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Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
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 All that you ever wanted from me was sweet nothing (philma)

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(#) Sam 26 Nov - 0:30


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @alma becker — 25 novembre 2022

Le cours avait été d’un ennui mortel. Comme à son habitude, il avait plus gribouillé sur les bouts de ses feuilles qu’autre chose. Il avait beau essayé, il n’avait réussi à se concentrer plus de dix minutes d’affilées avant d’abandonner complètement pour préserver son pauvre cerveau endolori. Il n’avait envie de se taper un mal de crâne pour un cours comme celui-ci dont l’intitulé même ne devrait être compris que le professeur lui-même. Quelques-uns autour de lui l’avait imité, à coup de petits bouts de papier pour échanger entre eux ou de regards désespérés vers les grandes baies vitrées de l’auditorium, pensant surement à tous les moyens possibles et inimaginables de s’enfuir. En vain. Les autres, plus concentrés et travailleurs, n’hésitaient pas à lancer des regards assassins ici et là quand le groupe des dissipés n’était plus si discret. Heureusement, la libération avait fini par être entendue quand enfin la sonnerie retentit. Enfin. N’y tenant plus, lui et quelques autres de ses amis rangèrent ses affaires au plus vite. Il ne pouvait passer quelques minutes de plus dans cet endroit, en sachant le programme surement plus divertissant que ses amis lui proposeraient quand tous se retrouveraient dans le parc après leurs cours respectifs – surement une soirée prochaine à organiser, un rendez-vous chez les uns et les autres. Il avait hâte de se vider la tête et de passer un bon moment. Rangeant ses affaires, il descendit les estrades assez rapidement. Toujours accompagné, il était déjà en grande conversation malgré un bref salut au professeur en passant pour finalement sortir. Les couloirs ne sont pas encore bondés, faisant parti des premiers à s’en aller. Direction la libération de ses chaines d’étudiant. Seulement, au moment d’avancer avec ses amis vers le parc à l’extérieur, il la remarque du coin de l’œil. La petite rousse à l’air mutin. Elle se tient là au coin du couloir, son sac sur l’épaule. Leurs deux yeux se rencontrent l’espace de quelques secondes. Il crut percevoir dans son regard une espèce d'insistance – aidée par ce qui semblait une esquisse de pas vers lui. Il fronce les sourcils mais il finit par détourner alors son regard quelques secondes plus tard. Non, c’était ridicule. Elle était surement là pour un ami, ou toute autre personne qui n’était pas lui et qui devait se trouver derrière leur groupe. Sans doute. Il se détendit tout de suite, se concentrant à nouveau sur ce qui s’échangeait autour de lui. Pourquoi devait-il réagir ainsi en voyant cette fille à l’angle d’un couloir. Il en devenait ridicule – à vrai dire, elle ne paraissait le type de filles à revenir sur ses mots et à en espérer plus. Il ne devrait s’inquiéter d’une telle chose de sa part, ayant été tous deux très clairs. Dans le cas contraire, sans doute lui aurait-elle déjà dit lors des rares fois où ils s’étaient revus non ? Elle ne lui aurait pas tendu une embuscade à la sortie d’un cours. Pourtant, un sentiment étrange s’installa malgré lui dans son âme. Quelque chose clochait dans l’équation. Une petite voix se fit entendre alors qu’ils s’apprêtaient tous à sortir. Damn it. Son regard retomba sur elle à nouveau, elle qui s’était un peu rapprochée du petit groupe. Evidemment que c’était elle. S’arrêtant à sa hauteur, il remarqua alors son air grave. Elle était loin de la fille aux yeux rieurs qu’il avait rencontrée. Pourquoi donc se tenait-elle là à l’attendre à la fin de ses cours ? C’était si étrange et bien trop intrusif à son goût. Comment savait-elle d’ailleurs à quelle heure finissait-il ? Rien qui ne lui disait quelque chose qui vaille. Dans quel pétrin, s’était-il encore fourré. Pourtant, il ne dit mot et la laissa parler. Vraiment il ne comprenait pas et, il sentait déjà les regards de ses amis dans son dos qui ne devaient pas en penser moins. « Allez-y les gars, je vous rejoins après. » lance-t-il après avoir entendu ses premiers mots. Petit à petit, derrière eux, les étudiants se dispersent peu à peu vers leurs prochains cours ou vers l’extérieur, enfin libérés de leur journée de travail. Il les envierait presque à cet instant, ne sachant à quelle sauce il allait être mangé par la rousse. Elle n’était pas très grande mais ses grands yeux affichaient quelque chose qu’il n’arrivait à déchiffrer et qui n’annonçait rien de bon assurément. Regardant de part et d’autre du couloir, il s’éloigne un peu. Même si les étudiants semblaient tous s’affairer à leurs propres affaires, il n’avait envie de voir quelques oreilles trainer malgré tout. « Viens. » dit-il simplement, s’embarquant alors vers le fond du couloir où après un virage à gauche, trouva une porte et l’ouvrit. Les cours à cette heure-ci se faisaient de plus en plus rares et la salle dans laquelle ils entrèrent était très peu prise en règle générale. Comme il l’avait deviné, elle était totalement vide. Ils seraient plus tranquille pour tenir il ne savait quelle conversation. Faites qu’elle fasse vite pour qu’il rejoigne ses amis. Il espérait que ces derniers ne l’aient pas trop devancé. Surement, était-ce peine perdue en les connaissant. « Tu voulais me parler ? » demande-t-il en se posant contre le bureau en déposant son sac derrière lui sur ce dernier et après avoir refermé la porte derrière eux. « Je t’écoute. » finit-il alors par dire en croisant les bras sur son torse, attendant alors qu’elle veuille bien s’exprimer. Tout ceci était bien trop étrange. Cette sensation persistait encore et encore. Il n’arrivait à s’en débarrasser et sans doute Alma était la seule à pouvoir le libérer de ses chaines de pensées. Son air était bien trop grave pour une simple histoire de coucheries. Il était assez âgée pour comprendre ce qu’il en retournait et l’engagement que chacun d’eux y avait mis. Dans sa tête, il était même prêt à lui sortir un petit discours qu’il s’était fabriqué lui-même, si jamais il n’arrivait à se sortir de cette situation. Pourtant, elle avait semblé bien comprendre où leur non relation les avait amenés – c’est-à-dire à rien. Pourquoi était-elle là alors ? Cette question tournait en boucle dans son esprit. Il avait besoin de réponses. Que tout ça se termine. Et vite.


