night
vision
AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  FAQFAQ  
Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

 

 Are you all right? (Ezeckiel)

Aller en bas 
Mason Cohenmembers  too many secrets
Mason Cohen
messages : 11413
rps : 236
pseudo : paper boat
pronom irl : elle
id card : Hailee Steinfeld (chaussette) + ©harley (gif)
multicomptes : aucun
gif : Are you all right? (Ezeckiel) 6df8ff72fe8dab99a8140ca11f77ac70d412438f
âge : 26 ans. Scorpion.
statut civil : Angel est son boyfriend maintenant et à la fois son meilleur ami.
occupation : Livreuse en chef de pizza (et troublemaker) chez les riches ou les pauvres, chez les bons ou les vilains. Le salaire n'est pas incroyable, mais elle peut récolter du pourboire (quand les gens se donnent la peine d'en donner) et manger de la pizza à volonté. Ça paie les factures pour le moment.. Officieusement, elle s'attire des ennuis. (et ça c'est vraiment pas payant). Nouvellement indic pour l'agent Owens.
habitation : Apple Gate Avenue, appartement 17. Simple et confortable.
nbre de mots : entre 500 et 900
disponibilités : Angel - Blair - Gabe - Nora
pronom ig : elle
cible de scandale ? : Oui
trigger warning : TW joués- Violence physique/verbale, insultes/jurons, bagarre

Je peux jouer de tout, mais il faut en discuter d'abord.

en vrac : M A C E
Elle est connue des policiers pour avoir commis quelques délits mineurs, rien de bien méchant, pour lesquels elle a une bonne excuse à chaque fois. Vandalisme, infraction sur un terrain privé, fausse carte d'identité, délit de fuite, tentative de vol ou encore violence verbale envers un agent de la paix (on a tous nos mauvais jours). Elle qualifie le tout de pur malchance, tout simplement.

(#) Ven 11 Mar - 18:22

Are you all right? @Ezeckiel Rhodes
Récupérant sa commande de pizza à livrer, son regard se figea sur le petit papier indiquant l'adresse. Encore lui!? « C'est une blague ou quoi » La fille derrière le comptoir lui fit signe de partir, avant de servir ensuite un groupe de client enthousiasme qui venait d'entrer dans la pizzeria. Mason sortie donc à l'extérieur, avant de monter dans sa voiture de livraison. C'était vraiment bizarre, ça devait bien être la quatrième fois au moins qu'elle livrait à cette adresse en une semaine à peine. Est-ce que le mec était accro à la pizza ou est-ce qu'il vivait une peine de cœur et se noyait dans le pain, la sauce et le fromage? Chacun son truc. Quoi qu'il en soit, elle était vraiment curieuse. Pelican City n'était pas trop loin et la route semblait calme pour l'instant. Question d'éviter le silence, elle avait mis la radio, fredonnant les paroles d'une chanson connue qui lui resterait sans doute dans la tête pendant un moment. Elle connaissait pratiquement le chemin par cœur maintenant, mais le GPS était allumée par précaution. Nonchalamment, elle arrêta finalement sa voiture devant la maison de son client, attrapant le carton de la pizza avant de sortir. Elle pouvait sentir une douce chaleur dans sa main, de quoi la réchauffer par ces temps trop froids.

Sifflotant, la brunette s'approcha de la porte d'entrée, puis elle cogna trois coups contre celle-ci. Par réflexe, elle pencha la tête en direction de la fenêtre pour voir si elle apercevait quelqu'un. Il était peut-être mort, qui sait. Ce ne serait pas une grosse surprise. Lorsque la porte s'ouvrit, elle leva les yeux vers un visage qui en disait long. Bordel de merde... Ce type était au bout de sa vie! « Salut, voilà la pizza...» Elle lui tendit le carton, avant d'ajouter ensuite « ...est-ce que tout va bien? J'veux dire, merci pour le bon pourboire, mais on dirait que vous êtes en train de crever à petit feu » Ce n'était pourtant pas de ses affaires, mais s'était plus fort qu'elle de passer un commentaire sur le sujet qu'elle évitait depuis quelques jours. Rapidement, elle jeta un coup d'œil vers l'intérieur de la demeure. « Vous êtes seul? » Ce qui ne devait pas aider sa cause. Assurément, il vivait une rupture ou un divorce. Un deuil sinon. Le pauvre. Qu'est-ce qui pouvait bien le tracasser de la sorte? « J'ai quelques minutes devant moi si vous voulez en discuter » Et avant qu'il ne s'ouvre les veines. Elle imaginait peut-être des scénarios, mais d'un autre côté, elle voulait bien lui laisser la chance de vider son sac. Ça lui ferait peut-être du bien, qui sait. Après tout, il ne semblait pas bien méchant. Mason n'avait jamais eu peur de qui que ce soit et elle était déjà entrée chez des clients par le passé si elle en avait le temps. Tout le monde se connaissait dans cette petite ville. Elle fit donc un pas pour entrer, avant de poursuivre. « Moi c'est Mason au fait » Non, elle ne portait pas d'épinglette sur son manteau avec son nom dessus et heureusement d'ailleurs. Tout le monde avait l'air con avec ce truc que les Karen de ce monde utilisaient pour porter plainte aux patrons. Bref. Elle connaissait le sien, c'était inscrit sur la commande. Ezeckiel Rhodes. Prénom plutôt cool. Ça sonnait badass, mais s'il n'avait pas la gueule d'un bad boy pour le moment. Elle lui sourit gentiment, ne sachant pas trop où se mettre. « Sympa votre maison » Commentaire lancée par politesse, comme les gens qui parlaient de la météo pour briser la glace.



