Deep, dark lullaby ft. Misha

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Get caught in between
You're salty and sweet
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Misha Kane

La nuit était tombée, la Lune avait fait son entrée et alors que les corps se rapprochaient dans les draps satinés, certains préféraient s'amuser. Et par s'amuser, on évoquait souvent les excès, les breuvages intoxiqués, les substances illuminées et les idées un peu déjantées. Ce soir ne ferait pas exception à la règle. Pas dans la ville de Klamath Falls. Quand bien même elle n'était pas aussi large que la grande pomme, il se passait bien trop de choses pour passer à côté. Et comment ne pas être au courant des derniers potins quand faisait l'effort de passer son nez à travers les rideaux des soirées des plus colorées? La princesse avait commencé sa soirée après être passée chez une amie. Ou plutôt, des amis en tout genre. Mais alors que l'heure avait commencé à tourner, ils s'étaient tous mis d'accord pour se lancer dans une fête plus agitée et le nightclub aurait le don de ravir leurs papilles. Choisissant l'endroit avec une grande facilité, le groupe s'y était rendu à pieds en effrayant quelques piétons ou civils qui passaient par là en les entendant rire un peu plus fort qu'ils n'auraient probablement dû le faire. Ah, ces jeunes. Nicotine, ou quelque chose de plus fort au bord des lèvres, le trajet ne fut pas des plus long. Talons hauts pour certaines jeunes filles et blouson en cuir pour certains jeunes hommes, les amis se glissèrent facilement entre les pans de la pièce déjà si assombrie. La musique résonnant dans leurs tympans à un rythme des plus effrénés, la psychiatre avait posé ses pieds sur la piste pour se faufiler avec une amie auprès du bar. Tandis que leur table était réservée, l'heure de l'alcool était prête à les stimuler. Reconnaissant un barman habituel, la princesse se penchait au dessus du comptoir avec un sourire des plus ravissants pour venir serrer l'homme entre ses bras. Parce que la psychiatre avait des amis à travers la ville, native de cet endroit, il fallait dire qu'on reconnaissant facilement le reste d'anciennes relations. S'intéressant à son bien être, lui demandant ce qu'il avait comme projet, elle ne mit pas longtemps à commander leurs boissons aux côtés de sa fidèle complice. Les néons brillant sur elles, Hazel tournait la tête pour observer certaines personnes avant d'inspirer longuement. Ne pense pas à ça, princesse. Ne pense pas à lui. Ah mais que c'était compliqué. Que c'était compliqué de prétendre ne pas y penser quand son esprit était si embrumé par une paire d'iris azurées. Elle ne devrait pas, elle en a parfaitement conscience. Elle est trop obnubilée par son cas. Ce n'est presque plus professionnel à ce stade. Mais elle ne peut s'y empêcher. Parce que c'est plus fort qu'elle, qu'elle s'imagine plus que décrypter son esprit si malmené. Il est devenu le centre de son attention, à contre coeur. Elle sait que c'est une mauvaise idée, que c'est plus que toxique, dangereux. Elle sait qu'elle ne parviendra pas à s'en sortir, à se relever si lui vient l'envie de s'oublier dans ses mots si délicatement choisis. Dans sa présence devenue addictive. Elle se surprend la nuit, à ne pas dormir, à l'imaginer passer par la fenêtre alors qu'elle lui aura refusé l'accès. Elle ne peut plus l'imaginer loin d'elle, ne serait ce que pour quelques jours. Et si le démon sur son épaule droite lui souffle de jeter les armes, son ange la prévient qu'elle rampera bien trop pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine. Est ce le cas? Est il si désespéré? Est il si éloigné qu'elle ne parviendra pas à le toucher? Elle le craint. Et la princesse a son royaume à protéger. Ce qu'il lui reste. Ne serait ce qu'un peu, dans un superficialité des plus claires. Arrogante jusqu'au bout des doigts, elle ne s'autorisera pas à se montrer aussi faibles que ses conquêtes. Elle a plus de courage que ça. Et elle craint bien trop que son coeur n'appartienne à quelqu'un d'autre. Car elle peut le lire sur son visage. Il a touché à la tendresse et elle peut sentir qu'une autre femme est passée par là. Qu'elle aura glissé ses doigts sur son épiderme et qui est elle pour prétendre être plus douée? Elle lit certaines choses dans son regard, dans son attitude, mais elle ne sait que ce qu'il veut lui montrer. Ce qu'elle s'autorise à lire. Ses céphalées sont bien trop ombrées pour parvenir à obtenir une réponse des plus satisfaisantes. Alors elle laisse aller, elle oublie d'une manière presque non autorisée. Elle n'a pas le choix. Il est si compliqué, il ne la laisse pas entrer. Il ne veut que se glisser contre elle et la faire reculer au soleil levant. Et ça..Elle ne peut supporter. Car elle a conscience de ses traits, elle souhaitera le garder. D'une manière des plus douces, d'une manière des plus passionnée. Son coeur s'affole l'espace d'un instant, à une odeur presque familière mais elle ne fait pas le rapprochement. Ses pralines se reposent sur le barman en face d'elle. Ses talons pivotent lorsqu'elle est en possession de leurs breuvages et bientôt, elles retournent toutes les deux à leur table un peu plus éloignée. Les lumières les éclairent, la musique accompagnent leurs pas et elles peinent à se comprendre dans des rires presque enfantins. Que c'est beau le mensonge, que c'est beau l'illusion d'innocence.

La soirée continue. Entre amusement, alcool et surtout danse, la princesse se joue de ses amis masculins qui apprécient de la voir se dégourdir les jambes en leur compagnie. Hazel a ses prunelles rivées sur un allié à elle. Sa main glissant d'abord sur sa nuque, jusqu'à ses mèches ténébreuses, elle effleure ses lippes dans un jeu qu'ils ne connaissent que trop bien. Tout ça, ce ne sont que des bagatelles qui n'ont pas de noms. Ce sera oublié, comme à chaque crépuscule. Parce qu'ils ne sont pas faits pour être ensemble mais qu'ils savent qu'ils peuvent se permettre de franchir certaines libertés. Ça n'engage à rien, et puis qui viendra les reprendre? Elle n'a pas envie d'y penser. Pas le moins du monde. Elle veut oublier. Oublier une voix grésillante, des paumes qui l'auront touché l'espace d'un instant. Elle veut prétendre que ça ne l'a pas atteint, même pas effleuré et pourtant, c'est tout l'inverse. Elle a sentit le bord de sa barbe contre sa peau royale. Elle ne peut s'en passer. Si elle s'écoutait, elle enverrait tout par la fenêtre. Laisser la passion prendre le contrôle ne serait ce que pour une nuit. Mais elle résiste, la princesse. Parce qu'elle n'a pas le choix, qu'elle ne peut se le permettre. Que tout deviendrait bien trop compliqué. Qu'elle n'y est pas non plus autorisée. C'est un fruit défendu. Comme le jardin d'Eden, il se balade comme le serpent et lui propose de goûter à cette pomme dorée que son coeur hurle vouloir obtenir. Ses prunelles se ferment quand la mélodie l'entraine à se rapprocher de son ami, sentir sa chaleur, s'imaginer son parfum à Lui. Reprends toi, princesse. Tu vaux mieux qu'un vagabond de sa sorte. Il ne fait que profiter des plus hauts gradés pour son bon plaisir, son bon vouloir. Tu ne craqueras pas. Oh sa conscience tente de la convaincre. Elle sait qu'elle a raison, et c'est aussi pour ça qu'elle a besoin de passer la porte d'une soirée comme celle ci pour reprendre du poil de la bête. Un patient aussi compliqué aurait pu être facile à dompter. Mais il a fallu qu'un étrange lien se déguise en agacement, en exaspération pour faire imploser sa folie. "Où tu vas?" qu'il lui demande en la voyant s'éloigner, sa paume tombant le long de ses hanches. "Je vais dehors, fumer. J'ai besoin d'air, je commence à avoir chaud." que la blonde lui répond. Ses pas l'emmènent à la table, ses doigts récupèrent le paquet et son blouson en cuir. Ses lippes carminées coincent un morceau de nicotine et elle disparait dans la nuit de la soirée pour obtenir l'air frais. Passant les portes, Hazel lance un regard autour d'elle puis fait quelques pas pour aller s'adosser à un mur un peu plus loin. Le briquet clique et bientôt, la première fumée s'évapore. Prenant son temps, absent dans ses pensées, elle remarque la présence d'un homme qui vient l'aborder. "Hé ma jolie. T'as pas une cigarette pour moi?" elle l'observe, un sourcil haussé. "Pas pour toi, non." l'homme ne comprend pas qu'elle n'a pas envie de lui adresser la parole alors il continue. "Bah c'est pas grave. T'es grave mignonne. On peut peut être partagé autre chose. Qu'est ce que t'en dis? Toi, moi et-" il s'approche bien trop à son goût. Et la plus jeune n'est pas d'humeur à s'intéresser à ce genre d'idiot. Ironiquement, elle en a déjà un dans sa vie. Et le type a donc continué, a avancé d'un pas. A tendu la main pour la glisser sur la taille de la rebelle. Et c'est trop. Sa main droite aura bien vite attrapé le poignet du plus âgé pour le retourner brutalement. Une clé de bras simple mais efficace pour le plaquer violemment au mur en briques rouges derrière lui. Son visage s'écrasant, sa propre cigarette toujours placée entre ses doigts de sa main gauche. Oh elle n'a jamais eu peur de ce genre d'hommes. Parce que son paternel l'a bien trop entrainé à se défendre. "Ose me toucher et tes dents vont tellement tomber que même un chirurgien ne pourra rien arranger." souffle t-elle près de son tympan en tirant encore un peu sur son bras pour affirmer ses paroles. Aucune hésitation, aucun tremblement. Le regard brûlant de rage, Hazel le relâche en poussant de la même façon sur son épaule, le bousculant assez pour le faire reculer. "Va voir ailleurs. Avant que ça ne tourne mal." la princesse le toise un instant puis s'adosse contre le mur de la plus délicate des manières. Ses talons effleurant le sol, sa nicotine de retour entre ses lèvres rougeâtres. L'homme tente de déclarer mais Hazel plisse ses pralines. "Ecoute moi bien, ma cigarette va venir se planter dans tes yeux si tu ne t'écartes pas et crois moi, je suis assez douée pour te la faire ressortir par le nez." elle sourit en coins, mauvaise la psychiatre qui laisse tomber le côté professionnel pour ne laisser qu'une âme déchue prendre le contrôle de son être. Elle est rebelle la blonde et ses pensées toxiques la maintiennent en haleine. Agacée par l'impossibilité de l'oublier lui, elle se vengera sur le monde autour d'elle. Et sa première victime pourrait très bien être cet homme qu'elle compte malmener.

