Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
Mon retour.. Enfin à la maison. Dans cette ville que j'aimais tant mais que j'avais fuis bien trop vite, bien trop rapidement, pensant que l'amour était en train de sonner à ma porte... Amour ? Non absolument pas, juste une illusion, celle de penser m'attacher à un homme, mais ... C'était impossible. Je garde ma voiture dans la rue de ma soeur. Je ne l'ai pas vu depuis bien trop longtemps. Ne revenant ici que pour passer voir Kai en prison , et encore, c'était devenu bien trop rare dernièrement. M'isoler, peut etre pour me rendre compte que j'étais en train de faire une ânerie avec cet homme que je ne désirais pas.. enfin si mais pas comme ça. L'amour était là, certes, mais si je le faisais souffrir... Je soupirais en lâchant le volant que j'avais maltraité depuis le début de la route. Dormant dans des motels, mangeant sur le pouce j'étais épuisée. J'avais besoin de me confier, de tout dire à cette demi-soeur qui était plus que ça... Mais j'avais surtout peur qu'elle ne me pardonne pas mon départ à la va vite, et encore pire, l'idée que j'aurais pu me marier sans qu'elle soit à mes côtés. Sauf que j'avais besoin d'elle. Parce qu'elle était importante et que j'avais besoin de son soutient, d'être près de ma soeur. Mais aussi parce que je n'avais nulle part où dormir. Nerveuse, je saisis tout de même les anses de mon sac à de randonnées, et me rends à la porte de l'immeuble. Je sonne alors à l'interphone, attendant patiemment, qu'elle me réponde. 19heures, elle devrait être là normalement. "Allez Emma... Réponds moi..." Je priais pour qu'elle n'ait pas changé d'adresse.
@Leon Millers (j'ai pas fais trop long comme je sais qu'on s'emporte souvent ;) )
Dernière édition par Zélia Martins le Sam 23 Oct - 1:22, édité 1 fois
Ébouriffant une fois de plus les cheveux d'Harper avec la serviette, je souris à son rire trop enjoué pour ne pas être contagieux un minimum. Débarrassé de toute les goutelettes d'eau ou presque, encore à demi-habillée, je craque finalement un rire en voyant sa tête ébourriffé comme un mini lion.
- Là, tu commences à me ressembler, me moquais-je doucement en prenant la petite, la calant dans mes bras pour retourner à la chambre, laissant le linge mouillé sur le comptoir de la salle de bain et les jouets dans le bain pour un rangement futur. Je n'aurai que ça à faire lorsque la puce dormira.
Hop! Le pyjama qui lui donne l'air d'un ours en peluche version panda est récupéré! Elle babille faisant aller les bras et les pieds comme si elle me racontait le plus grand des récits avec passion alors pourtant que je ne déchiffre pas grand chose. Et même si ça ne m'aide pas particulièrement pour l'aider à enfiler le truc, je ne peux pas en être énervé, profitant simplement de sa joie pendant qu'elle passe. C'est peut-être l'avantage de ne pas savoir si un jour elle ne sera plus aussi près dans ma vie ou si je serai encore sa figure familiale dans trente ans. Le temps seulement pourra me le dire.
Un coup de sonnette me tirant de ma réflexion, je récupère la petite peluche, passant par l'entrée pour laisser pénétrer dans le bâtiment la personne qui a pu le demander. C'est qui ça encore? Déposant la petite au milieu des coussins et de ses jouets au sol dans le salon, je retrourne vers la porte pour savoir qui peut bien se pointer.
C’est une chose d’aimer, c’en est une autre de le mérité. D’avoir le droit de détruire le coeur de quelqu’un en tout cas d’en avoir le pouvoir. Et ça.. C’était bien trop de responsabilité pour une petite femme comme moi. J’avais fuis pour ne pas détruire Kai en me détruisant moi aussi à ne pas savoir l’aider, j’avais toujours fuis… Et là encore. Long frisson que je sens me traverser l’échine quand je vois de nouveau la robe blanche, sublime, se dessiner sous mes yeux. Comment j’avais pu le laisser seul…?
