you don't love me, it doesn't matter w/ Dana #2

Une nouvelle soirée à travailler en tant qu'escort. Une nouvelle soirée à accompagner un cinquantenaire a une soirée mondaine dont je me fiche, à regarder ces gens s'amuser alors que tout ce que je désire c'est partir d'ici, mais comme toujours je suis coincée dans ce monde de faux semblant. Un travail que je supporte déjà bien mal, mais qui ce soir m'empêche de rencontrer l'homme avec qui je passe mes journées à parler. SuperJoke. Un homme qui commence à prendre de plus en plus de place dans mes pensées et pour cause. De simples échanges sur le thème du gaming se sont transformés en échanges bien plus osés, bien plus inhabituels pour moi pour une explication que je n'ai pas étant donnée que je ne connais presque rien de cet homme qui sait pourtant si bien éveiller un désir ardent en moi. Des échanges qui auraient pu se concrétiser aujourd'hui, sans compter sur ce second travail et sur cette dette que je dois rembourser et qui me ramène bien vite à la réalité.

C'est pleine d'amertume que revêt ce sourire totalement factice et que je flirte avec la salle alors que mon client est partie discuter business, me laissant ainsi en plan au milieu d'inconnus, pour une situation que je commence hélas à bien connaître. Mes sourcils se froncent légèrement lorsque je repère un homme qui me semble familier dans la salle, un homme que je ne porte pas dans mon coeur, un certain Deagan Spijker. Hé merde, il ne manquait plus que lui pour que ma soirée se transforme en enfer. Évidemment mon palpitant s'emballe à l'idée qu'il puisse me reconnaître, moi jouant les plantes vertes incognito ce soir. Je me rassure tant bien que mal, me disant que notre première rencontre, aussi électrique que possible, remonte déjà à plusieurs semaines. Que j'étais vêtu d'une combinaison alors que là, j'arbore une petite robe noir très classe, des talons hauts et un maquillage bien plus distingué et qu'il n'y a donc aucune raison qu'il se rappelle de moi ou qu'il me reconnaisse, mais son regard azur se pose sur mes iris et je vois au travers de son sourire amusé que sa mémoire ne lui fait absolument pas défaut.

Je le vois alors s'approcher de moi et ma mâchoire se crispe instantanément, néanmoins il est hors de question que je baisse le regard face à lui, question de fierté probablement mal placée. « C’est une sacrée surprise … » Un sourire quelque peu pincé se pose sur mes lèvres, alors que ma bouche s'entrouvre pour répondre, mais que la présence de sa main sur mon bras me perturbe. Je le vois alors s'approcher, déposant ses lèvres sur ma joue, comme si nous étions de vieille connaissance, geste qui me laisse totalement pantoise, ne comprenant pas bien son attitude. "Deagan Spijker ... En effet drôle de surprise." Je masque l'incompréhension qui règne en moi et croise les bras devant moi, signe de protection et de distance que je mets entre lui et moi. « Sois tranquille, je ne te donnerais pas la possibilité de m’accuser d’une sortie de piste, en revanche … » Et voilà, les hostilités sont finalement lancées pour un rire jaune que je ne peux m'empêcher de laisser sortir de ma bouche finerement coloré, sauf qu'encore une fois sa réaction me surprends alors que je le vois récupérer deux coupes de champagne dont une qu'il me tends, voulant sans nulle doute prolonger cet échange. « Je peux te proposer cette coupe, c’est quand même mieux. » Je ne peux empêcher mon regard de se tourner vers l'homme que j'accompagne, vers ce client qui me paie ce soir me demandant quelle serait l'image que j'enverrais si j'acceptais cette coupe en provenance d'un autre homme, mais finalement ma main se veut plus irréfléchie et viens récupérer cette flûte de champagne, effleurant les doigts du pilote par la même occasion. "Un présent que je ne peux refuser en effet … Merci." Mon regard reste figé dans le sien, alors que je sens mon corps entier se mettre en alerte, comme pour attendre son prochain mouvement, sa prochaine hostilité. "Alors, que nous vaut l'honneur de ta présence parmi le commun des mortels ?" Un tutoiement qui sort naturellement de mes lèvres pour un pique que je ne peux garder pour moi, même si en toute honnêteté, le pilote à totalement sa place dans ce gala. À vrai dire c'est plutôt moi qui me trouve dans un environnement étranger, pour une soirée qui, je le sens, n'a pas fini de me réserver des surprises.

