TW : suspicion de meurtre, consommation d'alcool

Lumière de la télévision qui s'éteint lorsque j'entends des coups contre ma porte. Suspicieuse je me dirige vers cette dernière laissant la surprise apparaître sur mon visage lorsque je vois Emil Becker, cet enquêteur que je côtoie un peu trop ces temps-ci, non pas par plaisir mais par cette enquête qui nous lie. Ses pas le rapprochent vers moi tandis qu'il me parle du travail que nous avons à faire, sans même prendre connaissance de mon propre emploi du temps qui est certes bien calme en dehors du commissariat.   J’ai récupéré toutes les affaires qui ont eu lieu à Klamath Falls et ses alentours au cours des deux années où Ilias Danvers prétend avoir perdu ses souvenirs. Peut-être qu’on pourra réussir à trouver quelque chose. » Je me fige un instant, regardant ses iris avec une lueur étrange dans le regard, une lueur qui ne m'est pas coutumière lorsqu'il s'agit de lui. "Plutôt malin." Une simple remarque avant que je ne m'approche de lui, prenant le premier des deux cartons composant cette pile qu'il porte, l'allégeant ainsi d'un poids certain. De retour contre la porte, je bloque cette dernière grande ouverte à l'aide de mon dos, faisant un signe de tête au policier pour l'inviter dans mon antre. "Allez y, entrer …. Plus tôt on s'y met, plus tôt on pourra mettre la main sur quelque chose de tangible et clôturer cette affaire." Pleine de détermination je laisse le brun faire les premiers pas chez moi, clôturant la porte après son passage pour une soirée qui ne s'annonce pas de tout repos.

« C’est la dixième affaires que je regarde et il y a toujours aucun lien qui peut être fait avec Danvers. » Des tas de papiers jonchent le sol de ce qui ressemblait autrefois à mon salon, mais qui à dorénavant plus l'allure d'un champ de bataille. Bouteille de bière que j'apporte à mes lèvres, je ne quitte pas ces papiers du regard, essayant vainement de comprendre ce qui me passe sous les yeux, même si tout se résume à un gouffre composé de … rien. Aucun indice, aucune similitudes, rien juste un néant sans fond. « Cette histoire est complètement dingue. On sait que ce gars est impliqué dans cette affaire, pourquoi est-ce qu’on arrive pas à tout relier et avoir les preuves nécessaires ? » Un souffle s'échappe de mes lèvres, soudainement attirée par la voix du brun à mes côtés tandis que l'agacement me gagne peu à peu. « Au lieu de ça, on perd notre temps, encore et encore. » Une nouvelle fois, je prends une lampée de bière avec l'espoir qu'elle m'eclaircisse les idées. "Il y à forcément quelque chose qui nous échappe … Ou sinon … sinon c'est que l'on fait fausse route depuis le début..." Un pessimisme flagrant qui me gagne. Une phrase que j'accompagne par un détournement de regard, retournant me plonger dans des pages qui finissent par toutes se ressembler. Une éventualité d'avoir rouvert une enquête pour rien qui n'est pas à négliger, même si la question de ces virements reste toujours aussi obscure. "Nous n'avons même pas de mobile le concernant, j'ai rarement vu en enquête aussi vide …" Un constat qui ne sert à rien, mais que j'exprime tout de même au nom de cette impatience qui titille mon esprit tandis qu'une réflexion me vient des tréfonds de mon cerveau. "Et s'il n'était pas seul ? Et si .... Et si quelqu'un était de mèche avec lui et avait tenté de tout camoufler ? Ça expliquerait pourquoi on ne trouve rien sur Ilias …" Une hypothèse certes tirée par les cheveux, tandis qu'un léger rire s'échappe de mes lèvres, tournant ma tête de droite à gauche, comme si je m'avouais soudainement vaincu devant ma propre bêtise. "Oui je sais, je fabule …" Lâchant tout, je m'appuie contre le canapé, laissant ma tête partir en arrière et fermant les yeux juste une seconde. "Je crois qu'il va nous falloir quelque chose de plus fort." Mes yeux s'ouvrent instantanément, me relevant d'un sol qui me semble trop bas avant d'enjamber cette paperasse qui me donne mal au crâne. Je me dirige ainsi vers mon vaisselier que j'ouvre, y sortant deux verres à whisky, le tout accompagné d'une bouteille qui ne demande qu'à être bu. « Au moins l’avantage, c’est que je suis venu divertir votre soirée. » Un rire s'échappe malgré moi de mes lèvres devant l'absurdité de la situation. Des commissures qui restent étirées tandis que je remplis nos verres, d'une dose un peu plus conséquente que la normale. "Et gâcher la vôtre apparemment, même si je savais bien que vous ne pouviez pas vous passer de ma compagnie." Un timbre de voix joueur, laissant entendre le sourire que je porte au visage. Tandis que je fais volte face, bouteille calée contre moi et verres en mains que je dépose sur la table. "J'ai cru comprendre que vous aimiez le whisky." Référence à cette soirée improbable que nous avons déjà passé ensemble. De nouveau au sol, je m'empresse de prendre une gorgée de ce nectar, sentant un réconfort instantané m'envahir. De ma main libre, je glisse mes doigts dans mon cou, faisant des mouvements amples avec ma tête afin d'étirer ma nuque et de faire passer ce léger mal qui s'installe. "Je commence vraiment à croire que notre seule option est que je joue les femmes fatales pour essayer d'avoir un ou deux indices … Pathétique." Yeux toujours clos, je laisse échapper un profond soupir, imaginant une scène des plus grotesques qui me fait sourire, puis rire. Je retrouve le contact visuel du brun qui ne semble pas comprendre ma réaction. "J'imaginais juste la scène … Plutôt cocasse je dois dire." Un côté jovial qui me gagne, probablement dû à l'heure tardive et à cette fatigue contre laquelle je lutte depuis maintenant un long moment. A moins qu'il ne s'agisse de l'alcool qui s'empresse déjà de briser ce côté glacial, laissant transparaître celle que je suis sans mon armure de froideur.

