Daddy bear rescue
w/ @Cassiopée Moore

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Les heures se succédaient sans qu’il ne se rende vraiment compte si on était le jour ou la nuit, il avait perdu le rythme de sa journée. De toute façon, ça ne voulait pas dire grand-chose à l'heure qu’il pouvait être, ni même le jour qu’on était. L’important, c’était de garder le contrôle sur les traumas qui rentrait à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, d’avoir quelqu’un de présent pour sauver des vies. Ça Abel, il l’avait compris bien assez vite et il était plus souvent qu’autrement présent dans l’établissement médical. Il venait de faire le tour de ses patients, s'assurant que chacun réagissait bien suite à leur chirurgie. Il y avait encore une grosse inquiétude pour une femme qui ne s’était toujours pas réveillé, elle ne s’était pas réveiller depuis cinq jours déjà, il espérait pour cette femme qu’elle puisse recommencer à vivre une vie normale très bientôt, son mari était là pour elle, toujours à ses côtés dormant sur la chaise près du lit de sa femme. “Nous continuons de veiller sur elle, vous devriez peut-être prendre le temps d’aller dormir un peu, prendre une douche et un bon repas. Ne vous en faites pas, on vous appelle si y’a le moindre changement. ” L’homme las, allait protester, mais il finit par acquiescer et Abel sentait que celui-ci se retenait pour ne pas pleurer en regardant sa femme étendue sur le lit. Il quitta la pièce et Abel donna quelques directives aux infirmières et leur dit qu’il allait tenter de se reposer un peu lui aussi, mais de le pager si jamais il y avait du changement dans l’état de l’un de ses patients. Il était en train de se changer dans la salle des employés, prêt à retourner chez lui quand son téléphone sonna. Il remarqua seulement l’heure tardive et le nom de sa fille. Tout de suite il décroche et il répond quand la voix de sa fille paniquée se fait entendre. Son coeur arrêta de battre un instant, la peur ne faisait aucun doute et il ne pouvait pas laisser sa fille toute seule dans un état pareil. Il referme son casier rapidement et sort de la salle des employés. “ J’arrive tout de suite, tu veux que je reste en ligne avec toi le temps que j’arrive ? ” Il n’en avait rien à foutre, au moins il saurait comment elle va et peut-être allait elle avoir moins peur en l’ayant sur la ligne avec elle, se sentir moins seule surtout. Il courait presque dans les couloirs et dans le stationnement de l’hôpital, il voulait arriver le plus rapidement possible. Il fit démarrer sa voiture et il chercha l’adresse de l’Aftershock, il n’avait plus en tête l’endroit ou ce bar pouvait être et il rentra l’adresse dans son gps. “Mon coeur, je suis en route d’accord. Je serais là très bientôt d’accord ?” Il venait de prendre la route pour aller récupérer sa fille.

Je me sentais faible et misérable. Des torrents de larmes coulaient sur mes joues, alors que j'étais assise sur ce trottoir douteux, appuyé contre la pierre humide du bâtiment dans mon dos. La joue qui a reçu la giffle me chauffe, et j'ai des douleurs sur les zones d'impacte avec le mur. Mes vêtements sont débrayé, mon mascara doit couler en rivière charbonneuse sur mon visage. Mon souffle est saccadé et je m'aggripe à mon téléphone comme à une bouée de sauvetage. Les passants me regarde de haut en bas de leurs regard moralisateur ou moqueur. Je veux partir d'ici, je veux rentrer... Par chance mon père répond au téléphone. Quand il me demande si je veux qu'il reste en ligne, je hoche la tête comme s'il était capable de me voir. - Oui... s'il te plais me laisses pas... j'ai... j'ai peur... J'entends qu'il bouge, qu'il remue des choses, moi je reste là, pétrifié. Je ramène juste mes genoux contre moi pour garder un peu de chaleur, mes vêtements étant un peu débraillé à cause de la bataille. Je me sens tremblante mais j'ignore si c'est le vent glacé ou la peur qui me secoue. - D'accord papa, fais... fais vite s'il te plais... Je tente de calmer ma respiration. Les minutes défilent, elles sont peu nombreuses pourtant j'ai l'impression qu'elles durent des heures. - Tu arrives bientôt hein...? Les gens continuent de me regarder bizarrement, ce qui accentue mon anxiété. Personne ne s'arrête pour vérifier mon état, comme si on me prenais pour une psychotique sous héroïne. J'aperçois alors au coin de rue, le gars de tout à l'heure qui avance d'un pas décidé, je cherche du regard. - Papa... t'es là ? Je saute sur mes pieds, prête à me mettre à courir au besoin. Quand j'aperçois finalement mon père, je lui cours dessus et me jette dans ses bras m'agripper à lui.

