A man's true character comes out when he's drunk ft. Jake Owens

tw - alcool tout au long du rp

A man's true character comes out when he's drunk
ft. @Jake Owens

Les choses commençaient à se calmer au cabinet d'avocat Pearson, après le départ du propriétaire, c'était Emilie, Cami West et Alexie Golberg qui s'était retrouvée à devoir s'occuper de la boutique. Apparemment, M. Pearson n'avait pas réussi à assumer d'avoir trompé sa femme avec Alexie, provoquant ainsi un grand scandale et la déception de ses enfants. Et au lieu de rester pour ranger les pots cassés, il a choisi de s'enfuir et ainsi laissé son cabinet d'avocat aux mains des jeunes avocates. Ce fut donc des semaines assez compliqué pour le cabinet Pearson, de devoir prendre contact avec tous les clients et les rassurer. Expliquer que le cabinet continué à les défendre et que les demoiselles étaient bien plus sérieuses que son propriétaire.

Emilie n'avait donc plus besoin de passer ses soirées au bureau à classer des dossiers ou contacter tous les clients du comté. Elle avait même la possibilité de sortir boire des verres avec ses amis, ce qu'elle n'avait pas pu faire depuis bien trop longtemps. Elle qui aimait bien faire la fête, elle avait été obligé de refuser toutes les invitations qu'elle recevait de sa bande d'amis. Heureusement, elle aimait aussi son travail, mais une bonne bière de temps en temps ne lui aurait pas fait de mal. Et justement aujourd'hui, elle reçu une nouvelle invitation, elle fut soulagée que ses amis ne l'aient pas oublié, elle accepta avec joie. Ils allaient tous au Pikey ce soir, boire quelques verres et pourquoi pas danser.

Elle partit du travail plus tôt et rentra se préparer. Elle se fit rapidement à manger et passa la fin d'après midi à se coiffer, maquiller et habiller. Elle mit une petite robe, se lissa ses cheveux blonds et vu qu'il faisait encore chaud en ce mois d'Août, elle n'eut même pas besoin de prendre une petite veste. Quand elle fut enfin prête, elle partit rejoindre son groupe d'amis qui l'attendait déjà au bar. Elle s'installa avec eux et fut heureuse de les revoir. Elle passa la soirée à boire et discuter. Ca lui fit beaucoup de bien de ne pas penser à son boulot, rien en rapport avec les affaires criminels de la ville, les malfrats ou des fraudes fiscales. Parfait ! Elle accompagna une amie au bar pour commander des boissons à nouveau quand cette dernière fut intercepté par un jeune homme qu'elle connaissait. Vu qu'il semblait y avoir quelque chose entre eux. Emilie partit se chercher à boire toute seule. Elle demanda un cocktail et s'installa au bar en attendant que le serveur la serve. Vu que la nuit était bien avancée, il y avait déjà plusieurs personnes saoules autour d'elle. Elle sortit son portable pour éviter de croiser le regard de personnes qu'elle ne connaissait pas. Elle eut tout de même l'impression que quelqu'un l'observait. Elle leva les yeux pour voir qui ça pouvait bien être. A ce moment là, le serveur lui plaça son cocktail devant elle, elle laissa un billet pour payer.

  - Gardez la monnaie

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L’image glorifiée du bon détective privé est bien connue du public : un homme en costume noir, des lunettes de soleil sur le nez, un téléphone dernier cri en main. Tout le contraire de Jake. Mais tout ça, on ne le voit que dans les films. Sauf situation exceptionnelle, il ne se vêtit d’aucun smoking, c’est déplaisant pour travailler, un bon vieux jean passé de plusieurs années -mais propre, précisons-le, un t-shirt gris des plus basiques, voilà ce qu’il faut. C’est ainsi que Jake est habillé aujourd’hui, pour passer inaperçu plus facilement. Se faire repérer signe la fin d’une affaire, et qui dit rupture de contrat dit perte d’argent, et qui dit perte d’argent , dit pas d’alcool. Hors de question qu’il se loupe, ce qui ne risque pas d’être le cas puisque visiblement, l’homme qui s’amuse à détourner le capital de l’entreprise en l’offrant à son concurrent n’a rien de discret, bien au contraire. Un jeune salarié, une coiffure à la Justin Bieber, une veste en cuir violette, un skinny noir...et c’est de son look qu’on se moque ? Autant garder une copie de la photo qu’il s’apprête à faire, il aura au moins la preuve qu’il y a pire que lui sur terre.

Le criminel s’est éloigné et l’angle de vue de l’alcoolique se rétrécit. Il tique, il ne lui rend pas la tâche facile mais ce n’est pas ça qui le dérange, non, c’est le fait de perdre un temps précieux. Il pourrait être au bar en ce moment. Il se voit déjà en train de siroter un martini, un whisky et un rhum. À l’opposé de la pièce se trouverait une jolie blonde qui ne cesserait de contempler son corps. Et ce n’est pas qu’un fantasme, c’est ce qui arrive toutes les semaines, ce qui a tendance à rendre Jake légèrement imbu de lui-même. Autant être honnête : oui, il a le melon. Et c’est peu de le dire, pour lui, une femme qui refuse ses avances est charmée mais se fait désirer. Il n’imagine pas que l’on puisse être complètement désintéressé de lui, et si ça rebute les demoiselles, elles n’osent jamais le lui dire en face, de peur des représailles. Mais s’il y a bien quelque chose qu’il exècre, c’est bien la violence contre les femmes. Lorsqu’il aperçoit un homme violent envers sa compagne, même verbalement, l’alcoolique s’arrête et lui plante son poing en pleine figure sans demander son reste.

