Barbie & Ken, chapitre premier.

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{ Barbie & Ken, chapitre premier. }
♛  w/@Calliope Spencer
tw : Misha, alcool, vulgarité, mention de sexe, drague lourde.

Déjà plus d’une heure du matin. L’ancienne voiture de flic, complètement repeinte, se gare devant le cabaret, dont le parking est déjà bien vidé. Les phares s’éteignent, et c’est une silhouette plutôt carrée qui sort de la vieille carcasse. La mâchoire mal rasée, une chemise en cuir sur les épaules, l’homme fourre ses mains dans ses poches le temps de jeter un œil à l’enseigne qui se dresse devant lui. Le Mademoiselle Diva, c’est la concurrence, d’après certains. Mais lui, il sait bien que leur clientèle est bien trop différente, pour pouvoir se qualifier ainsi. Alors tandis que le bleu de ses yeux s’éclaircit à la lumière de l’entrée, ses lèvres s’étirent en un petit et malicieux sourire, juste en coin. La soirée se termine pour les employés du cabaret, mais la sienne, elle ne fait que commencer.  

Une main sort de sa veste et fait pression sur la portière de la voiture, qu’il ferme sans même la verrouiller. De toute façon, cette caisse, il l’a volé. Les semelles de ses boots frappent le bitume, jusqu’à ce qu’il ne pousse l’entrée du cabaret. Y’a encore quelques clients au bar, mais les prestations scéniques sont terminées. Il ne s’attarde pas vraiment sur ces têtes qu’il ne connait pas, il cherche surtout à vérifier une présence en particulier : Idgy. Elle n’approuverait certainement pas qu’il tourne autour d’une des pouliches du cabaret. Ne la détectant pas, il s’approche du bar, auquel debout, il s’accoude d’un bras, tapotant le bois vernis du comptoir.  

_ “ Elle est là Idgy ? “

Qu’il demande, sans la moindre formule de politesse, au barman. Celui-ci, fatigué, se contente d’hocher la tête de droite à gauche. Ça conforte le mauvais sourire du taulard, qui après un dernier tapotement plus fort, du doigt, sur le bar, s’en éloigne. Et cette fois, ce n’est plus son amie qu’il cherche à travers les employés déjà en train de ranger, mais une certaine Calliope. Et c’est finalement au fond de la salle qu’il l’aperçoit enfin. Probablement en train de ranger les verres abandonnés sur les tables. Besogne qu’il ne connait que trop bien. Il l’observe quelques secondes, étudiant surtout sa silhouette bien travaillée par dame nature (ou par la chirurgie esthétique, qui sait.). Puis finalement, mains au fond des poches de sa veste en cuir, il se dirige vers la poupée grandeur réelle. Sans un mot, il se laisse tomber sur la banquette en cuir de la table qu’elle est occupée à débarrasser. Et sans sortir ses mains, il lève simplement ses yeux clairs vers elle, sourire enjôleur aux lèvres.

_ “ Bah alors, t’es passé de poupée Barbie à Cendrillon ? “

Qu’il lance d’un ton joueur, avant de se pencher sur la table, et vers Calliope qu’il a stoppé dans son élan. Ses yeux s’arrêtent sur son visage de poupée, qu’il dévore et contemple littéralement.

_ “ J’espère que la surprise est appréciée. “

Qu’il rajoute, d’un ton plus marmonné, plus taquin, puisque lors de leurs derniers échanges, il avait été question de débarquer à l’improviste au cabaret. Ce qui d’ailleurs, piétinait les plans de la blonde, qui espérait détruire l’arrière-boutique du Pikey en s’y envoyant en l’air avec le proprio. Lui en revanche, il avait ses plans à faire.

Il ne détache ses yeux qu’un court instant, pour poser lui-même les verres sales sur le plateau, au coin de la table, puis l’espace dégagé, il se renfonce dans le dossier de la banquette, et tapote la place libre à côté de la sienne. Aussitôt, son attention en revient entièrement à la donzelle. Quoi qu’elle se doit de le partager avec son décolleté.  