I was born, I was raised for this
⊹ I'm back from the dead. From the back of my head. Been gone and facing horrors that should never be said


Barbie mode :

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Mer 23 Mar - 21:57

Si ce n’était de ses alarmes sur son téléphone qui lui indiquaient quand se réveiller pour une énième journée de travail, il a l’impression qu’il aurait perdu la notion du temps, Ezeckiel. C’était sans doute ridicule, parce que ça ne faisait que quelques jours, même pas une semaine complète, qu’elle avait tout emporté avec elle et qu’elle avait quitté ce logis qu’ils partageaient maintenant, et pourtant. La maison semblait si vide sans elle, tout semblait dénué de sens. Ce n’était pourtant la faute de personne sinon la sienne qu’elle lui ait tourné le dos. La réaction avait été trop vive, les propos balancés sans y avoir réfléchi auparavant. Il ne pensait pas réellement ce qu’il lui avait écrit, mais voilà, le mal était fait et à nouveau, il se retrouvait seul, sans la personne phare de sa vie. Il avait l’impression de revenir des années en arrière, lors de son arrivée en ville. Là ou il n’avait été que l’ombre de lui-même pendant quelques semaines, quelques mois mêmes peut-être, le temps de se faire à sa nouvelle vie.

Et c’était sur cette pente glissante qu’il se trouvait à nouveau, le fils Rhodes. Par chance qu’il était plus ou moins ordonné et qu’il trouvait au moins la force de ramasser ses déchets au fur et à mesure. Parce que sans doute que la maison aurait rapidement été un véritable bordel avec les boîtes de pizza empilées sur la table de la cuisine ou la table basse du salon, la vaisselle qu’il aurait laissée trainer sur le comptoir. Une fraction de l’homme que sa mère avait élevé. S’il savait pertinemment qu’il courrait à sa perte en continuant à vivre ainsi et que, sur le long terme, ce n’était aucunement viable, il n’avait pourtant pas hésité ce soir-là pour commander une énième pizza. À force, le restaurant allait peut-être les lui livrer sans même qu’il en fasse la commande. Assis devant le téléviseur, le regard rivé sur l’écran sans pourtant y voir les images qui y défilaient, c’est le bruit des coups contre la porte qui le ramenèrent à la réalité. Il se leva et, avec une lenteur presque exagérée qui en disait long sur sa motivation à faire n’importe quoi, alla ouvrir. « Merci. » Qu’il grommela avant de s’emparer du carton qu’il déposa sur la table juste à côté de la porte, puis de payer, laissant un généreux pourboire comme à son habitude. Il n’avait quand même pas perdu ses bonnes manières. Il allait refermer la porte, après tout, l’interaction n’avait pas à s’éterniser, lorsque la voix de la jeune femme retentit à nouveau. Il aurait bien pu lui dire que ce n’était pas de ses affaires, parce que c’était la vérité. Il aurait pu, si on ne lui avait pas inculqué de bonnes valeurs dès le plus jeune âge, être terriblement désagréable envers quelqu’un qui ne le méritait absolument pas. Il aurait pu retourner à sa pizza et se morfondre seul dans cette maison soudainement devenue trop grande. À sa question, il se contenta de hocher la tête. Visiblement, face à sa réaction lorsqu’il avait ouvert la porte, c’était probablement une bonne chose que d’éviter de sortir avec cette tête. « J'ai quelques minutes devant moi si vous voulez en discuter. » Sans doute qu’une discussion avec un professionnel aurait été plus approprié et que la situation renfermait bien des traumatismes non-résolus sur lesquels il aurait mieux fait de travailler, mais elle était là, il avait l’âme en peine et une pizza qu’il aurait mieux fait de partager que de manger à lui seul. Sans vraiment lui donner de réponse, il se contenta de s’emparer de sa pizza et de se diriger vers le salon, véritable refuse pour lui ses derniers jours, laissant la porte grande ouverte, invitation à la laisser rentrer. « Ezeckiel. » Qu’il se présenta finalement. Elle le savait sans doute, son nom était indiqué sur le bon de commande et c’était elle qui était venu la lui livrer à chaque jour. « Merci. » Si les fondations du décor étaient ses propres choix, il y avait beaucoup de Louise dans le reste de la décoration. Elle avait l’œil bien plus que lui pour tout ce qui touchait à la décoration. Pas surprenant vu son métier vous direz, alors il avait préféré lui faire confiance et ne pas trop la freiner lorsqu’elle s’emportait dans des folies de magasinage et qu’elle revenait avec quelques articles ici et là. « Cest une amie à moi – » il s’arrêta en pleine phrase, parce qu’il ne savait plus ce qu’elle était en fait, Louise pour lui. Autrefois pendus au cou l’un de l’autre, plus amoureux que jamais, ils sont passés par tous les stades pour revenir, semblait-il, à de simples étrangers. « C’est quelqu’un qui s’est occupé de la décoration. » Qu’il expliqua, comme si le sujet était passionnant et qu’ils allaient s’y éterniser. « Vous voulez un morceau? » Qu'il demanda en pointant la pizza de laquelle il venait de prendre une pointe. « Je vous offre un truc à boire? peut-être? » Qu’il ajouta, tentant de jauger pour l’heure s’il était légal de lui offrir une bière, lui qui allait s’en servir une sous peu. Quoi que, à bien y réfléchir, et vu l’uniforme qu’elle portait, il était plus sage sans doute de lui proposer un verre d’eau ou une boisson gazeuse.
Revenir en haut Aller en bas
Mason Cohenmembers  too many secrets
Mason Cohen
messages : 11413
rps : 236
pseudo : paper boat
pronom irl : elle
id card : Hailee Steinfeld (chaussette) + ©harley (gif)
multicomptes : aucun
gif : Are you all right? (Ezeckiel) 6df8ff72fe8dab99a8140ca11f77ac70d412438f
âge : 26 ans. Scorpion.
statut civil : Angel est son boyfriend maintenant et à la fois son meilleur ami.
occupation : Livreuse en chef de pizza (et troublemaker) chez les riches ou les pauvres, chez les bons ou les vilains. Le salaire n'est pas incroyable, mais elle peut récolter du pourboire (quand les gens se donnent la peine d'en donner) et manger de la pizza à volonté. Ça paie les factures pour le moment.. Officieusement, elle s'attire des ennuis. (et ça c'est vraiment pas payant). Nouvellement indic pour l'agent Owens.
habitation : Apple Gate Avenue, appartement 17. Simple et confortable.
nbre de mots : entre 500 et 900
disponibilités : Angel - Blair - Gabe - Nora
pronom ig : elle
cible de scandale ? : Oui
trigger warning : TW joués- Violence physique/verbale, insultes/jurons, bagarre

