The further I am from you, the more I want to be with you / Alexis #fb

Ces derniers jours n’ont pas été ce que j’appel de tout repos, depuis que Justin est entrée dans ma chambre, qu’il nous a surpris avec Alexis en train de nous embrasser sur mon lit, beaucoup de choses ont changé dans ma vie. Sept mois que je suis en couple avec la petite sœur de mon meilleur ami, tout autant de temps qu’on le cache à tout le monde, voulant vivre notre histoire comme bon nous semble, puis il faut être réaliste, six ans nous séparent tous les deux, on est jeune tous les deux, mais elle l’est plus que moi. Et puis je suis connu comme étant un play boy, je ne suis pas exempt de tout reproche, Alexis est une exception dans ma vie, puisque jamais avant elle je n’ai su rester fidèle à une demoiselle, jamais je n’ai pu m’empêcher de garder mon sexe dans mon pantalon, il suffisait qu’on me fasse les yeux doux et j’étais le premier à aller draguer, à entrer dans un jeu de séduction. Je ne peux pas en vouloir à mon meilleur ami de me voir comme le connard de service, il me voit comme ce que j’ai toujours montré à tout le monde, je sais qu’il n’y a pas une seconde où il a pu penser que je suis sincère avec sa soeur, que pour elle je ne suis plus cet homme qui n’avance que par le sexe. « C’est ma petite sœur J.R. ! Tu as le droit de t’amuser avec n’importe quelle conne qui croit à ton baratin, de les faire souffrir, mais tu es allé trop loin, tu es vraiment qu’un connard ! » Les mots de mon meilleur ami ne cesse de se répéter en boucle dans ma tête, depuis quelques jours, je n’arrête pas de penser à tout ce qu’il a pu me dire et en même temps, les coups qu’il a pu me donner font encore échos sur quelques douleurs que je peux ressentir aujourd’hui encore, même si doucement elles s’estompent. Plusieurs jours que cette découverte et cette confrontation a eu lieu et tout autant de temps que je n’ai pas revu Alexis, après le départ de mon meilleur ami, on a prit le temps de discuter tous les deux et on a décidé de se laisser le temps, Justin est bien trop important pour nous, dans nos vies pour prendre le risque de le perdre. Ces jours sont passés à une vitesse lente, qu’un escargot à côté à sans doute été plus rapide dans sa démarche, j’ai eu le temps d’y repenser encore et encore. Seulement c’est plus fort que moi, Justin est mon meilleur ami depuis tellement d’année, que j’ai l’impression de le connaître depuis toujours, mais je ne peux pas rester loin d’Alexis, cette distance n’a fait que me le confirmer. C’est la raison qui fait que je me retrouve devant la maison des Philips, ce n’est pas la première fois que je viens chez eux, mais c’est la première fois que je me retrouve à escalader la façade de cette maison pour prendre de la hauteur, pour m’approcher du premier étage où se trouve la chambre d’Alexis. Dans les films, ça semble toujours facile à réaliser, dans la réalité c’est quelque peu différent, mais ce n’est pas cette difficulté qui va m’en empêcher. Je réussi à atteindre mon but, à me trouver à côté de la fenêtre de la femme que je veux voir, fenêtre sur laquelle je tape doucement, en espérant ne réveiller personne hormis la propriétaire de cette chambre. « Alexis ... » Son prénom que je prononce le plus doucement possible, je n’ai aucune envie de me retrouver à nouveau face à Justin et à devoir justifier ma présence, j’ai encore bien moins envie de me retrouver face aux parents d’Alexis et devoir expliquer pourquoi en cette fin de soirée, je me retrouve à venir voir leur fille, sans passer par la porte d’entrée. « C’est moi, c’est J.R. ... » Une dernière prise de parole, alors que je reprend appuis avec fermeté sur mes bras, pour me permettre de replacer correctement mon pied qui était en train de glisser, c’est bien parce que c’est Alexis que je fais un truc aussi dingue, parce que clairement, c’est quelque chose que je ne ferais pour personne d’autre au monde.

