I'm her boss, not her boyfriend w/ Debbie #4

TW : jalousie, mention d’infidélité


Bercé par ce stress qui étreint mon coeur, je me repasse les messages de Jessica en boucle depuis de longues minutes. Assise dans ma voiture, je regarde l’entrée du Klamath Falls News, essayant de me détendre, en vain. Une angoisse inhabituelle dans les tripes, j’essaie de me raisonner. De me dire que la fille de James sur interprète tout. Que cette nouvelle employée, n’en à pas près James, qu'elle n'est là que pour apprendre. Pour bien faire son travail et qu'elle à juste besoin d'un mentor. Que de toute façon James à toute ma confiance, que jamais il ne ferait quelque chose de la sorte. Il suffit de voir notre histoire pour en avoir la preuve d'ailleurs. Oui, tout cela n’est qu’un horrible malentendu ou pire encore l’une de ses nouvelles taquineries visant à me torturer intérieurement. Et pourtant. Mon cerveau bouillonne, sachant que Jessica n’est pas aussi mesquine et que toutes les deux nous avons passé ce cap. Un cap dans la complicité, dans le dialogue. Bref un cap qui me prouve que son inquiétude est vrai et qu’elle n’essaie pas de m’éloigner de son père. Une boule dans la gorge qui demeure présente car derrière tout ce mal, se cache aussi des incertitudes grandissante. Une contradiction dans mon esprit qui bouillonne, me menant vers une pente glissante. Une pente dangereuse causée également par des incertitudes concernant ce couple que je croyais invincible, mes parents. Le couple parfait, le couple qui m'a toujours faite rêver et qui pourtant glisse vers un je ne sais quoi de plus sombre. De moins romanesque. Un amour flagrant qui n'a pourtant pas empêché mon père de sortir un soir avec une jeunette dont il était bien trop proche. Un quelque chose qui tourne en boucle dans ma tête, mais qui n’a pourtant rien a voir avec le journaliste et moi. Mais si mon père à la relation si idyllique succombe au bras d'une autre, pourquoi pas James ?

Ma tête se secoue, chassant cette idée saugrenue, tandis que je prends une profonde inspiration descendant enfin de ma voiture pour pénétrer le bâtiment. Un endroit qui grouille de vie, cherchant le brun qui partage ma vie du regard. Un visage que je ne trouve pas tandis que j’apostrophe une demoiselle, la voix peu assurée. “Bonjour ! Excusez-moi, je cherche M. Halstead. Est-ce-qu'il est présent aujourd'hui ?” Une question que je pose alors que je connais pourtant bien la réponse, du moins je crois. “Vous le trouverez dans son bureau.” Rien d’anormal jusque-là, sentant une pression diminuer dans ma cage thoracique. Une pression qui me semble de plus en plus stupide, comme en témoigne ce sourire un peu gêné qui arrive sur mes lèvres. “Merci beaucoup !” Des pas qui se rapprochent de l’enceinte de son bureau, marchant de manière déterminée, m'arrêtant sur cette porte à peine ouverte. Des coups que que je donne contre bois, laissant la porte s’ouvrir un peu plus à chaque impact. Une embrasure qui me laisse apercevoir James, cœur qui s'emballe à sa vue et sourire niais naissant. Avant de finalement voir une tête brune proche de lui, penché vers lui. Proche, bien trop proche pour une simple employée lambda. La voilà. Proximité anormale qui me sert le cœur et fait naître des éclairs dans mes yeux. Il ne m’en faut pas plus pour savoir que la femme qui se tient au côté de l’homme qui partage ma vie est celle dont Jessica m’a mise en garde. Une mise en garde peu exagéré quand je vois la posture de cette femme envers celui qui est supposé être son patron. “Hum hum.” Je fini par me racler la gorge bruyamment, attirant l'attention des deux personnes qui me font face. “Je ne vous dérange pas j’espère ?” Une froideur qui se trahit dans ma voix, alors que mon regard ne montre qu’une incompréhension marquée par des sourcils qui se froncent légèrement. Cherchant une réponse dans les yeux de James, avant de finalement regarder la version brune de Barbie de haut en bas, une forte animosité dans les iris.

TW : jalousie, mention d’infidélité

Une visite impromptue, réalisée sous le coup de la peur. D’une jalousie qui ne reflète qu’un manque flagrant de confiance en moi et en la gente féminine. Un message d’alerte de Jessica que j’ai écouté et qui me ramène ici. Dans le bureau de celui qui à su voler mon coeur, mais qui se trouve pourtant avec une autre femme, trop proche de lui. « Jamais. Tu ne pouvais pas me faire une plus belle surprise. Entre. » Timidement, j’entre dans ce bureau, mais bien rapidement je me sens comme si j'étais de trop. Une réunion à laquelle il met pourtant fin bien rapidement. Une simple parole qui me rend quelque plus légère, du moins sans compter sur l’intervention de miss journaliste de bas étage. « Je ne veux pas vous revoir dans mon bureau tant que ce n’est pas fait. » « C’est compris James. » Ma mâchoire se crispe instantanément devant tant de familiarité. Je sens mon regard se changer en éclair, tel Zeus qui pourrait foudroyer quiconque se mettrait sur son chemin. Encore plus s’il s’agit d’une petite brune sans importance. Une rage encore plus vive me gagne lorsque ses doigts traînent sur le bras de l’homme qui partage ma vie. Une rage que je m'efforce de contenir, détournant le regard de peur de rugir sur cette fille et de lui défaire cette coiffure si idiotement parfaite. « Monsieur Halstead. » Une remise en place qui ne me soulage qu’à moitié. Voyant ainsi la distance que J.R veut mettre avec elle, mais voyant surtout son petit manège. Celui de tourner autour du directeur du journal pour très probablement obtenir une tristement célèbre promotion canapé. « Qu’est-ce qui me vaut cette surprise poussin ? » Une phrase qui me ramène les pieds sur terre, tandis que j'étais bien trop occupé à suivre miss ragot du regard avec toute la haine qu’il m’est possible d’avoir. « Tu es arrivée jusqu’ici sans m’appeler, donc ce n’est pas ta voiture et il est impossible que je puisse oublier un rendez-vous, surtout si c’est toi mon rendez-vous. » Mon cœur s’emballe comme à chaque fois que je suis en sa présence et pourtant mes lèvres peinent à s’étirer. Une action entraver par mes dents qui machouille l’intérieur de ma joue, comme pour me canaliser, tandis que le souvenir de cette femme trop insistante avec James me hante quelque peu. “Le plaisir de te voir n’est pas une raison suffisante ?” Ma voix se veut peu rassurée, me lançant dans une improvisation plus que bancale car tout le monde sait que je suis bien loin d’être à l’aise avec la distorsion de la réalité. “Ceci dit, je ne veux pas te déranger. Tu semblais dans une discussion importante avec …. Comment s’appelle t-elle déjà ?” Une tentative des plus maladroite de mettre miss brunette sur le tapis. Sachant pertinemment que James découvrira la supercherie, mais m’entêtant tout de même à me glisser sur ce chemin. “D’ailleurs il ne me semble l’avoir jamais vu. C'est elle la nouvelle journaliste dont tu me parlais ?” Fausse innocence dans ma voix, je m’aventure donc sur le chemin malaisant de la jalousie. Cherchant à recueillir des informations sur celle qui laisse jaillir ce mauvais côté de moi. Un côté que peu de personne ont eu l’honneur de voir par la passé. Ou en tout cas, ou peu de personne ont pu en témoigner par la suite.