Je peux jouer de tout, mais il faut en discuter d'abord.

en vrac : M A C E
Elle est connue des policiers pour avoir commis quelques délits mineurs, rien de bien méchant, pour lesquels elle a une bonne excuse à chaque fois. Vandalisme, infraction sur un terrain privé, fausse carte d'identité, délit de fuite, tentative de vol ou encore violence verbale envers un agent de la paix (on a tous nos mauvais jours). Elle qualifie le tout de pur malchance, tout simplement.

(#) Dim 27 Mar - 15:41

Are you all right? @Ezeckiel Rhodes
Au moins la maison avait l'air plutôt normale pour un gars au bout de sa vie. Rien qui semblait indiquer qu'il prévoyait se pendre, genre de la corde qui traîne dans un coin ou truc du genre. Mason était connue pour son imagination fertile, il ne fallait donc pas s'en offusquer. Gentiment et poliment, elle souligna donc que c'était sympa chez lui, alors qu'elle entrait dans le salon. Pour ne pas avoir trop chaud, elle détacha son manteau, continuant d'observer la pièce d'un œil attentif et curieux. « Cest une amie à moi – » Le reste de sa phrase s'évapora dans l'air. Une amie à lui qui, quoi? Oh, qui fait la décoration? Pourquoi semblait-il si troublé? Est-ce que son amie était morte ou truc du genre? Son regard s'attarda sur un petit vase. Oh my god. Est-ce que c'était une urne? Non, sûrement pas, elle se faisait encore des idées avec son imagination trop fertile. Il n'avait pas parlé d'elle au passé après tout, cette fille devait être encore en vie et non pas réduite en poussière dans un vase de la maison. Mason trouvait ça tout de même bizarre que cette personne en question ne s'inquiète pas plus de la santé de son client pizza. S'il avait vraiment des amis, ils étaient pourris dans le genre. Il avait besoin d'aide, ça se voyait, alors pourquoi l'ignorer et le laisser dépérir seul dans son coin? Personne ne prenait de ses nouvelles? Le pauvre. Son attention retomba ensuite sur la pizza, alors qu'il lui proposait d'en prendre un morceau.« Ah ouais je veux bien, merci » Elle prit le temps de s’asseoir avant d'étirer le bras en direction du carton pour se servir. Pas d'assiette, pas d’ustensile, exactement comment elle mangeait sa pizza elle aussi. Ça leur faisait un point en commun et dieu merci, il ne bouffait pas de la pizza hawaïenne. Tout le monde sait que les ananas c'est un fruit et non pas un condiment à mettre sur un repas. « Je vous offre un truc à boire? peut-être? »  AH, c'est trop gentil ça. Elle termina de mâcher sa bouchée avant de lui répondre. « Une bière ce serait cool, mais sinon n'importe quoi » Bière et pizza, le combo de rêve. Bon après elle ne voulait pas lui sembler mal élevé avec sa demande. Elle pouvait aussi boire de l'eau, tout simplement. « Vous ne travaillez pas? Ou vous êtes en vacances? » Parce qu'il ne sortait pas de chez lui ces jours-ci, comme s'il n'avait pas de responsabilité à assumer. Il n'avait pas vraiment l'âge de la retraite non plus. Il avait quoi, environ la quarantaine peut-être? « Faut sortir un peu vous savez, pour prendre l'air » Prendre des marches ou autre activité relaxe simple à faire, question de mettre un frein à sa vague de déprime. Elle continua de manger, levant ensuite les yeux dans sa direction. « Je ne suis pas la meilleure pour donner des conseils, mais qu'est-ce qu'il se passe exactement, hum? Vous pouvez me donner quelques détails? Ce ne doit pas être si pire que ça non? » S'il lui sortait un truc du genre j'ai un cancer et je vais mourir dans deux semaines, elle se promettait de ne plus jamais aider qui que ce soit à aller mieux. Elle était douée pour écouter, mais elle s'exprimait trop souvent avec maladresse. C'était presque dangereux de la laisser mener la conversation. Elle espérait donc qu'il soit capable de parler un peu de ce qui le tracassait. Mason ne le connaissait pas personnellement et ce serait peut-être moins gênant pour lui de parler à une inconnue. C'était bien ça le principe d'une psychologue non? Parler à un étranger en espérant ne pas se faire juger? Après tout, elle n'était que la livreuse de pizza. Il n'avait pas à stresser avec ça parce qu'elle ne comptait pas faire une analyse profonde de ses problèmes. Elle comptait manger et écouter pour le moment.