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Il avait prévu de s’enivrer au Nightclub ce soir. Alcool, filles, drogue, un petit coup tiré à l’arrière de sa voiture. Et puis il se rentrerait, chez Darcy, chez Drew ou chez Luke, il ne sait même pas ou il va crécher réellement. Il se décide toujours au dernier moment, c’est selon son humeur, ou le gramme d’alcool et de drogue qui circule dans ses veines. Mais c’est bien trop tardivement, qu’il arrive au club finalement. Petit problème de fournisseur. Depuis qu’il gagne gros avec les missions très spéciales d’Adrian, au Country Club, Misha ne se contente plus d’une petite poudre blanche sans qualité, ou d’herbe bien trop mélangées. Et Miguel, ledit fournisseur, lui avait assuré que ce soir, il avait de la marchandise de qualité qui débarquait. Sauf qu’on ne l’a fait pas, à un ancien trafiquant de drogue, tout de même. Miguel l’avait pris pour un imbécile en tentant de lui refourguer un truc bas de gamme, et Misha, ça l’avait vite agacé. Se laissant quelque peu emporter, le pauvre Miguel s’était retrouvé plaqué au mur, ses pieds ne touchant même le sol. Mais ça marche, un peu de discussion du genre. Parce que dix minutes plus tard, Misha ressortait avec ce qu’il était venu chercher. Un sachet de weed dans la poche intérieure de sa veste, et un peu de coke dans l’autre. Il le sait, que c’est dévastateur. Qu’il se pourrit le foie, et les neurones. Mais il ne peut pas s'empêcher. C’est comme si se faire du mal le réconfortait. Alors au premier coin sombre qu’il avait trouvé, entre deux ruelles, il avait laissé sa première dose passer ses narines, tandis que le reste allait vite se retrouver bien caché dans sa voiture. Il n’aime pas se promener avec autant sur lui, tout est bien sécurisé dans l’automobile. Il ne garde que la weed, il sait qu’il ne risque pas autant avec ça. Et qu’au moindre embêtement, il peut la jeter discrètement par terre, avec beaucoup moins de remords.  

Il est donc tard, quand les yeux déjà bien attaqués, il arrive devant le night-club. Il s’adosse au mur, non loin de l’entrée, puis se sort une clope et un briquet. Une pause nicotine bien méritée, avant d’enchaîner sur la chasse à la blonde. Il a envie de s’en envoyer une, une nouvelle, une jolie fille, un petit lot qu’il pourra faufiler sur sa banquette arrière. Ça lui titille encore le pantalon, alors que quelques jours plus tôt, il a assuré à Darcy qu’elle allait être la seule de la semaine. On est samedi soir, est-ce que ça compte ? Il tire sur sa clope, quand une silhouette sort du club. D’un rapide regard, alors qu’il pince sa cigarette entre ses doigts pour en cracher la fumée, il la reconnait rapidement. Hazel. Un petit sourire se dessine au coin de ses lèvres, tandis qu’il l’observe, de loin. Et s'il s’attaquait de nouveau à elle, ce soir ? Elle sort de la boite, elle a sûrement un peu d’alcool dans le sang ? Ça lui faciliterait la tâche. Une ombre lui passe devant, puis suit la donzelle. Un mec, presque titubant. Misha en perd son sourire, alors qu’il observe. Il n’est pas né de la dernière pluie, aussi stupide soit-il. Il le sent que ce gars-là, va s’en prendre à Hazel. Et ça ne rate pas, mais alors qu’il écrase sa clope au sol, prêt à intervenir, il voit que la blonde se défend très bien toute seule. Clé de bras, et voilà que le gars se mange un mur avant d’être repoussé brusquement. Il en sourit, malicieusement, échappant même un petit rire discret, le Misha. Hazel est vraiment une femme hors normes. Mais un sacré petit lot bien sexy.  

Plongeant ses mains dans les poches de son éternelle veste en cuir, il observe la suite, tel un spectateur. Espérant que le gars en question passe son chemin, mais il revient. Il lève les yeux au ciel Misha, les imbéciles pareils, tous les mêmes. Lui le premier. Il est exactement ce genre de type, insistant, chiant, lourd. Mais quand ses semblables s’attaquent à ses proies à lui, ça l’agace un peu. Alors il renifle, puis s’avance vers les deux individus. Lentement, il prend son temps, il ne se fait même pas remarquer en fait. Ce n’est qu’une fois derrière l’homme, qu’il sort ses mains pour empoigner la veste du gars, le faire se retourner, puis s’accrocher à son col brusquement, pour que le plaquer contre le mur violement. Il ne prend aucune pincette avec lui, sa soirée l’avait déjà énervé, il n’est plus à ça prêt. Tenant fermement les bords de son col, il appuie de ses poings contre les épaules de l’inconnu, le fixant dans les yeux avec insistance.  

_ “ Je crois que t’as pas très bien entendu la dame là. Alors soit tu dégage, soit je la laisse te crever les yeux et je m’occupe du reste. “

Il le pousse tout aussi violement sur le côté, et le type s’étale au sol, sans vraiment comprendre ce qui venait de lui arriver. Misha le toise de haut, tournant le dos à Hazel. Le gars se redresse, difficilement, et semble vouloir provoquer le taulard. D'un simple regard, arrogant, prêt à lui sauter dessus.

_ “ T’es sérieux là ? “

S’il savait à qui il a à faire. Misha soupir, presque ennuyé de devoir en arriver là. C’est faux, évidemment. Ça lui a manqué, un peu d’action. Elle est loin l’époque des bagarres dans les bars et des règlements de compte entre son groupe et d’autres petits trafiquants. Dix ans d’absence, et Klamath Falls est rangée, triste et ennuyeuse. Il s’avance donc vers le gars, il le relève de force par le col, et il ne retient pas plus longtemps son poing, qui s’abat sur le visage de l’inconnu. Il le rattrape, il ne va pas en rester là. Un petit coup dans le dos, pour le courber. Un coup de genoux dans les côtés, pour le calmer. Puis de son pied, il le repousse violement, pour que sonné, le gars s’étale à nouveau contre le bitume.  

_ “ Ca va aller ou j’recommence ? “

Le gars passe un revers de main contre sa lèvre, abîmée. Il se penche, il observe Hazel avec amertume, le regard froid, puis visiblement piqué dans son orgueil, il rebrousse chemin, et s’éloigne sans un mot de plus. Satisfait, Misha replonge ses mains dans ses poches, avant de se retourner vers sa psychiatre. L’air de rien, naturellement, comme si toute cette violence gratuite n’était que décor habituel.  

_ “ Ca va vous ? J’vous paye un p’tit verre ? “

On oublie pas le pourquoi on est là hein. Se la faire sur la banquette arrière de la voiture.  

