Child of Sin. || Misha

TW : deuil, misha

Cela faisait deux jours que la douloureuse nouvelle avait été annoncée, qu’elle avait enlacé le corps de sa maman jusqu’à recevoir et entendre son dernier souffle. Quarante-huit heures de torture, de larmes, de déni, d’abus de cigarettes et d’alcool : se moquant bien des dégâts sur sa santé ou sa gorge. La mort de sa maman avait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Idgy n’aimait pas s’imposer et pourtant… Elle avait pris au pied de la lettre l’invitation de Misha à la rejoindre dans son lit. Pendant combien de temps ? Ils n’en avaient pas parlé. Tôt ou tard, la tatoueuse savait qu’elle devrait retourner à sa vie de solitaire et retrouver son lit froid, vide. Ce n’était pas d’actualité tout du moins. Le soir, elle s’endormait contre le corps de son King et le matin se re glissait contre lui avant d’affronter la journée. Cela ne faisait que trois nuits… Et pourtant, Iggy avait l’impression que cela faisait des années : la proximité avec Misha était naturelle. Trop pour son propre bien, mais cela était une histoire pour les dramaturges grecques dans l’autre monde. Et pourtant… Malgré cette complicité, elle n’avait pas encore parlé à son ami du diagnostic que les médecins ont voulu faire sur elle en vue de l’état de sa maman. Idgy est porteuse du gêne. Un jour, ce sera à son tour de tout oublier jusqu’à avoir des éclairs de lucidité avant de passer le micro à gauche.

Les journées se ressemblaient toutes. La tête dans les papiers, assise en tailleur sur le canapé de Misha avec ses lunettes sur le bout de son nez et des cernes : Idgy tentait d’organiser les funérailles de Carla. La cérémonie religieuse devait avoir lieu la semaine prochaine et en attenant elle avait tout à organiser. Les fleurs, le traiteur, où faire la veillée, qui inviter… Que de décisions à prendre dans un moment où elle ne voulait que rester allonger, un oreiller dans ses bras et regarde dans le vide. Peut-être qu’Idgy serait en mesure de mettre en parole sa peine un jour, mais cela ne serait pas durant ceux qui arrivaient. Quand son portable vibra pour la énième fois, qu’elle reconnue le numéro de Pedro, elle souffla longuement et raccrocha. Il avait tenté de contacter sa fille depuis la mort de son ancienne femme. L’artiste ne voulait pas croire que cet homme en avait quelque chose à faire d’elles. Sa plus grande crainte était qu’il débarque aux funérailles de Carla et ruine tout. Il savait si bien faire ça… Il serait si facile pour Idgy de bloquer le numéro et ne plus jamais entendre parler de lui. Cependant, elle n’avait pas le cœur de faire une telle chose et savait que cela serait inutile : Pedro trouverait un moyen de la contacter et de s’immiscer dans sa vie pour l’empoisonner.

Le bruit de la clé dans la serrure, suivit de la porte qui s'ouvre, qui réveillèrent Idgy de son sommeil. Elle s’était assoupie entre deux propositions de composition florale. Elle se redressa lentement de sa torpeur et regarda Misha : les yeux encore remplis de sommeil. La tatoueuse décolla la feuille de sa joue et regarda l’heure : “Tu rentres tôt… Tout va bien ?” Il y avait-il un problème ? Misha sortit, il avait repris les rênes du Pikey qu’elle avait tenu durant son emprisonnement. Idgy avait fait son possible pour faire du bon travail et faire en sorte que l’établissement reste debout : elle espérait que cela avait été le cas. “J’ai fait des bolognaises si tu as faim.” Entre deux factures et plans, Idgy avait cuisiné comme sa mamma lui à appris. Un moyen de lui rendre hommage. “Je te prépare une assiette si tu veux.”

Divine décadence. Life is a cabaret.

- Cabaret.

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♛ w/ @Idgy Rizzo
tw : Vulgarités, alcool et tous s'qu'on peut attendre de Misha.

Misha, il ne se sentait pas vraiment de taille à réconforter les gens. Il ne l’a jamais été, particulièrement mal à l’aise face aux larmes, qu’il refuse d’affronter. Plutôt du genre à sommer d’arrêter de chialer, ou d’aller le faire en une autre présence que la sienne. Mais le problème là, c’est qu’il s’agissait d’Idgy. Et qu’elle n’était pas en tristesse pour des broutilles qui plus est, mais par la perte d’un parent. Il ne savait pas trop s’que c’était ça non plus lui. Certes, il avait perdu ses parents l’année dernière, mais n’entretenant que de mauvaises relations avec eux, ça n’avait pas été très douloureux. Faut dire qu’ayant bien du mal à ressentir des choses, rien ne l’était vraiment pour lui. Un atout diraient certains, mais il n’en n’était pas si sûr lui. Il aurait aimé ne pas être fait si à l’envers...

