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15 février, 13h51
Sensation -15°, température réel -6°, pourtant Olivia avance doucement sur un chemin légèrement enneigé tout en se disant que si elle ne va pas trop loin, elle pourra mieux respirer mais rester en sécurité. Les fraîcheurs de Klamath Falls ne l'avaient jamais dérangé tant qu'elle restait active et l'avocate s'assure de ne jamais stagner. Après une matinée à éplucher les lois fédérales et de l'état d'Oregon sur la tutelle et le retrait de droit parentaux, elle avait eu besoin de cette pause en nature. Elle avait promis à Joséphine de revenir au bout de deux heures maximum, et avait pris sa voiture pour sortir de la ville. Un petit parc à la sortie de Klamath Falls qu'elle appréciait ado offrait une balade entre les arbres avec un petit dénivelé si elle le souhaitait. Ce n'était pas la destination privilégié des locaux quand il faisait aussi froid et la rousse n'était pas surprise de trouver le parking quasi vide en arrivant. A l'exception d'une autre voiture qu'elle ne reconnaissait pas vraiment à cause de la neige qui tombait. I can't lose when I'm with you.Des écouteurs dans les oreilles, habitude volé à son fils, la rouquine s'avance dans le parc qui longe le lac. How can I snooze and miss the moment? elle murmure. La neige n'est pas épaisse mais elle sait qu'elle ne fera pas long feu par là, la météo ayant tendance à facilement se dégrader à cette période. Alors elle marche et marmonne les paroles d'une chanson qui se lance et qu'elle a déjà écouté mille fois, faisant écho à ses peines d'amour récentes. È troppo tempo che non siamo soli io e te Olivia a les mains enfoncées dans les poches et le nez caché dans son écharpe alors qu'elle répète avec les mots qu'elle devrait garder pour elle mais au fond.. elle n'a pas de public et a besoin de ça, de cette échappatoire, de n'importe quoi pour ne plus penser à eux, à lui. Se cerchi le parole, prova ti amo ancora. alors que la voix du ténor italien résonne dans ses oreilles, elle repousse quelques flocons tombés sur son écharpe et levant le nez, Olivia se rend compte que la neige a augmenté en intensité. Un oeil jeté à sa montre puis autour d'elle suffisent pour qu'elle décide d'aller se mettre à l'abris dans un petit abris du gardien de parc. Ayant grandi par là, elle sait que le lieu est à peine utilisé la plupart du temps mais plus jeune elle avait appris qu'il était souvent laissé ouvert l'hiver car ne contenant rien de précieux mais offrant un abris de la pluie aux plus téméraires -idiots- qui décidaient de visiter le parc quand ils feraient mieux de rester chez eux. La maisonnette en bois ne paie pas de mine, mais Olivia n'arrive plus à voir sa voiture au loin et se dit qu'elle pourra au moins envoyer un sms à Joséphine pour expliquer qu'elle va attendre là un peu avant de rentrer. Mieux vaut être prudent avec ce type de météo. Une fois dans l'abri dont la porte a eu du mal à s'ouvrir, sûrement le résultat de plusieurs semaines sans être entretenue, Olivia soupire et essaie de sortir son téléphone de sa poche. Ses mains trop froides ont du mal à utiliser l'écran tactile et elle finit par abandonner l'appareil dans sa poche en se disant qu'elle pouvait se réchauffer un peu avant d'écrire. La cabane est une seule pièce avec une kitchenette, un canapé et une cheminée qui n'a pas dû être utilisé depuis un temps. Dans un coin des cartes du parc et quelques couvertures. Olivia ne s'attarde sur rien et gardant son manteau, elle s'atèle à tenter un feu, espérant ne pas avoir à rester là trop longtemps. La musique change dans ses écouteurs. You make all my demons want a halo

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Journée tranquille à la station service, il n’y avait pas grand monde qui arrêtait. Les rendez-vous étaient pour la plupart cancellés. La température n’était pas au beau fixe, mais rien de très grave à signaler, il décide de sortir un peu pour prendre l’air, le peu d’heures de sommeils qu’il cumulent depuis plusieurs jours voir semaines, se font de plus en plus ressentir et il a bien du mal à garder sa concentration. Un peu d’air frais pourrait l’aider à lui fouetter un peu les idées. Le réveiller un peu aussi, s’il pouvait au moins avoir l’esprit clair, ça l’aiderait grandement.

