Je ne réalisais pas encore pleinement qu'après deux ans, Aidan venait de débouler dans ma vie. Il faut dire que je lui laissais la porte grande ouverte, espérant terriblement que je pourrais réparer ce que j'avais brisé. J'étais encore surprise qu'il ai de lui même proposer cette sortie en tête à tête alors que j'étais persuadé qu'il me détestait pour ce que je lui avais fais. Ce serait mentir que de dire que je n'étais pas stressée au possible par cette soirée. J'avais mis plus d'une heure à me préparer et je n'avais cessé depuis de vérifier mon reflet en attendant l'heure fatidique. J'avais la boule au ventre et je tournais en rond dans le sous-sol encore partiellement aménager pour moi. Mon cerveau fuse dans tout les sens. Est-ce que cette robe pull noir ne faisait pas un petit peu trop ? Si ce n'était pas un date... clairement, j'allais passé pour une idiote avec ce décolleté. Mais si je me change et que c'était un date, il va croire que je le néglige pas vrai ? Non mais on garde la robe... Est-ce que ces bottines vont bien ? Mon maquillage reste naturel ? Tant de questions mais plus le temps d'y réfléchir, 19h s'affiche sur mon portable. Je me vaporise de mon parfum. J'enfile une veste et attrape mon sac à main pour sortir. Je sors de la maison pour rejoindre le trottoir et attendre mon cavalier pour la soirée. Mon coeur bat à la chamade, j'ai les mains moites, me demandant si je ne me fais pas des idées sur ses intentions. Je relis nos messages comme si soudainement j'allais y voir clair. Un bruit de moteur au loin, me fait lever le nez et je vois une voiture s'arrêter à mon niveau. J'entre alors et lui offre un sourire. - Hey... Je me penche pour embrasser sa joue avec une tendresse non dissimulée. - Comment tu vas ? Il démarre la voiture et nous prenons la route du restaurant. Lequel ? Je ne sais pas en réalité, on as juste parler de manger italien. J'ai un sourire en voyant le restaurant. - J'adore ce restau ! Je descend de voiture et l'attend pour rejoindre la porte du restaurant, le sourire au lèvre. - Tu crois qu'on va réussir à avoir une table ? Je remarque le monde à l'intérieur et les voitures garés devant, comme toujours à vrai dire, il est toujours blindé ce restaurant.

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@Cassiopée Moore     
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- J'ai eu l'impression de remonter quelques 3 ans en arrière pendant une période où tout allait bien, ça arrivait, entre Cassie et moi. J'étais, et je le suis sûrement encore un peu, complètement accro à cette fille. Et chaque fois qu'elle s'éloignait, j'avais l'impression de m'éteindre un peu plus, ça me bouffait littéralement, relation devenue toxique. J'espérais que la rupture lui aurait ouvert les yeux, qu'on passerait enfin ce cap, celui d'avoir peur de ses sentiments mais...Non. Il lui a fallut du temps et des circonstances dramatiques pour se rappeler à moi. Je n'aurai jamais pris l'initiative de la recontacter, je ne pensais pas qu'elle le voudrait et pourtant grâce à sa soeur me voilà devant chez elle, enfin devant chez son père, à l'attendre. Mes doigts tapent nerveusement contre le volant de la voiture. Un date ? Ou une simple soirée pour lui changer les idées après sa période difficile ? Pour dire vrai, je n'ai grand envie qu'on parle de nous. De l'avenir. Je ne veux pas de faux espoirs et je...Je crois que je ne lui fais pas encore suffisament confiance. Néanmoins, j'espère qu'elle passera une bonne soirée avec moi, qu'on va rire, être bien avec l'autre et peut-être...que le reste suivra. Je bouge la voiture quand elle avance, et un sourire se dessine natuellement sur mes lèvres quand elle entre dans la voiture. Elle est magnifique, ma Cassie : "Bonsoir. Je vais très bien et toi ?", pour ma part j'ai opté pour une tenue simple un polo bien habillé qui cache mes tatouages. "Tu es belle.", c'est sorti tout seul sans arrières pensées, et je rougis un peu. Je nous conduis jusqu'au restaurant, pas peu fier de moi alors qu'on descend du véhicule une fois que j'ai coupé le moteur : "Mais je sais que tu l'aimes ce restaurant !", je lui lance avec un clin d'oeil en l'entraînant vers l'acceuil du restaurant. "J'ai réservé une table quand tu m'as dit que tu voulais manger italien.", on nous place ensuite à une belle table. C'est certes un peu bruyant comme ambiance mais ça vaut le détour. Et oh mon dieu, ça fait carrément date ! Je regarde la carte, me commandant un coca en boisson. Habitude que j'ai depuis adolescent, je ne bois pas si j'ai à prendre le volant. Pour le repas, j'hésite encore. "Tu sais ce que tu vas prendre ?"