Depuis trois jours, il essaie donc d’être là, présent chez lui pour Idgy, tout en reprenant les rennes du Pikey à sa suite, et de gérer ses histoires avec Rose. Une vie bien compliquée pour un mec qu’essai pourtant de garder ses libertés avant tout le reste. Il n’a peut-être pas les bons mots, ni les bons gestes, mais Idgy semble s’en contenter. Ils dorment l’un contre l’autre, il fait fuir sa solitude, du mieux qu’il le peut. Et ce soir, il profite d’avoir assez de personnel sous la main, pour s’échapper avant la fermeture. On approche les 23h quand il enfourne la clé de son appartement dans la serrure. Il le fait le plus silencieusement possible, pour ne pas risquer de réveiller la blonde. Mais alors qu’il relève la tête, passant la porte, il réalise qu’il y a toujours de la lumière. Et le bleu de ses yeux s’arrête sur la fine silhouette fatiguée de son amie, qui semblait perdue dans sa paperasse. “ Tu rentres tôt… Tout va bien ? ” Léger sourire, il hoche la tête puis lance ses clés sur le meuble d’entrée. Il se sépare de ses chaussures aussi, puis s’avance vers le salon.

_ “ Ouai, c’était calme et y’avait Swann pour fermer. “

Swann qui restait le seul employé fidèle d’ailleurs. Il avait du mal à recruter le taulard ces derniers temps, et devait se contenter de quelques cdd par ici et par là, qui ne restaient jamais longtemps. Une sacrée prise de tête, qu’il se gardait pour lui. Idgy ayant bien plus grave à gérer en ce moment.

Fatigué donc, il se laisse tomber dans le fauteuil, proche du canapé que squatte Idgy et les feuilles de papiers. Il se frotte les yeux, puis vérifie l’heure sur sa montre. “ J’ai fait des bolognaises si tu as faim. “ Il hoche la tête alors que sa main retombe sur le repose bras du canapé. Il a mangé au travail, sur le pouce certes, mais c’était son habitude. Il ne perd jamais de temps en repas Misha, sauf quand il peut le faire avec Drew. Habitude bizarre encore une fois. “ Je te prépare une assiette si tu veux. “

_ “ J’ai manqué au Pikey. “

Qu’il répond simplement, son regard retombant sur la blonde et sa piscine de feuilles blanches. Il en grimace légèrement, et son visage se penche vers son épaule.

_ “ Tu t’en sors ? “

Ça avait l’air un peu chiant tout ça. Heureusement qu’il avait laissé Mickey tout gérer aux décès de leurs parents. De toute façon, il lui faut tellement de temps pour lire et comprendre une ligne dans ce genre de charabia, que ça avançait sûrement plus vite sans lui.

_ “ Tu devrais laisser les mecs des testaments gérer ça. “

Il peste dans le vide, tout en se relevant. Il se penche sur le canapé, vers Idgy, puis il ramasse les feuilles, dans le désordre, qu’importe. Il en fait un tas mal rangé dans ses mains, certaines s’en chiffonnant certainement quelque peu. Puis devant Idgy, il passe rapidement sa mâchoire mal rasée contre la sienne pour l’embrasser sur la joue, et il se redresse, les feuilles en main.

_ “ Repose toi, on dirait que t’as pas dormi depuis des semaines. “

Il part se débarrasser les mains sur le bar qui sépare la cuisine du salon, puis il contourne ça pour aller se chercher une bière au frigo. Il débouchonne la bouteille en verre, puis avec elle, revient vers Idgy. Il s’affale dans le canapé cette fois, juste à côté d’elle, passant son bras libre sur le dossier du sofa, derrière Idgy. Et de son autre main, il sirote une gorgée de bière.

_ “ J’croyais pourtant être reposant. “

Qu’il marmonne ironiquement, d’un visage sérieux, alors qu’il ne l’est pas. Haussant légèrement une épaule, puis renfournant le goulot de sa bouteille entre ses lèvres.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

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Child of Sin. @Misha Kane

La dernière chose que souhaitait Idgy était de s’imposer. Ce n’était pas le but. Elle avait juste accepté la main tendue pour ne pas sombrer, pour ne pas se laisser happer par la tristesse. Il était si facile de se laisser aller, de rester allonger et de se laisser porter par le spleen à défaut d’avoir l’idéal. Aurait-il été plus facile de garder la tête hors de l’eau si elle avait eu quelqu’un pour l’attendre dehors la chambre ? Pour rester avec elle ? Idgy se détestait de penser une telle chose, elle qui se pensait indépendante… Elle se fourvoyait et le deuil qu’elle traversait en était la flagrante – douloureuse – preuve. Pouvait-elle exiger plus de Misha ? Certainement pas. Déjà, il la laissait dormir chez lui, elle ne demanderait rien de plus. Il était là et c’était ce qu’il comptait. Quelque chose qui ne devait pas être facile pour lui : Idgy connaissait assez bien son King pour savoir que ce n’était pas son fort de réconforter les autres. Et pourtant, à sa manière, il réussissait. Son cœur se fit un temps soit peu plus léger en le voyant passer la porte. Une pause bienvenue dans ces dossiers qui n’en finissaient pas. Hochant la tête, elle rajouta :