La voiture de Leah abandonnée sur le parking, il est le seul un peu fou pour aller se balader alors que l’odeur de la tempête est presque palpable dans l’atmosphère. Il se dit qu’il a le temps et qu’il ne restera pas bien longtemps dehors. Marchant, bonnet sur la tête, la moitié du visage recouvert par son manteau, les mains dans les poches. Il se rend compte qu’il n’a pas été prévoyant et qu’il risque de prendre froid si le vent décide de souffler un peu plus.

C’est sur le chemin du retour que ça se gâte et il marche difficilement face contre vent pour retourner vers le stationnement, il se rend bien compte qu’il n’aura pas le temps de se rendre avant que la tempête ne se lève vraiment. C’est à ce moment qu’il croise le petit abris. Il se dirige vers lui, se disant qu’il vaut mieux être dedans que dehors avec un temps pareil. Il entre et se dépêche de refermer la porte en soupirant, un peu paralysé par le froid, l’humidité du lieu n’aidera pas à se réchauffer. Il reste les mains appuyées contre la porte et c’est à ce moment qu’il entend un bruit derrière lui. Il se retourne lentement et tombe sur celle qu’il souhaite éviter plus que tout en ce moment. « Merda ! » Il ne veut pas rester là avec elle, oh ça non, c’est au-dessus de ses forces. Il ouvre la porte, mais en l’espace de quelques minutes, le vent semble avoir redoublé de force et on peut l’entendre gémir contre l'abri, il doit forcer pour ne pas que la porte claque contre le mur. Impossible de partir maintenant. Il referme donc difficilement la porte et se retrouve de nouveau face à la rousse qui hante encore ses pensées malgré tout. « Questa è la mia fortuna...»

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15 février, 13h51
Sunday morning breaking cornbread with her kinfolk, wasn't worried 'bout anything La musique l'occupe le temps qu'elle essaye d'allumer quelques flammes dans la cheminée. Ce n'est pas grand chose, mais avec un briquet en poche c'est tout de suite plus simple et elle crée les premières flammes avec des brindilles et du papier trouvé par là quand un vent frais, bourraque inopinée, vient manqué d'éteindre les flammes. Surprise la rousse tente de garder sa petite création à l'abris et quand le vent s'arrête elle reprend sa petite démarche. Dans un coin de sa tête, Olivia se dit bien qu'il faudrait qu'elle sache d'où vient cet appel d'air soudain mais d'un autre côté elle veut d'abord allumer les flammes, pu elle colmatera la brèche. Mais alors qu'elle voit les flammes naître un autre courant d'air manque de les éteindre et la rousse se redresse pour regarder autour d'elle à la recherche de la source de vent.

Quand ses yeux se posent sur Aurelio c'est avec un mélange d'horreur et de peur profonde. Deux émotions qu'elle n'avait pas ressentie aussi viscéralement depuis si longtemps qu'elle laisse tomber le tisonier qu'elle tenait à la main et sursaute. Il prononce des mots mais elle doit enlever ses écouteurs pour l'entendre et regarde entre lui et l'objet en fer à ses pieds, espérant que son feu ne s'éteigne pas. Qu'est ce que tu fous là toi ? finit-elle par siffler entre ses dents en reprenant le contrôle de ses émotions. Une colère réelle bouille en elle. Pas tant contre lui que contre une destinée qui refuse de les séparer, qui les retrouve et les raccroche ensemble quoi qu'ils fassent. T'es malade de sortir avec un temps pareil ? cretino pourrais t'arriver un truc ! elle peste et secoue la tête, ne réalisant pas qu'elle laisse son inquiétude prendre le dessus sur ce qu'elle voudrait réellement lui dire : de dégager de là. Qu'il disparaisse de sa vue. Pour qu'elle continue comme jusqu'à maintenant.. comme s'il n'existait que dans ses rêves et ses cauchemars, deux instances qui remplissent ses rares nuits de sommeil de manières sporadiques depuis des semaines.