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Oh qu'est ce que c'est agaçant de se retrouver entourée d'incompétents. Soyons honnête, au sein de ce genre de soirées, il y en a toujours un pour gâcher l'ambiance. Dans l'envie de draguer une simple fille, un type pouvait se montrer plus que lourd. Et c'était peu dire. Combien de fois cela était arrivé? Dans tous les cas, la princesse n'a jamais eu l'habitude de se laisser faire, autant dire qu'elle aura balancé ce type contre ce mur d'une manière bien contrôlée. Oh, elle les connait ces hommes là. Qui ne comprennent pas le non, qui pensent pouvoir obtenir la fille et ceci même si elle lui aura refusé son souhait le plus cher. Mais ce soir, cet énergumène est tombé sur la mauvaise personne. A l'époque, le père d'Hazel avait supposé que dans ce monde aux allures dangereuses, il valait mieux pour la blonde de pouvoir se défendre. Et il n'avait pas tort. Si elle avait d'abord refusé, insisté sur le fait que son père était probablement en train d'exagérer, la plus jeune en était ravie aujourd'hui. Au moins, ça aura eu le don de clore le bec à son interlocuteur. Seulement voilà, ce dernier ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire et soyons honnête, ça ne lui plait pas du tout. Oh Hazel n'a pas peur. Elle pourrait le balancer au sol, et lui écraser les doigts avec son talons. Elle a déjà osé lancer son poing dans la figure d'un élève de sa classe à la fac, devant tout le monde tout simplement parce qu'il se montrait un peu trop mesquin à son goût. Aujourd'hui, elle n'hésiterait pas à le refaire. Néanmoins, elle n'a pas envie de causer une scène. Elle est peut être rebelle mais le nom de sa famille résonne au sein de la ville, elle ne peut pas se permettre d'être la cible d'un scandale. Pas en ce moment, pas alors qu'elle travaille avec la police sur certains dossiers. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu'elle va rester là sans rien faire. Son regard est orageux, elle est prête à dégainer sa plus belle droite. Ce sera rapide, efficace. Elle peut s'arranger, personne n'en saura rien et puis, de toute manière, elle ne fait que se défendre n'est ce pas? Alors, elle attend. Encore et encore avant de froncer délicatement les sourcils quand elle aperçoit une autre ombre venir vers eux. Quoi, un autre ami maintenant? Loin de là. La psychiatre reconnait son cher patient et d'un sourire presque amusé, elle penche la tête sur le côté pour s'intéresser à ce qu'il va faire. Elle en a déjà une vague idée, évidemment. Elle l'observe longuement et elle ne tarde pas à le voir faire exploser cette violence qui règne constamment à l'intérieur de lui. C'est compliqué de le faire parler, mais elle peut presque sentir cette rage irradier de lui. C'est puissant, renversant. Presque charmeur. Il est beau dans cet état là, dans cette folie qui n'appartient qu'à lui. Hazel ne le dira pas, mais ça lui plait plus qu'elle n'a envie de l'assumer. Parce que ça lui ressemble, aussi. Rebelle dans l'âme, elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et rares sont les personnes qui finissent par la mener par le bout du nez. Elle sait qu'elle devrait peut être le retenir. Lui dire d'arrêter mais c'est comme un ballet de Tchaïkovski. La musique résonne d'une forte manière, à vous percer les tympans. Encore plus que dans ce club où les néons dansent avec votre peau. Ses pralines l'auscultent, sans le moindre bruit. Il a l'air de la défendre mais ce n'est pas ça qui lui permettra de l'avoir. Pas le moins du monde. Elle sait ce qu'il veut mais elle ne lui donnera pas. Ce serait se tirer dans le pied soi même et ça, c'est totalement hors de question. Elle a presque envie de s'adosser à lui en posant son bras et son menton sur son épaule pendant qu'elle l'observe déglinguer ce type. Mais ça non plus, elle ne le fait pas. Parce que ce serait s'approcher bien trop près de lui. De son être tout entier. Cependant, elle avance d'un pas. Juste un peu pour ne pas laisser l'entière démence de Misha prendre le meilleur d'elle même dans une séduction interdite. Elle entend les coups pleuvoir, le bruit du corps de l'homme s'étaler sur le pavement. Elle aurait envie de lui crier de continuer mais elle ne peut pas. Ce serait bien trop..Bien trop quoi? Hazel en a tous les droits. Après tout, ici, ils sont loin d'être professionnels. Elle reste silencieuse, coince une énième fois sa cigarette entre ses lippes carminées puis relâche un petit rire discret quand elle voit le ténébreux relever l'homme d'en face et qu'il finit par lui demander s'il avait terminé. S'il avait compris qu'il ne fallait pas se frotter à lui. Ou à elle, en l'occurence. Pour un peu, la plus jeune a cette impression qu'elle est un peu à lui. Pas de la bonne manière, évidemment mais juste un peu. Assez pour qu'il estime avoir envie de la garder près de lui. Non, elle n'a pas le droit de penser à ça. C'est tout à fait stupide. Irréfléchi. Elle est sa psychiatre. Il est venu dormir chez elle une seule fois. C'est tout. Ça ne se reproduira plus. Pourtant, il a cette délicate odeur qui émane de lui. Celle de la toxicité, celle qui donne envie de se plonger dedans sans jamais en sortir. Bientôt, la blonde croise le regard de sa première victime et hausse discrètement une épaule. Comme pour lui faire comprendre qu'il n'aurait eu aucune chance de toute manière. Parce qu'il faut avouer que si le duo Kane/Ashford venait à se former, il serait plus que létal pour la petite ville tranquille de Klamath Falls. Ne serait ce pas terrible que d'avoir deux être presque diaboliques courir dans les rues? Peut être. Alors, fermez bien vos portes à clés.

Bien sûr, Misha finit par se retourner vers elle et Hazel relève légèrement le menton. Comme pour lui montrer qu'elle n'a aucune égratignure à part une sorte de début de migraine qu'il aura empêché de s'installer en jetant cet homme plus loin. Il est séduisant dans cet accoutrement. Il l'est toujours, avec ses yeux bleus. Mais aucune émotion ne trahie la jeune fille qui fixe les prunelles azurées, désormais quelques peu rougeâtres du ténébreux. Tiens tiens, il aura consommé? Ça ne l'étonne pas vraiment dans un sens. Il a l'air..Différent que d'habitude. Du moins, c'est compliqué à expliquer. Mais elle, elle le sent. À sa question, elle laisse un second rire glisser hors de ses lèvres colorées. Oh, elle ne connait que trop bien ce genre de proposition. Elle sait ce qu'il tente de faire mais bon, s'il paye, elle ne va pas s'en plaindre. Néanmoins, elle n'hésite pas à faire remarquer tout en avançant d'un pas pour tapoter sa paume sur son torse d'un air amusé. "Avec vous? Jamais. Mais voilà ce qu'on va faire ; vous me payez mon verre et je retourne voir les personnes avec qui je suis censée faire la fête. Et vous.." Hazel regarde autour d'elle puis plisse légèrement ses iris avant de pointer une fille, au hasard, du doigt. "Vous pourrez vous faire cette fille dans la ruelle juste d'à côté. Parce que bon, c'est pour ça que vous êtes là, non? Pas pour mes beaux yeux." elle s'amuse la princesse. Parce qu'elle se trouve en dehors de son lieu de travail. Qu'ici, quand bien même il est son patient, elle se trouve juste être en train de faire la fête. Rien de plus, rien de moins. Continuant à sourire, elle inspire une énième bouffée de nicotine, la garde à l'intérieur de ses poumons puis finit par la relâcher quand le besoin d'oxygène commence à la brûler. Elle tourne la tête, sans pour autant le quitter des yeux. Elle jette le mégot au sol, glisse une main dans ses longues mèches blondes ondulées. "On a le même blouson. Enfin presque. On est presque raccord pour une fois." Hazel a raison. Ils sont rarement en adéquation. Misha ne pense qu'à s'amuser, qu'à provoquer quand elle se trouve être trop professionnelle et trop posée. Mais elle tente simplement de faire son boulot. De l'aider en tentant de le faire parler. Mais bon, c'est plus qu'une tombe à ce stade. "Et pour répondre à votre question, oui ça va. J'aurais très bien pu m'occuper de lui sans votre aide. Je ne suis pas une demoiselle en détresse." qu'elle assure tout en haussant les épaules avant de passer à ses côtés pour se diriger vers la nightclub encore en folie. Il lui commandera le verre qu'elle souhaite et elle disparaitra la seconde d'après. Pas question de faire la fête avec lui. Il en profiterait bien trop. "Bon, vous venez? Mon whisky ne va pas s'acheter tout seul. Ou mon martini, tiens." et elle est bien différente la princesse, en dehors de son travail et sous les obscénités de la nuit.

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Elle n’a rien dit Hazel. Pas un cri, pas une complainte. Il s’était presque attendu à ce qu’elle tente de l’arrêter, que peut-être, il aille trop loin dans son excès de violence, pour ses candides yeux. Mais rien, elle le laisse faire, fumant sa cigarette comme si le spectacle qui se déroule devant elle, était d’un banal des plus total. Un soir comme tous les autres à Klamath Falls. Alors Misha termine son affaire, allant jusqu’à surveiller la silhouette de son adversaire, jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la prochaine ruelle. Puis enfin là, il se retourne vers Hazel. Calme, impassible. S’en est presque déconcernant pour le super héros, qui espérait en tirer son parti.

Elle ricane quand même à sa remarque, elle s’approche, elle tapote son torse. Il ne peut pas empêcher ses yeux rougis de tomber sur cette main, qui le tripote, bien malgré elle. Elle n’a de cesse de le repousser, mais elle ne peut pas s’empêcher de le toucher. Douce observation pour le ténébreux, qui finalement, repose ses prunelles bleues sur elle. “ Avec vous ? Jamais. Mais voilà ce qu'on va faire ; vous me payez mon verre et je retourne voir les personnes avec qui je suis censée faire la fête. Et vous. “ Il plisse légèrement des yeux, mais son sourire en coin de sa bouche, il est là, indétrônable. Elle fuit son regard, elle cherche quelque chose, ou quelqu’un. Instinctivement, il regarde dans la même direction, et il aperçoit un peu plus loin, une fille, seule contre un mur, qui fume une clope. “ Vous pourrez vous faire cette fille dans la ruelle juste d'à côté. Parce que bon, c'est pour ça que vous êtes là, non ? Pas pour mes beaux yeux. “ Il grimace, il ne se gêne pas. La rousse au loin, elle n’est pas vraiment à son gout. Ou peut-être qu’il a juste trouvé beaucoup plus distrayant.

_ “ Ennuyeux, je préfère aller voir vos amis. Vous devriez nous présenter, c’est pas comme si j’avais jamais passé la nuit chez vous ! “

Ouai parce que ça, il compte bien le répéter sur tous les toits. Même s’il ne s’est strictement rien passé, et qu’ils ont dormis dans deux lits différents. Ouai, s’inviter chez ses amis à elle, ça lui semble tout à coup beaucoup plus amusant. Et puis après quelques verres, peut-être qu’il aura le jackpot. La bonne soirée, et la fille. Il ne perd jamais espoir lui. “ On a le même blouson. Enfin presque. On est presque raccord pour une fois. “ Il n’aura peut-être pas besoin de beaucoup de verres finalement. Elle n’a pas l’air des plus sobres qui soit, pour lui balancer ça. Tellement bien lancé d’ailleurs, qu’il se penche pour regarder sa propre veste, se demandant s’il n’est pas en train de porter un truc féminin depuis plus de dix ans, sans le savoir. “ Et pour répondre à votre question, oui ça va. J'aurais très bien pu m'occuper de lui sans votre aide. Je ne suis pas une demoiselle en détresse “

_ “ Peut-être, mais au moins, j’aurais été votre super-héros le temps d’une soirée. Vous avez vu mon crochet du droit ? Vous vous sentez pas plus en sécurité avec moi ? “

Il baratine encore, comme toujours, et il se pose fièrement à ses côtés alors qu’elle se rapproche du nightclub. Il se colle presque à elle. Il trouve ça amusant, que ses amis lui tombent dessus en charmante compagnie, et qu’il puisse s’immiscer avec eux, l’air de rien. “ Bon, vous venez ? Mon whisky ne va pas s'acheter tout seul. Ou mon martini, tiens. “ Il passe devant elle sous sa réflexion, et lui ouvre la porte. Il lui fait même la révérence, pour l’inviter à entrer avant lui. Une fois à l’intérieur, il l’accompagne jusqu’au bar, s’y asseyant pour faire signe au barman. Un ami à force, bien que Felipe n’aime pas le voir traîner par ici. Apparemment, il l’a catalogué d’ivrogne.

