Fire meet gasoline (Deagan&Rose)

25 ans (31.03.1998)

◟FIRE MEET GASOLINE◝

Circuit de karting ㅡ 07.01.23

T’avais rendez-vous avec ton amie, et pourtant t’es déjà là depuis cinq minutes. Elle t’a donné rendez-vous dans cet endroit, et à part un club de karting, tu ne vois même pas vraiment ce qu’elle voudrait que vous fassiez ici. Elle t’a parlé d’aller boire un verre, mais t’es pas tout à fait certaine d’être au bon endroit, parce que t’as beau regarder autour de toi, tu ne vois rien qui ressemble de près ou de loin à un bar. Tu t’appuies contre ton véhicule et t’attends encore, tu regardes ton portable mais pas de nouvelles d’elle. Tu te perds un peu sur les réseaux sociaux, et quand finalement tu portes à nouveau ton attention sur ce qui t’entoure, le bruit de moteur attire ton attention. Un bruit un peu plus particulier qu’un bruit de moteur de voiture ordinaire, et cette particularité te pousse à avancer le bout de ton nez un peu plus loin. Tu t’approches d’un muret, qui surplombes un circuit de karting et tu t’y installes dans un premier temps, gardant ta cuisses contre toi pour y reposer ta tête. Ta mine un peu boudeuse de devoir attendre là ne te quitte pas, pourtant, mais ton regard finit par glisser un peu plus en contrebat et se pose sur un homme portant l’une de ces salopettes reprenant des slogans, des logos de marques. Tu comprends que lui, il est du métier et t’hésites à peine deux secondes avant de le rejoindre. C’est toujours plus intéressant pour toi de taper la discussion avec le premier venu que d’attendre ta pote qui n’arrivera probablement jamais.

T’hésites encore un moment, et ton regard reste porté sur ce circuit néanmoins. Tu aimerais vraiment essayer, parce que tu sais que c’est une activité qui pourrait te plaire. L’adrenaline, t’aimes ça. Tu prends juste pas le temps de la vivre, ou tu ne trouves pas suffisamment de personne qui veulent la vivre avec toi. Alors jusqu’à présent, tu la savoures de loin, mais tu n’y gouttes pas. T’as pourtant l’impression d’en être proche, et tu sais que ce type pourrait probablement t’y aider si réellement tu lui donnes l’occasion, l’opportunité ou tout simplement l’envie de le faire. Tu te lances donc et te diriges vers lui, alors qu’il se trouve non loin du circuit « Salut. » lances-tu à son intention. Tu ne le connais ni d’Adam, ni d’Eve. Tu ne sais même pas s’il est propriétaire de ces lieux ou s’il y travaille, mais t’as quand même l’espoir que dans la négation, il te redirigera vers la bonne personne « La salopette vous va bien. Vraiment. Et je suppose que si vous la portez, c’est que vous bossez ici. Je me trompe ? » jusque-là, tu fais preuves d’une perspicacité légendaire, il n’y a pas à dire. Mais du coup, tu reprends « Je veux essayer le karting. » Claire, nette, concise. Tu sais au moins ce que tu veux, t’imposes rien mais tu voudrais qu’il t’aide. C’est un peu ta manière à toi de lui faire comprendre, mais tu finis par lui demander de façon plus précise « vous réaliseriez les fantasmes d’une jolie brunette ? ». Ton regard quitte le circuit, pour venir se poser sur lui, avec un petit sourire en coin.

colibry ♡

Rose & Misha

I believe there's love in you. Grid locked on the dusty avenues, inside your heart, just afraid to go. I am more than innocent but just take a chance and let me in and I'll show you ways that you don't know. Don't complicate it, don't let the past dictate. I believe, I believe you could love me but you're lost on the road to misery.