Le froid qui s’empare de lui lorsqu’il reconnaît la personne qui est dans l’abri avec lui est comparable à celle d’un glacier. Il ressent un froid intense qui lui pénètre jusqu’aux os et il a l’impression que le moindre impact pourrait le faire éclater. Les mots qu’il a prononcés étaient plus pour lui-même que pour elle, il était même surpris qu’elle prenne du temps avant de le regarder et de l’attaquer comme elle sait si bien le faire. Elle n’a jamais eu la langue dans sa poche et lui a toujours dit franchement et directement ce qu’elle voulait lui dire, mais la peur qu’il lit dans ses yeux il ne la comprend pas, depuis quand elle a peur de lui ? Bien rapidement, son expression de colère qui lui est si familière revient. Toujours figé près de la porte, le vent chantant et fouettant l’abri sans relâche comme une mélodie dans ses oreilles, il se sent paralysé. Il aurait préféré être n’importe où ailleurs qu’ici en cet instant précis. Ses mains de retour dans ses poches, son bonnet bien enfoncé jusqu’à ses sourcils, il tente de retrouver un peu de chaleur. Il ne cligne même pas des yeux, la fixant sans rien dire alors qu’encore une fois elle le traite de crétin. Ne comprenant pas pourquoi elle s’en fait pour sa sécurité, elle est bien sortie par un temps pareil pour se retrouver ici. Il est presque certain de pouvoir dire qu’elle ne vient pas pour faire une retraite de silence alors que ses écouteurs semblent cracher une musique. Il finit par secouer la tête et fermer les yeux avant d’exhaler un long soupir. Il ne lui dit rien et porte les yeux sur ce qui se trouve dans la pièce. Il hausse les épaules pour montrer le peu d’effet que ce qu’elle dit a sur lui. Puis il avance, la porte tremblant parfois contre l’impact du vent. Il va dans le coin opposé de la pièce et s’assoit sur la chaise chambranlante avant de sortir ses mains et les frotter ensemble pour essayer de leur redonner un peu de vie. Il ne sait pas pour combien de temps il va se trouver prisonnier de cette cabane avec elle, vaut peut-être mieux attendre avant de lancer les hostilités. Bien que ça le démange de répliquer quelque chose, la piquer un peu, sauf qu’elle a le tisonnier comme arme non loin d’elle. Aussi muet qu’une tombe, combien de temps elle va le supporter ?

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15 février, 14h02

Elle peste mais entre colère et inquiétude son coeur balance et ce mélange d'émotion n'a rien d'habituel pour elle. Voilà quelques semaines, la seule vue d'Aurelio l'aurait fait péter un cable, balancer injures sur injures et s'assurer qu'il reste dehors. A présent, des messages, des conversations, des demi-confessions et trop de peu de sommeil plus tard, elle revient à 18 ans quand elle avait dû faire ses valises pour Harvard et laisser derrière elle un amour qu'elle n'avait pas le droit de vivre. Elle revient à 21 ans, pendant ses vacances de Noël à s'extirper des obligations familiales juste pour aller en ville et essayer de poser les yeux sur lui, savoir comment il va. Elle a de nouveau 24 ans et il est l'homme qu'elle aime et qu'elle n'a pas le droit d'avoir dans un monde où Olivia savait qu'elle pouvait avoir virtuellement tout ce qu'elle voulait. Mais un homme comme lui n'était pas ce que son père voulait et à l'époque, elle n'était rien la rousse. Tout juste bonne à être une enfant obéissante.. et ça elle l'avait été. Jusqu'à ce qu'elle se rende compte que sa récompense était un corps en lambeaux et la sensation d'être seule au monde.
Seule au monde. La réflexion la ramène dans l'instant présent et elle fronce les sourcils alors qu'elle commençait à dire C'est à croire que tu ch... mais il n'a pas répondu. Non. Il s'est détourné, assis et la regarde et Olivia se redresse en le toisant. Une rage certaine monte en elle puis elle se rappelle son feu et son regard entre les flammes naissantes et l'homme à quelques pas T'approches pas de moi, j'te préviens.. elle se baisse pour se remettre à lancer les flammes en grommelant Comme si j'avais besoin de ça.. enfermée avec lui. bordel de merde chi mi odia in paradiso?.. elle parle à elle même mais sent le regard d'Aurelio sur elle et n'a pas le temps de pester longtemps avant de reposer son tisonnier et se tourner vers lui. Olivia croise les bras et le fixe regarde ailleurs ! tu m'déranges !