« Ouais il a été d’une précieuse aide quand je travaillais. C'était cool. » Passant d'un geste las sa main sur son visage pour tenter de chasser toute trace de sommeil, elle l’informa qu’il y avait des bolognaises fraîches. Parce qu’Idgy n’était pas ingrate et malgré son état lamentable ne voulait pas être un poids plus que nécessaire. Ayant déjà mangé, elle hocha la tête et commença à ranger les papiers pour faire de la place. « Oui et non. Je ne pensais pas que c’était aussi compliqué honnêtement. » Elle n’avait jamais eu à faire des démarches avant. « Mais je pense avoir bientôt fini… Je l’espère. » Qu'Idgy puisse convenablement se préparer au dernier voyage de sa maman. « Je pourrais… Mais je sais que ma maman aurait détesté que le délègue. Elle m’aurait dit que ce genre de choses se règle par la famille. Elle était plus ouverte que mon père, mais quand même. »

Elle laissa Misha ranger également et sourit en sentant le baiser sur sa joue. Il était bien un des seuls qui pouvait la faire sourire dans un moment pareil. Idgy mit tous les papiers ensemble et les posa en un tas à peu près ordonné sur le coin de la table. La bière était la bienvenue. Elle avait recommencé à boire plus que d’habitude, elle qui pourtant était sur la bonne voie… Elle ne jugeait plus bon de fournir des efforts. Qu’importent ses efforts pour améliorer sa vie, rien de bon n’arrivait alors à quoi bon ? Autant qu’elle continue à brûler la corde par les deux bouts. Elle fit claquer sa bière contre la sienne, prit plusieurs gorgées et se laissa tomber dans le canapé pour révulser sa tête contre le dossier et sentir le bras de Misha contre sa nuque.

« Tu l’es. Ta présence m’apaise. » Idgy n’avait aucun problème à le répéter, à lui dire. C’était vrai et elle ne pouvait pas le cacher même si elle le voulait. « Tu viendras à l’enterrement hein ? » Elle se devait de poser la question. « Je doute que mon père ait les couilles de venir… Mais il en est capable ce con. Et je sais que si je le vois, je vais me jeter sur lui pour lui arracher les yeux. Alors tu pourras être mon garde-fou. » La tatoueuse tourna sa tête : « Y’aura pas beaucoup de monde et j’ai vu avec le prêtre : il a accepté que je joue quelque chose plutôt que de faire son eulogie. » Idgy savait déjà qu’elle ne pourrait pas se contenir si elle parlait. La musique serait sa façon de s’exprimer.

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“ Ouais il a été d’une précieuse aide quand je travaillais. C'était cool. “ Et si seulement, Misha savait ce qui l’attendait, puisqu’alors qu’il se reposait beaucoup sur Swann, ce dernier préparait déjà son départ pour aller vivre de nouvelles aventures dans un autre état. C’était sûrement la meilleure décision qu’avait pris le gamin, mais ça allait mettre le taulard dans une sacrée merde. Et accessoirement Idgy, parce qu’on sait tous qui le ténébreux appelle quand il a besoin d’aide.

“ Oui et non. Je ne pensais pas que c’était aussi compliqué honnêtement. " Bah lui un peu, c’était bien pour ça qu’il avait refilé toute la besogne à son frangin. Ce qu’il fait sous-entendre à la blonde, mais cette dernière semble déterminée à s’en sortir toute seule. “ Je pourrais… Mais je sais que ma maman aurait détesté que le délègue. Elle m’aurait dit que ce genre de choses se règle par la famille. Elle était plus ouverte que mon père, mais quand même. “ Il hausse les épaules, alors qu’il se sert une bière, et revient vers le canapé. Lui, il était un peu trop loin de tout ça pour le comprendre. Aucune attache familiale, et surtout, ne tirant aucun intérêt personnel dans l’idée de faire ce qu’on lui demande, surtout de la part de quelqu’un disparu, il ne se serait pas plié aux souhaits de ses parents de la sorte. Mais il savait qu’Idgy - et le reste du monde – n'avait pas le cerveau aussi à l’envers que lui, alors il n’en fait aucun commentaire. Il la laisse trinquer dans sa bouteille avant d’en boire une nouvelle gorgée, puis il observe plutôt discrètement la jeune femme. Misha n’est pas du genre à s’inquiéter. Mais on ne va pas se mentir, l’état d’Idgy l’interpelle. Il sait qu’il n’est pas un exemple, que l’alcool est un réel problème chez lui, par exemple. Mais si sur lui, il se contre fiche des conséquences, ce n’est pas vraiment le cas sur Idgy. Ou chez n’importe quelle femme en générale. Tous les vices dont il s’entiche, il déteste les voir sur une fille. Pourtant mal placé pour en faire la morale, il fini par détourner les yeux, coinçant son goulot entre ses lèvres pour cacher ça sous l’alcool. “ Tu l’es. Ta présence m’apaise. “ Difficile à croire, mais entre eux, c’était comme ça. Idgy et Drew étant peut-être les seules femmes sur cette terre, à le comprendre. “ Tu viendras à l’enterrement hein ? “ Lui qui s’apprêtait à ravaler sa bière, s’arrête, redescend la bouteille, et porte sur elle, un regard des plus interrogatif. Comment est-ce qu’il aurait pu ne pas y aller ?! Elle se posait réellement la question ? Il aurait pu mal le prendre, si la situation n’était pas déjà assez délicate.

