Valentine's Day ? ft. Noriko

Valentine's Day ?

Depuis l’interview, Kei n’avait plus vraiment de nouvelles de Noriko. Elle lui avait envoyé un message pour son anniversaire. C’était gentil de sa part, elle n’était pas obligée. Il ne savait même pas dire si la demoiselle le considérait comme un ami. Une chose était sûre, cela lui avait fait du bien de parler japonais. Il devait avouer que ça lui manquait et il n’était pas prêt d’avoir une conversation en japonais avec Alexander.

L’article paru, le jeune homme l’avait lu et l’avait trouvé bien. Son ex-fiancée avait tenu sa parole concernant les mentions. Transférant l’article à son père, il avait espéré que ce dernier soit fier de lui, montre une once de satisfaction. Ce n’était jamais arrivé en 30 ans. Pourquoi ça arriverait maintenant ? Au moins le PDG du groupe Tamamori n’avait pas tilté sur le prénom de la journaliste et tant mieux. Kei n’allait certainement pas lui mettre la puce à l’oreille.

Comme convenu, le directeur avait envoyé un mail à son ex-fiancée pour l’inviter à venir tester le nouveau jacuzzi avant qu’il ne soit ouvert au public. Urban Spa l’avait réceptionné il y a quelques temps et désormais l’appareil était fonctionnel. Il lui avait précisé qu’elle n’avait pas besoin de venir avec une perruque, s’arrangeant pour qu’il n’y ait pas de problème. Elle aurait juste à le demander en arrivant à l’accueil. Le nippon avait prévenu le personnel.

Jour J, il s’était débrouillé pour terminer ses rendez-vous tôt. Puis le beau brun était allé s’assurer que tout soit prêt. Quelques instants plus tard, un appel de la réception lui annonça que la japonaise était arrivée. Sortant de son bureau, il prit l’ascenseur pour aller la récupérer à l’accueil. En arrivant le directeur adressa un regard au personnel, leur signalant que c’était bon.

- Bonsoir Takahashi-san. Bienvenue à Urban Spa !

Kei avait tout de suite embrayé sur sa langue maternelle, sans difficulté. Ensuite il l’escorta jusqu’à son bureau afin qu’elle puisse poser ses affaires et lever son manteau.

- Tu peux lever ton manteau et te mettre à l’aise. Personne ne rentre dans mon bureau à part moi, donc tu peux laisser tes affaires.

Tandis que la jeune femme se mettait à l’aise en levant son manteau il ouvrit un tiroir de son bureau où il y attrapa un porte-clé.

- Cadeau de la maison. Que dirais-tu de commencer par une petite visite guidée ?

Attrapant son téléphone il le mit dans la poche de son pantalon et attendit le feu vert de Noriko pour sortir du bureau.

PS : tous les dialogues sont en japonais

valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

La japonaise avait été occupé, principalement par son travail, c'était un peu la seule chose qu'elle faisait de sa vie... Travailler. Ses amis étant toujours au Japon, elle ne sortait plus faire la fête comme elle avait tendance de le faire quand elle vivait toujours dans son pays natal. Non, elle était devenue sérieuse et vivait à travers ses articles. Son enquête pour découvrir qui était Scandale ne menait nul par, elle avait eu beau faire toutes les archives, elle ne trouvait rien... C'était difficile de trouver la personne qui se cachait derrière car elle semblait recevoir des informations de la part de plusieurs sources et parfois même de simple habitant qui lui envoyait un message. Elle pouvait donc être de partout ! Et ses articles faisaient clairement de la concurrence à ceux de Noriko... Elle était chargé des Gossip dans le petit journal de la ville et n'avait pas le droit d'écrire des fausses informations comme la blogueuse se permettait de le faire. Heureusement, elle pouvait toujours écrire sur les stars américaines, ça, Scandale ne s'y était pas encore risqué ou simplement parce que ça n'intéressait pas la blogueuse qui avait tendance à vouloir détruire la vie des gens avec ses rumeurs.

Elle était parfois chargées d'articles qui ne concernait pas les gossips, c'était assez normal dans un petit journal de faire des articles sur d'autres sujets et justement, elle avait reçu un mail de Kei Tamamori qui l'invitait à tester les nouvelles installations au Urban Spa. Noriko n'allait pas se faire prier, pouvoir tester un spa gratuitement ? C'était le rêve de tout humain ! Elle répondit rapidement qu'elle serait ravis de venir pour compléter son article. Elle était aussi curieuse de revoir Kei, elle ne l'avait pas vu depuis longtemps et la dernière fois qu'ils s'étaient parlés, leur rencontre c'était bien mieux passé que ce qu'elle avait cru.

Elle ne mit pas de perruque, comme elle avait pu plaisanter lors de leur dernière rencontre, apparemment, Kei avait pris ses précautions pour pas que son père ne découvre que Noriko était la. Elle n'était quand même pas totalement rassurée, elle avait donc mis de grosses lunettes de soleil qui lui donnait un air de diva quand elle entra à Urban Spa. Elle fut accueillit par la receptionniste qui appela son patron.

Ce ne fut pas longtemps après, elle vit Kei entrer, il la salua poliment, elle lui répondit en retour sur le même ton :

- Bonsoir Tamamori-san. Merci beaucoup pour l'invitation.

La receptioniste ne devait pas avoir qu'ils se connaissent de façon plus intime que simplement journaliste et interviewé. Elle le suivit ensuite jusqu'à son bureau, où elle suivit ses indications en enlever son manteau, posant son sac et surtout en enlevant ses lunettes de soleil qui avait réellement l'air ridicule à l'intérieur. Elle répondit en japonais quand il lui demanda si elle voulait commencer la visite.

- Avec plaisir, je peux prendre des photos ? C'est pour l'article ? Evidemment, je te les enverrais en avance pour les faire valider avant de poster l'article.

Elle avait un gros appareil photo autour de son cou, prête à prendre en photo le beau spa et les piscines. Elle avait évidemment pris son maillot qu'elle avait bien rangé dans son sac. Elle le suivit ensuite pour le début de la visite, elle vu qu'il n'y avait personne d'autre que eux, elle lui posa une question qui n'avait aucun rapport avec l'article :

- Comment tu vas depuis la dernière fois ?

Do act mysterious. It always keeps them coming back for more. —

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@Noriko Takahashi

Son ex-fiancée étant arrivée à Urban Spa, comme ils l’avaient convenu par mail, Kei était allé l’accueillir à la réception. Libérant la réceptionniste, de toute manière elle ne comprenait pas un mot de ce qu’ils se disaient avec la journaliste étant donné qu’ils parlaient leur langue maternelle.

- De rien. Je l’avais promis.

Ils prirent l’ascenseur pour monter et aller dans le bureau du directeur. Refermant la porte pour ne pas être dérangé, il invita la demoiselle à se mettre à l’aise. Lorsque ce fut fait, il lui offrit un porte-clé de l’entreprise et lui proposa de commencer par une visite des lieux. Noriko était journaliste donc c’était normal qu’elle veuille prendre des photos. D’autant qu’elle avait un appareil photo de compétition.

- Bien sûr ! Tu veux commencer par le directeur ?

Tirant légèrement sur sa veste de costume pour la lisser et paraître impeccable, le brun regarda la jeune femme d’un air taquin. Sa question était à moitié sérieuse. Elle n’était pas obligée de le prendre en photo. L’article concernait l’établissement, pas lui. Commençant la visite guidée, ils quittèrent le bureau et attaquèrent par le début. Peu de temps après elle lui posa une question qui le surprit. Il ne s’attendait pas du tout à ce genre de question de la part de son ex-fiancée.

- Ça va. Les travaux pour la partie onsen vont commencer. Et toi ? Tu te plais dans cette ville ? Tokyo te manque pas ?

Le nippon l’amenait dans les différentes pièces du bâtiment. A chaque fois il lui donnait des petites explications concernant le matériel ou autre. Une fois la visite terminée, le nippon l’amena au nouveau jacuzzi qu’elle allait tester en avant-première. Il la laissa prendre toutes les photos qu’elle voulait.

