You're music to my eyes. || Misha

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You're music to my eyes. @Misha Kane

Les dernières paroles de la chanson disparurent dans la salle qui se mit à applaudir la chanteuse qui était fière de sa performance. Malgré le décalage horaire, elle avait tenu à monter sur scène, à faire le show comme prévu. Elle ne pouvait pas manquer une occasion de sentir les frissons et le sentiment grisant d’être à sa place sur une scène qui semblait avoir été faite pour elle. Le feu des projecteurs. Pouvoir chanter. Pouvoir danser. Pouvoir jouer de la musique : que demander de plus ? Peut-être qu’elle ne sera jamais aussi populaire de son père. Mais elle réussissait à faire son bout de chemin. Après tout, ce qu’elle vivait n’avait été qu’une chimère de petite fille et la voilà à être sur une scène de cabaret. Comme dans celle mythique de Cabaret. Un film qu’elle et sa mère regardaient avec une tasse de chocolat chaud. Son père ne savait pas qu’Idgy était maintenant une meneuse de revue dans un cabaret. Bien que la scène de la confession aurait été drolatique : elle avait souhaité garder ce détail de sa vie sous silence. Avoir un peu de secrets ne faisait pas de mal. S’il s’intéressait vraiment à la vie de sa fille : il n’aurait aucun mal à trouver cette information. La tatoueuse ne se cachait pas : pourquoi le ferait-elle ? Elle était peut-être pas à la hauteur des grandes cantatrices de l’histoire, de ce monde, mais Naya avait réussit à voir son talent et à la mettre en avant. De toute façon, si elle était aussi mauvaise : son père ne l’aurait jamais invité et fait voyager dans le grand luxe pour chanter avec lui durant son spectacle. Idgy soupçonnait que c’était aussi pour la pavaner qu’il avait fait ça. Elle a tous les atouts séduisants d’une femme et elle était célibataire. Sans jamais le dire, elle savait que son père n’attendait qu’une chose : pouvoir la marier à un de ses amis, bon parti.

Arrivée dans sa loge, elle envoya un message à Misha - pour lui dire qu’elle venait de terminer et que dès qu’elle a terminé de se changer elle pouvait venir aider au Pikey - avant de commencer à enlever le plus gros de son maquillage. Il ne servait à rien d’avoir tout son attirail pour aller servir des consommations dans un bar. Son teint n’était pas radieux, mais elle était certaine que personne n’y porterait attention : tant qu’elle servait les bonnes commandes. Elle se contenta de mettre un peu de fond de teint, un coup d'eye-liner et du rouges à lèvres corallin. Son pantalon en faux cuir noir enfilé, son chemisier blanc boutonné : elle lassa ses Doc Martens puis enfila sa veste en simili noir et referma soigneusement sa loge une fois s’être assurée que tout était bien rangé.

Grimpant sur sa moto, elle démarra pour prendre la direction du Pikey. Elle connaissait la route par cœur. L’envie de rester au chaud au cabaret à côtoyer ses collègues de travail ou bien les clients n’était pas aussi forte que celle de revoir Misha après toutes ces semaines d’absence. Si en plus elle pouvait l’aider : cela était un bonus. Après tout, elle avait promis d'être toujours là pour lui et elle ne comptait pas briser sa parole maintenant. Elle connaissait l’établissement, elle savait où tout se rangeait, elle connaissait quelques têtes et piliers de bar : Idgy n’avait pas quitté son poste de barmaid parce qu’elle n’aimait pas ce job. Elle avait juste eu une opportunité pour tatouer et elle n’avait pas longtemps hésité. Ce n’était pas sa passion première, mais elle aimait quand même dessiner à jamais les tatouages sur la peau de ses clients. Les rencontres qu’elle faisait étaient elles aussi exaltantes pour la plupart et la motivait à sortir du lit chaque matin. Elle se gara à sa place habituelle, s’assura que l’anti-vol était bien mis avant de rentrer dans le bar. Idgy salua de loin ceux qu’elle connaissait avant de passer derrière le comptoir : faisant presque comme chez elle. Ses affaires posées, elle remonta les manches de son chemisier et commença à prendre les commandes ne s’arrêtant pas à la plus causeuse des habituées qui tentait de l’alpaguer à la moindre occasion pour en savoir plus sur sa carrière musicale. Une réminiscence constante qu’Idgy ne perçait pas. Elle pourrait lui dire qu’elle travaillait au cabaret : Mademoiselle Diva, mais elle n’avait pas forcément envie de voir les clients du Pikey débarquer là-bas. Arrivant enfin à accrocher le regard de Misha, elle lui offrit son plus beau sourire et lui fit un petit signe de la main avant de reprendre la course. Heureusement qu’aucun employé ne semblait être atteint d’indolence.

Quand le dernier client fut enfin partit, Idgy alla fermer le bar et aida les employés à tout ranger, nettoyer. Elle les laissa partir tous. Voulant rester seule avec Misha. Il lui avait tellement manqué… Bien plus qu’elle ne l’avouerait sans rougir et en avoir honte. Armée de la serpillière, elle nettoya le sol : terminant par le derrière de la salle pour pouvoir être bloqué dans le bureau de Misha. Elle posa le sceau et le manche de la serpillière contre le mur avant de se laisser tomber dans le canapé. “Quelle soirée ! Je le sens encore plus le décalage horaire !” Idgy bailla en mettant sa main devant sa bouche avant de tapoter la place libre à côté d’elle. “Vient donc te poser aussi un peu. Tu as l’air épuisé.” Dit-elle gentiment et en souriant. “Tu m’as intrigué avec ton sms de tout à l’heure, il s’est passé quoi en mon absence ?” Elle s’attendait toujours à tout, souvent au pire, mais qu’importe ce qu’il allait lui annoncer : elle continuerait de sourire et d’avoir ses arrières. Ils fonctionnaient comme ça. “Moi aussi, j’ai plein de trucs à te raconter, mais je crois que ce que tu as à dire est plus palpitant.”

Divine décadence. Life is a cabaret.

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Bien qu’elle lui ai promis de passer, il n’était pas certain qu’elle le fasse réellement. Idgy elle avait quand même deux boulots, et aujourd’hui, probablement, le décalage horaire dans les jambes. Il ne lui en voudrait pas si elle reportait leur tête à tête, surtout que lui-même n’était pas certains d’en avoir le temps. Y’avait énormément de monde le soir, au Pikey, ces derniers temps. Peut-être que c’était à cause du retour de l’automne, qui donnait envie aux gens de s’enfermer dans un coin plus chaud. Ou simplement que les clients s’étaient enfin rassurés quand à la gestion du bar, même entre les mains du Kane national. Ou un effet de bad buzz. Y’avait tellement de rumeurs à son sujet, que ça finissait par être vendeur. Qu’importe, le bizness était bon, et le taulard n’allait pas cracher dessus.

Alors les verres en mains, il parcourt la foule qui a envahie son bar, pour déposer les commandes sur les tables. Il échange deux mots avec un client habituel, aujourd’hui bien entouré. Et quand enfin il se retourne vers le bar, le bleu de ses yeux la croise. Idgy est là, à son ancien poste, comme si elle n’était jamais partie. Ca lui arrache un sourire, parce que cette fille là, elle est vraiment pleine de surprises. Elle tombera certainement un jour, de fatigue. Et ça, c’est plus inquiétant. Il fait quelques pas vers le comptoir, passant lui aussi derrière. Il se faufile vers elle, passant dans son dos, une main s’accrochant à la hanche de la chanteuse.

_ “ Avoues que ça te manque. “

Qu’il chuchote à son oreille, sourire amusé aux lèvres. Lèvres qui frôlent la mâchoire de la blonde, avant de se reculer. Il la relâche, et il se remet lui aussi au travail. Ils n’ont pas le temps d’échanger le moindre mot, tant la soirée est bousculée. Et quand ça commence à se calmer, il est bien obligé de s’enfermer dans son bureau pour terminer la paperasse et faire la compta de la journée. Il n’espère même pas avoir le temps de causer avec la blondinette, pensant qu’elle est certainement repartie se coucher. Il fatigue lui-même devant son ordinateur, ayant bien du mal à garder les yeux ouverts. Il se les frotte justement, quand une silhouette entre dans la pièce. Il cligne plusieurs fois des paupières pour y voir plus clair. Puis son attention se fige sur la silhouette. Idgy justement. Il fronce les sourcils, et baisse le regard vers l’heure qu’affiche son ordinateur portable. Presque trois heures du matin.