_ “ Un Whiskey et un Martini s’il te plait. “

Il attend sagement qu’Hazel s’installe à ses côtés, puis ses yeux se posent sur un bocal de paille, à côté d’elle. Le sourire s’étirant, il descend de son perchoir, puis passe derrière elle pour tendre sa main vers le bocal. Son autre main, libre, passe dans le dos de la jeune femme. Il la pose près de ses hanches, l’y effleurant, juste le temps de se pencher pour attraper une paille. Son corps frôlant le dos d’Hazel, intentionnellement. Et il retourne à sa place l’air de rien. Comme s’il avait vraiment besoin d’une paille pour boire un whiskey...

_ “ Alors c’est qui vos amis ? Faut me les présenter, je suis sûr qu’ils ont plein d’anecdotes sur vous. “

Il déballe le petit papier autour de la paille, alors qu’il n’en n’aura même pas besoin. Tandis que ses yeux sont partis à la conquête de la foule, espérant reconnaître les amis d’Hazel dans ce flot de corps transpirants. Le barman au même moment, pose les verres sur le comptoir. Misha glisse le sien vers lui, et repose sur ses yeux sur elle. Il se penche même un peu, vers sa silhouette, les bras accoudés au bar.

_ “ Faut pas qu’ils soient timides ! “

Et lui, sans gêne, à l’évidence.

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Hazel sait ce qu'elle fait. Oh, elle ne sait que trop bien que Misha suppose qu'il parviendra à l'attraper dans son état actuel. Mais elle n'a bu qu'un verre et, hors de son cadre professionnel, la princesse est bien différente. Elle se jetterait dans le feu, elle se jetterait dans les problèmes. Comme un besoin de montrer à son paternel, à sa maternelle qu'elle en est capable. Qu'elle peut se débrouiller toute seule. Oh, elle aura fait tant de mauvais coups lors de son adolescence. Mais ça, le ténébreux n'a pas besoin de le savoir. Parce qu'il ne s'ouvre pas, elle non plus ne le fera pas. Et puis, ça ne le regarde pas. Rien de sa vie privée ne le regarde. Et ce ne sera jamais le cas. Elle observe la blonde, elle observe à quel point il s'amuse avec ce type qui regrettera d'être venu la déranger. Pas qu'elle a pensé que Misha soit celui qui vienne la "sauver" mais bon, elle ne trouvait pas ça aussi mal que ça. N'est ce pas? C'est toujours amusant de faire peur à certaines personnes qui le méritent. De toute manière, elle s'en serait occupée avec ou sans lui. Elle n'est pas inoffensive. Qu'est ce qu'il croit? Qu'il est le seul à pouvoir se brûler? Ah, quel type arrogant. Franchement. Il pense pouvoir obtenir toutes les filles qu'il souhaite dans le creux de son lit et c'en est exaspérant. Parce qu'il ne l'aura pas elle. Déjà, parce qu'il est totalement irresponsable et surtout parce qu'il se prend pour un roi qu'il n'est pas. Pourtant, quand leurs regards se croisent, elle sent sa peau s'électriser. C'est à en devenir dingue. Et puis, s'il a besoin de se changer les idées en s'envoyant en l'air, de nombreuses femmes seraient prêtes à se jeter à corps perdu dans ses bras. Elle ne leur en veut pas vraiment, parce qu'au fond, Misha est un beau garçon. Il a tout pour plaire. Il est juste né de la dernière pluie. Un peu. Juste un peu. A son envie de rencontrer ses amis, la princesse hausse un sourcil. Un air pas du tout amusé au visage. "Hors de question. Je ne vous veux pas dans mon cercle d'amis. Comme vous ne me voulez pas dans le votre. Alors ne vous faites pas d'idées." il continue à tenter la chose, hein? Bon, elle doit lui laisser cette détermination qu'elle aura remarqué chez lui depuis le premier jour. Est ce qu'il ne se lasse pas d'essuyer des refus de sa part? Elle sait qu'il la pense totalement en train de déraper mais ses amis sauront lui assurer que c'est loin d'être le cas. Là, elle s'enfuit du monde qui souhaite la modeler, la forcer dans un moule. Ici, dans la nuit, au sein des soirées excessives, elle retrouve son vrai caractère et ses envies de folie constante. Un secret qu'elle ne cesse de cacher pour ne pas laisser la vérité éclater. Elle relâche un second rire à sa remarque sur les super héros et le fait qu'elle puisse se sentir plus en sécurité à ses côtés. Tout en avançant, elle fait un geste dans le vent pour lui montrer que c'est loin d'être le cas. "Je n'ai pas besoin de vous pour me protéger, Misha. Pas le moins du monde. Et vous êtes loin d'être Captain America." entrant dans le bar sous les attitudes presque enfantines du ténébreux, elle lève les yeux au ciel puis s'installe au bar après qu'il ait commandé son verre. S'il pense l'avoir aussi facilement, il se met le doigt dans l'oeil. Mais comment fait il pour penser qu'il pourra se faire sa psychiatre? C'est totalement hors de portée.

Quand son attention se focalise sur le club autour d'elle, Hazel glisse quelques mèches derrière son oreille percée. Seulement voilà, elle sent la présence du ténébreux derrière elle et ça ne lui plait pas le moins du monde. Parce que l'électricité refait son apparition, se refait sentir. Pour un peu, sa peau en frissonnerait. Mais son exaspération de cette situation est tellement haute qu'elle fronce les sourcils et donne un brusque coup de main dans celle de Misha pour le faire revenir à la réalité et lui rappeler que ce n'est pas parce qu'ils se croisent ici qu'il a le droit de la toucher. Pas de cette manière. "Je vous ai déjà dit de ne pas toucher ce qui n'est pas à vous. Vous êtes vraiment un gamin qu'on doit toujours reprendre, hein?" lance t-elle en reposant ses émeraudes sur lui quand il s'impose devant elle. Posant son menton dans le creux de sa paume, la blonde ne dit rien jusqu'à obtenir son martini. La veste en cuir lui va bien, c'est un fait. Qui a dit qu'on ne pouvait pas trouver son patient beau? Ce n'était qu'une conclusion. Rien de plus. Elle en a le droit. "Vous n'allez pas trainer avec mes amis, Misha." répond t-elle, puis elle remarque comme il s'avance vers elle. Et bientôt, sa paume se tend pour le faire reculer en s'apposant sur son torse. Elle a une volonté de fer la princesse et elle ne le laissera pas gagner la partie. Elle le force donc à faire un petit pas en arrière, juste pour qu'elle puisse respirer. Empêcher son parfum d'enivrer ses sens. "Ils ne sont pas timides, ils n'ont juste pas envie de vous voir. Et moi, je n'ai pas envie que vous veniez vous mêler à mon groupe d'amis. Je ne sais pas si vous en avez conscience mais je suis votre psychiatre même si vous n'ouvrez pas la bouche pour quoique ce soit." la princesse prend une délicate gorgée de son alcool en plantant son regard dans celui du plus âgé. En fait, quand il est avec elle, elle n'a pas l'habitude de le quitter des yeux. Une habitude d'observatrice, peut être. Mais avec lui, tout semble différent. C'est stupide, mais elle a presque l'impression que si elle vient à succomber, elle laissera cette mauvaise part d'elle prendre le dessus. Juste un peu. Pourtant, ce n'est pas ce qu'elle veut. Du moins, en partie. "Vous ne sortez pas avec votre femme? Incroyable. Moi qui pensais que vous étiez un mari fidèle. Enfin.." elle le toise de haut en bas d'un air amusé. "Il y a probablement mieux que vous. Allez vous choisir une autre proie, Misha. Ça ne manque pas ici, et honnêtement? Vous avez un choix énorme. Blondes, brunes, rousses. Toutes à la fois." Hazel sourit en coins, elle peut très bien supposer que Misha serait capable de s'envoyer plusieurs filles en même temps. La plus jeune reste ensuite silencieuse un instant, la musique résonne entre eux. Elle est insondable. Comme lui. Ils jouent à un jeu dangereux. Et elle ne sait que trop bien que dans ce genre d'atmosphère, tout risque d'exploser au moins faux mouvement. "Même dans une autre vie, vous n'auriez pas pu m'avoir. Vous voulez savoir pourquoi?" se redressant la princesse se penche à son oreille pour qu'il puisse bien écouter ses mots. "Parce que vous ne pourriez jamais me suivre." à nouveau droite, glissant ses doigts autour de son martini, la jeune fille reprend une gorgée. Le soulève pour le remercier puis s'échappe dans les ombres en rejoignant ses amis.
Et si la soirée s'enchaine, les verres se terminent. Hazel a une bonne résistance à l'alcool au vu des nombreuses réceptions organisées par ses géniteurs. Et si les boissons ne l'intéressent plus à l'instant, c'est surtout la danse qui lui donne envie. La mélodie se faufile, la chaleur monte et la princesse a croisé le regard de Misha à certains instants de la soirée. Un sourire toujours malicieux aux lèvres, ce sont désormais celles de son ami qu'elle effleure dans un simple jeu qu'ils connaissent très bien. Encore et encore. Comme pour s'assurer duquel finira par craquer. "C'était qui le type avec qui tu étais tout à l'heure?" demandait Josh en se montrant curieux. "Mon patient. Mais c'est compliqué." répond t-elle tout refusant d'en dire plus. Josh le remarque et ne réplique rien. Et si les deux s'amusent un instant, son ami finit par la faire tourner un peu trop rapidement. La seconde d'après, Hazel se heurte à une pimbêche qu'il n'est pas difficile de remarquer. Un air hautain, beaucoup trop de botox, apparemment. Tout est faux. Bien sûr, Hazel s'excuse mais elle remarque que la boisson de la jeune femme a atterrit sur la robe de cette dernière. "Excuse moi, ce n'était pas volo-" "Non mais ça va pas?! Tu peux pas faire attention?!" la princesse hausse les sourcils, surprise aux premiers abords mais elle retrouve rapidement sa voix. "Pardon? Je me suis excusée. C'était un accident." "Tu sais combien cette robe a coûté? Elle vaut trois fois ce que tu portes." et quand la psychiatre lance un coup d'oeil au vêtement, un rire ironique s'échappe de ses lippes. Elle connait les vêtements couteux et ça, c'est loin d'être le cas. "Alors ça, c'est de la contrefaçon, surtout. Mais bon, on ne peut pas tous le remarquer, hein." la jeune femme en face d'elle s'offusque d'avantage, elle se sent peut être forte avec ses amies mais Hazel n'a malheureusement pas peur. Pas pour reculer. "Et qu'est ce que t'en sais?" "Parce que ça se voit. C'est le genre de trucs que tu trouves à cinq balles sur internet. Pas dans un magasin de luxe mais bon..Au vu de tes injections ratées, ça ne m'étonne pas vraiment." certaines personnes se sont retournées. Probablement des membres du clan de la jeune femme, et certains finissent par rire ironiquement. Un ton moqueur. Hazel se retient mais son sourire en coins en dit long. Pour la jeune femme, c'est de trop. Humiliée par la princesse qui n'aura pas cherché les problèmes, elle donne un brusque coup dans sa poitrine pour la bousculer. Hazel recule de quelques pas, se cogne au corps de Misha qui se sera retrouvé là dans la foule. Se redressant, n'ayant pas fait attention à la personne derrière elle, la jeune fille plisse les yeux. "Tu n'aurais pas dû faire ça." lance t-elle simplement. Parce que si la princesse est assez forte pour mettre un homme à terre, elle n'aura pas le moindre remord à retenter l'expérience avec cette idiote.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Hazel Ashford