_ ” J’sais pas pleurer sur commande, mais j’vais pas rater un vin d’honneur gratos ! “

Qu’il rétorque d’un rictus ironique. Juste pour ne pas avouer que même non-invité il serait là, juste pour elle. “ Je doute que mon père ait les couilles de venir… Mais il en est capable ce con. Et je sais que si je le vois, je vais me jeter sur lui pour lui arracher les yeux. Alors tu pourras être mon garde-fou. “ Ca il sait faire. M’enfin, l’idée de frapper le père de sa meilleure amie en plein enterrement, devait sûrement être mal vu pas mal de monde.

_ “ J’vais encore avoir bonne réputation. “

Qu’il balance, comme une complainte, même si tout le monde sait qu’il adore se donner le mauvais rôle. Plus il est mal vu, et plus il aime ça. Il picole, encore une ou deux gorgées. “ Y’aura pas beaucoup de monde et j’ai vu avec le prêtre : il a accepté que je joue quelque chose plutôt que de faire son eulogie. “ Putain, en plus il allait falloir qu’il aille à l’église ? Il manque d’avaler sa bière de travers. Se redressant pour essuyer sa bouche qui perdait une perle d’alcool, il pose rapidement sa bouteille sur la table basse, la main devant sa bouche.

_ “ J’trouve ça mieux aussi. “

Il allait pas se complaindre maintenant hein, mais vraiment, il le sentait venir, le plus long moment de toute sa vie. C’était bien parce que la blonde était tatouée jusque dans sa chaire tout ça.

_ “ La prochaine fois que tu me traine à l’église... “

Qu’il commence, retombant dans le fond du canapé, le bras récupérant sa place sur le dossier. Il se tourne légèrement vers Idgy, une jambe repliée sur le sofa pour lui faire face malgré leur position.

_ “ C’est pour notre mariage, parce que le bon dieu il doit pas bien kiffer ma présence ! “

Qu’il assure d’un ton très sérieux, presque solennelle. Tout ça parce que ses vieux étaient particulièrement croyants, alors que lui, il n’a jamais cru en la moindre religion. La seule chance qu’il aurait d’en suivre une, c’est si on l’autorise à épouser plusieurs filles. Sur ce, il tend sa main libre et prend la bouteille d’Idgy, qu’il dépose sur la table avant de ramener son attention sur elle. Petit regard plus attendrit au passage.

_ “ Vas te coucher, j’vais ranger, ok ? “

Nul doute qu’il n’y aura rien de rangé au petit matin, mais c’était un bon moyen de la faire arrêter de boire et de peut-être, combattre ses cernes qui lui donnaient dix ans de plus.

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Idgy avait apprécié de prendre soin du Pikey, de pouvoir gérer les employés et les plus jeunes surtout. Elle aimait pouvoir être utile d’une façon générale, cela chassait sa solitude et lui permettait d’avoir un sentiment d’importance. Là en ce moment, elle avait d’autres choses en tête et la paperasse devant elle prouvait ce contexte. Elle avait l’impression qu’elle ne s’en sortirait pas, mais elle voulait y croire. Beaucoup de personnes le faisaient : pourquoi pas elle ? Idgy n’était pas plus bête que les autres ! Misha avait raison, elle pourrait engager quelqu’un pour le faire, mais elle estimait que c’était son devoir de fille et elle savait que sa mère n’apprécierait pas que ça soit un.e inconnu.e qui gère tout ça.

La bière dans la main, elle but plusieurs gorgées : au diable de savoir ce que son ami penserait de ça. Elle n’avait pas la tête à en avoir quelque chose à faire. Idgy avait été si sage ces derniers mois, elle avait recentré sa vie, avait trouvé un nouveau quotidien et se projetait pourquoi pas avec Saul pour construire quelque chose. La mort de sa mère changeait la donne. C’était un retour à la réalité. Une claque dans la gueule, pour ne pas dire une autre. Elle s’en était déjà pris une en recevant les résultats des tests faits sur elle. Rassurant Misha sur le fait qu’il l’aidait plus qu’il ne le pensait, elle lui demanda s’il viendrait à l’enterrement. Idgy savait que ce n’était pas la tasse de thé de son meilleur ami. Qu’il devait fuir les églises comme les pestiférés. C’était une question évidente et au fond elle la posait plus pour la bienséance qu’autre chose. Sa réponse étira une petite risette sur son visage.