_ “ Tu dors jamais ? “

Qu’il murmure à son attention, le sourire de retour en coin de ses lèvres, alors qu’elle, elle s’étale dans le sofa, de l’autre côté de la pièce. “ Quelle soirée ! Je le sens encore plus le décalage horaire ! “ Il échappe un léger rictus, hochant la tête de droite à gauche. C’était pas étonnant ça. “ Vient donc te poser aussi un peu. Tu as l’air épuisé. “ Honnêtement, entre le travail et maintenant, ses deux femmes enceintes à gérer. Plus la gamine qui serait apparemment la sienne. Misha il se demandait sérieusement comment il faisait, pour ne pas avoir encore succombé à l’appel de ma drogue. C’était son seul moyen de régler tous ses problèmes, jusqu’à l’année dernière. Faut croire que les cuites à l’alcool, de plus en plus nombreuses à nouveau, suffisaient. S’enfonçant dans le fond de son siège, il observe la jolie diva qui continue son monologue, avant de finalement lui sourire, amusé mais aussi, attendrie. Effet que peu de gens peuvent avoir lui, si ce n’est Idgy et Drew, évidemment.

_ “ T’as déjà tout lu dans Scandale non ? J’ai même plus un sujet palpitant pour toi. “

Il grogne presque, parce qu’il s’était réjouie la veille, de pouvoir raconter tout ça sur un ton dramatique. Mais que Scandale lui a fauché l’herbe sous le pied. Pour autant, il se relève, puis traine sa carcasse jusqu’au canapé, dans lequel il se laisse tomber, juste à côté de la blonde peroxydé.

_ “ Va falloir que toi, tu raconte tes histoires, et que tu les rende plus palpitantes que les miennes. “

Qu’il rajoute, d’un ton plus bas, fatigué, la voix légèrement raillée. L’arrière de la tête calée dans le dossier du sofa, il détourne le visage vers Idgy. Sourire en coin des lèvres.

_ “ Sinon on n’a plus qu’à se regarder dans le blanc des yeux, en silence. “

Il se pince légèrement la lèvre inférieure, franchement amusé, avant de se redresser pour s’allonger tout le long du sofa, sur le dos, la tête et les épaules se posant sur les cuisses d’Idgy. Il se cale ici, confortablement, levant ses yeux clairs vers le haut, vers le visage de la jeune femme, juste au dessus de lui à présent.

_ “ J’ai toujours dis que j’étais pas un gars fait pour la discussion. “

L’art de bavasser n’a jamais été le sien. Misha il est plutôt dans l’action, l’impatience. Surtout avec les filles. C’est pas avec du blabla et des monologues, qu’il les met dans son lit. Il n’a de toute façon, même pas assez de vocabulaire à son actif. Bien obligé déjà, d’aller vérifier le sens de certains mots quand Drew lui parle trop sérieusement par textos.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

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Awards 2024 :

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Idgy ne s’attendait pas à ce que Misha s’approche d’elle ainsi. Un immense sourire couronna son visage fatigué. « Je ne sais pas si c’est le Pikey qui me manque ou son nouveau propriétaire… » Le taquina-t-elle en rigolant avant de reprendre les conversations avec les clients pour les servir. Ils ne pouvaient pas rester trop longtemps à parler. L'établissement était bondé ce qui était toujours bon pour les affaires. Le bar fermé, la fatigue tomba sur elle comme une chape de plomb. Garder les yeux ouverts n’était possible que si elle continuait de bouger. La serpillière ne se passerait pas toute seule et puis, rester derrière voulait dire lui parler. Cela faisait presque trois semaines maintenant qu’ils ne s’étaient pas vus et Misha lui avait manqué. Alors sa résistance à l’envie de dormir était alimenté par celle de lui parler, de passer un peu de temps avec lui avant que ses conquêtes le rappellent à leur chevet. Ou les femmes enceintes puisque les dires de Scandale semblaient être vrais. Idgy le savait. Dans le bureau, elle se laissa tomber sur le canapé en soufflant longuement : elle ne pouvait pas sortir de toute façon tant que le sol n’était pas sec. Au moins, l’équipe de jour n’aurait pas à faire ça. Autant qu’elle serve à quelque chose le temps que Misha ait terminé ses papiers.

« J’ai dormi dans l’avion, mais vaux mieux que je reste éveillée : ça aide pour le décalage horaire. » Il paraît tout du moins. « J’avoue que je préférerais rester éveiller parce que j’ai l’idée du siècle niveau musical, ou bien un nouveau dessin en tête à tatouer, mais je m’accommode. Je me contente d'un rien. »

Prenant de ses nouvelles, oui elle savait ce que Scandale avait écrit : l’article était paru pendant qu’elle se préparait à le rejoindre. Pourtant, ce n’était pas ce qui l’intéressait. Non seulement ce qu’iel avait écrit était faux sur la chanson, mais en plus Idgy savait que les ragots étaient du même genre.

« Je sais ce que j’ai lu. Je ne sais pas ce qui est la vérité ou non. Même si tu as confirmé beaucoup par sms : je préfère entendre les histoires de ta bouche. Au moins je sais que tu ne mens pas. » Ce qui avait été dit dans l’article ressemblait à du Misha tout craché : ce n’est pour autant qu’elle jugeait. Elle voulait juste le savoir heureux : c’est ce qu’on pouvait souhaiter aux gens que l’on aime. « Tu peux me donner ta version, je l’écouterais et la croirais plus que la feuille de chou. » La confiance était aveugle et méritée. Depuis le temps qu’ils se connaissaient. Scandale n’avait pas vu juste sur cette chanson, mais elle aurait pu en prendre une autre et elle aurait eu raison. Idgy aurait probablement nié aux yeux de tous, mais elle aurait dit la vérité à Misha. Elle ne pouvait pas lui mentir. Il était trop important pour elle. Ce n'est pas comme si elle avait honte de toute façon, elle estimait juste que son inspiration ne regardait personne d'autre qu'elle.

Idgy sourit en le voyant s’approcher du canapé, abdiquant pour venir vers elle. De quoi la ravir. Elle sourit en coin : « Je ne sais pas si je pourrais, y’a pas de femmes enceintes ou d’enfants cachés dans la mienne… » Une taquinerie à peine cacher. Vrai qu’il serait plus difficile pour elle d’avoir un enfant caché vu qu’elle n’a jamais porté la vie. Plongeant son regard dans le sien, elle cala sa tête contre le dossier pour faire de même. « On l’a déjà fait. » Passer du temps à se regarder, à se contempler, à sourire. C’était une autre époque alors, mais Idgy mettait un point d’honneur à ne pas les oublier. Le laissant s’allonger, elle leva sa main pour instinctivement la passer dans les cheveux de Misha avant de baisser la tête et pouvoir le regarder. « Peut-être maintenant, mais il fut un temps où tu l’étais plus tout du moins. » Sourire attendri, elle continuait de caresser la tête de son Sweet Heart. « Je suis certaine que si jamais on ne trouve plus rien à dire on trouvera quelque chose à faire. » Ou bien ils iront se coucher, mais ce n’était pas ce qui était important. L’artiste savourait cet instant de paix, de calme après des semaines mouvementées.

« Le mec dont je t’ai parlé par SMS m’a dit la même chose. » Commença-t-elle. « Pourtant c’était un putain de beau parleur. » Elle souffla longuement, perdant son sourire : « Il se trouve maintenant que mon père s’est mis en tête de me caser. Je suis toujours célibataire, sans enfants : un comble pour un Italien aussi catho que lui. Je suppose qu’avoir une fille à un avantage selon lui : pouvoir la marier à un beau parti. » Elle avala sa salive : « Alors il a envoyé cet Antonio me séduire et franchement… Il n’était pas dégueu. Je n’aurai pas craché dessus. Mais il a gaffé et finalement avouer que mon père lui a assuré qu’on allait se marier. Autant te dire que ça a été un tue l’amour direct ! Je l’ai mis à la porte en caleçon et sans ses vêtements que j’ai jeté par la fenêtre. » Elle rigola, un rire faux : « Non, mais franchement. Je ne suis pas faite pour avoir la bague au doigt. Je ne sais même pas si je suis faite pour une quelconque relation même ! Alors encore mois un truc arrangé ! » Et ce n’était pas forcément parce qu’elle chérissait son indépendance. Sa colère était encore palpable, même si les gestes mécaniques dans les cheveux de Misha lui permettaient de garder contenance « Autant dire que le reste du séjour s’est ponctué de nouvelles engueulades. Je regrette même de ne pas lui avoir dit que j’étais dans un Cabaret maintenant, juste pour le faire enrager. » Mais Idgy n’avait rien dit. Incapable sur le moment d’affronter le regard de son père qui continuait de la terrifier. « J’ai quand même pu performer avec lui quelques soirs : j’espère que ça va donner un coup de boost à mes chansons. Avec l’article de Scandale : qui sait ça peut faire un bon combo ! » Son père lui avait déjà assez gâché la vie comme ça et il continuait, mais elle savait que jamais elle ne serait capable de couper les ponts définitivement avec lui. Elle chercherait toujours son aval.