Mon coeur est en palpitation constant, le mode rollercoaster est activé et je ne suis pas sûre de descendre du manège prochainement. Jusqu'à la dernière minute, je l'imaginais annulé ou me foutre un lapin mais sa voiture stoppé en bord de trottoir me fais mentir. Vieux réflexe d'ancienne harcelé, j'ai vraiment cru qu'il planifiais une vengeance à mon écart. Vengeance qui aurait été mérité mais terriblement douloureuse. Je me demande encore comment j'ai pu penser ça de lui. Je le connais par coeur et je crois qu'il aurait été incapable de me faire ça, surtout en sachant ce qu'il venait de m'arriver. Quand je m'installe dans la voiture, je vois son sourire et mon coeur repart dans un tour de manège. Devant sourire, mon souffle en est presque coupé, je suis terriblement dingue de ce gars, c'est officiel. - ça va ! Merci pour la proposition en tout cas ! Quand il me dit que je suis belle, heureusement que je suis assise car mes jambes m'auraient lâcher. Je n'ai plus entendu ces mots de la bouche de quelqu'un d'autre que ma mère depuis.... bah depuis lui en fait. Des "t'es sexy", "t'es bonne" ou des "t'a une sacrée paire de seins" tout au plus... Je sens mes joues chauffer et je mordille ma lèvre. ]b]- Merci, tu es très beau aussi[/b] Parce qu'il l'est. Je suis absolument sincère dans mes mots. Une fois devant le restaurant, je reconnais l'un de mes restaurant préféré. Quand il dit qu'il sais que j'aime ce restaurant, j'ai envie de pleurer. De joie hein ? Mais je me rend compte qu'il n'a absolument rien oublier. Beaucoup de mecs ne m'auraient jamais écoutés et auraient encore moins retenue mes goûts, surtout après plusieurs années. - En fait... tu n'as absolument rien oublier ? Je le savais que tu étais l'homme parfait ! Comment pouvaient il être encore célibataire ? Les femmes sont elles aveugle à ce point ? Bordel, il est bon à épouser ! On se dirige vers l'accueil et bon sang... il a réservé. On se retrouve en moins de deux à une table l'un en face de l'autre. Une très belle table en plus avec des bougies. Putain... ça ressemble quand même vachement à un date là. Il ne prends pas d'alcool, comme à chaque fois qu'il prend le volant. Je serais bien tenté de boire un petit verre pour me détendre tout de même... Je commande un Spritz et me penche sur la carte pour déterminer ce que j'ai envie de manger. Je place une mèche de mes cheveux derrière mon oreille en réfléchissant. Je lève mon regard océan vers le sien quand il me demande si je sais ce que j'ai envie de manger. - Je crois que je vais prendre les tagliatelles aux champignons ! Et toi une idée ou envie ? Je lui offre un sourire doux, remerciant le serveur qui nous apportent nos boissons. Je lève alors mon verre pour trinquer. -Hm... A quoi on pourrait trinquer ?