Comme il aimerait le faire en ce moment : flanquer une rouste à ce pseudo one direction, non pas pour son acte frauduleux, mais parce qu’il a l’air vicieux, le genre d’éternel adolescent que Jake déteste et qu’il évite autant que possible. Excepté pour s’amuser, une petite claque, une petite revente de drogue, rien de bien méchant. Là il n’a pas besoin de rester plus longtemps, l’abruti a eu la merveilleuse idée de présenter les dossiers bien en vue, si c’était un angle de tir, le détective l’aurait eu entre les deux yeux.

Fier de ses photos et surtout soulagé d’avoir terminé sa mission, Jake prend sa voiture pour déposer ses affaires de travail chez lui, s’il n’y avait que lui il les aurait laissés sur le fauteuil avant de son véhicule mais tous ces gadgets ont un coup et il ne tient pas à vider son compte pour du matériel hors de prix. Non, si son compte se vide ce soir, ce sera bien en alcool. Ce qui ne semble pas déplaire au patron du Pikey, qui lui, lui assure sans cesse au quarantenaire qu’il est son meilleur client et que sans lui il est possible que sa boite coule. C’est avec entrain qu’il continue de discuter avec lui et après quelques verres –il ne les compte plus, une présence à quelques tabourets de lui le fit sourire. La voilà la belle femme qu’il allait séduire ce soir, terminer la soirée dans les toilettes ou derrière l’établissement, voilà qui la conclurait en beauté.

D’un chuchotement il indique au boss qu’il lui apporterait son cocktail, et que de surcroît, c’était lui qui allait le lui payer. Même en voulant simplement coucher, on reste gentleman. « Gardez la monnaie » Il glisse le billet vers elle et s’assoit à ses côtés.

— Non, gardez votre billet, c’est ma tournée. Commence-t-il. Vous êtes seule ? Avec autant d’alcooliques autour de vous, c’est un peu dangereux, vous croyez pas ?

○○○ ce sont toujours ceux que vous soupçonnez le moins, ceux en qui vous avez le plus confiance, qui vous blessent. Ils attendent que votre garde soit baissée et puis quoi! Dans mon cas, c'était la tequila.

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Ca lui faisait tellement de bien de se déconnecter enfin de son travail et de voir ses amis. Elle avait presque eu peur qu'ils l'aient oublié, mais ça semblait aller, ils étaient heureux de la retrouver et elle aussi. Elle passait une bonne soirée et elle avait déjà bu quelques verres quand elle se leva pour aller chercher un nouveau. Cette fois ci, elle se paya un cocktail, elle préférait les bonnes bières froides, mais elle voulait tester quelque chose de nouveau. Ca ne la dérangeait pas trop d'attendre au milieu des habitués du bar, ceux qui venait tous les soirs pour boire, elle en avait défendu plusieurs dans leurs genre au cabinet, même si habituellement, c'était plutôt des clients fortunés que le Cabinet Pearson avait. Il leur arrivait parfois de prendre quelques boulots en tant qu'avocat commis d'office et c'était principalement ce genre de type qu'elle avait. Une bagarre de trop, la police qui les arrête et ils ont une peine de quelques mois de prisons, mais au moins, ça les dégrise le temps de leur incarcération.

Ne voulant tout de même pas s'attarder trop longtemps et rejoindre ses amis à leur table, elle paye rapidement et attrape son cocktail. Mais apparemment, ce n'était pas le plan de l'homme qui l'aborda. Voilà qu'il lui avait payer son cocktail, surement en avance, vu qu'elle ne voit aucun billet sur la table. Il doit donc être un habitué et connaître les employés du bar. Est ce que c'était un bon signe ou un mauvais signe, elle ne le savait pas encore. En tout cas, ça la dérangeait, voilà qu'elle avait un gars qui sans lui demander son avis lui avait offert un cocktail. Bon, au moins, ça lui permettait d'économiser pour son prochain. Elle avait beau avoir un bon salaire d'avocate, son prêt étudiant la ruinait chaque mois.

Elle comprend quand même que si ce gars vient l'aborder, c'est certainement pas pour juste lui parler du mélange de son cocktail. Mais malheureusement pour lui, il avait choisi la mauvaise cible, Emilie préfèrerait dormir sur un lit de cactus plutôt que d'avoir une relation avec lui, puis il avait beau parler des autres alcooliques du bar, elle avait du mal à croire qu'il n'en faisait pas partie, vu qu'il connaissait assez les employés pour qu'ils le laissent payer sa boisson sans un mot.

  - Qui vous dis que c'est eux le danger ? Parce que je suis une femme il ne faut pas se méfier de moi ?