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“ Je sais ce que j’ai lu. Je ne sais pas ce qui est la vérité ou non. " Tout ou presque, à dire vrai. Y’avait que cette histoire avec un certain “Jay” qui n’était que baliverne. Tellement que ça en avait amusé le taulard, et qu’il en avait retrouvé le fameux Jay sur instagram. On ne peut pas vraiment dire qu’ils aient sympathisé, mais y’avait un drôle de truc. Alors s’installant l’arrière de la tête, sur les cuisses de Idgy, il ferme légèrement les yeux, tout en échappant un léger rictus. Y’en a plus d’un qui se morfondraient, avec autant de rumeurs sur les épaules. Misha lui, il a tendance à aimer ce badbuzz autour de sa personne, parce que ça fait causer. Au moins, il en est devenu une espace de Célébrité locale dans Klamath Falls. Certains adorent ses conneries, d’autres le trouvent répugnants, mais ils se retournent sur son passage, et c’était tout ce que lui, adorait.

_ “ Bah y’a pas mal de vrai. “

Qu’il râle presque, comme s’il était agacé par ça, alors qu’au fond, il en tire son parti. Ça se trahie par son petit sourire, en coin des lèvres. Même qu’il tente de le cacher par ses mains qu’il abat sur son visage pour se frotter les yeux du bout de ses doigts joints.

_ “ Maisy, Darcy, et Elena, c’est vrai. Par contre le Jay.... “

Ses bras retombent le long de son corps, et ses mains se joignent sur le bas de son ventre. Ses yeux eux, se redressent vers le visage de Idgy, penchée au-dessus de sa personne.

_ “ J’sais franchement pas qui s’est. Mais je crois avoir trouvé ou il bosse, j’vais aller lui causer deux mots dès que j’aurais du temps. J’suis sûr que c’est lui qu’à inventé cette connerie là. “

Même s’il le nie, d’après leurs échanges internet.

_ “ C’est que de l’écho cette merde, tout le monde sait comment j’suis, j’comprends pas qu’elle arrive à attirer de l’audience avec de la répétition. “

Misha Kane se tape machine, puis truc muche, et bidule. Il n’est pas casé Misha Kane, il fait ce qu’il veut de son fessier, non ? C’était quand même étonnant qu’on s’intéresse autant à ses histoires de fesses à lui. Il pouvait le comprendre quand il était marié, mais là, ça ne rimait pas à grand-chose. Heureusement qu’encore une fois, il en tirait profit. N’ayant guère besoin de développer, selon lui, les faits, il tente d’en savoir un peu plus sur elle. “ Je ne sais pas si je pourrais, y’a pas de femmes enceintes ou d’enfants cachés dans la mienne… “

_ “ Bah heureusement, ça m’aurait putain de frustré. “

Il hausse juste les sourcils avant de détourner le regard, et de le poser dans le vide devant lui. “ On l’a déjà fait. “ Son sourire s’étire un peu plus. C’est vrai qu’ils en avaient passé des heures, à simplement se regarder, sans rien dire. Ils n’ont jamais vraiment eu besoin de parler toute façon. Et elle, elle sait à quel point l’art de la conversation n’est pas celui de Misha Kane. S’il était né à la cour de Louis XIV, ce n’est pas par son langage qu’il aurait brillé.

_ “ J’peux le refaire ça. “

Ses yeux reviennent vers elle, alors que son sourire devient plus franc, bien que toujours aussi malicieux. A croire que Misha ne sait pas juste sourire simplement, y’a toujours comme une idée derrière sa tête, qui n’est jamais bonne. “ Je suis certaine que si jamais on ne trouve plus rien à dire on trouvera quelque chose à faire. “ Quand on parle de mauvaises idées derrière la tête... Il s’en pince la lèvre pour que ce ne soit pas trop flagrant dans son sourire, et rapidement, il détourne les yeux une nouvelle fois, s’empêchant toute remarque déplacée. Il le savait lui, que c’était pas un truc à faire, ou plutôt à refaire, parce que ça briserait peut-être quelque chose entre eux. Mais il ne peut pas s’empêcher d’y penser. Idgy étant particulièrement attrayante. Si elle n’avait pas été sa pote depuis toujours, elle serait passée sur sa banquette arrière, et peut-être même pas qu’une fois.

Finalement, les révélations arrivent, et elle lui apprend avoir été embêté par son père, qui visiblement, et pour résumé ce qui se concluait dans la tête de Misha, voulait la marier de force à un étranger. Comme si c’était une honte d’avoir une fille non mariée. Les idéaux des vieux, Misha, il aura toujours du mal avec ça. Lui qui n’est qu’un électron libre, attaché à sa liberté. Bien que le mariage ait quelque chose d’amusant à ses yeux, mais uniquement quand c’est lui qui décide de tout. Il se doutait bien qu’avec Idgy, ça aurait été autre chose. Alors poussant un soupir, même un grognement, Il se redresse, attrapant le dossier du sofa pour s’aider. Une fois assis, il se retourne vers Idgy, un bras restant posé sur le dossier. Une jambe repliée sous sa carcasse, l’autre qui tombe le long du canapé. Et le bleu de ses yeux qui s’arrête sur le visage de la jeune femme. Compatissant, mais presque ironique.

_ “ S’il essaie de te marier comme ça, crois-moi que j’lui tombe dessus. J’parle pas rital, mais j’crois qu’on parlera facilement la langue des signes. “

Il n’aurait même aucune gêne à frapper le père de Idgy, dans un cas comme celui-là. Misha est loin d’être le plus respectueux envers les femmes. Il a plus d’une fois, offert des verres pour l’ivresse et les rendre plus facile. Un goujat, un vrai. Mais il avait une haine profonde envers les maris violents, et les parents qui se mêlent de la vie de leurs bambins. Comme si leurs vies ne leurs appartenaient pas.

_ “ La prochaine fois mon p’tit loup, tu lui dis qu’on est fiancé ! “

Il se pointe du doigt, puis il dirige son index vers elle, puis revient vers lui. Pour bien signifier qu’il parlait d’eux deux.

_ “ Peut-être qu’il paiera notre futur mariage, ça sera ça de gagné. “

Ton nonchalant, et il retombe contre le fond du sofa, le dos callé, les deux jambes tombant dans le vide. Il les étale devant lui, les croisant au niveau des chevilles, puis sa nuque lovée sur le dossier du meuble, il tourne la tête et l’attention vers la blonde.

_ “ Imogen Kane, ça sonne bien en plus. “

Il ne l’appelle que rarement par son prénom, probablement seulement quand ils s’engueulent. Mais la sonorité lui plait bien. Ça lui a toujours bien plu d’ailleurs, c’est pour elle qu’il évite de l’utiliser, parce qu’elle semble détester ça.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

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5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

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Idgy avait tellement entendu de critiques dans sa vie, notamment venant de son père, que Scandale ne lui faisait ni chaud, ni froid. Sa réputation dans le tatouage, elle l’a gagné à la sueur de son front. Celle dans la chanson étant inexistante, la seule chose que les ragots pouvaient faire était de donner un boost à ses chansons : ce qui s’était passé d’ailleurs. Quand il était question de Misha, elle préférait l’entendre de sa bouche : au moins, il lui dirait la vérité. Tout du moins, elle l’espérait. Le mensonge était quelque chose qui répugnait Idgy au plus haut point, car c’est dans ces parties noires d’une amitié que la gangrène s’installait et elle n’était pas prête à amputer son lien avec celui qui s’était installé près d’elle. Elle l’aimait. Tout simplement. Elena aussi donc… Inexorablement, son cœur se serra. Elle ne savait pas après tout son lien avec Misha. De quoi lui faire avaler sa salive et de cacher cette position délicate par un petit sourire. Pâle, certes, mais elle mettrait ça sur le compte de la fatigue : ce qui était vrai. Continuant de caresser ses cheveux, elle capta son regard : “Ouais tu m’as demandé, mais je ne connais aucun Jay : si jamais j’en entends parler, je te le dirai.” Elle avait quelques contacts qu’elle pouvait aborder pour avoir plus d’information. “Parce que les gens se confortent dans l’idée que si d’autres le font, ils peuvent le faire. Pour se prouver qu’il y a pire dehors et utiliser ça en exemple pour justifier des actes que certains réprouveraient.” Misha avait des bébés avec d’autres personnes qu’elle, tant mieux ou bien tant pis ? Cela dépendait des humeurs d'Idgy qui n’y pensait pas. Elle précisa d’ailleurs qu’il n’y avait pas d’enfant dans son histoire. À la réponse de Misha, elle réprimanda un rire : “C’est toi qui es frustré ?” Elle appuya sur son nez malicieusement : “Tu n’as pas à t’en faire pour ça, je suis trop vieille pour porter un enfant et pour adopter. Je préfère être la meilleure tante possible.” Est-ce que cela voulait dire qu’elle le serait pour les enfants de son amour de jeunesse ? Évidemment. Parce que son lien avec Misha était particulier. Même qu’il y avait eu des soirées à parler, à se regarder, sans rien dire et Idgy ne laisserait personne d’autre rentrer dans ces souvenirs. Remettre le couvert ? Elle le suggérait à demi-mots. Elle l’avait dans la peau et elle se battait souvent contre elle-même pour ne pas l’embrasser et caresser ce corps qui n’a jamais quitté ses rêves. L’imaginer changé n’était pas difficile… Au contraire.

