Whispered wishes ft. Misha

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Misha Kane  

La journée fut longue. La semaine dura une éternité. Les évènements récents furent loin d'être agréables, d'être adéquats. Parce qu'elle a toujours eu cet instinct la princesse. Elle a toujours eu ce semblant de flair qui lui prouvait bien que les choses ne tarderaient pas s'enflammer. Il ne lui aura fallu que de quelques jours pour que combuste, pour que tout explose dans un sens. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle, en soi. Bien sûr, qu'elle est en partie fautive. Probablement plus qu'elle ne voudrait le croire. Seulement, qu'a t-elle commis de si grave pour se sentir aussi..Mal dans son instant présent? Déjà, elle n'aurait jamais dû revenir à Klamath Falls. Elle a quitté cette ville maudite, cette ville curieuse lorsqu'elle a décidé de faire ses études et sa décision, elle le sait, était justifiée. Mais elle est revenue. Revenue dans le but de reprendre un peu d'air frais, des bouchées délicates et pleines de couleurs. Mais ce fut littéralement le contraire. Son travail lui prend tout son temps, toute son énergie. Pas seulement pour les dossiers, pas seulement pour l'emploi du temps. Tout ça, le stress, la pression, elle est de celles qui peuvent gérer ça. Néanmoins, elle ne se serait jamais doutée que la complication viendrait des humains en eux mêmes. Oh, elle en a vu des cas à travers ses études. A travers ses quelques années de métier. Mais de là à imaginer qu'il s'agirait d'un en particulier qui viendrait lui mettre des bâtons dans les roues? Impossible. C'est arrivé. Plus vite qu'ils ne l'auraient voulu, d'ailleurs. Plus vite qu'ils ne l'auraient imaginé. En fait, la ténébreuse doute qu'ils sont venus à penser à cette alternative. Mais c'est souvent en ne pensant à rien que les choses arrivent naturellement. Récemment, ses pensées sont corrompues. Trop, pour qu'elle puisse en dormir correctement la nuit. Trop, pour qu'elle puisse obtenir un minimum de sommeil correct. Trop, pour que le bruit de ses céphalées puisse se calmer. Ah, elle a la rage la princesse. Elle a la rage de voir cette situation prendre un tel tournant. Ce n'est pas normal, c'est loin de l'être. Tout ça, parce qu'elle aura décidé un soir de faiblir. De baisser sa garde. Tout ça parce qu'elle a fermé les yeux sur quelque chose qu'elle aurait dû observer minutieusement. Et depuis, c'est la décadence. Tout se casse la figure, sans qu'elle ne puisse avoir un minimum de contrôle dessus. Elle n'est pas tranquille, pas du tout. A peur des conséquences, a peur de ce qu'il pourrait lui arriver à elle mais aussi à lui. A eux deux. S'est avancée dans un chemin qui aurait dû lui être fermé, qui n'aurait même pas dû lui être présenté. Voilà qu'elle s'est avancée, qu'elle s'est engagée et désormais, plus de retour en arrière. Le palpitant s'affole constamment, la caféine la maintient debout et les émotions prennent le meilleur d'elle. Il y a eu la réception, aussi. Délicate et bordélique réception où la nuit aussi fut courte. Nuit complexe, nuit agitée, nuit plaisante qu'elle dira dans le plus grand des secrets. Là aussi, elle a faibli. Elle a supposé être plus forte qu'un regard et des sourires malicieux. Qu'une sensation spéciale, qu'une envie prenante. La voilà, aujourd'hui, perdue entre ses démons qui tentent de la mettre à genoux. Lui disant que le fait d'abandonner lui permettrait un allé simple vers tout ce qu'il lui manque. Vers tout ce qu'elle a toujours eu envie. Après tout..La vie a été cruelle avec elle, pourquoi ne pas l'être en retour? Pourquoi ne pas se montrer sous son mauvais jour et brûler toutes les directives que les relations alentours ont crée? Pourrait être destructrice, la princesse. Pourrait faire voler en éclats tout ce qu'elle sait, tout ce qu'elle a appris avant de disparaitre. Comme une magnifique et voleuse douée le ferait. Seulement, sa conscience aux abois lui interdit. Que ce n'est pas bien, que certaines personnes se sont attachées à elle, -même si elle ne parvient pas encore réellement à y croire-, que ce serait de la folie de tout gâcher. Qu'il lui faut savoir. Qu'il y a, ne serait ce qu'une minime chance de pouvoir tout donner. De pouvoir penser plus loin, imaginer plus grand, plus fort. Mais elle a déjà connu tout ça. Elle sait comment ça fonctionne. On monte, encore et encore et on finit par tomber. Violemment, en se brisant les ailes après les avoir brûlé. Et ça, il en est hors de question.

Alors qu'est ce qu'elle fiche ici? Que fait elle là, en train de se garer au sein du Country Club? C'est du n'importe quoi. Totalement de la folie de penser que venir le confronter serait une bonne idée. Mais la princesse n'en n'a jamais rien eu à faire du drame. N'en n'a jamais rien eu à faire de ce qu'on peut penser d'elle. Car elle a toujours été élevée dans cette optique, celle d'une riche héritière qui peut faire tout ce qu'il lui chante. Attention, pas qu'elle soit venue à prendre les gens de haut, que l'arrogance se lit sur son visage mais la rébellion est constante et il lui faut des réponses. Même négatives, même douloureuses. Quitte à avoir mal, quitte à briser ce myocarde qui ne demande qu'à être soulagé de tant de souffrance. Elle ne sait pas qui parviendra à calmer ces ardeurs, ces braises qui, dernièrement, se sont retrouvées incendiées par tant de révélation. Entre le détective qui lui retourne l'esprit après une nuit charnelle loin d'être accoutumée et un ancien criminel qui prétend ne pas comprendre ce qu'il ressent, la cadette ne sait plus sur quel pied danser. Voilà pourquoi, il lui faut jouer cartes sur table. Impossible d'avancer autrement. Impossible de continuer. Elle a besoin de sommeil, elle a besoin de concentration. Pas de petits jeux idiots et mesquins. Pas de toxicité, pas alors qu'elle a déjà donné. Trop donné, surement. Et puis, tout ça n'a aucun sens. Tout ça finira dans les flammes avant même que l'un d'entre eux puisse décider de changer de direction. Porte claquée, clés en mains, c'est le bruit de ses talons qui fait écho sur les pavés donnant tout droit sur le lieu de travail du damné. Lunettes de soleil sur le nez, elle entre, prenant le temps de se renseigner auprès de la réceptionniste. N'a pas le coeur à être courtoise aujourd'hui, n'a pas non plus l'envie d'être agréable. "Ecoutez moi, je suis sa psychiatre. Vous savez ce qu'il peut lui arriver si je ne parviens pas à avoir une entrevue avec lui? C'est ça, les officiers ne seront pas ravis de savoir que vous avez aidé un patient à succomber encore plus à l'appel de la décadence. Maintenant, où se trouve t-il?" la réponse ne tarde pas. Le soupire, malgré un remerciement poli vaut un frisson dans le dos de la réceptionniste. On lui avait bien dit ou plutôt, elle avait bien entendu que l'héritière pouvait se montrer terrifiante et sans remords, mais à ce point là..Plus question de fuir désormais, la ténébreuse localise le lieu où se trouve Misha et c'est avec rapidité qu'elle le rejoint. Sa présence ne se faisant pas remarquer tout d'abord, c'est son raclement de gorge qui attire l'attention d'un collègue qui semble discuter avec lui. "J'ai besoin de lui parler." pause, la psychiatre hausse un sourcil. "Seul à seul." le collègue comprend immédiatement et disparait au bout de quelques secondes, ce qui laisse le temps à la princesse de vérifier que personne n'est présent autour d'eux. Des mauvaises langues, elle en connait trop pour s'en importuner à cet instant. Ce qu'elle veut, elle, c'est quelque chose de concret. Quand ses iris se posent sur la silhouette du plus âgé, le palpitant s'affole l'espace de quelques secondes. Car elle se souvient des mots échangés. Car elle se souvient de ses confessions, de ses difficultés à comprendre ce qu'il se passe. En tant que médecin, elle pourrait bien dire ce qu'il y a comme problème. L'anguille sous cette roche fermement implantée. Elle a ses doutes, ses idées. Mais elle ne veut pas le braquer. Tout est la nuance. Elle ne veut pas s'avancer sur un diagnostic, sur quelque chose dont elle n'est pas certaine. Surtout alors qu'ils n'en n'ont encore jamais parlé. Seulement, quelque chose a poussé ce sujet à prendre place et voilà que désormais, ils sont tous les deux dans la confidence. Dans quelque chose qu'ils n'ont aucune idée de comment apprivoiser. "J'ai pensé que venir te voir serait une meilleure alternative. Toi qui n'arrête pas de dire que je fuis, et bien me voilà. On a besoin de discuter, face à face cette fois Misha. Parce que..Parce que ça devient compliqué, tu le sais aussi bien que moi. Je ne viens pas en ennemie, loin de là. Tu me connais assez, désormais. Mais on doit mettre certaines choses à plat, pour y voir plus clair." et si le ton est d'abord sérieux, tout comme le ton, un fin sourire vient prendre place sur les lippes colorées de la rebelle qui cherche définitivement à obtenir plus de réponses qu'ils ne se seront jamais accordées. Quitte à perdre des choses en chemin, quitte à se faire de faux espoirs, quitte à se brûler une énième fois. "Comment tu vas, dis moi?" demande t-elle ensuite, inquiète et concernée par l'état du beau ténébreux. Elle a besoin de savoir, après tout. Elle a envie de savoir, surtout. Parce que l'importance qu'il détient dans sa vie est tout bonnement effrayante.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Hazel Ashford  

Pour une fois qu’il n’est pas sur les routes, à traîner le directeur du club à travers la ville. C’est comme une journée de repos, sauf qu’il est payé. Alors le Misha, il a décidé d’en profiter, de errer dans les couloirs de l’établissement, de prendre un café à chaque machine à café, et de jouer les petits chefs justes parce qu’il est tout le temps vu à côté du boss. Boss qui est aujourd’hui absent, et ce pour quelques jours. En voyage d’affaire. Ou quelque chose comme ça. A moins que ce ne soit là qu’une excuse, pour cacher ses manigances. Misha préférait croire à la première option, au moins, il se sentait un peu moins coupable, s’il apprenait la mort de quelqu’un dans les journaux. Parce que c’était un peu comme ça qu’il voyait son employeur, depuis quelques temps. Il l’avait envoyé faire des trucs pas très loyales, ni très professionnels, alors il avait vite compris pour quel genre de mec il bossait réellement.  