Dernière édition par Philip Brown le Mar 29 Nov - 13:30, édité 2 fois
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(#) Dim 27 Nov - 21:59


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @philip brown

— est-ce que je peux te parler ? les mots qui se glissent d'entre tes lèvres, quand tu t'approches un peu de lip, à la sortie d'un cours. tu as attendu quelques minutes, sans savoir si tu allais avoir le courage de l'aborder, de t'approcher. il a le droit de savoir, les mots de maxine résonnent au fond de ton esprit. tu soupires un peu, glisses tes doigts dans tes cheveux en attendant nerveusement. et puis, sa silhouette qui s'est dessinée dans la foule d'étudiants en droit. tu secoues la tête de gauche à droite. tu attends sa réaction, presque nerveuse. il a le droit de savoir. tu soupires un peu, tu le laisses jeter un regard vers ses amis. — viens. tu hoches la tête et tu le suis un peu plus loin. soulagement dans le cœur, d'une manière ou d'une autre. il accepte de t'écouter, et c'est déjà une bonne chose, n'est-ce pas ? tu observes les couloirs autour de toi, avant de te retrouver dans une salle de classe vide, en compagnie du jeune homme. vous ne vous êtes jamais réellement parlés, en dehors des soirées.

— tu voulais me parler ? tu penches un peu la tête sur le côté, et tu hoches la tête. tu ne sais pas quoi penser, un soupir s'échappe de tes lèvres. — je t'écoute. qu'il ajoute, après quelques secondes. tu gardes tes mains dans tes poches et tu prends quelques secondes pour pouvoir organiser les mots dans ton esprit. tu as pensé à cette discussion encore et encore, mais tu ne sais pas quoi penser de plus. tu glisses une main dans tes cheveux, un peu nerveux. — ouais ... tu murmures simplement. tu prends une petite inspiration, tant bien que mal. — c'est ... mh. tu secoues la tête. tu ne veux pas tourner autour du pot pour rien. — je suis enceinte. tu souffles en croisant son regard, essayant de ne pas te dérober face au jeune homme. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. — écoute, je ... j'dis pas ça pour avoir de l'argent, ou quoi. ma sœur pense que t'as le droit de savoir et moi aussi. tu souffles simplement. tu glisses une main dans tes cheveux et tu retiens un petit soupir. tu ne sais pas ce qu'il va dire, comment il va réagir face à tes mots. — je me fiche que tu sois là ou pas ... j'le garde. j'voulais juste ... être réglo, j't'obligerais pas à quoi que ce soit. tu ajoutes, tes mains tremblent légèrement, au fond de tes poches. tu soupires un peu, fixant tes pieds quelques secondes.
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(#) Mer 30 Nov - 0:23


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @alma becker — 25 novembre 2022

