. date après date où t'es juste douloureusement trop toi. ça plaît, ça plaît pas, tu te fiches des résultats, c'est comme ça que tu fais, comme ça que tu marches.
t'attends pas tant que ça, au final. fais tourner la bague autour de ton doigt pour t'occuper. traces les quelques fissures sur le dos de ton téléphone, la nouvelle sur la caméra. tu te retiens de relire les derniers messages. les siens, pas les tiens, tu roulerais des yeux si fort face à ces conneries que tu lui envoies, t'en ferais un malaise. t'essaies constamment de te rassurer, te dire que c'est ta manière de l'attirer. serpent qui montre la beauté et le brillant de ses écailles avant de fondre sur sa proie, trois fois trop grosse. tu mens pas, quand tu lui parles, ça te fait grimacer. non, tu dis la vérité pour l'attirer. tous ces mots, c'est pour qu'il tombe dans ton piège. pour que tu puisses t'amuser avec lui, peut-être plus longtemps, peut-être plus intensément. tout ça c'est un jeu.
c'est ce que tu te dis pour te rassurer.
rudy finit par apparaître, mouvement se rapprochant dans le coin de ton oeil. alors que tu tournes la tête vers lui, tu le regardes des pieds jusqu'aux cheveux. il fait un petit signe de main, balance une salutation rapide. tu te contentes de hocher la tête avec ce quart de sourire qui semble être constamment sur ta tronche. beaucoup prennent ça pour de l'impolitesse, quand tu dis jamais bonjour. t'aimes juste pas ça. comme t'aimes pas t'excuser ou dire au revoir. peut-être que t'es pas si poli que ça, en fait... tu te contentes de te redresser un peu sur le tabouret, le dos droit. tousses une ou deux fois dans ton poing fermé. t'observes les mouvements de rudy avec attention, détailles ses moindres faits et gestes, les graves dans ta mémoire pour les analyser en boucle plus tard. pour trouver un meilleur moyen de l'utiliser. il pose une question, à laquelle tu fronces les sourcils. déçu ? pourquoi serais-tu déçu ? de quoi, au juste ? jusqu'à ce qu'il se pointe du doigt. tu réfléchis quelques secondes avant d'ouvrir la bouche. "pas vraiment, non. j'étais censé l'être ?" tu laisses échapper un petit rire avant de continuer. parce que tu sais qu'il est stressé, tu veux pas qu'il devienne gêné ou mal à l'aise en plus de ça. "non, t'en fais pas. y a pas de grosses différences avec tes photos." tu demandes pas si c'est ton cas. t'es pas stressé et tu t'en fiches légèrement. l'autre change déjà de sujet, ça te va, t'aimes bien passer d'un sujet à l'autre aussi rapidement. un peu comme s'il écrivait de la même façon qu'il agissait. ça te plaît bien. il te demande si t'as bu quelque chose en son absence, tu réponds en hochant la tête lentement, comme si le moindre geste brusque pouvait te faire perdre le souffle. "non, je t'attendais." t'as beau te dire que c'est pour le rassurer, lui donner un sentiment d'importance, tu sais, au fond, que c'est un aveu. depuis quand t'es patient ? mais encore une fois, les mots sont jetés par la fenêtre, oubliés, passés. rudy propose une bière et la grimace suffisante que t'appelles sourire refait son apparition. "ouais, je te suis. merci." tu le regardes tenter d'attirer l'attention du barman. tu fais genre de l'applaudir quand il réussit enfin dans sa tâche. t'attends sagement que les choses se fassent, poses une petite question que t'essaies de dire avec le moins de malice possible. "alors, cette pression ? c'est gérable, c'est insoutenable ?" tu lui lances un petit regard et c'est assez pour que les mots sortent seulent, comme quand tu lui écrivais. "j'peux faire quelque chose pour aider ?" tu fais tourner la bague une fois, deux fois, souffles silencieusement, la respiration presque tremblante.
tu joues avec lui, rien de plus, c'est pas réel, tu fais semblant.
c'est pas du stress, c'est de l'anticipation.
colibry ♡ mistborn


« j'regrette mes vieux démons, roi dans l'mensonge,
esclave dans l'vrai monde, vigilent à chaque seconde,
si j'le laisse seul, mon esprit s'égare dans la pénombre.
j'pensais m'lever un matin, être un homme,
sûr que la vie qu'j'ai choisie est la bonne.
fiable, avoir construit quelque chose de stable.
j'suis qu'un sale gosse sur un château d'sable. »



Mikey, définition par Le Petit Halstead:
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InvitéInvité
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(#) Mer 30 Aoû - 2:04


♛ ♛ ♛
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♛  w/  @Mikey Chinen
tw : alcool.
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Est-ce qu’il s’est senti impatient Mikey ? Est-ce qu’il a eu envie autant que lui, de découvrir qui se cachait derrière ses lignes, ses mots et ses phrases ? Tant de questions qu’il n’ose poser, qui lui brûlent pourtant les lèvres et la langue. C’était stupide, d’après lui. De penser autant à quelqu’un qu’on ne connait pas vraiment. De s’imaginer autant de scénarios, pour quelqu’un dont on a même aucune idée du son de sa voix. Ou même du parfum qu’il dégage. Dans le fond, Rudy n’est pas totalement dupe, il sait bien qu’il y pense trop, parce que cette histoire est farfelue. C’est pas le Rudy qu’il croyait se connaitre. Lui il pourrait s’amouracher d’une fille, au point de lui dire je t’aime sans jamais l’avoir vu. Mais un garçon ? Est-ce qu’il serait capable d’enlacer, embrasser un garçon ? Tout ça et plus encore, il ne voulait même pas y penser. Ça lui semblait infranchissable. Mais la présence de Mikey, il en avait terriblement besoin. Sans même savoir pourquoi, ni comment. Il n’y a que des messages à travers un écran, et pourtant, Mikey est déjà dans son décor. Comme une addiction. S’il ne répond pas assez vite, son cœur s’emballe, par peur qu’il se soit déjà lassé de lui. Et quand une notification l’informe de l’entrée d’une réponse, c’est une excitation si euphorique au fond de lui, que ça en devient terriblement bon. Dingue, c’était dingue. Affolant, angoissant, mais étrangement jouissif. Inexplicable.  

Il est rassurant Mikey. Aussi surprenant que ce soit, l’attitude nonchalante et atrocement passive de l’asiatique, mettait finalement le gamin Becker en confiance. Même cette façon qu’il a de la saluer sans vraiment le faire, ça fait sourire le blondinet. Il ne s’attendait pas à autre chose qu’à ça. Venant d’un type qui n’use d’aucun smiley quand il écrit. Aussi perturbant que ce soit, c’était grave cool en fait. Il était admiratif dans le fond le Rudy. Il toussote malgré tout le plus jeune, pour se râcler la voix ? Ou parce qu’il est un peu gêné lui aussi, finalement ? Les bras croisés sur le comptoir, penché sur eux, il détourne ses yeux clairs sur le brun, et l’étudie encore un peu. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui passer par la tête, hein ? “ Pas vraiment, non. j'étais censé l'être ? “ Ça lui arrache un sourire plus franc, plus touché, à Rudy. L’autre n’était pas déçu de son apparence, c’était déjà un bon point. Un poids en moins même. Et il baisse les yeux vers le comptoir, pour se pincer la lèvre et tenter de contenir ce sourire un peu trop satisfait, et flatté. Il a bien compris que Mikey n’est pas très expressif, alors il prend ça pour un compliment. “ non, t'en fais pas. y a pas de grosses différences avec tes photos. “ Le contraire aurait été étonnant, parce que s’il touche à tout en matière de son, il était en revanche particulièrement nul sur les applications de retouches photos. Et il fait retomber ses mains sur ses cuisses, il frotte encore son pantalon. Et il détourne une nouvelle fois les yeux, n'osant regarder son voisin. Il pose pas de question Mikey, comme dans ses messages. Il pourrait mal le prendre des fois, Rudy. Il a remarqué ça dans ses écrits, que Mikey répond à tout, mais qu’il ne renvoie pas toujours les interrogations. Alors il a prit pour habitude d’y répondre de lui-même, quand il a envie d’en parler. Et ça semble gagner l’intérêt de son “ami” alors... Il ne changera pas sa manière de faire.  

_ “ C’est pareil pour toi.

Qu’il répond timidement, d’un léger sourire toujours aussi nerveux. Ses yeux divaguant vers le bas de temps en temps, parce qu’il a du mal à fixer Mikey avec assurance.  

_ “ La gueule d’ange j’veux dire.

Il rougit légèrement à juste avouer ça. Et il pince ses lèvres l’une contre l’autre, pour contenir cette émotion. Il a un pied qui se balance sous le bar et le tabouret. “ non, je t'attendais. “ Leurs regards se croisent, et cette fois il ne cille pas Rudy. Son cœur se sent plus fébrile encore. C’était pas important cette réflexion, mais ça lui semblait l’être. Il n'a pas l'impression que Mikey soit un impatient. Mais il aurait pu siroter quelque chose de son air si détaché qui lui semble si naturel et habituel. Il ne l’a pas fait. Alors il propose de boire, c’est même pas pour se détendre, c’est pas une bière qui lui retournera le cerveau. C’est plutôt pour occuper ses mains. “ ouais, je te suis. merci. “ Y’a un sourire qui lui échappe, à l’impassible. C’est contagieux, les lèvres de Rudy s’étirent aussi, et il cherche à attirer l’attention du barman. Ce dernier s’extirpe de la cliente qu’il semblait l’accaparer - à moins que ce ne soit l’inverse, connaissant l’animal qui dirige l’établissement - et se rapproche alors que Mikey se moque légèrement de lui. Il ricane doucement le Becker, se penchant légèrement sur le bar. Et posant sur Mikey, de petits yeux plus pétillants pour le saluer tel l’artiste qu’il n’est pas. Coupé dans son élant par Kane qui se poste devant eux, à les dévisager l’un après l’autre. Il se redresse alors Rudy, pour se hisser légèrement du tabouret, les pieds s’appuyant sur les petites rambarde sous le tabouret, pour lever légèrement ses fesses. Juste histoire de voir mieux la carte des bières accroché au mur d'en face.

_ “ Deux blondes s'il vous plait.