Du coup, sa journée ne rimait à rien, mais le temps passait plus vite que d’ordinaire. Il donnait des ordres à tout va, des réflexions sur le manque de tenu, où même sur le blond canari des filles qui se décolorent les cheveux, sans savoir entretenir leur couleur. Le tout avec deux gobelets de café à la main, n’ayant pas eu le temps de terminer le dernier, alors qu’il atteignait le nouveau distributeur. Puis il s’arrête finalement sur une haute table, près de ce dit-distributeur, arrêté par un collègue qui se posent un peu trop de questions sur les agissements du propriétaire. Misha ne l’écoute que d’une oreille, déjà penché sur la machine à café pour se faire couler un troisième gobelet. Juste parce qu’avec la clé du patron, les cafés sont gratuits. Il cale une petite cuillère en plastique entre ses lèvres, le temps d’attraper le gobelet en carton, qui rejoint les deux autres sur la tablette. Son collègue pose de petits yeux interrogatifs sur les cafés, avant d’en déduire que peut-être, Misha avait un manque de sommeil à compenser. Puis un raclement de gorge sortie de nulle part, les sort de ce manque de communication. Les deux hommes se taisent, et se retournent. Leurs yeux se posant sur la silhouette déterminée de la psychiatre du taulard. Il en affiche un sacré sourire, juste en coin de ses lèvres, le Misha. “ J'ai besoin de lui parler. Seul à seul. “ Le bleu de ses yeux dérivent jusqu’à son sous-fifre, qui tête baissée, quitte la pièce sans même plus d’explication. S’il avait su qu’il suffisait de se la jouer femme-fatale pour s’en débarrasser. La porte claque derrière lui, alors le regard du ténébreux remonte jusqu’à celui d’Hazel.  

_ “ On parle, ou j’te plaque sur la table ? “

Qu’il lance malicieusement, se pinçant la lèvre d’un air des plus coquins. Ouai, il a toujours l’idée en tête, surtout depuis la baby shower, ou il s’est rendu compte qu’Hazel était passée sous son frangin et son cousin, mais toujours pas lui. Là est la plus grande déception de toute sa vie. “ J'ai pensé que venir te voir serait une meilleure alternative. Toi qui n'arrêtes pas de dire que je fuis, et bien me voilà. […] “ Mettre les choses au clair ? Alors qu’elles ne le sont pas dans sa tête ? Drôle d’idée. Ses petits airs de joueur s’éteignent, pour laisser place à une certaine frustration. Il relève les yeux vers le plafond, puis il retire la cuillère de sa bouche, pour la poser dans le gobelet le plus vide. “ Comment tu vas, dis-moi ? “ Ca aussi c’était une bien drôle de question. Suspicieusement, comme s’il doutait de l’intention de la psychiatre (Qui peut-être va chercher à le sonder.) il se cale bien derrière la haute table, puis il pose ses doigts autour de l’un des gobelets de café, s’accoudant pour se tenir.  

_ “ Pourquoi j’irais mal ? J’vais pas me foutre en l’air parce que ma femme est insupportable, et que la femme de ma vie m’a encore envoyé balader. Pour la cinquième fois. “

C’était important de le souligner, que ça faisait cinq fois. Misha il n’est pas du genre dépressif, encore moins suicidaire. Il est mal à l’intérieur, mais il ne le montrera pas, et ça ne l’empêchera pas d’aller faire la fête avec ses potes le samedi soir. Toute façon, y’a jamais rien eu qui tournait vraiment rond chez lui, alors il a l’habitude.  

_ “ J’vais bien, j’espère que t’as pas fait tout ce chemin dans l’espoir de me retrouver la corde au cou. “

Il se redresse, puis de ses mains, désigne la machine à café derrière lui.  

_ “ Tu veux un café ? C’est moi qui paie ! “

Faux, c’est la clé du patron, mais elle n’a pas besoin de le savoir.  

_ “ Et toi, t’as réglé des problèmes avec tes rodeurs ? “

Ils ont déjà prévu de s’en occuper avec Jake, mais bon, si ça se trouve, elle a trouvé une solution avant qu’eux ne se soient rendus sur les lieux. Quoi qu’ils iront certainement quand même, parce qu’ils ont prévu toute la super panoplie des inspecteurs, et qu’ils ont lustré la vieille bagnole du cousin, pour l’occasion.  

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En temps normal, la princesse ne serait pas venue. Pas parce qu'elle n'en n'a pas envie, non loin de là. Plutôt parce qu'avec les problèmes qui constituent l'existence aux deux némésis ici présente, il leur est compliqué de se côtoyer sans donner l'air d'être en train de flirter. En train de se rapprocher, d'une quelconque manière que cela soit. Pourquoi pas, dans un sens? M'enfin, ce serait plus logique si l'un n'était pas marié et que l'autre ne faisait pas partie du corps médical. Là est toute la nuance. A déjà franchi les limites avec Jake, elle ne peut imposer cela à Misha. Même si ce dernier pense qu'elle ne le protège pas. Elle fait de son mieux, elle essaie. N'est ce pas là suffisant? Ici, et surtout après les échanges de messages plutôt..Surprenant, la ténébreuse se doit de venir voir l'aîné. Parce qu'il semblerait qu'il s'est inquiété pour elle, n'est ce pas? Enfin, elle l'imagine. Bon, pas que Misha viendra à l'avouer, ce serait trop demandé. Mais tout de même. Et puis, il y a eu le soir où, par le plus grand et malheureux des hasards, il a fallu qu'elle retombe sur des anciennes connaissances de ses délires de rues. De rebelle d'époque. Eux, n'ont pas changé comparé à elle. Bien évidemment, un verre de trop, quelque chose dans le nez et quelques remarques plus, elle s'est pris une belle raclée. Du moins, elle s'est très bien défendue. Mais à plusieurs, elle manquait clairement de chance. Parvenant à rejoindre rapidement sa voiture, elle a pu s'enfuir avant que ça ne dégénère. Affaire à suivre. Autant dire qu'avec cette affaire, elle ne s'en est pas sortie tout à fait indemne. Pas le moins du monde même. Au contraire, quelques griffures marquent sa pommette et sa lèvre est fendue en deux. Encore légèrement gonflée mais ça lui donne ce côté baroudeuse qui ne lui va pas si mal au teint, au final. Puis, elle est parvenue à cacher la plupart des égratignures, on ne voit presque plus rien à présent. A peu près, dirons nous. Les mots qui sortent de sa bouche demandent au subordonné de s'en aller, elle ne lui laisse pas le choix. C'est maintenant et tout de suite. Et étrangement, elle peut à nouveau respirer en compagnie du ténébreux quand ils sont seuls. Quand ils sont l'un avec l'autre. Quand le monde ne se montre pas trop curieux. Damnée soit elle de penser à ce genre de soulagement quand ce n'est clairement pas le moment. Provocation qui lance la discussion, la plus jeune hausse un sourcil armée cette fois ci d'un sourire en coins. Elle est habituée à ça aussi, maintenant. Ce serait étrange de voir et d'entendre Misha ne pas lui jeter ce genre de frasques. "Désolée. Mon médecin m'a ordonné d'éviter les gestes brusques." ce qui n'est pas faux. Par prudence, elle se trouve sous traitement contre la commotion cérébrale. Après avoir pris un coup au niveau de la tête, le médecin a préféré prévenir la chose en lui prescrivant de quoi calmer la douleur. Il lui faudrait du repos aussi, mais ça c'est un autre problème. Elle l'observe ensuite, curieuse de son comportement. Sera t-il sur la défensive aujourd'hui? Comme il l'est toujours? Elle n'en sait rien. Mais pour son bien être physique et mental, elle préférerait éviter les complications générales. Et puis..N'est ce donc pas plus agréable de discuter sans se hurler, sans se jeter des remarques dessus?

