so Prysm, is that you ? w/ Dana #3

TW : Séduction, allusion sexuelle

« Un peu moins de deux ans. Tout du moins, que je suis venu vivre ici, sinon j’ai toujours connu Klamath Falls, ma mère est d’ici, surprise. » Mes yeux se tournent vers lui, plus que surprise par cette nouvelle. Surprise qui se transforme en rire alors que je continue mon geste me reculant un peu plus sur ce tourniquet. “Wow, finalement je devrais m’estimer heureuse, dire que j’aurai pu te croiser bien avant … Quel cauchemar !” Le timbre de ma voix est clairement joueur. Une apparente animosité entre nous que je surjoue alors que contre toute attente sa présence demeure bien plus agréable que prévu. Une remarque que je suis obligée de faire à voix haute, posant enfin ma tête à l’horizontal, face contre un ciel que je contemple, ne faisant pas attention aux frissons qui commence à parcourir ma peau. « Tu avais simplement prévu de passer une agréable soirée avec SuperJoke ? Tu serais pas un peu en train de minimiser les choses ? » Une intervention qui me fait sourire, tournant mon regard vers le sien que je distingue quand même malgré l’obscurité. Un regard emprunt d’une lueur que j’ai déjà eu l’occasion de voir par le passé. “Minimiser les choses ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles …” Provocation que je lance volontairement, sachant pertinemment à quoi il fait allusion, mais ne voulant pas lui faire le plaisir de le mettre en avant trop rapidement. « J’ai le souvenir de certaines conversations particulièrement excitantes entre toi et moi, qu’on n’a pas eu de mal à remettre sur le tapis en évoquant cette soirée, tu ne me feras pas croire que tu es venue uniquement pour une agréable soirée, je n’y crois pas. » Je sens mon regard prendre une autre expression, celle d’une femme qui ce souvient à la perfection de tout ces moments. "Excitante, rien que ça ?" Une femme qui se souvient de mots que je ne me pensais pas capable d’écrire à un inconnu. De cette excitation qu’il faisait naître bien trop facilement en moi, jusqu'à vouloir volontairement lui faire ressentir la même chose avec mes paroles, alors que la vérité est devant mes yeux. Que la vérité est qu’il est cet homme, un homme qui à clairement connaissance du désir que j’ai pu ressentir en lui écrivant alors que je me faisait une fierté de lui laissé penser le contraire. « Encore moins si on y ajoute la nuit qu’on a passé chez moi. » Un palpitant qui s’emballe quelque peu, pour une fraîcheur que je ne sens plus sur ma peau. Une fraîcheur qui à laissé place à des souvenirs montant ma température corporel, alors que je me relève, reprenant appuie sur mes coudes sans quitter ses iris une seule seconde. Un soir qui à pourtant tout changer, mais que je préfère parfois éluder, honteuse. Sourire carnassier sur les lippes je ne peux m’empêcher une nouvelle prise de parole pour autant, plus provocante, défiante. “Avoir un orgasme c’est quelque chose d’agréable non ? Alors oui, je comptais bien passer une très agréable soirée en sa compagnie …” Regard toujours figé dans le sien, je ne me démonte pas, restant dans la même trempe que ses propos alors que je sens l’atmosphère changer autour de nous. Première fois que nous évoquons clairement nos écrits, mais aussi cette nuit, avec ce réveil ou je me suis couverte de ridicule, même si étrangement ce n’est pas de ça dont je me rappelle réellement. Que ce n'est pas des images de ce réveil qui parfois surgissent dans ma mémoire. « Qu’est-ce que tu attends de cette soirée, mais pas avec SuperJoke, avec moi ? » Un silence s’installe alors que je ne bouge pas, me mordant légèrement la lèvre à cette réponse que je n’ai pas, alors que ma salive semble comme coincée dans ma gorge, me faisant déglutir avec difficulté. “Je n’en sais rien … ” Une réponse pleine de franchise. Je n’avais pas prévu que j’allais rencontrer Deagan Spijker ce soir. Je n’avais pas prévu que j’allais apprécié notre soirée tout comme je n’avais pas prévu qu’un jour je finirai dans son lit. Mais force est de constater qu’il existe une alchimie entre nous, un quelque chose de physique qui est bien présent et que je ne peux que difficilement nier à présent. “Tout ce que je sais, c’est que Superjoke et toi vous ne faites qu’un, alors je ne vois pas pourquoi j’attendrais quelque chose de différent concernant ce soir  …” Ma voix se fait soudainement plus grave, moins forte tandis que je ne bouge pas, gardant les yeux rivés sur lui sachant pertinemment ce que je suis en train de dire à demi-mot, en train d’avouer. “Et toi, qu’est ce que tu attends de ce soir, de moi ?” Une question qui me brûle les lèvres, que je ne retiens pourtant pas alors que je sais qu’il attends très probablement la même chose que ce qu’il attendait avec Prysm. Une perspective qui ne change sans doute rien pour lui, tandis que je sens mon ego être piqué, sachant que cette situation doit l’amuser, à moins que l’évocation de nos échanges passés n’est déjà transformé son amusement en quelque chose d’autre.  