Il est presque étonné que le patron ne lui propose pas deux des trois Barbies qui l’attendent à l’autre bout du comptoir. Mais comme s’il avait gagné en professionnalisme ces derniers temps, Kane pose deux bières devant Rudy et Mikey, puis tend la main pour sa monnaie. Les billets, Rudy les pose au creux de la main du taulard, qui repart sans même un merci. Service clientèle zéro, faudrait qu’il s’en souvienne pour un commentaire google. Il pourrait s’en agacer mais sa propre situation le turlupine assez pour qu’il se contente de pencher la tête vers son épaule pour ravaler ça, et il fait glisser une des bières sur le bois du bar pour l’arrêter juste devant son interlocuteur. La seconde, il la tire vers lui, la gardant entre ses dix doigts. “ Alors, cette pression ? c'est gérable, c'est insoutenable ? “ C’était même pas moqueur. Les yeux se baladant sur le visage du plus jeune, il comprend bien que y’a pas de sous-entendus du genre. Ça, semblait être une vraie question entendue. Alors serrant nerveusement sa chope entre ses mains, il hoche la tête puis vient porter son attention sur le contenu de son verre.

_ “ Ça a l’air gérable.

Qu’il répond, avant de finalement se retourner pour scruter les gens autour d’eux. Ils n’avaient pas l’air d’être deux rencardés, on pourrait penser qu’ils sont deux amis qui partagent un bon moment autour d’un verre. Y’a pas d’échanges douteux, c’est pas même tactile. Mikey l’a prévenu, il ne l’est pas. Et lui, il est bien trop sur la défensive, et incertain, pour ça. Alors il n’avait au moins pas ce stresse d’être vu en compagnie d’un homme sous cet angle, et ça lui retirait un certain stresse.  

_ “ J’vais pas dire que je suis serein.

Qu’il continue, se repositionnant face au comptoir, puis finalement, détournant le visage et le regard vers Mikey.  

_ “ J’le suis pas du tout.

Il échappe un petit rictus, se moquant de lui-même. Bien que finalement, se sentir un peu nerveux lors d’un rencard avec une personne qui semble nous plaire, ce soit tout à fait normal. Ce qui l’était moins, c’était juste le fait que cette personne soit un garçon. Ça n’a jamais été le cas pour Rudy. Et s’il s’était laissé penser que peut-être, une fois face à lui, il n’aurait plus aucune attirance et le problème serait réglé, c’était pas le cas. Peut-être même pire. Il avait face à lui, l’image vraie de tout ce qu’il s’était imaginé ces derniers jours, et elle était plus attirante encore que dans son imaginaire. Frustrant, angoissant, et pourtant si bon à la fois. Ses yeux tombent sur la silhouette de Mikey, il en étudie bien malgré lui sa fine carrure, avant de relever les yeux vers les siens. “ j'peux faire quelque chose pour aider ? “ Il hoche la tête, et c’est comme ça que son regard est attiré par les mains du plus jeune. Il joue avec ses bagues Mikey, d’un geste presque aussi nerveux que Rudy quand il se frotte les doigts ne sachant que faire de ses mains. Il fronce très légèrement les sourcils, c’est discret, juste, il est intrigué. Et son regard remonte jusqu’à la gueule d’ange. Sourire plus doux qui s’affiche, s’imaginant que peut-être, il lui fait un peu d’effet finalement. Il pourrait le sous-entendre, mais il ne veut pas le frustrer. Il lui semble que Mikey a un certain égo, il ne tient pas à briser ses chances aux premiers mots échangés.  

_ “ Non, tant que tu te sauves pas parce que j’déçois, je crois que ça ira.

Qu’il ajoute toujours enjouer, mais timide, avant de finalement relever sa bière. Il s’apprête à la boire, mais s’arrête juste un instant pour la lever vers Mikey, faire mine de trinquer très discrètement, puis il pose ses lèvres sur le rebord du verre pour enfin s’hydrater le fond de la gorge, qui lui semblait un peu sec sous la pression de ce rencard. Et tandis que le verre retrouve le comptoir, il inspire, sa respiration sautille, mais ça fait du bien à ses poumons. Et toujours hésitant, il tente d’à nouveau capter le regard de Mikey.  

_ “ C’est juste un peu bizarre. J’ai pas l’habitude de faire ça.

Et pas seulement avec un homme, ne serait-ce que rencontrer quelqu’un avec qui il a causé trop longtemps par message. Simples messages, et pourtant déjà si forts.

_ “ J’me demandais des trucs stupides, du genre... Quelle voix t’as, ou quelle taille tu fais. Quels genres de tics tu peux avoir, ou même comment tu peux observer les choses autour de toi.

Il pouvait même penser à quel parfum il a, ça a toujours été un truc important pour lui, le parfum d’une personne. Mais la distance entre eux, ne lui permet pas vraiment de répondre à cette question-là. Surtout avec la bière sous le nez, dans un bar dont les effluves ne sont qu’alcoolisées. Alors il passe une seconde fois ses doigts dans ses cheveux, échappant au regard de Mikey, pour finalement y revenir bien vite. Comme si c’était déjà devenu un besoin. En réalité c’est surtout que ses yeux à lui se nourrissent de son image, comme pour être certain de s’en rappeler quand ils se seront quittés après cette sortie.  

_ “ J’aime bien ta voix.

Qu’il rajoute souriant de plus belle, ne contrôlant guère cela. Et il fuit des yeux vers sa chope, n’assumant clairement pas ce qu’il venait d’avouer. Il va jusqu’à noyer ça dans quelques gorgées.
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Mikey Chinenmembers  too many secrets
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statut civil : tu te considères jamais réellement en couple, pas pour ces relations si peu importantes qui durent quelques mois dans le meilleur des cas. céli-bâtard qui décide de noyer les sentiments dès qu'ils menacent de fleurir. qui ne fait rien d'autre que jouer avec ceux des autres. qui privilégie le charnel à l'émotionnel. même si y a celle que t'appelles la femme de ta vie, leo, même si c'est purement platonique et physique. et chimique, très chimique.
occupation : "vous v'nez voir quel film ?" t'es ce type qui voit tous les spectateurs passer avant de rejoindre les salles de projection. tu vends des tickets toute la journée, comme le bon putain de pnj chiant que tu sembles être devenu. quelques soirs, tu te mets dans le coin d'un bar pour jouer un morceau avec quelques potes, votre groupe que vous appelez ça. ça paie moins mais pourtant, tu préfères. même si tu te fais rarement du fric grâce à ça, tu prends à coeur ton job d'informateur. offrir les révélations contre des avantages. secrets observés, adresses, plans de soirée ou plus. ouais, tu vois un peu ça comme un taf.
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(#) Mer 30 Aoû - 5:37