S'approche délicatement la princesse, comme une prédatrice qui voudrait sa proie. Mais ici, c'est autre chose. Elle ne veut pas le brusquer, n'en n'a pas la force. Elle n'est pas là pour prétendre à des sessions, à vouloir le faire parler. Il ne s'agit là que de deux personnes tentant de parler, de converser sur les sujets les plus douloureux de la vie. S'accoude à la même table haute, en face de lui tandis qu'elle rejoint ses propres mains, les croisant et faisant rencontrer ses bijoux les uns contre les autres dans un tintement agréable. Ne dit tout d'abord rien, l'écoute patiemment puis hausse les épaules à sa première confidence. "Peut être qu'elle en a simplement assez que tu viennes sans cesse la demander en mariage. Puis, ça ne te fatigue pas de demander à quelqu'un qui refuse toujours? Ça devient répétitif à la longue." ne se montre pas psychiatre à cet instant. Misha est un peu stupide sur les bords, sans vouloir être offensive. A sa place, il aurait abandonné longtemps l'idée de demander quelqu'un qui refuse la même demande en mariage depuis des années maintenant. Elle aussi a un jour cru au mariage et à la folie amoureuse que cela pouvait engendrer. A la place, on l'a manipulée de bout en bout jusqu'à perdre la notion de temps et de réalité. Non, elle ne se refera pas la même erreur. Loin de là. Relâche un discret soupire tout en venant appuyer son menton dans le creux de sa paume en faisant attention à ne pas fragiliser sa pommette encore égratignée et douloureuse du coup qu'on lui a donné. Ah qu'est ce que c'est désagréable tiens. Même le médecin fut surpris de la voir encore marcher correctement après un coup digne d'un match de boxe. Mais c'est qu'elle a les os et l'âme solides, la princesse. Elle ne se laisse pas faire aussi facilement. Elle mord, elle dévore les âmes qui tentent de lui faire du mal. A ses risques et périls, évidemment. Faisant une petite grimace quand l'appui de sa main tire sur sa blessure, elle répond par l'affirmative. Elle a bien besoin de caféine pour survivre à cette longue journée. "Tu n'es pas le genre à te suicider. Tu es plutôt le type à embêter tout le monde quand ça ne va pas." assure t-elle avec un sourire malicieux tout en levant ses iris en l'air. Misha n'est pas celui qui viendrait à se pendre, à s'étouffer avec des médicaments. Elle le connait assez pour le savoir. Bien sûr, elle peut se tromper. Cependant, elle n'est pas aussi stupide pour s'imaginer qu'un refus ou une simple dispute avec sa supposée femme le déstabiliserait au point de se mettre la corde au cou, comme il dit si bien. Jetant un regard à la machine à café, la princesse fait un petit mouvement de menton pour désigner qu'elle en voudrait bien un. Si c'est lui qui paye ou quelqu'un d'autre, elle s'en fiche un peu aujourd'hui. C'est le cadet de ses soucis. Oui, elle aussi peut être égoïste. Quand elle le veut, quand elle n'a pas envie de se montrer sociable. Le sujet se retourne vers elle et la plus jeune baisse un instant ses prunelles tout en haussant une énième fois ses épaules. Elle ne sait pas trop comment expliquer la situation, de toute manière. "Pas vraiment. Je te l'ai dit, je ne sais pas s'il y a vraiment quelqu'un ou si on veut juste me faire peur. Ça peut être les personnes qui m'ont fait ça." elle pointe son visage de son doigt puis continue. "Ou je peux très bien me faire des films. Ça peut aussi être de simples adolescents. Je ne sais pas. Mais je compte réellement m'acheter un chien, pour la peine. Pas juste à cause de ça, ça fait un moment que j'y pense. Puis maintenant que tu as dit que tu viendrais avec moi, je compte bien t'emmener." doux sourire qui s'affiche sur ses lippes meurtries, la princesse a hâte de pouvoir choisir sa boule de poil. Cela donnera l'occasion à Misha de changer d'air aussi, un peu. Ça ne lui fera pas de mal. Mieux, ils s'amuseront peut être. A croire qu'ils feront tout et n'importe quoi le fameux jour de l'achat de ce chien. Il ne faut pas croire mais la princesse n'est pas mieux en terme de bêtises quand l'envie se présente. "C'est gentil de vouloir surveiller la maison, mais je n'ai pas envie de te déranger tu sais. A moins que tu deviennes mon garde du corps attitré." petit rire qu'elle relâche en secouant la tête, sa main se pose sur la sienne un instant, la serrer délicatement puis la retire en venant se poster devant la machine à café. "Voyons voir.." qu'elle chuchote tout en croisant ses bras contre sa poitrine. "Tu me prends le café aux noisettes, s'il te plait?" visage qui se tourne vers l'aîné, elle attend patiemment avec le même sourire, la même expression distinguée. Certes fatiguée mais sincère, qui montre à quel point elle est soulagée de voir le ténébreux encore sur pieds. Mais ça, il n'a pas besoin de le savoir.  

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Hazel Ashford  

“ Désolée. Mon médecin m'a ordonné d'éviter les gestes brusques. “ Ça l’aurait étonné qu’elle ne trouve pas encore une excuse, pour éviter tout rapprochement entre eux. Il en lève les yeux au ciel, bien que son sourire ne quitte pas ses lèvres de mauvais garçon. Ils sont sûrement destinés à ça, tous les deux. Se tourner autour, éternellement, sans qu’aucun des deux n’obtienne ce qu’il veut.

_ “ T’as toujours une bonne excuse. “

Faut croire qu’elle aime l’allumer, et le laisser en plan. Alors à sa grande déception, il chasse ses idées cochonnes de sa tête, pour entamer une conversation des plus banales, presque ennuyeuse. Parler de lui et ses problèmes de mariage, ça devient du déjà-vu. Trop répétitif. Elle s’installe en face de lui, il se redresse plutôt que de rester pencher sur la table. Ou vers elle, en l’occurrence. Lui-même, il ne comprend pas trop cette méfiance à son égard. Ou plutôt à l’égard de lui-même. “ Peut-être qu'elle en a simplement assez que tu viennes sans cesse la demander en mariage. Puis, ça ne te fatigue pas de demander à quelqu'un qui refuse toujours ? Ça devient répétitif à la longue. “ Ça le fatigue pas, il a de l’endurance. Ça de le désespère peut-être un peu cependant. Il sait que Juliet lui file vraiment entre les doigts, et avec elle, sa vie en générale. Parce que lui, il n’a jamais su bien se tenir, sauf avec Juliet. Comme si loin de la brune, il n’était qu’un reflet de lui-même. Incapable de se gérer. Juliet est son remède, mais ça, elle n’en n’a plus rien à faire, maintenant qu’il est marié à une autre. Ce qu’il comprend pas Misha, c’est que parfois, tourner une page, ça peut aussi servir d’antibiotique. Et que des sentiments pour une fille, il pourrait en ressentir de nouveau. Il n’a que l’embarra du choix, entre Hazel, Darcy, Drew, Alexie. Elles sont toutes pendues à son cou, et il n’en voit rien.

_ “ J’suis quelqu’un d’entêté. “

Qu’il rétorque simplement, alors qu’il lève son gobelet à ses lèvres. Il grimace comme s’il absorbait de l’alcool, ayant oublié que le café, il aime pas ça. Mais il le sirote, parce que fait plus professionnel. Son patron est toujours accompagné d’un café, ça donne un air important. Et là, il a les machines gratuites. Ce serait con de ne pas en profiter.

Il remarque qu’elle aussi, elle grimace. Mais n’étant pas aussi professionnelle que lui, puisqu’elle a les mains vides, il scrute discrètement son fasciées jusqu’à en remarquer sa lèvre abîmées. Et des semblants de blessures, cachées sous des plaques de fond de teint ou d’anticerne. Plutôt bien maquillées, mais il a l’habitude des filles qui camouflent leurs défauts sous la palette de poudre. Il n’en dit rien pourtant, il attend le bon moment pour parler de ses rodeurs, qui, il s’en doute, ne sont sûrement pas innocents dans cette affaire. “ Tu n'es pas le genre à te suicider. Tu es plutôt le type à embêter tout le monde quand ça ne va pas. “ Parce que quand tout va bien, il est plutôt du genre bon ? Ça le fait sourire, franchement amusé. Il repose son gobelet écœurant sur la tablette, alors qu’il échappe même un petit rire discret.

_ “ J’embête personne, c’est le monde qui a un balai dans le cul. “

Et il le pense sincèrement. Il a un sens de l’humour incompris, et un sens des libertés aiguisé. C’est tout. Ceci dit elle n’a pas totalement raison non plus. On se souvient tous de cette fameuse soirée, ou après un quatrième non de la part de Juliet, il est parti se souler au Pikey, après avoir inhalé bons nombres de trucs dont on taira le nom. Ce qui lui a valu un very bad trip. Heureusement que Juliet traînait dans le coin, pour le ramasser et le mettre à l’abris. Il est loin d’être le nain Joyeux, à longueur de temps, Misha. Il a ses faiblesses, ou plutôt, sa faiblesse. La seule capable de le détruire. Juliet.

Et enfin, il les case ses rodeurs. “ Pas vraiment. Je te l'ai dit, je ne sais pas s'il y a vraiment quelqu'un ou si on veut juste me faire peur. Ça peut être les personnes qui m'ont fait ça. Ou je peux très bien me faire des films. Ça peut aussi être de simples adolescents. Je ne sais pas. Mais je compte réellement m'acheter un chien, pour la peine. Pas juste à cause de ça, ça fait un moment que j'y pense. Puis maintenant que tu as dit que tu viendrais avec moi, je compte bien t'emmener. “ Mh. Il en perd son sourire, ses yeux scrutent le visage de la brune, avant de tomber vers ses mains. Il pourrait mener l’enquête avec Jake, le soir même. De toute façon, c’est pas comme ci ils avaient plus importants à faire tous les deux. Puis son cousin partage les draps de la psychiatre, il lui doit bien ça. Ça donnerait l’occasion au taulard, de faire comprendre à l’autre alcoolique, que la psychiatre, c’est chasse gardée. “ C'est gentil de vouloir surveiller la maison, mais je n'ai pas envie de te déranger tu sais. A moins que tu deviennes mon garde du corps attitré. “ Il ouvre la bouche, prêt à répliquer, mais la main d’Hazel se plaque sur la sienne, pour la serrer. Acte probablement très attendrissant, et tendre, mais qui raidie le taulard. Ses yeux tombent sur leurs deux mains liées, et avant qu’il n’ait le temps de réagir, la belle l’a déjà relevé. Le palpitant affolé, il glisse sa main vers lui, posant ses deux autour de son gobelet, comme pour s’assurer qu’elle ne recommencera pas. Il ne sait même pas pourquoi il panique autant, dès qu’elle cherche à se montrer gentille avec lui. C’est pourtant si simple avec Drew. Il n’a pas peur d’être tendre avec elle. Alors qu’Hazel, elle provoque un truc si bizarre, qu’il voudrait s’enfuir très loin d’ici. Probablement parce qu’il ne la connait pas aussi bien ?