« T’inquiètes pas, je ne te demanderais pas de pleurer. » Elle ne lui ferait jamais ça. « Je prévois de la bonne bouffe en plus comme toujours. » Idgy passerait une bonne journée en cuisine, mais elle suivrait les traditions italiennes. Elle devait mettre en garde Misha que son père serait là. Nul doute qu’il ne devait pas le porter dans son cœur également. Pour avoir vu la tatoueuse triste à cause de cet homme qui pensait avoir tous les droits sur elle. « Il n’y aura pas de personnes importantes t’en fais pas. » Elle n’avait pas beaucoup d’amis et encore moins de famille. « Puis juste me retenir suffira. Il ne mérite pas que tu le touches. » Expliquant le reste de la cérémonie, Idgy se doutait que Misha serait en faveur de ne pas trop s’étendre sur des sentiments. La suite la surprit, elle tourna sa tête et c’est peut-être un des sourires les plus francs et sincères qu’elle offrit à celui qui l’hébergeait. Elle en rigola même : « Le jour de notre mariage King, je te traînerai pas à l’église : je ne te ferais pas cet affront. » Et elle ne croyait pas assez en Dieu pour cela. Elle avait perdu la plus grande partie de sa foi il y a longtemps.

Idgy termina sa bière et laissa Misha la récupérer. Elle le laissa faire. « Je ne suis pas fatiguée… » Si, mais pas assez pour dormir. « Comment tu vas toi en ce moment ? Tu retrouves ta place ? »

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“ T’inquiètes pas, je ne te demanderais pas de pleurer. “ Encore heureux, déjà qu’il allait devoir supporter il ne sait combien de personnes chialant toutes les larmes de leurs corps... Lui qui déteste ça par-dessus tout. Et c’était pas lui qui irait tapoter l’épaule de tout le monde pour apporter un peu de soutient. Parce que personne n’en ferait autant pour sa petite personne, obligé de supporter la messe. “ Je prévois de la bonne bouffe en plus comme toujours. “ Il donne l’air d’être satisfait par la réponse, mais au fond, il sait déjà qu’il va devoir s’énerver sur elle toute la journée, parce qu’elle va vouloir trop en faire, pour des gens qu’elle ne connait même pas. Soyons honnête, aux enterrements, les enfants des défunts ne connaissent même pas 75% des gens présents. Il en sait quelque chose, ayant serré une bonne centaine de mains lors des funérailles de ses vieux. Centaine de mains dont il ignorait tous les noms. Elle devrait prendre un traiteur, tout comme elle devrait se faire aider pour les papiers. De toute façon, il allait finir par lever les bras en l’air d’exaspération, et de la laisser se démerder, c’est comme ça que ça finirait. Parce que c’était pas lui qui mettrait la main à la pâte. Et dans un sens, mieux ça pour les invités. Ils finiraient tous avec une diarrhée aigue. “ Il n’y aura pas de personnes importantes t’en fais pas. “ C’était pas ça qui l’inquiétait, et les traits de son visage le démontrent bien. C’était pas pour lui qu’il disait ça de toute façon. Lui, sa réputation il s’en préoccupe peu (bien qu’il se frustre quand Scandale ne parle pas de lui.). Il aime même ça, être au sens du bad buz. Mais il n’est pas assez stupide pour penser qu’Idgy elle, s’en contre fiche autant. Elle n’a peut-être pas l’envie que les amis de sa mère comprennent qu’elle fréquente Misha Kane. “ Puis juste me retenir suffira. Il ne mérite pas que tu le touches. “ Il peste légèrement dans sa barbe, sachant pertinemment que de toute façon, père d’Idgy ou pas, si quelqu’un venait à vouloir foutre sa merde dans cette journée, il s’en prendrait une. Ou deux même. Retenir Idgy était peut-être chose aisée, mais retenir Misha en était une autre. Il n’allait pas s’étendre sur le sujet, de toute façon, il se sait assez imprévisible pour être incapable de faire des plans ou des scénarios. Il ne les respecterait pas. “ Le jour de notre mariage King, je te traînerai pas à l’église : je ne te ferais pas cet affront. “ Elle lui arrache un léger sourire en coin des lèvres, toujours dans son mutisme, parce qu’il se retient de dire quoi que ce soit en ce moment, qui pourrait être une connerie de trop. Et il se lève pour ramasser tout ce qui traîne, afin de pouvoir coucher la blonde qui d’après les cernes sous ses yeux, n’a pas dormi depuis dix jours. Il traîne des pieds parce qu’il déteste ménager, mais il a bien compris que s’il ne bouge pas, elle n’en fera pas plus. “ Je ne suis pas fatiguée… “

_ “ Tu ressembles à Harley Quinn là. “

Qu’il rétorque pour se moquer de ses yeux marqués par la fatigue, alors qu’il jette les cannettes et range le reste dans les placards de la cuisine. “ Comment tu vas toi en ce moment ? Tu retrouves ta place ? “ Comme si c’était le moment de se plaindre de sa position. Quoi qu’il n’allait pas se plaindre de grand-chose, parce qu’il était de retour comme s’il n’était jamais parti. Le chien semble avoir apprécié ses vacances chez Mickey, Drew fait un peu moins la tête, et le Pikey tient toujours debout. Rien n’a changé, et il a déjà repris ses mauvaises habitudes en perdant bien une heure par jour à switcher sur tinder, et quelques autres à rattraper son manque d’alcool.