I was born, I was raised for this
⊹ I'm back from the dead. From the back of my head. Been gone and facing horrors that should never be said


Barbie mode :

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Jeu 21 Avr - 3:14

Il ne sait pas ce qui lui avait traversé l’esprit pour avoir invité cette gamine chez lui. Ce n’était pas comme s’il s’agissait d’un pote à lui qui s’était retrouvé à lui livrer une pizza. Il ne la connaissait ni d’Adam, ni d’Ève. Et bien des gens lui avaient proposé leur aide au cours des derniers jours, mais toujours il avait refusé, prétextant qu’il allait bien. Peut-être que c’était la franchise dont elle avait fait preuve à l’instant ou il lui avait ouvert la porte qui l’avait incité à accepter son offre. Il n’en savait rien, mais qu’importe la raison, voilà qu’elle se retrouvait dans son salon, une pointe de pizza dans la main. Et c’est tout naturellement, en bon hôte, qu’il lui proposa quelque chose à boire. « Vous êtes certaine que vous avez l’âge légal? » Il n’avait jamais été extrêmement doué pour deviner l’âge des adultes – pour les enfants, c’était presqu’un jeu pour le pédiatre, lui qui les voyait grandir, il parvenait généralement à bien identifier, mais ce qui était des adultes, il avait tendance, et ce n’était peut-être pas gentillesse ou peur de froisser qui que ce soit, qu’il avait toujours une tendance à la baisse d’au moins cinq bonnes années sur l’âge qu’il estimait au premier regard. Si le fait qu’elle travaille lui donnait un déjà un bon indice, il ne pouvait pourtant pas être certain qu’elle ait atteint l’âge légale pour consommer de l’alcool. Il se contenta donc de lui servir un verre d’eau, ne désirant pas rajouter autre chose à ses malheurs. Il parvenait très bien à se ruiner lui-même, il n’était pas nécessaire qu’on l’accuse d’avoir donné de l’alcool à une mineure. Il se versa également un verre d’eau au passage – il avait déjà souffert de la gueule de bois le premier jour, il avait appris sa leçon. Quoi que, la chose lui servait peut-être de punition au fond. Il attrapa ensuite une bière dans le réfrigérateur, fidèle compagne de ses jours de déprime lorsque le whisky n’était pas disponible – il avait vidé la dernière bouteille quelques semaines plus tôt déjà, et n’avait pas encore fait d’arrêt au liquor store du coin, mais c’était sur sa liste de choses à faire – avant de refaire le trajet en direction du salon. Il dut jouer à l’équilibriste un peu pour ne rien renverser ou échapper, posant les verres sur la table basse du salon avant de prendre place à nouveau sur le canapé, ouvrant sa bière avant de s’emparer de sa pointe de pizza et d’en prendre une autre bouchée. « Congé. » Qu’il répondit simplement, à sa question. Un congé qu’il s’était forcé lui-même à prendre. De toute façon, vu son état, il n’était sans doute pas dans une condition pour pouvoir travailler. On l’aurait probablement renvoyé chez lui quand même vu sa mine. Alors, avec les jours de vacances qu’il lui restait et les congés pour les jours fériés, il s’était octroyé une petite semaine de vacances, bien décidé à noyer sa peine dans la graisse et l’alcool. Ce n’était pas sain, loin de là même, mais l’espace d’un instant, ça suffisait à combler le trou béant que l’absence de Louise avait creusé dans son cœur. Il y avait bien pire comme coping mechanism, pas vrai?

