tw : accouchement, hôpital

Mes pieds sont en train de fouler les couloirs de cette caserne, sans même que je ne prête attention à mon chemin, un lieu qui est à l’image d’une seconde maison, dans laquelle je séjourne un jour sur trois depuis plus de vingt ans. Mon intention est claire, celle d’aller rejoindre mes quartiers, cette pièce que possède chaque gradé de la caserne, chaque meneur d’une équipe. A peine une heure que le service à commencé et pour autant, sur mon bureau se trouvent des rapports que je dois terminer de remplir et remettre à la capitaine des lieux. Une sonnerie de portable est en train de résonner, sentant une vibration contre ma jambe, me sortant de mes pensées, de cet état d’esprit dans laquelle je me suis conditionné, pour porter mon attention sur l’écran de mon appareil : Naya. « Babe ? » Uniquement ce surnom est en train de franchir la barrière de mes lèvres, avant que la voix de ma compagne ne parvienne à mon oreille. « Chéri ? Je crois que ta cheffe va devoir te laisser ta journée de libre ... Le bébé arrive ! » « Tu … » Une grossesse qui arrive à son terme, plus rapidement que ce qui était prévu et que me pousse à m’arrêter en plein élan, posant un regard derrière moi, pour poser mes iris à nouveau devant moi et poser ma main sur le bras de la personne qui est en train de passer à mes côtés, pour que Déborah n’aille pas au bout du chemin dans lequel elle se trouve. « Ok. C’est pas vraiment ce qui était prévu. J’arrive babe, je viens te rejoindre, en attendant essaie de mettre en place les exercices que la sage femme a donné. » Je ne sais pas lequel des deux je suis le plus en train de rassurer, après tout, ce n’est pas la première fois que la danseuse burlesque passe par l’étape de l’accouchement, en un sens moi non plus, mais ce bébé c’est le mien et ça c’est une première. « Je t’aime babe, j’arrive. » Une conversation rompue, pour un regard posé sur l’ambulancière, alors que ma main est toujours posée sur son bras, à l’image d’un appel à l’aide. « Amène moi à la maison. » Je peux sentir mon cœur cogner contre mon torse, laissant une vague d’angoisse prendre le dessus, mais en même temps, je ne peux empêcher ce sourire de se présenter à mon visage. « Je vais être papa. » Déborah est sans doute la meilleure personne présente dans cette caserne à qui je peux m’adresser à l’instant présent, cette femme au coeur d’artichaut qui fond sous le romantisme, l’amour et également pour ce genre de situation. « Merde, quoi … » Deux mots qui sont en train de s’échapper de mes lèvres, alors que ce jour est en train de devenir l’un des plus beaux de ma vie, peut-être même le plus beau.  « Haley. Prévient la centrale que l’ambulance n’est pas disponible pendant quelque temps. Merci. » Un demi-tour pour m’adresser à la secrétaire de la caserne, oubliant cette garde qui est la mienne, les rapports présents sur mon bureau, mon seul et unique objectif est celui d’aller rejoindre Naya, alors que je suis en train de franchir les portes battantes, pour m’approcher de l’ambulance, de ce véhicule qui va m’amener le plus rapidement possible à ma compagne.

tw : accouchement, hôpital

C’est avec la chaise d’évacuation entre les mains, que je suis en train de franchir le pas de la porte de cette maison que je partage avec Naya, le cœur battant à tout rompre contre mon torse, alors que le grand jour arrive avec une vingtaine de jours d’avance. « Naya ? » Une porte que je ne prends pas le temps de fermer derrière moi, emporté par cette adrénaline qui est en train de circuler dans mes veines, celle qui me permet de garder le contrôle d’une situation que je ne peux maitriser à partir de maintenant, étant un accompagnant aux côtés de la femme dont je suis amoureux, sans pouvoir lutter face à ce sentiment d’impuissance qui va me rappeler cette place d’homme qui est la mienne. « Babe ? » Doux surnom qui est en train de franchir la barrière de mes lèvres, alors que mes iris se trouvent en train de balayer le salon de cette maison, renvoyant un silence peu rassurant, marquant une absence totale de vie dans cette pièce, sans pour autant passer à côté de cette flaque dû à la perte des eaux, mais pas de Naya à l’horizon. « Babe ? » Une nouvelle prise de parole accompagnée de mon avancée, de cette traversée pour atteindre notre chambre, une porte ouverte qui me permet de pouvoir poser mon regard dans la pièce assez rapidement, qui me permet de retrouver la propriétaire du cabaret de Klamath Falls à l’intérieur. « Je suis là. » C’est une femme emporté par un travail qui a commencé, afin de venir mettre notre petit garçon au monde, que je suis en train d’approcher, cette même femme qui porte sur son dos une robe, un choix vestimentaire quelque peu original pour un tel jour, mais peu surprenant venant de sa part. « Comment tu te sens ? » Une main que je suis en train de passer dans son dos, un soutien que je cherche à lui montrer alors que je me trouve à ses côtés, ayant un part du lieutenant présent dans cette chambre que je connais par coeur, une part complètement écrasé par l’homme, celui qui partage la vie de la future maman en période de travail, celui qui vient glisser sa main de libre dans la sienne.  « Tu te sens de marcher jusqu’à l’ambulance ? » Question que je suis en train de lui adresser, avant de porter mon attention en direction de Deborah, l’ambulancière présente avec nous, sans doute la plus professionnelle de toutes les personnes présentes dans cette maison. « On peut l’amener à l’hôpital ? » Une chaise d’évacuation qui se trouve en équilibre contre le mur de la chambre, que j’ai amené avec moi, sans même savoir si nous en avons besoin ou non, alors que mes iris trouvent à nouveau contact avec Naya, prise d’une contraction qui est en train de marquer les traits de son visage, qui pousse ses doigts à venir se crisper contre ma main, les heures à venir vont être longues à la voir souffrir, sans pouvoir réellement lui apporter mon aide.