Finalement, ce fut à son tour de passer à table et de parler de ce qui s’est passé ces dernières semaines à Naples pour que Misha ait toutes les cartes en main. Si seulement elle avait de meilleures nouvelles à annoncer, mais non. Cela n’avait été que drama sur drama sur drama et Idgy était psychologiquement épuisée de toutes ces combines imposées par son père. Le laissant se redresser à contrecœur, elle ne savait pas réellement qu'elle allait être sa réaction. Elle ne se fit pas attendre alors qu’elle posait son coude sur le dossier pour pouvoir poser sa main dans sa tempe. “Si tu fais ça, je veux voir.” Et elle ne ferait rien pour l’aider certainement. La proposition qui suivit fit perdre légèrement son sourire à Idgy. “T’es sérieux Sweet Heart ?” Misha l’était oui. L’idée de se marier à lui était tentante, que son père paye pour le mariage et ils récupèrent le pognon : encore plus. “Vrai que cela pourrait être un investissement judicieux. Ce n'est pas une idée qu’est tombée dans l’oreille d’une sourde ! Je lui dirai la prochaine fois qu’il me parle de potentiel arrangement.” Ce fut à son tour de poser sa tête sur la cuisse de Misha et de regarder le plafond, sa langue tiqua contre son palais quand elle l’entendit utiliser son prénom : “C’est bien parce que c’est toi que tu peux l’utiliser.” Petit sourire en coin. “Dans ta bouche, il sonne mieux. Cela ne me dérange pas.” Elle regarda sa main gauche, surtout son annulaire vide de toute bague : “Imogene Kane… Ouais c’est pas mal.” Idgy poussait le vice, mais elle demanda : “Et comment tu imaginerais notre vie de couple ?” Elle étira son cou pour le regarder: “On vivrait dans la même maison ? Offerte par mon père évidemment : tant qu’à faire. Mais elle sera à notre nom comme ça, il pourra jamais la reprendre. Brutus pourra avoir son coin dans le salon pour finir ses vieux jours.” Ce n'est pas comme si de toute façon ils avaient promis de finir leurs vies ensemble. “Il faut qu'on prévoit une rimbambelle de chambres pour tous tes enfants.”

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Il avait du mal à s’imaginer Idgy avec des enfants. Mais en même temps, il avait du mal à se dire qu’elle pourrait faire sa vie sans avoir d’enfant. Ou peut-être qu’il n’y avait jamais assez réfléchit. C’est juste qu’avoir un enfant, semble totalement normal dans la continuation d’une vie. Sauf que lui, Idgy ou encore Drew, ils en arrivent à un âge ou ça devient presque trop tard pour ça. Et pourtant, ils ont comme encore vingt ans dans leur tête. Leur vie défile trop vite. Et si Misha a été rattrapé par la paternité, étrangement, ses deux meilleures elles, ne semblent pas s’y intéresser. A moins que ce ne soit qu’une façade. Il pourrait creuser la question, mais non seulement sa curiosité n’était pas assez piquée au vif, et il n’avait surtout pas l’envie de frustrer la blonde avec une question trop intime, ou trop gênante. Si tout ça partait dans des émotions difficiles à gérer, il serait bien incapable de trouver les bons mots pour la consoler. C’est pas son truc à lui, les effusions de tendresses. Alors il donne un coup d’épaule, faussement convaincu par les mots de la jeune femme. Finalement, suite à la tournure de la discussion, il se redresse, pour faire face à la tatoueuse, mal assis sur le sofa. Pour prendre sa défense, bien plus convaincu cette fois. “ Si tu fais ça, je veux voir. “ Petit sourire en coin des lèvres, léger hochement de tête.

_ “ J'suis pas sûr que ce soit pour les petits yeux des jolies femmes. “

Qu’il la taquine, sachant pertinemment qu’elle, elle n’avait jamais été une petite princesse fragile. Idgy c’est une force de la nature. “ T’es sérieux Sweet Heart ? “ Quand il s’agit de mariage, étrangement, Misha est toujours très sérieux. Il hoche encore une fois la tête. Naturellement. C’était assez contradictoire avec son mode de vie pourtant, mais ce gars-là, il fait une fixation sur le mariage depuis son divorce. Cette année passée avec l’anneau au doigt, à pouvoir dire “sa femme”, c’était ce qu’il avait le plus kiffé de sa vie. Être une famille aussi. Son divorce, il ne le digérait clairement pas à cause de tout ça. Il le savait bien pourtant, que tout était de sa faute, et uniquement de sa faute. Mais il ne cessait de remettre les tords sur le dos de Darcy, c’était plus facile de la blâmer elle. Amoureux du mariage, de la famille, des enfants, et ce, malgré qu’il ne saura probablement jamais se contenter d’une seule vie. “ Vrai que cela pourrait être un investissement judicieux. Ce n'est pas une idée qu’est tombée dans l’oreille d’une sourde ! Je lui dirai la prochaine fois qu’il me parle de potentiel arrangement. “

_ “ J'vais te payer un diamant, il y croira comme ça ! “

Ça fait beaucoup de femmes à qui il a promis un diamant. Mais si ça pouvait être des mots en l’air, lui, il y croyait vraiment. Toujours sûr de lui, jusqu’à ce que de nouveaux plans lui passent devant, et lui fassent oublier les précédents. Misha est du genre à avoir beaucoup trop d’idées en tête, et clairement pas assez de temps pour toutes les réaliser.

L’observant imiter sa position plus tôt, il se rassoit plus correctement pour accueillir la nuque de la jeune femme sur ses cuisses. Sa main reste sur le dossier du canapé, mais l’autre vient jouer avec les mèches de cheveux blond platine. Il noie ses doigts dans la chevelure, tandis que son visage et le bleu de ses yeux retombent plus bas, vers le visage d’Idgy. “ C’est bien parce que c’est toi que tu peux l’utiliser. “

_ “ J’ai tous les droits, je suis le roi j’te rappelle. “

Sa main sur le dossier se relève, et il fait passer le dessous de son poignet sous les yeux d’Idgy. Tatouage à l’appui de ses dires. Et d’un sourire satisfait, il repose son bras sur le dossier. “ Dans ta bouche, il sonne mieux. Cela ne me dérange pas. “ En coin de sa bouche, ce sourire devient plus joueur. Idées malsaines traversant son esprit, qui détourne un peu trop les mots de la blonde.

_ “ Y’a bien des choses qui sonnent mieux dans ma bouche mon p’tit loup. “

“ Imogene Kane… Ouais c’est pas mal. “ Ses yeux suivent les mouvements de la chanteuse. Et ils se posent sur les mains frêles. Elle semble tripoter son doigt, nu de toute bague. Serait-elle finalement, prête à se ranger pour y penser ? Oh il est loin de réaliser qu’elle y pense fort, quand c’est lui qui se dessine sous ses paupières fermées. Il s’imagine qu’elle espère juste trouver le bon gars. Ou la bonne fille, parce qu’Idgy elle n’est pas du genre à se fermer des portes. “ Et comment tu imaginerais notre vie de couple ? “ Ses yeux caressent les bras d’Idgy qu’ils remontent, pour en revenir à son regard qu’il croise. Léger rictus soufflé qui lui échappe, entre les lèvres. Discret. Il ne s’imaginait pas grand-chose Misha, parce qu’autant il peut en rêver du mariage, autant il sait qu’il est loin de rendre les filles heureuses.

_ “ J’préfère pas imaginer. “

Qu’il avoue alors, une pointe amère dans le son de sa voix. Le sourire presque éteint, bien qu’éternellement en coin de sa bouche, comme s’il se refusait à l’abandonner totalement.

_ “ J’suis pas doué pour l’image de la maison parfaite, de la famille toute aussi parfaite... J’suis l’imparfait de l’image, tu vois ? “

Il penche légèrement la tête vers son épaule, étirant un peu plus son sourire. Plus tendre peut-être, bien qu’incertain, comme s’il était nostalgique. Mais il s’agit plus clairement d’amertume. Et ses doigts continuent leurs vas et viens dans les cheveux de la jeune femme, qu’il étale sur sa cuisse. Tout en l’écoutant rêvasser d’une vie bien trop parfaite pour être celle qu’elle fonderait avec Misha Kane.

_ “ J’suis pas sûr que ce soit un plan à faire avec moi ça. “

Sa main dans ses cheveux se stoppe, autant que son sourire qui s’éteint doucement. Comme si les traits de son visage devenaient soudainement plus sérieux.