fire meet gasoline w/ @Rose Kingsnorth and Deagan Spijker

« Salut. » Plusieurs minutes que je me trouve en place dans ce virage spécifique de la piste de karting de la ville de Klamath Falls, afin d’observer les différents passages des karts qui sont en train de tourner. Une analyse qui se trouve rompu, la raison à une voix féminine s’adressant à moi tout juste derrière, un froncement de sourcil est venu prendre place sur mon visage avant que je ne vienne tourner sur moi même, une rotation, qui me permet de pouvoir poser mes iris sur cette inconnue du jour. Est-elle au courant de la personne a qui elle s’adresse ? Est-elle consciente qu’un simple salut avec Deagan Spijker n’est tout simplement pas suffisant pour espérer avoir une réponse en retour ? Je n’en ai pas la moindre idée, mais mon silence imperturbable semble le guider sur la piste d’une nouvelle prise de parole. « La salopette vous va bien. Vraiment. Et je suppose que si vous la portez, c’est que vous bossez ici. Je me trompe ? » « La salopette ? » C’est beaucoup plus fort que moi, je ne peux contrôler ce sourire, rempli d'amusement, qui est en train d’étirer mes lèvres, c’est bien une grande première que je suis en train de vivre. « Et toi, t’es pas une habitué des pistes de karting. On appelle ça plutôt une combinaison. » Je ne suis pas l’homme le plus réputé pour savoir m’adapter avec les gens, pour être capable tel un caméléon de me fondre dans la masse, peu importe avec qui je me trouve, après tout, l’image de Deagan Spijker est construite et contrôlé, mais elle ne vient pas de nulle part non plus. « Je veux essayer le karting. » J’ai beaucoup de mal à comprendre, je n’arrive pas à trouver pourquoi est-ce que c’est à moi qu’elle est en train de s’adresser, alors que je ne suis pas un employé de ce circuit. « Vous réaliserez les fantasmes d’une jolie brunette ? » Cette inconnue ne semble pas avoir froid aux yeux, elle sait ce qu’elle veut et elle est bien déterminée à l’avoir, ce n’est pas ce sourire qui est en train de marquer les traits de mon visage, qui montre que ça me déplait. « Tu as de la chance, tu viens de trouver le mot de passe, pour que j’accepte ta demande. Viens avec moi. »

Le monde extérieur de Klamath Falls est un souvenir de quelques minutes seulement, alors que l’on se retrouve dans les locaux du circuit qui porte le nom de l’ancien maire de la ville. Je n’ai rien à voir avec un employé des lieux, mais cet endroit est devenu un peu comme le mien, comme une seconde maison, principalement lors de mon temps dans l’Oregon, comme les trêve hivernale qui semble incroyablement interminable pour tout pilote de course professionnel. « Ca devrait t’aller. Si tu veux pouvoir monter sur ces monstres, tu n’auras pas d’autres choix. » Elle n’a pas froid au yeux, je ne sais pas rassurer les gens, je ne fais que dire la vérité, alors que je suis en train de lui passer une combinaison au couleur du club de la ville. « T’as vraiment jamais mis les gaz sur un karting ? Comment c’est possible ? » Une surprise de taille pour moi, alors que j’ai très probablement appris à appuyer sur la pédale d’accélérateur, avant même de savoir marcher.

☽☽ I always try to get the best result out of it, I'm not there to just sit second or sit third. I'm a winner, and I want to win every single race, and I will always go for it

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@Deagan Spijker@Rose Kingsnorth

