Zoo day - Lou

« PPPAAAPPPPAAAA.» hein quoi ? Il se passe quoi là ? il avait à peine eut le temps, d’ouvrir un œil qu’il sentit un petit poids atterir sur lui de tout son poids, finissant de le réveiller sous le choc, meme si son cerveau semblait encore se reconstituer après un réveil. « Oops, pardon mon papounet d’amour mais c’est l’hheeuuuurreeuuhhh on va être en retard.» et comme si elle craignait qu’il se rendorme elle le secoua un peu avant de lui faire plein de bisous baveux sur la tronche tout en répétant « Lève touuaaaa ! » Coup d’œil au réveil… 7H à peine, ils avaient encore beaucoup de temps avant de rejoindre Lou. Il bailla de tout son saoul, avant de capturer sa fille dans ses bras, la faisant tomber avec douceur sur lui ce qui la fit éclater de rire. Il la chatouilla quelques instants sous ses gloussements, avant de la lâcher. « Viens me faire un gros câlin, ma puce.» il lui monta l’heure. « On a encore beaucoup de temps avant chercher tata Lou, et papa est fatiguée, alors, j’te propose un deal. Tu me laisses dormir encore un peu, tu peux même rester avec moi si tu veux et après on se fait un petit dej’ de champion avant de partir, ok ?» La petite fille plutôt que de répondre se calla contre lui, tête contre son épaule presque dans son cou, mettant son pouce dans sa bouche. Benjamin déposa un baiser sur les cheveux de sa fille, avant de la serrer doucement contre lui. Il l’entendit murmurer doucement un petit « Je t’aime papa.» ce à quoi il avait bien entendu réponde. Oui, Abby était son diamant, sa Princesse, la personne qu’il aimait le plus dans ce monde et qui il serait capable de n’importe quoi. Il aimait la voir si heureuse, si enthousiaste, cela lui donnait toujours l’impression qu’elle ne souffrait pas trop de la séparation de ses parents… en même temps, Ben s’entendait toujours avec Callie, ils habitaient à côté, ils ne se déchiraient pas alors cela devait déjà bien aider.

Petit déjeuner fait et avalé, le père et la fille s’étaient préparés. Il lui avait mis une jolie robe et galérait bien à tenter de lui faire des tresses dignes de ce nom. C’était loin d’être parfait, mais elles n’étaient pas non plus trop moches. Il lui murmura qu’elle était belle comme un cœur avant de faire la course avec elle jusqu’à la voiture -la laissant bien évidemment gagner-. Il l’attacha, vérifia qu’il n’avait rien oublié pour la journée avant de se diriger jusqu’à chez sa meilleure amie. Il se gara, sortit de la voiture bientôt suivie par la petite qui courut jusque dans les bras de son amie pour ne pas dire qu’elle lui sauta dessus avant de lui faire un bisou bien baveux comme elle aimait le faire ces temps-ci. Il s’approcha à son tour de son amie et lui déposa un tendre baiser sur le front avant de lui caresser doucement la joue.

« Comment tu vas ma Lou ? T’es prête à partir ? Le petit monstre est très en forme et très excitée, j’espère que tu l’es aussi, elle m’a réveillée à 7H.» Abby lui tira la langue en rigolant tandis qu’il murmurait doucement à l’oreille de Lou « A quelques centimètres près, elle me castrait !»[b] Il voulait la faire rire, son amie. Il voulait la voir sourire malgré la situation, voire de nouveau son visage s’illuminer, mais avec la présence de sa princesse, quelque chose lui disait que ça ne devrait pas être trop compliqué. [b] « Allez, mauvaise troupe, en voiture !»

Quelle était sa plus belle et grande réussite ? Sa fille sans aucun doute et elle était aussi la plus grande source de son bonheur. Chaque jour à la voir sourire, grandir était un vrai bonheur, et presque une torture lorsque ce n’était pas sa semaine de garde et pourtant … pourtant avec Callie tout se passait toujours bien, ils habitaient à côté, ils discutaient sans se faire des coups bas ou autres comme beaucoup de gens qui se séparaient et qui avaient un enfant. Ne plus savoir sa fille dans sa maison était un crève-cœur, même si elle retrouverait le domicile la semaine suivante. Tu vois à quel point tu es trop sensible, Ben. Mais il n’y pouvait rien. En regardant sa meilleure amie avec sa fille, un tendre sourire naquit sur ses lèvres et il ne put s’empêcher de se demander à quoi ressemblerait leur enfant s’il en avait eu un avec elle. Oui, parfois, il se demandait quelle aurait été sa vie aujourd’hui s’ils n’avaient pas rompu à l’adolescence ? Ils étaient toujours aussi proches, aussi tactiles et complices si bien qu’ils passaient facilement pour un couple. Lui caressant doucement la joue, il n’avait pas tardé à répliquer « Comment est-ce que ça ne pourrait pas aller bien alors que je vais passer une super journée avec deux des femmes de ma vie.» La troisième restait malgré tout son ancienne femme ; Ils avaient vécu des années ensemble, elle l’avait compris, respecté, ils avaient eu leur petite Merveille ensemble.