Finalement, elle demande un café. Ça rompt le silence installé, et ça donne au ténébreux, une bonne raison de se retourner vers la machine. Il s’y précipite même, collant la clé du patron sur l’espace de paiement, tandis qu’un café noisette coule dans un gobelet.

_ “ Bah, je viendrais avec Jake, faire des rondes. “

Qu’il marmonne alors qu’il observe le café glisser dans le carton. Puis il l’empoigne, et lui colle un couvercle en plastique, avant de se retourner, et déposer le tout devant Hazel. Il retire rapidement ses mains qu’il vient déposer au bord de la table, devant lui, loin d’Hazel. Puis le bleu de ses yeux remonte légèrement, hésitant, vers le visage endolori de la jeune femme.

_ “ Tu t’es battu pour des soldes ou y’a un catcheur sous tes jupons ? “

Qu’il finit par demander, les traits du visage toujours quelque peu serrés. C’est pas très sexy une femme qui se bat, sauf quand elle s’appelle Black Widow, ou Wanda. Mais les crêpages de chignons pour les soldes, ça il aime bien.  

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La princesse ne sait pas si un jour, elle sera en mesure de comprendre Misha. Il est l'un des patients les plus compliqués qu'elle ait pu rencontrer. Un des patients qu'elle comprend le moins, qui est borné, avec lequel les disputes sont constantes. Un coup oui, l'autre coup non. Même Jake n'est pas aussi complexe. Peut être est ce famille mais pas totalement non plus. Alors oui, elle ne sait pas réellement ce qu'elle fait ici. Elle ne sait pas ce qu'elle tente de faire, ce qu'elle tente d'obtenir. Elle ne sait pas ce qu'elle espère. Car elle a appris à ses dépends qu'il ne fallait rien attendre des hommes et surtout pas de Kane en face d'elle. Alors quoi? Il vont se regarder dans le blanc des yeux et attendre que l'un ou l'autre décide de faire le premier pas? Enfin, Misha n'a qu'une idée en tête. Et quand bien même elle voudrait résister, elle sait que si son coeur s'en mêle un peu trop, elle ne parviendra pas à se retenir trop longtemps. Pourtant ce n'est pas la motivation qui manque. Ce n'est pas le besoin, ni cette idée de protection d'elle même qui disparais. Mais soyons honnête, ce type est loin d'être le plus franc. Il ment, joue, manipule. Il se fiche d'elle depuis le début et elle, n'a fait que succomber à ses beaux yeux. Oh mais elle se relèvera. D'une manière ou d'une autre. Elle refuse d'être l'esclave de ses émotions. Hors de question. Elle n'a pas toujours d'excuses, c'est lui qui ne comprend rien. Quand elle essaie d'être agréable avec lui, il retourne la situation et elle souhaite pouvoir lui arracher les cheveux. Non mais franchement. "Je sais. Mais par moment, il faut descendre de ses grands chevaux et écouter ce que les autres ont à dire. Ce qui ne t'arrive que très peu." assure t-elle en l'entendant dire qu'il est entêté. Bien sûr qu'il l'est. Elle aussi. Sinon, elle ne serait pas là. Sinon, elle l'aurait déjà envoyé voir quelqu'un d'autre. Est ce la bone solution? Elle n'en sait rien. Elle ne sait plus grand chose ces derniers temps. Mais son palpitant ne sait plus où donner de la tête à tel point que les labyrinthes de son esprit reviennent, se reforment et là voilà coincée dans ses années d'université où la rebellion reprend place. Là où le monde était contre elle, là où elle voulait faire ses preuves. Là où elle aura brisé les règles en flirtant avec un professeur, en le laissant entrer dans son existence. Lui ouvrant les portes de son monde, lui ouvrant les portes de son coeur pour au final, n'être qu'un magnifique échec. Peut être que la chose pas recommencer. Va se reproduire avec le ténébreux. Elle n'en sait que trop rien. Le cafe commandé, la jeune fille inspire longuement. Elle a bien remarqué à quel point il s'est raidit en sentant sa main sur la sienne. Ouais bien joué Ashford, qu'est ce que tu fous ici? Tu en perds le sommeil, tu peines à te rendre compte de la réalité. Et en plus de ça, tu te prends des coups. Tu es douée princesse, une guerrière mais l'armée n'est pas là pour t'aider dernièrement. Et tu es à bout de souffle. Littéralement. Parce qu'elle se noie la belle, elle a l'impression d'étouffer. A l'impression de perdre le Nord, le Sud. Toutes les directions sur une boussole et elle ne sait pas comment remonter. Encore et encore dans ces abysses ténébreuses. Ça ne sert à rien. Il ne comprend pas. Il ne comprendra jamais. Pourquoi s'entêter à quelque chose qui n'arrivera jamais? Est ce que cela vaut il la peine? Non pas vraiment. Pourquoi n'écoute t-elle pas ses démons intérieurs qui connaissent très bien sa drogue quotidienne? La stabilité, ce n'est pas pour elle. Le chaos, c'est tout ce qu'elle veut et pourtant elle tend à une vie simple. Moins compliquée. Chose qui n'arrivera jamais. Le nom de Jake dans la bouche de Misha la fait relever ses douces prunelles vers lui. Elle leur est reconnaissante de vouloir faire des rondes, vraiment. Elle a l'impression d'être surveillée, mais cela doit probablement être la fatigue. Juste des adolescents. Juste des idiots. "Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu veux m'aider?" parce qu'elle n'a pas l'habitude de ça, la princesse. On la connait pour son nom, celui de son père. On la voit comme un trophée, on ne l'aide jamais juste pour lui tendre une main. La question est posée brusquement, soudainement alors que son regard se plante dans le sien. Et elle ne rit plus. Elle n'a plus envie de rire. "Je peux me défendre toute seule." qu'elle ajoute en plissant un oeil suite à la douleur à sa pommette. Elle se souvient des coups qu'elle a reçu. Juste de mauvaises fréquentations, des fantômes du passé.

Oui, elle peut se défendre. Se débrouiller. Elle mord, elle griffe. Mais elle tombe aussi. Et à la question de Misha, c'est à elle de se braquer légèrement. Elle n'a pas pu tout cacher, elle doit l'avouer. Mais en même temps, c'est déjà pas mal d'être parvenue à tenir aussi longtemps. Elle attend quelques secondes pour prendre une gorgée de son café. Le gobelet se pose entre ses fins doigts et elle hausse les épaules. Se battre pour des soldes très peu pour elle étant donné qu'elle peut s'offrir ce dont elle rêve constamment. "J'ai eu..Quelques problèmes. Avec des gens de l'époque." elle s'arrête, faisant tomber quelques mèches brunes sur son visage. Misha n'a pas besoin de voir son état réel. Il n'a pas besoin de la voir perdue, cherchant des réponses. Venant avec le menton relevé alors qu'il y a quelques nuits, elle est rentrée avec la lèvre ouverte, avec un oeil au beurre noire et a terminé au sol de sa salle de bains en sanglots. Parce qu'elle ne sait plus. Parce qu'il ne te choisira pas, princesse. Parce qu'il ne le fera jamais. Et ça brûle, ça glace le sang quand ton reflet ne redonne pas l'image que tu t'es imaginée. Parce qu'il ne t'entend pas. Parce que malgré ce que tu prétends, tu le voudrais à tes côtés. Mais ça, qui pourrait bien le savoir? "Des gens peu fréquentables, assez impulsifs. Et à plusieurs, on te met rapidement au sol même si tu es douée en self defense." elle se redresse, grimaçant à la douleur dans ses articulations et baisse les manches de son chemisier pour ne pas montrer les quelques bleus sur ses poignets. Ça aussi, personne n'a besoin de le savoir. Elle vide le café d'une traite, passe derrière Misha et s'en reprend un tout en vérifiant que son paquet de cigarettes se trouve dans son blouson. Le café servi, la ténébreuse se tourne vers l'ancien criminel, l'observant un instant avant de rire ironiquement. Elle s'en veut à elle même. Elle s'en veut pour être venue. Pour être aussi stupide. Elle était tout d'abord venue avec de bonnes intentions, parce que Monsieur l'avait provoqué en lui disant qu'elle fuyait. Et qui fait quoi, maintenant? "T'es même pas capable de me laisser poser ma main sur toi sans te braquer et tu dis que c'est moi qui fuis? Amusant." elle rejette la tête en arrière puis prend sa tasse de café pour venir s'approcher lentement de l'aîné. Une fois devant lui, relevant son visage vers le sien, à quelques centimètres, la princesse reste tout d'abord silencieuse. Il est beau. Elle n'a jamais prétendu le contraire. Et elle le veut. Elle le veut même si elle n'y a goûté qu'une seule fois. Elle le veut depuis ce fameux soir. Et elle sait que quelque chose se trame, que Misha fuit autant qu'elle. Mais jusqu'où pourront ils courir? "Pathétique venant de la part de quelqu'un qui n'a de cesse de dire qu'il veut me renverser sur mon ilot de cuisine. Tu ne trouves pas?" elle sourit en coins. Lui a qui a tellement de femmes à ses pieds, pourquoi ne pas la laisser tranquille? Tant qu'il lui laissera ne serait ce qu'un millimètre d'ouvert à cette foutue porte, elle sera comme le vent. Comme un courant d'air. Elle le fera frissonner de tout son être jusqu'à ce qu'il ne puisse plus ressentir le froid. Jusqu'à ce qu'elle le fasse devenir sien. Clignant plusieurs fois de ses prunelles, Hazel fronce les sourcils en murmurant délicatement. "Etrange. Tu es un peu flou." venant frotter délicatement ses paupières, la cadette soupire. Ça n'a pas l'air d'être la fatigue, peut être qu'elle a subi un léger choc à ses prunelles. "Tu t'amuses bien ici, sinon? Toi qui reprends le chemin d'une vie normale..Ah non, la vie normale ce n'est pas pour toi hein?" qu'elle demande en haussant les épaules, prenant le temps de faire le tour et de s'adosser au mur à ses côtés pour ne pas qu'il se braque à nouveau. Non parce que franchement, ça va deux minutes ça hein. Puis il fait soudainement moins le malin.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Hazel Ashford  