_ “ Je l’ai jamais perdu. “

Qu’il répond comme si la question était un peu stupide. Il a bien trop l’habitude maintenant, de s’éclipser quelques mois pour revenir comme une fleur l’air de rien. Peut-être que les gens changent, mais les choses restent les mêmes. Et dans le fond, si y’en a qui disparaissent, il ne s’en rend même pas compte Misha. Lui qui ne s’attache qu’à trop peu de monde, lui qui ne comprend pas les relations sociales. Les départs et les arrivés dans sa vie ne sont jamais marquantes.

_ “ Les gens ont juste l’air déçu que j’sois pas mort. “

Il commence à le croire, vu que tout le monde l’accueille par des “t’es pas mort ?!” à longueur de journée. C’était drôle au début, mais ça devenait quand même super con. C’est pas parce qu’il a pris une balle perdue y’a quelques mois, qu’il va faire joujou avec le fusil de Tremblay à chaque séjour en taule. Il en revient vers le canapé, puis le contourne pour se positionner derrière Idgy. Il se penche alors, et passe ses bras sous les siens, pour la soulever de force.

_ “ Allez bouge ton cul, va te pieuter, on dirait que t’es morte là. T’as pris 10 ans là. “

Il la soulève jusqu’à ce qu’elle soit debout, puis la relâche pour lui, se rattraper au dossier du sofa sur lequel il reste penché, fixant la blonde avec une certaine insistance.

_ “ Si un jour j’dois t’épousailler, j’veux pas qu’on crois que t’es ma mère ! Et si tu dors pas, c’est à ça que t’auras l’air ! “

Et d’après Misha, sa mère c’était pas une beauté. Mais comme il n’a jamais porté beaucoup d’affection à ses parents, c’était peut-être pas très objectif.

_ “ Demain faut qu’tu fasse des masques là ! “

Il se redresse et vient tapoter du bout de ses doigts, le dessous de ses propres yeux, bien moins marqués par la fatigue assommante que ceux d’Idgy.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

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1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
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Lorgnant son regard sur les détails de la pièce, Idgy réfléchissait. Elle-même ne savait pas si des larmes couleraient ou non ce jour-là. Elle préférait ne pas y penser en réalité. Idgy redoutait cet instant où il n’y aurait réellement plus aucune solution possible que d’avancer et de garder les bons souvenirs de sa maman. Qu’importent ses peurs, elle devrait passer à la casserole et passer ce difficile moment. Heureusement, dans son malheur, qu’il ne restait pas beaucoup de famille que sa mère aurait souhaité avoir autour d’elle le jour de son enterrement. Idgy n’avait aucun doute sur le fait que son père tenterait de venir et elle l’attendrait de pieds ferme. Il ne mettrait pas un pied dans cette église, même si elle devait donner un coup-de-poing au prêtre pour faire entendre sa parole. Elle n’était pas d’une nature violente, mais elle était lasse, fatiguée de devoir constamment essuyer les emmerdements. Alors elle s’affirmerait. Pour son bien-être, pour sa survie, mais cela ne serait pas aujourd’hui. Elle préférait se reposer un tant soit peu sur Misha avant de reprendre les armes pour les batailles à venir. Idgy avait l’impression que son quotidien était jonché d’embûches et il lui était de plus en plus difficile de relativiser, de positiver : de voir la lumière au bout du tunnel tout simplement. Laissant Misha parler de leur mariage, Idgy ne peut s’empêcher de sourire à cette vie utopique. Quand bien même cela n’arrivera probablement pas, il n’y avait pas de mal à garder cette chimère dans un coin de sa tête et la ressortir de temps en temps pour coller une risette sur leur visage.

Laissant le propriétaire des lieux faire du rangement, un long soupire traversa ses lèvres sèches. La bière vide, puis enlevée, laissa un vide dans sa main. Elle ferma ses poings en les regardant se contracter. La réponse à sa lassitude ne se fit pas attendre. “C’est censé être une insulte ?” Parce que ça ne l’était pas. “Au moins, c’est une femme intelligente, je prends ça pour un compliment.” Et si la folie l’avait prise, pouvait-on la blâmer ? Le monde ne tourne pas rond. Pourquoi tenter de garder une vie bien rangée dans les clous ? Idgy se le demandait. Plutôt que de se coucher, elle préférait demander de ses nouvelles. Son esprit embrumé ne se souvenait plus réellement à quand remontait leur dernière discussion où elle prenait de ses nouvelles. Misha lui avait manqué. Et elle ne l’avait jamais caché. Tout comme elle n’avait pas caché à la ville entière son amitié avec lui. Il en faudrait plus à la tatoueuse pour laisser sur le carreau celui qui lui faisait face. La réponse fit sourire Idgy : évidemment qu’il ne l’avait pas perdu. “Ce sont généralement ceux qui disent ça qui finit les premiers avec leurs pieds dans la tombe.”