_ “ J’te ferais plus pleurer que sourire. J’crois. “

Sa voix est un peu raillée, et surtout pratiquement chuchotée. C’est toujours s’qu’il a fait. Avec toutes ses nanas. Juliet, Darcy, Drew. Y’en a pas une qui n’a pas souffert d’avoir laissé entrer Misha Kane dans son cœur. Il le sait. Il en est conscient. Mais il n’arrive pas à changer. Et c’est sûrement là sa plus grande malédiction. Sa plus grande déception de sa propre personne. Il inspire, sa main sur le dossier retombe, vers le ventre d’Idgy. Ses doigts partent chercher les siens. Il les entrelace, tout en minaudant légèrement, le sourire mélancolique et léger.

_ “ Tu mériterais cent fois mieux que ça Rizzo. “

Qu’il ajoute du même ton, ses yeux se perdant dans les siens, avec toute la sincérité qu’il peut avoir. Du moins envers elle. Parce que si le monde entier sait à quel point il est un menteur et un cachotier hors pair, elle, elle sait quand il ment. Elle lit en lui comme dans un livre ouvert. Elle fait partie des deux seules âmes à qui il ne mentirait jamais.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

TW : Misha.

You're music to my eyes. @Misha Kane

L’idée que Misha soit frustrée à l’idée qu'Idgy puisse avoir un enfant était risible selon la concernée. Il en avait deux en route et déjà une qui courrait les rues de la ville. Tout le monde avait des bébés autour d’elle. Ce qui lui permettait d’être une tante en or, que les gosses adoraient. Et cela lui suffisait, ou plutôt, elle avait appris à se contenter de ça. Pourquoi espérer plus ? Elle était libre. Elle faisait ce qu’elle voulait. Sans devoir rendre de compte à personne. Oui, elle rentrait dans un appartement vide le soir sauf quand elle appelait quelques hommes ou femmes pour réchauffer son lit, mais ce n’était pas monnaie courante. La musique lui tenait compagnie et elle ne risquait pas de tomber enceinte à doigter une guitare ou de caresser les touches du piano. À sa remarque sur le fait qu’elle était bien trop jolie pour ça, elle étira un sourire : “Heureusement que mes yeux ne sont pas petits alors et que je ne sois pas jolie.” Fausse dérision. Idgy savait qu’elle avait du charme, savait qu’elle pouvait avoir qui elle voulait dans son lit, entre les mailles de son filet, mais elle ne le faisait. La raison était inconnue. Elle ne savait pas. Elle ne se demandait pas pourquoi. De peur de trouver un vieux squelette.

Un diamant autour du doigt. Rien que ça. Sa main vide est contemplée quelques secondes par ses yeux. Il ne pouvait pas être sérieux. Il allait sûrement terminer avec Drew ou une des deux femmes qui portaient son enfant. Évidemment, il y avait toujours la promesse qui finirait leurs vieux jours ensemble, mais Idgy ne savait pas si elle accepterait assez de vieillir. Si Misha était au bout du chemin, elle vaincrait cette peur, mais s’il ne l’était pas, elle ne se battrait pas. S’installant sur ses cuisses, elle savoura cet instant volé au temps, volé à toutes ses conquêtes. Tout oublier. Juste profiter de l’un et de l’autre. Comme elle s’était languis de ces précieuses secondes qui s’égrainaient trop rapidement. La mention du tatouage la fait sourire plus que de raison tandis que ses yeux suivaient le mouvement. Cette petite attention. Ce petit dessin sur leur peau.

“Oh ça… Je n’en doute pas.” Répondit-elle tout aussi malicieusement. Ce n’est pas comme si elle n’avait pas mille et une idée. “C’est ça quand on est doué avec sa langue.” Clin d’œil à peine sous-entendus à l’expérience qu’il devait maintenant avoir dans l’art du sexe. Mais c’est autre chose qui sort de ses lèvres. Elle ajouta le nom de Kane à son prénom. Idgy savait qu’elle ne devrait pas, mais elle pousse le vice et lui demande comment il imaginerait cette vie dont il parlait. Le sourire de Misha disparu. Doucement, elle attrapa sa main pour apporter son poignet à ses lèvres et embrasser le “K”. “Y’a rien qu’est jamais parfait Kane.” Il était temps de le rassurer : “Ceux qui prétendent le contraire vive dans une maison de mensonge.” Et Idgy ne mangeait pas de ce pain. “L’imparfait est ce qui y’a de mieux. Au moins, on sait pour quoi on signe.” Elle connaissait Misha sur le bout des doigts. Elle savait ses travers. Elle savait quel homme il était, mais elle savait aussi ses qualités. Il y en avait. Quelques-unes. Assez pour qu’elle ne perde jamais ses sentiments et son attachement pour lui. Jamais. “Ce n’est pas un bon plan tout court. Le monde à trop de choses à offrir pour rester enfermer entre quatre murs.” Idgy savait que ce genre de vie ne lui suffirait pas. Elle ne pourrait pas rester à un seul endroit.

La suite la laissa sans voix. Elle ouvrit ses yeux pour croiser ceux de Misha qui étaient inquiet. Fronçant ses sourcils, elle n’aimait pas la tournure de cet instant. Idgy entendait déjà les sirènes d’alerte dans son cerveau. Elle avait laissé échapper trop ses sentiments peut-être. Serait-ce un mal pour son Sweet Heart de savoir que l’amour qu’elle lui à porter dans leur jeunesse était encore intact ? Oui. Parce qu’avec deux femmes enceintes et Drew dans sa vie : Idgy n’aurait pas de place. Pourtant… Et pourtant comme elle voudrait lui hurler le contraire, lui dire qu’il pourrait la rendre heureuse, qu’elle accepterait ces aventures extraconjugales : elle en aurait aussi, mais le soir, ils pourraient se retrouver. Paisiblement. S’endormir dans les bras de l’autre. “Ou pas.” Dit-elle finalement dans un haussement d’épaule. “Un mariage, ce n’est qu’un compromis. Tant que les choses sont claires entre les deux partis : il n’y a pas de larmes à avoir. Suffit juste d'en parler et de se mettre d'accord.” Puisque le mal était déjà fait. Un frisson la parcourut en sentant sa main sur son ventre, elle en referma ses yeux. “Je sais.” Idgy était lucide. “Et j’aurai pu rester avec cent fois mieux.” Mais elle avait gâché ses chances avec Buddy. “Mais je me contenterai de toi va. Cent personnes parfaites ne feraient pas le poids.” Elle prit une longue inspiration : “Y’a des liens qui ne s'expliquent pas. Le nôtre, j’ai jamais pu le définir. Et ce n'est pas plus mal. Tout se complique quand on mets des mots sur des sentiments.” Rouvrant ses yeux, elle se plongea dans le regard sincère de Misha : “T’es bloqué avec moi Kane. Que tu le veuilles ou non.” Et c’était une affirmation qu’elle croyait dur comme fer. “Fais-toi à cette idée. Je porterai ton nom tôt ou tard.”

Divine décadence. Life is a cabaret.

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tw : Vulgarités, et tous s'qu'on peut attendre de Misha.

“ Heureusement que mes yeux ne sont pas petits alors et que je ne sois pas jolie. “ Léger rictus qui fend les lèvres du taulard, alors que ses yeux retombent sur le visage de la blonde. Pourquoi s’obstine-t-elle à dire qu’elle n’est pas jolie, alors qu’elle a sûrement bien du monde à ses pieds ? Misha le premier. Bien que lui ne soit pas un bon exemple. Facilement à genoux devant une belle chevelure blonde, et une jolie poitrine. Mais il le sait qu’elle a quelque chose de spécial Idgy. Quelque chose que bien d’autres n’ont pas. S’il n’y avait pas Drew dans le tableau, fort probable qu’elle en aurait la place. Mais c’est un fait. Misha il a toujours préféré draguer les blondes, mais il a toujours fini avec des brunes. Un comble. Léger silence. Les yeux du brun tombent sur le visage posé sur ses cuisses. Sourire en coin, à peine visible.

