Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
« Depuis quand tu fais la douce avec moi, ma chère ? » Cette phrase me fit réfléchir. C’est vrai ça jamais je n’ai eu ne serait-ce qu’une parole gentille pour Wyatt, étant trop occupée à jouer mon rôle de petite pimbèche en sa compagnie. Cet homme ne connait que la pire version de moi, il ne peut se douter de l’once de gentillesse que je peux avoir. Je repensais à tous ça tout en le regardant récupérer son linge.
Il est vrai qu’il n’a jamais vu la Louisa attentionnée et douce avec ses proches. Nous avons directement attaqué avec ce jeu tous les deux, comme moi je n’avais jamais perçu ce côté sensible chez lui. J’eus une légère prise de conscience à vrai dire, c’est de vieillir qui me faire devenir comme ça ? Je ne sais pas vraiment mais aujourd’hui j’avais envie d’être compatissante avec cet homme, il semblait mal, il ne servait à rien d’en ajouter davantage.
« Alors je prends note, la prochaine fois que tu veux discuter, tu m’appelles et on ira boire une bière. Tu sais, je n’ai jamais été très sympa avec toi mais c’est un jeu qu’on se donne. Dans le fond je ne suis pas un monstre sans cœur bien au contraire et je suis sûre que je sais être une oreille attentive. » Lui fis-je toute fière.
Le quotidien de Wyatt ne doit pas être tous les jours roses, je m’en rends compte. Je ne sais pas pourquoi il a fait de la prison et en réalité, je m’en moque. Cela ne me regarde pas et je n’ai jamais cherché à la savoir. On fait tous des erreurs dans la vie. Personnellement, si je n’avais pas eu l’occasion de me faire adopter, j’aurais très mal virée et très bien pu finir sous les barreaux. D’ailleurs, vu mon équilibre émotionnel en ce moment, je pourrais très bien faire une connerie d’ici peu mais bon c’est une autre histoire.
L’homme continuer de ramasser son linge et notre conversation avait dévié sur les relations d’un soir. Pour sa part, il préférait les relations romantiques et ne comprenait pas vraiment ce qu’on pouvait apprécier au relation sans lendemain. Je tenter de lui expliquer ce qui moi me plaisait dans ce genre de relation. J’était une séductrice, j’adore plaire et aguiche les mecs ou les femmes d’ailleurs, je ne couche pas forcément avec tous, ce qui me donnait le titre de belle salope mais je m’en moque. Je mène ma barque comme je l’entend, ne vous déplaise.
Suite à sa phrase Wyatt se protégea avec un tee-shirt à lui. Je ne prenais pas mal sa remarque, au contraire c’était plus un compliment pour moi. « Ne te cache pas, je prends ça pour un compliment. Je suis fière de montrer l’image d’une femme forte et sûre d’elle. On en manque tellement. »
Oui, on manque de femme qui assume leur féminité, leur pouvoir de séduction, leur sexualité. Elles ont toutes peur de passer pour des salopes à faire ça mais si on continue à agir de la sorte, les mentalités n’évolueront pas ! Une femme a autant le droit qu’un homme de vouloir plaire. J’assume qui je suis et je n’en ai pas peur.
« Il m’arrive de me laisser guidée mais c’est assez rare je l’avoue. » Je fis un petit rire. « Non plus sérieusement, je comprends ce que tu veux dire mais justement des surprises il y en a pleins ! Il y a tellement de manière différentes de faire l’amour, le but final est le même je te l’accorde, mais il y a tant de petites subtilité qui sont agréable à découvrir. Le plaisir ça se découvre, il faut prendre le temps de découvrir ton partenaire. J’aime prendre ce temps, tester des choses. Et puis une discussion avant de passer à l’étape du sexe ça permet de cerner la personne, d’en connaître plus sur elle. Pour moi ce n’est jamais redondant mais parce que je le veux aussi. Je ne baise pas, je prends et donne du plaisir ce n’est pas la même chose. Bon il m’arrive comme tous le monde de baiser pour baiser je ne vais pas te mentir. »
J’essayais de lui délivrais ma version des choses, j’espérais qu’avec ces quelques détails, il comprendrait un peu mieux mon point de vue. Le plaisir est une chose subtile et tellement tabou dans notre société. Il ne faut pas qu’une femme parle de sexe, ça serait mal vu mais à bas les préjugés ! Parlons justement, libérons-nous de ces mœurs.