- Voici la raison de ta venue, le nouveau jacuzzi.

Elle ne serait jamais venue pour le voir lui, s’il ne lui avait pas envoyé de mail pour respecter la promesse qu’il avait faite lors de l’interview. Il ne savait même pas dire si aux yeux de la japonaise il était un ami. Puis il lui indiqua une porte.

- Tu peux te changer là si tu veux.

Kei n’avait pas l’intention de se baigner. C’était son ancienne fiancée. D’autant que la journaliste devait sûrement voir en lui un danger potentiel à cause de son père. Elle ne craignait rien, car il avait désactivé les caméras de surveillance et s’était assuré que son père était occupé.

- Nous sommes que tous les deux dans tout l’établissement donc tu peux prendre tout le temps que tu veux. T’auras qu’à me retrouver dans mon bureau quand tu auras fini et on ira boire un verre dans le bar du spa.

Le directeur quitta la pièce. Il travaillerait un peu pendant qu’elle profite du nouveau jacuzzi.

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valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

Noriko avait suivit Kei dans son bureau pour commencer la visite. Elle lui demanda si c'était ok pour lui qu'elle prenne des photos pour l'article. Elle ne savait pas encore ce dont elle avait besoin, mais il valait mieux avoir plus de photos que pas assez. Ainsi, quand il la taquina un peu sur la possibilité de le prendre en photo, Noriko sauta sur l'occasion.

- Et bien oui, vu que tu le proposes, je le veux bien !

Elle se positionna pour le prendre en photo, le fit et lui montra l'écran de son appareil pour qu'il approuve les deux, trois photos qu'elle venait de prendre :

- Elles te vont ?

Elle trouvait personnellement qu'elles étaient très bien, Kei était clairement un homme très charmant et elle doutait qu'il puisse un jour ne pas être photogénique sur une photo de lui. Elle était un peu jalouse, même si elle savait qu'elle aussi était mignonne.

Elle le suivit ensuite pour commencer la visite, elle lui demanda comment il allait depuis la dernière fois. Elle nota l'information sur les Onsen sur sa tablette, puis répondit à sa question en haussant les épaules :

- Ça va, la ville est tranquille, mais oui, la vie à Tokyo me manque parfois.

Elle ne savait pas trop si elle devait donner plus d'information à Kei, elle le croyait quand il disait qu'il ne dirait rien à son père, mais elle ne savait pas s'il y avait des micros cachés dans les alentours et puis, même s'ils parlaient japonais entre eux, peut être qu'il y avait du personnel espion qui rodait sans qu'ils ne le sachent. Et c'était surtout sa vie à Tokyo qui lui manquait. Ses amis, sa richesse, les fêtes, les sorties, l'argent illimitée de ses parents... Elle n'avait plus du tout le même style de vie, elle devait gagner son propre argent et son salaire actuel ne lui permettrait pas de vivre comme elle l'aimerait. Elle avait quelques solutions pour redevenir riche, devenir une journaliste célèbre, le soucis c'est que c'est parent la retrouverait alors, ou elle pouvait accepté le mariage arrangé et s'excuser au prêt de ses parents, sauf qu'elle avait trop d'honneur pour s'excuser. Elle pouvait aussi trouver une vieux riche, se marier et attendre qu'il décède... Le soucis avec celui là, c'est que les vieux peuvent parfois vivre très longtemps. Et la dernière solution, braquer une banque... Il allait de soit que ça n'était même pas envisageable, pas qu'elle aurait eu trop de remord, mais parce qu'elle aimait pas l'idée d'être connue comme une voleuse. Heureusement que Kei ne lisait pas dans les pensés, il s'enfuirait certainement s'il savait les idées qu'elle pouvait avoir.

Elle fut sage et le suivit à la trace pour la visite, notant les informations, prenant des photos des lieux, elle aurait clairement de quoi écrire un excellent article. Il la mena ensuite au nouveau jacuzzi, il était neuf, propre et prêt à accueillir une Noriko. Elle prit quelques photos et demanda :

- T'es sur que ça ne dérange pas ?

Elle en oubliait qu'il était le directeur et que c'était lui qui décidé si elle pouvait utiliser ce jacuzzi ou pas. Elle finit par accepter l'idée et après qu'il lui ait indiquer où elle pouvait se changer et qu'elle pouvait le retrouver plus tard dans son bureau. Elle le remercia :

- D'accord et merci beaucoup.

Elle était sincère, il était bien trop gentil de la laissé tester ce jacuzzi, elle avait été que horrible avec lui depuis qu'ils s'étaient rencontrés, enfin, principalement quand elle l'avait fuis pour ne pas se marier et elle était encore abasourdie qu'il ne soit pas plus en colère contre elle. Elle alla se changer, se mit en maillot et entra dans le jacuzzi chaud. Elle se détendit instantanément, se laissant à fermer les yeux pour profiter de la chaleur et des bulles. Elle laissa son esprit vagabonder sur les prochains articles qu'elle comptait faire, sur celui du spa qu'elle allait écrire de retour au bureau... Et elle finit par s'endormir. Ce n'était pas conseillé de s'endormir dans un jacuzzi, la chaleur pouvait faire perdre connaissance et elle pouvait finir par se noyer. Mais ne faisant pas spécialement attention à ce genre de détail, Noriko avait eu aucun mal à faire sombrer dans sa petite sieste.

Elle ne savait pas combien de temps qu'elle s'était endormis quand elle fut tiré de son sommeil, elle avait glissé et avait l'eau qui s'arrêté juste en dessous du nez. Elle était confuse de ce qui l'avait réveillé, elle avait la tête qui tournait, des tâches noires devant les yeux et était complètement désorientée. Elle était déshydratée à cause de la chaleur et commença à paniquer.

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@Noriko Takahashi

Le directeur ne s’attendait pas à ce que la journaliste réponde favorablement à sa plaisanterie sur le fait de le prendre en photo. Il avait plus dit ça pour rigoler que sérieusement. Maintenant c’était trop tard il ne pouvait plus faire marche arrière. Donc le jeune homme posa sérieusement. Noriko lui montra ensuite les quelques photos qu’elle avait prises afin qu’il les valide. Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait plus pris en photo comme ça. Cela lui rappelait que son père n’aimait pas qu’il apparaisse sur les photos officielles… sans doute parce qu’il n’était pas un vrai Tamamori.

- C’est parfait.

Puis ils commencèrent la visite de l’établissement. Lorsqu’elle lui avait demandé comment il allait depuis la dernière fois il fut un peu surpris. Il avait répondu par rapport à l’établissement, car il se doutait qu’elle se fichait royalement de lui. C’était son ex-fiancé et elle s’était enfuie pour éviter le mariage. Alors pourquoi voudrait-elle sympathiser avec lui ? En entendant sa réponse à la question qu’il venait de lui poser, il se doutait qu’une moitié de réponse à moitié sincère. La demoiselle devait sûrement avoir peur que Kei balance tout à son père.

Continuant la visite il la laissa prendre les photos et les notes dont elle avait besoin dans chaque pièce. Bien entendu ils terminèrent par la raison principale de la venue de Noriko, à savoir le nouveau jacuzzi. En quoi ça dérangerait ? C’était lui le directeur après tout.

- Oui, je suis sûr. Ça dérange pas.

Tandis qu’il lui indiqua une porte où elle pourra se changer, il lui expliqua qu’elle pouvait tout le temps qu’elle voulait, car ils étaient que tous les deux. Elle le rejoindrait dans son bureau quand elle aurait terminée. Quittant la pièce pour la laisser profiter, le directeur retourna dans son bureau. Retroussant un peu les manches de sa chemise le jeune homme travailla sur quelques dossiers.