Circuit de karting ㅡ 07.01.23

Karting. Petit bolide capable de faire ressentir de l’adrénaline à qui veut essayer. C’est-à-dire : toi. Toi, tu veux essayer ces petits bolides parce que c’est ta nouvelle lubie, celle qui t’es venue à l’esprit alors que tes pupilles se posaient sur ce circuit, en attendant ton amie qui n’arrive pas. T’as harponné la seule âme que t’as trouvée, à savoir un gars bien plus grand que toi, qui n’a pas trouvé bon de te répondre tout de suite. Tu n’es pas vexée pour si peu, heureusement. Non, t’as préféré enchainer de sorte à lui soutirer des infos pour pouvoir toi aussi grimper sur ces machines et rouler sur ce circuit. La seule chose qui semble avoir heurté l’esprit de cet inconnu, semble être la terminologie employée pour désigner le vêtement qu’il porte. Une salopette, c’était très bien parce que n’est-ce pas ce qu’enfilent les garagistes ? une salopette ? Certes, il n’a pas l’air d’un garagiste, encore que tu n’en sais trop rien, mais pour toi, ce qu’il porte pourrait très bien aller pour un garagiste. « salopette, Combinaison… C’est pareil. Ça s’enfile. » tu lui adresses un léger sourire en coin, parce que tu peux aussi être butée, ou démontrer que t’as raison, si ton envie d’emmerder ton monde vient pointer le bout de son nez « Mon truc à moi ce sont les barres. Pas ces petits bolides hyper bruyants. Pas le même niveau d’adrénaline, mais joli à regarder aussi, si tu veux mon avis. » à moins que cet homme soit gay, ou totalement refroidit à l’idée de voir une fille faire de la pole dance, t’es presque certaine d’avoir raison, au moins sur ce point. Tu veux bien lui laisser le point pour la salopette-combinaison, mais pour les hommes et la pole dance, tu refuses de lui laisser cette opportunité de prétendre que non, le spectacle n’est pas aussi agréable.

« cooooool » Ton sourire s’élargit, parce qu’en quelques mots et une question, t’as réussi à le motiver à réaliser cette envie d’essayer. Tu t’apprêtes à faire une petite danse de la victoire, mais tu te retiens. Au moins pour cette fois. « Le mot de passe c’est : fantasme, ou jolie brunette ? » demandes-tu avec une réelle interrogation dans le regard « non mais, c’est juste pour savoir hein. Comme ça, pour la prochaine fois. » parce que non, tu ne comptes pas le lâcher, lui et son karting et tu comptes bien quémander d’autres occasions de grimper sur ce circuit avec ces petites voiturettes « et t’es qui, toi au fait ? Parce que t’as une jolie combinaison, mais tu fais quoi ici ? T’es mécano ? » t’arrives dans un endroit dans lequel t’as jamais mis les pieds, et ton regard et ta curiosité se posent un peu partout « vous pourriez avoir des coupes plus féminines quand même. Me dis pas qu’aucune fille ne fait partie de ce monde de mec » t’oublies que t’es pas sur un défilé de mode, mais déjà que tu ne trouves pas la combinaison hyper sexy. Alors en plus si les couleurs sont moches. Il t’aide à enfiler la combinaison. Tu rentres dedans, elle est même à ta taille et tu souris « mais c’est qu’il a l’œil, le monsieur. » tu souris, taquine. « Nan, jamais. » commences-tu. Sa question suivante te déroute un peu. On en peut pas dire que faire du karting équivaut à aller à la piscine, ou faire du tennis « ben… Peut-être parce que j’ai jamais eu l’occasion d’en faire. Je suppose. Mon truc à moi c’est la danse, le dessin, l’art, les sorties. A la base, j’avais pas prévu d’en faire aujourd’hui. Je me suis retrouvée là à attendre mon amie et puis je t’ai vu, et tu es devenu mon fantasme de la journée. » Tu hausses les épaules, mais tu affiches un air satisfait de ta réponse « Et toi, comment t’en es arrivé là ? Tu t’es dit un matin : je vais conduire ces machines ? et pouf, t’es devenu pilote ? » Tu ne te moques en rien de ce métier, mais t’es surtout curieuse de connaitre la raison qui l’a poussé à faire ce genre de métier.