◟préface◝


@Rudy Becker
outfit ✧

ça vient tout juste de commencer et tu te sens déjà tellement dans ton élément. la situation n'est pas nouvelle, seulement la personne. tu t'es retrouvé trop de fois, dans trop de lieux avec trop d'inconnus. t'as fait des rencontres dans des bars, en boîtes, au restaurant, dans des soirées où t'avais aucun projet de trouver quelqu'un quand t'es arrivé. t'as parlé à tant de gens, bloqué tant de numéros, changé de trottoir trop de fois. tu recroises sûrement certaines de ces personnes, quand tu marches en ville, mais t'as oublié ces visages insignifiants. ces noms communs qui ont fini bien vite de piquer ton intérêt. il y a toujours une sorte de chaleur dans la nouveauté, une lueur, une étincelle qui t'attire. un corbeau qui voit une pièce dorée et vole vers elle pour la faire sienne avant de la mettre au milieu de toutes ces autres pièces qu'il ne touchera plus jamais. t'es un collectionneur. tu collectionnes les personnes. tu te fiches d'elles, une fois qu'elles sont sur tes étagères.
mais rudy... rudy c'est différent. rudy c'est nouveau, rudy ça brille, rudy ça t'intéresse, actuellement. t'aimes bien observer ses mouvements, les décortiquer avec un scalpel dans la main. t'apprécies la façon qu'il a de réagir à tes mots, rebondir immédiatement avec les siens. ça semble simple, dans la tête de rudy. y a aucun jeu de si je dis ça, que va-t-il comprendre ? comment va-t-il se sentir ? ou alors il le cache bien, contrairement à toi. il sourit, il se pince les lèvres, il fait aller son regard d'un côté à l'autre de la salle, il frotte ses mains sur ses vêtements. et même quand tes yeux ne sont pas sur lui, tu épies, du coin de l'oeil, ses moindres faits et gestes. t'analyses les choses dans l'espoir de tout prévoir, tu poses pas de question en retour pour pas avoir de réponse. pourtant rudy t'en donnes une, charité de son coeur trop bon, sûrement. comme si t'étais celui qui avait besoin d'être rassuré actuellement... tu te moquerais peut-être de lui pour ça, dans un autre univers. mais dans celui-là, t'essaies juste de retenir le petit rictus qui tente de t'échapper. pinces les lèvres légèrement, écoutes attentivement la question qu'il a déjà lâché dans les airs. et t'es faible, à t'abaisser à lui répondre si honnêtement. la vérité, rien que la vérité pour rudy. tu le regardes et t'essaies d'avoir l'air de quelqu'un capable de sentiments. quelqu'un qui tomberait facilement pour quelqu'un comme lui. peut-être que ça marche, parce qu'il te propose une bière. que tu acceptes avec ton petit sourire habituel. il se met aussitôt en action, tente tant bien que mal de passer commande. c'est presque mignon, de le voir s'agiter comme ça pour vous deux. t'observes un peu tout ce qu'il se passe. rudy sur son tabouret, les autres personnes autour du bar, le barman qui semble aussi sympa qu'une porte de prison, les bières posées face à vous alors que tu poses une nouvelle question pour combler le vide, que tu te dis. pour donner l'impression que tu t'intéresses, tout ça c'est du faux, tu le sais bien. tu prends la hanse de la choppe dans ta main et bois une première gorgée, profitant du goût si appréciable de la bière sur ta langue, sentant le regard du plus vieux sur toi. en un rien de temps, tu le regardes à nouveau du coin de l'oeil alors qu'il répond. tu hoches la tête doucement, tu l'écoutes, tu lui fais comprendre. tu reposes la boisson devant toi, alors qu'il continue, en révélant un peu plus sur son état. tu regardes tes pieds, posés sur la barre entre ceux du tabouret. sourire suffisant fait son retour. "nan, pas la peine de mentir, je le verrais facilement." t'es sûr de toi, tu passes tellement de temps à analyser les comportements et les mots des êtres qui t'entourent, t'es certain de pouvoir servir de détecteur de mensonge humain un jour. tu sais où regarder, tu sais quoi chercher. il y a des signes qui ne trompent pas, et le langage corporel, malheureusement, est le pire menteur. il t'avoue qu'il n'est pas serein et, t'as même pas besoin de regarder ses mains ou de chercher ses yeux, tu sais que c'est la vérité. il stresse. il stresse et tu le regardes et tu lui offres ton aide de la façon la plus douce possible, venant de toi. et ça semble si réel, mais putain, c'est pas vrai ! que t'as envie de gueuler à n'importe qui te regarderait en ce moment. tu fais même pas vraiment attention, tes mains bougent toutes seules, s'amusent avec l'anneau en acier qui entoure ton majeur. une taille au dessus, simpliste, sans aucune valeur sentimentale. ta respiration semble te trahir, tu la fais la plus silencieuse possible. tu vois à peine le hochement de tête de rudy, en réponse à ta question. tu remarques ses yeux, leur chemin, parcours le même des tiens. ah. la bague. tu stoppes son mouvement d'un geste ferme et pinces les lèvres, comme un enfant pris en train de faire une bêtise. tu te sens stupide, totalement con. t'as l'impression d'avoir laissé voir quelque chose qui n'aurait jamais dû être visible. tu prends une grande inspiration, yeux se ferment, la laisses ressortir immédiatement. quand tes yeux s'ouvrent à nouveau, ceux du plus vieux sont sur toi. t'observent. il te sourit. tu restes impassible, comme si ça pouvait te donner une chance d'effacer ce geste minuscule qu'il a repéré. ce détail sans importance pour lui, sûrement, mais qui en a déjà trop pour toi.
tu tends la main vers ton verre, le portes à tes lèvres à nouveau pour boire ta seconde gorgée. alors que rudy n'a même pas pris sa première. tu fais l'erreur de l'écouter alors que la bière est dans ta bouche. tu reposes le verre rapidement, avales bien plus vite encore avant de tousser dans ta main. quelle idée de parler quand tu bois, aussi ? tu laisses échapper une sorte de rire ressemblant plus à un souffle qu'autre chose. "c'est pas dans mes projets, nan." et tu penses pas que ça le sera à un moment, pas ce soir en tout cas, pas parce qu'il te déçoit. c'est pas la déception, que tu crains le plus, ici. tu pourrais facilement faire une liste de tout ce qui te fait flipper et la déception n'en fait clairement pas partie. c'est ce moment que choisit rudy pour lever son verre, trinque avant de boire, et tu lèves le tien lentement, avec cette sorte de grimace presque désolée. désolé de pas t'avoir attendu. tu le reposes immédiatement après, passes un doigt sur le verre pour dessiner dans la condensation. des lignes, des courbes, aucun réel motif. quand il recommence à parler, tu tournes automatiquement le regard vers lui. ses yeux, ses lèvres, son visage tout entier. tu sais pas trop quoi lui dire, tu hausses simplement les épaules. t'as pas vraiment ce problème, toi. t'arrives pas à t'imaginer à la place des autres. tes premières fois remontent à il y a trop d'années. premier rencard, première rencontre avec une personne sur tinder, première fois où t'as vu un mec pour quelque chose de plus qu'amical... t'as l'impression que ça fait des millénaires, c'est étrange. t'as pas envie de lui dire ce que tu dirais à n'importe qui. on s'habitue, à force. y a quelque chose de dérangeant, dans le fait de dire une chose pareille à rudy. peut-être le fait qu'il semble incertain, concernant tout cela. t'es pratiquement sûr qu'il aura pas l'envie de s'habituer à ce genre de chose, après ton passage. tu ruineras les sites de rencontre pour lui. ce serait pas la première fois.
la surprise doit se lire sur ton visage, les sourcils qui se lèvent de quelques centimètres. la bouche qui s'entrouvre sans que t'aies rien à dire. t'as cette envie de répondre à ses questions, qu'il sache tout sur toi pour mieux t'aimer. t'es prêt à tout lui dire s'il est prêt à t'écouter. sauf que tes mots restent coincés. et ta main tombe du comptoir, se cache derrière ta jambe, loin de ces yeux qui peuvent l'espionner. un tour de l'anneau, deux, trois, t'arrêtes de compter. t'arrives pas à détacher tes yeux de lui. toi qui prévois tout, t'avais certainement pas prévu ça. comment t'étais censé voir venir un discours pareil ?!
"mer..."
et le coup fatal. ce petit commentaire en plus alors que t'essaies de laisser sortir le mot, difficilement. j'aime bien ta voix. tes doigts viennent toucher tes lèvres sans vraiment que tu saches pourquoi. comment c'est possible ? c'est pas ton premier rencard, c'est le sien, et t'es celui au bord de l'implosion pourtant. tu pourrais être une pucelle rougissante, ce serait la même. tu te dégoûtes presque. c'est intriguant, honnêtement. il avait l'air si paniqué et perdu, il y a si peu de temps, et d'un coup, chenille est devenue papillon et prend son envol en te narguant. tu le regardes boire une nouvelle fois. ok, inspires, expires, c'était inattendu, mais tout va bien. tu détournes le regard, saisis ta propre choppe à ton tour avant de l'imiter. t'apprécies le goût plus que les fois précédentes. c'est pas la meilleure que t'as goûté, nan, ce titre revient à une bouteille qu'avait trouvée achilles. peut-être que c'était la meilleure parce qu'il était impliqué, t'en sais rien, tu préfères pas savoir. tu avales ta troisième gorgée avant de reposer la choppe un peu plus fortement que voulu. tu observes la couleur du liquide comme s'il détenait le secret de la vie. "un mètre soixante six, je crois. un truc comme ça." t'oses pas le regarder, même quand tes yeux finissent sur une des lumières au plafond alors que tu réfléchis, tentes de te souvenir de ses questions. "je joue avec ma bague quand j'ai besoin d'être stimulé." demi-mensonge. tu sais très bien qu'il y a une autre raison derrière cette action, mais t'es pas prêt à l'avouer. ni à toi, ni à lui. "la dernière c'était, comment j'vois le monde ? c'est vague." tes yeux se perdent dans le vide face à toi. tu vois les mouvements du barman, mais ils semblent si loin, t'es même pas sûr que ce soit réellement lui. "je dirais que je suis juste très observateur. trop, des fois. ce que je vois, j'essaie de le comprendre, de l'analyser. je passe mon temps à réfléchir à tout. j'sais pas si ça répond à ta question." tu lances un petit regard furtif vers l'autre. tu sais pas vraiment quoi lui dire. t'as pas de question à poser. t'as pas de choses qu'il faut absolument que tu saches sur lui parce que sinon, ça t'empêchera de dormir la nuit. t'es pas dans cette optique, t'as pas ces pensées. mais tu peux jouer sur autre chose. tu cherches son regard et, une fois que tu l'as, entouré autour de ton doigt, tu ressors ton petit sourire en coin. calculé, bien pensé. tout doit être parfait. "j'suis nul pour les questions, mais j'ai un truc qui peut t'intéresser, s'tu veux..." tu détournes les yeux pour saisir ton poignet gauche, batailler avec le bouton de la manche de ta chemise pour enfin le libérer. tu retires pas le tissus qui entoure ta peau, où serait le fun ? tu tends simplement ta main à rudy, avec un petit sourire malicieux. "la réponse à une de tes questions." que tu expliques sans vraiment que ça n'ait de sens.
tu lui laisses le plaisir de soulever le tissus. lui laisses découvrir les traits fins du A, le petit pique noir en dessous. c'est drôle, ce sentiment d'anticipation qui fait chauffer ton estomac, ta poitrine. tu le sens faire vibrer ton corps entier, alors que c'est un de ces rares moments où t'es pas sûr de ce que t'es en train de faire. t'es pas sûr que c'est ce que tu devais dire ou montrer. tu le fais. et tu sais absolument pas pourquoi. "c'est une histoire de symbolisme. le pique, c'est la richesse, le pouvoir, le mental, la justice... selon le jeu, ça peut être la carte la plus forte ou la plus faible. ça dépend juste des règles. c'était mon premier. j'trouvais que c'était parfait" pour te représenter.
colibry ♡ mistborn


« j'regrette mes vieux démons, roi dans l'mensonge,
esclave dans l'vrai monde, vigilent à chaque seconde,
si j'le laisse seul, mon esprit s'égare dans la pénombre.
j'pensais m'lever un matin, être un homme,
sûr que la vie qu'j'ai choisie est la bonne.
fiable, avoir construit quelque chose de stable.
j'suis qu'un sale gosse sur un château d'sable. »



Mikey, définition par Le Petit Halstead:
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InvitéInvité
Anonymous
(#) Jeu 31 Aoû - 18:06


♛ ♛ ♛
{ Préface. }
♛  w/  @Mikey Chinen
tw : alcool.
outfit

La situation semblait vouloir inverser les rôles, alors que Rudy n’y voyait que du feu. Persuadé que les rennes étaient entre les mains de Mikey, alors que finalement, c’est lui qui mène la danse. Qui donne la dynamique. Le brun observe plus, il étudie les mots et les gestes du blond, qui ne se doute de rien. D’ailleurs persuadé que c’est lui qui analyse. Mais des deux, le plus fin mentaliste n’est clairement pas le Becker, un peu trop naïf sur les bords. Pour preuve, incapable de se douter que les fins de Mikey ne sont pas les mêmes que les siennes. Du moins, qu’il se convint, puisque qu’il semblerait que la situation chappe de plus en plus au plus jeune. Qui rassure le plus l’autre, en fin de compte ? Une chance pour Mikey, que le plus âgé soit du genre facile à duper.  

Timidement, mais ne pouvant aller contre, il laisse le bleu de ses yeux suivre les gestes de Mikey. Ce verre qui touche ses lèvres, puis qui retrouve le bois. Cette bague qu’il fait tourner autour de son doigt, et qui le laisse supposer qu’il y a finalement, au moins une petite angoisse, qu’il essai de cacher. Il ne parle pas beaucoup Mikey, mais ça, il s’y attendait Rudy. Il a bien compris que leurs messages échangés peuvent être longs, parce que lui lance la conversation, la corde, et lui donne les moyens de s’exprimer. Parce qu’il est comme ça Rudy, il parle beaucoup, même si parfois, c’est pour ne rien dire. Il a besoin de ça, d’extérioriser. Ça a toujours été le cas, au point que ses parents l’ont plus d’une fois cru suractif. Son père lançait même des jeux du silence à la maison, pour être certains de pouvoir reposer ses oreilles. Deux opposés qui s’attirent finalement, comme un aimant par le fer.  

nan, pas la peine de mentir, je le verrais facilement. “ Il relève le regard vers le visage de Mikey, qui jusqu’alors fixait ses jambes. A croire qu’ils sont deux à ne pas oser plonger dans le regard opposé. Il sourit Rudy, il échappe même un très léger rictus, reposant son attention sur son propre verre qu’il n’a pas encore touché. C’est vrai que le plus analyste des deux, ce n’est pas lui, et il l’a bien compris. Rudy ne sait pas lire dans les détails, pas comme Mikey. Mikey voit les choses que les autres ne voient pas. Il s’intéresse à ce qui fait passer son chemin aux autres. Et ça, c’est fascinant. Pourquoi ? Il ne sait même pas Rudy. Jusqu’ici, il n’avait jamais ressenti cet étrange sentiment. Et il ne s’imaginait même pas le ressentir pour un homme.  