Elle hésite la petite rousse, peut-être un peu trop. Pourtant quand les mots déferlent dans sa petite bouche, ce n’est pas le monde qui s’écroule, mais bien tout l’univers. Le jeune homme était bien loin de la vérité. Lui qui n’avait pensé qu’à une fille un peu trop collante, il en tombe des nues – voire même du ciel à ce stade. Il l’écoute sans oser ouvrir la bouche. A vrai dire, les mots le percutent mais les sens ont du mal à franchir son esprit. C’était comme de passer dans un tunnel, la communication se coupait. Ses oreilles bourdonnaient presque. Il la voit pourtant, malgré son regard fixe, elle a l’air nerveux à mettre ses mains dans ses poches, à passer une main dans ses cheveux. Et les mots déferlent encore. Peut-être était-ce déjà trop pour lui. Enceinte. Le mot a beau tourner dans son crâne, il n’arrive à en trouver le réel sens. Il se cogne aux coins de son esprit mais jamais il n’arrive à vraiment le pénétrer. C’était totalement irréel. Par réflexe, ses yeux tombent sur son ventre qui semble encore n’avoir les formes caractéristiques d’une femme enceinte. Vraiment, il ne pouvait croire à cela. « C’est une blague ? » finit-il alors par lâcher. Son regard finit par croiser le sien. Il tente, essaye d’y trouver une faille mais rien ne finit par transparaitre. La sincérité suintait dans ses iris. Damn it. « Elles sont où tes potes, derrière la porte c’est ça ? » dit-il en se redressant à nouveau, prêt à courir vers la porte pour l’ouvrir et découvrir des oreilles indiscrètes derrière. Pourtant, c’était comme si ses jambes s’étaient ancrées dans le sol à son insu. Impossible de les bouger. Il ne veut y croire encore. Enceinte. Le mot revient à nouveau dans son esprit. Il aurait surement préféré qu’elle le supplie d’une autre coucherie, plutôt que ça. Il avait été préparé à un tel scénario, celui de la fille qui s’accroche un peu trop. Il avait un discours bien préparé pour ce cas et il était presque sûr que ça aurait marché. Mais cette histoire-là, il ne l’avait jamais envisagée. Surtout que d’après ses souvenirs, bien qu’alcoolisés pour la plupart, il était persuadé qu’ils s’étaient bien protégés. Comment cela avait-il pu arriver. Lui père ? Il aurait surement ri à n’importe qui qui aurait osé lui dire ça. Pire encore le mot père était presque un mot qu’il avait lui-même banni de son vocabulaire depuis quelques temps à présent. Pourtant, tout était réel malgré le déni qui s’était insinué dans ses veines. Petit à petit, cette scotomisation s’était agrippée à ce cœur plus que bancal pour ne plus le lâcher malgré cette voix dans son crâne qui lui hurlait les mots de la petite rousse. Alma, elle se justifie. Elle bafouille et parle vite avant même qu’il ne réagisse plus. Elle ne veut rien de lui. Peut-il réellement la croire ? « T’attends quoi de moi alors ? » demanda-t-il finalement. Si elle ne voulait de l’argent, qu’il soit présent, que voulait-elle donc en lui disant ainsi ? Si elle lui disait, c’était forcément qu’elle voulait quelque chose en retour. C’était du moins logique pour lui. Si elle n’avait réellement voulu rien de lui, elle ne lui en aurait même pas parlé. Et à vrai dire, à cet instant précis, il était presque certain que de ne rien savoir aurait été mieux. Il aurait continué sa vie sans jamais n’avoir à y penser. A présent, il était trop tard. Alma l’avait fait rentré par ses mots dans un autre univers, un monde où ils auraient tous deux à la fin un enfant. Enceinte. Balivernes. C’était à peine s’il arrivait à concevoir l’idée dans son esprit, à peine s’il arrivait à conjuguer tout ça dans sa tête. Tout était bien trop abstrait, trop imaginaire. Peut-être qu’il avait besoin de temps, peut-être qu’il avait besoin que l’idée germe dans son esprit pour mieux cohabiter avec celle-ci. Mais pour le moment, celle-ci n’est qu’une explosion dans son crâne qui ravageait tout sur son passage en passant par son cœur furieux. « T’es sûre qu’il est de moi au moins ? » lâche-t-il tout à coup. Il était cruel, Lip. Il se fichait pas mal de passer pour le connard de service. Insinuait-il qu’il ne fût sans doute pas le seul homme avec qui elle avait potentiellement couché ces quatre derniers mois ? Fortement oui. Elle ne serait pas la première à le traiter de tous les noms. Mais, il avait besoin d’attaquer pour s’en sortir. Petit faon blessé, il se jouait panthère pour éviter une nouvelle balle qui détruirait surement totalement son myocarde. Même si cela signifiait mettre à terre Alma. Même si cela signifiait dire des choses qu’il regretterait surement plus tard lorsqu’il repenserait à tout ça, quand la pression du moment serait retombée. Il n’hésite pas à faire mal pour montrer ses propres blessures. Une telle annonce l’avait chamboulé voire même totalement mis à l’envers. S’il avait été réellement honnête avec lui-même et Alma, il dirait même qu’il était terrifié. Un bébé ? Mais quelle idée. Il la sentait cette boule d’angoisse qui remontait doucement le long de son estomac pour venir se loger dans sa gorge. Accepter les paroles de la jeune femme serait accepter la réalité et il était loin d’être dans ce cas-là. Il la refusait même catégoriquement. Ce n’était pas possible, Alma devait certainement se tromper de personnes. Voire même se tromper tout court. Il ne pouvait être le père de cet enfant. Il était à peine capable de s’occuper de lui-même, comment pourrait-il le faire d’un petit être sans défense ? La situation était d’une absurdité sans nom. Il n’a jamais été fait pour être le père de quelqu’un. Il n’avait que vingt-deux ans, qu’avait-il fait à la vie pour qu’elle s’acharne autant sur lui ? L’angoisse qui montait en lui se faisait douce avant de totalement le tenir par les entrailles. Il voulait juste sortir de cette pièce, et tout oublier de cette conversation. Revenir à sa vie sans que celle-ci ne soit chamboulé pour toujours.
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(#) Mer 30 Nov - 20:23


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @philip brown

tu redoutais cette confrontation. mais maxine a raison : il a le droit de savoir, quoiqu'il se passe par la suite. il a le droit d'être au courant de cette histoire, de ... tout ça. tu ne peux pas le lui cacher, ce ne serait pas correct de ta part. tu appréhendes pourtant. philip, tu ne le connais pas, en dehors de ces nuits passées en sa compagnie. alors tu n'arrives pas à imaginer sa réaction. tu glisses tes mains dans les poches de sa veste. les mots s'échappent de tes lèvres, un peu trop précipitamment certainement. mais tu ne peux pas t'en empêcher : tu as soudainement envie de fuir le plus loin possible. — c'est une blague ? qu'il réponds après plusieurs secondes d'un silence agonisant. tu fronces un peu les sourcils : tu ne t'attendais pas à ça, au fond. — elles sont où tes potes, derrière la porte c'est ça ? qu'il ajoutes dans la foulée. et tu ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui se tord au fond de ton estomac. l'impression que c'est déjà joué, qu'il a déjà pris sa décision. et au fond, sans doute que tu aurais aimée qu'il réagisse positivement.
tu ne peux pas lui en vouloir.
— j'ai l'air de rire ? tu demandes simplement avec une moue sur les lèvres. — j'vais avoir dix-neuf ans, j'ai passé ce genre de blagues ridicules. tu ajoutes en levant les yeux au ciel, oubliant un instant ce petit mensonge de l'époque. lui ne sait pas ton âge réel.

soupir sur les lèvres, tu essayes de rester calme. tu essayes de garder ton calme, mais tu as envie de partir en courant. envie de t'enfuir loin, ne plus jamais le revoir. et pourtant. — t'attends quoi de moi alors ? tu penches un peu la tête en l'écoutant. tu hausses simplement les épaules. c'est une bonne question, au fond. il a bien raison de la poser. — rien, je te l'ai dis. tu réponds simplement. — c'est juste ... t'as le droit d'être au courant. et t'as le droit de prendre une décision à ce propos. tu ajoutes en haussant un peu les épaules. la décision de partir, la décision d'ignorer tout. la décision de rester, de vouloir s'impliquer. tu comprendrais, tu comprendrais tellement qu'il ne veuille pas le faire. vous êtes si jeunes, au fond. coup du sort.
c'est sur vous, que c'est tombé.