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« Le mot de passe c’est : fantasme, ou jolie brunette ? non mais, c’est juste pour savoir hein. Comme ça, pour la prochaine fois. » Je ne peux contenir ce sourire qui est en train de prendre place sur mon visage, complètement amusé par une situation qui me semble à la fois étrange et surréaliste. Cette fille ne manque de cran, à l’image des personnes qui régissent mon entourage, elle souhaite quelque chose, elle fait tout pour l’obtenir, mais c’est la première fois que quelqu’un prend le courage de m’aborder de cette manière et j’apprécie. « Manqué, c’était essayer. C’était bien tenté. » Une main est en train de passer sur mon visage, mes doigts sont en contact de cette barbe que je porte, se frottant dessus quelques secondes, le temps de laisser mon regard être attiré sur la piste et la présence des karts faisant leurs derniers tours de roues. Ce n’est pas immobile que je suis, un pied après l’autre, je suis en train de marcher en direction de l’intérieur du circuit, pour les premiers pas de cette mystérieuse femme prête à utiliser n’importe quel moyen pour être au volant de ces bolides à quatre roues. « Et t’es qui, toi au fait ? Parce que t’as une jolie combinaison, mais tu fais quoi ici ? T’es mécano ? » « Mécano ? » En premier lieu, l’impression qu’elle soit en train de plaisanter est de mise, une prise de parole à travers une question, un regard dans sa direction, rompant au passage le contact de ma main avec mon visage et je comprends qu’en réalité, elle n’a pas la moindre idée de qui je suis. « Non, je ne suis pas mécano et pour le bien de n’importe quelle voiture, c’est préférable. Je suis pilote, être sur la piste, c’est ça ma spécialité, d’où la combinaison. » Un quotidien qui régit ma vie depuis l’année de mes quatre ans où ma vie ne tourne qu’autour de l’automobile, du pilotage et de la perfection que je cherche à atteindre. Cette combinaison que je porte sur moi, celle qui porte mon nom est le reflet d’une partie de mon ambition que je suis parvenu à atteindre et que je compte bien prolonger à travers de nombreuses victoires.

« Vous pourriez avoir des coupes plus féminines quand même. Me dis pas qu’aucune fille ne fait partie de ce monde de mec. » Combinaison entre mes mains, mon regard vient se poser sur cette inconnue du jour et une remarque qui est souvent de mise, mais à laquelle je ne suis jamais prêt à l’entendre. « Il y en a, mais faut aller dans le professionnel pour trouver ce genre de combinaison. Ce n’est qu’une piste de karting, n’importe qui peut en faire, c’est la gamme de base qui est proposée. » Le monde du sport mécanique est un milieu très restreint de base, pour la gente féminine encore beaucoup plus, à regret et avec l’espoir qu’avec les années, cela évolue, mais ce n’est pas impossible et les équipementiers n’ont pas peur de s’adapter, de faire les choses biens, c’est toujours un plus pour la marque. Une fois n’est pas coutume, je me retrouve à aider cette demoiselle dont j’ignore toujours le prénom, à enfiler cette combinaison, en commençant par ses pieds, pour remonter et y passer ses bras, avant de venir remonter cette fermeture éclaire présente sur le devant. « Mais c’est qu’il a l’œil, le monsieur. Nan, jamais. » Un mouvement de mes iris me permet de pouvoir poser mon attention sur elle, ma main relâchant le contact avec cette combinaison qu’elle porte désormais sur elle. « Ben… Peut-être parce que j’ai jamais eu l’occasion d’en faire. Je suppose. Mon truc à moi c’est la danse, le dessin, l’art, les sorties. A la base, j’avais pas prévu d’en faire aujourd’hui. Je me suis retrouvée là à attendre mon amie et puis je t’ai vu, et tu es devenu mon fantasme de la journée. » Deux salles, deux ambiances, sans doute beaucoup plus une femme calme et posée, alors que je suis complètement l’inverse, quelqu’un qui jouie du moindre plaisir de la vie, qui aime les sensations fortes, en même temps, pour être pilote, il ne faut avoir peur de rien. « Attends d’avoir essayé avant de me décrire comme le fantasme de cette journée. » Un conseil, qui en réalité n’en est pas un, est l'occasion pour moi de lui répondre, sans trop en dire. « Et toi, comment t’en es arrivé là ? Tu t’es dit un matin : je vais conduire ces machines ? et pouf, t’es devenu pilote ? » Je ne me trouve plus aux côtés de cette demoiselle en demande de sensation forte, je me suis rapproché de ces casques qui sont à la disposition des clients qui peuvent venir tout au long de la journée, toute l’année. « C’est exactement ça, je devais avoir quoi … » Une pause que je suis en train de marquer, attrapant dans ma main un casque, avant de me tourner dans sa direction, portant mon attention sur elle une nouvelle fois. « Quatre ans, quand j’ai dis à mon père ce que je voulais. Mais contrairement aux idées reçues, ce n'est pas quelque chose qui se fait comme ça, être pilote c’est toute ma vie, mon quotidien est pensé et rythmé pour devenir le meilleur. » L’objectif d’une vie, celui d’être reconnu comme invincible, que cela plaise ou non, je ne cours pas après la gloire et la reconnaissance des gens, je cours après les victoires, les titres et rien de plus, le plaisir de performer en toute occasion. « Tiens, tu peux l’essayer, on va voir s’il est à ta taille. T’as une accroche pour les sangles. » Une aparté dans cette conversation, alors que je suis en train de lui tendre le casque, l’heure de l’essayage est arrivé, un outil de sécurité indispensable sur lequel je ne vais pas négliger mon attention, pas avec quelqu’un qui n’a jamais piloté le moindre kart, pas avec quelqu’un dont je ne sais pas de quoi elle est capable.