_ “ Si toi t’es pas jolie, y’a un sacré niveau de mocheté dans le coin. “

Voix douce, presque murmurée et cassée par l’intimité du moment. Tandis que ses doigts continuent de jouer dans la chevelure dorée. “ C’est ça quand on est doué avec sa langue. “ Il ne savait même pas si elle parlait d’elle ou de lui. Ils avaient eu cette discussion sur Tinder, moment d’égarement, jeux à la limite des barrières qu’ils s’étaient pourtant imposés. Ça le fait sourire un peu plus, plus malicieusement aussi. Mais rapidement, elle le coupe de tout son, embrassant son poignet. Il n’a pas vraiment l’habitude de ce genre de tendresse Misha. Alors son sourire se défait quelque peu, mais la tendresse, aussi surprenante soit-elle, ne se défait pas des traits de son visage. Ses yeux vagabondent entre le visage d’Idgy, puis son bras qu’elle tient, jusqu’à ce qu’elle le libère. “ Y’a rien qu’est jamais parfait Kane. Ceux qui prétendent le contraire vivent dans une maison de mensonges. “ Son bras repart sur le dossier du canapé. Et son petit sourire en coin réapparait, timidement. Elle avait raison, il était assez bien placé pour le savoir. Son mariage avec Darcy par exemple. L’imperfection même, et pourtant, ça lui manquait terriblement. “ L’imparfait est ce qui y’a de mieux. Au moins, on sait pour quoi on signe. Ce n’est pas un bon plan tout court. Le monde à trop de choses à offrir pour rester enfermer entre quatre murs. “ Il était bien là tout le problème de Misha Kane. Une vie bien rangée, il en rêve. Mais il en est incapable. Persuadé qu’il a encore beaucoup à voir. A vivre. Et que de toute évidence, il sera bien incapable de rester à sa place, une fois la bague au doigt. Il aura beau aimer, il est obligé de s’écarter des sentiers battus. Il est comme ça. Il n’a aucun contrôle sur lui-même. Et c’est ce qu’il essaie de lui faire comprendre. Il a toujours plus fait pleurer les filles que sourire. Il n’est pas un homme qui rend une fille heureuse. Au moins ça, il en a conscience. C’est pas qu’il sait pas aimer, ça non. Il le fait juste mal. “ Ou pas. “ Comme si elle avait compris. Elle le sort de sa réflexion. Leurs yeux se croisent. Y’a plus vraiment cet amusement dans le regard du taulard. La discussion semble avoir pris une tournure si sérieuse, qu’elle lui en serre le cœur. Peut-être parce qu’au fond, il grandit au moins un peu ? Qu’il se rend compte de ce qu’il aimerait avoir, des choses qui lui échappent. “ Un mariage, ce n’est qu’un compromis. Tant que les choses sont claires entre les deux partis : il n’y a pas de larmes à avoir. Suffit juste d'en parler et de se mettre d'accord. “ Se mettre d’accord avec Misha Kane, c’est tout un art. Principalement parce qu’il n’aime pas être exclusif, mais qu’il ne supporte pas devoir partager sa femme. Il est du genre bourreau égoïste. Possessif. Ouai c’est bien d’être capable de le reconnaître, mais ce serait mieux de le soigner. Hors, il en a bien trop des vices à soigner, et ça devient ingérable. “ Et j’aurai pu rester avec cent fois mieux. “ Là, y’a un très discret sourire qui fend un peu les lèvres du brun. Tandis que sa main quitte à nouveau le dossier, et vient se poser sur le ventre d’Idgy, cherchant à y entrelacer leurs doigts. “ Mais je me contenterai de toi va. Cent personnes parfaites ne feraient pas le poids. “ C’est comme s’il voulait retenir son sourire, mais il est là. Et instinctivement, ses doigts se resserrent sur ceux d’Idgy. “ Y’a des liens qui ne s'expliquent pas. Le nôtre, j’ai jamais pu le définir. Et ce n'est pas plus mal. Tout se complique quand on met des mots sur des sentiments. “ Elle avait raison sur ce point. Mais elle parlait comme si elle espérait le faire changer d’avis. C’était peut-être ça qui lui mettait le cœur à l’envers au taulard. Idgy qui s’accroche, à quelque chose qui la ferait bien plus souffrir encore. Et y’a une partie de lui qu’aimerait s’y accrocher aussi. Comme pour fuir le reste. Si ça n’avait pas été Idgy, il est fort probable que ses lèvres se seraient déjà jetées sur les siennes, pour tenter d’être un type normal. Et tant pis si ça foire. Tant pis s’il la trompe, il aura essayé. Mais là, c’est pas n’importe quelle fille. Idgy elle fait partie des rares exceptions qu’il ne supporte pas de voir pleurer. Une de ses filles pour qui il pourrait tuer un homme qui lui manquerait de respect. “ Fais-toi à cette idée. Je porterai ton nom tôt ou tard. “ Ouai ça aurait été idyllique. S’il avait été quelqu’un d’autre. Quelqu’un de meilleur. Alors comme frappé par une amertume, une culpabilité qu’il ne connait que trop peu, il passe ses mains sous les épaules d’Idgy pour lui faire comprendre de se relever. Se redresser. Il fait pression sur ses bras pour qu’elle s’assoie en face de lui, sur ce sofa. Il s’installe en tailleur, sur le côté, pour lui faire face. Lui qui est toujours si peu sérieux, il semble être un autre homme-là, à laisser ses pupilles contempler ce si joli minois.

_ “ D’ici là, j’espère bien qu’y’aura un type bien qui aura mis son genou à terre devant toi. “

Qu’il répond, la voix plus cassée encore, le ton presque murmuré. C’est pas très en adéquation avec le Misha qu’elle connait. Mais ces derniers temps, Misha lui-même il ne se reconnait plus vraiment.

_ “ Un autre qui en vaudra cent comme moi. “

Et ça c’est certainement pas difficile. Y’en a plus d’une qui le lui dirait, à commencer par Mason ou Emilie. Et même s’il n’aimait pas l’entendre, il le savait à quel point c’était vrai. Lui, il est vraiment le genre de merde qu’il faut éviter de fréquenter. Même s’il amuse la galerie. L’une de ses mains quitte ses cuisses sur lesquelles elles étaient tombées. Elle vient repousser une mèche de cheveux d’Idgy, et de son pouce, il en profite pour effleurer sa joue, avant de laisser son bras retomber. Les effusions de tendresses, il est pas doué pour ça, ça ne dure jamais bien longtemps.

_ “ Fais-moi plaisir Bébé. “

Qu’il rajoute après un léger blanc, alors un petit sourire réapparait sur ses lèvres. Fin, à peine présent.

_ “ Trouve toi ce type bien avant que ta vie ne soit que néant avec le vieux moi. "

Parce que le genou à terre il sait faire. Un peu trop d’après Drew. Mais c’est l’après qui se gère beaucoup moins bien. Vraiment beaucoup moins bien.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
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5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

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“Est-ce que cela veut dire que tu es attiré que par les mochetés où tu arrives à trouver toutes les exceptions du premier coup ?”

Une boutade, pour garder la conversation légère. Idgy était trop fatiguée pour rentrer dans un autre type de discussion. Misha lui avait manqué ces dernières semaines et elle était bien trop heureuse de pouvoir profiter de sa présence pour prendre le risque de tout détruire. Elle ne pouvait pas, elle ne pourrait pas. C’est qu’elle devait aimer souffrir. Se répétait-elle. Ou pas. Idgy était juste une personne loyale, surtout avec ceux qu’elle aime. L’homme qui était à côté d’elle ne serait jamais qu’un simple ami. Qu’un simple nombre dans l’équation de sa vie. Avec lui, elle pouvait pousser les barrières de ce qui peut se dire ou non. Elle aimait le taquiner, elle aimait qu’il la taquine, c’était de bonnes guerres. Une où il n’y avait aucun gagnant, ni perdant. Pour elle ne sait qu’elle raison, Idgy profita d’avoir la chair tendre de son poignet pour embrasser sa peau, ou plutôt le tatouage. Leur lien secret. Un clin d’œil au nez de toutes ces conquêtes. Un petit signe qui la faisait toujours sourire bien malgré elle. Bien malgré elle, la discussion prit une tournure plus triste, plus solennelle comme si pour une fois les deux enfants qu’ils étaient quand ils sont ensemble réalisaient la lourdeur des mots. Idgy tentait de trouver les mots, pour expliquer sa vision du mariage. Ce n’était nullement pour convaincre Misha, mais vu qu’ils parlaient de fiançailles et de tout le baragouin : c’était un moment comme un autre pour Idgy de parler librement. Elle ne s’en est jamais privée avec lui et ne comptait pas s’arrêter. Et alors que les mots quittent ses lèvres, elle laissa ses doigts s’entremêler à ceux de Misha. Vrai que Buddy aurait put la rendre heureuse. Peut-être même qu’elle aurait percé dans le monde de la musique, qu’ils auraient une famille ou bien seraient continuellement sur les routes. Une douce utopie qu'Idgy ne s’autorisait pas à vivre, pas même lorsque le sommeil ne la trouvait pas. Comme pour détendre à nouveau l’atmosphère, elle conclut sur une note positive. Rappelant ainsi la promesse qu’ils se sont faite, celle de ne pas mourir seuls. Celle de se marier plutôt que de vieillir sans personne pour s’occuper d’eux. Cela est un piètre échec.