un léger soupir se glisse sur tes lèvres, tu ne sais même pas quoi ajouter de plus, face à philip. tu penches un peu la tête sur le côté, petite moue sur les lèvres. tu secoues la tête quelques secondes. — je sais que ... c'est soudain. essayer désespérément de combler le vide. tu te pinces les lèvres. idiot, totalement idiot. un petit soupir s'échappe de tes lèvres, tu serres tes doigts dans tes poches, sans savoir quoi dire de plus, ni comment. tu observes le brun, quelques secondes. — t'es sûre qu'il est de moi au moins ? cette question, tu ne sais pas si tu l'anticipais ou si tu la redoutais. il n'y qu'avec lui, que c'est possible. tu viens glisser une main dans ta nuque que tu frottes tout doucement, du bout des doigts. un faible soupir t'échappe. tu hoches finalement la tête. — ouais. tu ajoutes simplement. — j'pense que ... une capote a craquée. tu ajoutes. ce sont des choses qui arrivent, n'est-ce pas ? tu secoues tout doucement la tête, de gauche à droite, lasse. tu as envie de rentrer, à présent. il est au courant, après tout, tu as rempli ta part du marché. tu as tenue ta promesse à ta sœur aînée.
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(#) Sam 3 Déc - 1:51


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @alma becker — 25 novembre 2022