Je secouais la tête en appuyant sur l’interphone, je ne devais pas penser à ça. Pas maintenant. Ce homme que je venais de détruire était probablement en train de brûler ma robe d’ailleurs. Il me l’enverrait peut-être dans une petite boite, juste les cendres, comme la fin symbolique de notre amour… Ou alors il viendrait, il savait où me trouver, il viendrait me confronter à la réalité, à ma lâcheté. La porte se déverrouille et je soupire en entrant, j'allais enfin retrouver une sensation de "chez moi". Emma pourrait au moins m’aider à y voir plus clair, à trouver la force d’appeler mon fiancée ou ce qu’il était désormais… Les marches avalées rapidement, je me retrouve devant la porte. Trois coups donner et je me mets à parler. « Emma c’est moi… » impatiente de la serrer contre moi. De laisser cette tension et ce noeud au creux de mon estomac me quitter pour ses bras réconfortants.
Intrigué, j'appuie sur l'interrupteur pour permettre à quelqu'un de pénétrer dans le bâtiment, me questionnant qui ça peut bien être, misant surtout sur la voisine qui aurait oublié ses clés ou sur Ciaràn pour une visite de routine, bien qu'il soit passé il n'y a pas si longtemps. Le petit dealer qui fait son retour? Peut-être. Peut-être pas.
Gardant la puce au coin de l'oeil alors qu'elle semble avoir retrouver l'attrait pour ses jouets et pour un certain silence, j'attends d'entendre des pas sur le palier pour jeter un coup d'oeil par le judas. Une jeune femme qui déboule sur l'étage, je ne crois pas la connaître. Cependant, trois coup sur le batant m'indique qu'elle visait bien notre appartement. Son interpellation de l'autre côté de la porte me fait hausser un sourcil. Rien d'agressif et elle connaît la soeurette apparemment. Un rapide coup d'oeil à la puce installée au salon qui joue avec ses animaux en bois et je déverrouille, ouvrant la porte tranquillement.
- Bonsoir. Emma s'est absentée, fis-je simplement, glissant sur la vérité puisque la blondinette n'a jamais spécifié si elle reviendrait un jour ou un autre. Je peux t'aider? Questionnais-je la nouvelle venue, cherchant sur ses traits la réponse à ce qu'elle vient faire ici.
Ne perdant pas de temps, mes jambes bien trop douloureuses réclamaient du repos, alors que j’avais passer le plus clair de mon temps en voiture ses derniers jours. Traverser le pays aurait été plus simple en avion, mais j’avais besoin de temps.. Et surtout de ne pas pouvoir être rattrapé. Alors la voiture avait semblé aux premiers abords l’idéal, même si je m’étais peut être trompé sur ce détail.
Les escaliers grimpés, je toque mais quand la porte s’ouvre, la surprise se dessine sur mon visage. Emma m’avait pas parler d’un homme,… Enfin nous avions perdu contact depuis un moment, mais elle m’en aurait parler tout de même. Je fronce légèrement les sourcils et regarde le géant devant moi. Oui car vu sa taille, on est loin du lepreuchaun. « Vous.. savez quand elle revient? » Je ne pouvais pas dormir dehors. Et un hôtel pourrait me couter cher. Ma mère… On allait éviter, il y aurait sans doute encore un homme pas très loin et j’avais beau avoir grandit, je n’étais pas prête à ça.
« Je… Vous êtes qui? » Qu’est ce qu’il faisait chez Emma si elle n’était pas là. Pourquoi il était si à l’aise dans son appartement. Un bruit à l’arrière me fit tendre le cou curieuse. Un bébé ! Mais… Cet homme était un squatteur ou… « Vous sous-louez l’appartement de ma soeur? » Le questionnais-je alors curieuse de voir ce qu’il advenait de sa présence ici.
Ouvrant la porte, je dois baisser légèrement la tête pour prendre en considération qui se trouve devant moi. Bien que je n'ai justement aucune idée de qui ça peut être. Et vue la tête qu'elle tire, elle n'a probablement pas plus idée de qui je peux être.
- Pas exactement, répondis-je vaguement. Me demande pas de faire quelque message que ce soit petite chérie, je doute que ça se rende jusqu'à ses oreilles dans les prochains jours, pensais-je.
L'incompréhension se lisant sur son visage, je vois son regard se promener, chercher probablement quelque chose pour lui prouver qu'elle ne s'est pas trompé d'adresse, qu'elle est bien chez Emma, même si elle et moi n'avons définitivement pas la même carrure.
J'ai une pensée pour répondre que je suis le babysitter de service, mais son interrogation suivante me cloue le bec, me faisant ravaller mon sarcasme pour hausser un sourcil.
- Ta soeur? Répétais-je, pas certain de ce que je dois en penser.