Je ne peux nier l'agacement qui s'empare de moi lorsque je vois ce pilote venir à ma rencontre et entamer une conversation qui pourrait mal tourner à tout moment. Je ne peux nier non plus cette incompréhension lorsque ses lèvres se posent sur ma joue, pour un jeu qu'il semble vouloir jouer essayant sans doute de me déstabiliser pour mieux gagner. Un jeu dans lequel je rentre malgré moi, alors que nos flûtes se rencontrent en un tintement cristallin. Je l'interroge alors sur les raisons de sa présence dans une soirée bondée de bourges bien trop pompeux et âgés pour que le pilote soit ici pour s'amuser. « On m’a demandé de venir ici … Et quand je vois la soirée … Ça me donne plutôt envie de partir. » Un léger rire s'échappe de mes lèvres, alors que ces dernières rentre en contact avec la surface froide de ma flûte, pour en boire une gorgée, laissant les fines bulles caresser ma langue. "Je ne peux qu'être d'accord avec toi, l'ambiance est assez … soporifique." Un coup d'œil suffit pour voir que nous n'avons absolument pas notre place ici. Lui bien trop jeune et dynamique et moi… petit bibelot pas du tout à son aise qui n'est là que pour faire jolie, mais qu'on délaisse à la moindre occasion. Malheureusement et contrairement au pilote, le choix de pouvoir partir n'est pas mien et je me dois de rester là bien sagement, attendant la fin de soirée pour obtenir ce paiement si important.  « Franchement, qu’est-ce que tu fous ici ? Ce serait pas mieux d’être dans un kart ? Il me semble qu’un pari tient toujours entre nous. » Mes yeux prennent une autre lueur à l'entente des mots kart et pari, deux mots qui savent me faire réagir instantanément et qui me définissent totalement. "On m'a demandé de venir ici …" Je lui lance un clin d'œil malicieux alors qu'un sourire en coin satisfait apparaît sur les lèvres, faisant ainsi référence à ses propres propos, tout en disant une vérité indéniable. "Et ne parle pas de kart, je donnerai tout pour être sur un circuit à l'heure qu'il est, très loin d'ici … mais je ne peux hélas pas m'éclipser, pas encore en tout cas et puis ... ma tenue ne s'y prête pas vraiment, ni la tienne d'ailleurs…" Je me risque un regard de haut en bas dans sa direction, regardant ce costume qui lui sied plutôt bien, le rendant presque séduisant  à mes yeux. "En tout cas, ne te méprends pas, je compte toujours te montrer de quoi je suis réellement capable..." Des paroles que je prononce avec un timbre de voix plus joueurs alors que je n'ai pas pu m'empêcher de réduire cette distance entre nous, sourire confiant aux lèvres, comme pour lui faire une confidence, pour lui signaler que moi non plus, je n'ai pas oublié. Je prends une nouvelle gorgé de boisson, tout en fixant son regard avec défiance et malice. Les hostilités du soir sont donc lancées et contrairement à notre première rencontre dictée par une colère qui m'avait rapidement fait perdre mes moyens, cette fois je demeure maitresse de moi même, ne voulant pas perdre face à lui, face à ce petit jeu qu'il entreprend, même si j'ai bien conscience que ce n'est pas ce soir, pas en ce lieu, que je vais réellement pouvoir lui montrer de quel bois je me chauffe.

Je ne m'attendais certainement pas à croiser quelqu'un de ma connaissance en ce lieu somptueux et encore moins ce Deagan Spijker que j'ai déjà eu l'occasion de côtoyer vaguement auparavant. Une rencontre imprévue pour une approche qui à tendance à m'hérisser le poil, mais qui a engendré une conversation à laquelle je réponds poliment, coupe de champagne en main alors que l'envie de quitter cet endroit bien trop cérémonieux à mon goût me gagne de plus en plus. Une éventualité de quitter ce lieu qu'il mentionne et que je ne prends pas au sérieux alors que mon esprit se met à flâner sur l'activité abordée. Sur cette distraction que j'aime tant, sur ce kart sur lequel je meurt d'envie d'être alors que je ne peux pas, coincée par cet homme qui m'a embauché pour la soirée, ce grand nom de je ne sais quelle domaine qui me veut ici, à jouer les godiches pour se faire bien voir. Une éventualité d'échappatoire de toute façon fort peu réalisable au vu de nos tenues, ne résistant pas à regarder le pilote des pieds à la tête, constatant que le costume lui sied particulièrement bien, lui donnant un style bien différent de celui dans lequel j'ai l'habitude de le voir, me faisant presque oublier l'arrogance dont il est capable sur une piste, une arrogance qui le rends pourtant si insupportable à mes yeux.