TW : suspicion de meurtre

« Va surtout falloir abandonner les chemises et les débardeurs, c’est pas vraiment comme ça que vous allez pouvoir jouer les femmes fatales. Je suis même pas sûr qu’avec un décolleté sous les yeux ce gars soit capable de flancher, je suis même pas sûr qu’il puisse avoir des émotions. » Mon regard se tourne instantanément sur le brun, sourire en coin tandis que ma tête esquisse un léger mouvement de droite à gauche presque outrée par sa remarque. Je prends une gorgée de nectar avant de finalement prendre parole, amusement dans la voix. "Parce que vous croyez que ma garde robe ne se compose que de ça ? " Phrase que je ponctué de deux doigts, venant au contact du col de cette chemise en jean que je porte. Sourcil qui se lève, je laisse un rire s’exprimer, amusé par l’image glaciale que je dégage, que je cherche à dégager si on y réfléchit bien.  "Contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas une nonne Becker, j'ai les tenues adéquates pour jouer les femmes fatales, ne vous en faites pas pour ça, c’est juste que courir après quelqu’un est plus simple en jean basket, qu’en talon aiguille et robe fendu ! " Un clin d'œil indécent que je lui lance, défiant presque son imagination avec amusement, alors que de nouveau j'apporte ce verre à mes lèvres, le finissant d’un trait.  "Je crois avoir trouver une personne dans ce bas monde que vous détestez plus que moi on dirait … " Réflexion qui s’échappe de mes pensées bien trop rapidement, mais qui cache une vérité profonde, une vérité que je perçois au vu de ses propos concernant le propriétaire du bowling. « Ou alors vous devriez envisager peut-être le whisky, peut-être qu’après plusieurs verres il sera plus loquace. »  Une solution que j’étudie un instant, le regardant finir son verre qui atterrit sur la table. "Le problème c’est que si je dois le faire boire, ça ne pourra pas se faire au bowling … D'où le fait d’essayer de l’inviter en dehors et donc de jouer les demoiselles charmées. "  Un murmure, une phrase qui n'a pas pour but d'être pertinente, mais qui essaie simplement de mettre en évidence un plan d’action des plus foireux osons le dire. Un soupir m’échappe, remplissant soudainement nos deux verres avec une dose, bien supérieure à la norme. Je reprends mon verre d’une main, tandis que l’autre retourne prendre place sur mon épaule, puis ma nuque, essayant un massage plus qu’approximatif pour détendre des muscles trop crispés depuis bien trop longtemps.  « Non mais sérieusement, vous êtes en train de vous charcuter les épaules, c’est pas en insistant comme vous faites que ça va vous soulager, au contraire. ” Mon geste se fige sous sa remarque, laissant un silence étrange envahir la pièce. Mes sourcils se lèvent d’amusement, reprenant une nouvelle gorgée de boisson avant de poser mon verre sur le bois et de me tourner pleinement face à l'enquêteur. “Ah parce que vous êtes un expert en massage ? ” Un rire s’échappe de mes lèvres, alors que le cynisme à totalement pris possession de ma voix. “Je demanderai presque à voir ! Il va falloir songer à la reconversion Becker … ” Phrase qui se noie dans un verre que je ne peux laisser trop longtemps posé, continuant ce massage de fortune tout en regardant le sol avec un regard noir. “Je dois avouer que cette enquête et tout ce vide qui l’entoure me tape sérieusement sur le système et à le don de me mettre mes nerfs en pelote … ” Léger silence qu’il s’installe, le temps de remonter vers iris vers l’enquêteur et de reprendre la parole presque instantanément. “Oui, encore plus que d’habitude je vous l’accorde. ” Une précision que j’apporte, voulant lui couper l’herbe sous le pied d’une raillerie que je voyais venir. Sauf qu’étrangement c’est un sourire que je lui lance et non pas l’un de mes nombreux regards assassins dont il à l’habitude.