Le secouriste n’avait pas tardé à lui raconter une anecdote pour la faire rire de nouveau et sa réponse lui fit froncer tout d’abord les sourcils, avant d’hausser un peu les épaules. Ce n’était pas faux, mais d’un autre côté il pouvait aussi bien s’en passer, il n’avait pas le même rapport au sexe que la plupart des gens, et c’était bien le souci généralement lorsqu’il se mettait en couple, c’était une source de stress pour lui, par ce que les gens n’étaient pas forcément des plus compréhensifs et le regardaient généralement bizarrement, comme s’il déconnait, comme s’il avait un souci. Ils ne comprenaient pas et, lui était las de devoir s’expliquer encore et encore. Las, fatigué et parfois même un peu dégoûté. Encore une fois, il se sentait différent, hors de la norme comme lorsqu’il était gamin. Mais il assumait quand même ; il ne voulait pas se cacher ou s’excuser. Et c’était certainement aussi pour ça qu’il se sentait bien seul, il n’avait plus ce genre de souci… même s’il aurait bien aimé de nouveau être en couple avec quelqu’un qui pourrait lui répondre. Il soupire doucement et haussa un peu les épaules et reprit «Ouais mais tu sais… Il ne se passera certainement rien avec lui. Je ne vois pas… enfin, j’veux dire on bosse ensemble, il a super mal réagi à ce qu’a dit Scandale… Donc c’est mort. » Il haussa les épaules en lui faisant un petit sourire triste .

Bientôt, il s’était retrouvé avec une casquette sur la tête, avant qu’elle ne lui caresse la joue tendrement. Il eut un petit rire et répliqua « Je suis encore plus mignon que d’habitude avec la casquette ? Whoaw. Dis donc, faudrait que tu arrêtes de me faire des éloges, mes chevilles vont finir par trop gonfler.» Il rejoignit les deux filles à la voiture et après avoir vérifié que tout le monde était bien attaché, il démarra en direction du Zoo. « Bon quoi de neuf, Lou ? Et toi côté amour tu en es où ? » il avait murmuré cette phrase de façon à ce qu’Abby ne se mêle pas trop de la conversation, mais sa fille observait le paysage concentrée sur ce qu’elle voyait.

@Lou Kingsnorth
Il lui fit un vague sourire. Ouais trouver quelqu’un de bien, il n’en était pas vraiment sûr qu’il y arriverait. La plupart du temps il s’en fichait bien d’être seul, il n’avait pas beaucoup de temps pour lui de toute façon mais… mais il y avait Stefan et au final il se rendait-compte que c’était bien aussi d’avoir quelqu’un à qui donner tout l’amour qu’il avait en stock. « Et tu en es où pour l’instant ?» demanda-t-il l’air de rien, comme s’il s’en fichait alors qu’il n’en était rien.