_ “ On dirait que tu lis entre les lignes.

Qu’il répond simplement, de cette petite moue amusée, alors que ses yeux clairs se relèvent, et tentent de capter le regard de son interlocuteur. La tête restant quelques peu baissée, signe de timidité, de manque d’assurance. Bien que ça, ce ne soit peut-être dû qu’au fait qu’il n’assume pas trop la situation. Parce que finalement, Rudy n’est pas un homme très timide. Ni trop introvertie, bien au contraire. Il s’est amuser la galerie, il sait faire rire, il sait mettre à l’aise. Mais il est en terrain totalement inconnu. Et ça, ça éloigne terriblement sa bulle de confort.

_ “ Tu devrais faire analyste. J'suis pas sûr d’avoir rencontré quelqu’un qui conclue aussi bien les choses que toi, rien qu’en observant des petits détails.

Il parle évidemment de leurs conversation tinder. Et peut-être plus particulièrement de l’analyse qu’il avait fait de son instagram. Quoi qu’à bien y repenser, y’avait pas mal de sujets qui laissaient sous-entendre le côté très observateur de Mikey. Puis les yeux de Rudy retombent sur cette bague que l’autre tripote. Est-ce que ça le rend mal à l’aise de parler de ça ? Le geste s’arrête, brutalement. Rudy relève les yeux, leurs regards se relevant au même moment, il dévie le sien vers sa bière, rougissant de plus belle. Il pourrait comprendre que l’autre s’est senti analysé, et probablement trahie par lui-même. Mais il est bien trop perturbé, et trop candide, pour en venir à ça. Il rabaisse encore son attention sur son alcool, fixant le contenue, espérant d’y noyer, ou que ça rafraichira la chaleur de ses joues. Comment est-ce possible, de se sentir aussi nerveux, en une compagnie masculine ? “ c'est pas dans mes projets, nan. “ Les épaules de Rudy s’abaissent légèrement, comme s’il se détendait. Un poids en moins. Est-ce que c’était le signe qu’il lui plaisait un peu, au moins ? Pourquoi il s’inquiétai de ça, alors que lui-même, il ne se voyait pas aller très loin avec le même sexe ? Tout lui semblait sans le moindre sens. Et il ferme le poing d’une main, se frotte les doigts, tant sa paume est moite.  

_ “ C’est un p’tit peu rassurant.

Qu’il avoue, d’un petit sourire perdu, avant d’attraper enfin son verre, et de faire mine de trinquer pour se rafraichir ensuite le gosier. Et voyant le verre déjà commencé de Mikey, se relever de la même manière, il ne peut retenir un petit ricanement, presque moqueur de la grimace désolée d’en face. Ce n’était pas lui qui allait le juger sur les bonnes manières. Clairement pas. Il n’en n’a pas assez, si on écoute sa mère.  

Puis il s’exprime Rudy, comme il en a l’habitude. Un peu trop peut-être, sa franchise – certes naïve - n’étant pas toujours appréciée de tous. Le petit blanc qui s’en suit, d’un mot à peine commencé et même pas terminé par Mikey, le rend un peu plus nerveux. Il sursaute même légèrement, alors que la chope du brun rencontre le bois de la tablette, d’un geste qui semble maladroit. Le cœur accélérant encore, les joues plus chaudes, il ose reposer ses yeux sur son voisin. Voisin qui tout à coup, n’a pas l’air aussi assuré qu’il le dit. Et bien malgré son retard en matière d’analyse, il le perçoit, il s’en doute Rudy. Le truc, c’est qu’il ne sait pas trop si c’est en bien. Est-ce qu’il a dit quelque chose de travers ? Ou bien est-ce qu’au contraire, c’est qu’il aime bien ce qui sort de la bouche du blond ? Il respire fébrilement, alors qu’il resserre ses doigts sur sa chope, et qu’il observe celle de Mikey, sur laquelle son propriétaire dessine du bout des doigts dans l’humidité qui entoure le verre. Ça aussi ça pourrait être perçu comme de la nervosité. Ou de l’ennui ? Ça ne le rassure pas vraiment Rudy. “ un mètre soixante-six, je crois. un truc comme ça. “ Le regard océan se relève vers le plus sombre. Surpris mais dans le bon sens, de l’entendre finalement. Qu’il tire sur la corde tendue. Un peu comme s’ils en étaient encore à échanger des messages sur leurs téléphones. Il sourit Rudy, c’est machinal, incontrôlable. Et ça se réchauffe dans sa poitrine, tandis que son cœur continue de vouloir battre un record inexistant. C’est marrant, pour des hommes, ils ne sont tous les deux pas très grands. Il a envie de le lui dire d’ailleurs, mais il se pince la lèvre, il s’empêche d’hausser la voix, pour ne surtout pas couper l’autre dans son élan. Il a l’air de fuir son regard, il regarde partout sauf vers Rudy. Alors il en profite lui. Il l’observe, sous cet angle. Il cherche presque à y trouver des défauts, peut-être pour se donner une espère de bonne conscience. Une échappatoire. Se dire que ça sert à rien ce qu’il fait, qu’il n’aura jamais la moindre attirance physique pour ce gars-là. Parce que justement, c’est un gars. Mais il n’y arrive même pas. Il n’arrive qu’à songer à des stupidités de gonzesses, qu’il aurait dit quelques semaines plus tôt. Parce que finalement, il a un joli profil l’autre. Des lèvres attirantes aussi. Sérieusement ?! Des yeux qui semblent avoir vu des tas de choses, mais qui ne veulent plus rien expliquer. Il est jeune Mikey, et pourtant, il lui semble vachement plus impressionnant, vachement plus expérimenté. Troublant, mais attirant. Il passe ses dents contre sa lèvre inférieure, et rabaisse les yeux, pour s’empêcher de lui trouver encore quelque chose de plus. De plus que tout le reste du monde. “ je joue avec ma bague quand j'ai besoin d'être stimulé. “ Stimulé ? Petit coup dans la poitrine. Est-ce qu’il est ennuyeux ? Il n’avait pas cette impression pourtant, juste avant. Ses sourcils se froncent, légèrement. Il semble réfléchir, le nez dans sa bière. L’inquiétude reprend sa place, l’incertitude le regagne. Il ne se sent pas de taille, pour un type comme Mikey, en fait. Attiré par bien plus grand que lui. “ la dernière c'était, comment j'vois le monde ? c'est vague. “ Autant dans le vide que Mikey, il hoche la tête Rudy, doucement, alors que ses yeux voient presque flou. Malaise intérieur, respiration difficile. Il pensait plutôt à ses façons de faire, qu’à sa vision du monde, mais finalement, la façon détournée de sa question, il l’aimait bien aussi. “ Je dirais que je suis juste très observateur. Trop, des fois. Ce que je vois, j'essaie de le comprendre, de l'analyser. Je passe mon temps à réfléchir à tout. j'sais pas si ça répond à ta question. “ Dans un sens, ça confirmait surtout ce que Rudy avait l’impression d’avoir compris. Alors il relève timidement le regard, et son cœur manque un nouveau battement. Parce que celui de Mikey est attaché au sien, moins furtif. Beaucoup moins. Ça fait grimper le rouge de ses joues, encore. Heureusement qu’il ne sait pas se raser convenablement, peut-être que ça cache ça. Il voudrait laisser fuir ses yeux, au fond il le voudrait. Mais il n’y parvient pas. Il est comme emprisonné dans le regard de l’autre, et ça à quelque chose d’addictif. Même s’il sait ô combien c’était tout ce qu’il aimerait éviter. “ j'suis nul pour les questions, mais j'ai un truc qui peut t'intéresser, s'tu veux... “ Il pourrait s’en frustrer c’est vrai. Parce que c’est toujours Rudy qui demande, et Mikey ne renvoie que trop rarement l’ascenseur. Mais ils ont assez parlé avant de se voir, pour que le plus âgé ait compris que ce n’était pas dans les habitudes du brun, de s’intéresser dans ce sens-là. Ils n’ont pas les mêmes priorités. Ni la même curiosité. Et là ou certains en verraient un certain égoïsme, Rudy lui, y voyait beaucoup de mystère, qu’il aimerait percer. Et en toute honnêteté, il trouvait que ça avait surtout un air très “cool”. Impressionnant. Comme si Mikey était déconnecté des autres. Comme si dans un troupeau de mouton, il est le seul qui ne va pas dans le même sens. Ça le rend unique. Terriblement unique. A tel point que son regard s’y perd. “ la réponse à une de tes questions. “ C’est le son de la voix – qu'il aime déjà - de Mikey qui le ramène à la réalité. Et rapidement, son attention ait coupée pour retomber sur le bras tendu, posé sur le comptoir entre eux. Sur le coup, il ne comprend pas trop Rudy, y’a tellement de choses qui se perdent dans sa tête. Qui se mélangent. Son regard passe du bras au visage de Mikey, puis inversement. Et enfin ses neurones se connectent. Il doit parler de tatouage. Ou de blessures. Il inspire Rudy, il souffle discrètement par les lèvres après. Lèvres légèrement entrouvertes. Il hésite à faire ce qu’il comprend qu’attend Mikey. Il l’observe encore une fois, comme s’il attendait une autorisation pour avoir le droit de le toucher. Il lui a dit qu’il n’est pas tactile, qu’il n’aime pas ça. Alors quand son attention en revient au poignet de son “ami”, il inspire - ça se voit à son torse qui se relève -, puis très incertain, de deux doigts, il pince le tissu de la manche à carreaux, et le relève délicatement. Il prend grand soin de ne surtout pas effleurer la peau de Mikey. Non pas pour l’asiatique, mais pour lui aussi. Parce que rien que de s’approcher ainsi, il sent toute cette électricité emmagasinée rien que pour lui. Il sait pas si c’est réciproque. Si l’autre la sent cette tension. Il préfère même pas demander, tant ça le perturbe. C’est pas sensé être comme ça. Mais s’ils avaient été dans un dessin animé, y’aurait clairement eu quelque chose de dessiné autour de leurs bras, des éclairs, des étincelles. Ça ne s’explique pas, c’est même bon en fait. Mais terrifiant. Alors la gorge de nouveau sèche, il relâche le tissu alors qu’il a mis à découvert, un tatouage. A, as de pique. Son bras revient vers lui, il croise les siens contre son buste, s’appuie dessus – sur le comptoir – pour se pencher légèrement au-dessus de ce bras étranger qu’il observe. Le tatouage est beau, fin, mais il en attend l’explication, le sens. Alors il relève les yeux vers Mikey, en silence. Toujours sans oser le couper, pas maintenant alors qu’il est si bien parti. “ c'est une histoire de symbolisme. Le pique, c'est la richesse, le pouvoir, le mental, la justice... Selon le jeu, ça peut être la carte la plus forte ou la plus faible. Ça dépend juste des règles. C'était mon premier. J'trouvais que c'était parfait “ Sourire intrigué, il rabaisse son attention sur le motif. Il se surprend à en avoir envie de refaire les traits, les courbes du dessin, avec ses doigts, sur la peau de l’autre. Mais il n’en fait rien, toujours par peur d’aimer ça sûrement. Et que l’autre en revanche, n’apprécie guère. Il pense un court instant Rudy, avant de finalement, les traits plus sérieux, rattraper l’attention de Mikey.