L’annonce faisait l’effet d’une bombe lancée en plein océan. En apparence calme, le tsunami intérieur était gigantesque, la vague si violente. L’âme retournée, le jeune homme ne savait à qui se confier, à quelle divinité se vouer dans cette tourmente. Tout était assez évident : plus rien ne serait comme avant depuis les mots prononcés par la jeune femme. En venant le voir, elle avait mis à l’envers son monde et même en le redressant, il n’était pas certain qu’aucun stigmate n’en ressorte. Tout était si confus. Parce qu’effectivement, elle ne rit pas Alma. Elle est bien trop sérieuse avec ses petites boucles rousses et ses yeux larmoyants. Son visage parait presque trop nerveux. Finalement, il aurait presque préféré que cela soit une blague, une plaisanterie de mauvais goût qui l’aurait peut-être fait rire pendant deux semaines mais elle n’aurait jamais été plus loin que sa date de consommation. A présent, c’était leur vie entière qui était bouleversée pour toujours par ces quelques mots. Néanmoins, quand elle reprend la parole, quelque chose le percute. Son âge. Elle était à peine majeure selon ses mots. « Dix-neuf ans ? » répète-t-il alors incrédule. « Tu te fous de ma gueule là ? » Ne lui avait-elle pas dit qu’elle avait vingt ans ? Ou quelque chose dans ce genre-là ? C’était qu’une gamine. Elle avait osé lui mentir sur ça. Sur quoi d’autres encore elle n’avait osé daigner le mettre au courant ? Ils avaient beau ne pas se connaître, il y avait de ces informations dont elle n’avait pas le droit de transformer. Dix-huit ans, bordel. C’était à peine si elle était majeure. Encore heureux qu’ils n’habitaient pas le Mississipi, où l’âge de la majorité avait été reculé à vingt-et-un ans. Il est vrai que dans les soirées étudiantes, rares n’étaient pas les fois où les langues se taisaient pour d’autres activités et les cartes d’identité restaient dans les poches. Mais était-ce une raison ? Bien sûr que non. Il avait beau n’avoir que quatre ans de plus qu’elle, c’était un gouffre à leurs âges. Elle sortait à peine du lycée bon sang. Rien n’allait dans cette histoire. De son début à cette conversation complètement lunaire. Alma n’était qu’une gamine et sans ne se rendait-elle pas compte de ce qu’elle lui demandait à demi-mots. Car, si elle affirmait ne rien vouloir de lui, il n’était pas certain que c’était réellement le cas. Toutes les filles dans sa situation n’attendaient qu’une chose : que les responsabilités soient prises des deux côtés. Il n’était pas dupe. « De prendre une décision ? C’est la meilleure celle-là. » Il rit Philip, parce qu’il ne trouve rien de mieux à faire face à la petite rousse. « Tu savais très bien ce que tu faisais en venant ici en fait. » commente-t-il alors une pointe d’accrêté dans la bouche. En l’informant, elle lui donnait la possibilité d’être ce salaud – à ses yeux et aux yeux du monde. D’être cet homme qui préfère ne pas bousiller son avenir pour une erreur de jeunesse. Parce qu’au fond, il savait très bien ce qu’il allait la faire à la seconde où l’effet de surprise s’était dissipé. En lui disant qu’elle le gardait, elle ne lui donnait aucun autre choix sans passer pour un être abject. « Tu as pris ta décision avant même de venir me voir. » lui rappelle-t-il. Cette décision de le garder était d’autant plus importante que si elle avait décidé de s’en débarrasser. Si elle avait décidé d’avorter, il n’était même pas sûr qu’elle lui en aurait parlé – sans doute à juste titre. Elle ne dit rien vouloir de lui, mais se languit sans doute de paroles réconfortantes, de mots qui se voulaient déjà protecteurs de cet enfant. Elle attendait de lui à demi-mots qu’il accepte la situation et l’aide. Cela aurait été sans doute prendre ses responsabilités selon elle. Un juste retour d’une bêtise qu’ils avaient faite ensemble. Mais Lip, il n’en voulait pas de cet enfant. Il en était sûr, ce bébé n’était que la condamnation de ses propres rêves, de son avenir. Il n’avait jamais eu l’intention d’avoir un enfant si jeune – voire même une progéniture tout court. Prendre ses responsabilités signifiait pour lui de les préserver d’abord de cet avenir nébuleux. Il ne pouvait décemment devenir alors qu’ils étaient encore tous deux étudiants. C’était insensé, voire même inconscient. Et Alma le savait tout ça. Pourtant, elle le mettait devant le fait accompli sans même avoir eu la présence d’esprit de lui en parler – ce qui au fond de lui le blesser quelques peu. Ne lui faisait-elle si peu confiance ? L’effet de surprise dissipé, une conversation engageante l’aurait peut-être fait voir les choses autrement. Mais, dans ce cas précis, il savait ce qu’il voulait exactement. Il ne voulait pas de cet enfant. « A ton avis il va se passer quoi maintenant ? Tu ne m’obliges à rien, mais tu sais très bien que si je ne le fais pas, j’serais le méchant salaud n’est-ce pas ? » ironise-t-il. Un sourire se dessine sur ses lèvres, mais ses yeux brillent de dérision. Alma était soit bien trop naïve – vu son âge, ça ne l’étonnait plus trop – soit elle savait on ne peut plus ce qu’elle faisait. Il hésitait encore entre les deux options mais, il était certain au moins qu’elle n’avait pas pensé à tout. Chose qu’il voulait bien lui rappeler volontiers. « Klamath Falls est une petite ville. Tes proches sont déjà au courant je suppose ? » Il le demande sans vraiment le demander. S’ils n’avaient jamais eu une relation où ils avaient par se confier sur l’oreiller, il supposait que tous avaient au moins quelqu’un sur qui compte, qu’il fasse partie de la famille, du cercle amical, qu’importe. Si elle avait pris la décision de le garder, c’était qu’elle devait être bien entourée. L’amour d’une famille remplissait parfaitement ce rôle, ou encore l’épaule d’un ami était aussi une possibilité. Il se fichait pas mal qui exactement – elle aurait très bien pu se confier à son chien que cela aurait été pareil – mais il savait qu’en le disant, petit à petit l’oiseau faisait son nid partout dans les rues. Cela commençait par des bouts de conversation entendues, qu’on déforme par la suite. Ces élucubrations finissent en bruits de couloirs et les rumeurs finissaient toujours par s’enliser encore plus dans la tête. Non pas qu’il avait peur à sa propre réputation – il s’en fichait pas mal, même si ses parents eux feraient surement un arrêt cardiaque, mais il n’avait envie qu’on vienne l’aborder pour lui cracher au visage ou que savait-il encore. « Et pas la peine de me dire que personne ne saura. On sait très bien tous les deux que c’est faux. » Ils vont se sentir concernés par ce bébé, tous ces gens qui ne les connaissent probablement pas. Dans une petite ville qu’était la leur, tout le monde devenait le juge des autres et aucun n’était épargné. Chacun passait devant le tribunal populaire, celui-là même qui n’étant jamais réputé pour être tendre. Alma était bien naïve de croire que chacun pourrait faire sa vie de son côté. Tout se rejoint dans les petites villes, tout s’enchevêtrent quoi qu’il arrive. Ils auraient beau s’ignorer, il y aura forcément quelqu’un ou quelque chose pour les ramener à cet enfant que la rousse aurait gardé. Indubitablement. Surtout quand – et non pas si – les gens apprennent qui est le père du bébé, que vont-ils en penser hein ? Il savait très bien ce qui allait arriver et la jeune femme surement aussi. Rien n’était altruiste dans sa demande. Elle ne lui laissait pas de réel choix. Et il comptait bien le lui faire remarquer. « Tu me forces la main et tu le sais très bien. » annonce-t-il assez durement. Il se sentait un peu piégé. Alors peut-être que ouais, il va passer pour un lâche, pour quelqu’un qu’il n’est pas forcément. Mais qui réagirait positivement à une telle annonce. Rien de sens. Tout était allé si vite, peut être bien trop finalement. C’est soudain qu’elle dit. Sans blague. Ce matin, il se réveillait avec une envie presque nouvelle de conquérir le monde – ce qui était presque un exploit – et ce soir, il aurait surement envie de se mettre à nouveau la tête à l’envers pour tout oublier encore. A croire que la vie se jouait de lui, elle s’amusait avec les fils de marionnettes pour les torturer un peu plus chaque fois. « On a vingt ans, on se connait à peine. Ça n’a aucun sens. » finit-il par soupirer en lui en baissant plus une réflexion à lui-même que réellement adressé à la jeune femme. Comment pouvait-elle penser que tout marcherait ? Ils étaient bien trop jeunes – elle encore plus – d’avoir un enfant. Ils ne se connaissaient pas et elle pensait qu’ils seraient coparents ou il ne savait quoi en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. C’était ridicule et totalement inconscient. A croire qu’Alma ne s’était pas éloignée de cette période douce des contes de fée. Elle était bien trop ses rêves pour réaliser pleinement semblait-il. Tant pis s'il devait la faire redescendre de son nuage.

