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{ Alors bébé, on fréquente la racaille ? }
♛  w/@Maisy Bowman
tw : Vulgarité, drague lourde, Misha.

Déjà plusieurs semaines qu’il avait appris la grossesse de Maisy. Assez pour qu’ils se soient au moins un peu rapprochés lui et la brune. Au moins, ça se passait un peu mieux qu’avec Darcy, peut-être dû au fait qu’eux, ils n’avaient jamais été marié ? Maisy était plus patiente, moins caractérielle peut-être. Ou tout simplement qu’elle, contrairement à Darcy, elle n’attend rien de lui ? Ce qui n’était pas plus rassurant, mais il faisait des efforts, même si c’était dans le vide. Il était là à chaque examen. Même s’il arrive en retard, il est là. Et la sage-femme, elle commence à le connaître. Entre l’année dernière avec Darcy, cette année encore avec Darcy, puis maintenant avec Maisy. Pas étonnant qu’elle lui ait laissé un prospectus sur le don de sperme. Puis il y avait ce challenge, qu’elle lui avait refourgué : Pas de copine pendant un mois, et elle acceptait de l’épouser. C’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il n’avait pas lésiné sur les moyens : Coupé tinder, évité de sortir de son bureau dans les heures de pointes au Pikey, et ne pas renvoyé de messages aux habituées de ses draps. Il avait aussi rompu son abonnement aux sites pour adultes, ça n’aide pas à contenir ses pulsions. Il a tenté de s’occuper l’esprit en mettant Barbie devant des dessins animés, alors qu’elle n’en a clairement pas encore l’âge. Puis il a fait chier Mickey, énormément. Le pauvre frangin a subi toute la frustration de son frère, qui pour tuer le temps, s’est amusé à fouiner dans sa vie privée. Et nous y voilà, plus de deux semaines après ce stupide pari : Pas une fille depuis quinze jours. Aucune. Juste sa main droite, mais il suppose qu’elle ne compte pas.  

Lundi soir. Il l’a prévenu d’un petit message, plus tôt dans la journée, qu’il viendrait lui apporter le dîner, pour fêter ses deux semaines d’abstinence. Fêter ou morfondre, parce qu’on ne va pas se mentir, si on met de côté ses séjours en prison, c’était quand même sa plus grande privation. Et ça devenait dur. Vraiment dur. Sans aucun mauvais jeu de mot.  

Un sac en plastique dans les mains, il arrive devant la maison de Maisy. Il toque un coup à la porte, puis sans attendre plus, il entre, il fait comme chez lui. Alors qu’il n’est jamais venu ici. Il s’en donne le droit, supposant qu’avec le bébé qui s’en vient, y’a plus grand-chose à se cacher.  

_ “ Bébé, c’est ton homme ! “

Qu’il clame le dos droit, fièrement, alors que la porte se ferme derrière lui. Seul dans la pièce, il observe un instant le décor. Puis l’escalier. Il sait qu’il y a une gamine qui vit avec Maisy, une adolescente, Ryann. Il ne l’a jamais vu elle, et il ignore même si elle est là ce soir. Dans le fond il espère que non, ça briserait leur petite tête à tête qu’il prenait pour un rencart. Mais d’un autre côté, il n’était pas contre rencontrer la gosse, qui quelque part, allait être la sœur aînée du haricot Kane.  

_ “ J’ai pris Chinois, mais c’est du tout cuit ! “

Parce qu’il sait que les femmes enceintes ne peuvent pas manger cru. Il s’avance dans le salon, dépose doucement le sac avec la bouffe sur la table basse. Il ôte sa veste, la pose sur le dossier du canapé. Puis il se penche vers la cuisine, espérant y apercevoir quelqu’un.  

_ “ La bouffe, pas le chinois. “

Ne sait-on jamais. Il ajoute ça doucement, observant curieusement vers l’autre pièce.  

_ “ T’enfile un truc sexy ? “

Parce que ça aussi il l’avait demandé. Sourire coquin qui s'étire en coin de ses lèvres.