“ Je sais. Mais par moment, il faut descendre de ses grands chevaux et écouter ce que les autres ont à dire. Ce qui ne t'arrive que très peu. “ Peut-être parce que ça ne l’intéresse que trop peu ? Misha, il n’écoute que ce qu’il veut. Quand il a besoin ou envie de fouiner, les discours sont pour son oreilles. Mais faut avouer que le reste du temps, il n’est pas la meilleure oreille pour soulager son âme. Et puis parfois, c’est juste pour éviter de se prendre la tête, avec son cœur, ses émotions qu’ils ne contrôle pas, et ne comprend pas. Il n’a plus envie de le faire, après tout, il vit bien comme ça, dans l’inconscience. Il le sait que c’est plus dur, quand on y réfléchit, quand on s’y arrête. Il l’a compris, quand il a perdu Juliet. Il s’est bien juré de ne plus jamais en passer par là. Il remonte à peine la pente. Pente qu’il redescend un peu trop souvent, dès que Juliet entre dans son champ de vision, ou qu’ils n’échangent ne serait-ce qu’un sms. Il essai, oh oui il essai, de ne plus lui écrire. De se disputer avec elle. C’est plus simple pour tourner page, mais cette fichue page, elle pèse une tonne. C’est tellement évident, pour lui, dans sa tête, tout ça, qu’il hausse simplement les épaules, d’un air désintéressé. Fuir ce qu’il a ressenti avec Hazel, c’est comme fuir Juliet, dans le fond. Il préfère ça, que d’affronter la réalité.

“ Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu veux m'aider ? “ Question à laquelle il n’a pas vraiment de réponse. Une énigme parmi tant d’autres, dans l’esprit tordu de Misha Kane. Lui dirait parce que tout simplement, il en a envie. La vraie raison est sûrement toute autre. Comme des sentiments qu’il éprouverait pour elle, qu’ils soient amicaux ou... Ou plus que ça. Il ne fait pas la différence Misha. Hazel il a juste envie de la protéger, c’est comme ça. Il ne réfléchit pas plus loin.

_ “ Pourquoi j’le ferais pas ? “

Qu’il répond simplement, d’une petite voix plus incertaine, presque chuchotée. Les yeux rivés sur la brune, qu’il étudie comme espérant comprendre ce qu’elle avait derrière la tête. Sûrement un truc de fille, comme d’habitude. Elle veut le sonder, chercher des explications là où il n’y a pas lieu d’en avoir. Pourquoi mettre des étiquettes sur toutes les relations, et les actes des gens. “ Je peux me défendre toute seule “ Il échappe un léger rire, sarcastique, un peu moqueur, juste soufflé. Il la désigne d’un signe de tête, le sourire en coin des lèvres. Les mains occupées à tenir l’un de ses deux gobelets de café.

_ “ Ça se voit. “

Ses bleus, ses ecchymoses, sont loin d’être des preuves en la matière. “ J'ai eu... Quelques problèmes. Avec des gens de l'époque. “ Donc, c’est lui qui devient le psy ? Amusé par le retournement de situation, il laisse le bleu de ses yeux vagabonder sur le visage abîmé de la brunette, l’écoutant, attentivement, pour une fois.

_ “ A l’époque, c’est vague. Développe. “

Qu’il lance, levant une main avec laquelle il imite quelque chose qui mouline. Il le joue parfaitement son rôle du psychiatre. “ Des gens peu fréquentables, assez impulsifs. Et à plusieurs, on te met rapidement au sol même si tu es douée en self defense. “ Dans quoi elle a traîné la petite princesse ? Il fronce légèrement les sourcils, intrigué. Il ne sait même pas s’il a vraiment envie de savoir, de poser la question, ou s’il devrait s’abstenir.

_ “ T’es copains c’était mes compagnons de cellules ? “

Qu’il finit par simplement se moquer, le visage plus haut qu’elle, les yeux baissés sur sa petite silhouette, et le sourire, ce sacré sourire bien trop malicieux, qui ne quitte pas l’encolure de ses lèvres. Elle s’en lasse peut-être, parce qu’elle brise leurs échangent de regards, se faufilant derrière lui, vers la machine à facé. Il penche simplement la tête vers l’arrière, dans un premier temps, l’observant. “ T'es même pas capable de me laisser poser ma main sur toi sans te braquer et tu dis que c'est moi qui fuis ? Amusant. “ Jusqu’à preuve du contraire, c’est elle qui a eu du mal à accepter de le revoir, ces derniers temps. Il grince légèrement des dents, agacé par cette réplique qu’elle a un peu trop souvent à la bouche. Il se retourne, il fait dos à la table sur laquelle il s’accoude. Penché en arrière sur elle, appuyé sur elle, les yeux étudiant la brune, soudainement plus suspicieusement. Elle se rapproche, elle n’est plus qu’à quelques centimètres de lui. Les yeux dans les siens, il ne cille pas. Il tient tête, comme pour désapprouver ses dires. “ Pathétique venant de la part de quelqu'un qui n'a de cesse de dire qu'il veut me renverser sur mon ilot de cuisine. Tu ne trouves pas ? “ Léger rictus en coin de la bouche, très léger, discret.

_ “ J’le ferais bien ici, mais je suppose que t’es pas du genre voyeuriste. “

Lui non plus de toute façon, il est un peu plus chic que ça. Il entraîne les filles dans les toilettes (des avions, comme des bars), ou derrière les poubelles aussi, celles du Pikey, du déjà-vu. La classe à la Misha Kane. “ Etrange. Tu es un peu flou. “ Il le prend comme un compliment ça. Il aime lui, que personne ne puisse le sonder, lire en lui. Il déteste ça, c’est bien pour ça qu’il a toujours détourner l’attention d’Hazel, dans leurs rendez-vous professionnels.

_ “ Je préfère le rester. “

Qu’il murmure, approchant volontairement son visage du sien. Elle le cherche, il le sait. Alors il peut très bien jouer lui aussi. Si c’est ça qu’elle veut, il est le rival idéal. Il adore ça. Ça l’excite, et s’il doit s’y brûler les ailes, advienne que pourra. Rien que ça, ça affole un peu plus son cœur, son myocarde. Mais il se contient le brun, il n’en fait rien. C’est elle qui lancera les dés, pas lui. Il se contente de l’observer, pinçant sa lèvre inférieure alors que ses yeux sont tombés sur celles de la belle. Belle qui recule légèrement le visage, pour se frotter les yeux. Brisant en un seul petit geste, la tension qui montait. Il recule alors lui aussi sa tête, ne cachant pas la malice qui se peint sur ses traits. “ Tu t'amuses bien ici, sinon ? Toi qui reprends le chemin d'une vie normale. Ah non, la vie normale ce n'est pas pour toi hein. “ Elle s’écarte, elle s’adosse au mur d’en face. Il se redresse, juste un peu, reculant ses jambes vers la table. Il ne répond rien, il laisse les secondes s’écouler. Puis il s’approche, d’un pas lent. Comme un tigre, surveillant sa proie. Elle pourrait se sentir comme telle, dans ses yeux.

_ “ Je m’ennuie, dans ce qui est banal, Doc. “

Qu’il finit par répondre, alors qu’il s’arrête face à elle, à quelques centimètres. Son cœur s’affole encore, il ne sait même pas si c’est le jeu qui l’excite, ou tout autre chose. Et il s’en fout. Elle a quelque chose derrière la tête, et il découvrira quoi.

_ “ Si t’as quelque chose à dire, dit le. “

Qu’il renchérit, avant de finalement se pencher vers elle, un peu plus. L’une de ses mains se plaque contre le mur, juste au-dessus de l’épaule de la psychiatre. L’autre reste pendue le long de son corps, pour le moment. Il la fixe Blanche-Neige, dans le fond des yeux. Son visage se rapproche du sien, pour finalement, dériver vers son cou, son oreille. Là où il vient chuchoter, là où son souffle chaud, vient terminer sa course contre sa fine peau.

_ “ Si t’as envie de quelque chose, c’est maintenant que tu le dis. “

Chuchotement presque ordonné. Misha il aime bien contrôler les choses. C’est pas elle qui viendra échanger les rôles, certainement pas.    