_ “ Parce qu’elle coute chère. “

Ce mauvais sourire qui s’étire, au coin de sa bouche.

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“ Tu t’es enfin décidé à pointer le bout de ton nez. “ C’est lui qui sourit malicieusement, à son tour. Discrètement, comme s’il y avait quelque chose d’assez malhonnête dans ses arrières pensés. Ce qui était probablement le cas d’ailleurs. Mais il déjà trop occupé à étudier la silhouette féminine qui se dresse devant lui, pour se rendre compte que les traits de son visage trahissaient clairement ses intentions. De toute façon, si l’on en jugeait leur discussion Tinder, elle n’en n’attendait pas moins de lui.  

_ “ J’me fais désirer. “

Qu’il rétorque presque arrogant, trop assuré. Comme toujours. Tous ceux qui le connaissent, savent sa façon d’être et de parler, et ne s’y arrêtent même plus. C’est ce qui fait le personnage qu’il s’est finalement forgé, sans même le vouloir. Là où certains aiment se donner un rôle pour se mettre en avant, lui il n’a fait qu’être lui-même, sans filtre, ni masque. Alors oui, il peut en être détesté, mais en attendant, il n’a jamais à faire semblant. “ Je vois que t’es un homme de parole, j’espère que le reste tu le tiendras aussi. “ Semblerait qu’il ne soit pas le seul à s’être vanté de son savoir-faire en la matière. Il aurait pu lui renvoyer la demande, mais il se contentent de s’enfoncer dans le fond de la banquette, le bleu de ses yeux regagnant ceux de la blondinette. Il étire un peu plus ce sourire de plus en plus enjôleur, satisfait de la vue et de la soirée qu’elle a pu lui promettre, quelques semaines plus tôt par messages interchangés.  

_ “ Va falloir m’y motiver. “

Il s’assoit un peu en biais, pour rester face à elle, mais posant ainsi un bras sur le dossier de la banquette. Le tout en continuant de la “narguer” du regard, comme s’il pouvait la déshabiller de ses simples yeux. Flatteur dans un sens, parce qu’elle est entièrement à son gout. Elle lui plait, il le sait depuis la première photo qui lui est passée sous les yeux. Pourtant, il avait bien envie de jouer un peu, et de ne pas faire d’elle une proie facile. Après tout, elle aussi semblait chasser sur Tinder. Il n’était pas contre tester l’expérience de la serveuse. Être chassé pouvait être aussi excitant, il en avait récemment fait l’expérience avec une p’tit idole locale. “ La surprise est grandement apprécie oui.  “ Il s’en pince la lèvre, laissant ses yeux si gourmands, parler pour lui. Et quand enfin, elle pose ses fesses près de lui, il se redresse légèrement, ses doigts se fermant sur le dosser derrière elle. Il se rapproche, sourire en coin, aux idées mesquines. “ Et toi tu as envie de jouer à la Barbie ? “

_ “ Ma simple présence ne répond pas assez à ta question ? “

Qu’il murmure, les lèvres restantes entrouvertes. Ses yeux tombent un peu plus vers le décollecté de Calliope, avant de remonter, le sourire plus suffisant encore. Toujours en coin des lèvres, ce qui lui donne éternellement, ce petit air mesquin.  

_ “ Est-ce qu’au moins, y’a une arrière-boutique à ravager, dans ta maison de poupée ? “

Qu’il continue du même ton, le visage se rapprochant de celui de Calliope. Trop loin pour l’irrespect. Mais assez pour que son parfum atteigne enfin ses narines. Et que son souffle chaud à lui, viennent effleurer le cou et le décolleté de la jeune femme.  