J’avais lâcher la phrase qu’il ne fallait pas et bien sûr Wyatt s’en était saisit. Je le savais, il est attentif au moins détail d’une conversation, il était évident qu’il prenne note de ça. Il me demanda alors qui m’avait fait du mal. Je ne savais que dire, je n’aimais pas parlait de ce passage de ma vie, peu de personne était au courant mais avec le procès qui arrive, la vérité finirais bien par sortir, surtout si Scandale décide de mettre son nez là-dedans. Je pris un grande inspiration avant de me lancer.
« Logiquement, il devrait enfin finir ses jours en prison mais c’est du passé. J’ai été victime d’attouchements sexuels étant enfant mais c’est du passé, je n’ai pas tellement envie de m’attarder sur le sujet si tu veux bien. » Je larguais ma plus grosse faiblesse au nez de Wyatt, sur ce coup je lui faisais totalement confiance.
Je peux être adulte, parfois. Ranger mon côté gamin et moquer pour parler sérieusement avec une demoiselle; même si celle-ci à la manie de me piquer à la moindre occasion.
Derrière son air taquin, Louisa semblait sincère dans sa volonté de m’aider. Parler de moi ouvertement sans sentir la pression, la peur de me faire juger par une psychologue que fera un rapport pour la Cours. C’est ça, au fond, qui m’effraie le plus; que la moindre parole croche ou douteuse de ma part, je baisse dans l’estime de la psychologue dans l’obtention du droit de garde de Ruby. Comment je peux me sentir à l’aise de parler lorsque ça va se retrouver dans les registres.
Je me retiens. Je ne dis pas grand chose pour éviter les questions. Garder ma page la plus propre possible. Ça règle pas vraiment ce qui se passe entre mes deux oreilles, par contre.
« Si tu es un monstre Louisa, je me dépêcherais de regarder en dessous de mon lit pour en trouver d’autres. » disais-je à la blague.
Quand elle n’est pas en train de m’insulter, j’avoue que c’est agréable de discuter sérieusement avec elle. Même si on a des divergences d’opinion. Je n’ai pas très loin à l’école, mais je parvenais à faire ma propre opinion et débattre pour faire valoir mon point.
J’étais en avance sur bien d’autres qui restent bornés refusant de voir plus loin que le bout de leur nez. Faire preuve d’ouverture, de discuter et la manière idéale d’apprendre et comprendre l’autre. Sans jugement, car il est fort possible que cette échange peut faire balancer tes propres valeurs.
J’écoutais attentivement la demoiselle dans son raisonnement. Ça se tient, je ne dis pas le contraire. Je me rends compte que je n’ai pas les bons mots pour exprimer vraiment ce que je tentais de lui dire.
Étrange, peut-être, de l’extérieur d’entendre parler deux jeunes parler de sexe alors qu’ils sont en train de faire le transfère de leur vêtement de la laveuse à la sécheuse. Je m’en moquais.
Ouais, pourquoi pas ? Où est le mal de se permettre de discuter de ce sujet ? J’apprends et ça me plaît.
« Je comprends le sentiment de liberté que tu as. L’impression de mener ta barque comme bon te semble. Te sentir femme et c’est tout à ton honneur. On en entend souvent des femmes qui se sentent prisonnière de leur mec qui…ne font qu’à leur tête ne se préoccupant que de leur queue. Je ne comprends pas ça, parce qu’il y a rien de plus bandant que de voir une femme qui a du plaisir avec ce que tu lui fais. » disais-je sans trop penser à cette aveu de ma part. J’avais la tête dans la laveuse tentant de récupérer un bas coincé dans le fond.
« Mais, justement, ce genre de…de pratique que tu fais. Sans attachement; tu n’as pas l’impression que tes partenaires te voient plus comme un corps à exploiter qu’une femme avec une âme ? Tu comprends ce que je veux dire ? Sentir que tu es plus un objet pour qu’ils se vident qu’une femme avec des désirs. C’est pas comme ça qu’on réussira à détruire la mentalité de la femme objet. Ce n’est pas en quinze minutes avant d’aller dans le lit que tu saisis quelqu’un. C’est…c’est à force de la connaître, de la découvrir, de la toucher que tu parviens à observer ce qui lui plaît… »
Je déposais mes derniers vêtements mouillés dans la sécheuse avant de l’activer. Ma brassée dansait autant que nous, mais je ne pouvais pas continuer après ce que je venais d’entendre.