Au bout d’un moment il regarda l’heure. Cela faisait longtemps qu’il avait quitté la pièce du nouveau jacuzzi et toujours aucune trace de Noriko. Peut-être qu’elle s’était perdue dans les locaux. Se levant d’un coup de sa chaise, il quitta son bureau et descendit à la pièce où il avait laissé la demoiselle. Devant la porte il toqua doucement.

- Takahashi-san, tout va bien ? Vous êtes toujours là ?

Pas de réponse. Ce n’était pas normal.

- Je rentre, d’accord.

Ouvrant tout doucement la porte, il ne savait pas trop dans quelle tenue était la demoiselle. Soudain il découvrit la jeune femme inconsciente dans le jacuzzi. Son sang ne fit qu’un tour. Kei se précipita, paniqué, vers le jacuzzi et la journaliste.

- Noriko !

Il la vit ouvrir les yeux, complètement désorientée. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Elle était vivante. La voyant commencer à paniquer il la rassura.

- Tout va bien. Je suis là. C’est moi, c’est Kei… enfin je veux dire Tamamori-san.

C’est vrai qu’ils n’étaient pas assez proches pour se parler de manière informelle. Quand il l’avait appelé par son prénom tout à l’heure c’était la peur et la panique qui avait pris le dessus. Il lui tendit la main pour l’aider à sortir.

- Tu devrais sortir de l’eau maintenant. C’est dangereux que tu restes plus longtemps.

Sa voix était calme, posée, rassurante. Il l’aida à sortir du jacuzzi. Quand les pieds de la jeune femme touchèrent le sol, du fait d’être toute mouillée, elle glissa. Perdant l’équilibre Noriko tomba dans les bras du beau brun. Surpris il ne s’y attendait absolument pas. C’était la première fois qu’il était aussi proche physiquement de son ex-fiancée. Son cœur battait la chamade. Il referma délicatement ses bras sur la demoiselle.

- Je suis soulagé que tu ailles bien.

Il était sincère. On pouvait sentir son inquiétude dans sa voix et son intonation. D’un coup il réalisa qu’elle était en maillot de bain. En maillot de bain !!! Tandis qu’il désserait son étreinte, il détourna les yeux. Attrapant la jeune nippone il la porta comme une princesse jusqu’à la pièce pour se changer. Il la déposa doucement sur un banc afin qu’elle puisse se changer. Puis il lui posa tendrement une serviette sur les épaules.

- Tu peux te sécher et te changer. Ne t’inquiète pas, je ne regarderai pas. Je suis vraiment désolé pour ce qu’il est arrivé.

Le directeur quitta la pièce pour laisser la journaliste seule. Il se sentait coupable. Il aurait dû faire plus attention. Une serviette à la main et accroupi par terre, il nettoyait l’eau qui avait goutté sur le sol et l’endroit où elle avait glissée dans ses bras. Maintenant c’était sûr il pouvait dire adieu à ce qu’elle garde un bon souvenir de sa séance de jacuzzi et à ce qu’elle le considère comme un ami. Après ça, elle ne voudra plus jamais le voir. Son père avait raison, il était nul et tout était sa faute. Il se releva et mis la serviette dans la panière de linge sale afin qu’elle soit lavé. Sa chemise était trempée.

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valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

Après s’être assurée que ça ne dérangeait pas qu’elle teste le nouveau jaccuzzi, elle décida d’en profiter. Elle oubliait que Kei était le directeur de l’établissement et que c’était techniquement lui qui avait les pleins pouvoirs ici. Donc évidemment que s’il lui proposait de tester le jacuzzi, elle avait le droit.

Elle n’attendit pas longtemps après qu’il ait quitté la pièce pour se changer et entrer dans l’eau. Avec tout le travail qu’elle avait, ça lui faisait beaucoup de bien le massage de bulles et l’eau chaude. Ses muscles se détendirent et elle se laissa déstresser. Elle en oublia les articles qu’elle devait écrire, son enquête pour trouver Scandale et même le père de Kei qui pourrait peut-être un jour débarquer sans prévenir et la trouver. La chaleur commença à lui monter à la tête et elle finit par s’endormir.

Elle fut réveillée quelques temps plus tard, elle était complètement désorientée, le visage presque sous l’eau car elle avait glissé. Elle prit du temps à comprendre que c’était Kei qui lui parlait, il la soulevait pour la sortir de l’eau. Elle se laissa faire, toujours désorientée et ne se rendant pas compte de ce qui lui arrivait. Elle leva les yeux vers lui et demanda d’une voix faible :

- Tamamori-san?

Alors qu’elle tenta de poser un pied sur le sol mouillé de la pièce, elle glissa, à cause à la fois de sa fatigue et du sol trempé. Heureusement pour elle, Kei avait d’excellents réflexes et la rattrapa quand elle lui tomba dans les bras. Sur le moment, le cerveau toujours dans une sorte de brouillard, elle ne prit pas conscience qu’il la tenait et lui dit qu’il était soulagée qu’elle aille bien. C’était comme si son cerveau était encore débranché. Elle se sentit s’envoler pour se rendre compte que non, il ne lui avait pas poussé d’ailes, mais Kei était en train de la porter comme une princesse. La surprise de quitter le sol d’un coup lui fit entourer ses bras autour du cou du japonais. Il l’emmena dans la salle pour se changer après lui avoir mis une serviette autour des épaules, la laissa se changer.

Elle avait surtout besoin de reprendre ses esprits, ce qu’elle fit petit à petit grâce à la fraîcheur de la salle. Elle se rendit au fur et à mesure de ce qui venait de se passer. Elle avait failli se noyer et Kei était venu la sauver. Puis, elle lui était tombée dans les bras et il l’avait porté comme une princesse?! Elle se rappela de la sensation de sa tête sur son torse et si elle n’était pas déjà rouge écrevisse à cause de la chaleur du jacuzzi, elle le serait devenue. Elle enfuit sa tête dans ses mains d'embarrassant, même si elle ne pouvait que se l’avouer, mais le torse de Kei était bien confortable.

Elle termina de se sécher et après avoir à nouveau paniqué intérieurement qu’il l’avait aussi vu presque nu, elle finit par s’habiller pour le rejoindre. En sortant de la pièce, elle se dépêcha de s’excuser, elle avait vraiment mis Kei dans l’embarra, il devait être furieux contre elle, s’il lui était arrivé quelque chose, ça aurait été horrible pour l’image du Urban Spa. En plus de ça, elle avait une dette de plus envers lui, déjà qu’elle avait une dette pour l’avoir abandonné aux griffes de sa famille, voilà qu’il lui avait sauvé la vie. Ça allait être bien compliqué de rembourser tout ça, s’il ne décidait pas de tout raconter à son père avant.

- Je suis vraiment désolée, j’aurais vraiment dû faire plus atten…

Elle se stoppa en voyant la chemise trempée du japonais. Elle pouvait très facilement distinguer ce qu’il y avait dessous et même si elle aurait aimé détailler tout ça un peu plus longtemps. Son instinct de jeune fille de bonne famille reprit le dessus et elle détourna le regard embarrassé. Elle lui tendit la serviette qu’elle avait dans la main et qu’il puisse se sécher lui aussi. Elle se retourna ensuite le temps qu’il se sèche et dit :

- Je comprendrais si je dois partir maintenant, je ne veux pas continuer à te déranger plus longtemps et te créer plus de soucis.

Elle n’était que malheur pour Kei, elle ne comprenait même pas pourquoi il avait bien accepté de lui montrer le Urban Spa. Il devait la détester et il avait raison, elle était une petite peste qui n’écoutait personne, même pas les consignes de sécurité dans les bains chauds japonais.