_ “ J’avais plutôt l’impression que tu ne respectais pas beaucoup les règles.

Qu’il commence, alors que son sourire réapparait, attendrissant, mais malicieux.

_ “ J’imagine que t’as plus souvent la carte la plus forte en main.

Mikey a l’air si fort, que ça l’étonnerait beaucoup qu’il soit ne serait-ce que de temps en temps, l’as le plus faible. Et sa main ramenée contre lui, la plus proche de cette de Mikey, tapote du bout des doigts le bois, si près des doigts de l’autre. Ça le démange d’aller toucher ce tatouage, comme quand il rentre dans un nouveau lieu, et qu’il faut absolument qu’il pose ses mains sur tout ce qui l’entoure. Sauf que cette fois, c’est peut-être pas juste le tatouage qui l’intéresse. Y’a cette proximité avec lui, qu’il aurait peut-être envie de tester. Est-ce que ça lui ferait autant que de juste toucher sa chemise, de pouvoir l’effleurer lui ? Il chasse rapidement cette pensée de sa tête, souriant de plus belle, et il ôte sa propre chemise. Il se bat avec les manches qui se retrouvent à l’envers, et en désordre, il pose la chemisette sur le comptoir, à côté de lui. Dévoilant ainsi ses bras bien tatoués. Et c’est sa main gauche qu’il présente à son tour sur le comptoir, juste à côté de celui de Mikey. Bras le moins tatoué des deux. Il frôle d’ailleurs d’un peu trop prêt celui du brun, maladresse, distance mal calculée. C’est de nouveau électrique. Dans tous les sens du terme, parce qu’en plus de ce qu’il ressent, cette tension dans tout son corps, cette chaire de poule qui se dessine le long de son bras qui longe celui de Mikey, y’a en plus comme de l’électricité statique, qui redresse tous ses poils. Et voilà que Mikey a sous les yeux, deux des tatouages qui décorent le poignet du Becker. Un effet “bracelet” qui fait tout le tour, avec à l’intérieur, tous les signes et les couleurs d’un jeu de carte. Dont le pique. Au-dessus, y’a une tête de mort, un vieux truc qu’il regrette aujourd’hui, mais ce qui l’intéresse, c’est le jeu de carte. C’était quand même intéressant, que tous les deux, au même endroit, ils aient le pique de tatoué sous la peau. Il en sourit en pinçant ses lèvres, avant de lever les yeux vers Mikey.

_ “ J’crois pas que j’ai autant analysé les signes que toi, quand j’ai fait ça.

Qu’il avoue, avant de poser son pouce de son autre main, sur le pique de sa peau.  

_ “ Et c'est pas que j’aime enchaîner les rôles. Ou être parfois au plus haut, parfois au plus bas. De toute façon, j’aime pas les jeux de pouvoir.

Sûrement aussi parce qu’il perd tout le temps, et qu’il est trop mauvais joueur ? Il caresse son dessin sous son pouce, les yeux retombés dessus. Petite moue songeuse avant de reprendre :

_ “ Mais je crois qu’on est dans toute une vie, obligé d’être un peu tout à la fois.

Parce qu’on vit bien trop d’histoires en une vie. Et celle qu’ils étaient en train de dessiner, là, tout de suite, semblait être l’As de pique de sa vie à lui. Alors tandis que son regard croise une nouvelle fois celui de Mikey, y’a son cœur qui s’emballe. Et ça se sent sûrement, dans ses yeux. Parce qu’il le regarde avec tant d’intérêt. Y’a plus personne autour d’eux finalement. Les gens qui passent et repassent ne sont que des ombres derrière ou devant le comptoir. Rudy ne s’intéresse qu’à Mikey, sans même savoir si c’est vraiment réciproque.  

_ “ Là j’ai plutôt l’impression d’être le valet.

Qu’il ricane finalement, retirant sa main de son poignet, pour qu’elle se repose autour de son verre de bière.  

_ “ C’est toi l’As depuis le début.

Il relève son bras, effleurant encore celui de Mikey au passage. Nouvelle pression dans son corps, tambourin dans ses oreilles. Il se sent coupé du monde, et il n’est pas très serein. Pas très sûr qu’il sache gérer la situation. Il prend le temps d’inspirer deux fois, parce que l’air semble lui manquer. Et cette seconde main se pose aussi sur son verre. Son regard en fait de même. Il hésite d’en dire plus, ça se voit parce qu’il se pince la lèvre. Il lance de petits regards furtifs vers Mikey, qu’il abandonne rapidement. Finalement, il relâche le verre, alors qu’il semble chercher son oxygène. Il pose ses doigts nerveusement sur le rebord du comptoir, qu’il serre un instant, tellement hésitant. Il se dandine presque sur le tabouret, comme s’il était pris d’une réflexion internet trop oppressante. Ce qui était le cas. Alors quand il relâche un soupir, il s’accoude finalement d’un coude sur le bar, tandis que son autre main se dresse au dessus du bras encore à sa Mercie, de Mikey. Ses doigts balayent l’air au-dessus, y faisant de l’ombre avec les lumières au dessus d’eux. Puis il pointe son regard dans celui de Mikey. Regarde semblant plus assuré, plus confiant, alors que ce n’était pas le cas, loin de là. C’était plutôt une prise de décision complètement conne. Mais qu’il avait envie de prendre :

_ “ Je peux toucher ?

Il sait qu’il va le regretter dans tous les cas. Parce que soit Mikey va se braquer, et reculer sa peau. Soit il va se brûler les ailes. Y’a trop d’électricité entre eux. De tension. D’aimant. Même ses doigts sont déjà tellement attirés par cette chaire à quelques centimètres d’eux. A coup sûr, la sensation sera trop forte pour qu’il l’oublie. Qu’il passe à autre chose. Il le sait et pourtant, il a juste envie de briser la distance entre eux. Y’en a trop en fait. Des messages sans se voir, et maintenant que tout est réel...  
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Mikey Chinenmembers  too many secrets
Mikey Chinen
messages : 3072
rps : 42
pseudo : decay
pronom irl : il/he/him
id card : nijiro murakami (ava : day.light ; signa : rogers + cyaspeedy)
multicomptes : alastair in weederland (t. chalamet) + pandora l'insupportable (m. alcock)
gif : Préface - Mikey & Rudy S4XDd3rt_o
âge : ça fait maintenant vingt-quatre ans que tu erres sur cette pauvre terre. le pas lourd et traînant, les soupirs bruyants et pleins d'ennui. vingt-quatre ans, pourtant t'as pas encore vu ce que ça voulait vraiment dire d'être adulte. le quart de siècle dans quelques semaines. tu cherches encore le sens de ta vie. penses le retrouver à chaque fois que tu revois le dealer.
statut civil : tu te considères jamais réellement en couple, pas pour ces relations si peu importantes qui durent quelques mois dans le meilleur des cas. céli-bâtard qui décide de noyer les sentiments dès qu'ils menacent de fleurir. qui ne fait rien d'autre que jouer avec ceux des autres. qui privilégie le charnel à l'émotionnel. même si y a celle que t'appelles la femme de ta vie, leo, même si c'est purement platonique et physique. et chimique, très chimique.
occupation : "vous v'nez voir quel film ?" t'es ce type qui voit tous les spectateurs passer avant de rejoindre les salles de projection. tu vends des tickets toute la journée, comme le bon putain de pnj chiant que tu sembles être devenu. quelques soirs, tu te mets dans le coin d'un bar pour jouer un morceau avec quelques potes, votre groupe que vous appelez ça. ça paie moins mais pourtant, tu préfères. même si tu te fais rarement du fric grâce à ça, tu prends à coeur ton job d'informateur. offrir les révélations contre des avantages. secrets observés, adresses, plans de soirée ou plus. ouais, tu vois un peu ça comme un taf.
nbre de mots : 400 minimum, plus si on m'en donne l'occasion
couleur rp : #ff9933 + gras
pronom ig : il/lui
cible de scandale ? : Oui
trigger warning : vulgarité, manipulation, drogues/addiction, "deal", alcool, sexe et hypersexualité, violence
( peut aussi apparaître mais moins joués : problèmes cardiaques, hôpital, grossesse adolescente, maltraitance infantile, harcèlement)