Je ne regrette pas d’aimer le sport, d’avoir toujours su entretenir mes muscles, parce que grâce à eux je ne me retrouve pas à perdre mes appuis pour me fracasser la gueule quelques mètres plus bas. Ce n’est clairement pas haut, je peux le constater en laissant mon regard se diriger vers le bas, tomber d’une telle hauteur ne vas clairement pas me tuer, mais en revanche il y a des chances que je sois capable de me blesser. Non, je ne regrette pas cette masse musculaire qui me permet de rester à la hauteur de la fenêtre d’Alexis, mes pieds me permettant de retrouver toute stabilité depuis que j’ai pu reprendre mes appuis, mes mains gardant un point d’accroche, non sans oublier de prévenir la propriétaire des lieux de ma présence en frappant contre la fenêtre. Quelques petits coups que j'essaie de faire le plus discrètement possible, je n’ai aucune envie de prévenir ses parents de ma présence et aussi surprenant que ce soit, je n’ai encore moins envie que son frère apprenne ce que je suis en train de faire. Soyons honnête, mon visage se rappelle encore de notre toute première et toute dernière altercation, aussi surprenant que celui puisse paraître, je n’ai aucune envie de recommencer. Durant de longues secondes, je me laisse à penser que ma petite amie, si je puis encore l'appeler ainsi, est soit en train de dormir à point fermé et ne m’entend pas, soit en train d’écouter de la musique avec un casque sur les oreilles et … Ne m’entend pas. Je n’ai rien d’un prince charmant, j’en suis même tout le contraire et quelques demoiselles bien intentionnées seraient en mesure de donner un nombre d’histoires me concernant qui ne feront que le prouver. Je ne suis pas fait pour être romantique, je ne suis pas fait pour faire ce genre de chose, ce n’est pas sans raison qu’Alexis ne va pas m’entendre. Je me vois déjà devoir redescendre, pour dire la vérité, mon regard est déjà baissé, mes yeux sont déjà en train de trouver le premier point d’appui pour l’un de mes pieds, dans ma descente de cette maison. Je n’ai pas le temps de mettre en œuvre cette intention que la fenêtre d’Alexis s’ouvre, attirant mon attention et laissant un sourire se présenter légèrement sur mes lèvres, afin de les étirer. Il ne me faut pas longtemps pour quitter cette crise de funambule pour ne plus avoir l’impression de me retrouver en équilibre sur un fil et être sur mes deux pieds, dans la chambre de ma petite amie. Je n’ai pas le temps de réagir, je n’ai pas le temps de prononcer le moindre mot que je peux sentir les mains d’Alexis passer sur ma nuque, que je peux sentir son corps se rapprocher du mien et que je peux prolonger ce baiser qu’elle est en train de m’offrir. Me rassurant, sans le moindre doute avec ce baiser, parce que je ne suis pas en mesure d’oublier cette décisions complètement stupide que l’on a prise il y a trois jours, après avoir été surpris par Justin, de prendre nos disctances et de mettre en péril notre couple, pour sauver mon amitié avec son frère. « Mais qu’est ce que tu fais là J.R., t’es fou ! » Je ne peux empêcher la naissance d’un nouveau sourire, alors que je laisse mes mains trouver leurs places sur les hanches de ma petite amie, avant de détourner mon regard vers la fenêtre par laquelle je viens d’entrer dans cette chambre, une grande première dans ma vie. « J’ai pas l’intention de te faire souffrir. » Depuis trois jours, je ne peux m’empêcher d’entendre les propos de mon meilleur ami tourner en boucle dans ma tête, qu’il s’agisse de prendre Alexis pour une conne, de me rappeler l’affreux connard que je suis. Justin me connaît mieux que personne, il est au courant de chacune de mes histoires de cul, que la gente féminine croit être des histoires d’amour. Il m’a souvent aidé, lors de mes tromperies qui n’ont jamais su causé en moi la moindre culpabilité et qui ne m’ont jamais empêché de recommencer et de prendre une nouvelle demoiselle pour une conne et la faire souffrir, quand bien même, cette partie je m’en suis toujours très peu intéressé. « Je sais pas ce que Justin a pu te raconter à mon sujet, ni même ce que tu as pu entendre par je ne sais qui ... » Connaissant son grand frère, il n’aurait pas eu de mal à trouver des témoins pour mettre en garde Alexis sur les intentions que je peux avoir à son encontre, elle a très bien pu entendre parler d’histoire dont je ne me souviens même plus. « Je suis ce connard. » Ce n’est qu’une réalité