Bientôt, ils s’étaient retrouvés dans la voiture, flanqués d’une casquette sur la tronche. Il ne put s’empêcher de ricaner et de plaisanter sur son sex-appeal, comme elle le disait si bien sa jumelle de cœur. Il se contenta de lui tirer la langue, s’il n’y avait pas eu sa fille, peut-être même qu’il lui aurait envoyé un petit doigt d’honneur tout à fait amical, mais ce n’était pas le moment de montrer de mauvaises choses à la petite alors qu’elle était du genre à tout répéter.  Une fois la route prise, il avait fini par poser la question sensible à Lou et grimaça un peu en entendant la réponse. Il ne savait pas quoi répliquer, il pouvait la comprendre et espérait qu’Hayden finirait par bien se comporter… mais c’était probablement un peu trop lui demander. Il se racla un peu la gorge. « Hey dis pas ça, sinon par ricochet je suis aussi touché par ta malédiction. Rappelle-moi le nom de Stef’ ? Voilà. Donc je ne veux entendre parler d’aucune malédiction Madame ! Il lui sourit tendrement, disant en vrai ces paroles plus pour elle que pour lui, il voulait faire sourire, lui faire réaliser que rien n’était encore mort. « Lou, tu es une fille géniale, magnifique, drôle, intelligente. Tu as toutes les qualités qu’il faut pour être heureuse ; puis tu sais quoi ? Si on trouve personne, on habitera ensemble, avec plein de chats et de chiens… comme deux vieilles personnes seules.» il allait rajouter quelque chose, mais Abby se mêla soudain de la conversation « Avec des chevaux aussi, papa. Pis moi je serai là pour vous faire des câlins.» Il eut un rire amusé, ouais voilà. Et puis, ils seraient les jumeaux de cœur qui finiraient ensemble, enfin à vivre ensemble, comme les inséparables qu’ils étaient.
Il avait écouté ce que sa meilleure amie lui avait dit. Il acquiesça doucement « C’est pas faux… Moi je voulais surtout aller gambader dehors et j’avais du mal à rentrer, mais c’est vrai pour les histoires d’amour… Bon dis-toi que maintenant, on a plus qu’à obéir à nos propres lois., choix… et que si tu n’as pas envie de ranger ta chambre, tu n’es plus obligée. Cool, non ? Allez, on est arrivés ! On va descendre mauvaise troupe ! Abby tu nous attends.» la petite acquiesça. Dès qu’il fut garé, il sortit de la voiture et pris la main à sa fille sui sautillait joyeusement sur place, avant de prendre son amie par la taille, comme si cela allait l’aider à la réconforter.

Après avoir payé les places, ils purent enfin entrer. « Tu veux qu’on commence par quoi ma puce ?» demanda-t-il à l’enfant. «Par Simba !!!»  Ok, les lions, donc ! Il regarda la carte histoire de ne pas faire le tour du parc plusieurs fois pour rien.

Est-ce que c’était une maladresse de sa part ? Il n’en savait rien, mais il avait l’impression que quelque part elle raison et que par conséquent, il ne pourrait jamais être avec Stefan. En soi, ce n’était pas bien grave non plus, il ne savait toujours pas avec exactitude de quel bord était son camarade … alors …. Et bien voilà. Et il ne put s’empêcher d’avoir une nouvelle grimace lorsqu’elle essayait d’être un peu plus positive. Mouais. On ne pouvait pas dire qu’il était vraiment très convaincu qu’il serait celui qui conjurerait un quelconque sort. Il avait plus l’impression de foncer la tête droite dans le mur qu’autre chose. IL soupira doucement et haussa un peu les épaules avant de répliques « Je n’en suis pas si sûr que toi, vois-tu. Par ce que… même s’il l’était et que je lui plaisais, j’aurais bien vu un signe non ? J’ai jamais caché que ce que j’étais, donc il sait qu’il a une potentielle ouverture.» répliqua-t-il en faisant référence au fait qu’il soit panromantique. Il avait continué de plaisanter avec ça notamment sur le fait que s’ils ne trouvaient personnes, ils pourraient finir par vivre ensemble et compagnie. La nouvelle phrase de sa meilleure amie fit rire et il acquiesça. « Ouais, dans une vingtaine d’années, ça me parait pas mal non ?» il lui fit un petit clin d’œil «Et puis on se connait déjà par cœur, non ? Alors on sait pertinemment dans quoi est-ce que l’on s’engagera !» Bien sûr qu’à la base c’était plus une plaisanterie qu’autre chose tout ça, mais en même temps, pourquoi pas ? C’était au final une idée plutôt bonne, ils pourraient vivre ensemble sans souci, ils s’entendaient trop bien et passaient déjà beaucoup de temps ensemble… alors autant se réunir en une seule et même baraque, non ? La phrase d’Abby, l’avait fait un peu sourire. « Tata Lou. Mais tu sais, dans une vingtaine d’années, tu auras vingt-cinq ans, tu seras une grande personne, je ne suis pas sûr que tu ais encore envie de faire plein de choses avec papa ! » Il lui sourit tendrement à sa fille, cette idée ne lui plaisait pas, mais c’était la réalité… qui ne plaisait visiblement pas à la petite fille avait agrippé son siège très fort la main, très fort avant de lui souffler, doucement, comme si c’était un secret. [color=tomato] Si, par ce que tu es mon papa et que je t’aimerai tou-jours.[/b]

Heureusement que le trajet était bientôt terminé, par ce qu’il était touché par les mots de sa fille et qu’il avait envie de lui faire un gros câlin et pourquoi pas verser une petite larme émue. Mais il fallait qu’il se contienne, il ne pouvait pas se montrer hyperémotif tout le temps, avec les années, il avait appris à se canaliser, à ne plus trop rien montrer… mais intérieurement les émotions affluaient, reflux était si fortes, si vivaces. Et elles lui donnaient l’impression d’être vivant.