Quelle ne veuille pas de lui dans son cercle d’ami, était une chose. Qu’il y aille sans son accord, était une autre. Parce que c’était bien ce qu’il comptait faire, le ténébreux. Elle parle dans le vide, elle se défend dans le vide. Preuve en est, deux minutes plus tard, ils sont installés tous les deux au bar, et il a déjà ses mains de posées sur elle. Elle le repousse, encore une fois, mais lui, ça le fait sourire, toujours un peu plus. “ Je vous ai déjà dit de ne pas toucher ce qui n'est pas à vous. Vous êtes vraiment un gamin qu'on doit toujours reprendre, hein. “ Et ça, elle ne savait pas à quel point. Il s’accoude au bar, pose-lui aussi son menton sur sa main, et il arque un coup des sourcils, comme pour la provoquer. Son sourire étant quant à lui, de plus en plus joueur.

_ “ Vous aimeriez que ce le soit. “

Qu’il rétorque, laissant ses yeux vagabonder sur son joli visage, comme s’ils pouvaient s’en nourrir. Il ne cache pas l’intérêt qu’il lui porte, il ne le fera certainement jamais.  Cette fille est si difficile à atteindre, qu’elle en devient de plus en plus attirante, et excitante. Un véritable challenge. Et il en a eu des difficiles jusqu’ici, des filles. Mais jamais des comme Hazel. Une exception. Elle pourrait être un point noir, sauf qu’en réalité, il s’en amuse de la situation. Et il est bien décidé à jouer. Ce n’est qu’un jeu entre eux, plus dangereux pour elle, que pour lui. Lui il n'a rien à perdre. Elle, elle pourrait y signer un pacte avec le diable, et connaître la déchéance. “ Vous n'allez pas trainer avec mes amis, Misha. “ Mais bien sur. Il continue de la fixer, silencieux, alors que son sourire s’étire. Il a certainement l’air d’un gamin, mais faut reconnaître que ça marche. Elle finit quand même par le faire reculer, sa main se reposant encore sur son torse, que visiblement, elle aime bien tâtonner. “ Ils ne sont pas timides, ils n'ont juste pas envie de vous voir. Et moi, je n'ai pas envie que vous veniez vous mêler à mon groupe d'amis. Je ne sais pas si vous en avez conscience mais je suis votre psychiatre même si vous n'ouvrez pas la bouche pour quoique ce soit. “ Il lève les yeux au ciel, hochant un moment la tête. Elle se prend pour sa mère ou quoi ?

_ “ Vous confondez pas psy et mère, par hasard ? “

“ Vous ne sortez pas avec votre femme ? Incroyable. Moi qui pensais que vous étiez un mari fidèle. Enfin.. “ Tiens, nous y voilà. Son sourire s’étire un peu plus, alors qu’il lève son verre jusqu’à ses lèvres, et que ses fesses retombent sur son tabouret. Il pose un léger silence, le temps que son verre retrouve le comptoir, et ses yeux, le visage d’Hazel. Un coude contre le bar, il penche légèrement sa tête vers son épaule.

_ “ Elle travaille, elle sauve des vies. “

Lui, marié à un médecin, c’est assez comique en fait. Mais il en est fier. Aussi infidèle qu’il soit. Bien que cette semaine il se soit à peu près tenu, ne rendant qu’une visite à Drew. Darcy et lui avaient un petit deal depuis le week-end précédent. Elle lui avait offert une petite gâterie contre son exclusivité. Evidemment, il lui avait assuré que ça avait été le cas. Il n’avait pas mentionné son escapade chez Drew, un soir ou Darcy travaillait. Ni même sa chasse à la blonde de ce soir, bien que pour le moment, peu concluante. “ Il y a probablement mieux que vous. Allez-vous choisir une autre proie, Misha. Ça ne manque pas ici, et honnêtement ? Vous avez un choix énorme. Blondes, brunes, rousses. Toutes à la fois. “  

_ “ J’ai déjà choisi. “

Qu’il rétorque, relevant son verre, enfonçant ses yeux dans les siens, beaucoup plus insistant. C’est elle qu’il veut, pas une autre. Tout du moins pour l’instant. Qui sait s’il ne se lassera pas en fin de soirée, et qu’il finira par en traîner une assez bourrée, jusqu’à sa voiture. Pour passer sa frustration, rien d’autre. “ Même dans une autre vie, vous n'auriez pas pu m'avoir. Vous voulez savoir pourquoi ? “ Elle se penche vers lui, et il l’observe, en silence. Il la sent venir la connerie, mais faut reconnaître que ça lui plait. “ Parce que vous ne pourriez jamais me suivre. “ Ho... Elle le salut et s’échappe. Mais si elle savait, à quel point elle a trouvé un joueur de taille.  

Seul avec son verre, il l’observe Hazel. Tout au long de la soirée. S’en est presque malsain, mais elle a choisi de jouer, non ? Il sirote un ou deux verres, tranquillement, alors qu’elle, elle s’amuse à coller l’un de ses amis. Une feinte, une façon de l’agacer, il s’en doute. Plus d’une fois il aurait eu l’occasion de s’insérer avec eux, de la forcer à le faire entrer dans son petit groupe, dans sa vie. Mais il ne fait rien, il attend le bon moment. C’est pas vraiment eux qui l’intéressent, loin de là. Et puis tout à coup, la tension monte sur la piste. Hazel renverse un verre sur une blonde botoxée, une poupée Barbie pas très appétissante, même pour un Misha en rut. Il court après les jolies filles, mais les jolies filles naturelles. Les poupées botoxées, les faux seins, les palettes de maquillages, c’était pas trop son tripe.  

Ça commence à chauffer entre la fille et Hazel, il y a des échanges, mais de là où il est, il n’entend rien. Alors, ce sourire trop satisfait aux lèvres, il termine son verre en une gorgée, puis il paye ses consommations calmement. Il laisse la monnaie au barman, puis plongeant ses mains dans les poches de sa veste, il s’approche, se frayant un chemin dans la foule. Presque tout le monde s’est arrêté pour regarder le spectacle. C’est pas souvent que ce sont des filles qui se prennent la tête. La seule animation qu’on trouve par ici, c’est Felipe, le barman, qui fout dehors les alcooliques, comme Misha, quand ils ne tiennent plus debout. Il n’a toujours pas vraiment compris ce qui s’est passé, probablement que la blonde prend mal la boisson sur sa robe. Puis ça se bouscule. Barbie donne un coup contre Hazel, qui se retrouve poussée contre le Misha, au bon endroit, au bon moment. Surpris, mais non pas peu fier de la réceptionner, il plaque instinctivement ses mains sur les hanches de la jeune femme, l’empêchant peut-être même de tomber.  

_ “ J’vous l’avez dit que vous finiriez dans mes bras Princesse. “

Qu’il lui murmure à l’oreille, son sourire de plus en plus présent sur ses lèvres. Lèvres qu’il a rapproché de l’oreille d’Hazel.  

_ “ Y’a un petit côté bon public chez moi, qui vous laisserait bien y retourner, et un autre plus vicieux, qui profiterait bien du moment pour vous entraîner un coin sombre. “

Il fait pression sur les hanches d’Hazel pour la forcer à se retourner, afin qu’elle lui fasse face cette fois, puis l’une de ses mains quitte les hanches de la jeune femme, pour venir empoigner son menton. Il avance ses lèvres comme un canard devant elle, minaudant comme un enfant.