Et quelques minutes plus tard, la question fatidique vint finalement à être posée. Elle voulait la version courte ou longue? Par ou commencer de toute façon? « Vous avez combien de temps à me consacrer? » Qu’il demanda à moitié à la blague. Parce que certes, l’incident, factuellement, était une anecdote plutôt courte, il ne s’agissait que de quelques messages envoyés, mais le background qui rendait le tout si dramatique lui, s’étendait sur des années, des décennies. Une histoire digne d’une mini-série Netflix en plusieurs épisodes – ou d’une série entière à la Supernatural, beaucoup trop long à expliquer pour le simple film. « Vous lisez le blog de Scandale? Vous savez ce truc rempli de ragots sur les habitants de la ville? » Il avait longtemps dit qu’il prenait ces choses avec un grain de sel et il le faisait bien souvent – il l’avait fait pendant ces dix années à suivre les péripéties de Louise, la seule façon qu’il avait d’avoir des informations sur elle – cette fois-ci il n’avait pourtant pas su faire preuve de la même sensibilité. « La femme que j’aime, qui se trouvait aussi à vivre avec moi, s’est retrouvée dans le plus récent article. » Déjà, elle pouvait sans doute remarquer que sa mâchoire devenait un peu plus tendue tandis qu’il serrait les dents. « Et ce qui était écrit dans l’article m’a touché de façon très vive. Et pas d’une bonne manière. » Il baissa le regard, fixant le plancher. « On en a discuté et, pendant cette discussion, je lui ai dit des choses horribles. » Des choses qu’il ne pensait absolument pas et qu’il aurait voulu retirer à la seconde ou il lui avait envoyé les messages, bien malheureux que la fonction undo n’existe pas pour les textos, tétanisé lorsque son portable lui indiquait qu’ils avaient bien été envoyés. « Et, avec raison, elle est partie. A claqué la porte sans dire un seul mot. Et refuse de me parler depuis. » En parlant  d'une voix tremblante, en évoquant les choses de vive voix, il se trouvait soudainement terriblement pathétique. Elle devait sans doute en penser la même chose, mais elle ne pouvait pas comprendre tout ce que Louise représentait pour lui. Qu’en fait, Louise représentait tout. Que c’était elle, the one, et que ça l’était depuis presque vingt ans déjà, depuis le moment ou il avait posé son regard sur elle la première fois. Enfant, déjà il savait, Zek, qu’il lui dédierait sa vie entière. L’avoir perdu une fois avait été assez douloureux – quand bien même il n’en était aucunement responsable – la douleur cette fois-ci était beaucoup plus vive parce qu’il était l’artisan de son propre malheur, parce que c’était de sa faute si les larmes avaient coulé sur ses joues à elle. Et il n’arrivait pas à se le pardonner, lui qui s'était juré de ne jamais la faire pleurer.
Revenir en haut Aller en bas
Mason Cohenmembers  too many secrets
Mason Cohen
messages : 11413
rps : 236
pseudo : paper boat
pronom irl : elle
id card : Hailee Steinfeld (chaussette) + ©harley (gif)
multicomptes : aucun
gif : Are you all right? (Ezeckiel) 6df8ff72fe8dab99a8140ca11f77ac70d412438f
âge : 26 ans. Scorpion.
statut civil : Angel est son boyfriend maintenant et à la fois son meilleur ami.
occupation : Livreuse en chef de pizza (et troublemaker) chez les riches ou les pauvres, chez les bons ou les vilains. Le salaire n'est pas incroyable, mais elle peut récolter du pourboire (quand les gens se donnent la peine d'en donner) et manger de la pizza à volonté. Ça paie les factures pour le moment.. Officieusement, elle s'attire des ennuis. (et ça c'est vraiment pas payant). Nouvellement indic pour l'agent Owens.
habitation : Apple Gate Avenue, appartement 17. Simple et confortable.
nbre de mots : entre 500 et 900
disponibilités : Angel - Blair - Gabe - Nora
pronom ig : elle
cible de scandale ? : Oui
trigger warning : TW joués- Violence physique/verbale, insultes/jurons, bagarre

Je peux jouer de tout, mais il faut en discuter d'abord.

en vrac : M A C E
Elle est connue des policiers pour avoir commis quelques délits mineurs, rien de bien méchant, pour lesquels elle a une bonne excuse à chaque fois. Vandalisme, infraction sur un terrain privé, fausse carte d'identité, délit de fuite, tentative de vol ou encore violence verbale envers un agent de la paix (on a tous nos mauvais jours). Elle qualifie le tout de pur malchance, tout simplement.