Et bientôt, telle une jolie petite famille qu’ils n’étaient pas vraiment ils s’avançaient dans le Zoo. Il était toujours très mitigé dans ce genre de lieu, ils n’étaient pas fait pour vivre là.. mais Abby adorait les animaux alors il préférait l’emmener et lui expliquer simplement les choses… mais pas maintenant. Maintenant, ils allaient juste s’amuser. «oh ? Ou est-ce que tu en as trouvé un ? ca existe encore ? » demanda-t-il un peu ébahi, avant d’avoir un sourire tout doux et d’ajouter « Ouais je crois que tu me l’as dis un bon nombre de fois, en même temps … Elle est vraiment adorable et j’dis pas ça par ce que c’est la mienne !» Si peut-être un peu Ben, arrête de te leurrer comme ça. Il avait ensuite serré la main que sa meilleure avait glissé dans la sienne, il s’était un peu penché sur le côté pour lui déposer un tendre baiser sur la tempe. « Ouais. Ou juste un ou deux, c’est déjà pas mal crois-moi !» Il admirait les familles nombreuses comme celles de Lou, mais … s’il avait eu trop de gosses, il se connaissait, il aurait trouvé qu’il ne pouvait pas passer assez de moments avec chacun d’entre eux pour ne pas qu’il y ait de jaloux, de préférence. Relents du passé. « Profite, les idées lumineuses j’en ai pas tous les jours… et puis … Abby va bientôt reprendre l’école c’est toujours plus compliqué après avec mon boulot de se trouver des créneaux.» et soudain la gamine s’était amusée à les photographier alors que les deux adultes marchaient cote à cote en se tenant la main et comme si c’était normal elle était repartie photographier autre chose. Aby reste à côté de nous s’il te plait, lui rappela-t-il tandis qu’il trouvait qu’elle s’était un peu trop éloignée, elle restait à portée de vue, mais quand même un peu trop loin à son goût. La peur qu’on lui enlève son Trésor parlait plus qu’autre chose. Il avait pris son téléphone et avait fait une sorte vidéo ou la petite gambadait et observait les animaux, radieuse. « Tu fais coucou à maman ma puce ?» Mais, elle ne l’avait pas écouté, elle avait repéré les lions et poussé un petit cri de joie. Il tourna le téléphone vers lui et Lou et souffla à l’appareil d’un air amusé. « L’appel de Simba est toujours plus fort.» Et il envoya la petite vidéo à son ex, qu’elle puisse elle aussi en profiter. « Tu sais si on peut nourrir des bébés animaux ici, Lou ? Je sais qu’à certains endroits y’a des moments où les enfants peuvent donner un biberon…» Sourire amusé, avant qu’il ne rajoute. « Désolé pour la Vidéo, mais on aime bien partager aussi ces moments avec Callie, ceux qu’on ne peut pas voir.» Sur l’évolution d’Abby, sur certaines de ses activités et compagnie ; même s’ils étaient séparés, ils restaient fort heureusement très proches.