_ “ On se calme maintenant, maman ? Ce serait dommage de lui percer ses faux seins. “

Il lui fait hocher la tête à Hazel, de droite à gauche, avant de la relâcher, totalement. Puis il la contourne pour aller se poser entre les deux femmes, une main devant lui pour empêcher la poupée Barbie d’approcher.  

_ “ Allez c’est bon, circulez, le concours de teeshirt mouillé, c’est samedi soir ! Elles y participeront toutes les deux, vous inquiétez pas ! “

Puis il penche la tête vers la blonde, fronçant les sourcils légèrement.  

_ “ Tu ferais bien d’aller essuyer ça, entre l’odeur de maquillage d’Halloween, du botox, et de l’alcool, mauvais mélange. “

Puis il prend un faux air désolé, alors qu’il se retourne vers Hazel.  

_ “ Toujours pas de banquette arrière ? “

Il n’en démordra pas.  

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Le problème avec Misha, c'est qu'il dégage cette aura qui l'attire comme un papillon près d'une lumière. Cela lui demande tant de forces pour ne pas céder que la blonde a cette désagréable sensation de retenir sa respiration. Tous les jours. À chaque fois qu'elle le croise, qu'il s'approche d'elle. Qu'il lui parle de vouloir passer une nuit avec lui. Et comment pourrait elle refuser? Comment pourrait elle ne pas accepter une proposition si indécente? Ça l'agace, ça la révolte autant que ça lui donne envie. C'est comme si elle parvient à s'imaginer les paumes du ténébreux sur sa peau. Celle qui vient à frissonner, à se délecter des sensations qu'il peut lui offrir. Mais elle ne peut pas. Parce que ce serait scandaleux, que sa famille en deviendrait dingue si cela s'apprenait. Qu'elle pouvait lire dans les yeux du plus âgé qu'il viendrait à tout révéler. Et si lui n'a rien à perdre, elle si. Beaucoup trop. Pourtant, dans cette ambiance presque obscène, les yeux de son patient se posent sur elle et tout ce dont elle rêve, est de pouvoir passer ses doigts dans ses mèches si épaisses. Peut être qu'il lui porte un intérêt, qu'elle a bien vite compris. Mais ça ne signifie rien. Il est charmant, mais il n'est pas innocent. Elle non plus, pas le moins du monde. Et c'est aussi pour ça que son âme est attirée par la sienne. Parce qu'il expose cette complexité. Qu'il cache sous cette carapace, quelqu'un de bien. Il n'est pas mauvais, il a fait les mauvais choix. Il les paye encore aujourd'hui. Mais voilà, Misha ne se laisse approcher de personne. Pas même elle. Alors pourquoi devrait elle le récompenser? Elle n'est pas une femme faible qui se laisse aller à des envies primaires. Voilà pourquoi elle aura secoué la tête, prétextant qu'elle n'a pas du tout envie que ce soit le cas. Avoue le princesse, tu te noierais dans ses iris azurées. D'une manière ou d'une autre, elle l'effleure constamment. Elle est tactile, mais c'est aussi une manière pour elle de le maintenir à distance. De calmer cette soudaine envie de pouvoir le toucher. Juste pour voir ce que ça fait. Juste pour se souvenir de ce qu'elle aura ressentit le soir où elle l'a approché pour le jeter sous la douche. Oh elle se souvient de son parfum, de la texture de ses doigts sur son corps. De son sourire si adorable. De son teint basané causé par les lumières de la rue éclairée. Elle se souvient de la chaleur, de toute la résistance qu'elle aura mis dans ses veines pour ne pas craquer. Perdue dans ses pensées, elle relâche involontairement un rire quand il l'entend dire que sa femme sauve des vies. Attention, elle ne se moque pas d'elle mais plutôt de lui. C'est assez comique de savoir qu'il a terminé avec une jeune femme qui tente de sauver les autres alors qu'il sera le premier à emmener tout le monde dans sa chute. Ah qu'elle est amère, la princesse. Un vrai combat prend place dans son esprit. Dans son coeur. Dans son organisme. Il est le diable qu'elle refuse de suivre et dont le besoin se faire ressentir. "Et bien, vous ne la méritez pas alors. Enfin, à moins qu'elle vous entraine dans votre propre décadence. Ce qui ne serait pas surprenant vu vos fréquentations." elle le provoque, comme d'habitude. Car c'est ce qu'elle fait de mieux. Puis il lui affirme avoir déjà choisi et Hazel lève les yeux au ciel pour s'échapper. Pour reprendre une bouffée d'air. Elle ne devrait pas être aussi atteinte. Pas le moins du monde. Alors qu'est ce qu'il lui arrive? Qu'est ce qu'il lui prend? Réveille toi, bon sang. Tout au long de la soirée, elle sent un regard sur elle. Elle sait qu'il l'observe. Ça l'amuse, ça lui donne envie de le provoquer d'avantage. Pour lui faire comprendre qu'il ne l'aura jamais. Du moins, rien n'est certain. Et quand la bagarre s'apprête à commencer, son coeur s'électrise une énième fois. Sa peau frissonne. Elle ne sait pas s'il s'agit d'une colère noire qui s'apprête à l'attraper, ou si son désir ne fait qu'augmenter. Et elle sait pourquoi. A cause de l'entente de ses paroles à son tympan, à cause de sa voix résonnant dans ses céphalées. La princesse est victime de tout ce qu'elle a toujours refusé. Mais tu ne peux pas craquer, souviens toi. Seulement voilà, la fausse blonde l'aura mis à vive, et dans des ressentis trop grands probablement, la psychiatre ne sait comment réagir à une telle situation. Du moins, elle le sait soyons honnête. Mais c'est bien compliqué de voir plus loin que son coeur qui bat la chamade à l'entente de ses mots. Elle a joué et il lui rend à la perfection. Et que c'est tentant de lâcher les brides, de faire tomber les barrières.. "Ne vous mêlez pas de-" qu'elle tente d'exprimer mais elle se retrouve bien trop vite contre lui. Trop proche, trop proche. Attention princesse, tu vas te brûler. Voilà qu'il prend son menton entre ses doigts et il s'avance encore et encore d'elle. Et c'est mauvais, elle le sait. Bien trop pour qu'elle puisse cependant s'enfuir. Ses émeraudes se plantent dans les siennes. Ah elle ne cédera pas mais elle retient sa respiration pour ne pas relâcher un souffle tremblant. Elle voudrait se laisser tomber dans ses bras. La musique est adéquate à son besoin de le sentir près d'elle. Elle devrait lever un verre à sa déchéance, car il ne fait que la provoquer. Il s'en amuse, elle aussi probablement. Mais l'un d'entre eux finira par perdre. Bien vite, perdue dans ses iris, le moment se termine. Comme un coup de vent, tout s'anime mais tout se glace. Il est soudainement trop loin d'elle, quand bien même elle se refuse à lui avouer. Elle est d'accord avec lui, cependant. Ce serait plus que dommage de faire un scandale ici. Trop de yeux se poseraient sur elle et Scandale finirait par tout avouer au monde entier. Se retournant pour voir ce que le ténébreux s'apprête à faire, Hazel avance d'un pas, lui rentrant involontairement dedans pour montrer qu'elle n'en ferait qu'une bouchée de cette fille. Idiote qui abandonne bien trop vite à son goût sous ses regards insistants et sous la présence de l'ancien prisonnier. La réplique de Misha la fait rire ironiquement tandis qu'elle penche la tête en même temps que lui. Il l'agace quand il a raison.