L’italien a l’impression que le mauvais sort s’acharne sur lui, qu’il fait exprès de lui faire croiser la route de la rousse encore et encore. Comme s’il n’avait pas capté un signe et que tout avait un rapport avec elle. Ça commence avec elle, finit par elle et entre eux… Il y a toutes ces années qui se sont écoulées, toutes ces années de non-dit. Aurelio ne sait plus vraiment où se placer, ce qu’il veut ou ne veut pas, il a l’impression que depuis ce pneu crevé, il remet sa vie entière en doute, depuis ce jour où il a vu la photo de son fils, plus rien ne fait de sens. Son silence est lourd, c’est un fardeau qu’il porte et il n’arrive pas à se débarrasser de ce poid qui le tue a petit feu dans l’expectative d’avoir des nouvelles de cet enfant qu’il n’a jamais connu… alors que de l’autre côté, les deux autres se rappellent à lui et vivent leur vie pleinement, sans comprendre en quoi consiste le nuage noir qui flotte au dessus de leur père. Ses yeux fixant la rousse, il se fait à l’idée qu’il sera prisonnier avec elle jusqu’à ce que la tempête qui gronde dehors leur laisse un petit répit. Il choisit l’option du silence, sachant qu’elle ne le supportera pas, il se laisse tomber sur une chaise et tente de se réchauffer comme il peut, son regard toujours dans la direction de la femme qu’il aimerait n’avoir jamais aimé, qu’il a souvent souhaiter ne jamais l’avoir rencontré, n’avoir jamais été aussi proche d’elle… Il a toujours mal quand il la revoit, parce que chaque fois son cœur semble reprendre vie et il bat, comme un moteur qui tousse et qui menace d’étouffer. Pourtant, il tient encore…. Le bas de son visage caché par le haut de son manteau, il camoufle un sourire, tentant de garder son regard le plus neutre possible pour qu’elle ne remarque pas qu’il rit. Chaque mot qu’elle dit, bien qu’elle s’adresse à elle plus qu’à lui. « In ogni caso non hai niente da fare in paradiso. » qu’il murmure tout bas, la bouche toujours dans son manteau. Il finit par sortir le bas de son visage de sa cachette pour souffler dans ses mains, essayant de faire bouger ses doigts rendus gourds par le froid. « Ça ne prend pas grand chose pour te déranger… » pourtant, il ne détourne pas le regard, s’amusant à la provoquer, sa manière à lui de lui faire payer tout ce qu’elle a pu lui dire ou faire. Il y a longtemps qu’ils n’ont pas été seuls et enfermés comme ça dans une pièce. « ça ne devrait pas tant te déranger vu que nostro figlio me ressemble autant. Tu as l’habitude non ? »

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15 février, 14h02

Le déteste-t-elle ou ne sait-elle juste pas comment exister autour de lui maintenant et c'est pour ça qu'elle le rejette? Olivia ne sait pas trop mais ce dont elle est sûr c'est qu'elle est rongée de l'intérieur par un feu impossible à arrêter. Elle le regarde et c'est elle même qu'elle déteste. Il semble murmurer quelque chose dans sa barbe et elle se demande comment ils en sont arrivés là... S'il a raison. Qu'elle a fait tout ça pour rien. Et le feu en elle augmente à nouveau à l'idée d'avoir tout foutu en l'air pour rien.. juste voir ta gueule oui. Mon enfer personnel ! elle fait volte-face et s'occupe d'alimenter le feu naissant en mettant ses mains devant. La colère la réchauffe mais elle se laisse une seconde pour ne pas regarder Aurelio, pour penser à comment supporter le temps qu'ils risquent de passer enfermer là. Parce qu'elle est loin d'être bête, elle a vu comment il a eu du mal à refermer la porte et par la fenêtre de l'abri, la rousse voit bien la neige s'accumuler. Une fois les flammes un peu plus conséquentes, Elle se réfère et enlève son manteau. Mais alors qu'elle s'active il en rajoute et Olivia jette son manteau sur le canapé avant d'aller se planter devant Aurelio « stai zitto! C'est pas notre fils, c'est le mien et je le dirai pas milles fois. Et il n'est pas... Toi. Ce n'est pas pareil. » elle se calme un instant en parlant d'Elijah puis fronce les sourcils à nouveau en mettant ses poings sur ses hanches et le fixant « tu peux pas juste me laisser tranquille le temps qu'on est là? ? T'as besoin de jouer au con, ça t'amuse? C'est quoi? Ta femme veut plus de toi alors ça t'excite d'emmerder la seule autre personne en ville pour qui tu ressens une émotion forte?. » elle grogne debout devant lui en parlant sans réfléchir ou se demander si elle fait erreur à parler ainsi. Mais les dégâts sont faits s'il y en a donc elle ajoute « je serai pas ta distraction pour oublier ton mariage mort, j'ai autre chose à foutre.. »