La douceur de la journée promettait d’être parfaite, depuis quand est-ce qu’ils n’avaient pas passé du temps comme ça tous les deux ? Tous les trois même. Une vraie journée, presque loin de la réalité. Pas chez l’un, pas chez l’autre, pas à faire une activité plutôt commune. Trop longtemps à ses yeux probablement. Alors il comptait bien en profiter un maximum. Bientôt Lou avait sorti un appareil photo assez vintage pour le donner à Abby qui semblait trop contente, tandis que Benjamin se posait une question existentielle : où est-ce qu’elle avait pu trouver cela ? Il n’en avait pas vu depuis fort longtemps… Il fronça un peu les sourcils tout en opinant de la tête, effectivement dans ce genre d’établissement, ça prenait déjà beaucoup plus sens. « Je n’y aurais jamais pensé. Bravo Lou, tu gères vraiment ! » Il jeta un regard sur sa fille avant de reprendre « Et ouais, ça a l’air de lui plaire… par contre j’ai un léger doute sur le rendu des photos, je pense qu’on va avoir quelques surprises…» et pas des bonnes… avec un peu de chance, ils pourraient quand même en tirer quelques petites photos potables…  et c’est pour ça que j’ai priiiiiiiis ttaaddddaaammm.  Il sortit son propre appareil photo, un vrai, un beau un lourd… histoire qu’ils aient même quelques belles photos souvenirs de cette journée, surtout pour Abby si elle voulait les montrer à ses copains autant qu’elles soient jolies. Ben n’était pas le plus doué là-dedans, mais il ne se débrouillait quand même pas trop mal ; il y aurait quelques clichés qui vaudront le coup… « J’ai pris le plus gros objectif que j’avais, comme ça on pourra avoir des plus gros plans !» Par ce qu’avec un petit appareil photo à part les animaux qui seraient proches d’eux et bien… on ne risquait pas de voir grand-chose.

Il avait vite rangé l’appareil dans son sac et l’instant d’après ils marchaient main dans la main et lorsqu’elle reprit la parole, il lui déposa un tendre baiser sur la joue, ne sachant pas bien quoi dire pour la réconforter. « Même avec une PMA ou quelque chose dans le genre ?» Bon, on ne pouvait pas dire qu’il s’y connaissait bien dans tout cela, mais il devait bien il y avoir des solutions, non ? 0 l’époque que l’on vivait ça serait presque logique, mais effectivement, il se posait aussi la question du budget mais de la personne avec qui le faire… et vu ce qui s’était passé avec Hayden c’était de toute manière bien compromis. Adopter ? Bien sûr qu’il restait cette option, mais il n’osait pas lui sortir comme ça, comme si de rien n’était alors que c’était quelque chose qui devait être difficile à vivre pour sa meilleure amie. Alors se taire lui semblait mieux et d’ailleurs, il n’aurait pas eu beaucoup de temps pour répliquer quoi que ce soit, il rappela à Abby de ne pas trop s’éloigner d’eux avant de la filmer un peu histoire de pouvoir l’envoyer à sa mère. « Oui, je sais, mais c’est aussi une femme géniale !» il l’aimait toujours énormément   « Et puis, on s’est séparés plutôt dans de bons termes, là aussi ça aide beaucoup.» il lui sourit un peu avant de reprendre « Elle va plutôt bien. Même très bien. Je suis certain que ça lui ferait plaisir si tu venais lui passer un bonjour un jour ou l’autre !» Pourquoi est-ce qu’il en serait autrement ? Ils s’étaient installés devant un tigre du bengale et tandis que Lou parlait, il avait pris une ou deux photos, avant de le ranger de nouveau et de soulever Abby pour prendre dans ses bras et qu’elle puisse mieux observer l’animal. Il lui fit signe de ne pas parler trop fort pour ne pas le déranger.

« Ouais, bien sûr que je m’en souviens ! Elle était énorme cette peluche.» Enorme était un poil exagéré ; ce qu’elle lui dit ensuite le fit de nouveau un peu opiner de la tête, non mini-soigneur ne le tentait pas trop, il la trouvait trop jeune et pas assez précautionneuse, elle était parfois encore un peu brusque. Le reste de propositions de Lou, par contre lui plaisait beaucoup plus. « Bien, on va faire ça alors !» il ne se rendait pas compte si ça pouvait choquer un enfant ou pas de voir le lion se nourrir, mais il se disait que non, elle serait peut-être un peu impressionner…  Il avait reposé sa fille au sol et regardait à présent les horaires du nourrissage des lémuriens, puis sa montre ! Ok ça le faisait totalement ; il laissa sa meilleure amie prendre la main de l’enfant et leur sourit. « On fait la course Abby ? Tu montes sur mon dos. Et on si on gagne tous les deux, ou si c’est tata Lou ? » Il n’y avait pas trop de monde, ils ne risquaient pas de provoquer un accident, mais par mesure de sécurité il préférait garder l’enfant avec lui tout en faisant en sorte de la faire rire et d’ailleurs, elle ne se fit pas prier, elle s’était déjà mise derrière lui et il n’eut qu’à se baisser pour qu’elle s’installe. « C’est bon championne ? T’es bien accrochée ?» Le petit rire qu’elle eut lui fit dire que oui, et il regarda Lou avec un petit air de défi. « Et toi, est-ce que tu es prête ? On va jusqu’à la grosse arche, là c’est à une centaine de mètre et après si j’ai bien vu le plan il faudra tourner à droite et on y sera.»