La grande blonde s'éloigne avec ses amis qui finiront par lui rappeler à quel point elle s'est faite humiliée d'une bien triste manière. Oh pour un peu, Hazel lui aurait montré de quel bois elle se chauffait. Juste pour lui remettre les idées en place. Un petit coup dans ses chevilles et elle aurait tangué comme sur un bateau. Le sol l'aurait accueilli sans le moindre problème. Mais tandis qu'elle imagine cette occasion ratée, la blonde entend une nouvelle fois la voix de Misha. Elle tente d'oublier à quel point l'avoir près de lui la stimule d'une bien délicate manière. D'un façon passionnée qu'elle ne maitrise pas le moins du monde. Elle ne peut pas, c'est un fait. Qu'est ce qu'il ne comprend pas là dedans? Et ses propositions indécentes l'agacent encore plus car elle ne peut y répondre. La plus jeune fronce les sourcils. Elle ne peut pas le laisser aller plus loin. La toucher fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Elle doit mettre les choses au clair, maintenant. Et pas qu'un peu. Son regard se repose sur lui, des prunelles meurtrières. Elle ne va pas le laisser s'en tirer comme ça. "Banquette arrière? Vous voulez vraiment savoir? Je vais vous dire moi." lance t-elle un peu plus fortement en attrapant brusquement son poignet pour le tirer avec elle en dehors du nightclub. Ses amis ne comprenant pas vraiment ce qu'il pouvait se passer mais qu'importe. Il faut qu'elle mette les choses à plat et apparemment, tout le monde peut le sentir. Une fois dehors, Hazel se décale pour se diriger sur le parking d'en face. Une fois assez loin, la jeune fille pose ses mains sur les mains du ténébreux pour l'éloigner d'elle et lui montrer son exaspération. "Ça doit cesser Misha ! Tout ça. Toutes vos allusions, le fait que vous me touchiez quand vous en avez l'occasion. C'est invivable. Vous savez pourquoi? Parce que vous m'exaspérez. Que je suis votre psychiatre et que vous n'avez pas à faire ça. Arrêtez de penser avec ça." dit elle en donnant un léger coup avec sa main sur son entrejambe avant de pointer son esprit. "Et commencez à penser avec ça. Vous n'avez pas compris que notre lien doit rester professionnel? Que j'ai déjà exagéré en vous balançant dans ma douche, en vous laissant dormir chez moi. En vous laissant me payer un verre." Hazel passe une main dans ses mèches. Elle devient folle. Elle en assez de devoir se retenir mais elle n'a pas le choix. Néanmoins, sa manière de la provoquer ne l'arrange pas. "Je ne serais jamais à vous, mettez vous ça dans le crâne. Je ne suis pas une de vos ex, une de vos conquêtes. Je ne suis pas une de ces filles stupides qui vous appartiendra l'espace d'une nuit. Je ne vous appartiendra pas, jamais." certaine? La blonde s'avance, face à lui, le menton relevé vers son visage tandis que leurs souffles s'emmêlent d'au vu leur proximité. "Vous ne voulez que des trophées. Vous ne voulez rien de plus et moi? Je sais que si je viens à baisser ma garde avec vous, je tomberais.Parce que vous faites tomber tout le monde. Alors oui, vous êtes beau. Wow, incroyable ! Reprenez vous, je suis votre médecin. Pas votre partie de jambes en l'air. Donc, amusez vous avec votre femme ou une idiote capable d'ouvrir ses jambes à l'arrière de votre banquette mais vous ne m'aurez jamais. Car vous vous lassez de tout le monde, de toutes ces demoiselles." la jeune fille attrape à son tour son menton entre ses doigts délicats comme il l'aura fait tout à l'heure pour ajouter. "Et on ne se lasse pas de moi, Misha. On ne m'utilise pas. On ne me jette pas. On ne joue pas avec moi. Parce que si j'en avais envie, je pourrais te détruire. Et bon sang que ça me ferait du bien. Un vrai orgasme, pas comme ceux que tu penses donner." souffle t-elle insolemment, ce feu ardent dans le creux de ses émeraudes si claires. Elle refuse de se soumettre à ce type. Elle le relâche après un long instant, cherche dans la veste du ténébreux et bientôt, en sort un paquet de cigarettes. Elle s'en allume une, inspire à s'en brûler les poumons puis recrache tout dans l'air. "Pour votre information, j'aurais pu balancer cette pimbêche au sol comme je pourrais le faire avec vous, là maintenant. Ça vous aurait amusé alors pourquoi me stopper? Vous vous inquiétez pour votre psychiatre? Oh laissez moi rire. Vous vous foutez de ma pomme et ce sera toujours non. Toujours. C'est clair?" Hazel sent sa poitrine trembler sous un souffle semblable. Il l'agace autant qu'elle a envie de passer sa main dans ses mèches ténébreuses. Le garder près d'elle, à la sensation de sa peau nue contre la sienne. Secouant la tête, elle doit se reprendre. Sur ses paroles, la blonde fait volte face, commence à s'éloigner pour quitter le parking et revenir au sein du club. Peut être qu'elle appellera Avery, rien que pour lui demander de passer. Pour profiter de sa compagnie. Alors que celle dont elle a réellement envie, se trouve juste derrière elle. A tel point que son coeur se serre. Elle a horreur de ça.

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" Banquette arrière ? Vous voulez vraiment savoir ? Je vais vous dire moi. “ Elle lui empoigne le poignet, l’entraînant vers l’extérieur. Une victoire pour le ténébreux, persuadé qu’elle va chercher sa voiture pour qu’ils en finissent à l’arrière. Un large sourire s’étire le long de sa bouche, et il se laisse guider à travers la foule, sans chercher à rechigner.

_ “ Je suis garé à droite ! “

Qu’il ajoute alors qu’ils atteignent le parking. Mais elle s’arrête, elle le pousse même légèrement, se tenant assez loin de lui pour qu’il ne puisse pas la toucher, comme s’il était dangereux. Il reste immobile, les sourcils relevés, pointant son index vers sa voiture, qui les attend quelques mètres plus loin. “ Ça doit cesser Misha ! Tout ça. Toutes vos allusions, le fait que vous me touchiez quand vous en avez l'occasion. C'est invivable. Vous savez pourquoi ? Parce que vous m'exaspérez. Que je suis votre psychiatre et que vous n'avez pas à faire ça. Arrêtez de penser avec ça. “ Elle lui touche l’entre-jambe d’un simple coup rapide, mais il a un soubresaut le brun, avant de sourire malicieusement. Satisfait peut-être, de se faire enfin tripoter par la blonde, aussi court que ce soit.

_ “ C’était trop tentant hein ? “

Qu’il réplique d’un ton moqueur, mais si fier. Un point pour lui. Ceci-dit maintenant faut vraiment qu’il parvienne à gagner la partie, parce que ça va le titiller encore plus. “ Et commencez à penser avec ça. Vous n'avez pas compris que notre lien doit rester professionnel ? Que j'ai déjà exagéré en vous balançant dans ma douche, en vous laissant dormir chez moi. En vous laissant me payer un verre. “ Hey ça c’était pas son problème à lui. Il en hausse donc les épaules, désintéressé. Il ne comprenait pas vraiment d’ailleurs, cette obsession qu’elle porte au professionnalisme de leur relation. En quoi ça l’empêcherait de faire son boulot, si parfois, ils s’adonnaient à un certain plaisir ? Il arrête donc ses prunelles océan sur elle, plissant légèrement des yeux.

_ “ J’crois que vous n’avez de compte à rendre qu’à vous-même. Ce qui se passe entre nous, ça n’a pas besoin de figurer dans un dossier, arrêtez de vous prendre la tête. Vous êtes vraiment stressé, faut vous détendre le string un peu ! “

Il penche la tête vers son épaule, grimaçant légèrement, alors qu’il réalise qu’elle est bien trop tendue. Comme si vaciller vers lui serait un problème. Où est le problème ? Il est beau, elle est belle, ils ont des envies. Parce qu’elle pourra le renier aussi longtemps qu’elle le veut, il n’est pas dupe lui. Trop aveugle pour comprendre réellement ce qui se passe dans la tête de la blonde, oui. Mais il a bien vu qu’il lui provoque quelque chose. Qu’elle se perd dans ses yeux. Qu’elle ne puisse pas s’empêcher de le toucher, ne serait-ce qu’un peu. Qu’elle ne peut pas cacher un sourire, quand il la cherche. Qu’elle frissonne même, quand il l’effleure. Il les connait les femmes, il en a analyser assez pour savoir lire en elles. Du moins, il le croit. Parce qu’il sait reconnaître une ouverture, une envie, ou un désir. Mais il ne voit pas plus loin. Sans même se douter que peut-être, voir plus loin ça pose des barrières. Que derrière l’envie d’un corps, il y a aussi un cœur, un cœur qui peut battre. Fort, trop fort. Et qu’il pourrait le détruire ce petit cœur. Maladroitement. Sans même le réaliser.

“ Je ne serais jamais à vous, mettez-vous ça dans le crâne. Je ne suis pas une de vos ex, une de vos conquêtes. Je ne suis pas une de ces filles stupides qui vous appartiendra l'espace d'une nuit. Je ne vous appartiendrai pas, jamais. “ Alors il hausse les épaules, encore. Ça rentre par une oreille, et ça ressort de l’autre. Et elle s’avance finalement, elle rompt elle-même la distance qu’elle s’était imposée. Ça le fait sourire un peu plus, juste en coin de ses lèvres. Il laisse ses yeux la dévorer, il observe attentivement chaque parcelle de son visage, de ses traits, de ses émotions. Elle est à bout de souffle, alors qu’elle reprend, allant jusqu’à empoigner son menton. Comme si elle avait besoin de le forcer à la regarder, alors que depuis le début de cette soirée, il n’a d’yeux que pour elle. Elle débite, elle s’explique, ou plutôt, elle avoue qu’elle tombe, mais elle se trouve toujours une excuse. Elle le fixe droit dans les yeux, et ça en devient bizarre. Intense. Trop peut-être. Ça fini par lui en donner des idées derrière la tête. Elle en devient brulante, ça se lit dans ses yeux. Ca l’excite lui, ça ne fait qu’attiser cette braise, ce désir d’elle qu’il se traîne depuis des mois maintenant. Plus elle se bat contre lui, ou plutôt contre son envie de lui, et plus elle en devient attirante. Ouai, elle a raison. Elle est un trophée. Mais un trophée sur lequel il n’est pas près de tirer un trait. Elle est persuadée qu’elle pourra lui échapper, lui résister. Mais ce dont il est sûr, c’est qu’elle a déjà commencé sa chute. Nul doute. Elle en a le souffle coupé, le cœur qui tambourine. Il a une tension entre eux, plus forte que tout. Alors ses yeux tombent sur ses lèvres rosées. Il aimerait en prendre possession, les faire prisonnière des siennes. Mais déjà, elle le relâche. Elle se veut imposante, déterminée, et pourtant, il le sait, qu’elle est déjà brisée. Alors il la laisse s’éloigner, son sourire ne s’éteint plus.

_ “ Doc ? “

Qu’il finit par lancer, pour l’arrêter, alors qu’elle arrivait aux escaliers d’entrée. Il s’avance lentement vers elle, les mains dans les poches de sa veste. Il s’arrête juste derrière elle, ses yeux ne cessant de la détailler. Son torse vient se coller au dos de la jeune femme, et son menton passe juste au dessus de son épaule, assez pour sur ses lèvres s’approchent de son oreille.

_ “ J’ai pas eu à vous toucher une seule fois, que vous êtes déjà à moi... Battez-vous autant que vous voulez avec votre conscience, mais ça n’empêchera pas cette petite flamme ici... “

L’une de ses mains quitte sa veste pour se glisser entre eux, et ses doigts se posent en bas de son dos, juste entre ses reins. Reins qui il le sait, vont finir par se brûler pour lui. Si ce n’est déjà fait.

_ “ La seule chose qui vous retient, c’est votre orgueil démesuré. “

Et il rapproche un peu plus son visage sur sien, pour que ses lèvres cette fois, effleurent la joue d’Hazel. Sa main se retire, et c’est son bassin qui se rapproche de sien. Sa main finie par se poser sur le bras de la jeune femme, pour l’empêcher peut-être, de s’enfuir encore.