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@Cassiopée Moore     
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- Ce n'est pas le premier rendez-vous qu'on a elle et moi de loin pas. Si on peut appeler ça un date. Ca me fait remonter plein de choses, et je me souviens que trop bien pourquoi j'étais réticent à la revoir, malgré l'insistance de sa soeur. Ca me remue le coeur, les souvenirs. Me demandant si j'ai pris la bonne décision il y a 2 ans. Si elle en serait venue aux mêmes extrémités si j'avais été là...mais ne serais-ce pas moi qui me serait perdu dans le processus ?
Mon compliment à son encontre est sincère. Elle est belle dans cette tenue Cassie, c'est une vérité. Je ne sais pas si ça la gêne ou la touche mon compliment, mais le fait qu'elle me le retourne me fait sourire, et réchauffe mon coeur. "Merci." Je me garde d'ajouter que je n'ai pas spécialement fait d'efforts sur la tenue ne sachant pas comment qualifier cette soirée, ne souhatant ô combien pas retomber dans une relation instable trop rapidement, trop brusquement. Je l'amène à ce restaurant italien et sa réaction m'amuse, bien que ça me fasse plaisir de voir que je frappe encore juste, après tout ce temps. "J'ai bonne mémoire.", difficile d'oublier une personne qui vous reste en tête envers et contre tout, malgré des liaisons ici et là. Mon incapacité à me sortir la fille Moore du crâne a brisé quelques-une, si ce n'est toutes, mes histoires d'amours depuis. Pas si certains d'être un homme parfait. On commande nos boissons, je m'en tiens à un soft. "Huum...Les gnochis au gorgonzola me tentent bien.", je me met à sourire en écho au sien. "Eh bien on peut trinquer...au fait que tu remontes la pente ?"

On prends les mêmes et on recommence ? Si l’on peut appeler ça recommencer dans ce contexte un peu flou. J’ai envie au fond de moi que ce rendez-vous soit un date, j’aimerais entendre de sa bouche qu’il tiens encore à moi. J’ai toujours souhaité, malgré la rupture, le meilleur pour Aidan, j’ai toujours voulu qu’il soit heureux, mais égoïstement, je ne voulais pas qu’il trouve une fille qui le rende plus heureux que moi. L’imaginer avec une autre est une torture. Je me rend compte que je ne sais même pas si il a quelqu’un dans sa vie, bien que le connaissant, il ne m’aurai jamais invité si il y en avais une autre. Je culpabilise de mon égoïsme, parce que je ne me suis pas gênée d’enchaîner les fréquentations pendant deux ans… enfin si j’ai offert mon corps sur un plateau d’argent, mon coeur lui est resté enfermé à double tour dans un coffre dont seul Aidan doit avoir la clé. Quand il dit qu’il a une bonne mémoire, j’ai un sourire tendre. "Je vois ça, tu as toujours été très attentionnée " Je me garde d’ajouter un « avec moi » de peur qu’il me dise qu’il est comme ça avec tout le monde. Je n’aimerais pas cette réponse. Encore une preuve de mon parfait égoïsme. Installé, l’un en face de l’autre, chacun regarde la carte pour faire son choix. "Très bon choix ! Je pourrais goûter ?" Comme si je n’avais pas déjà goûter ce plat, c’est plus un prétexte pour obtenir une autorisation à piquer dans son assiette comme je l’ai toujours fait. Les mauvaises habitudes ne sont jamais vraiment loin pas vrai ? Quand il propose que l’on trinque au fait que je remonte la pente. Je me fige un instant, mes yeux s’embuant malgré moi avant de se poser sur mon bandage légèrement apparent, ma manche ayant glissé sur mon bras quand j’ai levé mon verre. Je remonte ma manche de ma main libre, mal à l’aise. "Je… ne préfère pas trinquer à quelque chose dont je ne suis pas sûre d’être capable…" Je suis tombée si bas que la remontée me semble presque impossible. Des sanglots dans la voix, je rajoute juste "Je peux juste promettre que je ferais de mon mieux… "

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@Cassiopée Moore     