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Depuis plusieurs jours, Aurelio ne dormait que par coup de quelques heures, il n’a pas connu une vraie nuit de sommeil depuis plusieurs semaines. Ses émotions sont en vrac, un vrai bordel et il ne réfléchit plus très clairement. Se retrouver avec elle n’aide pas à passer à autre chose, tout comme le fait qu’ils ne cessent de se croiser. Il en a marre et il se dit qu’il devrait peut-être tenter une autre approche avec elle, essayer de jouer les indifférents, de faire celui qui s’en moque un peu… Bien qu’au fond de lui il bouille, il ne sait pas comment faire taire son ressenti. Il tente l’option du silence dans un premier temps, il sait que ça ne lui plairait pas. Sur certains points, il a encore l’impression de savoir comment elle allait réagir. Ces piques, sa manière de répondre, de dire qu’il est son enfer personnel. Chose qui lui disait qu’au fond, elle n’était toujours pas indifférente à lui, parce que sinon, elle ne réagirait pas de cette façon non ? Puis dans un élan, il continue, répondre à ses provocations par d’autres provocations. Parler de leur fils, alors qu’elle continue de dire que c’est le sien à elle seule… Il ne l’accepte pas, il n’a pas été présent par sa faute, mais il n’en reste pas moins le géniteur. Il n’a pas pu faire partie de sa vie, lui pour qui la famille est ce qui compte le plus… ça le tuait par en dedans. Il obtient le résultat escompté, elle se plante devant lui, son manteau traînant sur le canapé. Il peut voir qu’elle tremble de colère et d’émotions. « C'est le mien, même si par ta faute je n’ai pas eu la chance de le connaître et le voir grandir ! » Il ne parle pas très fort, murmurant plus qu’autre chose. Il ne devrait pas être surpris de cette attaque, elle se sert de ce qu’il lui a dit contre lui, parlant contre son mariage… Il sert les poings et se relève pour lui faire face, la braise dans ses yeux. Il plante son regard dans celui de la rousse. « Ma simple présence et existence t'emmerde et tu dis que c’est moi qui te cherche ? T’as peur d’affronter tes propres démons alors ne mets pas la responsabilités sur mes épaules. » Il ne supporte pas qu’elle puisse parler de Leah, des sentiments qui se sont fanés et de son mariage qui n’a jamais été ce qu’il souhaitait. Elle ne sait pas tout ce qu’il a traversé parce qu’elle l’a rejeté comme s’il était le pire des hommes, un paria, un moins que rien. « J’ai plus l’impression que c’est toi qui a besoin de se distraire parce que tu regrettes d’avoir gâché ta vie avec ce pauvre type, que tu regrettes de pas avoir suivi ce que tu ressentais vraiment à ce moment là ! » Il fait un pas de plus en sa direction, la colère parlant pour lui, le faisant agir sans que son cerveau n’ait quoi que ce soit à dire sur le sujet. « Parce qu’on sait tous les deux que tu auraient préféré porter le nom de Rossi plutôt que celui que tu portes encore aujourd’hui. Que c’est ça que tu voulais… » Il est conscient du risque qu’il encourt, pourtant, il avance encore d’un pas, attrape son visage et colle ses lèvres aux siennes. Il sait qu’il va éveiller l’animal sauvage en elle…

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15 février, 14h02

Foutu pour foutu, elle l'envoie chier et lui partage son mécontentement face à leur situation. Bien sûr Olivia ferait mieux de l'ignorer mais cette rencontre au bord de la route voilà plus d'un mois a comme ouvert une boîte de Pandore. Elle est Prométhée, Aurelio est Zeus, son juge et bourreau. Elle est l'enfant qui avait les secrets sombres de l'univers, il est celui qui lui avait donné une chance avant de la châtié quand elle a échoué. Ou peut être est-elle sa propre harpie, monstre antique qui lui dévore le coeur avant de la laisser guérir tout juste assez de temps avant de le détruire à nouveau. Une série de douleurs qui ne cesseront sûrement pas tant qu'elle refusera d'admettre qu'elle a le contrôle sur sa tourmente auto-crée. Auto flagellation et punition personnelle ? Comme cette manière de repousser l'objet de tous ses désirs.  « Tu m'emmerdes avec ça ! Tu lui as filé tes gènes mais c'est moi qui l'ai élevé. C'est Mon fils » le dit-elle pour heurter ou parce qu'elle refuse toujours la réalité d'un monde oú les 2 hommes de sa vie, hormis son frère, se connaissent et ont une vie en commun ? Elle n'est sûr de rien mais s'y accroche « oh me parle pas de démons. J'ai pas de démon . Je vivais avec le diable assez longtemps pour le savoir » Parler ainsi et se planter debout devant lui n'est peut être pas sa meilleure idée mais Olivia ne réfléchit pas, elle réagit et ce souvent physiquement « t'as vraiment un sale culot de croire que tu.. » elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il prend son visage entre ses mains et l'embrasse. Le contact balance un courant électrique dans le corps de la rouquine qui n'a pas le temps de se laisser fondre contre lui que ses réflexes prennent le dessus et elle repousse vivement Aurelio « mais t'es malade ?!? » les mots passent ses lèvres avant qu'elle n'y pense vraiment et elle plaque ses mains sur sa bouche avant de faire volte-face en proie à trop d'émotions contradictoires « on marche sur la tête.. joue pas avec moi Rossi » elle se tire les cheveux en arrière, mains sur le crâne et finit par se retourner vers lui en le toisant, la sensation de ses lèvres encore sur les siennes. Avant qu'elle n'aie eu le temps d'analyser ce qu'elle ressent, Olivia est revenu vers lui et capture ses lèvres, l'embrassant à son tour avec une faim immanquable.