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Misha Kane  

Toute cette relation est étrange. Etrange pour l'héritière qui a l'impression de jouer à un jeu dont la couronne n'est pas encore préparée, pas même encore créée. Elle ne sait pas non plus pourquoi elle sait d'avance qu'elle aura un goût amer dans la bouche. Un goût amer qui renversera ses entrailles si elle ose trop jouer avec le feu. Si elle ose s'approcher de la rivière dont les couleurs sont loin d'être alléchantes mais plutôt dangereuses. Des courants, des torrents à ne plus s'arrêter. Des choses dont on ne comprend pas le nom, ni l'origine. Des choses qui vous dépassent, qui la dépasseront encore si elle continue à s'élancer sur ce terrain. Seulement, quand elle croise les iris du damné, elle sait bien qu'elle a cette furieuse envie de le faire taire. De lui prouver qu'elle n'est pas comme les autres, car elle ne l'est pas. Ne l'a jamais été. Peut être qu'au final, tout le monde est un peu différent et qu'elle n'a rien à envier à qui que ce soit. Qu'elle se donne peut être trop d'importance à tout va. Elle n'en sait rien la princesse, dernièrement, tout se frôle, tout se détruit et elle n'a aucune chance de remonter la pente si elle court sur la piste du pêché. Mais qui a dit qu'être un ange valait la peine d'oublier ses démons? N'est pas censée être là pour elle, pour ses propres problèmes. Est censée être là pour qu'ils mettent un point d'honneur sur cette fichue soit disant relation, qu'ils se décident à mettre un terme sur ce qu'il s'est passé, sur ce qu'il se passera encore. Et pourtant, il vient poser des questions. Encore et encore. Comme s'il ne s'en lassait pas. Comme s'il était tout à fait normal pour lui de s'intéresser à son existence. Quand l'a t-il déjà fait, d'ailleurs? Le fixe et ne répond pas tout de suite à ses interrogations. Peut être pour trouver une réponse adéquate. Une réponse qui pourra le satisfaire. Au fond, la vie de la princesse n'est que faite de suppositions. Rien n'est jamais gagné, elle en a terriblement conscience. Cependant, elle déteste perdre. Depuis toujours. "Je n'ai pas forcément fréquenté des personnes qui en valaient la peine. Une sorte de groupe avec mon frère. Je me suis laissée entrainer dedans, j'ai fait les mauvais choix puis quand je me suis réveillée de mon magnifique trip, j'ai coupé les ponts. Et par moment, on revoit, on retrouve ce genre de personnes qui ont la rancune assassine." elle hausse les épaules la princesse. Elle ne va pas prétendre le contraire. N'a jamais fait les bons choix aux côtés d'Ambroise, et aujourd'hui la voilà à payer fièrement ses dettes. Même si cela signifie d'arborer bleus là où elle ne devrait pas en avoir. Sa couronne ne tombera pas. Et comme d'habitude, elle s'éloigne. Puis se rapproche. C'est agaçant la façon dont elle ne peut s'en empêcher. Sa conscience ose lui jeter des pommes à la figure pour lui faire comprendre que ses âneries ne l'emmèneront pas plus loin. Et surtout pas avec une type pareil. Longue inspiration, roulement de yeux. "Ne te méprends pas. Je ne voudrais pas être vue avec un type comme toi. Et puis, tu adores les secrets, non?" qu'elle rit ironiquement derrière sa tasse de café. Il faut qu'il avoue, son patient. Qu'il détient plus de secrets que n'importe qui d'autre dans ce fichu club. Elle aurait envie de dénouer ces liens si redondants, si serrés mais même une guerrière apprend de ses erreurs et pour être honnête, la bataille commence à la fatiguer. Hausse un sourcil à la réponse de ce qu'il préfère rester. Bien sûr qu'il veut être aussi flou que possible. Briser les sentiers, cacher les traces à son encontre. Ah elle pourrait lui arracher les yeux rien que pour satisfaire sa propre furie. On se fiche d'elle un peu trop souvent à son goût dernièrement. Relève le menton face à lui, pour lui montrer qu'il ne gagne pas la bataille face à elle. A déjà vu pire face à de plus gros ennemis. Il s'approche, elle plisse les yeux. "Comme c'est étonnant de savoir que tu préfères briser les codes. J'ai l'habitude, désormais." qu'elle lui lance en faisant un geste vague de la main. N'est plus surprise de ce qu'il pourrait faire, de toute façon.

Les pas s'éloignent volontairement, son regard coincé sur lui. Ne lui laissera pas l'occasion de la mettre à genoux. Si elle décide quelque chose, ce ne sera que de son ressort. Oh et le diable s'amuse déjà sur son épaule, lui souffle des choses qu'elle tente de taire mais voilà, la princesse n'est pas connue pour être sage. Elle a cet malicieux qu'on peut voir à travers les ombres qu'elle dégage. Une couronne sur la tête oui, mais celles qui montre la ferveur et le désir brûlant des aventures dont certains sont victimes. Un destin qui lui colle à la peau et qui embrasse le moindre de ses pêchés. Pourquoi aura t-il donc fallu qu'un être aussi corrompu que le ténébreux se mette en travers de son chemin? Est ce trop demandé de prétendre à la paix? Probablement dans son monde, oui. Il ose se redresser, elle ne bouge pas. Elle attend, loin d'être une de ces proies qu'on croise au sein de la savane et qui courent partout à tout va. L'écoute parler, affirmer qu'il n'aime pas le quotidien ennuyeux auquel on peut prétendre. Dans ce cas, peut elle dire de son propre cas? A croire que toutes les cartes jouent en sa défaveur. Comme si on lui demandait d'enfin abandonner. Parce que résister trop longtemps amène toujours la folie. "Je suis censée être impressionnée? Parce que tu n'y parviendras jamais. Je connais ton jeu. Depuis le début, sans même avoir eu besoin de te poser une quelconque question." qu'elle affirme en se montrant impassible. Peut être que son coeur s'accélère aussi. Peut être que tout va trop vite. Peut être que tout finira en flammes. Peut être que cette énième cartouche, cette énième balle finira par l'abattre. Mais la saveur est trop délicieuse pour qu'elle la laisse s'enfuir, filer entre les mains d'une telle façon n'est ce pas? Alors, elle l'observe. Coince son regard dans le sien, prend une longue inspiration. Comme pour se préparer à prendre les armes. "Qu'est ce que tu gagnes à me rendre folle, hm? A part augmenter ton égo surdimensionné?" ah, elle le hait quand il agit de la sorte. Elle se hait soi même pour ne pas calmer ses limites, pour ne pas apaiser ses désirs et ses ardeurs. Qui a donc conçu l'idée des sentiments? Des affolements d'un palpitant loin d'être aussi calme que prévu? Une dangerosité sans nom qu'invoque le ténébreux. Le laisse se pencher vers elle, penche la tête sur le côté comme pour éviter de se laisser avoir une énième fois. Mais n'a t-elle donc pas déjà pris sa décision en venant ici? En sortant de cette voiture avec la détermination de l'héritière qu'elle se trouve être? Ne réplique d'abord rien quand elle entend ses mots. Elle n'a rien à dire. C'est surtout dans son esprit que tout se passe actuellement et elle n'a pas le moindre moyen pour stopper les images qui défilent. Comme un film bloqué sur repeat. "Je n'ai rien à te dire. Surtout pas à toi." qu'elle assène de sa voix glaciale qu'elle a souvent l'habitude de prendre. Pourtant, c'est en contraste avec la chaleur de son corps et le feu dans ses iris. Elle attend donc. Encore et encore. Ils tombent tous les deux dans leur propre piège et c'est un enfantillage sans fin qui se met en place. De savoir qui aura le dernier mot. Pourtant, la damnée a toujours eu la sensation de répondre au moindre de ses désirs. Et la voilà à tenter de retenir un discret sourire quand elle ressent le visage de Misha près d'elle. Peut être que c'est ça que le diable veut. Peut être n'est elle que bonne à jouer du mauvais côté, du côté sombre de la vie. Parce que c'est toujours si drôle de ne pas faire ce qu'on vous demande. "Oh mais j'ai toujours envie de beaucoup de choses mais je ne suis pas certaine que tu parviennes à toutes me les donner." la plus jeune tourne volontairement la tête vers sa némésis. Cogne son nez contre le sien dans l'action tandis que ses fins doigts se glissent le long de son torse. Grimpant lentement, ils terminent dans le creux de sa nuque pour amener le visage de son démon vers elle. Toujours un peu plus. "Tu ne parviendrais pas à me suivre, mon pauvre." qu'elle sourit malicieusement, effleurant ses lippes des siennes plus colorées. Au final, à quoi bon? Elle est déjà tombée. Elle ne tombera pas plus bas, n'est ce pas? Le jeu l'amuse, elle ne peut le nier. Lui a toujours plu, dès le début. Voilà peut être que ça se concrétise, que ça devient un peu plus sérieux. Parce que c'est différent que les autres fois. Aucune ne se ressemblent jamais. La princesse vient planter ses dents dans la lippe inférieure du ténébreux pour tirer cette dernière vers elle. Lentement, ses pralines dans les siennes pour lui montrer qu'elle ne rompra pas le contact. Tant pis pour le reste. Elle qui prétend bercer les flammes de l'enfer ne peut s'y prétendre si elle ne faiblit pas au démon. Même sourire joueur sur son visage, Hazel finit par déposer ses lèvres contre celles de Misha dans un baiser fiévreux, à couper le souffle et qui donne bien envie de plus tandis que ses doigts se perdent dans sa chevelure noire. A ce stade, les conséquences n'existent plus et tout ce qu'elle imagine sont les orées dorées, drapées de lins satinées qui les recouvriraient à ses côtés. Pour recommencer encore et encore sans jamais se lasser.