que je ne peux qu’admettre devant ma petite amie, mon regard en direction du sien et me retrouvant à parler le plus proche possible d’un chuchotement, pour ne pas alerter Justin ou ses parents. « J’ai jamais eu le moindre regret, ni même la moindre culpabilité pour ce que j’ai pu faire, pour le mal que j’ai pu provoquer. » Je ne me suis même jamais excusé, ce sont des mots qui n’ont jamais franchis la barrière de mes lèvres à l’égard de qui que ce soit, jamais je n’aurais pu mettre ma fierté de côté pour être désolé de toute souffrance que j’ai pu commettre à l’égard de la gente féminine. « Mais je ne veux pas te faire souffrir. » Je ne suis définitivement pas l’homme le plus à l’aise pour parler avec son coeur, c’est une grande première pour moi, qu’au lieu de clairement dire à ma petite amie que je suis amoureux d’elle, je ne trouve rien de mieux que de parler du parfait enfoiré que tout le monde connaît de moi.

« J’ai entendu que tu étais un connard avec les femmes, que tu couchais à tout va et que tu étais incapable de garder la même fille longtemps… » Il ne fallait pas attendre l’intervention de Justin pour connaître la réputation que je traîne derrière moi, toutes ces images que l’on peut avoir de moi, c’est quelque chose dont j’ai été fier pendant longtemps, comme un trophée que je gardais avec moi au quotidien. Chaque nouvelle demoiselle était un défi supplémentaire, que cela soit au lycée ou à l’université par la suite, parfois même tout simplement à Klamath Falls, j’avais conscience que mes actions ne jouaient pas pour moi, c’était justement ma source de motivation, réussir à passer d’un non catégorique à une demoiselle active à ce que l’on peut appeler un tableau de chasse. Jamais je n’ai pu penser regretter cette partie de ma vie, m’en vouloir de celui que j’ai été et du mal que j’ai pu causer derrière moi, jusqu’à Alexis, jusqu’à ce que Justin nous surprenne tous les deux. Sept mois que mon cœur a réussi à flancher pour la première fois, pour enfin comprendre ce qu’est d’aimer quelqu’un, depuis trois jours mon passé encore frais ne joue pas en notre faveur, à ma faveur aux yeux de Justin. « Tu étais ce connard. Depuis quelques temps maintenant, tu m’as bien prouvé que tu n’es plus ce mec. » Alexis semble si sûr d’elle quand elle me répond, quand elle affirme que celui que mon meilleur ami voit en moi, se trouve derrière nous, je sais que je lui ai déjà dit, je ne veux pas la faire souffrir, elle est la dernière personne au monde à qui j’ai envie de faire du mal. « Je veux être celui que tu mérites ... » Des paroles qui franchissent la barrière de mes lèvres, un murmure qu’elle est la seule à pouvoir entendre, puisque notre objectif lors de cette visite improvisée et justement qu’elle reste entre nous. « Je sais que tu as changé, tu n’es plus comme ça. Tout du moins tu ne l’es pas avec moi. Ça fait sept mois maintenant qu’on est ensemble et tu n’es pas allé voir ailleurs… » Les mots d’Alexis ont un impact dans mon cœur qui est important, je ne peux masquer ce sourire qui est en train de se présenter sur mon visage. Une surprise en soi ! Je crois que même moi, en me mettant en couple avec la petite sœur de mon meilleur ami, je n’aurais pas cru en mon abstinence durant sept mois, pour lui prouver que je ne me moque pas d’elle. Après tout, comment passer de lit en lit au néant total, alors que plus d’une fois, j’ai eu envie d’Alexis, plus d’une fois j’ai eu l’envie de lui faire l’amour, de franchir cette étape qu’il nous manque, mais je lui laisse le temps, celui dont elle a besoin pour se sentir prête. « La seule chose qui m’a fait souffrir c’est d’être séparée de toi pendant ces trois jours. » Mes bras passent autour de ma petite amie, je peux sentir sa tête se glisser dans mon cou, je peux apprécier la douceur du baiser qu’elle y dépose, fermant les yeux en appréciant cet instant. « M’en parle pas ... » Non sans un rire que j'essaie de faire aussi léger et discret que possible. « Ces trois derniers jours ont été horribles ! Je ne suis pas fait pour être séparé de toi aussi longtemps, pas maintenant que je t’aime ... » Je ne réalise pas vraiment ce que je suis en train de murmurer à l’oreille d’Alexis, tellement ces mots sortent avec une facilité déconcertante, au point de ne pas réaliser que je viens de lui dire que je l’aimais pour la première fois depuis le début de notre histoire d’amour qui est faite pour durer.