Misha la fit se redresser, ce qu’elle fit, mais le regard soucieux et ses sourcils froncés n’annonçait rien de bon. Idgy s’attendait au pire. Ou pas. À dire vrai, elle ne s’attendait à rien quand il était question de lui. “Il paraît qu’il ne faut jamais dire jamais.” Elle posa son coude sur l’accoudoir, ferma son poing pour poser sa tempe contre lui. Son visage se radoucit alors qu’un sourire tout aussi tendre se dessina sur son visage. “Oh Misha…” Souffla-t-elle alors que sa main libre se posa quelques secondes sur sa joue : “Tu sais déjà ce que je pense de cette phrase hein ?” Elle sacrifierait cent mecs parfaits pour lui. Son King. La promiscuité, les gestes de Misha ne la laisse pas indifférente. Elle attrapa sa main. “Tu parles de ce type comme s’il existait et qu’il allait me tomber dessus.” Idgy rigola doucement : “Faudrait que la roue du destin soit de mon côté pour ça.” Elle reprit un peu son sérieux, comprenant que la situation se portait à un ton bien plus solennel. “Ne t’en fais pas Sweet Heart, je sais me protéger et avancer. Puis qui sait, toi aussi, tu trouveras celle qu’il te faut.” Et elle l’espérait. Parce qu’elle ne supportait pas de le voir malheureux. “Je n’ai jamais voulu que ton bonheur. Et je souhaite que tu le trouves. Puis eh en vrai : il y a pire que moi pour finir tes vieux jours et il y a pire que toi pour que je finisse ma vie.” Rester positive. “C’est réconfortant, tu sais de savoir qu’on sera toujours dans la vie de l’autre. Enfin… Moi c’est mon cas.” Et Idgy se moquait bien que l’inverse ne soit pas vrai. Idgy regarda l'heure : "Tu as encore beaucoup à faire ou bien on se prends un dernier verre et on ferme ?"

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Malgré qu’elle tente de rendre la discussion plus légère, Misha il y gardait quelque chose de sérieux et de solennel. Y’a qu’avec elle et Drew qu’il ne peut pas rire du sujet. Parce qu’il prend le mariage trop à la légère avec bien des filles, ne s’inquiétant guère de les blesser. La plupart des blondinettes qu’il courtise et avec qui il parle mariage, il se dit que si ça ne marche pas, y’aurait pas mort d’homme. Un divorce de plus, ça ne lui changerait pas grand-chose à lui. Mais Idgy et Drew, il tient à elles bien plus qu’il ne veut le reconnaître. Et si c’était lui qui les blessait, il ne le supporterait pas. Et il se connait. Il sait qu’il aura bien du mal à rester l’exclusivité d’une seule femme. Qu’il faudrait parvenir à trouver celle qui le musèlerait. Et cette fille-là elle n’est clairement pas née. Alors y’a que ces deux femmes dans son entourage, avec qui il ne se permet pas de parler sérieusement mariage. D’en faire des plans sur la comète, comme il peut le faire avec bien d’autres à qui il promet monts et merveilles, pour changer de fille le lendemain. Et preuve en est, qu’il fait bien de ne pas jouer avec elles : La tendresse qu’elles ont pour lui. Comme aucune autre. La main d’Idgy vient effleurer sa joue rappeuse, il sourit légèrement, bien que son visage garde quelques traits sérieux et presque attristés. Idgy méritant tellement mieux que lui. “ Tu sais déjà ce que je pense de cette phrase hein ? “ Son sourire, en coin des lèvres, s’étire un peu plus, malgré un air crispé. Elle n’aura donc jamais de cesse de faire ses louanges, alors qu’il n’en mérite même pas un quart. “ Tu parles de ce type comme s’il existait et qu’il allait me tomber dessus. “ Dans la plupart des films, c’est le cas. Et dans la vraie aussi, probablement. Il n’est pas la meilleure personne pour parler d’amour sérieux. Mais si les gens s’engagent, c’est bien qu’ils finissent par la trouver, cette personne si spéciale pour eux. Et lui ce dont il est sûr, c’est qu’il n’est la personne spéciale de personne. Il fait plus pleurer que sourire. Il ne rendrait personne heureux.

_ “ J’crois que c’est comme ça que ça se passe. “

Qu’il répond d’un léger rictus discret. “ Ne t’en fais pas Sweet Heart, je sais me protéger et avancer. Puis qui sait, toi aussi, tu trouveras celle qu’il te faut. “ Le truc, c’est que celle qu’il lui faut, elle est déjà probablement autour de lui, et il le sait. Mais le problème dans tout cas, c’est que lui, il n’est clairement pas celui qu’il lui faut, à cette fille-là. Alors, son sourire se défait légèrement, et il baisse les yeux, l’air songeur. Lui, il finira certainement seul, c’est un fait. A moins de trouver une fille qui supportera ses frasques, et qui sera assez forte pour endurer les conneries qu’il fera dans son dos. Il a longtemps pensé l’avoir trouvé cette fille, avec Darcy. Mais elle a fini par craquer.

_ “ J’la cherche pas vraiment. “

Qu’il murmure, les yeux rivés sur le canapé entre eux. Nul besoin de chercher de toute façon, dans un sens, il l’a déjà trouvé. C’est juste que ce n’est pas possible entre eux, parce qu’il ne supporterait pas de faire du mal à la brunette. “ Je n’ai jamais voulu que ton bonheur. Et je souhaite que tu le trouves. Puis eh en vrai : il y a pire que moi pour finir tes vieux jours et il y a pire que toi pour que je finisse ma vie. “ Elle parvient à lui arracher un sourire amusé, alors il relève les yeux vers elle, et croise son regard. Il se pince l’intérieur de la lèvre, tout en hochant la tête, parce que c’était vrai ça. Mais ce serait triste pour elle. Misha Kane est une plait, pas un cadeau. “ C’est réconfortant, tu sais de savoir qu’on sera toujours dans la vie de l’autre. Enfin… Moi c’est mon cas. “ Il hoche la tête, le sourire plus tendre, étonnement. Misha Kane sait faire ça.

_ “ Si j’le suis plus, c’est qu’j’suis mort, Queen. “

Qu’il assure, avant qu’elle ne s’inquiète de l’heure et du travail restant. Il hoche négativement la tête, puis se relève du canapé. Il lui tend la main pour l’aider à en faire de même, et quand elle est debout, face à lui, il coince la mâchoire de la blondinette entre ses doigts, et vient plaquer ses lèvres sur sa joue. Puis il s’écarte et relâche son visage. Mais sa main tombe entre eux, et attrape la sienne, pour l’entraîner hors du bureau. Il éteint la lumière, ferme la porte, puis se dirige vers le bar. Il la relâche ici, pour passer derrière le comptoir, et soulever deux verres posés sur le séchoir. Il ouvre le Whiskey, et déverse un fond dans chacun des deux verres. La bouteille reprend sa place sur l’étagère, et il empoigne les deux verres. L’un deux se retrouve sur le bar, l’autre, il le tend à Idgy, posant le bleu de ses yeux sur son visage.

_ “ T’es au courant que picoler avec moi, c’est un mauvais plan ? “

Et ce mauvais sourire qui revient à la charge. Parce que quand il fait boire une fille, c’est souvent pour la rendre plus facile. C’est souvent comme ça qu’il les entraîne chez lui, ou dans son bureau. Technique qu’Idgy a du observer plus d’une fois. Assez pour comprendre la boutade.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

TW : Misha.

You're music to my eyes. @Misha Kane

C’était tout un art de naviguer dans des eaux aussi troubles. Parler de leurs sentiments, sans les dire, sans qu'Idgy ne fasse transparaître une once de jalousie. Elle ne l’était plus depuis longtemps. Elle était juste heureuse d’avoir encore une place dans la vie de Misha et espérait toujours qu’ils tiendraient la promesse : celle de vieillir ensemble. Le concerné ne semblait pas convaincus, qu’elle allait trouver quelqu’un qui allait la rendre heureuse, qui allait lui offrir la lune : monts et merveilles. Idgy savait que cette personne n’existait pas et si elle n’était pas encore nez : cela deviendrait trop bizarre et indécent pour elle. Elle préférait donc se satisfaire de sa vie célibataire, prenant les relations d’un soir comme elle venait sans se prendre la tête. Alors, elle se permettait de lui répéter qu’elle n’acceptait pas ce genre de discours, pas encore. Un jour peut-être. Que les poules auront des dents.

“Je n’en suis pas aussi certaine.” Elle n’en avait aucune idée à dire vrai, on ne pouvait pas dire qu’elle était chanceuse en amour. Les quelques relations potentiellement sérieuses n’avaient pas duré. Idgy faisait son possible tous les jours pour se convaincre qu’être seule était une bénédiction. Probablement que ce genre de pensées s’éteindra dans les années à venir, mais elle espérait tenir jusqu’à ce que Misha réalise que c’est ensemble qu’ils finiraient leurs vieux jours… Tout du moins, c’est ce qu’elle croyait. “Peut-être parce que tu l’as déjà trouvé.” Dit-elle. “Avec toutes les femmes que tu as connues, elle doit déjà être dans ton entourage.” Idgy ne lui ferait jamais l’affront de dire qu’elle pourrait l’être. Même si une part d’elle en aurait toujours envie bien malgré elle. Elle se joignit à son rire, bien heureuse d’étirer enfin une risette amusée. Cette promesse soufflée fit briller ses yeux de bonheurs. Des paroles réconfortantes pour une femme qui avait peur de vieillir, de mourir seule même si elle faisait son possible pour enfouir tout ça. “Pareil pour moi, King.” Si elle avait voulu éloigner Misha de sa vie, elle l’aurait déjà fait depuis longtemps.