Je comprenais vite que la belle avait subit la pire des agressions et ce…par un proche, sans doute. C’est triste, mais c’est souvent ce qui arrive et c’est encore plus dégueulasse. Ça m’enrageait. Je ne tolère pas cela. Personne ne devrait le tolérer, d’ailleurs…
On était toujours dans la posture de danseur sociale, mais je ne faisais aucun mouvement brusque.
« Il est libre…? En ville ? Ohhh Louisa, je suis vraiment désolé. Si…si je peux faire quelque chose. »
C’était un moment qui pourrait être malaisant, mais je n’avais aucune envie qu’elle se sente inconfortable. On peut se taquiner, mais il est tout aussi possible pour moi de la consoler quand elle en a besoin.
Je souris sincèrement à sa remarque, il pouvait être agréable après tout. Comme quoi tout est possible dans la vie si un jour vous m’aviez dit que j’aurais une discussion sérieuse avec Wyatt, je vous aurai ris au nez et bien elle est entrain de se dérouler aussi étonnant que cela puisse paraître. Je ne sais pas combien de temps durera cette trêve entre nous mais en tous cas je saisi l’instant présent, c’est agréable de ne pas être toujours en conflit avec les gens.
La discussion tourna au sexe ou du moins sur ma vie sexuelle. Wyatt s’interroger, il se demandait comment je pouvais apprécier de changer continuellement de partenaire sexuel et ne pas apprécier la récurrence d’un couple sérieux. Je tentais par mes arguments de lui faire comprendre mon point de vue, l’homme n’était pas du tout fermé à la discussion. Au contraire, nous arrivons à échanger et exposer nos idées sans se chamailler, autres fait très étonnant. Etions nous devenus des adultes ?
« Je suis d’accord avec toi voir son partenaire prendre du plaisir c’est tellement excitant surtout c’est une femme, les femmes sont tellement plus sexy c’est indéniable. » Fis-je pensive m’imaginant au lit avec Gemma, Calliope ou toutes les autres femmes avec qui j’ai pu coucher. Je trouvais particulièrement excitante la sensibilité féminine, elles étaient gracieuses, sensuelle et diablement sexy. Les hommes ce n’est pas pareil, j’aime leur virilité, leurs muscles, leur force, c’est tout à fait différent.
Ma machine se finis à son tour, j’ouvris le hublot et je commençai à récupérer mon linge également pour le mettre dans ma panière. Je me reconcentrai ensuite sur ma discussion avec Wyatt. Je comprenais parfaitement ses inquiétudes. « Oui je comprends tout à faire ce que tu veux dire mais en général, une femme le ressent quand elle fait office de simple objet. Quand je me sens dans cette dynamique là, je stoppe tous et je me débarrasse de la personne. J’ai des règles assez claires avant de coucher avec une personne et je n’ai jamais eu trop de problème pour le moment. » J’avais eu cette chance, peut être que toutes les femmes ne pouvaient en dire autant mais j’arrivais à choisir des partenaires respectueux. Il faut dire que la plupart je les trouve au cabaret et les personnes qui s’y rendent viennent chercher un refuse ou font partie de la communauté LGBTQ+ donc le respect est une partie importante pour eux.
Je venais d’évoquer le procès de mon père adoptif et je vis de la pitié apparaître dans les yeux de Wyatt, tous ce que je ne voulais pas. Je ne voulais pas montrer mes faiblesses. Je ne comptais pas m’éternisais sur le sujet. J’hésitais même à faire sécher mon linge chez moi pour terminer cette conversation. Je me refermai à toutes émotions et leva un doigt en l’air avant d’ouvrir la bouche avec un air un peu méchant. « Non ne t’excuse pas, je ne veux pas de ta pitié. Je vais bien, tous vont bien. » Je me reconcentrai sur mon linge et finis de vider la machine.
Ce qui pourrait gêner plusieurs semblaient aucunement nous déranger Louisa et moi. J’oserais même dire que j’appréciais cette conversation. Pas parce que je parle de cul avec une femme, mais parce que j’apprends des choses; une autre vision que la mienne.
Je ne suis pas du genre borné. En fait, je le suis, mais pas pour ça. Pourquoi tenter de ranger Louisa de mon bord si elle est bien comme ça ? On veut le bonheur des gens autour de nous, non ? Alors, pourquoi l’emprisonner dans une cage ? J’ai été enfermé longtemps pour avoir compris bien des choses sur l’importance de la « liberté ».