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- Je ne suis jamais parvenu à retrouver une relation qui me fasse ressentir autant de papillons que celle que j'avais avec Cassie. Je ne passais pas à autre chose, malgré toutes mes tentatives pour le faire, quitte à installer cette horreur de Tinder, mais ça n'a fait qu'empirer les choses. Ce soir, je ne le vis pas véritablement comme un date, mais simplement comme une volonté de lui changer un peu les idées après tout ce qu'elle a traversé, parce qu'elle mérite bien de souffler un peu. "J'essaie de l'être.", je réponds un peu gêné quand elle me dit que j'ai toujours été attentionné. Oui sans doute. C'est dans ma nature, ma façon de faire. Je veux que les autres se sentent bien en ma présence, alors je tente de faire les choses de la bonne manière. Avec Cassie, j'ai toujours voulu la mettre à l'aise, être prévenant, faire de bons petits plats et ainsi de suite...Faut croire que ce n'était jamais assez. "Tu pourras m'en piquer si je peux goûter chez toi aussi.", je réplique sans trop réfléchir avec un petit sourire. Je propose qu'on trinque à sa guérison, mais ça semble la mettre mal à l'aise. Avec douceur je pose brièvement ma main sur la sienne, pour la rassurer. "Alors disons que tu fais de ton mieux pour remonter.", je souffle en tapant doucement mon verre contre le sien. "Je suis certain que tu vas y arriver tu sais ? Tu as plus de force que tu ne le penses. Les épreuves nous forgent, mais le meilleur est devant toi.", on commande nos plats et j'espère ne pas avoir été maladroit dans mes paroles.

Sans trop savoir si cette soirée est une bonne chose ou non, je me laisse porter par le vent en espérant que la brindille que je suis actuellement, ne se brisera pas dans la bourrasque. Je répond un simple sourire à sa réponse sur son caractère attentionné. Il essaie. Je crois que c'est propre à nos caractères d'essayer encore et encore. Lui réussi bien mieux que moi. Il a toujours été ce genre de personne qu'il est impossible de détester. Je n'arrive pas à imaginer que quelqu'un sur cette planète puisse parvenir à détester Aidan. Il est la douceur incarnée, la gentillesse, la générosité. J'aurai pu le détester d'avoir fini par me dire stop, mais impossible. Parce que même ça, il ne l'a pas fait méchamment. Je n'ai pas su saisir la chance que j'avais de l'avoir à mes côtés et j'ai brisé moi-même notre relation qui était si précieuse et douce. C'est comme si je n'avais pas supporter d'être heureuse. Que je m'étais saboter par peur de perdre ce que l'on avais. On serais peut-être encore ensemble si je n'avais pas tout gâcher. Je fais une petite moue à sa réponse puis je fini par hocher la tête. - C'est seulement parce que c'est toi, je ne partage jamais ma nourriture ! Je lui offre un petit sourire en coin, amusée. La conversation qui suis en revanche me rend bien moins à l'aise, mais comme toujours, Aidan sais totalement gérer la situation et trouve les bons mots. Sa main sur la mienne, me provoque un frisson, comme si un courant électrique venait de me traverser de la tête au pied. Mon regard capte le sien alors que mon pouce vient légèrement effleurer sa main avant qu'elle n'abandonne la mienne. Est-ce qu'il a senti ça lui aussi ? - Je vais essayer, je l'ai promis... Voir la douleur dans le regard des gens que j'aime... ça m'a fait tellement de mal... Je me sens égoïste... J'essuie une larme sur ma joue puis l'écoute en le regardant. A ses derniers mots, il n'y a qu'une seule pensée qui me vient. - Oui, je crois bien que le meilleur est devant moi... Que je laisse échapper, mon regard emplie de tendresse et légèrement humide, plongé dans le sien. Je me retiens de rajouter "Assis avec un verre à la main". Mais je ne veux pas le mettre mal à l'aise. Je bois une gorgée puis pose mon verre. - Aller changeons de sujet... Parle moi de toi, comment c'était toi les deux dernières années ?