Je ne suis pas con au point de ne pas savoir qu'on a quelques frères et soeurs un peu partout, mais la question de savoir si Emma en a aussi de son côté, ça s'est une autre chose. À ma connaissance, non. Après je n'ai pas non plus rencontré tout le monde du côté Millers, une bonne partie, mais pas tous et toutes. Je dois déduire quoi du petit lutin devant moi?
Pas exactement… Ok… Je commence à me demander si ce gars n’est pas un peu louche. Oh probablement qu’il l’est avec ses tatouages qui dépasse de son t-shirt et sa taille gigantesque. Un vrai bûcheron. Ou alors.. Non j’avais lu trop de roman policier et vu trop de reportage. Être dans l’édition à NY ne m’avait peut être pas aidé à passer des nuits complètes et super calmes. Mais si c’était vrai… S’il avait kidnappé Emma, ou pire encore? Qui sait j’avais peut-être en face de moi un tueur en série. J’aurais dû prendre mon spray aux poivres je le savais.
Mon imagination s’emballe et un bruit de bébé arrive à mes oreilles , je tente de regarder et aperçois des choses laissant penser qu’un petit être , bien plus minuscule que lui vit ici. Locataire? Je tente ma chance après tout je voulais voir ma soeur. Je laisse tomber mon sac de randonnée à mes pieds et le regarde. « Oui.. Enfin non, Emma n’est pas ma soeur, enfin pas entièrement. On a le même père. C’est une longue histoire et … Je serais ravie de vous la raconter mais.. Je dois trouver Emma pour avoir un endroit où dormir. » Ou me réserver un motel pour ne pas passer la nuit dans ma voiture en ce début de baisse des températures. « Je peux entrer ? Juste pour emprunter les toilettes? » Oui une pause pipi serait peut-être pas mal aussi. Ça me laisserait en plus le temps de jeter un oeil et voir si Emma n'était pas séquestrée ici.
Penchant légèrement la tête à ses explications un peu embrouillés, je ne peux empêcher de songer que ce n'est pas si compliqué en vérité. ...considérant qu'on est dans la même famille. Son problème pour trouver Emma, je ne peux pas particulièrement l'aider malheureusement, pour l'autre partie, c'est à dire assurer un toit pour la nuit, ça, ça devrait être faisable.
À sa question, je fais un pas de côté, entraînant le battant avec moi pour lui permettre de rentrer.
- J'imagine que je peux dire "fais comme chez toi", indiquais-je en la laissant traîner son bagage à l'intérieur.
Je ne crois pas que la conversation qui suivra a besoin de se passer dans le couloir, à la portée de n'importe quelle oreille qui se collera contre le bois. Je sais que plusieurs pies vivent sur l'étage, dans le bâtiment ou même dans le quartier. Ça leur ferait probablement plaisir de tout connaître, mais ce n'est pas nécessaire. Qui plus est, vaut peut-être mieux qu'elle s'asseoir pour une part de l'histoire familiale.
La laissant faire un passage par la salle de bain, je me charge plutôt de récupérer la puce arrivant à lui faire délaisser ses blocs de boites que j'ai sculpté en forme d'animaux, la faisant plutôt opter pour sa peluche en forme de pieuvre aux tissus différents. Installant Harper dans sa chaise haute afin de pouvoir mieux gérer, je récupère sa bouteille de lait afin de la lui tendre, osant préparer du café au cas où notre invité en aurait envie ou besoin.
Ce bébé, un bébé chez Emma, pas celui de ma soeur c'est sur… Ok ce type devait sous louer l’appartement, je ne voyais pas d’autre explication plausible, après tout , Emma n’avait pas de mec aux dernières nouvelles, ni de bébé… Enfin les dernières nouvelles dataient un peu… Un peu trop. Un psychopathe ? Non pas avec un enfant, enfin je l’espérais, et puis sinon… J’avais encore plus de raison d’entrer et d’appeler des secours si mon hypothèse était vraie. Son pas de côté me fait comprendre qu'il accepte et je prends mon sac. Il me laisse entrer. « Merci.. » Comme chez moi, je laisse un sourcil se lever. Oui , enfin non, c’était chez Emma et je ne venais habituellement pas dormir…
Je dépose mon sac dans l’entrée, dans un coin , qu’il ne gène pas, et file vers les toilettes, je passe devant la chambre , qui était celle de ma demi-soeur, personne… Elle est vraiment pas là. C’est de plus en plus louche. Je m’enferme dans les toilettes et regarde mon portable. Rien pas de réponses d’Emma.. Je finis mes petites affaires et rejoins de géant dans la cuisine. Mes mains sous l’eau pour les laver, vieilles habitudes d’utiliser la cuisine et pas celui de la salle de bain, je le regarde et passe mes yeux sur les lieux, m’arrêtant sur cette petite poupée.. « C’est ta fille? »
Laissant entrer l'invité surprise, je la laisse se rendre à la salle de bain, je ne crois pas avoir besoin de la surveiller outre-mesure, préférant caller Harper dans sa chaise haute pour ne pas avoir à m'inquiéter et à la surveiller aux vues de la conversation que je dois plus ou moins tenter avec la nouvelle venue. Pas simple. Et faudra d'abord comprendre ce qu'elle sait avant de savoir jusqu'où je peux pousser les explications. Avec Emma, elle n'avait pas eu énormément de difficulté à assumer; je n'étais pas le premier qui se pointait à leur porte. Chose plus facile pour sa mère également : je me foutais de notre père, c'est de connaître la demi-soeur qui m'intéressait.