Il y a que le catholique pure et dure qui croient qu’elle va brûler en enfer pour son péché de luxure. Entre nous, à notre époque, si tous les pécheurs vont en enfers, ça doit être tristement ennuyant au paradis.
« …Même au point de me foutre de moi.» disais-je en sortant le torse de la machine avec mon bas.
« Enfin, c’est sûr qu’atteindre le top serait génial, mais... »
Des images me venaient à l’esprit amenant un doux sourire sur mon visage. Bien qu’elle était en train de me pulvériser le coeur, je ne pouvais pas m’empêcher de revoir ces instants où le corps de Gemma réagissait foudroiement à mon toucher.
Je fermais les yeux pour couper tout cela un bref instant. Je pliais légèrement des genoux l’espace de deux secondes exprimant les bienfaits de voir ma partenaire prendre plaisir.
« Mais, bon sang…Louisa. Tu le sais donc, autant que moi. C’est tellement beau quand tu la vois se cambrer le dos. Qu’elle retient son souffle. Qu’elle se crispe. Il doit avoir tellement de chose qui se passe à ce moment précis dans ce corps-là. Que tu y es pour quelque chose…Pas que je me prends pour un Dieu du Sexe. C’est pas ça…Juste que…tu comprends que tu l’as écouté. Qu’elle t’a permis de la découvrir…Pour ça que je dis que c’est…un peu triste pour moi que…ça devient plus de la « consommation » qu’un échange entre deux personnes qui s’aiment. »
Mais, qu’est-ce que je disais là, moi ? Je poussais un petit rire en balançant ce bas perdu avec le reste de mes vêtements à sécher.
C’est pas de la honte d’en avoir trop dit. Peut-être simplement que j’ai du mal avec cette nouvelle façon de voir les relations entre personnes consentantes. Je vais devoir m’y faire. Je crois que mon espèce est en voie d’extinction.
« Sinon, tu m’appelles et je le ou la balances hors de ta vue. Je ne laisse pas de chance à ce genre de tête vide. J’en ai sorti du Cabaret…des têtes vides, des misogynes, homophobes…ça pousse encore de ce genre de mauvais herbes. » disais-je en hochant de la tête. Il faut être fort/forte pour ne pas être découragé de sentir encore cette aura de haine gratuite autour de soi.
En parlant de force, Louisa refusait d’entendre mes propose face à ce qu’elle venait de m’annoncer. Une grande force, qui pouvait cacher une certaine fragilité. Elle la cache, comme toute personne qui refuse de se montrer victime; faible.
Je ne pouvais pas la laisser croire cela de moi. Alors, après avoir partie ma sécheuse , je bondis afin de m’asseoir sur la machine à coté de celle de Louisa.
Je la regardais un moment transvider ces vêtements. Mes mains l’une dans l’autre. Le torse légèrement penché vers l’avant, je la laissais respirer un peu, décanter comme on dit.
Doucement, tendrement, je lui soufflais tout bas.
«….Si tu penses que je te prends en pitié, tu te fourres un doigt dans l’oeil, ma belle. C’est plutôt de l’admiration que j’ai pour toi, Louisa. Que malgré ce qui t’est arrivé, tu as refusé de t’écraser et tu as continué d’avancer pour être ce que tu es devenue. Tu en a parlé et tu l’as dénoncé. Ça prend beaucoup de courage. Sauf que, même si ça fait des années, que c’est du passé, ça t’a quand même marqué. Ta vie…ta vision de la vie a changé à ce moment-là et c’est à cause de cette personne qui a osé prendre ce droit contre ton gré…C’est lui qui fait pitié.»
Le timbre de ma voix devenait plus dure en parlant de cette tête vide qui s’en était prit à Louisa. Peu importe notre relation; j’étais durement touché par cette nouvelle et j’avais bien du mal à rester indifférent face à un comportement aussi dégueulasse d’un de mes semblables. J’en serrais mes jointures qui blanchissaient par la pression.
J’ai souvent pu remarquer que le sexe sans engagement est un sujet assez récurent dans les conversations. Malgré les idées de chacun beaucoup ont déjà réalisé cette pratique au moins une fois dans sa vie mais en même temps beaucoup d’entre nous ne sont pas pour vivre uniquement d’amour et d’eau fraîche. Apparemment il y a un temps pour tous, un temps pour s’amuser et un temps pour se ranger et tomber amoureux. Personnellement l’amour ce n’est pas pour moi, je suis volage, j’aime changer de partenaire régulièrement et avoir des relations suivis avec des amis. Je suis comme ça, mon passé m’a forgé ainsi et je m’y retrouve c’est l’essentiel non ?