_ “ Tu me fais visiter ? “

Ses yeux continuent leur dégustation, louant l’égo de la jeune femme, qui ne peut que se sentir l’unique centre d’attention du brun. Faut dire qu’il en avait mis du temps à venir, et que ses fantasmes la concernant, n’avaient fait que grandir dans sa petite caboche pas bien remplie. Nul doute que ce soir, aucune des autres donzelles peuplant les lieux, ne pourrait décrocher autant son attention.  

_ “ Ou j’ai peut-être droit un petit show privé, pour bien commencer ? “

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♛  w/@Calliope Spencer
tw : Misha, alcool, vulgarité, mention de sexe, drague lourde, tripotage indécent.

Il lui faut quelques secondes, là, à grogner dans sa barbe, avant de refermer le bouton de son pantalon et d’enfin se relever. Le visage bien plus serré, comme sa mâchoire, il s’avance vers le bar, doucement. Les yeux rivés vers la blonde.  

_ “ J’suis pas v’nus pour ça. “

Qu’il râle alors qu’il passe à son tour derrière le bar. Une main plaquée sur celui-ci, il caresse le bois sous ses doigts tout en avançant, ne s’arrêtant qu’une fois près de Calliope. Très près, le buste frôlant son épaule. Les yeux rivés sur ce visage de poupée, qui semble finalement n’être qu’un démon.  

_ “ Bébé, si tu cherche à te faire désirer, t’es pas tombé sur le bon animal. “

Qu’il souffle près de son oreille. Et l’une de ses mains part chercher le bras de la jeune femme, ses doigts jouent contre sa peau, qu’il effleure. Il s’en pince les lèvres quand ses yeux divaguent sur ce joli minois. Ca c’est le genre de poupée avec laquelle il pourrait pavaner en ville. Un peu surfaite, la blonde parfaite. Mais il n’est pas du genre à les charmer dans ce sens là. Il prend et il relâche, c’est tout.

_ “ J’attrape pas, je prends. “

Qu’il rajoute, alors qu’il glisse derrière elle, passant ses lèvres dans le cou de la blondinette. Il pince sa fine peau, ses dents viennent y jouer aussi. Il laisse une marque, un suçon, avant de glisser de l’autre côté d’elle, appuyant son fessier contre le bar, et ses coudes aussi. Il penche son visage vers son épaule, et observe à nouveau la serveuse.  

_ “ Moi qui croyais que tu ravageais tout là ou tu passais. C’est qu’une petite tempête ma jolie. “

Et il tire sur le verre qu’elle remplissait, sans même savoir pour qui il était. Il lève le verre jusqu’à ses lèvres et s’en avale une gorgée, puis deux. Il rabaisse le récipient, mais le garde en main. Laissant l’azure de ses yeux retomber aussitôt sur elle, alors qu’un léger sourire pourfend enfin et à nouveau son visage, en coin des lèvres. Elle qui parlait de tout saccager dans une arrière boutique, ou sur un bar. Plus de parole que d’action ?

_ “ J’vais laisser un petit 1 étoile sur ton google, pour l’effort. “

Et il lui tend le verre à moitié vide. Tandis que ses yeux retombent sur le décolleté plus qu'avantageux de la blonde. Frustration de ne pas y toucher, certes. Mais si c’était de la séduction qu’elle cherchait, trop peu pour lui. Alors sa main pose le verre sur le comptoir, et remonte jusqu’au menton de Calliope. Entre deux doigts il coince ce petit menton, qu’il serre légèrement pour la forcer à le regarder.  

_ “ Joue pas comme ça avec les plus grands que toi bébé. Un jour tu vas le regretter. “

Et il se redresse, s’approche. Il s’empare à nouveau des lèvres rosées de la serveuse. Il lui vole un baiser qu’il termine en coinçant la lèvre inférieure féminine, entre ses dents. Puis il la relâche. Lèvre, menton, il rattrape le verre, et s’écarte légèrement, sans la quitter des yeux. Savourant simplement son doux parfum encore présent sur sa propre bouche. Bouche qu’il cache finalement derrière le verre qu’il termine, d’une gorgée.