TW : suspicion de meurtre

« Non, mais vraiment ? » Je me stoppe net devant la désapprobation du brun. Une désapprobation quant à ma tentative de massage perso, qui me fait hausser un sourcil de surprise. « Tournez vous. » Une main qui demeure sur mon cou, mais qui ne bouge plus comme paralysée alors qu’une sorte de rire passe sur mes lèvres. “Je vous demande pardon ?” Un air ahuri traverse mon visage tandis que je vois sa main s’agiter pour que je me tourne tandis que mon rire s'intensifie un peu devant l’absurdité de là situation. “Ok, ok…” Je fini par capituler devant tant de conviction, même si les sourcils restent froncés d’incompréhension. A peine dos au brun, je peux sentir ses doigts venir appuyer sur mes épaules pour un effet presque instantané. « J’ai l’impression qu’on est en train de manquer quelque chose dans cette affaire et qu’on tourne autour depuis le début sans même s’en apercevoir. » Je baisse ma tête vers l’avant sans même y penser, profitant de ce massage alors que mon esprit est toujours tourné vers cette enquête qui nous torture le cerveau. “Il nous fait peut être tout reprendre depuis le début, mais avec un autre regard cette fois …” Une proposition que je lâche dans un semi murmure, sentant mes yeux se fermer, appréciant peut être un peu ce moment. « J’ai du mal à croire que ce gars puisse être aussi clean, c’est à croire qu’il n’a jamais eu de passé. C’est pas mieux comme ça ? » Des paroles qui passent de l’enquête à un tout autre sujet, tandis que mon esprit surchauffe, cherchant ce que nous pouvons manquer. “Peut être que c’est sur lui que nous devons enquêter, mais pas uniquement sur son casier judiciaire… d'où il vient, qui il est, qui sont ses parents ? Autant de questions qui nous aideraient peut-être non ?” Une évidence que je prononce tout de même. Une autre approche que je lance, même si nous avons essayé d’enquêter sur lui, mais probablement un peu trop dans les règles. C’est à ce moment précis que je sens son pouce s’arrêter sur une tension, sur ce nœud que je cherche à apaiser depuis de nombreuses minutes sans y parvenir par mes propres moyens. “Oh bon sang …” Un murmure de bien-être sort de mes lèvres alors que ma tête se relâche un peu plus vers l’avant “Je dois admettre que vous êtes plutôt douée en termes de massage Becker… ” Ma voix se veut douce, dénuée de toute ironie ou froideur tandis que mes deux mains partent à la recherche de mes cheveux que je relève au sommet de mon crâne, laissant ainsi ma nuque à l’air libre. Je sens ses doigts glisser tant bien que mal sur mon dos malgré cette chemise en flanelle que je porte. Des points de pression qui me font le plus grand bien, mais qui me font surtout oublier un instant que ces doigts sont ceux d’Emil Becker, l’un des enquêteurs du district, mais surtout un homme qui aime un peu trop me tenir tête.  “Faites attention je pourrais vite m'y habituer …” Une phrase que je sors sans même y réfléchir, dû à ce mélange d’alcool qui désinhibe bien trop et qui retire ce filtre que j’ai habituellement, mais aussi dû à cet état de détente qui me gagne soudainement et que je n’ai plus connu depuis bien longtemps.