(#) Sam 30 Avr - 15:17

Are you all right? @Ezeckiel Rhodes
Comment ça si elle avait l'âge légal de boire? Bha voyons, il n'avait pas mis ses lunettes aujourd'hui ou quoi? Elle fronça les sourcils, incertaine de savoir quoi dire pour ne pas aggraver son humeur. Et puis elle ne le connaissait pas beaucoup, loin d'elle l'idée de l'insulter sans faire attention. « J'ai 24 ans » Elle répondit d'un ton un peu fier, parce qu'il y avait des limites à avoir l'air jeune et elle avait terminé sa puberté, merci bien. Elle méritait bien la vingtaine! Et lui alors? Il avait quel âge? 40 ans, peut-être. En tout cas, il avait passé l'âge de se laisser crever à manger de la pizza tous les jours sans rien faire. Elle se contenta tout de même de son verre d'eau pour accompagner son repas, mais la prochaine fois, elle s'attendait à mieux. Si prochaine fois il y avait, qu'est-ce qu'elle en savait. Une moue boudeuse au visage, elle enchaîna d'un ton professionnel. «...je ne bois pas quand je boss de toute façon » Si ça pouvait le conforter dans son choix de verre d'eau. Il n'était pas un mauvais hôte pour autant. Lorsqu'il répondit vaguement qu'il était en congé, la brunette pencha la tête sur le côté. Vraiment? Congé forcé ou bien juste congé régulier? Ça faisait bien plusieurs jours qu'il était chez lui, elle était bien placée pour le savoir. Peut-être qu'il ne se sentait pas assez en forme pour se présenter au travail. Ou bien il avait inventé le fameux mensonge du « je suis malade » et je ne peux pas travailler, tout simplement. Elle aussi avait déjà utilisé cette excuse par le passé. C'était un classique après tout. Ça et genre ma grand-mère est morte. Une bouchée de pizza dans la bouche, elle mâcha doucement tout en lui faisant signe de poursuivre. « J'ai le temps » Il pouvait balancer son histoire, elle n'irait pas nulle part entre temps. Curieuse, elle se montra plutôt attentive. Bien qu'elle soit naturellement bonne pour écouter, elle pouvait aussi être une vraie grande gueule impossible à faire taire. Mason jouait sur les deux extrêmes, en fonction de son humeur. À la mention du blogue, elle lâcha un petit rire agacé. Pouah! Cette merde! « Ah ouais je connais! C'est con ce truc, je peux pas croire que quelqu'un ait autant de temps à perdre pour foutre la merde dans la vie des gens » Genre comme si ce n'était pas DÉJÀ la merde dans la vie des gens. What the fuck people? On se le demande. Son opinion était faite depuis longtemps. Ce machin stupide ne méritait pas une tribune. Personnellement, elle s'amusait surtout à lui envoyer quelque fuck you bien sentie dans la zone des commentaires. Bon okay, une fois elle avait fait genre de ne pas démentir une rumeur, mais détail.

La suite piqua aussitôt sa curiosité. Oh il était amoureux!? Ahhhhh. Tout s'expliquait alors. Dispute amoureuse! Bingo. On mettait enfin le doigt sur le problème. Et ça n'avait rien de drôle, loin de là. Mason n'avait jamais été amoureuse jusqu'à présent, mais elle savait que ce pouvait être difficile. Voir souffrant. Dommage s'il se sont disputé à cause d'un blogue à ragot. « Vous avez dit des choses horribles? Mais genre... à ce point-là ?? » Quoi, il avait pété un câble et il avait vu rouge? Lui? Et ben. Elle aussi était capable de ce genre de réaction à chaud. Là-dessus, ils se comprenaient. Peut-être devrait-elle lui en faire part pour le rassurer sur sa réaction vive. Après tout, il était humain et puis c'est tout. Ça n'avait rien d'horrible et il ne pouvait pas s'en vouloir pour ça. « Je dis ça comme ça, mais j'ai moi-même des réactions pas toujours... bonnes » Crier, frapper, cracher au visage... et plus encore. La liste de ses mauvaises réactions était longue et pas jolie. Elle haussa les épaules avant de poursuivre. « Faut s'excuser ensuite, parce que c'est jamais okay de blesser quelqu'un qu'on aime » Et ce n'était pas toujours facile de marcher sur son orgueil et d'avouer qu'on avait eu tort de réagir ainsi. Surtout les mecs. Ils étaient tellement immatures parfois. Ça aussi, c'était un réel problème de la vie. Putain qu'ils étaient cons. Pour le coup, elle pouvait comprendre la girlfriend en question. Mouais bon, elle espérait quand même qu'elle soit capable de pardonner. Girlfriend, si tu lis ceci, Ezeckiel a mal agi, il a même été un vrai con avec toi, mais il t'aime et franchement, ça devrait annuler tout le reste. Compris? Il est amoureux de toi et pas une autre! Wake up! « Bon okay, elle est mad. Je peux comprendre, mais il ne faut pas abandonner pour autant, il faut juste continuer de lui montrer que vous tenez toujours à elle...» Mason prit une gorgée de son verre d'eau, espérant que ses paroles avaient un sens. Elle était célibataire et donc mal placée pour conseiller les gens sur leur relation amoureuse. Par contre, sa franchise était sans faille. Elle pensait ce qu'elle disait. Il ne devait pas abandonner et se laisser aller de la sorte. Ce n'était pas bon pour lui et il serait éternellement malheureux. « Je suis certaine que tout n'est pas perdu » On faisait tous des erreurs et sans doute qu'il en ferait encore dans sa vie. Le truc, c'était de ne pas abandonner et de continuer de se battre. De son côté, c'était ce qu'elle faisait depuis toujours. C'était probablement sa spécialité même. Se casser la gueule et se relever.