I can’t save us, my atlantis, we fall
we built this town on shaky ground
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(#) Dim 4 Déc - 14:53


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @philip brown

ce n'est pas une conversation facile, pas une conversation que tu aurais aimé avoir, en réalité. tu fronces un pue les sourcils, tu écoutes les mots du brun sans savoir réellement quoi dire. tu penches un peu la tête sur le côté et tu soupires tout doucement. les mots s'échappent de tes lèvres, tu ne sais pas quoi lui dire de plus. — dix neuf ans ? tu fronces les sourcils. oh. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant, tu avais peut être oublié ce détail. tu lui as mentit, au détour d'une conversation ou d'une autre. au détour d'un verre d'alcool ou d'un autre. tu soupires un peu. — tu te fous de ma gueule là ? un soupir s'échappe de tes lèvres. tu secoues la tête de gauche à droite. quoi lui dire, maintenant ? quoi dire à ses mots ? tu viens glisser une main dans ta nuque, un peu gênée. tu n'es pas la seule à le faire, n'est-ce pas ? pas la seule à mentir sur ton âge. tu préfères ne rien dire à ce sujet, ce n'est pas le moment, n'est-ce pas ? tu auras l'occasion de t'expliquer et de t'excuses à ce sujet plus tard. ce n'est pas ça, le plus important, aujourd'hui.
— de prendre une décision ? c'est la meilleure celle-là. tu savais très bien ce que tu faisais en venant ici en fait. tu fronces un peu les sourcils à ses mots. — de quoi tu parles ? tu souffles simplement. tu n'es pas venu ici dans le quelconque but de le piéger. tu secoues un peu la tête, tu voulais simplement être honnête, lui parler de la situation. parce que maxine a raison depuis le départ : il a le droit de savoir. le droit de savoir qu'il va devenir père, qu'il le veuille au fond ou non. mais tu ne lui imposes rien. tu n'es pas intéressée par l'argent de ses parents, tu ne le forceras même pas à s'impliquer dans la vie de cet enfant. c'est juste ... il avait le droit de savoir. mais maintenant, tu regrettes d'être venu lui parler. tu essayes de rester calme, mais ce n'est pas si facile, au fond. — tu as pris ta décision avant même de venir me voir. tu l'observes de haut en bas, un bref instant. et tu hausse les épaules. — j'ai pris une décision qui me concerne. tu ajoutes simplement, une moue sur les lèvres. il ne peut pas comprendre, n'est-ce pas ? — vu comment t'es en train de réagir, je suppose que t'aurais préféré que j'aille avorter ? bravo champion ; j'ai essayé. j'voulais. mais j'ai pas pu passer la porte de la clinique. tu murmures un peu plus bas. pas une décision que tu as décidé de prendre sur un coup de tête. c'était pas si facile que ça, d'aller jusqu'à cette clinique. tu ne pouvais pas faire ça à ce petit être.

tu déglutis tout doucement. tu veux rentrer chez toi, et certainement pleurer suite à cette conversation. tu t'éloignes un peu du brun, tires une chaise pour pouvoir t'asseoir, fermant les yeux quelques secondes. ta tête tourne, et tu as l'impression que tu pourrais vomir à tout instant ; tu ne te sens pas bien sous les reproches du brun. — à ton avis, il va se passer quoi maintenant ? tu ne m'obliges à rien, mais tu sais très bien que si je ne le fais pas, j'serais le méchant salaud n'est-ce pas ? tu fronces un peu les sourcils et tu l'observes de longue secondes, ouvrant la bouche pour répondre sans pouvoir dire quoique ce soit d'autre à l'instant précis. — klamath falls est une petite ville. tes proches sont déjà au courant, je suppose ? tu soupires lourdement et tu glisses une main dans ta nuque un bref instant. quoi lui dire ? il s'est déjà fait son idée sur toi, de toute manière. il a déjà prit sa décision. — ils le sont. mais ils ne connaissent pas ton nom, ni ton prénom. tu réponds simplement. il ne risque pas de te croire, de toute manière. tu secoues un peu la tête de gauche à droite. bien sur qu'il ne le fera pas. il a déjà décidé de ce que cette histoire allait donner. — on est à klamath falls, on est pas dans le village de 500 habitants vaches comprises. j'connais même pas le nom des voisins d'en face. tu marmonnes en levant les yeux au ciel, un soupir sur les lèvres. tu ne sais pas quoi faire face au jeune homme, tu ne sais pas quoi lui dire. — et pas la peine de me dire que personne ne saura. on sait très bien tous les deux que c'est faux. tu lèves les yeux au ciel face au brun, et un soupir t'échappe malgré toi. un peu trop agacée, sans doute. tu glisses une main dans ta nuque. — c'est vrai que je te l'ai gueulé au milieu de la fac philip, absolument tout le monde et tout tes copains l'ont entendu et ils sont déjà en train de répandre la nouvelle ! tu souffles en levant les yeux au ciel, croisant tes bras contre ta poitrine. tu lui en veux, au fond, de réagir comme ça. mais tu peux le comprendre aussi, d'une certaine manière. comprendre qu'il ne réagisse pas de la meilleure des manières. mais tu te sens triste malgré tout.

— tu me forces la main et tu le sais très bien. tu l'observes de longues secondes, secouant la tête avec un petit reniflement. — tu te rends compte de ce que tu dis ? tu demandes en te redressant. tu tires ton sac sur ton épaules, ne sachant pas quoi dire de plus. tu prends une petite inspiration. ça te fait mal, qu'il soit en train de te faire passer pour une manipulatrice, pour la méchante de l'histoire. — je suis venue te dire que je n'attendais rien. tu crois vraiment que je vais te forcer à faire un truc dont t'as pas envie ? tu questionnes simplement en secouant la tête doucement. tu ne peux pas l'obliger à rester à tes côtés, à s'occuper avec toi de cet enfant. c'est ta décision, c'est toi qui a décidée de le garder, après tout. — je te laisse le choix de faire partie de cette vie, rien de plus. mes proches ne connaissent pas ton identité. et je ne la leur révélerait pas. tu ajoutes, tu hausses les épaules. — je voulais simplement ... me libérer de ce poids. il fallait que je te le dise, c'est tout. tu souffles dans un soupir. — mais tu ne me crois pas, n'est-ce pas ? tu hausses un peu les épaules et tu l'observes de longues secondes. tu soupires un peu, tu glisses une main dans tes cheveux, sans savoir quoi dire de plus pour l'instant. — on a vingt ans, on se connait à peine. ça n'a aucun sens. tu secoues la tête de gauche à droite. — tu as pris ta décision, de toute manière. tu réponds. quoi lui dire de plus, en réalité ?
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(#) Lun 5 Déc - 1:12