(#) Jeu 31 Aoû - 22:09

◟préface◝


@Rudy Becker
outfit ✧

alors que tu poses ton bras entre vous, sur le bois du bar, t'arrêtes quelques secondes de respirer. le temps semble passer plus lentement, trop lentement. t'es pas sûr, tu doutes de tes actions et c'est rare. faut que tu te reprennes en main. c'est pas comme ça que les choses sont censées se passer. tes dents mordent doucement l'intérieur de ta joue, tu sens ses yeux sur ton membre tendu. t'as jamais été quelqu'un de très patient, mais t'es pas pour autant impatient. t'aimes que les choses aillent à leur rythme, et t'acceptes la lenteur du rythme à un certain point. l'attente rend les choses plus appréciables, pour toi, mais attendre trop te donne néanmoins envie de prendre les choses en main au bout d'un moment. là, tu laisses à rudy le temps dont il a besoin. espérant qu'il se décide avant que la petite aiguille n'indique une heure différente. tu peux pas empêcher ton regard de courir sur son visage, chercher le moindre signe qui te fera comprendre ses pensées actuelles. il a l'air confus, peut-être, alors que ses yeux passent entre toi et ton bras. t'as envie de te dire que c'est juste une preuve d'à quel point t'as bien joué tes cartes, à quel point il est en train de bouffer dans le creux de ta main. peut-être que son coeur t'appartient déjà. mais c'est trop tôt, pas vrai ? vous avez seulement échangé quelques mots, t'es pas encore passé à l'attaque, ce serait trop beau, hein ?
t'arrives presque à voir les rouages de ses réflexions tourner, l'ampoule qui apparaît et brille au dessus de son crâne. tu retiens un petit rire moqueur, parce que c'est presque risible, de pouvoir lire en quelqu'un de la sorte. tu te demandes si ses proches y arrivent aussi, ou si c'est une chose que seul toi peut faire. ça t'étonnerait, tu veux pas savoir, la réponse pourrait faire grossir ton ego. tu l'observes se lancer enfin. son attention quant au fait de ne pas te toucher directement. sa délicatesse. toute son attention est sur toi, une partie de toi, et ça te plaît effroyablement. c'est pour ce genre de choses que tu fais ça. l'attention. avoir l'impression pendant ne serait-ce quelques secondes d'être le seul être de cet univers aux yeux de quelqu'un. être la seule pensée, le seul nom sur leurs lèvres. tu ne t'es jamais senti aussi puissant que toutes les fois où t'as joué avec les coeurs et les esprits. certains cherchent l'adrénaline dans les drogues ou la vitesse, la tienne vient de ce genre de moments. où le temps s'arrête autour de toi, où le reste du monde disparaît. vous n'êtes plus dans un bar bondé un mercredi soir, vous êtes dans une bulle indestructible dans un espace-temps inconnu. cette sensation de puissance, d'avoir réussi à créer un endroit pareil avec deux mots et un geste, quelques regards et des demis sourires, tu la laisses t'emporter sans te débattre.
enfin, le tissus est poussé et l'encre est visible. tu expliques la signification d'un symbole pareil, alors que rudy reste le plus loin possible de ta peau tout en observant. il fait une petite remarque, sur l'impression que tu lui avais donnée. tu te contentes de hausser les épaules, en sachant pourtant qu'il ne te regarde pas. "j'aime jouer avec plus que les enfreindre." tu respectes les règles que tu penses justes. mais ça ne t'a jamais empêché de les étudier pour trouver la moindre faille dans les mots, juste pour pouvoir servir ton petit sourire en marmonnant j'ai brisé aucune règle, que je sache. tu l'as fait trop de fois, quel que soit le contexte. un autre commentaire, et cette fois tu restes silencieux. le fameux rictus réapparaît, alors que tu te dis que t'aimerais qu'il ait raison. c'est justement pour cette raison que tu voulais ce dessin sur ton épiderme. t'es pas né avec les meilleures cartes, t'es pas sûr de les avoir aujourd'hui non plus. tu sais pas vraiment non plus à quel jeu on joue, actuellement. tu joues au poker, mais peut-être que les autres se croient dans un tournoi de bridge, t'en as aucune idée. t'as fait semblant assez longtemps pour te créer un deck avec autant de bonnes que de mauvaises cartes. pour mettre les chances de ton côté. sauf que tout ça, tu l'avoues à personne. et tu l'avoueras sûrement pas à rudy.
alors tu te contentes de sourire, parce que ce sera toujours mieux que la vérité. rudy commence à enlever sa chemise et tu connais déjà la raison. il te suit dans ton initiative, continue sur le chemin que t'as pris. il pose sa main sur le comptoir, proche de la tienne mais si éloignée. ton sourire grandit quand tu vois les symboles que t'as pas eu l'intérêt de te faire tatouer. tu le laisses expliquer, tes yeux allant du design à ses yeux, hochant la tête de temps à autres pour bien montrer que tu écoutes. ton sourire disparaît quand il parle du fait que la vie nous fait prendre tous les rôles. tu peux pas t'empêcher de marmonner un petit "pour la plupart des gens, oui, certainement..." t'as déjà réfléchi à la question, clairement. tu sais qu'il serait impossible pour toi d'être un trèfle ou un carreau. concernant le coeur... c'était ce que tu voulais au départ. parce que tu comprenais la chose comme être maître de ses émotions. tellement en contrôle que tu ne les laisses plus sortir, les as brûlées vives alors que t'étais trop jeune pour jouer avec de l'essence et des allumettes. mais c'est pas comme ça que les autres verraient un tatouage pareil. puis, si tu devais être honnête, ça fait très cliché de couple. t'aurais vite regretté. tes yeux repartent sur rudy, et il te regarde. comme si t'étais la seule personne à mériter de l'attention. il annonce avoir l'impression d'être un valet. tu fais une grimace sceptique, réfléchit légèrement à la question. le valet, synonyme de chance, l'une des meilleures cartes dans les jeux. t'aimerais demander de quel symbole, pour pouvoir te faire un meilleur avis, mais le plus vieux recommence déjà à parler.
peut-être que dans un autre monde, tu serais en train de rougir. peut-être que ton sourire deviendrait réel. peut-être que t'as envie, au fond, de laisser la grimace devenir vraie et sincère. mais tu peux pas, tu le permettrais jamais, tu sais pas faire. y a trop de réponses qui te passent par l'esprit. si seulement. j'aimerais. un jour peut-être. mais rien ne dépasse tes lèvres. ton regard est directement attiré par le mouvement de son bras, presque surpris. la bulle de sérénité que t'as créée s'éclate et se reforme continuellement et ça te donne la tête qui tourne. tu sais plus sur quoi te concentrer. le jeu, rudy, ton plan, ses mots, sa peau, tes propres pensées. t'as l'impression de t'endormir et te faire réveiller encore et encore, presque incapable de savoir ce qui est rêve ou réalité. tu sais plus faire la différence entre ce qui est machination et vérité. tu sais plus quel mot est censé le manipuler, quel mot est là pour l'attirer, ni même quel mot sort sans que tu ne le veuilles. il te regarde, ailleurs, yeux à nouveau sur toi puis repartis, et pendant tout ce temps, tu le fixes. t'essaies de reprendre tes repères, te souvenir de ce que tu avais l'intention de faire ou dire. t'es le maître du jeu, mais là, c'est lui qui joue avec toi.
tu sens les légers tremblements de tes doigts. n'arrives pas à les arrêter. tu fais tout pour laisser la bague tranquille, maintenant que son secret a été découvert. tes yeux le suivent alors qu'il pose son coude sur le bar, alors que ses doigts volent au dessus des tiens. tu déglutis difficilement. tu détestes cette sensation. t'es plus vraiment le chasseur, ou alors quelqu'un t'a collé une cible dans le dos sans que tu ne sois au courant. peut-être qu'on a écrit proie sur ton front. peut-être que rudy cache juste bien son jeu, derrière de fausses hésitations et des rougissements contrôlés. et la question. oh, cette question. à laquelle tu ne réponds même pas. tu le regardes, simplement, même pas sûr de ce qu'il se passe dans tes yeux. dans ta tête, c'est complexe. tu sais pas ce qu'il se passe. mélanges nocifs de colère, d'anticipation et d'intrigue. il est en train de dissoudre les fils de tes marionnettes et ça t'énerve. il est en train de jouer avec toi, ou de t'empêcher de jouer, t'en sais rien. il a réussi à trouver la faille et il s'immisce lentement et douloureusement dedans, se fichant de l'espace restreint. y a pas la place pour lui, mais il continue de se frayer un chemin, prêt à écarter les parois à main nue. et il y arrive si bien, que ça te fait peur. presque. presque peur.
ta main se lève toute seule pour rencontrer ses doigts. et tu te détestes de le remercier avec tes yeux. merci d'avoir demandé. t'enroules ton petit doigt autour du sien, l'empêchant de bouger. un seul doigt. c'est tout ce que tu veux. un toucher léger mais pas étouffant. tu supporterais pas plus. tu fais de ton mieux pour chasser tout ce bordel que constituent tes pensées. t'as besoin de te rappeler en boucle que tout ça, c'est faux. tout ça, c'est pas un projet pour le futur, c'est pas une première rencontre pour se foutre ensembles et finir un jour dans une baraque avec un chien et un sourire au visage le matin parce qu'il t'aura amené le p'tit déjeuner au lit. tout ça, ça ne durera pas. parce que tu sais pas faire durer. et tu le veux pas. c'est pas intéressant, c'est pas amusant, tu t'ennuies trop vite pour ce qui est sérieux. et t'as vraiment pas envie de voir les yeux de rudy un jour, son sourire, ses bras noircis par les dessins, et te dire que t'en as marre, que tu supportes plus, que tu veux juste retrouver les moments amusants du début. tu refuses.
tu refuses et c'est pour ça que tu te détaches. c'est pour ça que tu regardes derrière toi, loin de lui. et quand tes yeux reviennent sur lui, ils sont à nouveau vides. comme si rien ne s'était passé, tu prends la choppe devant toi et bois quelques gorgées, sentant déjà les effets de l'alcool dans ton cerveau. ce nuage de brume qui semble se propager lentement. tu te racles la gorge une nouvelle fois avant de parler. "tu veux qu'on aille faire un jeu ? c'est pour ça qu'on est là, nan ?" t'essaies de mettre juste assez de sentiments, lesquels t'en as aucune foutre idée, pour qu'il pense que rien n'a changé. pour qu'il pense que t'es toujours dans le même état d'esprit merdique qu'avant. tu te lèves, bois le fond de bière restant dans ton verre, avant de pointer de la tête les tables derrière toi. t'imagines bien ne pas avoir été le seul à t'enthousiasmer pour un simple contact. alors tu prends sa main, presque doucement, avant de tirer un peu. une fois, deux fois. jusqu'à ce qu'il vienne avec toi. "tu veux jouer à quoi ?" la moue suffisante est une nouvelle fois collée sur tes lèvres alors que tu marches à reculons, les yeux plongés dans les siens. il est assez intéressant, assez amusant pour que tu le mettes en garde. "j'te préviens juste que, j'suis imbattable au blackjack. n'essaies même pas, tu finirais frustré." c'est sûrement parce que t'as appris à compter les cartes avant même de savoir qu'il y avait un nom pour ça. apparemment c'est pas légal, à certains endroits. après, tu lui as déjà partagé ton petit penchant pour la triche. t'es pratiquement sûr que, quel que soit le jeu, il finira frustré.
peut-être pas juste à cause du jeu.
ou alors, pas celui qu'il a accepté de jouer.
colibry ♡ mistborn


« j'regrette mes vieux démons, roi dans l'mensonge,
esclave dans l'vrai monde, vigilent à chaque seconde,
si j'le laisse seul, mon esprit s'égare dans la pénombre.
j'pensais m'lever un matin, être un homme,
sûr que la vie qu'j'ai choisie est la bonne.
fiable, avoir construit quelque chose de stable.
j'suis qu'un sale gosse sur un château d'sable. »