I was born, I was raised for this
⊹ I'm back from the dead. From the back of my head. Been gone and facing horrors that should never be said


Barbie mode :

Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous
(#) Ven 24 Juin - 5:59

Un léger sourire vint se dessiner sur les lèvres d’Ezeckiel lorsqu’il entendit la réponse d’une Mason visiblement vexée qu’il la croit quelques années plus jeunes que son âge. « My bad. » Qu’il lança, sans pour autant en être réellement désolé. Si elle n’était pas déjà au courant, il y avait bien pire que dans la vie qu’un parfait inconnu vous donne quelques années de moins, un jour elle en serait même reconnaissante. Ezeckiel ne pouvait pas s’empêcher de penser que d’ici quelques années, elle serait bien heureuse qu’on la voit plus jeune qu’elle était réellement. Certes, il comprenait qu’à son âge, de douter qu’elle soit majeure pouvait sans aucun doute être vexant, mais s’il se fiait à sa propre expérience, elle n'en était qu’à quelques années d’être heureuse qu’une telle situation se produise – peut-être pas de la croire mineure, mais de retirer quelques années à son âge réel. Parce qu’il aurait aimé, lui, qu’on lui donne plus près de la trentaine qu’on l’imagine avoir déjà atteint la quarantaine… même si les rides au coin des yeux et les cheveux gris qui commençaient à parsemer sa chevelure n’aidaient certainement pas sa cause, il y avait quelque chose de vexant à lui donner plus de quarante ans alors qu’il venait tout juste de passer le cap de la mi-trentaine. « Sage décision. » Qu’il commenta avec un hochement de tête. Si bien d’autres auraient probablement insisté pour qu’on leur apporte un peu d’alcool – parce qu’il fallait l’avouer, il n’y avait rien de mieux que le combo pizza/bière – elle ne sembla pas insister. Et quelques minutes plus tard, Ezeckiel était de retour au salon avec les breuvages, prêt à s’attaquer à une énième pizza cette semaine. Il avait à peine pris quelques bouchées de sa première pointe qu’elle lui dit qu’elle avait le temps, ce qui lui arracha un léger sourire. Si elle savait que cette histoire s’étendait sur une trentaine d’années maintenant, ou presque, probable qu’elle ne lui aurait pas répondu la même chose.

Il commença par le commencement, par ce qui l’aiderait à comprendre pourquoi il était dans un tel état aujourd’hui, mentionnant Scandale avant toute chose, et les propos qu’il avait tenu envers Louise par la suite, son cœur se brisant un peu plus à cette simple mention, sa mâchoire se crispant un peu plus au fur et à mesure qu’il parlait. Parce que si un flot d’émotions s’était emparé de lui depuis ce jour fatidique, subsistaient principalement Le regret, la peur et la colère. Le regret de ne pas avoir réfléchi, de s’être laissé emporter par ses émotions – s’il était plutôt doué pour les gérer au travail, il s’avérait que la tâche soit plus difficile dans la vie de tous les jours, étrangement, là où il était moins en contrôle, dans une situation qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait pas passé des années à étudier et comprendre. Parce que dans le cadre de l’hôpital, il connaissait. Il savait qu’il avait ce qu’il fallait, les années d’études derrière la cravate pour gérer des situations délicates, difficiles, et qui pouvaient le bouleverser. Rares étaient les moments où il s’autorisait à laisser les émotions prendre le dessus lorsqu’il s’agissait de ses patients. Il aurait du savoir, depuis tout ce temps pourtant, que lorsqu’il s’agissait de Louise, ce n’était jamais si simple. Qu’elle était l’exception à toutes les règles qui pouvaient régir sa vie. Il aurait aimé que ce soit différent cette fois-ci. Il aurait aimé avoir été en mesure de faire preuve de retenue, d’être en mesure de penser avant de lui balancer ces mots qui avaient tout changer. Mais non, il avait fallu qu’il soit idiot, qu’il s’emporte pour quoi au final? Qu’est-ce que ça allait changer? Le mal était fait et de lui avoir craché cette dizaine de mots n’avait fait qu’empirer les choses. « Ouais, pour foutre la merde dans la vie des gens, on peut dire que, qu’importe qui est derrière ça, ils sont doués. » Rire amer qui vint accompagner ses propos, lui qui était en était la preuve même.