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“ Je n'ai pas forcément fréquenté des personnes qui en valaient la peine. Une sorte de groupe avec mon frère. Je me suis laissée entrainer dedans, j'ai fait les mauvais choix puis quand je me suis réveillée de mon magnifique trip, j'ai coupé les ponts. Et par moment, on revoit, on retrouve ce genre de personnes qui ont la rancune assassine. “ Il ne sait que trop bien ce que c’est lui. Les mauvaises fréquentations, il n’a eu que ça. Toute sa vie. Et aujourd’hui, ils sont beaucoup à vouloir régler leurs comptes, à l’image du directeur du cabaret. Bien que depuis quelques temps, ce soit le silence radio. Peut-être qu’il a laissé tomber ses charges contre le Misha ? Faut dire qu’il sait autant frapper que recevoir les coups. Il est bien le premier à faire le sale boulot ici, comme pour ses anciens collègues, dealers. Il n’a jamais vraiment laissé tomber Misha. Et son truc en ce moment, c’est de courir après les indics. Alors ouai, il ne répond pas, mais ça ne veut pas dire qu’il ne sait pas de quoi elle parle. Bien au contraire. Ça lui étire ce sourire en coin des lèvres. Elle est loin d’être parfaite comme elle semble vouloir le faire croire, la princesse. Ça il l’avait bien compris depuis longtemps. Encore plus aujourd’hui, qu’elle se tient devant lui, visiblement convaincue de savoir ce qu’elle veut. “ Ne te méprends pas. Je ne voudrais pas être vue avec un type comme toi. Et puis, tu adores les secrets, non ? “ Contradiction dans l’air. Etirant un peu plus le mauvais sourire satisfait du taulard. Elle est déjà vue avec lui, là, même si la salle s’est vidée. Ils ont beau être seuls, y’en a déjà deux trois qui savent qu’ils sont tous les deux là-dedans. “ Comme c'est étonnant de savoir que tu préfères briser les codes. J'ai l'habitude, désormais. “

_ “ J’serais pas Misha Kane sinon. “

Qu’il rétorque malicieusement, encore accoudé à sa tablette, alors que l’azure de ses yeux se balade sur la brunette. Misha, il n’est célèbre dans cette ville, que par ses faux pas. Il n’a rien du bon garçon. Et c’est ça qui lui plait. Savoir qu’il fait chier le monde, surtout Yaël et Adàn. “ Je suis censée être impressionnée ? Parce que tu n'y parviendras jamais. Je connais ton jeu. Depuis le début, sans même avoir eu besoin de te poser une quelconque question. “ Alors pourquoi est-il si persuadé du contraire ? Il se rapproche, à pas de loup. Ses yeux clairs se nourrissant de son image, sans la moindre discrétion. Sourire en coin, qui ne quitte pas ses lèvres. Mi-enjôleur, mi-mesquin. “ Qu'est-ce que tu gagnes à me rendre folle, hm ? A part augmenter ton égo surdimensionné ? “ Au moins elle l’avoue. Il s’en pince la lèvre alors qu’il la tient à sa Mercie, arrêté devant elle, presque contre sa silhouette. La main contre le mur, l’autre qui vient frôler le bras féminin, du bout des doigts.

_ “ C’est pas mon égo que j’cherche à satisfaire Princesse... “

Qu’il murmure de sa voix railleuse, alors que son visage penche vers le sien. Elle l’évite, elle tourne la tête, mais ses lèvres s’approchent alors de son oreille. Il sait comment y faire Misha, il laisse ses narines réchauffer le cou de la jeune femme. L’excitation qui se fait sentir, un peu. Pas assez pour ne faire de lui qu’un animal, mais assez pour mettre ses sens en alerte, et rendre la situation de plus en plus intéressante. Pour lui en tout cas. La voilà sa distraction. Est-ce qu’enfin, il va parvenir à ses fins ? Après de longs mois de marathon ? Après avoir fait un pas en avant, puis en arrière, pour finalement reprendre le contrôle des choses ? Il s’en est passé des évènements depuis, faut le reconnaître. Le départ d’Alexie, entre autres. Frustration au summum. “ Je n'ai rien à te dire. Surtout pas à toi. “

_ “ T’as pas besoin de parler. “

Qu’il rétorque, malicieusement, la cherchant ouvertement. Refusant de la laisser gagner, prétextant avoir le contrôle de la situation. Ses lèvres entre son épaule et son cou, laissant son souffle caresser sa peau. Il ne saurait dire si elle y réagit, mais elle semble tout à coup tendue, bien moins à l’aise que ce qu’elle laisse dire. Alors ça l’amuse lui. Ses yeux vagabondent le long de sa peau que lui offre son champ de vision. Ses narines profitent du doux parfum féminin qu’elle dégage. Et sa main, près de la sienne, remonte le long de son poignet, et de son bras, alors que son index reste tout contre sa peau. Une fine mais longue caresse, discrète. “ Oh mais j'ai toujours envie de beaucoup de choses mais je ne suis pas certaine que tu parviennes à toutes me les donner. “ L’étincelle dans ses yeux, trahie bien la contradiction de ses pensées. Ça ne fait qu’attiser un peu plus, le sourire mesquin du ténébreux. Il sait qu’il a gagné d’avance. Que la bataille est finie. Et faut le reconnaître, il se serait furieusement frustré, si ça n’avait pas été le cas. Ça fait bien longtemps qu’il lui tourne autour, de la princesse. Bien trop longtemps qu’il rêve de la débrider. Alors elle a beau tourner la tête, l’excitation est là, elle grimpe chez le taulard, dont les yeux se nourrissent chaudement de l’image qui se dresse devant lui. Une femme dont il rêve depuis trop longtemps, à sa Mercie. Et faut croire qu’elle aime ça.

_ “ Tu devrais tenter pour voir... “

Qu’il murmure, l’azure de ses prunelles, s’enfonçant dans les siennes. Regards qui se soutiennent quelques secondes. “ Tu ne parviendrais pas à me suivre, mon pauvre. “ Jusqu’à ce qu’enfin, elle ne s’attaque à ses lèvres. Elle l’embrasse, attaquant son sourire bien trop satisfait. Rien d’un baiser si chaste, qu’on échange au premier rencard. Non, elle lui fait bien comprendre ce qu’elle attend, appuyant sur sa nuque pour qu’il n’ose même pas songer à séparer leurs bouches. L’électricité traverse son échine, frappe son cœur qui tambourine dans sa poitrine. Puis son corps, machinalement, vient se coller presque brusquement à celui de la psychiatre. Il la plaque contre le mur derrière eux, juste à côté des machines à collations. Quelque peu cachés par celle-ci, bien que finalement, la salle soit vide. Alors ça n’avait que trop peu d’importance.

Ses lèvres rendent ce qu’elles reçoivent. Un baiser aussi happé que le sien. Fiévreux, charnel, désireux. Il en devient presque maladroit, n’étant plus que guidé par l’excitation qui ne fait que grimper. Forçant son bassin à venir chercher celui de la brune. Frustration pétillante dans le bas ventre, qui se traduit par une légère complainte rauque, qui séparent leurs lèvres. Il en profite pour glisser les siennes dans le cou de la jeune femme. Il vient y pincer sa peau, juste entre ses lèvres. Il glisse vers son oreille, près de sa nuque, là où il peut aller. Puis sa main contre le mur quitte sa place, pour se laisser retomber contre la cuisse de la jeune femme. Il passe ses doigts autour d’elle, pour l’empoigner et la relever, l’invitant à passer autour de ses hanches, tandis que son bassin se colle un peu plus au sien.

_ “ Tu veux vérifier ? “

Qu’il susurre alors que sa bouche se perd contre son oreille, d’une voix enraillée par un désir qui menace d’imploser. Tellement, que son autre main, plus libre, se fraye un chemin entre leurs bustes, pour s’attaquer aux boutons du chemiser de la jeune femme. Le premier, puis le second... Lui il s’en fout de l’endroit, mais elle, est-ce qu’elle restera assez sobre pour le suivre dans sa folie ?

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{  Somewhere darker, talkin' the same shite
I need a partner, well, are you out tonight?
It's harder and harder to get you to listen
More I get through the gears
Incapable of makin' alright decisions, and havin' bad ideas }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Misha Kane  

Lui dirait bien de l'oublier. De penser à quelqu'un d'autre. De s'amuser avec quelqu'un d'autre mais non. Elle n'y parvient pas. Elle n'y parvient pas parce que ce serait aussi trop lui demander à elle. Ce serait trop demander à l'unique héritière de la famille Ashford, alors qu'elle a désormais ce qu'elle souhaite sur un plateau d'or. Ne sait pas forcément ce qui l'attend mais ça lui donne l'eau à la bouche de savoir qu'elle s'est assez approchée du feu pour enfin se brûler. Ça lui convient, ne s'attendait pas à mieux. Ni à pire. Se délecte des tendances les plus folles pour gagner la victoire. lui qui prétend ne pas vouloir satisfaire son égo, la psychiatre a envie de lui rire au nez. Bien sûr que si. Sinon, pourquoi toutes ces femmes? Pourquoi cette attitude? Ne serait ce pas là un appel au secours? Au final, n'en sait que trop rien au vu du comportement de Kane. Un de ses patients les plus complexes, les plus détestables et pourtant, elle ne peut s'empêcher de vouloir l'aider. De vouloir lui apporter son soutien, autant que faire se peut. Y parviendra t-elle? N'en n'est plus aussi certaine que ça. Surtout quand leurs regards se croisent, s'échauffent. Il lui est bien compliqué de prétendre que les choses n'existent pas, qu'elles ne sont pas là alors qu'elles viennent lui murmurer à l'oreille. Bon sang, quand est ce que ce manège en finira t-il? A t-il lui même conscience de ce qu'il fait ressentir à la princesse? Et lui, dans ce cas là, que ressent il? Quels sont ses sentiments? N'est il pas marié? N'est il pas devenu père? Ah mais qu'est elle en train de faire? C'est impossible. C'est redondant. C'est comme une partie de jeu vidéo dans laquelle le niveau est bloqué qu'importe ce qu'on peut faire. Mais on y retourne, encore et encore. Inspire longuement la ténébreuse, tente de retrouver un semblant de calme alors qu'elle regarde ailleurs. Qu'elle se concentre sur autre chose, surtout. Personne ne saura jamais ce qu'il se passe dans le creux de son esprit à cet instant. Personne ne le devinera. Personne ne le comprendrait non plus. Et puis, comment l'expliquer quand le monde entier se met à éclairer vos pas que vous tentiez de garder discret? Voilà qu'il vient imposer son souffle sur sa peau. Voilà qu'il vient réchauffer son épiderme et qu'elle frisonne sans pour autant perdre sa fierté. Elle se maudirait si c'était le cas. Relève le menton, lève les yeux au ciel. "J'aurais beaucoup de choses à dire, tu serais surpris." avoue t-elle avec un étrange ton ans la voix. Après tout, c'est la vérité. Elle avait terriblement envie de lui dire certaines choses. De lui dire à quel point toute cette situation ne pouvait continuer. Qu'il fallait qu'il se décide. Soit oui, soit non. Pas d'entre deux, pas de peut être. Mais sa couronne risquerait de tomber et la ténébreuse apprécie jouer à son tour.