Mikey, définition par Le Petit Halstead:
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InvitéInvité
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(#) Mar 19 Sep - 15:39


♛ ♛ ♛
{ Préface. }
♛  w/  @Mikey Chinen
tw : alcool.
outfit

J'aime jouer avec plus que les enfreindre. “ Rudy, il aurait pu être comme ça aussi. Aventureux, joueur, défiant. Mais il n’a jamais pu sortir des sentiers battus, parce qu’il y a Ellen au-dessus de son épaule. Elle est toujours là Ellen, à surveiller ce qu’il fait, ce qu’il dit, qui il fréquente. Bien que finalement, il était peut-être un peu en train de s’échapper, rien qu’en étant là, avec Mikey. Un homme. Qu’est-ce qu’elle en penserait Ellen, que ce verre partagé ne soit pas juste anodin ? Les yeux de l’infirmier passent du bras au visage de Mikey. Tout de même bien fuyant, ils en reviennent rapidement au tatouage, le rose colorant encore légèrement le haut de ses joues. Il a l’impression que son visage surchauffe à chaque fois qu’il ose croiser le regard de l’asiatique. Probablement une simple gêne, dû à ce “rendez-vous” n’est-ce pas ? Comme pour empêcher le moindre silence gênant, qui probablement, trahirait cette tension qui règne en lui, Rudy enchaîne sur ses propres tatouages et sa façon de voir les choses. Que ce soit les dessins sur sa propre peau, ou ceux de Mikey finalement. “ Pour la plupart des gens, oui, certainement... “ Bien que naïf, Rudy n’en n’est pas pour autant irréfléchi. Il sent là, que le plus jeune n’a pas l’air très convaincu. Du moins, pour ce qui le concerne. Comme s’il se sentait à l’envers. Qu’il marchait en sens inverse des autres. Et timidement, ça lui fait relever les yeux à Rudy. Il observe discrètement ce visage impassible, alors que ses lèvres s’étirent bien discrètement. Fin et à peine visible sourire. Mikey est définitivement un être à part. Il n’est pas comme les autres. Unique. Ca en effraierait plus d’un, d’avoir à faire à quelqu’un d’aussi énigmatique. Qui ne laisse rien transparaître. Qui reste si vague à chaque mot et phrase qu’il prononce. Mais Rudy lui, ça l’attire encore plus. Ça l’intrigue. C’est comme s’il n’était qu’un pauvre morceau de ferraille, et que Mikey était un aimant. Inexplicable, incompréhensif. Son cœur s’emballe encore alors qu’il observe ce visage qu’il se surprend encore à contempler plus qu’à étudier. Faut qu’il se rende à l’évidence, il le trouve beau. C’est un homme, et il le trouve beau. Son cœur fait un bond plus fort, panique, manque d’assumer ses pensées, il retombe ses yeux sur leurs bras l’un à côté de l’autre. Et le sien il le retire d’ailleurs, tout en continuant de causer, comme si ça cachait la tension qu’il ressent. Est-ce qu’au moins Mikey la perçoit lui aussi ? Est-ce qu’il lui fait le même effet ?

Temps mort. Il ne se passe certainement qu’une ou deux secondes, mais elles lui semblent vachement longue. Il a osé demander un truc qui lui semble très con. Mais dont il a curieusement envie. Il sait pourtant ce que ça fait de toucher un tatouage, il en a tellement sur tout le corps, jusque sur son fessier. Mais dans le fond c’était pas l’encre le but dernier. C’était qu’une excuse auprès de Mikey, et de lui-même, pour pouvoir poser ses doigts sur lui. Directement. Un premier contact. Pour savoir ce que ça ferait. Est-ce que ce serait aussi électrisant qu’il l’imagine, rien qu’en sentant cette envie lui frapper la colonne vertébrale. Et c’est l’impact. Rudy ne s’attendait pas vraiment à ça, prêt tout simplement à lâcher ses doigts vers le bas, vers le tatouage. Mais c’est finalement ce bras à sa Mercie qui se relève, et sa main se plaque contre la sienne, avant que son petit doigt ne se relève et ne vienne entourer le sien. Perplexe, surpris, Rudy se crispe un instant, ne pouvant contrôler une tonne d’émotions qui lui traversent l’esprit et le corps. C’était pourtant rien, qu’un morceau de peau contre la sienne. Mais ça avait provoqué chez lui, bien plus que ça. Il n’y comprenait rien. Ou peut-être qu’il n’avait pas envie de comprendre. Pas envie d’assumer. Parce qu’au final, c’était qu’une confirmation de ce qu’il redoutait : il était capable d’avoir de l’attirance et de l’envie d’un homme. Sur ça il avait envie de fermer les yeux. De faire comme si c’était pas arrivé. Pourtant il ne peut rien contrôler. Y’a son cœur qui s’affole, le sang dans ses veines, le rouge à ses joues, et le tamtam incessant dans ses oreilles et ses tempes. La terre qui s’est comme arrêtée de tourner, et ses yeux, qui restent rivés sur ces mains se rencontrant. Il en a la respiration plus compliquée, plus forte, ça se voit sûrement à son torse qui se gonfle plus à chaque inspiration. Il ne peut contrôler son propre doigt qui se resserre finalement sur celui de Mikey. Son corps se détend un peu, légèrement. Il pince l’intérieure de sa lèvre entre ses dents, comme pour ravaler cette étrange attirance. Un désir naissant peut-être même. S’qu’il n’assume pas, et refoule, se concentrant uniquement sur son doigt, comme si ça lui était suffisant. “ tu veux qu'on aille faire un jeu ? c'est pour ça qu'on est là, nan ? “ L’autre doigt qui s’échappe, il ne remarque même pas la reprise de contrôle du brun, quelque peu secoué, inerte, un moment d’égarement. Machinalement, l’autre empoignant sa bière, il en fait de même Rudy. Comme s’il espérait lui aussi se remettre les idées en place, alors que l’alcool s’accumulant, n’aide plutôt en rien. Bien au contraire. Puis la chope reposée, il détourne les yeux vers les tables, Mikey lui, est déjà debout. Il attrape sa main, nouveau contact. Un frisson vient tirailler sa nuque, et descend le long de son dos, tandis que le bleu de ses yeux en revient à leurs deux mains jointes. Ça le déconnecte encore un instant de la réalité, si bien que Mikey est obligé de tirer sur ses doigts au moins deux fois, avant qu’enfin, il ne revienne à lui. Et rapidement, son attention se porte sur la petite silhouette qui tente de l’attirer dans sa direction. Il essaie de garder une respiration la plus normale qui soit, alors qu’elle est si instable. Il veut garder un visage impassible alors qu’il est rouge pivoine. Réaction stupide, quand t’es sensé draguer, que de faire mine que t’as rien de touché. Mais c’est comme une réaction défensive chez Rudy. Surtout que la situation est délicate. Mikey n’est pas une fille, et le gros du problème dans sa tête, est là.

Doucement il lève ses fesses de son tabouret, pour s’avancer vers Mikey, qui l’attire vers lui, sa main entre dans la sienne. Et tout est machinal chez Rudy, jusqu’à un hochement de tête, pour répondre à sa question. “ Tu veux jouer à quoi ? “ Mikey ne semble pas hésitant, pas autant que lui. Y’a ses yeux qui s’enfoncent dans les siens, avec une telle aisance, que le pauvre Rudy pourrait s’y noyer. Il est définitivement déstabilisé le Becker. “ J'te préviens juste que, j'suis imbattable au blackjack. N'essaye même pas, tu finirais frustré. “ Leurs mains se séparent, alors que Mikey s’arrête devant la table semblant réservée à ce jeu. Lui, il pensait plutôt à des jeux de plateaux, n’étant guère doué en jeux de cartes. Il ne saurait même pas jouer au Poker s’il fallait en respecter toutes les règles. Mais alors qu’un léger sourire en revient sur ses lèvres, il se décale et vient s’assoir sur la table présentée par le japonais.

_ “ J’connais pas les règles du Black Jack, alors tu vas pas pouvoir tricher, si tu veux m’apprendre.

Petite moue innocente au passage, presque malicieuse et enfantine, et il attrape le tas de cartes abandonné au milieu de la table. Il commence à les mélanger bien maladroitement, n’ayant jamais su le faire correctement. Et y’a que là, enfin, que l’azure de ses prunelles ne s’occupe plus de Mikey. Il s’efforce d’ailleurs de rester concentré sur les cartes, pour s’empêcher de rester trop rivé sur son compagnon du soir. Il a bien compris à travers leurs messages, que Mikey n’a pas l’air très attiré par l’étouffement sentimentale. C’était pas le moment de mal commencer. Bien que finalement, dans tous les cas, s’il venait à se passer quelque chose, ça aurait la même fin. Rudy ne sait pas faire autrement que n’être qu’un gros pot de colle surpuissant.

_ “ Sinon, j’deviendrais aussi tricheur que toi, et t’arriveras pas à me marcher dessus.

Qu’il continue, amusé de la situation. Et il pose les cartes sur la table, ses mains par-dessus le tas. Ses yeux se relèvent, croisent encore ceux de Mikey. Son sourire s’adoucit aussitôt, parce qu’encore une fois, y’a son cœur qui râte un battement. Ça en fait presque mal, alors il fuit vite ce regard pour d’une main relevée, pointer la chaise en face de lui.

_ “ Bon, apprends-moi.

Et dans sa tête, ça sonnait pas juste pour le jeu de cartes. Mais ça, il sait bien que l’autre ne le comprendra pas. Et c’est sûrement mieux comme ça, parce que est-ce qu’il a vraiment envie de ça ? Tout son corps crie oui, tandis que sa conscience le lui interdit. Pendant que Mikey prend place, il pousse les cartes en avant, vers le brun, puis il ramène ses mains qu’il fait glisser sur la table, jusqu’à lui-même. Timidement, fuyant, ses yeux se relèvent.

_ “ De toute façon les tours d’apprentissages ça compte pas vraiment, on pourra pas dire que j’ai perdu.