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@Noriko Takahashi

N’ayant pas de nouvelles de la journaliste depuis un moment, Kei était descendu pour s’assurer que tout allait bien. Mais qu’elle ne fut pas sa surprise en découvrant Noriko inconsciente dans le jacuzzi. Il s’était alors précipité pour la sortir de l’eau. Lorsqu’il la vit légèrement ouvrir les yeux il fut soulagé qu’elle soit vivante. Par chance il était arrivé à temps. Quand elle dit son nom, il acquiesça d’un hochement de tête avec un sourire tendre et rassurant. Tandis qu’elle posa un pied sur le sol, elle tomba dans les bras du directeur. Vu qu’elle était trempée et qu’elle ne tenait pas debout, le nippon la porta comme une princesse pour l’amener dans la pièce pour se changer. La demoiselle s’agrippa soudain autour du cou du jeune homme. Son cœur rata un battement, il n’avait pas pensé qu’elle réagirait comme ça. En même temps il n’avait jamais porté de fille de cette manière. C’était la première fois. Il espérait juste que la jolie brune n’entende pas les battements de son cœur s’accélérer.

Dans la pièce il la déposa sur un banc et lui posa une serviette sur les épaules avant de la laisser se changer tranquillement. Pendant ce temps le directeur nettoya l’eau par terre. Quand elle sortit il se rapprocha un peu tout en gardant une distance correcte. Surpris, il ne s’attendait pas à ce qu’elle s’excuse. Pourquoi s’excusait-elle ? Elle n’avait rien fait de mal. Pourquoi s’arrêtait-elle en plein milieu de sa phrase ? Il la vit détourner le regard, sans comprendre ce qu’il se passait. Puis elle donna la serviette qu’elle avait utilisée. Elle ne pouvait pas la mettre dans la panière elle-même. D’un coup le directeur percuta qu’il avait une chemise blanche… qui était trempée… Tout le monde sait que le blanc une fois mouillé devient transparent. Ok ceci expliquait cela. Kei enleva carrément sa chemise, se retrouvant ainsi torse nu. Il s’essuya le torse avec la serviette, puis jeta la serviette dans la panière à laver. Elle voulait partir maintenant ? Donc elle le détestait vraiment. Baissant la tête, il était un peu dépité. Le déranger et lui créer des ennuis ? Hein ?! Mais alors elle ne le détestait pas ? C’était lui qui avait mal compris ?

- Non ! Ah… euh… je veux dire tu me déranges pas. Tu n’as pas créé de problème. J’ai tout nettoyé, regarde. C’est comme si on avait pas été dans cette pièce. Et tu n’as pas à t’excuser. C’est plutôt moi qui devrais m’excuser. Je n’aurais pas dû te laisser seule et m’éloigner autant. Je suis désolé.

Il s’inclina pour appuyer ses excuses.

- Je me suis dit que tu voulais rester un peu seule… plutôt que d’être avec moi. C’est pour ça que j’ai prétexté avoir du travail à faire. Au bout d’un moment comme je te voyais pas revenir je commençais à m’inquiéter alors je suis venu voir. Quand je t’ai vu inconsciente dans l’eau j’ai eu tellement peur. Je me suis détesté de pas être venu te voir plus tôt. Tout est de ma faute. Je suis vraiment désolé.

Le nippon s’inclina de nouveau.

- A la base j’avais prévu, enfin je m’étais dit, qu’on irait manger ensemble dans un resto. On peut toujours le faire. Mais si tu veux pas, parce que tu me détestes, je comprendrai.

Evidemment qu’elle le détestait. La journaliste devait sûrement le détester depuis l’histoire du mariage arrangé. Kei était toujours torse nu. Par chance il n’avait plus aucune trace des bleus laissés par son père.

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valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

Mini drama, Noriko avait failli se noyer dans le nouveau jacuzzi de Urban Spa. Elle aurait du faire plus attention mais le remous et la chaleur de l'eau avait été tellement agréable qu'elle s'était endormie. Mauvaise idée car elle avait fini par être déshydrater et la chaleur l'avait fait perdre conscience. Heureusement pour elle, Kei était venue voir comment elle allait et l'avait ainsi sauvé de la noyade.

Elle avait été confuse dans un premier temps, se demandant où elle se trouvait mais en reprenant ses esprits, elle comprit ce qui était arrivé. Elle sentit l'embarras la gagner, elle détestait se montrer faible, être une demoiselle en détresse très peu pour elle, mais elle était bien obligée de se faire à l'idée que si Kei n'avait pas été là, ça aurait très mal fini. Elle commença ses excuses sincères, elle était venue pour faire un article sur le Spa et elle s'évanouissait dedans. Mais elle s'arrêta se rendant compte qu'elle voyait tout à travers la chemise mouillé du jeune homme. Alors qu'elle lui passait une serviette pour qu'il se sèche, elle le vit enlever sa chemise, elle détourna le regard de pudeur. Mais n'hésita pas à l'observer du coin de l'oeil, profitant du spectacle comme elle pouvait. Son ex'fiancé était vraiment pas mal.

Voilà, que lui aussi s'excusait, on avait maintenant dans la pièce deux japonais qui s'accusait eux mêmes d'être fautif. Clairement, Noriko se trouvait plus fautive dans cette situation que Tamamori, c'était elle qui n'avait pas fait attention, elle savait qu'il ne fallait pas rester trop longtemps dans un bain chaud, elle avait déjà fait des Onsen avant. Kei n'avait rien à se reprocher, il aurait du faire quoi ? La rejoindre dans le bain ? Elle imaginait déjà les ragots s'il avait fait ça. Elle le rassura et secoua les mains en négation voulant qu'il arrête de s'incliner :

- Tu as eu raison de me laissé tester seule, je n'ose imaginer les ragots que ça aurait pu provoquer si quelqu'un nous avait vu dans les bains ensemble. Puis, il fallait bien que je puisse faire une critique des lieux sans l'influence de son directeur. J'aurais dû faire plus attention, connaissant les risques des bains chauds.

Elle dit ensuite qu'elle comprenait s'ils devaient arrêter l'interview là après tous les soucis qu'elle lui avait causé. Mais il lui expliqua qu'il avait prévu de l'inviter au restaurant, elle fut surprise de l'entendre, elle pensait qu'il ne l'aimait pas vraiment vu comme elle s'était enfuis du mariage, le laissant dans le pétrin à devoir s'occuper de leurs deux familles. Et elle fut encore plus surprise de l'entendre dire qu'elle le détestait. Il venait de la sauver, pourquoi le détesterait elle ?

- Je te déteste pas ! Tu viens de me sauver !

Elle se rappela ensuite qu'il était toujours torse nu et maintenant, elle lui faisait totalement face, ses yeux descendent sur ses abdos et elle se sentit rougir. Elle avait clairement raté quelque chose en s'enfuyant de ce mariage arrangé. Noriko se dirigea vers la porte, m'étant fin à la discussion et aux excuses :

- On retourne dans ton bureau ? J'imagine qu'il te faut une chemise sèche si on doit manger au restaurant ?

Elle aurait bien aimé continuer à l'observer mais sa décence acquise par l'éducation de ses parents l'en empêchait. Elle venait aussi d'accepter l'invitation, espérant mettre cette situation embarrassante de côté. Elle comptait récupérer sa tablette, attendre que Kei se change et boire un bon cocktail au restaurant en oubliant ce court moment de faiblesse qu'elle avait montré.