Histoire de tourner la page sur ces confessions qui sont toujours précieuses pour Idgy, elle lui demanda s’il avait terminé. Si cela était le cas, elle lui proposait de prendre un verre. Son visage entre les mains de son amour de jeunesse, elle se laissa faire : fermant ses yeux en souriant. Elle serra sa main dans la sienne pour se laisser attirer. Le sol était maintenant sec. S’installant derrière le comptoir, elle grimpa sur un des tabourets et laissa Misha faire. “Au courant ? Ce n’est pas la première soirée que je fais avec toi !” Dit-elle en rigolant et en attrapant le verre. “T’es au courant que je tiens aussi bien que toi hein ?” Elle trinqua et bu cul sec le verre. “Tu ne me mettras pas dans ton lit aussi facilement, Kane.”

Divine décadence. Life is a cabaret.

- Cabaret.

♛ ♛ ♛
{ you're music to my eyes }
♛ w/ @Idgy Rizzo
tw : Vulgarités, et tous s'qu'on peut attendre de Misha.

“ Peut-être parce que tu l’as déjà trouvé. Avec toutes les femmes que tu as connues, elle doit déjà être dans ton entourage. " Le pire c’est que c’était probablement vrai. Et il savait pertinemment qui lui. Le problème c’est que si elle est la femme pour lui, lui, il n’est clairement pas celui qui est fait pour elle. De toute façon, il n’est fait pour personne lui. Il est si incapable d’être sérieux, stable... Responsable. Et s’il fait bonne figure, affirmant à tout va que la situation lui convient très bien, qu’il aime être cet homme libre, ce n’est que mensonge. Il en rêve bien trop souvent d’une vie de famille, des dimanches avec les gosses à faire du baseball. Mais il ne s’en donne pas les moyens. C’est comme si les efforts pour y parvenir étaient hors de sa portée. Alors il ne répond rien. Il hausse simplement les épaules, il évite le sujet. Pourtant, même elle, elle aurait pu l’être. Peut-être même plus facilement que la brunette à laquelle il pensait. Parce qu’Idgy elle aurait accepté tout de lui. Absolument tout. Il finit alors par relever les yeux vers elle, et de son pouce et son index, il vient pincer légèrement le nez de la blonde, d’un léger sourire attristé aux lèvres.

_ “ Toi par exemple ? “

Puis la malice plus sincère regagne son sourire, alors que sa main retombe le long de son corps. Et qu’elle attrape celle de la blondinette pour l’entraîner vers le bar. Il ne la relâche qu’une fois devant, pour aller préparer les boissons, tandis qu’elle prend place comme le ferait un client. “ Au courant ? Ce n’est pas la première soirée que je fais avec toi ! “ Il relève les yeux, et sourit en coin des lèvres alors qu’il croise son regard. Elle empoigne son verre, il en fait de même avec le sien, sans ciller. “ T’es au courant que je tiens aussi bien que toi hein ? “ Elle boit le sien d’une traite, lui faisant hocher la tête d’un côté, et il lève le sien jusqu’à ses lèvres. Il en boit une bonne moitié, mais il le repose alors que l’alcool traverse sa gorge. Il penche la tête, baisse les yeux. Il s’empare de la bouteille, il resserre Idgy. Simple mauvaise habitude qu’il a prise. De toujours laisser les filles boire bien plus que lui, pour en faire ce qu’il veut après. C’était clairement pas le plan ce soir, mais on ne change pas des manières.

_ “ Assez bien d’accord. “

Qu’il murmure, alors qu’il repose la bouteille, et fait glisser le verre de la chanteuse le long du comptoir, pour le pousser vers elle. Et son attention passe de ce verre au visage de la jeune femme.

_ “ Aussi bien que moi, j’en doute. “

Presque deux ans qu’il vit avec son alcoolisme, il le gère tellement bien qu’il ne sait plus s’que c’est d’être sobre. Et le pire c’est que ça ne se voit même pas. Hormis peut-être les décisions stupides qu’il prend. Ou les conneries qu’il peut faire à droite et à gauche pour emmerder la police sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences. Et il dérive ses yeux, reprend son verre que cette fois, il termine. “ Tu ne me mettras pas dans ton lit aussi facilement, Kane. “ Son verre claque contre le comptoir, il avale sa dernière gorgée. Puis il pose sur elle, un regard presque défiant.

_ “ Déjà fait, ton nom est coché sur ma liste. “

Qu’il réplique, de sa voix endormie et raillée, fatiguée. Mais bien malicieuse, presque enjôleuse. Et il croise ses bras sur le comptoir qui les sépare, faisant face à Idgy d’un peu plus près. La bouche entrouverte, il observe le visage de la belle, aussi fatigué sur le sien, probablement.

_ “ Et j’crois que dans dix ans, tu repasse à la casserole. J’veux pas d’une femme abstinente. “

Et le mauvais sourire en coin de la bouche, il se redresse, et la bouteille se refait prisonnière de ses doigts, le temps de remplir son verre. Idgy n’a pas terminé le sien, mais il le remplit encore un peu, puis il rebouche le Whiskey qu’il planque sous le rebord du comptoir. Histoire de conclure la soirée.

_ “ J’te raccompagne chez toi ? “

Toujours à bord de sa vieille caisse, alors qu’il a clairement trop bu. Comme tous les soirs à chaque fois qu’il ferme le Pikey.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

TW : Misha.

You're music to my eyes. @Misha Kane

Quand Misha suggéra qu'Idgy était celle dont elle parlait en disant qu’il avait déjà trouvé la femme parfaite. Elle ne répondit rien, se contentant de sourire : laissant le mystère planer. Peut-être que oui, elle insinuait ça. Ou pas. Elle ne répondrait pas à sa question. Pourquoi le ferait-elle ? S’il insistait, elle le ferait, mais est-ce que cela mènerait à nouveau à avoir une conversation comme celle qu’ils venaient d’avoir où aucune réponse n’a été apportée quant à leur futur, à leur lien ? Idgy n’avait jamais jugé nécessaire de poser des mots, des affirmations sur ce qu’ils étaient. Probablement parce qu’elle n’avait pas envie de trop creuser la case Misha. Cela était trop douloureux et ne mènerait à rien de bon. Elle préférait savourer l’amitié, l’amour qu’ils se portaient comme tels. Sans chichis. Sans complications. Cela aurait bien le temps de venir si une telle chose devait arriver. Idgy le suivit donc derrière le bar.

Sa remarque à peine cachée quant à son mode de casse, évidemment qu’elle connaissait le loustic qui remplissait leurs verres. Elle n’était pas un lapin de six semaines, elle était une femme qui avait mûri et qui connaissait Misha et ses combines. Aucun doute que cela devait marcher avec les personnes de son sexe : comment résister à cette aura de bad boy et ce regard profond ? Dieu sait qu’elle en avait été incapable et qu’elle devait se faire violence pour ne pas se jeter à ses pieds et passer pour une désespérée. Idgy avait encore de la dignité, assez pour se contrôler et laisser en suspens des piques. L’attention de Misha, elle l’avait de toute façon sans qu’elle ait à se mettre nue dans son lit. Son amour aussi. Une certaine affection qui était intouchable. Le verre servit, elle le termina d’une traite pour appuyer les paroles que oui, elle tenait bien l’alcool. Misha la resservit : “Ouais… J’ai levé le pied sur la boisson y’a quelques temps.” Mais il fut un temps où elle buvait. Trop. Beaucoup trop. Idgy devait juste avoir l’esprit plus clair avec l’état de sa mère qui se dégrade de plus en plus. “Je ferai jamais une telle promesse. Et je fais déjà le stock de pilules bleues.” Elle but, son verre en arquant un sourcil : sans quitter ses yeux. “J’ai ma moto.” Elle fit le tour du bar pour mettre le verre dans le lave-vaisselle et mit celui de Misha également. “Mais la prochaine fois, je prévois de ne pas venir à moto.” Ce qui était rare. Idgy aimait être indépendante et chevaucher son bolide était son bonheur.

Ses affaires déjà sorties et prêtes, elle les attrapa et enfila ses gants, puis sa veste en cuir vegan. Elle s’approcha de Misha et déposa un baiser sur ses lèvres : “Good night King.” Un dernier sourire et elle sortit pour enfiler son casque avant de démarrer sans se retourner.

Divine décadence. Life is a cabaret.

- Cabaret.