Elle attrape son verre, se tourne vers lui pour mettre fin à cette conversation, elle n'a même pas vraiment fait attention à son apparence, mais maintenant qu'elle le regardait un peu mieux, c'est vrai qu'il avait vraiment l'air d'un habitué du bar lui aussi.

  - Merci pour la boisson, mais je ne suis pas intéressée, mes amis m'attendent. Bonne soirée.

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Depuis quand Jake n’a-t-il pas vu ses amis ? -si tant est qu’il en ait. À l’image du dîner familial que tout le monde évite, l’alcoolique fuit les rapports amicaux. Autrefois il en avait quelques-uns, des hommes d’honneur morts au front. Certains par balles, d’autres littéralement explosés en face de l’ex-militaire qui n’avait d’autre choix que de regarder sans rien faire. Il porte aujourd’hui le fardeau de leurs décès, des hommes à l’agonie par sa faute, parce qu’il avait eu la brillante idée d’alcooliser la troupe la vieille d’un attentat. Lui qui voulait fêter ses fiançailles a finalement dû porter le costume à des funérailles. Comment réagiraient-ils en voyant l’état du détective s’ils étaient encore en vie ? Est-ce qu’ils l’accompagneraient au bar, à se fendre la poire pour un rien, à draguer de la donzelle à longueur de nuitées ? Ou se fâcheraient-ils ? La deuxième option lui paraît plus probable. Sauver un collègue, un ami ou un citoyen, c’était leur histoire, leur manière de fonctionner. S’ils étaient là en ce moment ils le prendraient par le colback pour le traîner jusqu’au centre d’addictologie le plus proche. Au fond il n’y avait qu’eux pour le tirer d’affaire, eux seuls avaient le pouvoir de changer Jake. Mais ce dernier s’est fait une raison : cette bouteille de rhum se videra d’une seule gorgée.

Voyons le bon côté des choses : Jake ne partage pas son alcool comme Joey ne partage pas son manger. Ses verres lui sont réservés, si bien qu’il les accumule en admirant la jolie damoiselle. D’ordinaire l’américain n’est pas si généreux, il n’offre rien sans arrière-pensées. Ce soir ne fait pas exception, soyons honnêtes, ce n’est pas pour jouer aux échecs qu’il prend la note. Certes elle a certainement l’âge d’être sa fille mais son corps est à tomber, il s’imagine déjà poser ses mains contre ses hanches, sa poitrine collée contre le mur, derrière le bar.

Car oui, c’est un peu le repère des pervers ici, quand les toilettes sont prises, ils s’approprient le terrain caché des yeux malicieux. Jake doit être l'homme le plus prolifique de l’endroit, étonnant que le barman ne lui ait pas déjà demandé de payer un loyer. « Qui vous dit que c'est eux le danger ? Parce que je suis une femme il ne faut pas se méfier de moi ? » Tiens donc, une femme de caractère, ses préférées ! Il aime ce côté tigresse, elles rugissent mais ne sont finalement pas si sauvages que ça, il suffit simplement de les dompter et sans vouloir se vanter –enfin, peut-être un peu, Jake est un dompteur hors pair !

— Oh j’ai affaire à une tigresse ! S’exclame-t-il. Vous avez bien raison, il faut montrer les griffes quand on est confronté à des types louches. Il marque une pause. Peut-être même les crocs aussi, on ne sait jamais, on ne manque pas de pervers ici.

Quand l’hôpital se fout de la charité. Ma foi, une approche est une approche, il en a pas mal en stock, celle-ci n’est sans doute pas sa meilleure mais elle a fait ses preuves et il n’a pas la force ni l’envie de sortir ses meilleures techniques. « Merci pour la boisson, mais je ne suis pas intéressée, mes amis m'attendent. Bonne soirée. » Elle est tenace mais le plus vieux l’est encore plus. Pour attirer son attention, l’américain pointe un homme du doigt à quelques mètres de la belle puis réplique dans la fermeté la plus totale.

— Vous faites comme vous voulez mais vos amis ne sont pas arrivés et ce mec-là vous fixe comme un chien en rut. Il lève les yeux au ciel. Je peux vous aider à vous en débarrasser. Il pose sa tête contre la paume de sa main et lui sourit. Ou sinon je vous regarde vous en occuper, je suis sûr que vous en ferez une seule bouchée, costaude comme vous êtes.

○○○ ce sont toujours ceux que vous soupçonnez le moins, ceux en qui vous avez le plus confiance, qui vous blessent. Ils attendent que votre garde soit baissée et puis quoi! Dans mon cas, c'était la tequila.

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Emilie avait l'habitude des lourdeaux qui l'abordaient en soirée, elle savait qu'elle était jolie, elle n'était pas aveugle et elle savait aussi qu'elle ne comprendrait jamais l'attirance que certaines femmes pouvaient avoir pour ce genre d'hommes. Elle aurait du convaincre ses potes d'aller dans un bar gay au lieu du Pikey, au moins, elle se serait faite aborder par le bon genre.

Elle n'hésita pas à rouler des yeux de façon à ce que l'homme remarque bien qu'elle trouvait sa comparaison avec une tigresse très limite niveau technique de drague. Ce qui était sur, c'était que le lion ne s'associe pas avec le cafard et elle se dépêcha de lui faire savoir qu'elle n'était pas intéressée par ses avances.

Mais il n'en avait évidemment pas fini avec elle, avant qu'elle ne puisse partir en direction de ses amis qui c'était vrai devait être assez alcoolisé pour ne pas se rendre compte de son absence. Il lui fit savoir qu'un autre homme avait l'air intéressé par elle. Et encore une fois, il faisait une comparaison avec un animal, cette fois un chien en rut. Il était zoologiste ce gars ? D'abord une tigresse, maintenant un chien ? Bientôt il allait sortir une autruche ou une poule. C'est vrai que le chien en rut avait un regard bien désagréable, il semblait attendre qu'elle ait finit de parler avec le zoologiste pour tenter sa chance. Des boulets ces mecs vraiment, elle pouvait pas profiter de sa soirée tranquille ?

Elle voulait bien voir comment le zoologiste allait se débarrasser du chien, avec un peu de chance, ça pouvait faire une pierre deux coups et elle se débarrasserait de deux gars encombrant. Elle pourrait toujours se faufiler pendant leurs combats de coq. (on garde le thème des animaux) Elle dit avec un rictus et un ton de défis au zoologiste :

  - Allez y, j'aimerais bien voir qu'elles sont vos techniques pour vous débarrasser de ce genre de type.

Elle croisa les bras et se mis en position d'observation. Et justement, voilà que le chien s'approchait, il avait surement compris vu les regards lancés dans sa direction par Emilie et le zoologiste qu'il était le sujet de leur conversation.

  - Ah ben justement, voilà qu'il approche, je vous laisse faire alors.

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Si Jake se considère comme un lourdaud ? Oui. Il le sait très bien, sa manière d’aborder, bien qu’elle se veuille élégante, n’a rien d’un véritable gentleman. Pour autant la plupart des femmes n’en sont pas dégoûtées, Jake est beau, musclé, et malgré tout plutôt doué pour charmer ces dames. Allez savoir comment il en ramène autant dans son lit -enfin, canapé-lit, simplement il veut passer du bon temps sans prise de tête, sans promesse de relation amoureuse. La méthode est bien souvent efficace, il finit toujours par avoir une femme sous le bras, et là, c’est cette jeune demoiselle qu’il souhaite. Sans pour autant qu’elle ne soit qu’un but à atteindre, qu’un objet, le détective a tout de même un minimum de conscience. Au fond ce qui l’importe c’est de ne pas être seul, d’avoir de la chaleur humaine car s’il est déjà perturbé mentalement, il finirait à l’asile s’il n’avait pas toutes ces relations sans lendemain. « Allez-y, j'aimerais bien voir qu'elles sont vos techniques pour vous débarrasser de ce genre de type. » Le plus vieux lui adresse un large sourire, elle est joueuse la belle, très bien, il adore ça.

— Fort bien ma chère, vous allez sans doute être surprise.

Il lui faudra utiliser une technique un tant soit peu conventionnelle cette fois-ci s’il ne veut pas davantage faire fuir la plus jeune. Si d’ordinaire il lui suffit de ses poings, Jake a plus d’un tour dans sa besace et ce soir, il utilisera l’une de ses astuces préférée, celle qu’il favorise quand il ne veut pas semer la zizanie. « Ah ben justement, voilà qu'il approche, je vous laisse faire alors. » Effectivement, il est clairement en mode attaque, son expression n’est pas de marbre, on voit bien qu’il n’a pas usé de son arme depuis un bout de temps, le jeunot. Tout sourire, l’ex-militaire s’éloigne de sa place pour réduire le chemin qui le sépare de l’homme. Sa paume droite se pose sur le torse de ce dernier.

— La dame ne veut pas être dérangée cow-boy.

L’homme semble s’indigner, énervé d’être mis hors-jeu sans même avoir essayé d’attirer la belle. Alors il bombe le torse, prépare presque les poings. Mais abyssus abyssum invocat : L'abîme appelle l'abîme, l’idiot a commis deux fautes : celle d’oser prétendre être à la hauteur et celle d’avoir attiré l’attention malsaine d’un alcoolique dépravé. Sans attendre, Jake claque le fessier du dragueur, ce dernier sursaute, il devait certainement s’attendre à une baston, comme Jake en déclenche très souvent. Mais voilà, en prison on ne peut pas coucher avec une femme alors bien qu’il apprécie tout particulièrement les uniformes de ces dames, ce n’est pas aujourd’hui qu’il ira les saluer.

— Pourquoi tu t’intéresses à elle ? Je suis on ne peut plus endurant et ton fessier me paraît assez appétissant pour quatre-heure. Enfin mon...Il regarde sa montre. Mon trois-heure trente-six du matin...tiens, elle n’est pas à l’heure !

Il reporte son attention sur le jeune homme, toujours la main collée à son postérieur. D’un air interrogateur, il fixe l’idiot qui très vite, dégoûté du contact, recule d’un bond et semble frotter son dit postérieur, comme pour le désinfecter.

— Mec, t’as un problème, faut te faire soigner ! S’exclame-t-il en approchant la porte de sortie. Je n’aurais pas dû venir dans ce bar !

Fier de son effet, de sa réussite, Jake fixe la belle, hausse les épaules, et affiche une mine triomphante. Avant de la rejoindre, il croise le regard du propriétaire et s’excuse de lui avoir fait perdre un client...ce qui ne semble pas le déranger, l’alcoolique doit bien faire 10 clients à lui seul tellement il est un habitué, et encore, le chiffre est sans doute bas. Quand il arrive à la hauteur de son interlocutrice, il pose sa main contre sa propre joue et s’exclame.

— Vous voyez ? C’est comme ça qu’on fait fuir un véritable boulet. Il lui sourit et commande une petite coupe de gâteaux apéritifs. Un cadeau pour la reine des reines. Il pioche un cracker. Et moi je suis votre gouteur.

○○○ ce sont toujours ceux que vous soupçonnez le moins, ceux en qui vous avez le plus confiance, qui vous blessent. Ils attendent que votre garde soit baissée et puis quoi! Dans mon cas, c'était la tequila.

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ft. @Jake Owens

Elle avait profité de la provocation de l'homme pour l'envoyer s'occuper du prochain "prétendant" qu'elle voyait déjà approcher. Il s'était proposé de lui montrer ses talents pour rembarrer les gros lourds comme lui, elle regarda donc comment il allait s'y prendre. Elle espérait qu'une bagarre allait se déclencher, ainsi, elle pourrait facilement se faufiler et retrouver la table de ses amis. Elle n'avait aucune mauvaise conscience à le laissé se prendre quelques coups, c'était lui qui voulait montrer qu'il était le mâle Alpha, elle n'allait pas l'en empêcher. Malheureusement, il décida d'une autre approche... Il n'y eu donc pas de bagarres et même si Emilie essaya de discrètement s'enfuir. Mais un groupe de personnes trop saoules pour se rendre compte qu'elle essayait de se dégager du bar l'empêcha de bouger d'un centimètre.

Elle était toujours entrain d'essayer de se faufiler quand il revint, elle n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'il avait fait pour ce débarrasser de l'autre mec et elle était frustrée que les gens ne la laissent pas passer. Elle s'assit sur une chaise du bar les bras croisées et énervées... Son plan n'avait pas marché et elle se retrouvait encore une fois avec ce pot de colle qui comprenait pas qu'elle n'était pas intéressée par les moustachus. Elle roula encore une fois des yeux en entendant ses mièvreries. Elle poussa de la main le cracker qu'il lui proposa et répondit d'un ton sarcastique :

  - Vous savez trouver les mots pour parler aux femmes.

Il fallait qu'elle soit totalement franche avec lui si elle voulait s'en debarrasser car il ne semblait pas vouloir la lacher de si tôt. Elle essaya une dernière fois de voir si elle voyait encore ses amis, mais la table où ils étaient un peu plus tôt avait de nouvelles personnes. Ils étaient peut être partie dans un autre bar. Ca l'énerva encore plus, ils auraient pu l'attendre ou lui demander si elle allait bien. Elle poussa un soupire exaspéré prenant elle même un cracker de la coupe d'apéritif :

  - Ok, vous avez l'air d'un type sympa elle se retint de justesse de faire une grimace   mais vous êtes PAS DU TOUT mon type, je ne connais même pas votre nom ! donc je pense que le mieux pour nous deux serait que vous trouviez une dame qui penserait "Il est mignon le moustachu !" et moi, je pense que je vais m'en aller.

Elle montre la porte du bar du doigt, elle se lève à nouveau de sa chaise, maintenant bien décidée à passer. Elle pousse les gens avec ses coudes, se rendant compte que finalement, les quelques cocktails qu'elle avait but, l'avait rendu un peu saoule, ça faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas fait la fête que sa tolérance à l'alcool n'était pas géniales et tout ça rendait le sol bizarre, comme s'il n'était pas palpable. Elle finit par arrivée à sortir du bar et se retrouver à l'air pur. C'était fin Août et même si c'était le milieu de la nuit et qu'elle n'avait qu'une petite robe sur elle, elle n'avait pas froid. Elle s'assit sur un banc habituellement occupé par les fumeurs pour reprendre son souffle et calmer sa tête qui tournait.

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Peu nombreuses sont les femmes qui parviennent à se débarrasser de Jake. C’est même un exploit en soi, puisqu’il n’y a pas plus têtu qu’un ancien militaire alcoolique. Alors il a ses limites le quadragénaire, il ne force jamais une femme à coucher avec lui, car s’il est vrai qu’il est lourd, il n’en reste pas moins qu’il a des principes. Pour autant il ne veut pas lâcher l’affaire, qu’un autre homme veuille le défier pour sa probable futur conquête, il se fiche bien de ces moucherons ! Tous se prétendent forts, prêt à battre l’empereur de ce bar mais lorsqu’on l’attaque, l’empire contre-attaque. « Vous savez trouver les mots pour parler aux femmes. » Touché. Si le détective est conscient de son indésirable approche, il a toujours l’espoir que le ridicule de la situation détende l’atmosphère, car, et c’est prouvé, un homme drôle a plus de chance avec les femmes.

— Une de mes nombreuses qualités.

Jake n’est pas particulièrement vantard, d’autant que là, il espère la faire rire plus qu’autre chose, mais il se sait populaire, la raison lui échappe, sa musculature, sa moustache, sa franchise...ce doit être ça qui attire, car au fond, qui voudrait d’un boulet comme lui ? Certaines tentent bien leur chance mais voyant que la charge est bien trop lourde à porter, elles partent aussi vite qu’elles sont venues. Non que ça l’attriste, il a abandonné l’idée d’être sauvé et n’en ressens pas même l’envie, juste une présence, un corps allongé près de lui, des embrassades pour oublier, c’est tout ce dont il a besoin...est-ce si incompréhensible ? « Ok, vous avez l'air d'un type sympa mais vous êtes PAS DU TOUT mon type, je ne connais même pas votre nom ! donc je pense que le mieux pour nous deux serait que vous trouviez une dame qui penserait "Il est mignon le moustachu !" et moi, je pense que je vais m'en aller. » Elle dandine, visiblement peu habituée à l’alcool. Ah ces bleus, ils ont les yeux plus gros que le ventre et finissent toujours dans un état lamentable. Il pourrait se moquer, rire de sa faible tolérance et se ficher de son refus pour pousser le vice, pour venger son égo. Mais l’américain n’en fait rien. Il soupire même, roule ses yeux et dépose un billet sur le comptoir en remerciant le patron de sa patience sans limite.

Un pied dehors, il distingue la belle au loin, assise sur un banc. Le coin n’est pas mal fréquenté mais à cette heure de la nuit, un été avec une simple robe comme armure, elle n’est pas à l’abri d’un homme malintentionné, loin du danger que le simple poivrot représente pour la jeune femme. Alors il s’approche d’elle, cigarette à la main. D’un simple mouvement il retire sa veste et la dépose sur les épaules de la tigresse.

— Jake. Il prend place à côté d’elle et poursuit. C’est mon nom, au cas où vous voudriez connaître l’identité du moustachu que je suis. Il jette un œil à sa veste et lui sourit. Même si l’alcool vous réchauffe, il fait au moins – 8000 dans ce pays, ne la retirer pas, même si elle doit sentir la vodka.

Il tire une taffe, puis une autre. Il la regarde du coin de l’œil et un petit rire lui échappe. Bon, elle, il ne l’aura pas dans son lit. Pour autant rien ne les empêche d’entamer la discussion, Jake n’est pas un mauvais bougre et jolie comme elle est, mieux vaut qu’elle ait une protection cette nuit, le temps qu’elle décuve.

— Je ne vous veux aucun mal gente damoiselle. Il lève ses mains, arborant une mine innocente. J’abandonne l’idée de vous proposer un coït, visiblement vous n’êtes pas sensible à mes charmes...ce qui est étonnant mais soit, tout peut arriver dans la vie. Il soupire. Et vous, votre nom ? Pourquoi êtes-vous toute seule à une heure si tardive ?

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TW: nausée

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Ca faisait quelques temps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de sortir boire avec ses amis. Et elle avait perdu toute la tolérance qu'elle avait réussi à accumuler lorsqu'elle était arrivée à Klamath Falls et sortait presque tous les soirs. C'était un peu agaçant de rater sa sortie de diva en titubant un peu, mais ce n'était pas plus mal d'avoir laissé son foie se reposer un peu. Elle avait espéré que son petit discours de fin avait été assez clair pour que le moustachu la laisse tranquille. Arrivé à l'extérieur, elle trouva un banc libre pour reprendre ses esprits et empêcher le sol de trop tanguer. Elle ferma les yeux et prit de grandes inspirations. L'odeur d'une cigarette lui vint au nez, rien de surprenant vu qu'elle se trouvait devant un bar en pleine nuit, elle n'ouvrit pas les yeux pour voir qui était le fumeur. Elle sursauta par contre en sentant qu'on lui mettait quelque chose sur les épaules. Elle ouvrit les yeux et vit que c'était la veste du moustachu. Il ne laissait donc jamais tomber ce gars ? Ca lui rappelait un peu trop un de ses clients... Misha Kane, toujours insistant à croire que toutes les femmes finiraient dans son lit... Il y en avait donc plusieurs à Klamath Falls, génial...

Jake, ok, c'était comme ça qu'il s'appelait et il avait raison, sa veste sentait le vieux alcool mélangé à une vieille odeur de cigarette. De quoi donner la nausée à Emilie qui avait du mal à désaouler, puis elle n'avait pas froid, d'accord, c'était surement à cause de l'alcool qu'elle avait dans le sang comme il l'avait fait remarquer. Devenant très franche quand elle avait trop bu, Emilie lui fit tout de suite remarquer de l'inconfort qu'elle éprouvait face à l'odeur de la veste.

  - Aaah !! J'crois que j'ai été touché par votre geste romantique ! dit-elle sur un ton ironique, puis snifant la veste et faisant une grimace à Jake, elle continua sur le même ton : Ah... Ah non, il y a toujours aucune attirance de ma part. Et c'est vrai qu'elle put cette veste, vous la lavez jamais ?

Elle roule des yeux en l'entendant se complimenter, comme si c'était impensable qu'une femme ne tombe pas sous son charme. Une copie de Misha, elle avait l'impression d'écouter une cassette préenregistré et elle n'avait pas encore décidé qui était le pire des deux. Au moins, celui là, ne semblait pas vouloir lui donner un surnom débile, ce qui était positif.

- Jake, c'est bien votre nom ? On joue dans le même camps, quand je dis que vous êtes pas mon type, je n'exagère pas du tout. Et je ne suis toujours pas convaincue que vous n'êtes pas un gars creepy qui va me suivre jusque chez moi, pourquoi vous dirais-je mon nom ?

Elle sentait la nausée augmenter, alors qu'elle sentait encore l'odeur de la veste. Puis, le sol était toujours aussi peu palpable. Elle répondit à la deuxième partie de sa question, essayant d'oublier qu'elle commençait surement à devenir de plus en plus verte.

- Je suis venue avec des amis, mais vous m'avez tellement retenu au bar, qu'ils ont du penser que j'étais rentrée chez moi, donc ils sont soit partie pour un autre bar, ou rentré chez eux. Et vous, vous êtes tellement seul que vous êtes obligés de faire les bars pour trouver de la compagnie ?

Elle prenait pas vraiment de pincette, son sens commun et son empathie avaient disparu depuis son 3ème cocktail.

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Il ne cherche pas à embêter l’alcoolique. On le sait lourd, trop porté sur la boisson mais qui donc a repéré son besoin urgent d’affection ? Prit sans doute pour de la perversion –ce qui n’est pas complètement faux non plus-. Jake veut tout simplement être auprès d’une personne ce soir, parce que comme chaque jour ses pensées dérivent vers sa dulcinée, qu’il sait qu’en rentrant chez lui il jouera avec son 9 mm pointé sur la tempe. Si jusqu’ici il n’a jamais appuyé sur la détente, qui dit qu’un jour ce ne sera pas le cas ? Car plus les jours passent, plus il se rend compte que rien ne le retient ici, ni même ailleurs.

Mais il s’avoue vaincu le détective. À contrario de psychopathes -qu’on ne peut clairement pas qualifier d’hommes- qui ne pensent qu’à suivre les femmes, à les prendre pour des objets, des choses qu’ils obtiendront de gré ou de force. Si Jake en donne l’image, il n’est pourtant pas comme ça. Certes, ses approches ne sont pas des plus distinguées, des plus charmantes ou romantiques, cependant il connaît le respect, il a des valeurs l’homme. « Aaah !! J'crois que j'ai été touché par votre geste romantique ! » Bien, tentative de gentillesse n°1 : ratée. Difficile de s’attendre à autre chose mais ça reste frustrant d’être incompris. « Ah... Ah non, il y a toujours aucune attirance de ma part. Et c'est vrai qu'elle put cette veste, vous la lavez jamais ? » S’il y a bien une insulte que Jake prend à cœur c’est le doute de son hygiène qui, soit dit en passant, est impeccable.

— Si, elle est propre de ce matin. S’exclame-t-il. J’ai juste comme qui dirait...bu du rhum toute la journée et fumé quelques joints.

Rien de bien méchant en soit, pour une fois qu’il n’a pas déclenché de bagarre, lui mettre la pierre sur le dos serait injuste. « Jake, c'est bien votre nom ? On joue dans le même camp, quand je dis que vous êtes pas mon type, je n'exagère pas du tout. Et je ne suis toujours pas convaincue que vous n'êtes pas un gars creepy qui va me suivre jusque chez moi, pourquoi vous dirais-je mon nom ? » Le plus vieux fronce les sourcils. Après quelque seconde de réflexion, l’homme écarquille les yeux, semblant avoir une illumination. Pas étonnant qu’elle soit si insensible à son charme ! C’était pourtant clair comme de l’eau de roche ! Lui qui d’ordinaire à le flair, pourquoi n’a-t-il donc rien remarqué ?

— Ah mais d’accooord ! Répond-t-il. Je comprends mieux. Il soupire, se tend et s’excuse à la gentleman. Veuillez excusez mon insistance damoiselle. Il s’assoit puis lui sourit. Ne vous inquiétez pas, j’vous suivrais pas, j’suis peut-être lourd et alcoolique mais j’suis ni un stalker, ni un meurtrier psychopathe, j’ai des valeurs moi, j’suis un ex-commando !

Il la fixe. Sa veste a effectivement l’air de lui donner la nausée au point d’en devenir verte de dégoût. Sans doute n’aura-t-il pas le temps de se préoccuper de son gun et de ses pseudo tentatives de suicide ce soir, bien trop occupé à faire la lessive. « Je suis venue avec des amis, mais vous m'avez tellement retenu au bar, qu'ils ont dû penser que j'étais rentrée chez moi, donc ils sont soit partie pour un autre bar, ou rentré chez eux. Et vous, vous êtes tellement seul que vous êtes obligés de faire les bars pour trouver de la compagnie ? » Oh. Sur ce coup-là il s’est bien foiré, comme quoi même les meilleurs font des erreurs ! En même temps -et ce n’est pas pour critiquer- à leur place, pour s’assurer de la sécurité de leur amie, le détective aurait pris le temps de la contacter, pourquoi pas eux ? Les jeunes d’aujourd’hui sont-ils tous aussi inconscients ?

— Ah merde. Réplique-t-il. Moi ? Ouais c’est à peu près ça, bonne pioche ! Il ne s’offusque pas, la réalité étant ce qu’elle est. On fait comme on peut hein. Il lève les épaules et reprend. Sans dépasser les limites, évidemment.

Il précise, sans quoi il se ferait sans doute tirer par les oreilles, son image n’étant déjà pas bien glorieuse, autant ne pas mettre de l’huile sur le feu. P

— Si je ne peux pas connaître votre prénom. Il baisse le ton pour appuyer la confidence. Ce que je trouve bien dommage. Il hausse à nouveau la voix. Puis-je au moins vous appelez un taxi ? Faut pas trop traîner ici le soir, c'est moi qui paye, pour vous avoir embêtée toute la soirée.

○○○ ce sont toujours ceux que vous soupçonnez le moins, ceux en qui vous avez le plus confiance, qui vous blessent. Ils attendent que votre garde soit baissée et puis quoi! Dans mon cas, c'était la tequila.

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ft. @Jake Owens

Jake semble avoir compris qu'il n'avait pas de chance avec Emilie, ça la rassura, même si ça l'agaçait pas mal d'avoir du partager sa carte de lesbienne pour qu'il la laisse tranquille. En tout cas, maintenant, elle pouvait certainement se débarrasser de lui, vu qu'il n'avait plus de raison de lui faire la cour, il allait partir non ? Mais non, il reste là, fallait dire, elle portait toujours sa veste propre qui sentait mauvais. Ca l'aurait certainement moins dérangée si elle n'avait pas pris plusieurs verres durant la soirée. Elle lui jète un regard en coin quand il dit qu'il est un ex-commando, il avait été dans l'armé ? Ce n'était pas impossible, elle avait l'impression de croiser des vétérans de partout dans ce pays. Elle décida d'ignorer son commentaire sur les joints, techniquement, en tant qu'avocate, elle ne devrait pas laissée passer ce genre de pratique, mais qu'est ce que ça pouvait bien changer ? Ce n'était pas comme si le commentaire d'une inconnue allait faire quoi que ce soit.

Fermer les yeux et prendre de longue inspiration l'aida à calmer sa nausée. Elle n'était toujours pas sobre, mais au moins, elle pensait pouvoir éviter de faire ressortir ce qu'elle avait eu dans la soirée sur le goudron. Elle voulait pas s'imaginer la gueule de bois qu'elle aurait le lendemain, heureusement qu'elle n'allait pas bosser. Elle évitait de parler le plus possible, pour bien reprendre ses repères et éviter que son mal de coeur ne revienne.

Elle avait vu juste, Jake approuva quand elle lui demanda s'il faisait les bars pour trouver de la compagnie. Au moins, elle pouvait avouer ça, il était honnête. Elle trouvait ça assez triste, elle même avait fait les boîtes de nuit presque tous les soirs quand elle était arrivée à Klamath Falls pour oublier ses problèmes, mais ça allait bien mieux maintenant et elle avait trouvé des gens bien avec qui passer du temps. Même si elle était encore célibataire, elle n'avait plus ce besoin d'oublier.

  - Vous avez essayé de vous inscrire à un club ? Ou une association, vous pourrez peut être rencontrer des gens sympas ?

Son comportement lui rappelait quand même beaucoup Misha, son client avait aussi eu le plaisir de lui faire la cours quand elle l'aidait à se créer un dossier pour sa sortie anticipée. Même après toutes les fois où elle l'avait rejeté, il revenait à l'attaque, elle savait qu'il n'était pas méchant, juste un peu débile et elle espérait que Misha avait bien compris qu'elle ne ferait jamais partie de son tableau de conquêtes. Et lui faisait penser à lui, peut être qu'il n'était pas si creepy que ça comme il le disait. Elle décida de lui donner au moins son prénom :

  - Emilie, je m'appelle Emilie et oui, avec plaisir pour le taxi, merci.

Un taxi, elle pouvait approuver ça, elle rouvrit les yeux, le monde avait moins l'air d'être sur un énorme bateau qui tanguait. Elle n'aurait clairement pas fait ça si elle avait été sobre, mais elle le pointa du doigt et fronça les sourcils en l'observant :

  - Vous savez ! Vous me faites vachement penser à un de mes clients... Genre, vous avez la même dégaine et vous semblez aimer les mêmes choses. Peut être que vous pourrez être ami tous les deux ? Vous connaissez un Misha Kane ?

Elle n'avait pas précisé qu'elle était avocate, donc client, voulait dire beaucoup de choses, mais elle était pas assez sobre pour s'en rendre compte. Puis, techniquement, elle n'avait pas à partager le nom de ses clients avec les inconnus qu'elle rencontrait dans les bars, mais bon, le sens commun avait disparu.

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