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« Je dois reconnaître qu’il y a tout de même quelques petits détails qui changent la donne. » Mes sourcils se froncent durant une fraction de seconde, ne comprenant pas réellement ce qui pourrait changer la donne comme il dit. J'aurai pensé que la découverte de mon identité et de mon salaire caractère l'aurait refroidi et pourtant ce n'est pas cela que je lis dans ses yeux. C’est quelque chose d'autre que je peine à comprendre. « Ça me plait de te pousser dans tes retranchements, ça a quelque chose d’attirant que je ne peux pas expliquer. » Un rire s'échappe de mes lèvres alors que l’un de mes sourcils se lève, plein d’interrogation. “Attirant, vraiment ?” Ma tête se secoue légèrement de droite à gauche, amusée par cette réflexion qu'il me lance, mais aussi agacée par cette facilité à laquelle il arrive à me faire sortir de mes gonds. Une sorte de jeu qui s'est tout de suite créé entre nous aussi bien virtuellement que physiquement. Un jeu que je me plais à jouer malgré moi, tandis que je le regarde, lueur défiante dans les pupilles. « Il y a autre chose que je ne peux pas expliquer. » Un changement dans ses yeux se remarque, le tout accompagné par un petit sourire en coin qui me trouble, faisant augmenter cette incompréhension. Un mystère délibéré qu'il laisse planer tandis que je le vois se tourner, s'approcher de mon visage, bien trop proche, alors que je sens mon palpitant s’emballer d’une manière étrange. Un regard qui plonge dans le sien avant de se poser sur ses lèvres que je vois soudainement comme une gourmandise presque défendu. Une distance qui disparaît immédiatement, sentant la chaleur de ses lippes prendre possession des miennes, dans un acte différent. Un baiser plus doux, presque tendre, fait naître une chaleur nouvelle dans mon corps. Une chaleur qui ne prend pas naissance dans mon bas ventre comme témoignage d’une excitation. Non, cette chaleur prend naissance plus haut, dans ma poitrine, comme une nuée de papillons prenant son envol. Un baiser que je lui rends sans même y penser, sentant ses doigts contre mon visage, tandis que ma main quitte la froideur de ce tourniquet pour venir chercher refuge dans son cou. Un instant qui semble se bloquer hors du temps, mais que je ne comprends pas, montrant un autre aspect de nous, un aspect pas prévu, moins érotique, presque plus sensible. Des lèvres qui finissent par se séparer de quelques millimètres, gardant une proximité forte entre nos deux visages. Mes yeux cherchent les siens alors que mes lèvres s'entrouvrent, cherchant à reprendre de l'oxygène pour calmer ce cœur battant anormalement. Un trouble que je refuse de laisser transparaître, laissant à la place un léger sourire étirer mes commissures tandis que ma main ne semble pas vouloir quitter sa peau. “Et maintenant, tu arrives mieux à comprendre ?” Un simple murmure qui s'échappe de mes lippes. Un murmure amusé, presque victorieux qui tente de cacher l’incompréhension de ce moment, ne voulant pas songer à une signification quelconque. Ma main se décide enfin à glisser sur sa peau, arrivant au col de sa chemise que je tire vers moi, comblant le peu d'espace qui restait entre nous. Un acte visant à nous faire taire, à ne pas mettre de mot sur ce qu'il vient de se produire alors que je mets plus d’intensité dans ce baiser, cherchant une zone de confort que je connais mieux. Préférant nettement jouer un jeu que je connais, celui du défi de la provocation, plutôt que d’écouter les réactions de mon propre corps envers cet homme que je ne suis pas supposé porter dans mon cœur.  