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@Noriko Takahashi

Tandis que Kei venait de sauver Noriko de la noyade, il l’avait mené jusqu’à la pièce pour se changer afin qu’elle reprenne un peu ses esprits. Du temps il avait nettoyé, ou du moins essuyé l’eau par terre du chemin qu’ils avaient emprunté. Puis chacun des deux nippons s’excusa vis-à-vis de l’autre. Le jeune homme se sentait coupable d’avoir laissé la journaliste seule. Il connaissait les risques qu’il pouvait y avoir. Suite à la réponse de la demoiselle, il acquiesça poliment d’un mouvement de tête. Les ragots hein ? Oui, c’était surtout qu’elle ne voulait vraiment rien à voir à faire avec lui. Donc le mariage c’était réellement à cause de lui. Pourquoi tous ces mensonges ? Pourquoi personne ne lui faisait confiance ? La seule personne qui lui faisait confiance c’était Aiko. Mais ça ne pouvait pas vraiment compter étant donné que c’était sa mère adoptive, n’est-ce pas ? Le japonais pouvait donc faire une croix sur le fait de devenir ami avec son ex-fiancée. Surpris en entendant sa réponse, il ne s’attendait pas à ce qu’elle ne le déteste pas. Elle ne le détestait pas, mais elle s’était enfui un mois avant le mariage le laissant recevoir la colère des deux familles. Et là elle ne l’approchait pas à cause de son père, parce qu’elle avait peur d’être reconnue et qu’il la balance à celui qui s’était débarrassé de lui en l’envoyant à l’autre bout du monde et qui l’avait maltraité petit. A part ça elle ne le détestait vraiment pas ? Juste parce qu’il était arrivé pile à temps pour lui éviter une noyade dans un jacuzzi ? N’importe qui l’aurait sauvé. Kei n’y comprenait rien et était complètement perdu.

Soudain il eut l’impression de la voir comme gênée. Pourquoi était-elle gênée ? Le directeur vit la jeune femme lui passer à côté pour sortir. Elle le laissait encore en plan ? Mais les paroles de cette dernière le surprirent. Baissant la tête pour se regarder, il se rendit compte qu’il était toujours torse nu. C’était pour ça qu’elle était gênée ? Elle n’avait jamais vu de mec torse nu ? Elle n’était jamais allée à la plage et n’avait jamais vu de mec en maillot de bain ? Un mec en maillot de bain est torse nu. Aller au restaurant ? Donc elle acceptait d’aller au resto avec lui. Kei ne put empêcher un petit sourire de naître sur ses lèvres.

- Oui et puis je risque d’avoir froid comme ça dehors en plein hiver.

L’ascenseur leur indiqua qu’ils étaient arrivés à l’étage où se trouvait le bureau du directeur. Quand la porte s’ouvrit Kei sortit en premier. Puis il se retourna pour voir la journaliste. Tout d’un coup il vit Noriko trébucher. Il commença à s’avancer pour la rattraper. La jolie brune tomba dans les bras du beau brun et posa ses mains sur son beau torse musclé pour se rattraper. En sentant le contact des mains de la demoiselle avec son torse, son cœur rata un battement et se mit à battre la chamade. Il espérait qu’elle ne l’entende pas. Ses joues commencèrent à prendre une légère teinte.

- Tu n’as rien ?

Ils restèrent quelques instants comme ça, la demoiselle dans les bras du japonais avec les mains sur son torse nu. Visiblement elle n’avait pas envie de quitter son torse nu.

- Il est confortable ?

Au bout d’un moment les deux jeunes finirent par rentrer dans le bureau. Kei commença à enfiler un débardeur. D’un coup il s’arrêta dans son mouvement, laissant ainsi ses abdos nus visible, alors qu’il repensait à quelque chose.

- Tu veux manger avec moi au restaurant, mais là aussi il peut y avoir des ragots sur nous.

Pourquoi avait-elle accepté son invitation au restaurant alors que des ragots pouvaient circuler sur eux au même titre qu’ils avaient été dans le jacuzzi ? Si elle ne voulait pas être avec lui, elle n’aurait pas accepté le resto. A moins que ce soit parce qu’elle veuille s’assurer qu’il ne dise rien à son père ? Il ne pouvait pas être juste lui sans qu’on le rattache tout le temps à son père ? C’était sans doute impossible. Se retournant il termina de mettre son débardeur puis enfila un pull ainsi que son manteau.

- Pour moi c’est bon. Je suis prêt.

Kei s’avança vers la porte de son bureau pour sortir.

PS : tous les dialogues sont en japonais

valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

Important de pas se noyer et important d’avoir un Kei pas loin pour te sauver. Noriko avait eu de la chance que rien de grave n’était arrivé. Ca lui aurait été bien dérangeant de mourir avant de devenir une grande journaliste mondialement connue. Elle ne savait pas encore comment réaliser ce rêve, surtout qu’elle se cachait sous une autre identité l’empêchant de montrer son visage en public, mais elle trouverait bien une solution. Au moins, elle n’avait pas à ce soucier que Kei la dénoncerait, il lui avait promis qu’il ne dirait rien et même si elle n’avait toujours pas totalement confiance en lui. Noriko étant une personne qui n’avait confiance en personne et seulement en elle-même, il en fallait beaucoup pour qu’elle s’ouvre à quelqu’un. Ce n’était pas contre Kei, elle était juste comme ça, une personne méfiante, qui avait eu affaire à beaucoup de personnes qui en avait après l’argent et le pouvoir de ses parents. Même ses frères l’avaient trahis, elle qui pensait pouvoir compter sur leur soutien pour ce mariage arrangé, ils s’étaient ralliés à leurs parents.

Kei étant toujours torse nu, Noriko lui proposa de retourner se changer, elle ne se plaignait pas de la vue, mais elle redoutait les ragots de Scandale. Les risques que le père de Kei puisse les lire étaient un peu trop importants. Ils retournèrent donc à l’étage du bureau du directeur. Directeur qui se trouvait à côté de Noriko. Ne faisant pas attention à la mini marche en sortant de l'ascenseur, Noriko trébucha s’attendant à se prendre le sol en pleine face, mais à sa plus grande surprise, elle sentit quelque chose de chaud. Elle ouvrit les yeux et compris que ce n’était non pas le sol mais les bras de Kei qui l’avait rattrapé. Quant à elle, elle avait sa main posée sur son torse humide du mini bain forcé précédemment mais surtout musclé. Elle secoua la tête négativement quand il lui demanda si elle s’était blessée. Elle ne bougea pas, ne sachant pas quoi faire de cette situation, mais surtout, appréciant le réconfort de ses bras. Elle sentait la chaleur de sa peau sous sa main et en oublia de la retirer profitant de l’instant. Ce fut la dernière question de Kei qui la fit se réveiller, elle venait à peine de parler des ragots possibles et voilà qu’elle restait là à profiter du torse de Kei… Elle se dégagea brusquement, presque en repoussant Kei, elle se détourna pour cacher son visage devenu rouge d’embarras.

-Dé.. désolé

Elle fut soulagée quand ils reprirent leur route vers le bureau, elle fit très attention de bien regarder où elle mettait les pieds et éviter de se ramasser à nouveau. Elle profite qu’il se change pour récupérer ses affaires, son sac, sa tablette et son appareil photo. Elle se tourna vers lui quand il lui demanda si elle n’était pas dérangée par les ragots concernant le restaurant. Elle n’y avait pas vraiment pensé sur le coup, elle réfléchit un court instant et lui répondit en haussant les épaules :

-Une journaliste qui dîne avec la personne qu’elle interview n’est pas incongru, par contre, j’aurais plus de mal à expliquer pourquoi j’étais avec le directeur torse nu dans un jacuzzi.

Elle émit un petit rire, se doutant que son chef ne la croirait pas si elle disait que c’était parce qu’elle avait failli se noyer. Elle avait tendance d’un peu trop mentir quand elle lui parlait, il ne devait donc plus vraiment la croire. Elle prit ses affaires et suivit Kei en sortant du bureau.

Direction le restaurant, Noriko continua à suivre le directeur, connaissant seulement un peu les lieux grâce à la visite d’un peu plus tôt dans la journée. Elle sentit son ventre gargouiller, son aventure dans le jacuzzi lui avait donné faim et elle avait hâte de manger. Ils furent installer à une belle table, surement les privilèges de manger avec le directeur et elle put regarder la carte. Elle vit de suite les prix, chose qu’elle n’avait pas l’habitude de vérifier dans le passé, vu qu’elle utilisait l’argent de ses parents. Mais maintenant qu’elle utilisait le sien, elle faisait beaucoup plus attention. Son salaire de journaliste était vraiment ridicule par rapport à ce qu’elle avait eu l’habitude d’avoir. Elle fit la moue se rendant compte qu’elle ne pouvait pas profiter des plats les plus cher, elle choisit donc une salade, la moins cher sur le menu. Mais se commanda un cocktail, elle avait besoin d’un petit remontant après ses aventures de l’après midi. Maintenant que l’interview était terminée, elle voulait en savoir un peu plus sur Kei, elle ne le connaissait finalement pas vraiment, elle savait juste qu’il était le second fils d’une riche famille et qu’il s’occupait de la branche américaine de l’entreprise familiale. Et c’était tout, attendant de pouvoir passer commande, elle lui demanda :

-Le Japon ne te manque pas trop ?

