Bienvenue sur wicked little town, forum city simple et sans prétentions qui se déroule dans la petite mais mouvementée ville de Klamath Falls (Oregon, USA). Lieu de détente où vous verrez s'affronter les différentes classes sociales, venez interpréter des personnages issus de tous horizons. Pour citer une célèbre marque : venez comme vous êtes ! Mais attention, Scandale n’est jamais bien loin pour dévoiler les secrets que vous cachez.
some clouds in the heart w/ @Elia Lombardi & outfit Encore une très bonne mais longue journée de travail qui s’achève. Le corps qui s’étire longuement, le dos qui craque légèrement. Et c’est un soupire d’aise qui quitte les lèvres rosées de Belle. Elle se plait réellement dans ce nouveau travail, si loin de celui qu’elle exerçait à Paris. En effet, à présent, ce n’est plus des bijoux qu’elle crée, mais des boissons plus ou moins sucrées. Café noir, thé latté, smoothies, et tant d’autres. Cela lui plait bien ; l’ambiance ici est cozy, très posé. Les clients sont très souvent des étudiants, venus se reposés entre deux cours. Ou des couples en plein date adorable. C’est calme, tout ce qu’elle apprécie. Après quelques mots et sourires échangés avec ses collègues, la jeune femme prend le chemin de retour. Le pas est comme toujours guilleret ; faut dire qu’elle a hâte de retrouver les deux hommes de sa vie. Son amoureux, et leur chien. Elle chantonne sur ce trajet, la tête un peu ailleurs. Sans doute attire-t-elle quelques regards de badauds étonnés. Peut-on seulement lui en vouloir d’être heureuse ? La maison est ainsi regagnée ; la porte ouverte. Il ne faudra que quelques secondes à Mochi pour qu’il rejoigne sa maitresse et lui grimpe à moitié dessus. « Oui, doucement mon amour. Toi aussi tu m’as manqué ! » qu’elle répond au beau shiba, non sans un tendre rire qui s’élève. Réussissant malgré tout à pénétrer dans la maison, elle retire chaussures et sac à main avant de se diriger vers la cuisine. « Elia, tu es là ? ». Horaires souvent variables de son aimé, c’est toujours une surprise de le voir déjà présent ou non. Verre attrapé, bouteille de jus fruité sorti du frigo, Belle le rempli tranquillement alors que ses yeux se posent sur l’évier. Dedans sont posés deux tasses. Les sourcils se froncent ; la marche singulière de l’italien se fait entendre. « Quelqu’un est venu te voir ? » qu’elle lui demande tout en se pressant de ranger la bouteille pour le rejoindre, et lier leurs lèvres en un bien doux baiser. « Bonsoir monsieur Lombardi ~ ».
some clouds in the heart w/ @Belle Richards :lovely: Aujourd’hui, ça été une drôle de journée pour lui. Drôle, mais pas dans le sens comique. Pas dans le sens qui fait rare aux larmes. Drôle, dans le sens étrange. Bizarre. Inhabituel. Drôle, dans le sens que l’estomac se noue. C’est ce qu’il a ressenti, lorsque ses yeux se sont posés sur son ex-femme. Lorsqu’il lui a parlé. Lorsqu’elle est entrée dans cette maison dans laquelle ils vivaient autrefois tout les deux, avec leur petite Dove. Sensation étrange dans tout le corps. Cette femme, il l’a aimé. Tellement aimé. Longtemps, il a pensé qu’elle était la femme de sa vie. Qu’ils mourraient ensemble. Qu’ils seraient enterrés ensemble. Puis il y a eu cette déchirure. Intense. Douloureuse. L’impression qu’elle l’abandonnait. Jusqu’à ce qu’il réalise ou bien accepte, tout récemment, la vérité. Elle est partie pour ne pas couler avec lui. Elle s’est choisie. Et elle a bien fait. Mais Dieu seul sait à quel point il lui en a voulu, même s’il a fait l’air d’être celui qui n’était pas atteint par son départ. L’impression d’être abandonné. L’impression que son monde entier s’écroulait. Comme si la petite lumière du phare s’éteignait, le laissant dans les ténèbres complètes. Jusqu’à ce qu’elle entre dans sa vie. Belle. Sa lumière. Son soleil. Celle qui a réanimé l’humain en lui. Celle qui a ramené la clarté. Peu à peu, il redevient celui qu’il était autrefois. Grâce à elle. Et lorsqu’il s’est retrouvé devant son ex-femme, en cette matinée d’automne, c’est la toute première fois qu’il ne lui en a pas voulu, depuis leur divorce. Parce que grâce à sa Belle, il a fini par accepter. Elle lui a appris à pardonner de nouveau. Il n’en reste pas moins que ça été une journée étrange. Mais une journée qui lui a fait du bien. Qui l’a libéré d’un poids en quelque sorte. Être à nouveau en bons termes avec celle qu’il a autrefois aimé lui a fait du bien. Et il sait combien sa petite Dove serait heureuse de les voir à nouveau se