Lors du tout premier baiser que j’ai partagé avec Alexis, je peux encore me souvenir de ces instants de doute, à savoir être en train de commettre une énorme connerie, de prendre le risque de perdre mon amitié avec Justin, mais c’était plus fort que moi, j’étais comme attiré à cette fille, que j’ai pourtant toujours connu. J’avais il y a quelques mois en arrière l’envie de plonger, tête en avant et de ne pas réfléchir à l’avenir, de ne pas prendre en compte ce petit con d’étudiant que j’étais pour vivre l’instant. Un pari que j’ai pris, sans réellement avoir conscience, parce que dès l’instant où j’ai eu la chance de partager un premier baiser avec Alexis, j’ai cessé de réfléchir, j’ai simplement agi comme j’en avais envie. Je n’ai pas eu le besoin de me demander si je souhaitais ou non rompre la ligne de conduite qui a conduit à ma réputation ou si je voulais la petite sœur de mon meilleur ami. Une évidence, qui n’a cessé de se confirmer au cours des trois derniers jours écoulés, soixante-douze heures  environ que j’ai passé à ne pas réussir à chasser de mes pensées la demoiselle qui fait battre mon cœur. J’ai toujours été prêt à tout pour Justin, pour notre amitié, mais quoi qu’il puisse dire, quoi qu’il puisse penser de cette relation pourtant folle au premier abord, je ne suis pas prêt à rompre avec Alexis pour sauver ce lien que j’ai avec lui. « Tu es celui que je mérites JR, vraiment. Je veux être avec toi, rien qu’avec toi. Peu importe ce que Justin dit. » La voix d’Alexis parvient à mes oreilles, alors que mes iris ne peuvent passer à côté de ce sourire qui est en train d'étirer ses lèvres, pour se retranscrire sur mon visage, laissant mon coeur battre contre ma poitrine, qui n’a pas eu de mal à se remettre de l’effort fourni pour me retrouver dans la chambre de ma petite amie. Elle semble tellement convaincu que moi Jeremiah Robbie Holstead je sois capable de changer, je sois capable d’être un autre homme, que j’y crois et que j’en suis convaincu au même titre qu’elle. Jamais je n’aurais imaginé qui que ce soit, me faire entendre raison sur cette vie de volage qui fut la mienne. « Il finira par accepter … » C’est une pensée à laquelle j’ai envie d’y croire, que mon meilleur ami finisse un jour, à donner sa bénédiction à la relation entre sa petite sœur et son meilleur ami. Il va lui falloir du temps, c’est un fait, mais quand il verra que l’on se rend heureux mutuellement, il ne va pas pouvoir se mettre en travers de notre chemin. J’apprécie cette étreinte entre nous, avoir la femme dont je suis tombé amoureux dans mes bras, sans même réaliser que je suis en train de lui avouer mes sentiments. Je ne réalise pas au point d’être surpris de sentir Alexis rompre le contact entre nos deux corps, mettant