Phrase typique du mauvais joueur.
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Mikey Chinenmembers  too many secrets
Mikey Chinen
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âge : ça fait maintenant vingt-quatre ans que tu erres sur cette pauvre terre. le pas lourd et traînant, les soupirs bruyants et pleins d'ennui. vingt-quatre ans, pourtant t'as pas encore vu ce que ça voulait vraiment dire d'être adulte. le quart de siècle dans quelques semaines. tu cherches encore le sens de ta vie. penses le retrouver à chaque fois que tu revois le dealer.
statut civil : tu te considères jamais réellement en couple, pas pour ces relations si peu importantes qui durent quelques mois dans le meilleur des cas. céli-bâtard qui décide de noyer les sentiments dès qu'ils menacent de fleurir. qui ne fait rien d'autre que jouer avec ceux des autres. qui privilégie le charnel à l'émotionnel. même si y a celle que t'appelles la femme de ta vie, leo, même si c'est purement platonique et physique. et chimique, très chimique.
occupation : "vous v'nez voir quel film ?" t'es ce type qui voit tous les spectateurs passer avant de rejoindre les salles de projection. tu vends des tickets toute la journée, comme le bon putain de pnj chiant que tu sembles être devenu. quelques soirs, tu te mets dans le coin d'un bar pour jouer un morceau avec quelques potes, votre groupe que vous appelez ça. ça paie moins mais pourtant, tu préfères. même si tu te fais rarement du fric grâce à ça, tu prends à coeur ton job d'informateur. offrir les révélations contre des avantages. secrets observés, adresses, plans de soirée ou plus. ouais, tu vois un peu ça comme un taf.
nbre de mots : 400 minimum, plus si on m'en donne l'occasion
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trigger warning : vulgarité, manipulation, drogues/addiction, "deal", alcool, sexe et hypersexualité, violence
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(#) Mer 18 Oct - 3:48

◟préface◝


@Rudy Becker
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le jeu commence plus tôt pour toi que pour lui. tu joues déjà alors que tu proposes de le faire. avec des cartes, des pions, un plateau, qu'importe. tu te fiches de ce qu'il choisira, tu te contenteras de t'asseoir à la table et penseras aussitôt à une stratégie. mais maintenant, alors que tu tires doucement sur son bras pour l'entraîner loin du bar, loin de cet endroit où t'as failli... tu ne veux même pas savoir quelle connerie a failli arriver dans ton cerveau. t'as juste envie de t'enfermer dans une partie de quelque chose, n'importe quoi, tant que t'auras pas à réfléchir ou être trop proche de lui. assez proche pour avoir cette envie effroyable de te réconforter dans la chaleur de sa peau. c'est pas toi, ça. c'est pas ce que tu veux. tu lui souris, à ta façon, tu le nargues légèrement en te vantant un peu de tes talents au blackjack. c'est sûr que c'est moins dur, quand on calcule les probabilités d'apparition de chaque carte. peut-être que tu t'es approché de la table sans vraiment y réfléchir. t'as pas tant envie que ça de l'énerver dès le premier jeu, vous avez toute la soirée pour ça. tu l'espères, en tout cas. pourtant rudy s'assoit. il a fait son choix. comme un arrêt de mort, une épée de damoclès suspendue au dessus de sa tête que tu vois se balancer au bout de sa corde, prête à tomber. il te dit que tu vas devoir lui expliquer les règles alors que tu prends place à ton tour. tu hoches la tête lentement. ça te dérange pas. loin de là. tu pourrais potentiellement garder des informations importantes, comme les duos de cartes faisant gagner automatiquement la partie. l'obliger à devoir le comprendre seul. mais il te met déjà en garde, comme s'il avait lu dans tes pensées. tu vas pas pouvoir tricher. t'essaies de le cacher, ce petit sourire malicieux, d'un coup de dent sur ta lèvre inférieure. t'essaies de te concentrer sur les cartes entre ses mains, ne pas le regarder. sa petite menace fait s'échapper un rire court. "t'es sûr que je vais pas pouvoir tricher ?" tricheur contre tricheur, ça te parait sympa, comme idée. la promesse d'un jeu plus intéressant. t'aimerais bien voir comment son cerveau peut trouver une faille dans les règles que tu annonces. avoir une bonne raison de l'observer alors qu'il découvre les cartes qu'on lui a données.
tu relèves les yeux vers lui, presque instinctivement, pour le regarder, concentré avec les cartes. et c'est évidemment ce moment que choisit rudy pour faire la même chose. tes dents lâchent ta lèvre, comme pris sur le fait. t'es déjà prêt à dire que c'est un tic nerveux, ou un truc que tu fais quand tu réfléchis. un bobard idiot, pas totalement faux, prêt à être offert à l'autre, déjà pensé. t'en as des millions, pour expliquer tes petits mouvements, tes expressions étranges et pas forcément contrôlés. il te redemande de lui apprendre les règles et tu te racles la gorge, te redresses sur ta chaise avant de poser les mains devant toi, les bras croisés sur la table. "on va commencer à deux. et à la limite, on pourra tenter de trouver une personne pour faire le dealer plus tard. si t'as pas perdu patience avant. mais j'vais être ton dealer, en attendant." tu tends la main vers les cartes que rudy a reposées, tu joues avec quelques temps, les faisant tourner, laissant ton doigt reconnaître les droites et les courbes du paquet. "ton but, c'est de battre mon score. celui du dealer. en gros, tout le monde reçoit deux cartes. celles des joueurs sont visibles, mais t'en vois qu'une sur les deux du dealer." pour illustrer, tu tires deux cartes dans le paquet. une que tu poses en évidence, que tu le laisses regarder, le cinq de trèfles. tu laisses l'autre face cachée, sans même regarder ce qui se trouve dessus. tu relèves la tête pour regarder le brun face à toi, pour être sûr qu'il te suit jusque-là, que tu te rassures. "pour... me battre. tu dois dépasser le score de ma main. mais sans aller au dessus de vingt-et-un. si tu fais vingt-et-un, c'est nickel. moi non plus, je dois pas dépasser. donc tu vas devoir calculer combien t'as entre les mains..."
tes yeux se détachent de rudy pour chercher les cartes dont tu as besoin. tu places sur la table un roi et un sept. tu continues de chercher dans le paquet jusqu'à trouver et, évidemment, le premier as que tu trouves est le pique. fait exprès... tu le lèves dans les airs, à sa vue, ton index et majeur en ciseaux pour l'empêcher de tomber. t'as à nouveau ce petit sourire en coin, l'impression que les choses vont dans ton sens. t'aimes bien expliquer les règles d'un jeu. c'est rare, mais t'en profites à chaque fois. et malgré tout ce que t'as pu penser, sur la triche, le fait de cacher des choses importantes, tu n'en feras rien. t'as envie de lui laisser une chance. "l'as peut valoir un ou onze. le minimum ou le max. il vaut onze, si c'est pas lui qui fait dépasser les ving-et-un. sinon, ça devient c'est juste un un." tu poses la carte avec les autres avant de mettre ton index sur l'une, puis l'autre au fil des mots. "roi, reine, valet et dix valent dix. pour les autres, tu te réfères juste au nombre marqué. un deux vaut deux, un neuf vaut neuf. et du coup, le sept. c'est un sept. pas bien compliqué..." tu reprends les cartes que t'as étalées sur la table et les replaces dans le deck à des endroits aléatoires avant de les mélanger à nouveau. les mains qui bougent assez rapidement, la force de l'habitude. ça fait partie des trucs qui te relaxent à chaque fois. juste sentir les cartes sous tes doigts, couper le paquet en deux avant d'intégrer le premier au second. encore et encore. jusqu'à ce que tu sois prêt à passer à la suite. tu continues de mélanger alors que tu continues tes explications. "les joueurs sont toujours en premier. tu regardes tes cartes et tu décides ce que tu veux faire. demander une carte. ne pas en prendre, ça s'appelle rester. abandonner... le reste, c'est en rapport avec ce que tu mises, mais j'sais pas si tu veux jouer pour de l'argent. après, si tu veux juste les jolis jetons, on doit pouvoir trouver ça... " c'est un poil moqueur, tu le sais, tu peux pas t'en empêcher. t'es pas le con qui viendra dire que jouer pour de l'argent ce soir est une mauvaise idée. tu suivras, quel que soit son choix, même si tu sais que ton compte en banque risque de te faire la gueule après ça. mais t'es confiant. t'as pas peur de quelqu'un qui vient d'apprendre les règles, qui vient de te les demander. t'arrêtes enfin de faire bouger le paquet d'une main à l'autre. "on va faire un tour d'essai, de toute façon. t'en fais pas. des questions ?" tu demandes comme un bon professeur. et tu ricanes, quand il sort cette phrase. ça fait vraiment mauvais perdant. comme s'il s'attendait déjà à ce que tu le battes alors que les cartes ne sont pas distribuées. tu les regardes, d'ailleurs, fixes le mouvement de ton doigt sur le dos coloré de la dernière. traces les petits dessins qui se trouvent sur une face de tout le paquet.
c'est stupide. tu devrais te mordre la langue et ne rien dire. mais les mots sortent déjà de ta bouche, comme une avalanche trop rapide qui te recouvre sans que tu la vois arriver. "j'ai un deal à te proposer. si tu trouves un moyen de tricher sans que je le vois, t'as le droit à... j'en sais rien, ce que tu veux. une réponse à une question ou... j'en sais rien..." au fond de toi, t'as peut-être envie de pas pouvoir répondre à sa demande avec des mots. peut-être un nouveau contact. peut-être lui payer un verre, cette fois. tu te rassureras en te disant que c'est pour te jouer de lui plus facilement. pouvoir le manipuler un peu plus, appuyer sur ce bouton que t'as découvert tout à l'heure. un simple toucher et tout s'arrête. un simple toucher et c'est la coupure de courant. enfin, t'imagines. t'es pas dans sa tête. peut-être que t'aimerais, prendre place dans le cinéma de son esprit et profiter du spectacle. tu le regardes, une sorte de question dans les yeux, tentes de lui demander s'il est prêt à commencer. une fois que t'as son accord, tu donnes les deux premières cartes, une pour toi, face cachée, une pour lui, bien visible. puis les deux suivantes, visibles une nouvelle fois. tu ne regardes pas ses cartes, te concentres sur le quatre face à toi. une fois que l'image est gravée dans ta rétine, tu relèves les yeux vers rudy, les siens, les trouves et t'y accroches. tu poses les coudes sur la table, les doigts entrecroisés pour soutenir ton menton. "alors ? tu fais quoi ? si t'as besoin d'aide, vu que c'est pour t'apprendre..." t'es là. tu veux pas le dire, mais tu viendras à son secours, feras les calculs pour lui s'il le faut.
colibry ♡ mistborn




« j'regrette mes vieux démons, roi dans l'mensonge,
esclave dans l'vrai monde, vigilent à chaque seconde,
si j'le laisse seul, mon esprit s'égare dans la pénombre.
j'pensais m'lever un matin, être un homme,
sûr que la vie qu'j'ai choisie est la bonne.
fiable, avoir construit quelque chose de stable.
j'suis qu'un sale gosse sur un château d'sable. »



Mikey, définition par Le Petit Halstead:
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Préface - Mikey & Rudy
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