Il était maladroit sur ce sujet-là, il le savait mais… il faisait vraiment son possible. Il voulait juste son bonheur, alors la « solution » si on pouvait appeler ça comme ça avait peut-être un nom.  Il ne s’était jamais vu père et pourtant au final c’était probablement la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée… Et comme un con, il avait bien mis la charrette avant les bœufs et la réponse de sa meilleure amie le fit grimacer non pas par ce qu’il était vexé mais gêné par sa propre boulette, par sa maladresse. Il attendit cette fois quelques instants supplémentaires, il aurait voulu trouver les bons mots, mais il n’était pas magicien, rien de ce qu’il pouvait dire ne pouvait réellement l’aider. « Je… je suis désolé Lou. C’était maladroit et bien trop tôt mais… mais ce que je veux dire, c’est que tu pourras avoir un enfant. Et tu feras une mère fantastique, même si ce n’est pas par la même voie que la plupart des femmes.» Le principal, pour l’instant c’était qu’elle se rappelle qu’elle pourrait quand même avoir des enfants, même si c’était en les adoptant. Mais il est vrai qu’avec cette solution, elle n’aurait pas ses propres enfants, elle n’aurait pas sa grossesse. Il n’avait aucune solution miracle et il comprenait tout à fait que ça devait être compliqué pour elle de savoir cela et qu’il allait lui falloir du temps de digérer. Il lui caresse tendrement la joue avant de déposer un baiser sur son front avant de l’enlacer, tendrement. « Je ne sais pas quoi te dire par ce que… je ne sais pas ce que ça fait et dans tous les cas ça n’aurait jamais été moi qui aurait porté le bébé.» Et c’était là qu’était la grande différence. Il se tut quelques instants, essayant - et voulant- surtout  de trouver les mots les plus adéquats. « Tu n’es pas obligée de leur dire maintenant, non ? Prends le temps qu’il faudra, c’est le plus important.» Et le sujet avait bien entendu dévié sur Hayden, Benjamin manqua de grincer des dents. Si c’était la vérité, il risquait vraiment de lui démonter la tronche à son ami pour l’avoir mise sa meilleure amie dans cet état. Il inspira un coup, et posa doucement un doigt sous le menton de Lou pour lui relever la tête et tenta de lui faire un sourire. « Moi, et plein d’autres, on voudrait bien de ça. Tu sais, ça ne fait pas de toi quelqu’un de moins désirable, ou même … ou même ça ne fait pas de toi quelqu’un qui est moins femme. Si quelqu’un te dit, ce sont des conneries. Et si Hayden t’as lâché pour ça, il ne te mérite pas et qu’il aille pourrir en enfer.» C’était rare qu’il soit aussi dur, mais sur certaines choses, il ne pouvait pas s’en  empêcher….

« Oublions ça tu veux ? C’est la journée de ta princesse et je n’ai pas envie de la noircir avec mes problèmes. » Il haussa les épaules avant de secouer doucement la tête « Regarde, elle s’amuse comme pas possible tout seule en regardant les animaux et en prenant des photos, ne t’inquiètes pas pour elle. Tu ne dois pas te retenir pour elle.» Et, si les nuages étaient toujours là, sûrement prêt à retomber sur la conversation à tout moment, il avait continué de faire comme si tout allait bien, essayant de plaisanter, de lui faire retrouver le sourire. Après tout, il paraissait qu’il était plutôt doué pour cela. « Et bah parfait, j’te laisse la contacter jouer les pigeons voyageurs c’pas trop mon truc quand même !» Et surtout, elles étaient toutes les deux adultes et s’appréciaient, elles n’auraient aucun mal à se trouver une date. « Si je suis dispo ce soir-là… Je peux garder Abby sans souci !» Avec son boulot, c’était encore quelque chose à prouver.