fin à mes bras l’entourant pour la garder contre moi, alors que son regard retrouve le mien, que ses yeux sont écarquillés. Ses iris sont en train de retranscrire une surprise à n’en pas douter, c’est le sentiment qui prédomine et malgré la rapidité de la fin de notre proximité, je ne la sens pas en colère contre moi, c’est étrange comme sensation, je ne comprend pas ce qu’il se passe. « Je ne suis pas faite non plus pour être séparée de toi trop longtemps. » Les paroles de ma petite amie parviennent à mon cœur qui manque un battement, ayant pour autant bien du mal à comprendre le comportement qu’elle a eu quelques secondes plus tôt et ses propos. J’ai forcément manqué quelque chose, ce n’est pas possible autrement. C’est une pensée que je ne peux m’empêcher d’avoir, mais qui laisse rapidement la place à ce baiser qu’Alexis est en train de me donner, laissant nos lèvres se trouver pour une danse plus fougueuse que précédemment. « Tu m’aimes alors ? Vraiment ? Tu ne joues pas avec moi ? » Je peux sentir mon cœur cogner contre ma poitrine en réalisant les mots que j’ai pu lui prononcer, de mon amour que je suis venu lui avouer et ce n’est pas un sentiment de peur qui est en train de m’envahir. Il y a de la surprise, c’est un fait, mais une bonne surprise, comme un soulagement de pouvoir enfin mettre ces trois mots sur ce que je ressens pour elle. « Je ne joue pas avec toi. » Des mots prononcés dans un murmure alors que ma main trouve contact avec la joue d’Alexis, nos regards ne rompant pas cet échange. « Je suis dans ta chambre, alors que tes parents et ton frère sont dans les pièces d’à côté, je n’aurais pas la moindre excuse de ma présence ici s’ils tombent sur moi et je ne compte pas partir maintenant, j’ai bien l’intention de rester avec toi. » Après trois journées à devoir accepter cette distance avec Alexis, je ne suis pas venu jusque chez elle, je n’ai pas pris l’idée folle d’escalader la façade de cette maison pour atteindre sa chambre, le tout pour y rester quelques minutes et repartir. Je ne peux m’empêcher d’avoir cette envie, probablement folle, de pouvoir apprécier les quelques heures nocturnes restantes avec Alexis dans mes bras, pouvoir dormir en sa compagnie. « Je crois que tu me rends complètement fou, mais oui, je t’aime Alexis Philips et j’ai bien l’intention de te le montrer tant que tu voudras de moi. » Aussi surprenant que cela puisse être, l’idée que mon tout premier amour soit, celle avec qui je vais passer le restant de ma vie, est présente dans ma tête. C’est probablement fou d’avoir de telles pensées, je le conçois, moi qui les ais déjà tant critiqué, mais tout est différent avec Alexis, elle me correspond, elle a réussi à changer le parfait connard en un homme amoureux.

Ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans cette maison, que je connais sûrement presque tout autant que ses habitants, mais c’est la première fois que je m’y retrouve dans la chambre d’Alexis, en pleine nuit avec tout le monde dormant autour de nous. J’ai conscience qu’une toute petite seconde d’inattention peut être suffisante pour alerter de ma présence et voir quelqu’un venir nous rejoindre. Je ne sais pas ce qui pourrait être le plus terrible, que le père d’Alexis puisse me surprendre dans la chambre de sa petite fille, plus jeune que moi de six années ou que ce soit Justin, qui pour la seconde fois en trois jours va nous surprendre dans une chambre rien que tous les deux. C’est une question à laquelle je ne veux aucune réponse, que je prend grand soin d’éloigner de mes pensées, me concentrant sur le plus important, sur la jeune femme avec qui je me trouve, à qui je viens d’ouvrir mon coeur et de dévoiler mes sentiments sans même m’en rendre compte. « Et crois moi que je n’ai pas envie que tu ailles où que ce soit, je veux que tu restes. Que tu dormes avec moi, même si tu vas devoir partir aux aurores demain matin. » Je ne peux masquer ce sourire qui est en train d’étirer mes lèvres, avant d’apprécier ce doux contact du baiser que l’on est en train de partager, je suis fou amoureux de cette fille et tout le monde l’ignore. « Restes Jeremiah. » Comme depuis le début de mon arrivée dans cette chambre, ce sont des murmures qui franchissent la barrière de nos lèvres pour qu’on puisse se parler, mais ça ne m'empêche pas de garder ma main sur la joue de ma petite amie, de poser mon regard sur elle avec cette lueur amoureuse dans mes iris. « Je vais nulle part, tu vas devoir me faire une petite place à tes côtés dans ton lit. » Il y a cette part de moi, qui ne peut empêcher la pensée qu’en restant pour la nuit avec Alexis, on ne va pas dormir, mais plutôt coucher ensemble, seulement la raison reprend le dessus. Attendre autant de mois n’est pas uniquement dû à ce besoin d’avoir la certitude que je ne suis pas en train de jouer avec elle, que je ne suis pas avec elle uniquement pour l’afficher fièrement sur mon tableau de chasse et disparaître comme j’ai pu le faire à d’autres à de bien trop nombreuses reprises. Alexis est une femme vierge et malgré quelques tentatives maladroites de ma part au cours de ces derniers mois, je respecte se temps dont elle a besoin, je suis prêt à l’attendre. Ce soir notre histoire prend un tout nouveau tournant, nous sommes en couple et nous en avons conscience, mais être capable de lui ouvrir mon coeur est une grande première pour moi, une première qui fait montrer notre histoire à une réelle histoire d’amour, comme quoi, tout arrive. Jeremiah Robbie Holstead amoureux d’une femme, je suis le premier à n’avoir jamais cru à une telle éventualité, beaucoup trop fier du connard que j’ai toujours été avec la gente féminine, ces dernières années, ma réputation s’était ma fierté et ce soir, je suis amoureux. J’apprécie le contact des lèvres d’Alexis contre les miennes, pour un baiser qui ne ressemble en rien à ceux que l’on a pu partager en sept mois de relation, il y a un petit plus, sur lequel je ne suis pas en mesure d’y mettre la raison. « Tu me rends folle aussi Jeremiah Holstead. » Je ne peux contrôler ces battements de mon cœur, qui s’affolent contre ma poitrine à l’élocution d’Alexis, pour un sourire qui est en train de naître à nouveau sur mon visage. « Je t’aime aussi… je veux de toi pour longtemps. » A de bien nombreuses reprises, j’ai eu l’occasion d’entendre une demoiselle m’avouer ses sentiments et provoquer en moi un vent de panique, ce soir tout est différent. Mon cœur n’a pas peur des mots d’Alexis, bien au contraire et j’apprécie la présence de ma petite amie entre mes bras, qui sont en train de l’entourer, de son corps qui est contre le mien pour une nouvelle étreinte entre nous. « Je trouve … » J’ai comme l’impression d’être sur le point de dire une connerie, mais c’est plus fort que moi. « Je trouve ça plutôt excitant, ce risque qu’on prend … » Il faut reconnaître que cette part d’interdit ne peut qu’apporter une excitation, flirter avec le risque comme on est en train de le faire est porteur d’adrénaline qui se propage dans chaque partie de mon corps. « Toi … » Un murmure qui franchit mes lèvres, avant de venir poser mes lèvres sur celle d’Alexis pour un premier baiser, alors que mes mains trouvent place sur ses hanches. « Moi … » Voici un second baiser, alors que nos corps sont collés l’un contre l’autre. « Et cette nuit, rien qu’à nous … » Je suis bien loin de réaliser le sens que je suis en train de donner à mes propos, que je prononce avant de venir embrasser la jeune femme à nouveau, pour un baiser un peu plus intense, un peu plus dicté par tout ce qui est en train de se passer dans cette chambre, par l’amour qu’il y a entre nous.