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@Deagan Spijker@Rose Kingsnorth

Circuit de karting ㅡ 07.01.23

« ouais, enfin ça c’est ce que tu dis pour ne pas te faire passer pour un lourdingue » dis-tu en entrant dans les clichés sur les hommes et leur manière de tourner tout autour du sexe. « Mais je suis sûre que c’est fantasme qui t’a fait tiquer. Si je t’avais demandé pour ‘essayer cette mignonne petite voiture’, ça n’aurait pas eu le même effet » dis-tu en arquant un sourcils, sûre de ce que t’avance, même s’il te rétorquera probablement que tu as totalement faux, et que c’est ta détermination à vouloir essayer qui a marqué son esprit. Ton regard se pose à nouveau sur ‘ces mignonnes petites voitures’ que tu meures d’envie d’essayer, parce que t’as encore l’espoir que ta pote débarque, en réalité. Sauf que rester là à attendre, c’est loin d’être ce que tu fais le mieux. Non, toi tu vas embêter un mécano inconnu pour le supplier de te faire grimper sur ces engins. Tu remarques ensuite qu’il est déjà quelques mètres plus loin, et déterminée à ne pas laisser passer le coche, tu t’empresses de le suivre « ben oui. J’imagine qu’il faut des mécanos pour ces machines. Ca reste 'une mignonne petite voiture' » dis-tu, uniquement pour le taquiner « bon ok j’arrête. ». Mais en attendant, tu ne sais toujours pas qui il est, si vraiment, il n'est pas mécano. « donc t’es pilote. Pilote de Kart ou tu joues dans la cour des grands ? » demandes-tu avec beaucoup de sérieux, mais aussi de curiosité. T’as mis ton humour de ta taquinerie de côté, et t’essaies réellement de mettre un nom sur un visage. Lui semble presque ahuri que tu ne le connaisses pas, mais réellement, non. T’y connais rien en courses automobiles, tu ne suis pas les résultats et peut-être que ton père, lui, pourrait te dire qui est ce gars, mais toi t’en as aucune idée. Ta mine est un tantinet désolée, puis ton regard se pose sur sa combinaison avec le nom de son propriétaire « Ah mais je te connais en fait ! Enfin non, on ne se connait pas, mais j’ai déjà entendu ton nom. J’ai fait du baby sit’ et le gamin que je gardais était accro. Il m’a obligée à regarder une course de F1. » commences-tu, puis tu conclus « je t’ai maudis. Pardon, mais bon. » au moins t’es franche, et tu ne seras probablement pas l’une de ses groupies. T’as rien contre lui personnellement, et probablement que si la Formule 1 était ton sport de prédilection que tu serais dans un état second, mais étant donné que ce n’est pas le cas, ce gars reste pour toi un presque inconnu, qui semble accepter de te faire essayer le karting et pour lequel tu lui seras reconnaissante. « Je suis fière, on pourra bientôt dire dans cette ville que Rose Kingsnorth aura fait du karting grâce à Deagan Spijker, si ça c’est pas la classe. » dis-tu, avant de reprendre « pour toi, évidemment. » ou pas. Parce que contrairement à lui, toi t’es pas très