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w/ @Cassiopée Moore

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Entendre la voix de sa fille aussi paniquée avait éveillé en Abel son côté protecteur, son côté papa ours. Entendre le trémolo dans sa voix et cette façon qu’elle avait de parler, il ne lui en fallait pas plus pour l’inquiéter grandement et il se dépêche plus que jamais pour aller rejoindre son bébé, sa petite dernière. “T’inquiète pas ma puce, je reste en ligne avec toi.” Son cœur se serre et il court presque pour rejoindre son suv dans le stationnement de l’hôpital et il prend la route en direction du bar qu’elle lui a indiqué. Il continue de lui parler pour la rassurer autant que possible, prenant les chemins les plus courts au travers de la ville pour aller la rejoindre. “Je fais le plus vite que je peux mon amour, j’arrive bientôt ne t’en fais pas.” C’est rare que Cassiopée l’appelle comme ça, il est heureux d’être là et de pouvoir répondre présent dans une situation aussi critique pour sa fille, il n’a jamais pu l’être autant qu’il voulait et son retour en ville était pour cette raison, pour être présents pour ses deux filles et se rapprocher d’elle. Reprendre le temps qu’il avait perdu dans leur jeunesse, bien qu’il avait peur qu’au fond elles n’aient plus besoin de lui ou ne veulent pas de lui dans leurs vies présentes. Il acquiesce quand elle lui demande s’il arrive bientôt, il n’est plus très loin, il suffit simplement de savoir où elle est exactement et trouver une place où stationner sa voiture. Il finit par trouver un endroit, il se gare rapidement et descend de sa voiture et toujours son téléphone contre son oreille, il part à la recherche de sa fille. Il raccroche et a tout juste le temps de mettre son téléphone dans sa poche avant que Cassie ne lui saute au cou, le corps tremblant. La force avec laquelle elle le tient semble aussi importante que la frayeur qu’elle a eu. “Que s’est-il passé ? Mon bébé, vient on va à la voiture. ” Il la serre toujours contre lui et dépose un baiser sur le sommet de sa tête. Il n’a pas encore remarqué sa tenue, puis son regard croise celui d’un autre gars, le regard de celui-ci est sombre… Abel n’aime pas tellement le regard qu’il lance à Cassiopéee.

Heureusement qu'il reste en ligne avec moi, car je suis terrifiée. J'ai besoin qu'il arrive mais à la fois, j'ai peur qu'il risque un accident en conduisant beaucoup trop vite. Je ne supporterais pas d'être la raison d'un tel drame. Je ne me le pardonnerai jamais. - Fais quand même attention Papa... je veux pas qu'il t'arrive quelque chose... C'est tout moi, même en situation critique, je trouve le moyen de m'inquiéter pour mes proches. Je ne sais pas vraiment faire autrement. Ma respiration est pourtant rapide à cause de la peur... Je veux juste être mise en sécurité. Je n'ai jamais été confronté à un tel danger et c'est terrifiant. Absolument terrifiant. J'aperçois mon père et je fonce me réfugié dans ses bras, comme une jeune femme en détresse se réfugierais derrière la cape de superman. Aujourd'hui, on peut dire ce que l'on veut, il est mon superman. Il me demande ce qui s'est passé et mon regard se pose sur l'homme que j'ai suivi bêtement dans cette ruelle. Je commence alors à chercher mes mots, j'ai l'impression que tout ce que je sors est totalement incompréhensible. - Il... le gars là bas... Je... Il voulais... moi plus... Je sens les larmes couler sur mes joues et reprend ma respiration comme je peux.