Être avec Alexis est quelque chose que je n’avais pas prévu dans ces projets que je faisais de ma vie, jamais je me suis imaginé en couple avec qui que ce soit, encore moins avec la petite sœur de mon meilleur ami. Pourtant, nous sommes bien en couple depuis plusieurs mois, tout autant qu’elle ait le besoin d’avoir confiance en moi, après tout, qui de notre génération est dans l’ignorance de cette réputation que je traîne derrière moi ? Attendre qu’Alexis soit prête, pour sa première fois, je l’ai accepté dès l’instant où nous en avons parlé tous les deux, sans pour autant avoir réussi à contrôler pleinement toutes les impulsions que j’ai pu ressentir en sa présence. Quelques moments de faiblesses, où je me suis laissé aller à une main qui s’est vu être un peu trop investigatrice, bien rapidement rappelé à l’ordre, prêt à attendre le bon moment. Ce soir, il y a cette différence qui est en train de prendre le dessus, à commencer par ce baiser que l’on échange, il est rempli en intensité, il est en train d’emballer mon coeur alors que je peux sentir le corps de ma petite amie contre moi, que je peux sentir ses mains se frayer un chemin sous mon tee-shirt, ses doigts trouver leurs places sur ma peau pour un frisson que je ne peux contenir. Je me laisse aller, je me laisse guider par Alexis, sans réaliser qu’elle est en train de nous amener près de son lit, bien trop porté par ce moment que rien ne peut briser entre nous. « C’est effectivement très excitant. » Je ne peux masquer ce sourire qui est en train d’étirer mes lèvres, alors que ma respiration est déjà marquée par les conséquences du baiser que l’on vient de partager. Mes yeux n’ont pas de mal à se poser sur les lèvres de ma petite amie, de ses dents venir les coincer, avant de permettre à mes iris de se plonger dans les siens, d’être bercé par cette agréable tension que l’on est en train de dégager. Je ne suis pas novice en la matière, ce moment je l’ai pensé à de nombreuses reprises et maintenant que c’est en train de se présenter à moi, je ne réalise pas tout de suite les intentions d’Alexis. « Je t’aime Jeremiah. Je t’aime vraiment et je vais te le prouver… » Je ne peux contenir cette incompréhension qui est en train de marquer les traits de mon visage, qu’est-ce qu’elle veut me prouver ? J’ai du mal à tout comprendre. « Qu’est-ce que … » Une première tentative échouée pour comprendre ce qu’elle souhaite sous-entendre derrière ce qu’elle vient de me dire, ma question est rompue au contact de ses mains une nouvelle fois contre ma peau. « T’as rien à me prouver … » A peine ai-je murmuré ces quelques mots que je suis guidé par les mouvements de ma petite amie, que je suis en train de la laisser retirer le tee-shirt que je porte sur moi, ce n’est pas la première fois que je me trouve torse nu devant elle. « Oh … » Un nouveau murmure que je ne peux contenir, en comprenant les intentions d’Alexis, à l’instant où ses lèvres entrent en contact avec mon torse, que mon cœur n’a besoin que d’une fraction de seconde pour s’emballer. Est-elle en train de me dire qu’elle est prête derrière son envie de me prouver son amour ? Je n’ai pas le temps de trouver de réponse à cette question, mes pensées bien trop emportées par le traitement timide qu’elle est en train de m’offrir, alors que je viens glisser mes doigts dans ses cheveux. « Loin de moi l’idée de ne pas en avoir envie … » Un sourire se dessine sur mon visage, en même temps que je marque une courte pause. « J’ai très envie de toi Lexie … » Mes propos sont en train de divaguer en même temps que mon esprit est en train de répondre aux abonnés absents, face au contact des baisers d’Alexis, je suis faible face à elle. « Mais t’es pas obligé, je veux pas que tu te forces … » Ce n’est pas réellement la sensation qu’elle est en train de me retranscrire, je ne veux pas qu’elle accepte de coucher avec moi sans qu’elle en ait réellement l’envie, je ne veux pas qu’elle se sente forcée.