Il avait été ensuite intéressé par donner à manger aux lémuriens et proposé aux femmes de sa vie - même s’il en manquait une- de faire une petite course. Et Abby s’était précipitée sur son dos tandis que Ben proposait un petit défi à son amie. Avant il avait bien entendu changé son sac de positif que la petite soit bien installée. «Rêve pas trop petit chat !! » tandis qu’ils éclataient de rire. Il lui expliqua le parcours… Bien sûr, il savait qu’elle allait les laisser gagner pour faire plaisir à sa fille… mais, s’ils ne l’avaient fait que tous les deux, il aurait également probablement gagné. Après tout c’était une grande perche qui avait l’habitude des courses et compagnie… mais, il l’aurait peut-être laissé gagner sa meilleure amie. Mais ici le résultat était déjà connu…   « Merci, merci ! On est trop forts ! » dit-il en faisant claquant sa main contre celle de sa fille pour fêter leur victoire. L’instant d’après, ils se dirigeaient vers l’espace des lémuriens. Il se placèrent dans la queue et Ben reprit son appareil photo histoire de pouvoir prendre quelques clichés d’Abby.  Et il laissa Lou s’occuper de la petite quelques instants captant en quelques photos leur complicité, même s’il avait pris surtout des photos de sa fille toute seule pour pouvoir les partager avec Callie. Il espérait que les photos rendraient bien aussi bien celle de la petite nourrissant le petit animal que les suivantes qui représentaient sa meilleure amie avec son lémurien sur l’épaule. « Je pensais qu’ils seraient un peu plus sauvage.» dit-il doucement à la plus âgée, avant d’observer sa fille, qui avait la langue légèrement sortie de sa bouche comme si nourrir les lémuriens  était compliqué. Il fondait devant cette image.  Mais ce moment magique ne tarda malheureusement pas à se terminer, la file était longue et ils ne pouvaient pas rester plus longtemps. Il reprit la main de l’enfant et sourit à son amie. « Bon, on va voir les girafes maintenant ? Ou une petite glace ça vous tenterait ou un truc à manger, j’ai déjà faim.» Un véritable ventre sur pattes !

Lui, un ventre sur pattes ? Il ne voyait pas de quoi elle parlait. Vraiment pas ! Il eut un petit rire amusé et secoua la tête avec un grand sourire innocent. « Ecoute, le jour où tu auras une aussi grande carcasse que moi et bougera partout tout le temp, tu verras que tu n’auras plus du tout cet avis.» dit-il en essayant de faire preuve de la plus grande mauvaise foi possible, il aurait voulu dire tout cela sérieusement mais… non il rigolait à moitié ce qui faisait qu’il n’était plus franchement crédible avec tout ça. Il se racla la gorge et zieuta sa fille qui semblait ra-vie d’aller pouvoir manger une glace, cela pouvait se voir simplement à ses yeux. « T’es bien la digne de ton père Abby, t’as un estomac sans fond.» Silence de quelques instants avant qu’il ne reprenne « Bon, mauvaise troupe, go pour manger des glaces, ou ce qui nous fera envie.» Il attrapa sa fille par le col de sa robe avant que la petite ne se mette à courir partir et essaye de trouver en premier où pouvait se trouver le fameux stand. «Hop hop hop ! On reste avec nous. » Il s’agenouilla pour être à la hauteur de l’enfant. « Il faut être attention, ma puce, il y a plein de mondes ici. Tu pourrais nous perdre de vu si tu vas trop vite… et il n’y a pas que des gentilles personnes.» Il lui déposa un baiser sur la joue avant de se relever. Il ne voulait pas frôler la parano et que sa fille soit anxieuse quand elle sortait, mais aussi bien lui que Callie lui avaient déjà expliqué qu’il y avait parfois des adultes qui voulaient faire du mal aux enfants et qu’elle ne devait pas sortir seule, même pour aller dans le quartier voisin… ou encore ne pas rester trop loin d’eux lors des sorties. Ils avaient essayé de rester le plus « soft » possible en parlant des enlèvements, mais ils préféraient qu’elle soit au courant, trop la coucouner ne servirait à rien et pouvait même être dangereux. Même si en ville, il faut bien avouer, il ne se passait pas grand-chose et elle ne devait pas risquer beaucoup, il préférait rester prudent. On ne sait jamais ce qui pouvait se passer dans la tête des gens, surtout qu’il y avait parfois des touristes, des inconnus.