Je relève mon regard vers mon père, désespérée et terrfiée, sanglotante et tremblante comme une feuille. Je n'arrive pas à réaliser ce qui vient de se passer et surtout l'inaction de toute les personnes m'ayant vu m'enfuir comme une folle, angoissée et me prostré à même le sol sous la terreur. Pas même les videurs ne m'ont demandé comment j'allais... Je crois que plus jamais je ne voudrais mettre mes pieds ici. - Je veux... je veux partir d'ici Papa... s'il te plais...

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S’il y a bien quelque chose qui compte pour le chirurgien, ce sont ses filles. Il ferait n’importe quoi pour elles, il pourrait commettre un meurtre et il n’en aurait rien à foutre de pourrir en prison après. Si c’est pour que ses filles soient bien, il n’y avait rien de trop beau. Donc d'entendre la voix apeurée de sa plus jeune, le trémolo dans sa voix, ça a de quoi le rendre fou et il roule aussi vite qu’il le peut dans les rues de la petite ville pour aller la rejoindre au bar où elle se trouve. Il secoue la tête quand elle lui demande d’être prudent. Sa sécurité à elle lui importe beaucoup plus que la sienne.
Il arrive tout de même rapidement et tout de suite il passe ses bras autour du corps tremblant de sa fille. Comme s’il pouvait lui offrir une carapace. Il tourne sa tête en direction du mec en question, sentant son sang bouillir dans ses veines. Plus sa fille lui parle, plus il sent les muscles de sa mâchoire se contracter, ses poings le démangent. Il recule de quelques pas et attrape le visage de sa fille entre ses mains, essuyant les larmes qui coulent de ses magnifiques yeux bleus. Il hoche la tête pour lui faire comprendre. Il peut aussi sentir le regard du mec sur lui. Il passe un bras autour des épaules de sa fille et commence à marcher en direction de sa voiture. « T’en fais pas, il ne t’arrivera plus rien je suis là ! » Le mec a le culot d’avoir un petit air satisfait sur le visage, comme si faire du mal à sa fille avait été l’apogée de sa soirée. Heureusement qu’il n’avait pas été plus loin.
En passant près de lui, Abel ressent une force gronde en lui et il lâche sa fille pour aller faire face au connard. Il s’approche et avant que l’autre n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit, sa bouche s’était ouverte et Abel lui fout son poing sur la gueule. Une bonne droite solide qui fait vriller le mec qui retombe sur le cul. « La prochaine fois tu réfléchiras avant d’essayer de toucher une fille ! » Il se retient pour ne pas lui en foutre une autre. Sauf que Cassie est là, sans qu’elle ne dise rien, elle le convainc de revenir et ils marchent jusqu’à sa voiture. Il lui fait signe de monter et il prend place derrière le volant. « Tu le connaissais ce mec ? » qu’il demande en insérant la clé dans le contact et démarrer le véhicule.