Surprise de la suite, elle se laissa faire. Elle se retourna pour le regarder : “C’est sûr que je dois avoir plus de rides que tes conquêtes.” Dit-elle avec un air faussement outré. “Je peux cacher la fatigue, mais je pensais que tu me préférais sans maquillage, faudrait savoir Kane.” Idgy réfléchit : “Si je fais un masque, je t’en fais un aussi. Ça ne ferait pas de mal à ta peau. Je t'éparngerai la mancure si tu es sage.” Et pourquoi pas après tout, la situation serait cocasse. Assez pour faire sourire la tatoueuse d’avance. “Je pense que demain, je vais rentrer chez moi… Va bien falloir que je me retrouve seule : je ne peux pas squatter chez toi tout le temps.” Elle connaissait la vie mouvementée de Misha et ne voulait pas lui mettre des bâtons dans les roues pour son propre confort. Affrontée à nouveau, la solitude était quelque chose qui l’attendait de toute façon. Autant couper court à l’attente. “C'est déjà cool que tu m'es hébergée quelques jours. Je vais te rendre ta tanière.”

Divine décadence. Life is a cabaret.

- Cabaret.

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{ Child of sin }
♛ w/ @Idgy Rizzo
tw : Vulgarités, alcool et tous s'qu'on peut attendre de Misha.

Une insulte ? Pas vraiment. C’était plus l’image, mais Misha ne possédant guère une grande culture cinématographique, encore moins littéraire, il était bien incapable de confirmer ou non, les dires de la blonde. Il se contente d’hausser les épaules. “ Ce sont généralement ceux qui disent ça qui finissent les premiers avec leurs pieds dans la tombe. “ Ca le fait sourire, en coin des lèvres, tandis qu’il finit de ranger, du moins un minimum. Misha est bien loin d’être une fée du logis, mais quand les filles passent par chez lui, Drew ou Idgy, il essai au moins de rendre les lieux potables, pour les yeux et le nez d’une femme. Ça ressemble plutôt à une garçonnière d’étudiant, à l’évidence, ça manque cruellement d’une patte féminine.

_ “ Ce serait pas mal pour certains. “

Sauf Angel et Mason, parce qu’il sait bien qu’eux ont dit ça pour chicaner, et qu’ils ennuieraient sans lui. “ C’est sûr que je dois avoir plus de rides que tes conquêtes. “ il pourrait s’en vexer mais ô grand Misha, il en affiche un sourire des plus fiers. C’était pourtant pas un critère de recherches chez lui. Il est passé sur des filles de moins de vingt-cinq ans, comme des plus de cinquante. Mais sa petite amie actuelle, ouai, elle aurait presque pu être sa fille, s’il s’y était pris très tôt. “ Je peux cacher la fatigue, mais je pensais que tu me préférais sans maquillage, faudrait savoir Kane. “

_ “ Un masque, pas du maquillage bébé. “

Et il tapote un peu plus le dessous de ses yeux. “ Si je fais un masque, je t’en fais un aussi. Ça ne ferait pas de mal à ta peau. Je t'épargnerai la manucure si tu es sage. “ Il minaude, hausse les épaules. C’était pas dérangeant pour lui de prendre soin de sa peau un peu. Lui qui aime parader et faire le beau, c’était peut-être pas une mauvaise idée même. Même s’il avait Rose, ça ne l’empêchait pas de vouloir plaire au plus grand nombre. “ Je pense que demain, je vais rentrer chez moi… Va bien falloir que je me retrouve seule : je ne peux pas squatter chez toi tout le temps “ Comme si c’était un toc, il hausse encore des épaules. Il s’en fich lui, qu’elle crèche ici. C’était pas elle qui était gênante. Pas en ce moment en tout cas. Avec Rose, il n’allait pas ramener des filles dans son qg. Et temps qu’Idgy était là, il allait chez Rose plutôt que l’inverse.

_ “ Moi ça me gêne pas. Toute façon j’aime pas être tout seul. “

La solitude, sûrement dû à la prison, n’est pas un sentiment que Misha apprécie particulièrement. Sûrement pour ça qu’il court la gente féminine à la recherche d’une compagnie chaque soir. Ou actuellement (au moment du rp XD), celle de Rose. “ C'est déjà cool que tu m'es hébergée quelques jours. Je vais te rendre ta tanière. “ Il se contente d’encore une fois, démontrer que cela n’avait aucun intérêt, par le regard, puis il se dirige vers la chambre, sa chambre, la seule qui soit aménagée d’un lit. Parce que les deux autres sont pour le moment impraticables. L’une servant de placard avec tout le bordel qu’il n’a jamais rangé. Et la dernière lui servant de bureau, pour gérer les affaires du Pikey à domicile, quand il y en a le besoin. Evidemment, s’il ne le savait pas encore, il n’allait plus tarder à devoir aménager les deux pièces, récupérant la garde complète de ses deux premiers enfants.