Lou avait regardé le plan et il avait acquiescé à sa proposition. Lorsque la petite avait finalement repris sa position de devant - faisant cette fois attention à ce qu’elle soit non lui d’eux-, ils avaient repris la route et Lou avait repris la parole et il fronça les sourcils, il ne savait pas pourquoi, il n’aimait pas trop ce truc de ‘j’ai un truc à te dire’. Ca lui semblait toujours foireux comme début -même si comme tout le monde il l’utilisait-, il avait tourné la tête vers elle, légèrement inquiet tandis qu’elle continuait. « Genre je t’hurle dessous», bougonna-t-il, n’aimant pas du tout cette phrase et encore moins ce qu’elle allait peut-être s’apprêter à dire. Elle lui lâcha sa bombe avant d’aller voir Abby au stand de glace le laissant perplexe. Il se demanda un instant pourquoi est-ce qu’il aurait hurlé ou plutôt sur quelle partie ?! Oui, il avait envie de beugler contre le connard, là qui avait failli lui faire du mal… mais pour Maël ? Elle était assez grande pour faire ce qu’elle voulait, et puis … il n’avait pas son mot à dire sur sa vie. Il ne portait pas forcément l’autre garçon dans son cœur, mais ce n’était pas forcément quelqu’un de méchant. Il avait inspiré un bon coup avant de les rejoindre, il ne savait absolument pas quoi dire, alors il s’était au final contenté d’un petit « Tu sais, tu fais bien ce que tu veux de ta vie, Lou. Je n’ai pas mon mot à dire là-dessus, je peux juste donné mon ressenti envers… la personne que tu côtoieras.» Est-ce qu’il la sentait ou pas, tout simplement. Le seul moment où il serait capable d’aller plus loin c’était si vraiment la personne lui faisait du mal. Là effectivement, il ne pourrait pas se raisonner. «Si il te plait, tu devrais le rappeler, non ? Mais sobre que tu saches exactement ce que tu fais. » Il haussa les épaules s’empêchant d’aller demander dans quelle boite est-ce qu’elle était ce soir-là. Elle n’avait rien, il devait rester focaliser sur ça et ne pas aller faire sa propre enquête… Non il ne devait pas… mais si quelqu’un n’avait pas sa chance ? « Ca s’est passé où ?» il pourrait toujours en toucher un ou deux mots à des amis policiers, non ? il ne pouvait pas laisser ce genre de choses passer, il pouvait il y avoir d’autres victimes « Tu es allée voir la police ?»

Il n’aimait pas du tout cette conversation et la tournure qu’elle semblait prendre, il se connaissait, il avait déjà envie d’encastrer les gens, de venger Lou alors qu’il n’était en réalité pas vraiment violent. Mais que quelqu’un ait pu lui faire du mal pouvait le rendre vraiment mauvais. Il inspira un bon coup et essaya de … de se montrer le plus impartial en ce qui concernait déjà Maël. « Je sais que mon avis est important, mis ce qui m’importe c’est ton avis, et même si j’aime pas quelqu’un ben, c’est ta vie pas la mienne ma bichette. Je n’ai rien à dire dessus, et à part si je sens que c’est une relation toxique je n’ai pas à intervenir. » il soupira doucement « Pourquoi tu l’évites ? C’est dommage…» ou pas, mais il avait l’impression qu’elle se privait pour une obscure raison. « Les erreurs ça arrive à tout le monde, Lou. Si tu l’apprécies, dis-lui, explique-lui ; il est pas con, je pense qu’il peut comprendre.» Et effectivement sa réputation en jouait vraiment pas en la faveur de l’homme, et c’est bien ça qui posait problèmes aussi au yeux de Ben. Est-ce que Maël était sincère ? Il ne voulait pas que Lou souffre de nouveau.

Il grimaça un peu pour la suite, bien sûr qu’il comprenait ce qu’elle disait, pourquoi elle ne voulait pas lui dire «Tu sais très bien que je ne suis pas violent… mais effectivement, j’aimerai savoir de qui il s’agit.» Et qu’est-ce qu’il ferait s’il le trouvait ? Telle était la question… Et là Benjamin n’avait pas la réponse. « On peut oublier tout ça, mais avant je veux que tu réfléchisses à un point. Est-ce que tu es certaine que ça va Lou, que tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ou ne pas m’inquiéter ? Si tu sens que ça te ronge, il faut que tu te fasses aider.» aucun jugement là-dessus, plus de l’inquiétude. Juste être certain qu’elle ferait le nécessaire si elle en ressentait le besoin. Il lui sourit et se concentra lui aussi sur les parfums de glace, se prenant une mangue-chocolat pour lui et une chocolat-vanille pour la petite ; avant de gouter sa glace, il laissa la petite gouter la mangue pour voir si elle aimait mais Abby fit une petite grimace. « T’as besoin d’aide pour choisir ?» plaisanta-t-il