A la seconde où j'ai vu mon père, je ne saurais expliquer le soulagement que j'ai ressentis, comme si j'étais enfin en sécurité. Ses bras rassurant m'enveloppe mais mes tremblements persiste encore un peu. J'ai envie de rentrer à la maison, je veux partir d'ici et surtout me laver. Je me sens sale. Lorsque j'explique ce qui s'est passé à mon père, je sens son corps se tendre à mesure de mon récit. En parfaite éponge émotionnelle, je ressens sa colère, il bouillonne. Il m'attire vers la voiture en se montrant rassurant. Mon regard croise l'air satisfait de l'autre connard, mais je crois que cela n'a pas échappé à mon père non plus qui se détache de moi pour aller l'aborder. J'aimerai le retenir mais je n'ai pas vraiment le temps puisque son poing s'abat en plein visage du mec. Un - OH ! m'échappe dans un hoquet de surprise. Ma main se posant sur ma bouche sous la surprise. Je n'ai absolument jamais vu mon père se montrer violent, lui qui est si calme et posé. Le mec est sonné sur le sol, et je lance un regard à mon père pour qu'il n'aille pas plus loin, je vois déjà les videurs regarder la scène d'un mauvais air, je ne veux pas que mon père ait des problèmes. Ce mec n'en vaut pas la peine. Ce coup de poing bien placé, suffit à me donner un petit sentiment de satisfaction. J'entre dans la voiture lorsque mon père me le suggère. Je me penche en arrière pour piocher l'un de ses pulls de rechange à l'arrière de sa voiture pour m'en servir de petit coussin contre la vitre. Je mordille ma lèvre. - Non... pas avant ce soir en tout cas. Il m'a abordé à l'intérieur, il était plutôt mignon et gentil, je me suis pas vraiment méfier... j'ai été conne... Il a commencé à vouloir aller plus loin mais il voulais pas mettre de préservatif alors j'ai tout stoppé et c'est là... qu'il a changé de visage en me traitant d'allumeuse et qu'il a... pas accepté le non. Je me sens honteuse et j'ai peur de ce que mon père pourrait penser de moi... Est-ce qu'il va penser que je suis une fille facile ? Est-ce que ce n'est pas un peu le cas au fond depuis que j'essaye de combler le vide que je ressens par des relations factices et sans lendemain ? Je sens une larme couler sur ma joue, je l'essuie alors avec ma manche. Je suis terrifiée, parce que ce qui aurait pu m'arriver aurait pu être pire. Je me sens comme une trainée qui donnerait son corps à n'importe quel abruti juste pour compenser le fait qu'elle a gâché la seule relation sincère qu'elle ait eu et perdu la seule personne de cette planète qui l'aimais et la respectais vraiment.

Daddy bear rescue
w/ @Cassiopée Moore

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Abel n’est pas quelqu’un qui se fâche rapidement en général. En fait, si c’est un peu lui, mais il tente souvent de rester maître de la situation parce qu’il sait que son côté sombre pourrait facilement prendre le dessus et il a peur de jusqu'où il pourrait aller. Il donne plus souvent qu’autrement, l’image d’un homme poser et qui prend le temps de réfléchir à ses actions. Il sait agir rapidement et en urgence aussi, merci à son métier pour cette capacité à réagir sous le stress et de manière efficace, mais quand il s’agit de ses filles, il perd rapidement tous ses moyens. C’est la que son côté papa bear prend le dessus, il serait prêt à tout pour chacune d’elle et entendre Cassie raconter son histoire, la voix tremblante et mal dans sa peau le fait vriller, c’est le regard satisfait de l’autre connard qui lui fait perdre complètement son sang froid et le mec est chanceux qu’Abel ne donne pas plus qu’un coup, parce qu’il aurait fini paralyser et aux soins intensifs si le chirurgien avait simplement écouter sa colère. Un seul coup de poing pour foutre ce connard au sol avant de revenir auprès de sa fille, hors de question d’avoir des ennuis à cause de lui. Il jete un regard noir aux videurs, non mais les p’tits cons, s’ils avaient leurs boulot, il n’en serait pas la. Il secoue sa main avant d’entrer dans son suv et de le démarrer alors que Cassie s’installe côté passager. Il a besoin d’entendre la version des faits de sa fille, de comprendre comment ça a pu se rendre là. Bien que même s’il avait eu la version de l’homme, c’est sa fille qu’il aurait cru, dans sa tête ses filles sont parfaites. Ses mains se crispent sur le volant de la voiture, il jette un regard de côté à Cassie, il n’apprécie pas le fait qu’elle suive si facilement un inconnu. “Tu as bien fait de mettre ton pied a terre pour ca…” qu’il grommelle, la mâchoire serrée, il tente tout de même de rester calme et se retient de faire demi-tour pour aller écraser l’autre con avec son véhicule. “Tu veux venir chez moi pour cette nuit ?” Demande-t-il plus doucement, il aurait bien envie de dire pleins de bêtises, mais en ce moment ça ne servirait à rien et il ne veut pas que sa fille se sente encore plus mal qu’elle ne l’est maintenant.