Wyatt quand à lui est un éternel romantique, même s’il ne le dit pas ouvertement, ses paroles le trahissent largement. Je ne pensais pas qu’un homme comme ça existait encore de nos jours. C’est bien, pas pour moi mais la femme qui partagera sa vie aura beaucoup de chance. Elle se sentira en sécurité et aimé, tous ce que la plupart des femmes ont toujours voulu. J’écoutais Wyatt, son discours était assez excitant, et puis la femme dont il parlait ne pouvait être que la belle Gemma. Je sais qu’ils ont eu une histoire tous les deux. Mon excitation grandit en pensant à la belle car les gestes qu’il décrit je les ai vu aussi et bon dieu que Gemma est belle ! Enfin bref je sortis de mes pensées quand Wyatt se mit à rire.
« On va éviter de parler de ça parce que sinon il va falloir que je trouve quelqu’un pour assouvir mon désir ! »
Je lâcha à mon tour un rire. Oui je suis franche, de parler de sexe me donner envie de faire l’amour je n’y peux rien moi, c’est tellement bon.
« Mais sérieusement je comprends ce que tu veux me dire totalement mais moi les mélanges de sentiments je n’en veux pas. Par contre je peux avoir ce genre de relation avec mes sexfriends, à force on se découvre, on se fait plaisir, on se fait confiance, il y a une sorte d’amour mais un amour d’amitié pas de romance. » La conversation tourna vers mon passé, ma plus grosse faiblesse. Je détestais me faire passer pour une victime et je ne veux pas voir ce changement de regard chez les gens qui l’apprenne. C’est du passé, j’ai avancé du moins j’essaye et c’est tout. Je ne veux pas revenir en arrière, je veux voir vers mon futur sans me laisser emporter par cette souffrance.
« C’est gentil Wyatt, merci de ta proposition mais ça va aller ne t’inquiète pas. »
Il était véritablement un gentil, je n’aurais jamais pensé ça de lui, on en apprend tous les jours sur les gens. Il a une bonté qui est indéniable mais je ne voulais pas me laisser submerger par mes sentiments. Je pris le temps de me reprendre, de refermer ce cœur pour éviter que les larmes ne coulent. Porter un masque est ma grande spécialité, en quelques secondes je peux ravaler toute ma souffrance et l’enfouir au plus profond de moi. Je ne la laisse pas sortir, je ne veux pas de malheur, juste de bonne choses. Les paroles de Wyatt était réconfortante mais je ne voulais pas laisser passer la moindre émotion. Je ramassais mon linge prête à fuir le plus loin possible. Mon humeur douce depuis le début de la conversation s’évanouie pour faire revenir la garce dont Wyatt à l’habitude.
« Ne m’admire pas pour un passé minable. Nous n’avons jamais eu cette conversation. Je vais prendre mon linge et reprendre le cours de ma vie. La prochaine fois que je te verrais je serais la garce dont tu as l’habitude. Tu me diras que je suis une traînée et moi je te dirais que tu es qu’un ex-taulard qui a de la chance que Naya accepte d’aider. »
Je pris mon linge et fui la laverie. Je ne voulais pas en entendre plus, je ne voulais pas assumer mon passé. Cette parenthèse entre nous ne sera qu’une parenthèse. Nous allons reprendre la cours de nos vies et nous détester comme nous le faisions si bien.
Spoiler:
HJ : Je me dis qu'on pourrait le terminer et partir sur autre chose comme maintenant Louisa et Gemma sont en couple.
Est-ce que mes deux oreilles en choux-fleurs avaient bien entendu ? Ce n’était certainement pas le bruit des machines qui changeait tout. Non, mon vieux; Louisa avait vraiment dit ces mots. Comme ça, crûment, pas de filtre.
Complètement honnête et libre de le penser à voix haute. Au point de me faire sentir comme une guimauve, tout d’un coup. J’en perdais l’usage de mes mains ayant du mal à gérer le pliage de mon jeans. Il y a rien de plus facile que de plier un putain de pantalon, mais il a fallu qu’elle parle pour rendre mon cerveau complètement stupide…
Bon, vous allez dire que c’est pas si dure que cela étant déjà con à la base, mais je l’étais encore plus en quelques secondes.