La brunette de retour dans la cuisine, ses mains faisant un passage sous le jet d'eau, je suis encore à figurer quoi dire et comment le dire, que sa question me fait vaguement hausser un sourcil.
- Ma nièce, corrigeais-je avec un léger sourire, mon regard s’adoucissant automatiquement en se posant sur la puce. Un instant passe en silence, seulement comblé par les bruits de la petite avec sa bouteille, avant que je ne me tourne vers la nouvelle venue. Tu es l’une des filles de “Papa Millers” alors? La questionnais-je, un sourcil légèrement haussé, m’affairant à nous servir du café, questionnant la brunette d’un geste si elle en veut également.
Je sèche mes mains, et j’observe le regard tendre du géant sur cette petite, qui est sa nièce.. Les géants au coeur tendre. Je connais un peu ça. Enfin pas sur un regard posé sur un enfant, mais Weston avait un peu ce genre de regard parfois… Weston.. Je ne devais pas penser à lui et pourtant je n’arrivais pas à le retirer de mon esprit. « Ta nièce… » Je répète tentant de comprendre, de mettre les pièces de ce puzzle étrange les unes aux autres mais rien n’y fais je ne comprend toujours pas ce que cet homme fait ici.
La question de l’homme me fait hocher la tête, un regard un peu étrange sur lui. Emma a du lui parler de notre père, un homme qui visiblement avait le don pour fuir trop rapidement après avoir mis enceinte une femme. « Oui.. c’est bien ça. Enfin je ne le connais pas, juste son nom et … Emma était une amie avant d’être ma demi-soeur. Elle m’a dit le nom de son père et là j’ai fais le rapprochement avec le mien. » Je parle, beaucoup, et je prend le café. « Oui je veux bien …Merci. » Je bois une gorgée, après autant d’heures de route, c’est un élixir qui me réchauffe et me donne un coup de peps. "Je ne comprends pas.. Vous.. vous êtes qui exactement."
Un hochement de tête pour confirmer alors que vois l'interrogation rester sur son visage. Je n'éclaire aucune lanterne, n'apporte aucune réponse à ses questions et ne fait probablement qu'en créer de nouvelles.
Emplissant une tasse de café pour la brunette, j'écoute ce qu'elle veut bien me confier, retenant d'afficher un certain amusement. Outre nos mères, je ne crois pas qu'aucun "membres de la famille" n'est réellement croisé notre père. Pour ma part, je n'ai en souvenir, quelque part au fond de ma tête, qu'une vieille photo avec ma mère. Autant dire qu'il pourrait bien tenir un kiosque au bas de la rue et je ne ferais pas le lien!
Un léger sourire tranquille vient se poser sur mes lèvres lorsqu'elle finit par demander directement. Abandonnant ma tasse, je me permet de lui tendre la main pour une présentation officielle. Tu voudras peut-être t'asseoir ma petite…
- Leon, affirmais-je. Leon Dominic Millers. Demi-frère d'Emma, précisais-je. M'enfin… l'un des demi-frères d'Emma.
Je te laisse faire le calcul. Je suis passé par là, déjà. Mais à dire vrai, il n'y a jamais une présentation qui se déroule de la même manière.
Sa nièce.. Ok ce n’est donc pas sa fille, … Enfin peu importe, je voulais juste savoir qui était cet homme entre les murs de ma soeur. Mais c’est sa question qui me fait froncer les sourcils. Il connait notre père. Celui d’Emma et le mien.. Etrange. Je lui explique et lui demande qui il est… Il connait Emma, il connait le nom de notre père… Je ne comprend pas , et je finis par lui demander clairement, qui est-il ?