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Valentine's Day ?

@Noriko Takahashi

Après le sauvetage in extremis de la journaliste, les deux jeunes japonais s’étaient dirigés vers le bureau du directeur. En sortant de l’ascenseur la demoiselle trébucha et tomba dans les bras du beau brun, qui était – toujours – torse nu. Il lui demanda alors si elle ne s’était pas blessée. Elle lui répondit en secouant la tête négativement. Son rythme cardiaque s’était accéléré, mais il ne saurait dire si elle l’entendait. Dans tous les cas son torse devait être confortable, car la jeune femme avait toujours la main posée dessus et elle ne le lâchait pas du regard. Pour plaisanter, il lui demanda s’il était confortable. Il était curieux de voir sa réaction. Soudain Noriko le repoussa brusquement. Que lui arrivait-il ? Il avait dit quelque chose de mal ? Elle n’avait pas aimé la petite blague ?

- Non c’est rien. Ça me dérangeait pas. Je disais ça pour blaguer. Désolé si j’ai dit quelque chose qu’il fallait pas.

De retour dans le bureau il commença à se "rhabiller" quand il réalisa quelque chose par rapport aux rumeurs. Le directeur en fit donc part à la journaliste. Sa réponse le laissa dubitatif. Il ne voyait pas trop où était le problème dans la mesure où elle était venue faire un article sur le nouveau jacuzzi. Donc ils pouvaient très bien tester le jacuzzi en question pour les besoins de l’article. Mais il n’avait pas envie de se lancer dans un débat maintenant.

- Si tu le dis.

Quittant Urban Spa, les nippons se dirigèrent vers le restaurant dans la voiture de Kei. Le jeune homme avait donné sa soirée à son chauffeur. Bien sûr il n’avait pas dit qu’il rencontrait son ex-fiancée. Il avait prétexté sortir avec des amis… ce qui en soi n’était pas totalement faux. Après avoir garé la voiture sur le parking ils rentrèrent à l’intérieur de l’établissement. C’était un restaurant un peu chic et un peu gastronomique.

- Bonsoir, j’ai une réservation au nom de Tamamori pour deux personnes. (dialogue en anglais)

Le serveur à l’entrée vérifia sur la liste puis acquiesça en demandant au couple de le suivre.

- Bien sûr. Par ici, Madame & Monsieur Tamamori.

Heureusement le serveur était déjà dos à eux, comme ça il ne vit pas la surprise sur le visage du brun. Toujours sous le choc et l’incompréhension il osa quand même adresser un regard discret à la jeune femme. Elle devait sûrement croire que c’était lui qui en avait fait la demande. Il décida de s’adresser à elle discrètement tout en suivant l’employé du restaurant.

- Désolé. Je pensais pas qu’ils te prendraient pour ma femme. Je n’ai rien demandé de tel ou dit quelque chose du genre.

Installés dans un coin sans trop de table, pour être au calme, ce n’était pas plus mal. Au moins ils pourraient discuter librement. Bon en même temps, étant donné qu’ils se parlaient en japonais ils devaient y avoir très peu voire personne qui comprenait ce qu’ils racontaient.

- Désirez-vous prendre un apéritif ?
- Oui s’il-vous-plaît. (dialogue en anglais)

Leur donnant les menus, il les laissa ensuite tranquille pour retourner à l’entrée. Tandis que le directeur réfléchissait à quoi commander il remarqua que la journaliste regardait les prix.

- J’ai oublié de te le dire mais c’est moi qui invite. Prends ce que tu veux.

C’était lui qui avait choisi le restaurant. Il était donc hors de question de partager la note. Puis en attendant le serveur pour passer la commande, elle fit un peu la conversation. Or il devait l’avouer la question le surprit un peu. Il ne s’attendait pas à ce genre de questions. Noriko ne s’était jamais intéressé à lui. Elle ne voyait en lui que son père adoptif. C’était sûrement pour l’article ou pour scandale, histoire d’avoir quelques infos croustillantes concernant le directeur d’Urban Spa. Kei ne savait même pas s’il pouvait être complètement honnête avec elle.

- Oui. Beaucoup. Comme à quelqu’un qui n’a pas choisi d’être exilé… Et toi ? Il te manque malgré que tu l’aies quitté de ton plein gré ?

Son ton était calme et posé. Ce n’était pas un reproche et ça ne le serait jamais. La jolie brune faisait ce qu’elle voulait de sa vie. Peu de temps après on vint prendre leur commande. Ce n’était pas l’intention du jeune nippon de raviver de vieux souvenirs comme le mariage arrangé. Après il est vrai que son ex-fiancée ne connaissait pas toute son histoire. Mais il n’avait pas envie de lui dire. Il n’était pas prêt et ne savait pas s’il le serait un jour. Elle restait une journaliste et son ex-fiancée qui s’était enfuie du mariage lui faisant porter le chapeau. Donc il n’était pas sûr de pouvoir lui faire confiance à 100 %. Tout comme il avait remarqué qu’elle ne lui faisait pas confiance. On peut dire que comme ça ils étaient quittes. Puis un serveur leur apporta les apéritifs.

- On trinque à quoi ? Le sauvetage ? La fin de journée riche en émotions ? Autre chose ?

PS : tous les dialogues sont en japonais

valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

Noriko s’était pas attendue de se retrouver dans les bras de Kei, même si ça n’avait été qu’un accident et fut assez gênée. Elle avait beau être toujours arrogante et sûre d’elle, son éducation de jeune fille de bonne famille japonaise prenait parfois le dessus et le formatage de ses parents et sa grand-mère était assez puissant. Donc même si elle aurait bien profité un peu plus longtemps des muscles de Kei, elle s’était libérée de son étreinte quand elle s’était rendue compte de la position dans laquelle elle se trouvait. Elle préféra également faire comme si de rien n’était quand il s’excusa, elle était bien trop gênée pour répondre et voulait cacher son visage devenu couleur tomate.

Ayant accepté de dîner avec lui, elle le suivit dans sa voiture, après qu’il se soit habillé évidemment. Février était encore un peu frais pour se balader torse nu en ville. Arrivée au restaurant, elle comprit que les plats allaient être bien en dehors de son budget, elle avait l’habitude quand elle habitait encore avec ses parents de fréquenter ce genre d’établissement, n’ayant aucun souci à sortir la carte bancaire offerte par son père… Mais maintenant qu’elle gagnait son propre argent et seulement un salaire de journaliste dans un petit journal local… Les repas dans des gastronomiques/semi-gastro n'étaient clairement pas ce qu’elle faisait le plus souvent. Elle leva un sourcil quand le serveur les appela monsieur et madame Tamamori, mais Kei vint lui affirmer que ce n’était pas lui qui avait fait cette demande. Donc un quiproquo de la part du serveur, fallait dire, ils étaient tous les deux japonais, à peu prêt le même âge et un âge de marié. Elle rassura Kei :

- T’inquiètes pas, c’est surement parce qu’on va bien ensemble, nos parents ont bien insisté pour ça justement.

Elle avait évidemment dit ça à voix basse et en japonais, voulant éviter que les gens entendent. Mais elle ne disait pas le contraire, de l’extérieur, ils allaient bien ensemble, Kei était bien charmant, surtout connaissant ce qui se cachait sous ses vêtements et elle, elle se savait jolie.