connue. Sauf peut-être dans cette ville, parce que ta famille est grande et que ton grand-père est connu, ton père aussi peut-être, mais au-delà, t’es une véritable inconnue pour le premier visage croisé, contrairement à lui « c’est pas trop dur la célébrité ? Hormis face à des gourdes comme moi qui n’y connaissent rien en formule 1. » demandes-tu alors que t’es en train d’enfiler la combinaison qu’il t’a dégotée. La sienne est mieux, y’a pas photo et puis surtout, toi t’es pas super fan de la coupe. Sauf que contrairement à lui, t’es une novice, donc on se fiche bien que tu ne ressembles à rien, là-dedans. T’as rien à prouver, à part à ta petite personne, peut-être. « le problème des fantasmes, c’est qu’une fois qu’on a essayé, on ne peut plus parler de fantasme. » tu hausses les épaules, tu souris. Cet homme n’aura donc pas été ton fantasme très longtemps, mais ça te va. En réalité, t’es même contente qu’il prenne le temps de te faire tester le karting, alors qu’il aurait tout aussi bien pu t’envoyer bouler, prétextant avoir autre chose à faire de ses journées. Tu termines d’ajuster la combinaison, parce que t’essaies de la trouver confortable et en même temps, t’écoutes ce qu’il te dit. Tu te rends compte que t’es face à un véritable passionné qui ne vit que pour cela. « et ton père t’a toujours poussé dans cette voie ? Parce que quatre ans sur des karts, c’est super jeune. » tu ne remets pas en doute ses paroles, mais t’es persuadée que si à quatre ans, t’avais dit au tien que tu voulais faire du karting, il t’aurait probablement offert un kart à pédales. « tu souffles jamais donc ? Toujours penser à la win, jamais tu te laisses en roue libre ? » demandes-tu, avec beaucoup d’intérêt et de sérieux. Tu te rends compte que finalement, sa notoriété, il ne l’a pas volée. « et quand tu perds, il se passe quoi ? Tu remets tout en doute, ou t’apprends de tes erreurs ? » encore que tu te demandes si dans le monde de la formule un, il y a réellement des erreurs à faire. S’il vient à pleuvoir sur le circuit, doit-on blâmer le pilote, ou la météo ? Deagan te tend un casque, et tu prends le temps d’entrer tes cheveux dans le col de ta combinaison avant de porter le casque. Tu grimaces un peu, parce que c’est pas la combinaison la plus agréable, et comme il te l’explique, tu attaches les deux sangles ensemble. « il fait super chaud là-dessous. » t’exclames-tu. Tu finis par chercher un miroir pour te dandiner devant « eh j’ai la classe quand même. On dirait que j’ai porté ça toute ma vie ! » plaisantes-tu. Puis tu reprends « bon, on y va ? C’est bon, je suis assez habillée, go ! » t’as envie de passer aux choses sérieuses, pas d’enfiler un accessoire de plus. Et t’es presque en train de fuir, de peur qu’il t’annonce qu’il faut encore ajouter un gilet, une écharpe, des gants ou autre chose dont t’ignores l’utilité « allezzzzzzzzzzz, dépêche ! » dis-tu en t’agitant.