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @alma becker — 25 novembre 2022

La révélation lui explosa en plein visage. Depuis quand lui mentait-elle ? N’avait-elle pas fait pire encore ? Le doute était à présent permis, elle qui lui avait caché une information aussi importante que son âge. Elle était à peine majeure, à quoi ça rimait sérieusement ? Elle était au courant que dans d’autres états, il aurait pu avoir de gros ennuis ? Evidemment que non, elle n’avait dû penser qu’à elle encore une fois. Son petit monde ne semblait tourner autour que de sa personne et de ses propres choix. Elle n’avait aucune considération pour autrui. « Parce que cette décision ne me concernait donc pas aussi ? » Elle se fichait pas mal de ce qu’il pouvait ressentir ou des choix qu’elle lui proposait. Elle les lui avait amputés dès sa propre décision faite. Elle l’avait mis de côté automatiquement en pensant être légitime. Si un enfant était fait à deux, n’est-ce pas alors un choix d’avenir qui leurs appartenait à deux ? Elle n’avait aucunement pris en compte sa propre réaction. Peut-être que l’issue aurait été la même, peut-être qu’elle aurait aussi voulu le garder malgré tout, et malgré toute leur conversation. Mais n’aurait-il pas mieux fait de l’inclure dès le départ plutôt que de le mettre devant le fait accompli ? Pensait-elle véritablement que tout irait bien en un claquement de doigts ? L’acceptation était une étape qui prenait du temps, qui n’arrivait pas en deux secondes. Cet enfant, c’était avant tout le deuil d’une vie future qu’il s’était imaginée des années durant. L’acceptation n’était que la dernière des sept étapes à traverser avant de trouver enfin la paix. Comment pouvait-elle penser qu’il y arriverait en une fraction de secondes ? « Tu penses que c’est mieux d’élever un enfant comme ça ? T’es encore en études, t’es à peine majeure. Je suis sûr que tu vis encore chez tes parents je me trompe ? Tu penses que c’est réellement une situation stable et enviable pour un gosse ? Sérieux réveille-toi Alma, arrête de te croire dans un conte. » finit-il par dire. Les mots sont durs dans sa bouche mais il a l’impression qu’elle ne se rendait pas compte de tout ça, qu’elle pensait gérer alors que tout ne faisait que s’écrouler autour d’eux. Pensait-elle vraiment donner une chance à cet enfant dans une telle situation ? C’était plus que ridicule. « Alors si la question est que j’aurais voulu que t’avortes, la réponse est oui. » Sa phrase retombe sur la conversation comme le couperet d’une lame. S’il avait tenté de comprendre à moitié tout ce bazar jusque-là, il en avait plus que marre de ses supplications de petite fille en détresse. Comme s’il était le seul responsable, comme s’il n’avait que le droit de se taire et d’accepter. C’était impensable. Si elle lui donnait le choix comme elle prétendait si bien le dire, elle n’aurait été là à argumenter encore et encore. Il ne voulait pas faire partie de la vie de cet enfant. Ils étaient bien trop jeunes et c’était un argument assez valable quand son futur était tout tracé. Si elle avait envie de jouer à la maman à même pas vingt ans, c’était son problème. Elle l’avait informé, c’était bien. Maintenant, il prenait sa propre décision que ça lui plaisait ou non : Il ne voulait pas de tout ça. « Oh bien sûr, ça va surement les freiner dis donc. » Il est ironique, un sourire sarcastique sur les lèvres. Elle était bien naïve, la petite. Comme si sa famille, son père, sa mère, son frère, sa sœur, son chien – il n’en avait aucune idée à vrai dire – s’arrêterait à ça simple volonté. C’était bien trop beau pour être vrai. Ils chercheraient surement un moyen de le savoir et ça retomberait sur lui. Evidemment. « On est pas non plus dans une ville comme New York hein. Tu sais très bien que tout finit par se savoir, t’as oublié peut être ? » lance-t-il. N’y avait-il pas un blog qui circulait, des journaux ou il ne savait quoi depuis quelques mois ? Les rumeurs étaient si vite lancées. D’un simple regard, d’une simple parole échangée, tout pouvait basculer pour un détail même inconscient. « Je t’en prie, petit génie. Ce n’est pas comme si t’avais débarqué juste après mon cours alors que tous mes potes étaient là pour qu’on parle hein. Tu ne pouvais pas envoyer pire signal. » Quelle idée lui avait-elle prise pour se trouver là à cette heure-ci ? N’aurait-elle pas pu trouver mieux ? Lui envoyer par exemple un sms pour le prévenir d’une éventuelle rencontre ou d’une possible discussion prochaine ? Elle avait préféré l’attendre là, aux yeux de tous quitte à s’arracher les interrogations de tous. Il savait très bien qu’en quittant cette pièce, il serait amené à répondre à quelques questions – parfois narquoises de ses amis. Il était presque heureux que sa meilleure ne se trouvait pas dans la même université et même cursus que lui. Il n’aurait pas pu lui résister longtemps devant ses grands yeux de biche interrogateurs. Il ne pouvait lui résister bien longtemps. Il soupira à nouveau en entendant la petite rousse réitérer sa proposition. « T’as raison, je ne te crois pas. » tranche-t-il. Comment le pourrait-il ? Dans quel univers sensé, une fille enceinte par accident acceptait que l’homme responsable vive sa vie loin de tout ça ? Rien ne semblait tourner rond. Pourtant, si c’était vraiment ce que voulait la jeune femme, il n’allait pas se faire prier. Après tout, ses réactions laissaient deviner une réponse assez claire à l’information donnée par Alma. « Evidemment, tout ça ne rime à rien. » finit-il par répondre. « C’est du délire, faut vraiment être inconscient ou totalement idiot pour prendre une telle décision. » Il se fichait pas mal d’être dur ou d’agir véritablement comme un con. La jeune femme devait en assumer les propres conséquences. Elle était juste imprudente. Etait-elle réellement au courant de tout ce qui allait changer dans sa vie en acceptant cette grossesse ? Etait-elle au courant de la pause que sa propre vie devrait prendre ? Elle semblait être totalement déconnectée de la réalité en fait. « Si tu veux le faire c’est ton choix, mais c’est pas le mien. Je n’ai jamais signé pour ça. » Il hausse les épaules. Ils ne s’étaient jamais rien promis. Entre quelques baisers et leurs corps fiévreux, les sentiments n’étaient que frivolités. Leurs cœurs n’étaient jamais tombés pour l’autre – sans doute étaient-ils déjà pris inconsciemment par d’autres. Tout ce qu’elle avait voulu de lui était l’indifférence et quelques heures de son temps. Leur contrat tacite s’était arrêté au lit qu’ils avaient quittés tous les deux. Plus rien ne les rattachait l’un à l’autre. Ce bébé ne serait rien, juste une chaine dont il se débarrassait tout de suite avant qu’elle ne l’entrave trop. « Ca n’aurait jamais dû arriver. Tout ça à cause d’un putain pari. » lâcha-t-il en soupirant, presque entre ses dents. Leur histoire, bien que consentie des deux côtés, n’avait été fondé que sur une idée stupide. Un pari d’une bande d’amis alcoolisés. Une connerie qui avait amené l’effondrement de leurs deux mondes. Il se fichait pas mal de faire mal à la jeune femme. Elle lui avait menti pour son âge, il avait parié sur elle. Un point partout, balle au centre. Qu’elle n’essaye même pas de remettre la faute sur lui. Il ne l’avait jamais forcé à quoi que ce soit, qu’ils se soient rencontrés sur un défi ou à cause de boissons alcoolisés, quelle en était la différence ? Le résultat avait été le même. Pire encore, ils avaient renouvelés l’expérience plusieurs fois. Véritable tragédie.
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(#) Lun 5 Déc - 20:46