TW : séduction

Une scène surhumaine qui se joue dans un salon jonché de vieilles enquêtes criminelles. Une scène où tout professionnalisme à laisser place à de l’alcool, mais plus étonnant encore à un massage que l’enquêteur que je porte le moins dans mon cœur est en train de me faire. Un instant de détente improbable, mais qui arrive à ses fin pour une remarque que je suis bien obligée de lui accorder. « J’ai pas dit que j’accepterais à chaque fois. » Un léger rire s'échappe de moi, tandis que ses doigts ont un effet immédiat contre ses nœuds qui me pourrissent la vie depuis le début de l’enquête. Un bien être qui laisse soudainement place à une sorte de courant d’air en bas de mon dos, sentant la pulpe des doigts de l’enquêteur venir se frayer un chemin sous la chemise, nous laissant peau contre peau. Un geste pourtant  inapproprié, qui me surprend, laissant mes sourcils subtilement se froncer, mais aucun mot ne sort pourtant de mes lèvres. Aucun geste de recul ne s’exerce comme si ma raison était engourdie par l'alcool ne laissant que ma peau profiter de la chaleur de ses paumes qui exerce plus des caresses que des mouvements visant à me détendre. « Après, c’est vous qui risquez d’être en demande à chaque fois. » Je sens un souffle s'écraser contre ma peau, créant une multitude de frissons sur ma nuque, laissant un léger sourire s'esquisser sur mon visage, sourire mutin, presque joueur. “Vraiment ?” Un chuchotement rempli de malice, presque rauque qui parvient à ses oreilles, laissant le défi planer dans les airs comme une porte que je lui ouvre pour lui laisser la chance de me prouver qu'il dit vrai. « De plus pouvoir vous en passer. » Ma bouche s'entrouvre, cherchant à parler, mais se retrouve stoppée par ce que je reconnais être des lèvres contre ma peau. Mes yeux se ferment, ma lèvre se glisse entre mes dents, essayant de reprendre des esprits qui ne sont plus là depuis l’instant où ses doigts se sont posés sur moi. D’ordinaire, je n'aurai pas laisser le brun franchir cette barrière, je ne l'aurai pas laissé toucher ma peau ni même fait ce massage pourtant si agréable. Non, je l'aurai remballé, mais pourtant ce soir je le laisse même aller plus loin, de plus en plus loin, jouant un jeu dangereux en oubliant qui il est. En oubliant que je suis sa supérieure et que nos rapports se veulent d’ordinaire horriblement tendus. Non ce soir il n’est qu'un homme et moi une femme en proie à une tension qui menace de céder à chaque instant, aider par cette effluve d’alcool en parfum d'ambiance. “Il vous faudra faire mieux que ça pour que ça se produise …” Un chuchotement envieux, des doigts laissant tomber tout massage pour venir se glisser sur mon ventre qu’il frôle, laissant mon corps se redresser pour venir se blottir tout contre son torse. « Enlève ta chemise. Ce sera plus facile de vous masser sans. » Mon oreille capte chacun de ses mots, de ce tutoiement encore timide qui se mélange au vous plus formel, mais surtout de cette voix trahissant un désir grandissant, un désir qui me gagne dangereusement. Ma tête se redresse, esquissant un mouvement à quatre-vingt dix degré sur la droite, me laissant le loisir de voir Emil du coin de l'œil, mais surtout d’avoir ses lèvres bien trop proches des miennes. Des secondes de silence que je laisse volontairement planer, sentant mon rythme cardiaque s'accélérer, trahi par un sourire en coin qui se dépose sur ma bouche, précédant une prise de parole des plus surprenante. “Si c'est pour le bien du massage, je ne peux pas refuser…” Une phrase joueuse, qui s'accompagne d’un mouvement lent de mes bras, venant glisser le tissu entre les doigts avant de le remonter lentement le long de mon corps jusqu'à le faire passer au- dessus de ma tête. Un vêtement qui fini sur le canapé, ne me laissant couverte que d’un fin morceau de satin noir cachant ma poitrine. Mon regard retourne vers celui du brun, provocante, laissant ma main droite remonter le long de mon bras gauche jusqu'à mon épaule, faisant glisser la bretelle de mon soutien gorge le long de celle-ci. Un geste que je reproduis sur ma droite, faisant lentement disparaître la bretelle qui se trouve juste sous son nez, le regard qui en dit long sur les intentions qui m’anime. “Ce sera bien plus simple maintenant…” Phrase qui s'écrase sur ses lèvres, je reste là, épaules dénudées et regard défiant, passant ouvertement ma langue sur mes lippes aux sourire outrageusement provocant laissant toute raison disparaître, pour laisser parler un quelque chose de bien plus primaire. Un quelque chose que ni lui, ni moi n’avons vu venir et qui ne se serait sans doute jamais produit sans ce liquide aux reflets d’ambre dans nos veines.

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