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« Et ton père t’a toujours poussé dans cette voie ? Parce que quatre ans sur des karts, c’est super jeune. » L’importance de mon père dans ma vie de pilote a été primordiale, il ne m’a pas toujours fait de cadeau, il a souvent été dur avec moi, principalement lors de mes erreurs, mais c’est ce qui est venu me forger, faire de moi le pilote que je suis aujourd’hui, le champion que je suis devenu. « Super jeune aux yeux des gens, mais c’est la norme chez les pilotes, au contraire, ceux qui ont commencé plus tard sont assez rares. » Un milieu bien particulier, un monde qui est devenu le mien, une profession dont je suis fier et ce n’est certainement pas moi qui puisse jouer sur le discours du jeune âge auquel j’ai commencé. « Tu souffles jamais donc ? Toujours penser à la win, jamais tu te laisses en roue libre ? Et quand tu perds, il se passe quoi ? Tu remets tout en doute, ou t’apprends de tes erreurs ? » Un flot de questions qui est en train de parvenir à mes oreilles, qui parvient à faire naître un sourire sur mon visage, alors que mes doigts sont en train de relâcher ce casque que je viens tout juste de lui donner. « Si tu doutes de toi ou que tu relâches la pression, alors c’est qu’il est temps d’arrêter. Avoir du talent c’est bien, mais si c’est pour se reposer dessus, alors il ne sert à rien. » Depuis mon entrée dans le monde de la formule un, j’ai eu l’occasion de voir une base de fan se former, me suivre sur les différents circuits et me soutenir, mais j’ai également vu ces personnes qui ne m’apprécie pas, qui n’aime pas l’homme que je suis dans les paddocks, ce compétiteur acharné que je suis capable d’être, mais ils ne sont pas capables de m’atteindre, parce que ce n’est pas pour eux que je monte dans la voiture. Je suis fait pour être un pilote, je suis né pour gagner et créer la légende dans un sport qui me fait vibrer, malgré ce que l’on peut penser de moi, que l’on m’aime ou pas, je vais venir m’installer dans cette monoplace avec la même détermination, bien que poussé à mon meilleur niveau un peu plus par ses hués qui sont à mon encore.

« Il fait super chaud là-dessous. » Impossible pour moi de contenir ce rire qui est en train de franchir la barrière de mes lèvres, alors que je suis en train de m’approcher de l’extérieur de ce circuit, de venir rejoindre la piste d’un lien que je connais presque par cœur. Une seconde durant laquelle mon pas est venu se stopper, mes iris en direction de cette demoiselle en quête de sensation forte, qui est tout juste en train de se regarder dans un miroir et apprécier l’allure qu’elle dégage avec cette combinaison et ce casque. « Eh j’ai la classe quand même. On dirait que j’ai porté ça toute ma vie ! Bon, on y va ? C’est bon, je suis assez habillée, go ! » Ce sourire présent sur mes lèvres ne désemplit pas, encore moins face à l'engouement qu’elle est capable de dégager, cette impatience qu’elle n’a pas besoin d’exprimer et qui est visible aux yeux de tous. « Pour quelqu’un qui se plaignait de la combinaison tout à l’heure. » Une petite remarque que je suis en train de faire, alors que je suis en train de remettre ma combinaison correctement, que mes doigts sont en train de remonter cette fermeture éclaire, ce geste qui est devenue une habitude pour moi, une préparation que je fais à de bien nombreuses reprises lors des week-end de grand prix. « Allezzzzzzzzzzz, dépêche ! » Un regard en direction de mon adversaire novice du jour, avant de venir glisser ma tête dans ce casque portant mes couleurs, celui qui m’a suivi tout au long de cette saison. « Avant toute chose, laisse toi plusieurs tours avant de vouloir accélérer, c’est la première fois que tu montes dessus, alors c’est cool. Surtout on n’appuie pas sur le frein et l’accélérateur en même temps et on ne freine pas lorsque les roues sont tournées. » Quelques consignes de bases que je suis en train de lui apporter, alors que mes doigts sont en train de verrouiller cette sangle, pour une visière ouverte et un regard posé sur Rose, cette femme avide de nouveauté dans sa vie. « Aller prends place, on va y aller. » Un kart devant lequel je me trouve, un mouvement de mon bras et ce doux bruit de moteur ne tarde pas à se faire entendre, annonçant que celui-ci est en marche et prêt à entrer sur la piste. Quelques pas supplémentaire pour faire la même action sur un autre kart, avant de venir m’asseoir dedans, poser mes pieds sur les pédales et apporter un dernier regard à ma concurente du jour. « C’est partit. » Des propos que je suis en train de prononcer, en même temps que mon pied droit est en train d’appuyer sur l’accélérateur pour me faire quitter ce qui ressemble à une voie des stands, tout en laissant ma main gauche fermer la visière de mon casque.

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