_ “ J’vais aller pieuter chez Rose tous les soirs quand tu seras plus là, j’vais me sentir trop seul. “

Qu’il ricane, pénétrant dans la chambre. Il se défait de son pantalon, ses chaussettes, puis il quitte sa chemise pour la remplacer par un teeshirt ample, avec lequel il dort. Et enfin un caleçon large au-dessus de son sous-vêtement. Puis il grimpe sur le lit, pour aller se mettre sous les draps, s’y allongeant, les mains jointes derrière sa nuque. Il pose ses yeux sur la silhouette de sa meilleure amie, encore debout.

_ “ Tu sais bien que si ça va pas, tu m’appelle. A n’importe quelle heure. Et tu peux même sonner à ma porte. “

Même s’il grogne qu’on le réveille en pleine nuit, y’a deux personnes pour qui il peut soulever terres et mers, même à 5h du matin : Drew et Idgy. Il redresse son visage, puis libère ses mains pour tapoter l’oreiller à côté du sien, qu’occupe Idgy depuis quelques nuits.

_ “ Allez, couvre-feu. Tu vas t’écrouler. “

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

TW : deuil, misha

Child of Sin. @Misha Kane

Idgy taquinait ouvertement Misha tout comme il le faisait à son encontre. Pourquoi pas après tout ? C’était de bonne guerre entre eux. Dans plusieurs années, ils avaient prévu d’être ensemble : autant qu’ils s’amusent avant même si Idgy avait plus de mal en ce moment à embrasser ces opportunités et ce bien avant le décès de sa maman. La succession des événements durant l’année écoulée n’avait probablement pas aidé la tatoueuse à s’ouvrir et à prendre le temps de s’occuper de ses conquêtes. Un jour, elle aurait le temps, mais pas maintenant. Il y avait autre chose à faire. Comme garder la tête hors de l’eau après avoir perdu son repère, après avoir perdu celle qui l’avait modelé et donné la force de s’émanciper d’un père abusif. Qu’allait-elle faire maintenant si elle avait un doute ? Besoin d’être éclairée ? Idgy se sentait seule même si la présence de Misha calmait ses plaies, permettait de contenir l'hémorragie. Que ce passerait-il quand il ne serait pas là ? Quand elle retournerait chez elle ? Elle préférait ne pas y penser et pourtant, ces questions restaient au premier plan dans son esprit.

“Cela le serait pour moi et tu le sais.” Pouvait-elle vivre dans un monde sans Misha ? Probablement pas non. Ils n’étaient pas ensemble, mais le savoir en vie lui permettait de souffler : elle se disait qu’au moins au besoin, elle pourrait terminer chez lui. Sa présence lui suffisait. Cela faisait des années qu’elle se contentait de cela et le ferait jusqu’à son dernier souffle. Qu’importe qu’il fasse des réflexions, comme celle sur sa complexion, Idgy ne le prenait pas mal. On parlait de Misha après tout. Pas de n’importe qui. Même qu’elle se permet de lui dire qu’ils devraient faire des masques ensemble. Histoire de ne pas finir comme de vieilles bananes qui ont trop prit le soleil.

Idgy glissa qu’elle allait bientôt retourner chez elle. Ce n’était pas son genre de dire quelque chose comme ça sans le penser réellement, ou pour avoir de l’attention. Elle le pensait réellement. Quel autre choix elle avait ? Tout être humain devait tôt ou tard faire face à la solitude de la vie. Idgy le savait, mais parfois cela pesait plus que d’habitude. Cela aurait pu la faire sourire en coin si ce n’était pas tragique de l’entendre dire que lui aussi avait du mal à être seul. “On sait tous les deux que je ne mettrais pas de temps avant de re frapper à ta porte va.” La tatoueuse le suivit jusque dans sa chambre et le laissa se déshabiller : non sans se rincer l’œil. “Tu peux toujours venir dormir chez moi hein ? La porte te sera toujours ouverte.” Idgy ne pourrait jamais tenir loin d’elle Misha. “Mais je sais que tu ne feras pas que pleurer chez Rose au moins !” Elle accrocha son kimono de soie et enleva ses vêtements à son tour pour enfiler un t-shirt à Misha. “Je sais.” Dit-elle quand il lui affirma à nouveau qu'Idgy pouvait le contacter à n’importe quelle heure. Elle se glissa dans les draps de Misha, puis posa sa tête le plus proche possible de la sienne : sans le quitter des yeux. Tout oublier ne lui faisait pas peur, ne pas savoir qui était l’homme allongé à côté d’elle la terrifiait. “Bonne nuit Misha…” Qu’elle souffla en s’approchant un peu plus, se faisant toute petite pour se coller à lui et ferma ses yeux. Comme son hôte l’avait prévu : elle tomba directement de fatigue.

Divine décadence. Life is a cabaret.

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