Assise à la table, elle observa les prix des différents plats, retenant son souffle en voyant les zéros s’accumuler. Elle pouvait se permettre une entrée, elle dirait juste qu’elle n’avait pas très faim. Kei avait dû remarquer son regard sur les prix et lui précisa qu’elle était invitée et qu’il paierait donc l’addition. Soulagée, elle prit donc plus de plaisir à choisir ce qu’elle voulait manger. En attendant l’arrivée du serveur, elle lui demanda si le Japon lui manquait. Elle ne connaissait rien de Kei à part ce qu’elle avait pu lui demander pour l’interview ou bien les explications de sa mère et sa grand-mère. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il disait être exilé du Japon, elle pensait qu’il avait choisi de venir de son plein gré.

- Ce n’est pas toi qui à voulu venir ici ? Je pensais que vu que tu avais déjà étudié aux Etats-Unis, tu avais voulu revenir.

Les études aux USA était une information dont elle se rappelait sa mère en faire les éloges. Comme quoi, un beau fils aussi doué en anglais serait parfait pour les affaires ! C’est vrai que ça rajouté un peu d’intérêt pour Noriko, au moins, il avait vécu des choses au lieu d’être un fils à papa qui à passé sa vie au Japon. Quant à elle, son pays natal lui manquait: oui, elle aurait aimé pouvoir revoir ses amis, retourner dans ses restaurants préférés, ses quartiers favoris…

- Oui, j’aurais bien aimé pouvoir y retourner… Il y a pleins de choses qui me manquent, certains restaurants, boîtes de nuit, bar et même ma librairie préférée…

Elle sentit une vague nostalgique l’envahir, le choix qu’elle avait fait avait comme conséquence qu’elle ne pouvait certainement plus jamais rentrer dans ce pays qui l’avait vu grandir. Le risque que ses parents la retrouvent était trop grand. Elle se secoua et fit disparaître ce sentiment. Elle leva son verre et répondit :

- Trinquons à tous ça ! Je suis heureuse de ne pas avoir fini noyée aujourd’hui.

Un petit rire pour accompagner sa phrase et elle but une gorgée après avoir dit Kanpai. Un serveur vint prendre leur commande, elle choisit un plat qui lui donnait envie et non le moins cher (pas le plus cher non plus, elle est pas là pour ruiner Kei). Puis, il repartit. À nouveau seule face au japonais, elle se racla la gorge, ne voulant pas laissé un malaise s’installer :

- Qu’est ce que tu as pensé de mon premier article sur Urban Spa ? Ça allait ? J’ai fais un assez bon portrait de son nouveau directeur ?

Le nouveau directeur étant Kei évidemment et c’était un peu en plaisantant qu’elle avait posé la question, comme si elle demandait à une personne tiers de donner son avis.

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@Noriko Takahashi

En arrivant dans le restaurant, le serveur les prit pour un couple. Comme il s’y attendait Noriko tiqua et ne devait pas apprécier d’être prise pour sa femme. Voilà pourquoi il s’était tout de suite expliqué et excusé. Kei fut un peu surpris quand il entendit la réponse de la journaliste. Ils allaient bien ensemble ? Mais ce n’était pas elle qui s’était enfuie juste avant le mariage ? Ou alors elle disait ça maintenant parce qu’elle l’avait vu torse nu et qu’elle l’avait trouvé confortable à la sortie de l’ascenseur ? Leurs parents insistaient ? Disons surtout que le patriarche Tamamori cherchait à se débarrasser de son fils illégitime. Il se trouvait que le mariage arrangé était une bonne solution… sauf quand la future mariée disparaissait juste avant le fameux mariage. Ne sachant pas trop comment réagir, ni quoi dire le jeune homme décida d’acquiescer d’un hochement de tête.

Une fois à table, le directeur confirma au serveur qu’ils prendraient un apéritif. Puis il constata que la jeune femme s’attardait sur les prix donc il la rassura en lui disant que c’était lui qui invitait. Après avoir choisi leurs plats et pour patienter jusqu’à ce qu’un serveur vienne prendre leur commande, elle aborda le sujet de leur pays natal. Le beau brun resta vague sur sa réponse et lui retourna la question. Ses études aux USA, tiens ça faisait longtemps qu’il les avait oubliées. Visiblement il devait être prédestiné à être à l’autre bout du monde, loin de ceux qu’il aimait. Cela ne le surprit pas tellement qu’elle pense qu’il soit venu de son plein gré. Ils en avaient pourtant déjà un peu parlé lors de leurs retrouvailles. Mais il ne s’attendait pas à ce que la japonaise retienne quoique ce soit sur lui, à part le fait qu’il soit son ex-fiancé.

- Non. C’est mon père qui m’a envoyé ici suite au désastre du mariage. Moi je voulais rester au Japon. Mais ça fait tâche un fils incapable de garder sa fiancée et de se marier. Donc quand les Fujiwara lui ont parlé d’Urban Spa qui cherchait un nouveau propriétaire, c’était l’occasion rêvée servie sur un plateau en or de son fils incompétent. Je n’avais pas mon mot à dire.

Les souvenirs de sa période au pays du soleil levant commençaient à revenir. Bien évidemment ce n’était pas les plus joyeux, sinon ce n’était pas drôle. Il savait que ce n’était pas intentionnel de la part de la journaliste de lui faire revivre des souvenirs douloureux. Parfois le beau brun se demandait ce que serait sa vie si Noriko était restée au Japon et qu’ils s’étaient mariés. Peut-être qu’il aurait la paix avec son père. Peut-être qu’il n’aurait plus travaillé sous les ordres de son frère. D’une certaine manière il aurait été plus libre. Mais aurait-il été vraiment heureux dans un mariage dont il ne voulait pas ? Lui voulait un mariage d’amour.

- Si tu veux je peux demander à ma mère de m’envoyer des livres de ta librairie préférée…

Gêné, ses joues avaient sans doute pris une légère teinte.

- Ne t’inquiète pas, ma mère n’est pas au courant que tu es là. Alors ça craint rien. Je dis que c’est pour moi et après je te les fais passer. Enfin t’es pas obligée. C’est comme tu veux.

Apportant l’apéritif le serveur était vite reparti. Kei avait alors demandé à Noriko à quoi ils trinquaient. Il avait failli proposer à la St Valentin étant donné que c’était aujourd’hui. Mais il s’était ravisé, parce qu’il n’était pas convaincu que la demoiselle le prenne bien. Donc il s’était rabattu sur les péripéties de fin de journée.

- Et je suis content d’être arrivé à temps.

Donc ils trinquèrent en disant le kanpai traditionnel. Puis le serveur revint prendre la commande des plats et repartit aussitôt. Le raclement de gorge de la journaliste le réveilla de ses pensées.

- Oui c’était très bien, t’inquiète pas.

Toujours et encore Urban Spa. Le beau brun en avait un peu marre qu’on lui parle toujours de son travail et qu’on ne s’intéresse jamais à lui en tant que personne. Pour lui, Urban Spa c’était son père, pas lui. A vrai dire il ne s’attendait pas à ce que son ex-fiancée s’intéresse réellement à lui, étant donné qu’elle s’était enfuie du mariage… le message était assez clair.

- Tu lis quoi comme genre de livres ? Tu as d’autres passe-temps en dehors de la lecture ?

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valentine's day ?w/ @Kei Tamamori

Sans grande surprise, Noriko n'avait pas eu la possibilité de découvrir ce restaurant avant, bien en dehors de son budget, elle n’avait même pas imaginer passer la porte. Mais apparemment, connaître les bonnes personnes était un bonus. Et elle fut de plus rassurée d’entendre que ce serait Kei qui payerait.