Son sourire, me fait froncer encore plus les sourcils. Ce type était définitivement louche. Sa main tendue.. J’hésite et la serre. « Quoi? » Millers… Non pas … Un demi-frère d’Emma.. Donc un .. « Tu es mon.. » Je relâche sa main doucement et m’installe sur le tabouret, m’asseyant pour reprendre mes esprits. « Donc tu es mon demi-frère? » Mon regard passe rapidement vers la petite blondinette dans sa chaise. « Elle… » Sa nièce, on est chez Emma… « Ce n’est pas sa fille? » Celle d’Emma. C’est impossible, elle n’était pas enceinte quand je suis partie.. Enfin c’était il y a plus de deux ans mais.. « C’est la fille d’Emma? »
Hochant la tête tranquillement, je lui laisse encaisser le morceau, sachant qu'il y a encore long à mâcher. Je ne pense pas que ça se passe calmement dans le cerveau de qui que ce soit d'apprendre rendu dans la vingtaine - pour ce que je peux hypothéser - d'apprendre qu'on est pas seul dans la famille. Elle savait déjà qu'elle partageait des gènes avec Emma et, si j'ai bien compris, au lieu de les éloigner, ça semble les avoir rapprochées. Mais la blondinette semble avoir gardé pour elle toute l'histoire. Pour une raison ou un autre. Par protection pour celle qu'elle découvrait peut-être également. Ou par peur de la perdre si elle savait tout. Ça ne m'étonnerait qu'à moitié.
Je laisse ses pensées s'entrechoquer, attendant qu'elles se calment pour lui parler. Son intérêt pour la puce me semble un terrain relativement tranquille pour commencer.
- Elle s'appelle Harper, la renseignais-je. Je ne crois pas qu'elle aie voulu dire à personne qu'elle était enceinte, laissais-je entendre, étouffant un soupir, mais retirant peut-être une once de culpabilité à la "j'aurais dû être là pour elle" qui voudrait s'insinuer chez la brunette. Harper est née en décembre dernier, je ne l'ai su qu'en mars. Nous nous sommes tout de même parler durant sa grossesse, ce n'est pas comme si nous n'avions eu aucun contact, mais elle n'a rien dit et je n'ai rien soupçonné, expliquais-je. Comment aurais-je pu de toute façon? La voix ne change pas quand une femme est enceinte. Il s'est passé une mauvaise soirée et elle m'a appelé au milieu de la nuit, me demandant de revenir. Elle n'a pas eu le choix de me le dire quand je me suis retrouvé nez à nez avec la puce.
Je réalise alors … Une brique me tombe sur la tête. Je cherche des points communs entre cet homme, Leon est moi… Mais rien.. Il est grand, carré, plus encore une armoire à glace, et moi.. Petite un peu ronde enfin pas mannequin quoi… Et j’ai l’air flasque à côté de lui… Non c’était une blague, il ne peut pas être de ma famille, on est comme le jour et la nuit… Quoi que.. y a un truc peut-être… Non impossible. Mais s’il était de la famille d’Emma, le même père… Punaise j’en revenais pas, j’avais un demi-frère !
Si lui est mon demi-frère… Sa nièce est aussi la mienne. Le chemin se fait dans mon cerveau et je questionne le géant. Harper. Ce petit ange est donc bien la fille d’Emma. Je m’approche de la petite et lui souris, comment je n’avais pas pu y voir les traits de ma soeur dans ce visage de poupée. Leon me raconte l’histoire de cet ange blond. Un regard plein de question… Alors lui aussi ne l’avait pas su tout de suite, pourquoi Emma nous avait tout caché. « J’étais à NY… Nous nous envoyons des messages mais … elle semblait aller bien… » Il me raconte comment il était arrivé ici , avec la petite en garde et qu’Emma… « Mais , elle est où? » Je veux savoir.. « Une mauvaise soirée? » Ma voix se fait plus inquiète, j’ai besoin de savoir qu’elle va bien. « Tu n’es pas obligé de me cacher des choses, je peux tout entendre tu sais. » Je viens bien de lâcher un homme devant l’autel alors bon… Petite mais couragueuse.
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Ébouriffant une fois de plus les cheveux d'Harper avec la serviette, je souris à son rire trop enjoué pour ne pas être contagieux un minimum. Débarrassé de toute les goutelettes d'eau ou presque, encore à demi-habillée, je craque finalement un rire en voyant sa tête ébourriffé comme un mini lion.