Leur baiser est tout ce qu'il lui faut. Elle s'est retenue, ne va pas prétendre le contraire non plus. Elle a attendu ce moment autant que lui, mais elle a décidé de faire le premier pas. Pourquoi? N'ne n'a pas la moindre idée. Peut être que ça la rassure quelque part. Peut être que ça lui donne du courage. Ah si seulement les dieux étaient avec elle en cet instant mais ils semblent être aux abonnés absents, ou bien se moquent ils d'elle et de sa faiblesse d'Aphrodite. N'a pas envie de le savoir. Pas maintenant. La légère turbulation réchauffe son corps tandis qu'elle resserre ses doigts sur les mèches du plus âgé. Bon sang, elle sera damnée jusqu'au bout. Jusqu'à la fin de son existence mais tant pis. Le jeu en vaut la chandelle à ce stade. Sent le mur dans son dos, sent la pièce se réchauffer au fur et à mesure. Et elle redevient l'ombre d'elle même. Celle qu'elle a tenté d'oublier, celle qu'elle ne voulait pas être mais qui refait surface. La téméraire, celle qui n'a plus rien à perdre. Qui n'en n'a que faire de ce qu'on peut bien apprendre sur elle. Toute cette situation n'a aucun sens. Littéralement. Elle était venue pour mettre les choses au clair, pour expliquer ce qu'il se passait entre eux. Obtenir une fichue justification mais non. Non, loin de là. Misha en fait encore des siennes et après les dernières folies dans son existence, elle n'a plus la force de se battre. Pas pour le moment. A besoin de souffler, a besoin de se poser. Juste quelques secondes. Leur baiser est coupé avec le visage du ténébreux qui vient s'amuser dans sa nuque. C'est délicieux, c'est empoisonné. Tête qui se penche sur le côté et sourire malicieux qui vient naitre sur ses lippes colorées. Oh, elle n'a pas peur d'être déçue. Avec une réputation comme celle de son patient, il faut bien avouer que peu de femmes furent insatisfaites. Une fois, mais pas deux. La chose ne se reproduirait pas, Hazel en avait déjà la conviction parfaite. Parce qu'il y avait trop de choses qui étaient en jeu, qu'il fallait qu'elle garde un minimum de contrôle dans sa vie déjà chaotique. Inspire un peu plus brusquement, parce que c'est si bon avant de laisser tomber une main le long de son torse pour l'attirer encore un peu plus à elle. Si Kane sait s'amuser, elle aussi. N'a pas peur de demander ce qu'elle désire, ce qu'elle espère aussi dans un sens. Sa question l'amuse et elle lui répond simplement en osant sautiller afin de venir passer son autre jambe autour de la sienne. Jambes qui se resserrent autour des hanches du plus âgé afin de le ramener à elle, encore une fois. "Hm..Je pense qu'on connait tous les deux la réponse à cette question, n'est ce pas?" qu'elle lui lance sans honte. Parce que l'héritière n'est que rarement embarrassée, déstabilisée. N'en n'est pas à son coup d'essai et Misha fait partie, lui aussi, d'un tableau de chasse dont elle n'est pas forcément fière et dont elle ne parle pas au risque de se chercher des noises. Dans tous les cas, il l'oubliera bien vite. Une histoire sans lendemain, comme on en croise souvent. La cadette voit très bien cette hypothèse arriver, à tel point que ça ne la gêne même plus d'assumer ça. Si on la pointe du doigt, ce sont souvent ceux qui ont beaucoup plus à balayer devant leur porte. Et puis, au fond, Misha a le droit de faire ce dont il a envie. Tout comme elle. Deux adultes consentants qui ne prennent que du bon temps. Oh, le diable est à nouveau en train de souffler à son oreille. Et c'est très mal. Très mauvais. Le laissant ouvrir les boutons de son chemisier en soie, la jeune fille n'attend pas plus et vient tirer sur les pans du t-shirt de son patient avant de le relever puis de lui retirer et le jeter sur la table derrière eux. "Fais en sorte que personne ne nous voit, compris? Ou je te jure que le café brûlant finira dans ton caleçon." elle hausse les sourcils, un avertissement tel qu'il se doit. Oh, elle ne le ratera pas s'ils venaient à se faire prendre. Décider de passer le cap avec lui était une chose, mais de là à avoir des spectateurs en était une autre. Lui lançant néanmoins un sourire joueur, Hazel laisse sa main se glisser une énième fois dans sa nuque avant que ses canines ne viennent à se planter dans la lippe inférieure de Misha pour la tirer vers elle. De son autre main libre, ses fins doigts n'hésitent pas à commencer à ouvrir la ceinture de son jean. "Ne me déçois pas, Kane." souffle t-elle contre sa bouche, venant volontairement collée sa poitrine contre son torse déjà dénudé. Oui, plus rien n'a d'importance à ce moment. Ou peut être un simple ténébreux dont les yeux sont si clairs et si hantés.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Hazel Ashford  

“ J'aurais beaucoup de choses à dire, tu serais surpris. “ Pourtant, elle devrait le savoir, à quel point lui, il ne lui laissera jamais le temps de s’exprimer. Darcy a bien essayé, à plusieurs reprises. Mais lui, il fuit les discussions sentimentales. Il refuse de s’accrocher Misha. Il se complait dans sa vie si instable. Pourquoi ? Parce qu’au fond, il ne connait que frustration, et solitude. Toujours bien accompagné oui, mais le cœur vide, plus vide que quiconque sur terre. Peut-être que c’est parce que la seule fille qu’il ait réellement aimée, l’a rejetée. Juliet, elle a brisé son cœur, comme personne auparavant. Et finalement, n’est-ce pas qu’il fuit ? Ne pas s’enticher, c’est bien ne rien risquer pour son cœur. Parce que ce genre de douleur, il ne peut pas la supporter.  

Alors quoi qu’il cherchait avec Hazel, il ferme les yeux sur les battements de son cœur, ou cette étrange sensation de reviens-y. Tout ce qu’il veut, c’est la jeune femme. Dans sa tête, c’était un nom de plus à cocher sur sa liste, un nom en majuscule, et en lettres rouge. Tel un but ultime. Il lui fallait posséder Hazel, qu’importe le prix. Et ça aura peut-être pris un an, mais ça en valait certainement le coup. Qu’importe le ko qu’il provoquera, au point où il en est. Darcy et Hazel, c’est déjà tendu depuis longtemps, et Misha, il semble s’amuser à allumer la mèche. Il le cherche le drama, comme si ce n’était qu’un jeu.  

“ Fais en sorte que personne ne nous voit, compris ? Ou je te jure que le café brûlant finira dans ton caleçon “ Qu’elle siffle, alors que son chemisier atterrit sur la table derrière eux. N’importe qui pourrait les voir ici, et c’était ça, le plus excitant. Le gout de l’interdit, y’a que ça qui réveille et attise les flammes, chez le taulard.  

_ “ T’as pas envie de finir sur internet ? “

Qu’il se moque, les lèvres collées aux siennes, alors qu’il plaque fortement la jeune femme, bien accrochée à lui, contre le mur. Là, entre les deux machines à café, seul une personne entrant dans la pièce, pouvait les voir. Cependant, y’avait pas besoin de voir pour savoir. Le gars qu’il a viré d’ici Misha, il sait certainement ce que fou le brun avec sa copine, dans la pièce, seuls à seuls... “ Ne me déçois pas, Kane ” Sourire en coin, caché par la bouche d’Hazel, flanquée contre la sienne. Il est certains lui, qu’elle ne sera pas déçue. Y’a jamais rien de mieux, que les lieux insolites, publiques, là ou n’importe qui pourrait les surprendre. Puis elle est à sa Mercie. Prisonnière de sa silhouette, et du mur derrière elle. Il fera d'elle, tout ce qu'il veut...

Personne n’en dira rien quand Hazel s’échappe de la pièce, les cheveux ébouriffés, le chemisier en vracs, et le pas pressé. Personne n’a besoin d’en parler, parce qu’au fond, tout le monde sait bien. Le vigile, il se contentera d’un sourire et d’un hochement de tête, vers Misha qui sort, beaucoup plus calmement. Mains dans les poches, aussi débraillé que la donzelle à qui il emboite le pas. Sourire satisfait affiché sur le visage. Si Darcy veut la guerre avec la psy, maintenant, elle a de quoi faire.

End.