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Elle n’a pas l’air prête Maisy. Alors, délivré de sa veste et de la bouffe, il s’approche du couloir, de ce qu’il devine être les ou la chambre. Il ne se permet pas d’aller plus loin, bien que l’envie en soit grande. Il attendra sagement qu’elle ait accepté sa demande en mariage pour ça. Une fois mariés ou fiancés, tout ce qui est à elle devient aussi à lui, non ? “ Ça, tu le découvriras peut-être plus tard. “ Qu’elle réplique finalement, se plantant devant lui sans prévenir. Il recule légèrement, surpris, mais quand il remarque la malice et les traits joueurs sur le visage de Maisy, il se met à sourire bien satisfait, en coin des lèvres. Est-ce qu’elle aurait changé son fusil d’épaule, ou est-ce qu’elle essaie de se jouer de lui ? Valait mieux pas qu’elle joue trop longtemps, parce que lui, il a mauvais caractère. Et elle pourrait vite le comprendre.

_ “ C’est une invitation ça ? “

Qu’il réplique, regagnant le pas perdu par le sursaut qu’elle lui a provoqué. Et ainsi se rapprochant dangereusement de la femme qui porte sa future progéniture. Il ne peut s’empêcher de baisser le regard vers ses vêtements, rien de bien transcendant, mais Maisy elle arrive à rester tellement attirante, même sans en faire les efforts. Tout est sûrement dans ses yeux, il y a bien trop peu de femmes qui ont ce regard. Mais la seule chose qu’il fixe là, c’est le décolleté, pas assez plongeant à son gout. Et faut reconnaître que la grossesse elle réussit pas mal à la poitrine de Maisy. Ça lui arrache un sourire Béa. “ Si tu te montres bien sage au cours de la soirée. “ Le visage se redresse bien vite, ses sourcils se réhaussent. Et son sourire ressemble à celui d’un gosse le matin de Noël. Deux semaines. Deux semaines qu’il n’a pas pris du bon temps Misha. Lui qui a plutôt l’habitude d’un trois fois par jour, c’est à se demander comment il n’en tremble pas encore. Comme quoi, Maisy avait peut-être une certaine emprise sur lui, bien malgré elle, et bien malgré lui. Parce qu’il pouvait assurer son abstinence, mais mentir. S’envoyer en l’air avec tout ce qui bouge dès qu’elle a le dos tourné. Mais ce n’était pas le cas. Depuis le début du challenge, aucune femme n’avait visité ni ses draps, ni sa banquette arrière. Pas même son bureau au Pikey, et encore moins les toilettes du bar. Il se tenait à ce défi, sans même savoir réellement pourquoi. Peut-être que dans le fond, c’était pas à Maisy qu’il avait à prouver quelque chose ? Peut-être plutôt à lui-même.

_ “ J’le mérite déjà, parce que j’ai été super sage depuis deux semaines, maman ! “

Qu’il réplique, les lèvres en avant pour réclamer un baiser qu’il n’aura visiblement pas. Alors cachant sa frustration dans sa barbe, il se faufile vers le salon, et se penche vers la table basse pour y déballer la bouffe chinoise rapportée.

_ “ Ramène tes jolies fesses bébé, ça va être froid ! “

Et il tombe les siennes sur le canapé, posant toutes les boites blanche et rouge sur la table. Il s’empare des baguettes et en claque une paire pour lui, avant d’empoigner une boxe de nouille asiatique, qu’il ouvre et mouline avec ses baguettes.

_ “ Mange ça. “

Qu’il ajoute, posant la boxe bien mélangée devant la place de Maisy. Puis il lève les yeux vers elle, alors qu’elle est encore à la traine derrière le canapé.

_ “ Il va t’en falloir des forces, pour la nuit. “

Petit sourire en coin bien malicieux, joueur, et il prend une autre boite d’amuse-gueule chinois. Il en pince un entre ses baguettes et l’enfourne dans sa bouche. Il avait faim le taulard, et bien qu’il ne raffole pas de la bouffe asiatique, il la savourait plus que jamais ce soir. Oh et s’apercevant qu’il y a une boite de gingembre, il la plaque elle aussi devant la place de Maisy.

_ “ Et avale toute la boite là, c’est aphrodisiaque ce machin ! ”

Il aurait du en prendre plus pour assurer ses arrières.