Ce qu’elle pouvait être têtue cette fille. Pire qu’une mule et quand elle a une idée en tête, IMPOSSIBLE de lui faire changer d’idée. Aurelio ne comprend même pas pourquoi il s’entête à la voir, à part le fait que le destin semble les pousser l’un vers l’autre, qu’il continue de croire qu’elle finira par comprendre le bon sens. Face à elle, il rage tout seul, elle lui fait le pire coup de cochon du monde en lui cachant l’existence de son fils, puis elle fait comme si ce n’était pas le sien alors que bien qu’il n’ait pas pu être là pour le voir grandir et devenir un homme.
« Parce que tu m’as pas laissé la chance ! T’es conne ou quoi ? Tu penses encore que je n’aurais pas été là si j’avais pu ? » c’est tout ce qu’il demandait, maintenant il veut le rencontrer, ça encore ce n’est pas de son ressort ni à lui, ni à elle, c’est entre les mains de Elijah ! Seulement lui pourra décider de l’avenir. Il hausse un sourcil, encore une fois elle sous-entend que sa relation avec Luke a été un enfer et encore une fois l'italien se demande pourquoi elle a pu se laisser piler dessus de la sorte alors qu’avec lui, elle sort les griffes. L’autre a été un connard qui voulait la rabaisser, tandis que lui, il aurait tout fait pour ne serait-ce qu’entendre une fois de plus l’éclat de son rire. « Tu as tes démons… oh oui et plus d’un à part de ça. » puis il pousse encore plus loin en se relevant pour lui faire face, ne contrôlant pas tout ce qu’il fait, carrément dans l’action réaction, il attire la femme vers lui et l’embrasse avant de se faire repousser brutalement. Il recule de quelques pas et défait sa fermeture éclair, un sourire narquois sur les lèvres à la voir réagir ainsi. Il a à peine le temps de faire tomber son manteau sur la chaise, son corps irradiant d’un feu interne à présent. Qu’elle revient vers lui et à son tour l’embrasse. Il sent le feu qui se consume en lui et répond au baiser avec engouement, se pressant contre elle, avant de réaliser ce qu’il fait et il la repousse à son tour. Il n’a pas le droit de faire ça. « T’es même pas capable d’assumer ce que tu ressens. Tu vas encore me repousser ? Me dire que je suis un raté ! » lâche t’il avec hargne. Reculant de quelques pas, tremblant, se mordant la lèvre pour goûter encore un peu les siennes. « C’est ridicule, on peut pas faire ça ! » pourtant l’envie de recommencer le tarraude… il inspire et expire lourdement, se tournant vers elle et finalement y retourne et la plaque contre lui, tenant ses hanches fines entre ses mains, la pressant contre lui. Ses doigts dans sa chair.