_ “ Et il tombera aussi. “

Sourire bien trop joueur, malicieux, presque malin. Et il se recule, fier de lui, bien trop fier. Il se pince la lèvre, ses yeux tombent sur son joli fessier, avant de remonter, attendant qu’elle se retourne et que leurs prunelles puissent se croiser à nouveau.

_ “ Les meilleurs trophées ne sont pas éphémère. “

Qu’il rajoute, pour la provoquer. Ouai, ses meilleurs coups, ou peut-être, les filles avec qui il se sent bien, elles ne font pas que passer dans sa vie. Drew en est la preuve. Même si elle va lever l’encre, il le sait, il est le premier à la jeter dans les bras de Noah. Ça devait arriver, c’est pas très grave. Tant qu’elle est heureuse, et avec son Noah, pour lui c’est un happy end. Il ne sait pas trop ce qui le retient là, de lui sauter dessus, de le lui prouver. D’emprisonner son visage entre ses mains, et de l’embrasser jusqu’à l’en étouffer. Peut-être parce qu’il veut qu’elle tombe avant, ou parce qu’elle n’a de cesse de l’interdire de la toucher sans autorisation. Peut-être qu’il veut juste jouer avec ses nerfs, alors qu’elle crève d’envie de lui succomber. Elle est sur tension, et ça lui plait, oh oui que ça lui plait.

♛ ♛ ♛
{  Oh sometimes I
Get caught in between
You're salty and sweet
I'll drink your need }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Misha Kane

La princesse en a assez de ce jeu. Elle suffoque. Elle ne tient plus, c'est trop difficile. Elle n'a aucune idée du comment elle peut encore tenir. Du comment elle tient les chaines qui l'empêchent de tomber pour cet homme qui n'a aucun scrupule. Elle ne peut pas oublier à quel point il s'aventure partout. A quel point il cherche la chaleur dans tous les draps qu'il trouve. Non, elle n'a pas le droit d'oublier, ni de passer à autre chose. Elle n'a pas le droit d'imaginer quelque chose de plus complexe à ses côtés. Bien sûr que non. Parce que si elle s'autorise à ressentir ne serait ce qu'une intensité plus grande qu'elle n'aura supposé, la princesse finira par tomber. Si ce n'est pas déjà arrivé. Parce qu'elle aime fixer ses prunelles glacées, elle aime le sentir près d'elle. Elle aime quand il répond à ses provocations. Quand il tente d'avoir le dernier mot. Ils ont commencé un jeu dangereux et elle ne parvient pas à s'en défaire. Maudite sans qu'elle ne puisse briser le sort, la psychiatre s'est penchée vers un patient qui lui ressemble bien trop. Vers un patient qu'elle ne parvient pas à laisser passer, à faire disparaitre de son esprit si embrumé. Oh, qu'elle apprécierait de garder ses paumes contre elle. De l'entendre souffler constamment à son oreille. La princesse n'a pas le choix, elle doit tirer un trait sur cette aventure. Un jeu qui n'aura de cesse de la hanter. Elle joue bien trop avec le feu. Il le sait et tandis qu'elle tente de se sortir de cette noyade, il la tire après lui. Il est si fier, il veut lui montrer que c'est le plus fort. Et au fond, peut être qu'il n'a pas tort. Peut être qu'il a gagné la partie, peut être qu'elle n'a aucune volonté à vouloir passer à autre chose. Mais ce type est marié, du moins de ce qu'elle en sait, il n'est pas le plus fidèle. Loin d'être le plus sincère. Il est horripilant, il entre chez elle par effraction, il la rend folle à ne pas vouloir parler. Il est..Il est toute cette rébellion qu'elle apprécie. Dans laquelle elle s'est trempée par envie de prouver au monde qu'elle valait mieux que des dîners organisés. Aujourd'hui, cependant, où est elle parvenue? Jusqu'où est elle allée? Avant qu'elle ne s'éloigne, leurs regards se seront bien trop croisés. L'envie fiévreuse qu'il la fasse sienne. Le désir ardent de le voir se perdre contre sa peau. Ça en devient mesquin à ce stade. Elle ne pourra le supporter. Il ne voit pas plus loin que sa propre envie, son besoin de chaleur humaine. De plaisir charnel. Il ne cherche pas à combler une femme de sa présence. Il prend, et il prend. Et il prend. Tout en laissant le reste disparaitre avec lui, aux aurores lumineuses. Plus personne dans les draps, qu'un reste de parfum et un froissement de drap. Il l'interpelle, elle s'arrête. Elle ne sait pourquoi. Au fond, elle a envie de s'en convaincre. Elle n'ose pas se retourner, c'est trop risqué. Pourrait elle faiblir en croisant ce visage tant redouté? Oh sûrement. Sans le moindre doute. C'est pourquoi, elle se doit de résister. De rester aussi neutre que possible. Alors pourquoi son palpitant s'affole? Pourquoi se sent elle trembler quand elle le sent s'approcher? Quand elle entend sa voix grésillante retentir près de son oreille? Quand elle pense à toutes les possibilités qui lui sont offertes? Qui leur seraient offertes s'ils venaient à se confier? C'est une partie d'échec qu'elle souhaite terriblement gagner.

Il a raison. Il a raison sur toute la ligne. Elle n'aura pas eu une seule seconde à elle, qu'il aura déjà tout remué dans son esprit si secoué. Elle a envie de se laisser aller, de se laisser combler par un plaisir qu'elle sait ne réapparaitra jamais. Dans un certain sens, Misha est celui qui parviendra à faire tomber toutes ses barrières. Pas par son tempérament mais par ce qu'il est. Par la façon dont il réagit, dont il réplique, dont il joue au même jeu qu'elle. C'est mauvais pour la santé, à croire qu'il faudrait le consommer avec modération. Elle suppose que ce n'est pas aussi simple. Il la touche, il lui murmure des paroles qu'elle ne connait que trop bien. Auxquelles sa conscience est venue effleurer. Que c'est affolant de savoir que la vérité est venue toquer à notre porte. Comme un orage, une tempête, il a tout éveillé. Il a tout fait basculer. Et c'est d'autant plus douloureux. Parce qu'elle n'a pas envie d'être juste un jeu. D'être justement, un énième trophée qu'on expose dans son existence. Elle l'a assez vécu, elle le vit encore assez trop. A la sensation de ses lippes contre sa pommette, la princesse ferme un instant ses douces prunelles. Ce verre d'eau qui se consume, se terni d'une teinte plus froide. Alors que son corps se réchauffe, encore et encore sans jamais s'arrêter. Elle ne peut nier ses paroles, elle ne dit donc rien qui pourrait la trahir. Elle reste immobile, patiente malgré l'envie d'avoir la main de Misha un peu plus bas. Ou un peu plus haut, tout dépend. Il s'amuse mais il ne veut pas la voir s'enfuir. Comme un bourreau qui retient sa victime. Son syndrome de Stockholm qui s'accentue, elle est perdue. Mais son coeur souffre aussi. Bien trop, au final. Il ne la voit que comme un trophée, il continue à l'affirmer. Après quelques secondes, elle finit par se retourner. Les yeux désireux mais avec une touche de souffrance. Elle n'est pas douée pour résister à des hommes qui semblent être du mauvais côté. Mais elle a besoin de fuir. Le plus loin possible. D'évaporer cette idée toxique de son esprit, sinon elle se relèvera pas. Elle sourit finement, haussant les épaules à son tour. Sa cigarette volée toujours entre ses doigts, son coeur est toujours aussi affolé. Oh, elle est tombée. Elle a peut être perdu. Non, c'est certain. Cependant, elle n'a pas le droit de s'écraser encore plus. "Trophées ou pas, Misha, ça reste la meilleure chose. Vous ne voyez que ça. Vous avez envie de profiter de toutes les femmes que vous croisez. Et je n'ai pas envie d'être l'une d'entre elles. Parce que peut être que j'aurais envie de vous appartenir en intégralité. Mais ça ne vous suffira jamais." la princesse inspire longuement, calmement. Elle jette la nicotine sur le sol, fixe le petit éclair brûlant qui est encore présent, signifiant que celle ci est toujours vivante. Ses doigts glissent contre son oreille percée pour dégager son doux visage. Ses émeraudes se plantent alors dans les siennes, il est beau oui. Mais ça ne suffit pas. "Donc oui, peut être que je suis tombée. Mais je ne vous donnerais pas la satisfaction de tomber dans vos bras. Et je préfère perdre seule, qu'à vos côtés." sa voix s'est radoucit, sa fièvre aussi. Toute cette histoire ne lui fait pas de bien. Pas le moins du monde, mais elle s'accroche. Comme si c'était sa bouée de sauvetage, son ancrage dans cette mer déchainée. Misha a gagné, oui. Très probablement. Il a réussi à la chambouler mais elle ne veut plus jouer. Pas maintenant. "Félicitations. C'est ça que je devrais dire, non? Allez célébrer. Vous êtes bon pour ça, Misha." la psychiatre baisse légèrement les yeux, sortant son téléphone pour envoyer un message à ses amis pour les prévenir que la fête est terminée pour elle. De toute manière, ils sont venus à pieds. Elle peut facilement rentrer. Remettant son blouson correctement sur ses épaules pour ne pas se prendre un courant d'air, la jeune fille se redresse. Range son cellulaire, prend une énième inspiration tout en fixant son patient si complexe. Un rire ironique s'échappe de ses lippes colorées. Bien joué, princesse. La partie est à recommencer. "Je vous souhaite une..Bonne soirée? Partie de jambes en l'air? Peut être les deux." assure t-elle, se décalant d'un pas pour le contourner. Elle doit tout oublier. Ne plus penser à lui, quand bien même l'envie est plus forte qu'elle ne la jamais été. Demain, leur relation aura pris la même habitude. Ils se provoqueront mais Hazel ne s'approchera plus du feu. Pas au risque de s'enflammer.