Je ne peux empêcher ce côté joueur et défiant de pointer le bout de son nez, alors que mes sourcils se froncent lorsque je le vois faire un pas en ma direction, mettant tout mon corps en alerte. Je sens alors ses doigts se poser délicatement sur ma hanche, le tout accompagné par une décharge électrique qui surgit bien malgré moi. Avant même que je ne puisse esquisser un mouvement de recul pour récupérer mon espace vital, j’entends sa voix murmurer à mon oreille, un murmure qui happe instantanément mon attention, me faisant oublier un instant cette proximité bien trop grande entre nous. « Et si tu me le montrais ce soir … » Mes lèvres s’entrouvrent, comme pour prononcer une réponse qui ne vient pas, comprenant qu’il est en réalité on ne peut plus sérieux quant à la proposition qu’il me fait. Un sérieux qui ne fait qu’accroitre ma tentation et mon envie d’y céder qui devient bien plus palpable, voire presque incontrôlable alors que tout mon être me crie de partir d'ici. « Après tout, rien n'est impossible, même pas ce costume ou encore cette robe, qui te rends incroyablement attirante. » Je sens la décharge refaire surface à ses mots, à ce compliment improbable qu’il me fait alors que je retrouve l’azur intense de ses yeux tandis qu’il se recule quelque peu, gardant néanmoins cette proximité entre nous, gardant cette main sur le tissus trop fin de ma robe. Le regard on ne peut plus sérieux, je fixe le pilote et son sourire en coin victorieux aux lèvres, un sourire qui à le don de m’agacer, mais auquel je réponds par un regard qui se teinte de malice, rentrant totalement dans son jeu alors que je ne dis mot.  « C’est une occasion qui ne se refuse pas, celle de me prouver ce que tu vaut ou … Te montrer ce que c’est que de piloter … » Touché … Ma mâchoire se serre alors que ma fierté semble touchée de plein fouet et le plus énervant dans tout ça ? C’est qu’il le sait et en joue totalement.

L’un de mes ongles tape contre le cristal de ce verre alors que ma langue passe sur mes lèvres, venant coincer cette dernière entre mes dents tandis que mon esprit semble encore peser le pour et le contre. Je fini alors par regarder autour de moi. Trouvant l’homme que je suis supposé accompagner, du regard, lui en grande conversation alors qu’un sourire plus franc se pose sur mes lèvres laissant mes dernier doute s’envoler avant que ma main ne guide mon verre à mes lèvres maquillées pour en finir son contenue d’une traite, profitant de cette élan de spontanéité et de cette détermination nouvelle à me laisser guider par un homme dont je ne sais finalement rien. "Puis-je te confier ceci une seconde ?" Une coupe vide que je tends à Deagan, le regard emplie de détermination quand à la suite de cette soirée, sans réellement réfléchir aux conséquences que cela pourrait engendrer. Je n’y vois là qu’un moyen de fuir cet endroit qui me débecte pour profiter d’une soirée sur un circuit avec le double champion du monde de Formule un, une proposition qui, comme l’a souligné le pilote, ne se refuse guère. “Tu veux bien m’excuser un instant ? Promis … je reviens très vite.” Un clin d'œil plein de défi que je glisse en sa direction alors que je m'extirpe de son contact, sentant la pulpe de ses doigts glisser sur ma peau en une caresse. Je me dirige finalement vers le vestiaire ou une femme vêtu de noir me regarde, le questionnement plein les yeux tandis que je lui glisse mon ticket, voulant récupérer cette veste qui est mienne.  "Si monsieur Jefferson me cherche, vous pourrez lui dire que j'ai dû m'absenter s'il vous plaît ? Urgence familiale…” Du jugement, voila ce que je perçois dans ces yeux, mais je n’en ai que faire, la plaignant plutôt de devoir rester seule ici, totalement prisonnière à regarder ces bourges trinquer et parler, comme je l'étais il y à encore quelque minutes. “Passez une bonne soirée !” Une parole que je lui lance un peu trop enjouée alors que ce mensonge que je lui sort ne semble pas me faire culpabiliser un instant. Un mensonge d’autant plus flagrant que j’enfile ma veste avec grâce tout en retournant vers le jeune pilote sourire aux lèvres. "Alors Spijker, qu'est ce que tu attends ? Je crois qu’un circuit nous attend … à moins que tu n'aies trop peur de me voir réaliser un exploit sur la piste …" Des paroles accompagné d’un sourcil qui se lève sur mon visage, cherchant à le piquer, à le défier alors que mon sourire s'agrandit, sûr de lui, emplit d’une hâte soudaine qui me fait oublier ce travail que je déteste tant, me laissant aller à la spontanéité du moment, à l'ivresse de l'adrénaline à venir, pour une soirée qui sera sans nulle doute bien plus mémorable que je ne l'imagine.