La discussion commença en rapport avec le japon, elle ne s’attendait évidemment pas à ce que la famille de Kei soit plus agréable que la sienne. C’était classique d’envoyer l’enfant qu’on veut se débarrasser à l’étranger… Elle même était le mouton noir de sa famille. La dernière enfant, en plus, elle était une fille, celle qui n'avait pas fait d’études en médecine ou ni en business, elle avait mauvais caractère et n’aimait pas se taire. Finalement, ses parents devraient être heureux qu’elle soit partie d'elle-même, au moins, elle arrêterait de leur faire honte. Elle savait que Kei était venu à cause de Fujiwara, ou en tout cas, à cause de la connexion que les Tamamori avait avec les Fujiwara, mais elle ne s’était pas dit que c’était parce qu’elle avait justement gâché leur fiançailles. Si ce n’était pas aussi triste, ça en aurait été drôle, les deux familles qui tentent de marier leurs deux enfants incompétents à leurs yeux.

-Une fille incompétente aux yeux de sa mère et un fils incompétent aux yeux de son père. Si ça peut te rassurer, ton père t’a vendu comme le fils prodigue à mes parents.

Surement des mensonges pour amadouer les Watanabe et les persuader d’accepter les fiançailles. Et Noriko était persuadée que ses parents avaient fait pareil pour elle, mentit sur leur fille “parfaite” alors qu’ils pensaient le contraire. Elle ne croyait par contre pas ce que disait le père de Kei. De ce qu’elle avait pu voir de lui, il était loin d’être un incapable, il dirige tout de même un Spa.

Elle fut surprise par la proposition de Kei, lui envoyer des livres ? Par sa mère ? Elle fut rassurée d’entendre le subterfuge qu’il comptait utiliser pour pas qu’elle se doute de quoi que ce soit. Elle laissa échapper un petit rire :

-C’est surtout l’ambiance de la librairie qui me manque, m’asseoir sur le sol dans une des allées et lire les premiers chapitres d’un livre que je compte acheter. Mais je vais pas dire non, ça fait longtemps que je n’ai pas pu lire de livres en japonais.

Elle pouvait évidemment en commander sur Amazon, mais ce n’était pas la même chose que de les faire venir directement du Japon.

Ils firent taper leurs verres et après avoir bu une gorgée, Noriko demanda si elle avait bien écrit le premier article de Urban Spa. Kei la rassura, apparemment, oui, il était satisfait. Elle ajouta :

-J’en ferais un aussi bien cette fois-ci aussi. Par contre, je préciserais pas que - Elle chuchota pour que seul lui l’entende : le directeur vient sauver les clientes en personne quand elle se noie.

Elle l’avait dit sur le ton de l’humour, mais aussi pour éviter que des oreilles indiscrètes écoutes. Dans cette ville, on ne savait jamais avec Scandale, la blogueuse à Gossip, ce qu'elle pouvait bien écrire. Noriko n’avait pas envie que son nom soit placardé au côté de celui de Kei, c’était assuré que ses parents la retrouvent alors en deux secondes.

Elle réfléchit un peu à la question, elle lisait pas mal de livres différents, elle aimait beaucoup les biographies, se plonger dans la vie des autres et appréciait le travail de journalisme derrière. Mais elle avait un pêché mignon, c’était les romans à l’eau de rose, elle qui n’était pas du tout romantique, elle adorait se plonger dans des histoires plus clichés les unes que les autres. Elle n'était pas prête à l’avouer à Kei, elle partit donc pour la réponse non honteuse.

-J’aime surtout les biographies, mais il m’arrive de lire des policiers, j’aime bien les enquêtes. Et puis, avant de venir ici, je faisais du Kyûdo, mais à part du tir à l’arc ici, je peux pas vraiment en faire.

Elle avait laissé tomber sa passion arrivée aux Etats Unis, C’était bien trop compliqué d’avoir l’équipement adéquat, ainsi que le lieu… On lui avait bien conseillé de faire du tir à l’arc à la place, mais ce n’était pas pareil… Elle avait par contre pas dit qu’une de ses passions était de se mêler des affaires qui ne la regardait pas… Elle ne voulait pas non plus effrayer Kei.

Le serveur vint avec les entrées, Noriko remarqua qu’ils étaient présentés en forme de cœur… Étrange tout de même. Elle retourna la question à Kei :

-Et toi alors ? Tu as des passions ?

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@Noriko Takahashi

- Ça m’étonne pas de lui.

Les yeux baissés désolés, Kei n’était pas surpris que son père l’ait vendu que le meilleur fils modèle qu’il soit. Si le patriarche Tamamori avait dit la vérité sur Kei, la matriarche Watanabe n’aurait jamais voulu de lui.

Puis le jeune homme avait proposé de faire venir les livres que la journaliste voulait directement de sa libraire préférée à Tokyo par le biais de sa mère. La proposition la surprise, comme il s’y attendait. Il se doutait qu’elle allait refuser, parce qu’elle ne lui faisait pas vraiment confiance et qu’elle voyait toujours en lui le chef Tamamori. A l’entente du début de la réponse de la demoiselle il se dit qu’il avait foiré sur toute la ligne. Bien sûr qu’il ne pouvait pas faire venir l’ambiance d’une libraire de Tokyo. Il n’avait pas pensé à ce point-là. Mais la dernière phrase le surprit. Donc elle acceptait ? Il n’en revenait pas. En guise de réponse il acquiesça d’un hochement de tête avec un sourire.

Après avoir trinqué la journaliste avait abordé le sujet du dernier article qu’elle avait publié. Elle désirait avoir l’avis du directeur. Ce dernier fit exprès de rester vague. Encore et toujours Urban Spa. Jamais il ne serait lui. Mais il ne put retenir un petit rire en entendant la remarque chuchotée. Le nippon répondit alors tout en chuchotant également.

- Je ne sauve pas les autres clientes. Je sauve que toi.

Tandis qu’ils buvaient l’apéritif Kei changea de sujet et demanda à Noriko ce qu’elle aimait lire et si elle avait d’autres passions. Il devait avouer que sa réponse le surprit. Les biographies et les policiers ? Comme elle était journaliste c’était peut-être pour ça qu’elle aimait ce genre de lecture. Le kyudo ? C’était sympa. Il n’en avait jamais fait mais il en avait déjà vu. Il aimait beaucoup les tenues, il trouvait qu’elles étaient jolies.

- Ah oui ? Je pensais pas que tu lisais ce genre de livres. Je pensais que tu lisais plus des romans, des histoires d’amour.

Un sourire apparut sur ses lèvres. Soudain le beau brun se rendit compte que ça pouvait peut-être être perçu négativement, ce qui n’était pas le cas.

- Ah ce n’est pas un reproche ! Tu lis ce que tu veux. C’est cool le kyûdo ! J’en ai jamais fait mais j’aime bien les tenues.

Son intuition était nulle. La prochaine fois il ne fera pas de commentaire, comme ça il n’y avait pas de risque de vexer. Alors que le japonais était en train de boire, la jolie brune lui demanda s’il avait des passions. Il manqua d’avaler sa gorgée de travers. C’était la première fois que quelqu’un lui posait la question depuis qu’il était à KF. Venant de Noriko ça le surprenait davantage. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle s’intéresse à lui, autre que directeur d’Urban Spa. Ne s’étant jamais posé la question et ayant toujours fait ce que sa famille attendait de lui, il ne saurait dire s’il avait réellement une passion.

- Je sais pas si on peut appeler ça des passions mais… J’aime bien jouer aux jeux vidéos. Ouais je sais le cliché pour un mec mais je joue pas aux jeux auxquels jouent les mecs en général. Les jeux de guerre, de combat, de voiture, de foot et tout c’est pas du tout mon truc, je déteste ça. J’adore les Zelda, Kingdom Hearts, ce genre de jeux. J’aime bien aussi les jeux Pokémon, mais j’aime pas le fait de devoir faire des combats dedans… je veux juste élever mes Pokémons et faire ma vie, vivre des aventures avec eux sans faire de combats. Par moment je me dis que ce serait cool s’ils existaient vraiment. A part ça je joue de la guitare et un peu de piano. Et j’aime bien faire des escapes games aussi.

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