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15 février, 14h22
Amoureuse elle l'avait tellement été que c'était maladif à l'époque. S'il avait vu le nombre de fois où son nom apparaissait dans ses journées, s'il avait capté les regards, les références, les appels qu'elle n'avait pas passé, les instants partagés qu'elle gardait dans son coeur comme un secret.. son plus beau secret. Il était tout ce qu'elle voulait et en même temps, Olivia n'avait jamais été à l'encontre de ses parents, n'avait jamais essayé de rendre ce rêve réalité. Elle s'était battue contre son propre coeur pendant toute sa jeunesse parce qu'elle ne voulait pas qu'ils lui gâchent Aurelio. Tout le reste était abandonnable, mais pas lui. Et puis elle avait tout gaché. Avec un choix, elle avait foutu en l'air tant d'années à tout protéger. Et aujourd'hui elle subissait les conséquences de ce choix terrible et notamment les altercations constantes qu'ils avaient depuis qu'ils se ré-adressaient la parole. Un terrible mélange de tension et de haine, sentiment trop proche de l'amour si on demandait son avis à la rouquine mais elle n'irait pas le crier sur tous les toits. Elle se renfrogne quand il reparle de Elijah et elle n'a pas le temps de vraiment lui répondre qu'un manège violent se lance entre eux. D'un baiser il la fait taire avant qu'elle le repousse.. puis le rattrape pour l'embrasser à son tour. Le choc est frontal mais c'est un besoin, un cri du coeur, quelque chose qui s'enflamme en elle et réclame plus. Une faim de lui qu'elle a dû faire taire il y a 22 ans et qui reprend ses droits sur son esprit. Quand il la repousse avec autant d'arguments qu'elle pour cesser - c'est à dire aucun - elle ne peut s'empêcher de sourire et de retirer son manteau avec autant de hâte qu'il la fait. Leurs corps se rencontrent à nouveau et elle passe ses bras autour de cou en venant se coller à lui, répondant à son baiser avec un désir immanquable. « Oh ferme la ! » siffle-t-elle entre ses lèvres alors qu'elle l'embrasse, perdu dans la sensation de son corps contre le sien. La rage qu'elle ressentait en posant les yeux sur lui semble s'évaporer ou se transformer, elle n'est pas sûr. Mais alors qu'Olivia sent ses mains chercher à agripper les vêtements, elle réalise, peut être une seconde de conscience, de ce qu'elle s'apprête à faire et elle détache sa bouche de celle de l'italien en essayant de reprendre son souffle  « ridicule tu disais.. ouais peut être mais.. je... bordel... repousse moi »

 
Tw : injures, infidélité

La tempête faisait rage à l’extérieur, le vent continuait de souffler sans relâche, charriant la neige sans répit. À l’intérieur, le feu qu’avait allumé Olivia réchauffait l’atmosphère, mais bien moins que la tension électrique qu’il y avait entre eux. Impossible de dire quand tout ça finira par exploser et mettre le feu à la baraque. La violence n’a toujours pas atteint son paroxysme. Il y a tant d’années qui les séparent, tant de choses qu’ils ont encore sur le cœur, l’un comme l’autre. Parce que l'italien, lui, il n'a jamais pu passer au-dessus de ses sentiments ni les faire taire. Il était en jachère dans une partie de son cœur, sachant pertinemment qu’un jour ou l’autre cette partie reviendrait à la vie. Il a tellement souvent imaginer ce qu’aurait été la vie, s’il avait eu cette femme. Il l’a trouve encore aussi attirante, elle l’énerve par sa simple présence. C’est un fatras d’émotions dans sa tête chaque fois qu’il croise son regard. Il pousse l’audace jusqu’à l’embrasser et c’est comme s’il déclenche une avalanche de réaction. L’envie, la raison qui parle, ils se repoussent et se rapprochent. Une fois, deux fois et comme le dicton le dit si bien, jamais deux sans trois. Ils pourraient s’insulter et se repousser, mais la chimie entre les deux se ressent. Ils sont affamés l’un de l’autre et c’est des souvenirs et des désirs trop longtemps refoulés qui les empêchent de rester de glace l’un devant l’autre. Il tente de la repousser de nouveau, pas à cause de sa demande, mais parce sa raison vient de lui rappeler ce jonc qu’il a toujours autour du doigt, de cette promesse et ce mariage qui est encore d’actualité malgré le fait qu’il ne l’aime plus. Ce serait une deuxième trahison de sa part. Il la repousse, mais ses lèvres n’arrivent pas à se détacher d’elle. Il la pousse assez pour qu’elle recule de quelques pas. « Toi repousse moi ! C'est toi l’experte ! » qu’il dit en détachant à peine sa bouche de la tienne, la repoussant pour qu’elle recule encore alors qu’il continue d’avancer. Rapidement elle se retrouve coincée entre lui et la table et il la soulève pour qu’elle pose ses fesses sur la table. Ses mains de travailleur manuel, à la peau rêche ayant soulevé le haut d’Olivia, caressant sa peau sans douceur, la serrant toujours pour l’empêcher de fuir. Un éclair de lucidité le traverse et il la lâche, se reculant de plusieurs pas. « Dio Santo Olivia… Je suis marié ! » comme si ça allait vraiment changer quelque chose au final…