All that you ever wanted from me was sweet nothing
with @philip brown

c'est de la confusion. de la totale confusion. sourcils froncés, un peu perdue, ne sachant pas quoi faire, pas quoi dire réellement, à présent, face au jeune homme. — parce que cette décision ne me concernait donc pas aussi ? qu'il demande, et tu fronces un peu les sourcils, si. il a raison. au fond, il a raison, oui. tu aurais du lui en parler plus tôt, mais tu ne pouvais pas, c'était au dessus de tes moyens. tu avais bien trop peur de sa réaction et tu as eu raison de le faire. — tu penses que c'est mieux d'élever un enfant comme ça ? [ ... ] alors si la question est que j'aurais voulu que t'avortes, la réponse est oui. tu l'observes de longues secondes, de haut en bas, sans savoir quoi dire de plus face au brun. tu soupires un peu, tu hausses les épaules. — j'ai essayé. j'ai essayé, mais j'ai pas pu. c'était pas possible pour moi de rentrer dans la clinique. tu souffles simplement. c'était au dessus de tes moyens. tu soupires un peu, les lèvres pincées. tu glisses une main dans ta nuque.

tu l'écoutes, silencieuse. tu l'écoutes et tu encaisses. ça fait mal, ça fait tellement mal. tu aimerais remonter le temps, annuler cet instant. ne pas aller le voir, ne jamais rien lui dire et le laisser dans le doute tout ce temps. il ne mérite pas que tu lui proposes d'entrer dans la vie de cet enfant. pas quand il réagit comme ça. tu prends une petite inspiration, tu essayes de ne pas perdre pied. — tu as raison, je ne te crois pas. tu secoues un peu la tête, de gauche à droite. tu enfonces tes mains dans tes poches. — et bah j'y peux rien. tu te contentes de souffler. il a déjà prit sa décision, visiblement. il l'avait certainement prise avant même que tu ne viennes lui faire cette annonce. et ça ne peut pas t'empêcher d'avoir mal. tu déglutis tout doucement, tu essayes de ne pas t'effondrer.
— si tu veux le faire c'est ton choix, mais c'est pas le mien. je n'ai jamais signé pour ça. tu arques un sourcil, petite moue sur les lèvres. — heureusement que j'viens te dire que j'attend rien de toi, alors. tu te contentes de répondre dans un reniflement peu gracieux, mais tu as bien du mal à contenir tes émotions au fur et à mesure de son discours. hormones en feu, caractère à fleur de peau. tu ne pourras pas le convaincre, de toute manière. et peut-être qu'au fond, tu avais un espoir minime, qu'il accepte de s'impliquer dans la future vie de cet enfant. tu t'es trompée. lourdement trompée sur son compte. à quoi est-ce que tu t'attendais ?

tu te redresses. tu veux juste mettre fin à tout ça, partir. tu ne veux plus lui adresser la parole : qu'il fasse ce qu'il veule, tu t'en fiches. qu'il vive sa vie, c'est ta décision, après tout. — ça n'aurait jamais dû arriver. tout ça à cause d'un putain de pari. tu fronces les sourcils en l'observes, de haut en bas. tu t'es retournée trop vite sans doute, peut-être que ta tête tourne un peu. tu fronces les sourcils un instant, tu te rapproches du brun. — t'es sérieux ? un pari ? et tu l'ouvres sur tout le reste ? tu siffles, ne pouvant retenir ta main contre sa joue. baffe méritée. tu retiens un petit sanglot. — vas te faire foutre, philip. tu souffles avant de te retourner et de quitter précipitamment la pièce, laisse la porte à moitié ouverte derrière toi. tu as bien du mal à retenir tes larmes, quand tu traverses l'université au pas de course pour pouvoir la quitter et rentrer chez toi.
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