TW : allusion sexuelle, exhibitionnisme

Fin de soirée que je transforme en quelque chose de plus sensuel. Une situation. Que je retourne, ne voulant pas voir la réalité en face. Cette réalité d’un chemin romantique, d’un quelque chose qui ne se définit pas uniquement à du plaisir charnel. Un quelque chose que je fuis depuis bien des années et que je n’avais pas prévu de revivre, surtout pas avec lui. Un baiser plus envieux qui ne semble pas lui déplaire, bien au contraire. Sa main quitte mon visage, longeant mon corps, provoquant une multitude de frissons sous son passage malgré le tissu de cette robe censé couvrir ma peau. Un premier mot qu'il essaie de prononcer. Un premier échec, dû à nos lèvres qui refusent de se quitter. Une main qui trouve enfin le chemin de ma cuisse, tandis que je maintiens la pression sur son col de chemise, laissant nos corps se rapprocher, se froler, laissant un sourire outrageusement insolent étirer mes lippes. « T’es prête à assumer ? » Une provocation accompagnée de sa main passant sous ma robe, caressant ma peau. Ma respiration se veut saccadée, laissant mon buste se lever à chaque inspiration tandis que je ne réponds pas, le laissant aller au bout de cette idée qui ne fait pourtant aucun doute dans mon esprit. « Avec moi, dans un parc … » Sourire qui s’étire un peu plus, sentant ses doigts remonter lentement le long de ma cuisse, provoquant une chaleur grandissante dans mon être malgré la température hivernale qui nous entoure. Une réponse muette que je lui lance, déplaçant ma main vers le premier bouton de sa chemise que je défais d’une main habile, avant de passer au suivant avec lenteur.  « C’est maintenant que tu décides … » Je marque volontairement une pause, laissant le silence du soir prendre possession des lieux. Un silence entrecoupé de nos souffles qui se veulent chaotiques, trahissant un désir déjà bien trop présent. Mes iris se déposent dans les siens, sentant mon cœur s’enflammer avant de finalement se poser sur ses lippes que je regarde, avide de gourmandise comme s’il s’agissait du bonbon le plus alléchant. Ma lèvre inférieure toujours tendue en un sourire, se glisse entre mes dents, tenté par ce scénario que nous sommes en train de prendre. Mon regard retrouve bien vite l’azur de ses yeux, alors que ma main continue son chemin défaisant chaque bouton au même rythme que sa main remonte toujours plus haut sur ma peau. Des boutons qui élargissent de plus en plus les pans de sa chemise pour une main qui rentre enfin au contact de sa peau. Sentant la chaleur ardente qui en émane, laissant la pulpe de mes doigts glisser le long de son torse avant de se diriger vers son dos en une caresse légère. “J’ai l’air de ne pas assumer ?” Ma voix se veut grave, suave, parvenant à ses oreilles alors que je prends une expression carnassière, envieuse. Je me dirige lentement vers son oreille, laissant mes lèvres frôler sa joue, laissant mon souffle atteindre son cou comme pour jouer avec une proie que je compte dévorer. “Sache que je n’ai pas froid aux yeux champion… que je n’ai jamais froid aux yeux.” Un murmure qui précède finalement la prise d’otage de ses lèvres, pour une main qui se décide à s’attaquer à son pantalon. Lançant le début de festivités que nous connaissons déjà, mais de festivités pourtant différentes. Une première pour nous, celle de savoir qui nous sommes vraiment, celle de pouvoir se laisser aller pleinement, nos écrits et nos souvenirs bien en tête. Sans gêne, sans peur, mais surtout sans prendre ce lieu public en considération comme si l’espace d’un instant, nous étions seuls au monde.