« …Ton…ton désir ? Ah, parce que tout…tout ce que je t’ai dis…t’as… »
Merde, qu’il y avait pu grand chose qui fonctionnait dans cette petite tête. Il n’y avait que deux neurones qui s’engueulaient.
*Qu’est-ce que tu attends pour te proposer, idiot ?! Merde, tu as une jeune femme sublime devant toi qui dit ouvertement qu’elle a envie de se faire brasser la machine à spin et tu ne fous rien ?! Bordel, tu n’as pas touché à une femme depuis ta sortie de prison, pauvre con ! Penses à toi, un peu ! Oublie Ruby, tes principes et ton romantisme à deux balles 2 secondes puis sautes sur l’occasion ?! Gemma t’as fait tellement de mal, mais tu dois passer à autre chose ! Tu t’entends bien avec Louisa, au fond, non ? Tu ne dois pas avoir peur de son expérience. Tu en as aussi ! Elle serait surprise de voir ce que tu es capable de lui faire. Et puis, ça te soulagerait tellement !*
*Un instant, le chaud lapin ! Débandes et calmes-toi ! Tu viens de dire que tu dois aimer, connaître pour partager un moment aussi intime. Comment tu penses qu’elle va te regarder si tu tentes de t’en approcher ?! Un vrai menteur et un sale pervers. Voilà ce qu’elle pensera de toi ! Non, tu ne t’en foutras pas, parce que tu es loin de ce genre de mec. Restes respectueux et gentleman avec elle. Et puis, au nombre de fois qu’elle t’a taquiné voir insulté; tu penses vraiment qu’elle serait intéressé à un pauvre type comme toi ? Tu auras des anges qui te sortiront du cul avant qu’elle te voit comme un mec de sa ligue. Oublie ça…Tais-toi !*
« …Et bien…on…on a deux visions différentes, mais le plus important, c’est que tu sois bien, au fond. Que tu sois heureuse et respecté. Ceux qui trouvent ça répugnant, ne méritent pas ton attention. »
*Bravo ! Bonne attitude !*
*Merde ! Encore une soirée branlette…*
C’est souvent comme ça là-dedans. Le manque de confiance embarque et m’insulte au passage. Il me rappelle ce que je suis en vérité et que j’a du mal à m’exprimer ouvertement avec les femmes. Je n’ai aucun malaise à faire le pitre, mais quand il faut que je parle honnêtement avec mon coeur; c’est une tout autre histoire. Je crains la réponse; le refus et souvent les moqueries. Je sais combien ça fait mal.
Mais même quand je veux bien faire, que je suis gentleman, ça peut me retomber dessus. Moi qui croyait avoir installé un climat agréable et respectueux envers elle, je la voyais qui ramassait ces trucs en vitesse, comme si je l’avais froissé. J’étais sous le choc cherchant ce que j’avais dis de mal.
Ce n’était surement pas son sujet préféré. Je ne voulais pas insisté pour qu’elle continue d’en parler. Non, j’étais sur le point de changer de sujet, mais il était trop tard. Louisa n’avait plus le goût de discuter avec moi. C’était les paroles de trop.
« Mais…je..Non. Une minute… J’ai dis de quoi de pas… »
Rien à faire. Elle venait de réaliser qu’elle s’était ouvert à moi, probablement….Que j’étais, sûrement, le dernier dont elle aurait osé parler de cela. Elle avait prit sa décision de quitter l’endroit pour ne plus me voir…ne plus me parler. D’aller jusqu’à me dire que tout ceci n’avait jamais eu lieu. De me demander de reprendre mon attitude moqueur avec elle et qu’elle en fera autant. À ce point là ? De ne pas me voir comme un ami, mais une simple connaissance, comme si elle refusait de me laisser cette place. C’était presque insultant.
« Non, mais attend, Louisa….Ne dis pas ça…On peut… »
J’emboitais le pas pour la suivre allant même sur le trottoir pour tenter de la raisonner…
Mais, j’abandonnais…
À quoi bon…Si elle ne veut pas de moi dans son cercle d’amis, pourquoi insister…?
Cela ne m’empêchait pas de balancer ce dernier maudit bas dans mon panier et donner un rude coup de pied sur la sécheuse devant moi. Puis je m'accotais les deux mains sur le rebord, le regard dans le vide. Découragé…
Je suis un pauvre type. Je m’y prend toujours aussi mal…
*Et non, tu ne changeras pas. Un con, reste un con.* *Et non, tu ne changeras pas. Un con, reste un con.*
Accueil 