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15 février, 14h22
Ils brûlent de l'intérieur, physiquement mais aussi émotionnellement, elle le sait bien et s'ils n'arrêtent ils vont se consumer l'un l'autre. Mais Olivia est incapable de rester trop loin de lui, de quitter son corps, ses lèvres, tout ce qui fait l'homme qu'elle meurt d'envie d'avoir, de posséder depuis bientôt 22 ans mais se retient d'approcher. Il est comme un oasis dans le désert qu'elle pense être un mirage et ne veut pas toucher de peur d'être déçue, d'être blessée, de s'abîmer encore plus qu'elle ne l'est déjà. La gangrène d'une haine pour elle même qu'elle refuserait d'admettre même si on la forçait. Alors Olivia l'attire et le repousse, l'embrasse puis peste mais revient toujours vers lui. Jusqu'à ce qu'il lui dise de le repousser elle même. Mais ne comprend-t-il pas que c'est impossible pour elle ? Quand il fait des pas en arrière, la force elle même à reculer, ils finissent quand même par s'entrechoquer et à force elle se retrouve entre une table et son corps, sentant sa chaleur à travers ses vêtements. Olivia inspire profondément en le sentant presser sa peau et se laisse porter, venant l'embrasser à nouveau sans douceur alors qu'elle s'attaque à sa ceinture et les boutons de son jean « sincèrement rien à foutre que tu sois marié Rossi » Elle l'attire contre elle, l'attrapant par le col pour le regarder dans les yeux « on regrettera plus tard, crois moi c'est l'histoire de ma vie les regrets » elle l'embrasse à nouveau entre les mots alors qu'elle a réussi à lui défaire son pantalon et cherche sa proximité avec toujours plus de besoin de lui. D'eux. De tout ce qui lui a manqué tout ce temps et qu'elle a peut être enfin au bout des doigts

Il est complètement foutu, il l’a compris à la minute où il a reconnu la silhouette de la rouquine dans l'abri. Il ne pouvait pas rester de marbre devant cette femme, ni faire comme s’il n’existait pas. Un simple regard échangé avec elle et son être entier se réveille. Maintenant, ce n’est plus la braise et les cendres qui gardent la chaleur, mais leur être tout entier qui explose et brûle entre eux. Leur corps ne peuvent plus s’éloigner l’un de l’autre, même si les amants maudits savent qu’ils courent à leur perte en agissant ainsi. Aurelio tente comme il peut de la repousser, mais sa volonté ne parvient pas à le faire lâcher les lèvres de l’avocate. Il recule, essayant de se donner des raisons qui n’en sont point. Il est marié, oui, l’alliance à son doigt lui rappelle bien qu’il a fait des promesses à une autre femme. Malgré tout le respect qu’il doit à sa femme, il est incapable d’agir autrement. Maintenant il n’y a que rage et cette envie incandescente qui brûle en lui de posséder celle qu’il a toujours voulu comme femme, celle qu’il aime depuis qu’il sait ce que veux dire le mot aimer, celle qu’il a hait autant qu’il peut l’aimer et la désirer. Les mains de la rouquine s'attaquent à sa ceinture sans aucune délicatesse. Elle finit par obtenir gain de cause alors que ses mains à lui s’activent sur sa peau, les doigts calleux glissant contre sa peau douce et plus tendre. Il finit par essayer de lui retirer son haut dans des gestes désordonnés. Le désir est plus fort que la raison et il finit par oublier son statut. C’est animal et il n’y a aucune douceur ou délicatesse entre les deux. C’est la hargne d’un désir pur et simple. Il laisse glisser ses pantalons contre ses jambes, les dégageant d’un coup de pied alors qu’il s’attaque à son tour au pantalon de la rouquine.

◟all roads lead to this place..◝

@olivia harkness + @Aurelio Rossi

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15 février
Sa rationalité est passée par la fenêtre avec sa dignité et le peu de fierté qu'il lui restait suite à leur rencontre au ranch quand il a confirmé ses soupçons au sujet de Elijah. Olivia sait qu'elle devrait se retenir, qu'elle devrait le repousser, pour son bien à lui comme à elle. Mais l'envie de lui brûle en elle depuis trop d'années pour se refuser le droit de le posséder à nouveau.. qu'il la possède à nouveau. Faire un. Etre ensemble. Même si c'est une énorme connerie, une erreur qu'ils regretteront amèrement rapidement. Mais elle ne peut se refuser ce droit, pas aujourd'hui, pas enfermée là, seule, avec lui, coupée du monde. A nouveau ils ne sont que deux et le monde extérieur cesse d'exister alors que ses mains se hâtent sur lui et qu'il fait de même avec elle. L'urgence dans leur geste n'est que le reflet de ce qu'il se passe en eux, elle sait qu'il brûle du même feu qu'elle et a sûrement les mêmes pensées sur le fait qu'ils devraient s'arrêter.