Mes yeux s'illuminent d'une lueur émerveillée quand je suis le jeune homme au sein du circuit. Un circuit qu'il ferme à double tour, s'assurant ainsi de ne pas être dérangé. Une adrénaline nouvelle se répand dans mes veines, une adrénaline qui me donnerait presque envie de sautiller tel un enfant à Noël, si je n'était pas perchée sur ses talons hauts qui claquent contre le bitume. « Tu sais où se trouvent les combinaisons, non ? » Une phrase que je n'entends pas tout de suite, regardant ce circuit flamboyant à la lumière artificielle. J'ai eu beau le parcourir maintes fois, c'est une grande première pour moi de le découvrir sous cet éclairage là. Je reviens alors à moi, retrouvant le regard de Deagan, avant de lui lancer un clin d'œil taquin et un sourire en coin. "Bien évidemment, tu me prends pour qui ?" Il est vrai qu'il est bien difficile d'imaginer que sous cette robe si distinguées se cache une jeune femme friande de course et de sport automobile et pourtant. Pourtant j'ai l'habitude de venir ici depuis petite, je connais ce circuit comme ma poche et même si peu de gens peuvent réellement l'attester, il en fait partie. Enfin il fait partie de ceux qui m'ont vaguement vu à l'action et ce soir, je compte bien lui montrer mes pleines capacités, une fois le changement de costume effectué.Je décide enfin de faire volte face pour aller chercher une combinaison à ma taille, mais je n'ai même pas le temps de faire un pas que le pilote revient à la charge. « Ah moins que tu ne parviennes pas à retirer cette robe ? » Un élan stoppé net alors que je me retourne lentement, voyant cet air joueur dans ces yeux et ce sourire narquois qui fait bouillonner mon sang. L'un de mes sourcils se lève, plus réellement maîtresse de mes actes, entrant déjà dans la compétition comme le manifeste ce petit sourire combatif que je porte au coin des lèvres. "Ne t'en fais pas pour moi Spijker, je suis une grande fille…" Ma voix se veut plus grave alors que mes yeux sont attiré par ses mains qui s'activent, enlevant un à un les boutons de sa chemise, laissant apparaître sa peau, son torse, alors qu'une décharge étrange se fait ressentir dans mon corps.

Je retrouve son regard et le fixe, confiante. Je pense qu'il ne sait pas vraiment à qui il à affaire, qu'il me prends probablement pour l'une de ces midinettes excité par la vitesse, mais qui ne savent même pas tenir un volant dans leurs mains plus de 10 minutes, sauf que je ne suis pas ainsi et il va le découvrir. Je me tourne une nouvelle fois, sachant pertinemment que son regard est sur moi et que le jeu à démarré avant même le premier tour de piste. Je retire alors mes escarpins avec une grâce qu'on ne pourrait me soupçonner si l'on me voyait dans la vie quotidienne, avant de défaire lentement cette longue fermeture éclaire se terminant en bas de mes reins, laissant la peau de mon dos apparaître avant de pousser le vice plus loin et de laisser le tissus aller contre le sol.  Je ne suis pas du genre pudique et être défiée fait ressortir le pire en moi, ou le meilleur, alors je fini par enjamber cette robe et me dirige hors de sa vue, allant chercher une combinaison, le tout en sous vêtement probablement bien trop sensuel pour l'occasion. S'il veut me déstabiliser, il va falloir qu'il se montre plus convaincant, car pour le moment l'adrénaline grondant dans mon corps ne me pousse qu'à aller plus loins, qu'à prendre le dessus sur lui et à rentrer dans son jeu sans lâcher prise et ce peu importe le domaine. Enfin prête, je retourne vers le pilote, sourire en coin sur mes lippes. "Alors, quand est-ce que les choses sérieuses commencent ?" Bien évidemment, je sais que je ne fais pas le poids face à un double champion du monde, bien évidemment je sais qu'il va me faire mordre la poussière et que ma fierté va en prendre un sale coup, mais je me plais à essayer de le pousser à bout, à essayer de le pousser dans ses retranchements. Peut-être ai-je l'espoir de le pousser à la faute ? Un espoir vain j'en ai conscience, mais je savoure tout de même ce moment, sachant que j'ai là une chance inouïe de pouvoir apprendre de ce grand nom du sport automobile, même si ce grand nom à le don de m'agacer plus que de raison.

Kart à l'arret, je prends le temps de lever cette visière que je porte alors que je vois le double champion du monde s'extirper de son véhicule et s'approcher de moi d'un pas assuré.« Tu restes trop longtemps sur tes freins. » Anormalement silencieuse, je suis le pilote du regard sourcil légèrement froncé allés que ma tête se baisse en même temps que lui, mes iris ne perdant pas son regard océan de vue. « Quand tu arrives dans ta zone de freinage, tu viens appuyer sur ta pédale de frein … » En temps normal j'aurai été sur la défensive, bien trop fière pour reconnaître mes tords, mais là mon cerveau enregistre chacun de ses mots, trop surprise des conseils qu'il me donne et ne voulant pas en perdre une miette. Après tout ce n'est pas tout les jours qu'un pro des circuits peux me permettre d'améliorer ma conduite. Je sens mon sang bouillonner sous le poids de l'adrénaline présent dans mon cœur, laissant ainsi mes sens décuplés comme le montre ces frissons qui me traverse au moment où le pilote posent ses mains sur ma jambe. L'une de ses mains reste présente sur ma cuisse alors que l'autre glisse le long de cette dernière avec douceur jusqu'à prendre place sur mon pieds. En temps normal mon corps entier se serait crispé, et l'une de mes mains aurait probablement fini sur sa joue avec violence, mais cette fois je me laisse faire. Bien trop absorbée par sa voix et ne voulant pas perdre une miette de ses précieux conseils, quitte à ne pas faire attention à la réaction de ma peau qui se dresse sous ses doigts. « Toi tu restes trop longtemps dessus, tu freines encore alors que tu es dans le virage et du coup tu retires ton pied brusquement, faut que tu relâches progressivement et que tu laisses glisser ton kart. » Un geste qu'il fait réaliser à ma jambe qui n'oppose aucune résistance, cherchant à assimiler le mouvement. Une proximité que je ne devrais pas laisser s'installer, mais qui persiste alors que je regarde mon pied, sa main et ce geste qu'il me fait faire comme si je n'étais qu'une marionnette. Deux répétitions, avant que je n'hoches finalement la tête, répétant de nouveau l'opération de mon propre chef. “Plutôt comme ça ?” Une question que je lui pose alors que je pense comprendre la subtilité de mon erreur, mais que j'attends son aval, le sourire pourtant présent sur mes lèvres tandis que mes pupilles retrouvent la pureté de ses yeux et que ma peau continue de se hérisser sous ses gestes.  "Ok, je pense avoir saisi … Que dit tu d'un second round ? Afin de vérifier si tu es un bon professeur et moi une bonne élève ?" Une lueur de défi est clairement visible dans mon regard alors que je lui glisse un clin d'œil joueur, sachant pertinemment qu'il ne résistera pas un instant à l'appel du volant. Ses mains me quittent, ne laissant qu'une froideur glacial mordre ma peau, qu'un manque que je n'arrive pas à comprendre, mais qui ne dur qu'une fraction de seconde avant que la hâte ne prennent le relais. Je regarde ainsi sa silhouette s'approcher de son kart, sourire grandissant sur mes lèvres alors que je redémarre le véhicule pour un retour sur piste bien plus déterminés qu'auparavant.

De nouveau garé, mais de manière définitive, je sors du véhicule avant d'enlever casque et cagoule avec une hâte non dissimulée. Mon regarde se veux pétillant d'adrénaline et mon sourire montre la satisfaction que je ressent face à ses chrono que j'ai pu faire. Bien évidemment Deagan reste tout de même bien loin devant moi, mais j'ai battu mes records personnel et rien que cela me comble d'une joie intense. Je m'approche ainsi du champion dont le casque est déjà sous le bras, voulant partager ma joie et avoir son avis concernant l'application de ses conseils.  "C'était génial, je me sentais clairement plus à l'aise à la sortie des virages tu ne trouve pas ? Je ne comprends vraiment pas comment j'ai pu faire autrement pendant si longtemps… Franchement merci." Mes pas ne semblent pas vouloir s'arrêter alors que je fini contre toute attente par déposer un baiser de remerciement sur sa joue avant de me figer une millisecondes bien trop proche de son visage. Wow wow wow Dana, tout doux la p'tite, et ta distance de sécurité alors ? Depuis quand tu casse ta bulle vital aussi facilement ? Remet tout de suite un périmètre de sécurité avec ce mec que tu dit détester… Une conversation avec moi-même qui à lieu alors que j'esquisse un pas en arrière, mais que mon expression est toujours celle d'un enfant le matin de Noël. "Finalement, je dois admettre que tu n'es pas si mauvais comme professeur…" Ma voix se veut grave, plus posées alors que ces mots m'arrache la gorge, mais que mon regard reste planté dans le sien. Je fini par me tourner, prenant la direction du hall et sonnant là, la fin de la session et un retour à la réalité marqué par ce vêtement que je vais devoir porter de nouveau et qui me rends bien moins à l'aise.

Contrairement à précédemment, je récupère ce tissus noir toujours présent au sol ainsi que ses instruments de torture qui me servent de chaussure pour aller me changer loin des yeux de Deagan, n'ayant plus réellement besoin de le provoquer. L'euphorie reste présente dans ma cage thoracique alors que mon cœur ne semble pas vouloir se calmer. Talon et robe enfilée, je m'aperçois sans surprise que la fermeture éclair est hors d'atteinte, n'ayant pas pensé à y faire attention lorsque je me suis défaite du vêtement. Bien plus simple à enlever qu'à mettre, cette robe est certes belle et sexy, mais c'est un véritable casse tête pour la fermer. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que d'ordinaire c'est Chris qui s'y colle, mais là ce sont mes bras qui se tortille cherchant à remonter la fermeture, sans succès comme en témoigne ce tissus qui se plie, mais qui ne se ferme pas. Merde … Je prends ainsi une profonde inspiration, raclant ma gorge trop sèche avant de venir tenir l'avant du tissu ne voulant pas faire bailler ce décolleté déjà bien trop échancré à mon goût. Je me dirige ainsi à pas de loup en direction du blond en train de boutonner sa chemise alors que nos regards finissent par se croiser de nouveau lorsqu'il entends le bruit de mes talons sur le sol.  "Hum … je crois que je vais avoir besoin d'un petit coup de main pour cette partie là … tu peux … ?" Une question qui se termine alors que je ne finis qu'à un pas de lui, me tournant  et dévoilant ainsi les pans de ma robe ouverte, laissant ma peau nu visible de ses iris alors que la fermeture éclair se trouve en bas de mes reins, toujours grande ouverte. Sans que je n'y comprenne rien, ma gorge se serre alors qu'un battement plus fort se fait sentir dans ma poitrine. Un battement que je met sous le compte de l'adrénaline que je ressens encore en moi, alors que je relève mes cheveux ne voulant pas gêner la fermeture de ma robe et dévoilant ainsi ma nuque des frissons me parcourant le dos qui ne demande qu'à retrouver la chaleur du maigre tissus que je n'ai porté finalement que durant une infime partie de la soirée.

« Je peux … » Dos à lui, je sens tout mes sens se mettre en alerte pour une raison que j'ignore. Mon cœur cogne fort dans ma poitrine, probablement le reste d'une excitation due à cette soirée surréaliste qui vient de s'écouler. Je sens de léger frisson me traverser lorsque la pulpe de ses doigts flirte sur ma peau. Mes yeux viennent se clore instinctivement alors que je sens ses doigts lentement descendre le long de mon dos, savourant chaque sensation de ma peau qui sur-réagit un peu trop, me mordant légèrement la lèvre pour rester proche d'une réalité qui semble m'échapper. Main arrivé à destination, mon corps réagit en se cambrant d'une manière presque imperceptible avant de finalement sentir le tissu réchauffer ma peau à mesure qu'il ne remonte centimètres par centimètres. « Cette robe est jolie … » Son souffle s'écrase sur ma nuque intensifiant notre proximité et les frissons étranges que je ressens. Ma main relâche alors mes cheveux qui retombent en petite cascade sur mes épaules, cachant la réaction de mon épiderme. « Mais j’ai préféré quand tu l’as retiré tout à l’heure. » Un sourire qu'il ne voit pas se dépose sur mes lèvres, victorieuse de voir que mon geste de tout à l'heure qui ne visait qu'à répondre à une provocation, n'est pas passé inaperçu. Je dois admettre que même si je ne le comprends pas, je me délecte de ce jeu de séduction entre nous. Mélange de flirt et de défi qui pourtant ne devrait pas avoir lieu au vu de l'homme qui me fait face, mais qui me semble pourtant si naturellement évident, si familier et me pousse à chaque interaction à l'accepter encore un peu plus."Vraiment ?..." Le timbre de ma voix se veut remplie d'une séduction et d'une fierté palpable. Je fini par me retourner lentement, lui faisant enfin face alors que mon sourire devient mutin et qu'une lueur joueuse se dépose dans mon regard qui plonge dans le sien. "Je t'avais prévenu qu'il ne fallait pas me provoquer." Je prononce ces mots, cherchant à le provoquer encore un peu plus alors que ma main droite se dirige avec une lenteur calculée vers le haut de son torse. Des doigts qui frôle sa peau lentement, descendant sur son buste comme une vengeance au geste qu'il à exercé plus tôt, une volonté de savoir si moi aussi je sais lui provoquer des frissons, une volonté de le lui prouver alors que je ne quitte pas ses iris et que mes doigts arrive enfin à la rencontre de ce tissus à demi ferme. "Ceci dit …" j'agrippe du bout des doigts cette chemise qu'il porte, accentuant ce sourire tout en le mordant légèrement la lèvre inférieure, me laissant porter par mon impulsion du moment. "Je suis ravie de savoir que le spectacle t'ai plu." Un léger silence savamment calculé que je pose là. Un silence de courte durée mais qui donne plus d'intensité à ce regard alors que je vois une flamme danser dans le sien, une flamme accentuant ce sourire en coin que je porte. Mon étreinte s'intensifie contre cette chemise, nous rapprochant un peu plus au point que nos lèvres ne soit qu'à quelques centimètres avant que je ne reprennent la parole, voix qui n'est devenu qu'un murmure grave, bien plus sensuel qu'auparavant alors que mon coeur lui tambourine fortement dans ma poitrine face à cette proximité inhabituel. "Qui sait peut-être que tu aura l'occasion de le revoir un jour ? Du moins, si tu n'as pas peur de te brûler les ailes… " Une provocation marquée, une invitation à peine masquée alors que nos corps sont proches, bien trop proches et qu'une tension électrique est en train d'émaner de chaque parcelle de ma peau. Un lâcher prise total uniquement bercé par ce jeu, par cette séduction qui semble presque inné entre nous, comme si nous nous connaissions déjà, alors que mon cerveau se déconnecte oubliant tout préjugé sur ce pilote pour un sentiment différent qui s'empare de moi. Une envie de séduction indescriptible, voulant le pousser dans ses retranchements, voulant le pousser à craquer alors que mon corps s'embrase à chacun de ses souffles, à chacun de ses mouvements même imperceptibles. Ce moment est-il dû à une attraction indescriptible qui émane de nous … ou tout simplement à cette adrénaline toujours présente dans mon sang et qui prend totalement le pas sur mes envies et mes mouvements ? Oui, ce doit être ça, l'adrénaline. Une excuse qui me convient bien mieux, même si au fond de moi je sais qu'il s'agit d'autre chose, de quelque chose de plus profond, de plus inexplicable alors que mon regard lui, glisse sur ses lèvres avec la forte difficulté d'y résister.

TW : Séduction (+)

« C’est pas moi qui vais me brûler. » Nos regards ne se quitte pas alors que notre proximité s'amenuise, nos lèvres se frôlant pour un palpitant qui s'emballe beaucoup trop. Mon corps n'est pas en reste, sentant ce désir m'embraser et cette frustration grandir à chaque seconde d'attente. Une attente à laquelle je met finalement fin, rompant les millimètres entre nous, partant à la découverte de ses lèvres que je dévore, gourmande, envieuse d'un désir qui me gagne et que je ne comprends pas pour un baiser qui est bien loin d'un baiser de cinéma. Une valse langoureuse qui se joue ce soir, une valse ou nos langues se cherchent, trahison d'un désir réciproque et de cet adrénaline toujours présente dans notre sang. Un mélange qui me pousse vers lui, qui m'attire comme un aimant alors que mon bas ventre s'enflamme et que mon souffle se veux de plus en plus anarchique sous les assauts de ses lippes. « On devrait aller … Ailleurs … » Une voix, un murmure que j'entends alors que je sens une pression contradictoire me pousser contre lui la seconde suivante. Une volonté de partir ailleurs mis à mal par nos corps qui se collent rompant toute distance entre nous, alors que je profite de ce moment pour défaire un à un les boutons restant de sa chemise. Un jeu, une énième provocation oubliant presque ou nous sommes. "Peur de se faire surprendre ?"  Timbre séducteur et taquin, cette phrase m'échappe alors que nos bouches n'en demeure pas moins jointe. Provocation que je continue, ma main glissant que sa peau douce pour passer sous sa chemise ouverte et se glisser dans son dos pour l'empêcher d'esquisser tout mouvement de recul. Des bribes de raison me gagne, répondant à sa suggestion précédente par deux pauvre petit mots. "Chez toi … ?" Une question qui n'en est pas vraiment une étant donnée que nous n'avons pas le choix de ma destination vu ce qui s'annonce. En effet, Tobias est actuellement en train de garder Chris et Rose chez moi, ne nous laissant pas le champs libre, alors à moins qu'il se décide de rester ici ou d'être plus exotique il est évident que son antre sera notre point de chute.

Mon coeur à bien du mal à quitter le sien, bien trop guidé par ce brasier qui me consumme, par nos lèvres qui s'apprivoisent avec bien trop de facilité, comme si elles se connaissaient déjà, comme si elles étaient faite pour se rencontrer. Sa main exerce une pression sur ma nuque augmentant ce sentiment de désir qu'il me renvoie, me prouvant que lui non plus ne veux pas lacher prise. Je décide finalement de me reculer, halletante, luttant contre moi-même alors que mes iris finissent par plonger dans l'océan de ses yeux. "On devrait … Y aller … Avant de ne plus vouloir partir …" Avant que notre envie mutuelle ne prenne le pas sur tout le reste. Je glisse ma lèvre entre mes dents, mordant avec une certaine force cette dernière pour retrouver mes esprit, pour m'empêcher de retourner à ce baiser et à profiter de lui ici même.

Un trajet en voiture qui aurait  pourtant du me calmer, qui aurait pu me faire retrouver la raison, mais il n'en est rien. Mon cerveau semble encore embué d'une envie irrationnel, ne me mettant pas en garde contre la connerie que je suis en train de faire. Celle de suivre un homme que je dis ne pas aimer chez lui, pour finir dans son lit. Ma main gauche n'a eu de cesse de caresser sa jambe, comme pour maintenir un lien physique entre nous durant cet éloignement pourtant bred. Un jeu, dans la continuité de cette soirée alors que je pensait un malin plaisir à le faire languir. Ma main descendant tantôt vers son genoux, pour mieux se diriger vers le haut de sa cuisse, flirtant avec son envie qui irradiait la mienne en même temps. Un interlude qui prends fin lorsqu'il coupe le moteur et que je fini par m'extirper de ce véhicule. Mes yeux se les finalement, faisant fasse à un bâtiment bien trop chic, pour un quartier que je ne côtoie que très peu alors que mon regard fini par être attiré vers lui. Sentant de nouveau ce souffle brûlant pénétrer mon être, guidant mes pas vers le hall, ne laissant aucune doute que la suite de cette soirée qui ne fait finalement que commencer.