À sa question, il se contenta d’un petit hochement de tête honteux, avant de baisser le regard vers le sol qui semblait soudainement fascinant. Tout pour éviter que les larmes ne viennent déferler sur ses joues une fois de plus. Il ouvrit la bouche comme pour parler, pour lui expliquer, lui répéter ces mots qu’il avait tapés puis envoyés, mais il en fu incapable, se contentant de la laisser parler, s’improviser psychologue de pacotilles – parce que qu’est-ce qu’une gamine d’à peine une vingtaine d’années pouvait réellement lui apporter comme solution, comme encouragement, comme soulagement? – comme s’il n’avait pas déjà tenté les messages d’excuses et les appels. Comme si ça n’avait pas été son premier réflexe que de se vider le cœur sur sa messagerie vocale en un premier temps, puis par messages textes une fois les minutes allouées comblées. Il avait même tenté de passer par Caleb, parce que s’il y avait quelqu’un qui pouvait bien faire entendre raison à Louise, c’était lui. Échec cuisant. Silence total. Lorsque la jeune femme vint à lui dire qu’elle croyait que tout n’était pas perdu, il hocha les épaules avant de lui jeter un coup d’œil, l’estomac soudainement très peu friand de la pizza qu’il aurait probablement dévoré entièrement en d’autres temps, d’autres circonstances. « J’aimerais avoir autant confiance que vous. » Qu’il répondit, la voix dénuée d’émotion, si ce n’est qu’un peu rauque dû au manque de sommeil.  « On se connait depuis qu’on est hauts comme trois pommes. » Qu’il commença à expliquer. « On a passé la majeure partie de notre enfance et de notre adolescence ensemble. On est devenu, au fil du temps, le couple cliché, digne des plus grandes comédies romantiques. Le quaterback et sa cheerleader. Le golden couple, vous voyez? Je la connaissais sans doute mieux que je me connaissais moi-même, et l’inverse était sans doute tout aussi vrai. Elle était celle avec qui je m’imaginais passer le reste de mes jours. J’avais à peine dix-neuf ans, mais déjà, j’avais la bague et j’étais prêt à lui demander de m’épouser. » Il évitait tous les détails, se contentant d’aller à l’essentiel – enfin presque, le dernier détail sans doute superflu, elle avait probablement déjà compris à quel point il en était et avait été amoureux – afin qu’elle puisse saisir l’ampleur de la situation. Parce que s’il s’y mettait, ils pourraient encore être là demain matin qu’il n’aurait pas terminé le récit de leurs aventures tellement ils avaient vécu. « Puis, les circonstances ont fait en sorte qu’on a été séparés pendant une dizaine d’années avant de se retrouver ici, à mille lieues des adolescents qu’on était autrefois. » Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres tandis qu’il se remémorait les premiers instants de leur première rencontre post-drame. Un sentiment doux-amer de la retrouver, la joie de revoir son visage, de la voir en chaire et en os, combinée à ce sentiment d’imposteur qu’il avait soudainement de se retrouver au milieu de ceux qui étaient autrefois une famille qu’il avait choisie. Ses meilleurs amis, celle qui portait autrefois le titre de petite amie était… il ne savait plus. Il ne savait même pas si, quelques jours plus tôt, il aurait encore été en mesure de mettre un terme sur ce qu’ils étaient. Certes, les choses avaient fini par retrouver un semblant de naturel, tandis qu’elle partageait son espace de vie, son quotidien comme elle l’avait fait autrefois pendant toutes ces années, mais il y avait toujours un malaise, ou quelque chose qui planait dans l’air et sur lequel il n’était pas en mesure de mettre un nom, qui faisait qu’il ne s’autorisait pas à plus. Que des regards tendres lancés en sa direction lorsqu’elle ne regardait pas, mais rien qui se rapprochait des marques d’affection qu’il avait pu avoir à son égard près une décennie et demie plus tôt. « On a appris à se connaitre à nouveau, à s’habituer aux adultes qu’on était devenus, et tout allait bien jusqu’à la parution de ce putain d’article. » Jusqu’à ce que le nom de Misha Kane, qu’il n’associait jusque là qu’à celui d’une de ses petites patientes et envers lequel il n’avait pas de sentiment particulier, viennent à lui faire voir rouge. Fasse naître une jalousie qu’il n’avait pas ressentie depuis… jamais en fait. Même ces stupides articles de magazines people n’avaient jamais éveillés en lui de tels sentiments. « J’ai vu rouge, je n’ai pas réfléchi et alors qu’on discutait par message texte, je lui ai envoyé ceci. » Il sortit son téléphone de la poche de son pantalon, tapotant sur l’écran et y faisant glisser son doigt jusqu’à ce que le message apparaisse. Il se contenta de tendre son portable à Mason pour qu’elle puisse le lire, Ezeckiel, incapable de prononcer ces mots à voix haute. S’ils tournaient en boucle dans sa tête tandis qu’il se maudissait d’avoir été aussi idiot, se traitant de tous les noms, il ne voulait pas s’entendre les dire de vive voix. Il préférait éviter un énième breakdown. « Depuis, elle est partie vivre chez un de nos amis. J’ai tenté par tous les moyens de la recontacter, sans succès. » Enfin, la seule chose qu’il n’avait pas tenté était de se rendre directement chez Caleb, mais il préférait éviter la confrontation, et surtout qu’on le voit dans un état aussi lamentable. « Je pense bien l’avoir perdue pour de bon. » Les mots lancés entre ses lippes serrées, tentant par tous les moyens de ne pas éclater à nouveau. Il avait réussi jusque-là à ne laisser personne le voir pleurer – il avait encore tout de même une once de fierté qu’il comptait garder, c’était sans doute la seule chose qu’il lui restait – et il comptait bien à ce ça reste ainsi.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
(#)

Revenir en haut Aller en bas
 
Are you all right? (Ezeckiel)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WICKED LITTLE TOWN. :: take a walk on the wild side :: some old memories :: rps terminés-
Sauter vers: