Hey! This is boyfriend, boyfriend this is my dad! | Ricky et Alessio

La température remonte peu à peu, laissant croire au retour du printemps prochain. Le fond de l’air est tiède et l’on peut sentir la chaleur des rayons de soleil réchauffer l’atmosphère. Bien loin du froid glacial qu’il faisait lorsque la jeune femme a fait la rencontre de son amoureux. Aujourd’hui pourtant, il y aura bien une rencontre quand même, mais celle-ci la rend un peu plus nerveuse que lorsqu’elle a accepté le rendez-vous avec son bel italien. Elle est nerveuse, parce qu’elle sait très bien ce que son père pense de sa relation, de la différence d’âge et surtout, parce qu’elle sait que personne ne sera jamais assez bien au yeux de son père pour elle. La jeune Halstead a bien essayé de lui faire comprendre qu’elle est heureuse quand elle est avec lui et même qu’il la respecte plus que personne ne l’a jamais fait avant. Adélie a demandé à Alessio de venir la rejoindre dans un petit café, c’était l’endroit qu’elle avait choisi pour la rencontre. Un endroit neutre où son père ne pourrait pas faire de scène… En tout cas, elle espère qu’il ne fera pas de scène. Elle avait rejoint Alessio un peu plus tôt pour profiter d’un moment avec lui avant de devoir affronter le jugement de son père. Elle entre avant lui dans le café, son italien est très galant comme toujours. Son regard d’azur parcourt la salle avant d’apercevoir son père déjà assis. Elle prend la main de son petit ami dans la sienne, prend une grande inspiration et elle se rapproche de la table en affichant une mine enjouée. Elle se serre un peu plus contre Alessio avant de faire les présentations. « Papa, je te présente Alessio, Alessio, voici mon père ! » elle se décolle un peu, observant les deux hommes face à face, se mordillant légèrement la lèvre sous le stress.

Quand c'est le moment, je crois qu'il faut sauter dans le grand bain en devinant comment on nage. C'est un peu le sentiment que j'ai aujourd'hui en rencontrant le père d'Adélie. Je ne me suis jamais vraiment prêter à l'exercice avant. Et si je ne peux qu'imaginer qu'Adélie sera accueillis comme le messie par ma famille, je ne suis pas certaine que son père me réserve un accueil aussi chaleureux en sachant qu'il y a encore environ un mois, il était prêt à me casser la gueule. Alors quand Adélie m'a préciser que je devais rencontrer son père, je me suis senti stresser au possible, parce que je savais que ce ne serais pas simple et surtout je voulais faire bonne impression. Adélie est très importante pour moi et je sais que son père est quelqu'un de spécial pour elle, j'aimerais vraiment que tout se passe bien. Alors j'ai mis une chemise et un pantalon histoire de me rapprocher un peu plus de l'image du gendre idéal parce que sur le papier je sais que je suis loin de coché toute les cases. On s'était rejoint un peu avant avec Adélie, histoire de prendre un peu de temps ensemble. Sofia était à l'école et j'avais encore un petit moment avant d'avoir à la récupérer, ce serait au pire, une excuse pour m'échapper s'il commence à vouloir me dévisser la tête. L'heure du rendez-vous arrive bien trop vite à mon goût et nous nous rendons dans le café qu'Adélie a choisi pour la rencontre. Je lui tiens la porte pour qu'elle entre et j'entre à sa suite. Je sers sa main alors que l'on se dirige vers la table où son père attend. Une fois les présentations faite, je tend ma main pour pouvoir serrer la sienne poliment. - Je suis enchanté de vous rencontrez, Adélie m'a beaucoup parler de vous !

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{ Boyfriend. }
♛  w/ @Alessio Rossi & @Adélie Halstead
tw : n/a.

Bien que ce soit un peu l’hôpital qui se fout de la charité, Ricky était clairement contre cette relation. Il a beau se montrer au bras d’une fille de presque dix ans de moins que lui, ça le turlupine que sa fille elle, y soit avec un type de dix ans de plus. Faut dire que les situations sont quand même différentes. Jadelyn a trente ans, elle n’est plus une enfant. Elle sait ce qu’elle veut, ce qu’elle veut et elle a du caractère. Ricky serait bien incapable de la malmener, c’est plutôt l’inverse. A l’évidence, c’est elle qui lui marche dessus (et il aime ça.). Dans le cas de sa gosse, il craignait simplement que son Alessio soit du genre dominant, et qu’elle ne soit plus vraiment décisionnaire de sa vie. Elle est jeune, elle a le temps d’en rencontrer des hommes, avant d’avoir envie de ce que lui pourrait déjà imaginer. Enfant et mariage entre autres. Puis soyons clair, Ricky n’était pas prêt à entendre que sa fille allait être maman. Il n’a même pas de cheveux blancs, il ne va pas être déjà papy non ?

Un peu en avance, dans l’espoir de pouvoir signaler à Alessio son retard, il est installé à une table du point de rendez-vous. Un café devant lui, dans un gobelet en carton, il tapote nerveusement la table avec le petit sachet de sucre vide. Il surveille du bleu de ses yeux, la vitrine du café, l’extérieur, attendant d’y voir les deux tourtereaux qui justement, font leur apparition. Main dans la main. Ça le fait grogner dans le fond de sa gorge, et serrant la mâchoire pour se contenir, il les suit du regard jusqu’à ce qu’ils arrivent devant lui.  

Alessio il ne l’a encore jamais vu, mais ça a bien faillit, quand à la St Valentin, il était prêt à lui démonter la tête. Adélie a su le tenir, si bien qu’il a fait demi-tour, entraînant Bonnie avec lui. Mais pour sa sœur comme pour lui, Alessio restait un danger et une méfiance. Alors de sa chaise, il observe et détaille la silhouette masculine qui se dresse devant lui. Il a l’air d’avoir un drôle de style lui. Des tatouages partout, des cheveux longs, un espèce de bad boy des années quatre-vingt-dix. Rien qui rassure le pauvre Ricky, qui malgré tout, se lève calmement de sa chaise, et tend la main au ténébreux sorti tout droit de Green Day.  

_ “ C’est normal, premier homme sur sa liste. “

Qu’il rétorque d’un petit sourire fier, serrant la main d’Alessio avec une poigne un peu trop enthousiaste. Lui faire comprendre à qui il a à faire, et qu’il ferait bien de se tenir à carreau. Adélie n’est pas une fille qu’on brise, sans quoi, il faudra passer sur le padre.  

_ “ J’ai rien pris, j’sais pas trop ce que tu buvais ? “

Qu’il lance vers Alessio avant de se pencher vers sa fille pour l’embrasser sur la joue, désignant d’une main les deux chaises vides autour de sa table pour eux. L’autre se posant sur la hanche de son petit trésor le temps de son baiser. Puis il revient prendre place sur sa propre chaise, s’enfonçant dans son fond en reposant toute son attention sur le petit ami.

_ “ Alors Alessio... Tu fais quoi toi dans la vie ? “

Il enfonce son regard dans le sien, s’impose, suspicieux et prêt à décoder le bonhomme.  

La jeune Halstead se sent bien mal à l’aise en cet instant. Parce que son père est le premier homme de sa vie, celui qu’elle aime plus que tout, même si parfois elle est légèrement insolente avec lui. C’est de l’amour, elle sait qu’il a toujours été là pour elle et qu’il a tout fait dans le seul et unique but qu’elle réussisse et qu’elle ne manque de rien. Puis dans le coin droit, il y a Alessio, celui qui lui fait comprendre ce qu’est l’amour entre un homme et une femme, qui lui donne envie de s’embarquer dans une histoire et de se caser. Le problème, c’est qu’elle a peur que son père ne l’accepte pas, elle craint sa réaction, Alessio est le premier qu’elle veut vraiment lui présenter. Toutes les autres histoires n’avaient rien de très sérieux, donc aucune raison de faire des présentations plus formelles. Quand elle entre dans le café avec Alessio, elle aimerait pouvoir se cacher sous le plancher et disparaître pour ne pas assister à la rencontre. Chose qui ne serait pas très gentille pour son copain. Elle salue son père et elle remarque tout de suite les gestes possessifs qu’il a à son égard, il le fait bien comprendre à Alessio et ça ajoute au stress de la demoiselle. Elle les présente, puis ferme les yeux en priant silencieusement le Bon Dieu s’il y en a un, pour que son père accepte son bel italien. Elle ouvre les yeux quand Alessio se présente et elle fond un peu plus encore pour lui, il est si parfait. Elle lève son regard bleu vers le visage de ce dernier et lui sourit, le regard pétillant. Elle finit par prendre place, à côté de son père, pour mettre une distance sécuritaire entre les deux hommes. « On devrait se commander à boire en premier non ? » Quelle propose en regardant la tasse de son père, puis ajoute tout bas. « Histoire de ne pas être les seuls sans munition en cas de drame… » elle l’a dit le plus bas possible, mais elle est certaine d’avoir été comprise. Elle regarde les deux hommes à tour de rôle. Puis pose une main sur la cuisse de Alessio, lui donnant ainsi un peu de courage.