parler. Elle voudrait qu’ils soient au moins des amis. Lorsque sa Belle arrive enfin du boulot, il ne la voit pas dans l’immédiat. Il est plongé à nouveau dans la paperasse de son travail respectif. Ça fait partie de son rôle de propriétaire du club de tirs. C’est lui qui gère ce qui a à être géré. Sans doute parce qu’il ne fait pas assez confiance aux autres pour ça. C’est la voix de sa bien-aimée qui le ramène à la réalité cette fois. Il laisse alors à nouveau en plan ses documents. Comme ce matin, lorsque Erin a frappé à la porte. Mais cette fois, c’est un sourire qui se dessine sur ses lèvres et non des sourcils froncés. Il la rejoint vers la cuisine, alors qu’elle-même s’approchait dans sa direction. Il met sa question de côté, prend possession de ses lèvres pour un doux baiser. « Bonsoir, future madame Lombardi. » Qu’il souffle, ses mirettes restant accrochées à son visage parfait. « J’ai été pas mal débordé aujourd’hui. J’ai travaillé dans des documents légaux pour le stand. Et cet avant-midi, j’ai eu de la visite inattendue. Erin voulait récupérer de vieux albums photos qu’elle avait oublié au grenier. Ça m’a pas mal ralenti dans mon travail et j’ai rien planifié à manger, alors je me disais qu’on pourrait se commander un truc, ce soir. T’en pense quoi ? » Sourire au coin de lèvres. Le prénom d’Erin cité dans la phrase et les mots qui s’accumulent par la suite. Comme si cette visite n'était pas importante. Ou comme s’il ne voulait pas vraiment en discuter. Pourtant, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le but. Il veut juste lui offrir un bon repas, ce soir, mais il n’a pas eu le temps de cuisiner, faute de temps.
some clouds in the heart w/ @Elia Lombardi & outfit Quelle est agréable, cette nouvelle vie. La sensation d’être de nouveau vivante, d’avoir une seconde chance. Elle qui a vécut ces horreurs pendant de longs mois, à feindre un sourire pour n’alarmer personne, dire adieu à ses vêtements les plus féminins faute de devoir cacher son corps. Persuadée que son quotidien serait un enfer jusqu’à son dernier souffle. Aujourd’hui, elle est heureuse, comblée même, Belle. Elle vit avec un homme extraordinaire qui a su être patient et à l’écoute, elle a de nouveau un travail dans lequel elle s’épanouie, et elle s’est créée un cercle d’ami.e.s sur lequel elle peut compter. Oh et bien sûr, impossible d’oublier cet adorable shiba qui, comme tous les jours, lui fait la fête à son retour à la maison. La nymphe n’aurait pu rêver mieux en prenant cet avion il y a un peu plus d’un an maintenant. Ainsi donc s’en va-t-elle dans la cuisine pour se préparer à boire, non sans signifier à Elia être rentrée. Il ne tarde pas à arriver, et elle oublie cette histoire de tasse un instant. Le temps d’échanger ce bien doux baiser. Cœur qui s’emballe et rougeur qui colore ses jours sous les mots du barbu. Future madame Lombardi… Elle peine encore à réaliser, Belle, qu’il lui a demandé de passer le reste de sa vie à ses côtés. Sourire qui étire ses lèvres, bonheur qui fait briller ses iris claires, la demoiselle se détache de lui pour récupérer son verre et en boire une gorgée. Elle écoute attentivement son aimé lui raconter sa journée ; le sourire se fane instantanément. Le ventre qui se tord, les mains qui se crispent. Erin. Son ex-femme, la « madame Lombardi » originelle. Elle semble quitter un instant cette Terre, la brunette. Réalité qui l’a frappé bien violemment, en une phrase qui a semblé si… normale, pour Elia. Et les démons qui refont leur apparition, qui profitent de cette brèche. Reviennent lui rappeler que ce n’est pas sa maison, ici. Mais bien celle de cette femme, qui y a vécut des années de bonheur, avec le barbu. Et leur fille. Endroit gorgé de leurs souvenirs, où elle, Belle Richards, n’a finalement peut-être pas tant sa place. « Je… Fais ce que tu veux… » qu’elle répond finalement, tout en lui tournant le dos. Verre reposé sur le plan de travail, lèvres qui se pincent.
some clouds in the heart w/ @Belle Richards :lovely: Là, maintenant, il ne peut pas comprendre les inquiétudes qui s’installent chez sa belle, à la seule pensée de l’ex-femme de l’Italien à la maison. Non, il ne peut même pas s’imaginer que ça puisse lui faire du mal ou tout autre sentiment négatif. Parce que pour lui, c’est clair et précis. Erin et lui, c’est du passé. Erin et lui, c’est une histoire désormais terminée. Ils se sont aimé puis quelque chose s’est déchiré, entre eux. Ils se sont aimés, mais plus rien ne sera jamais comme avant. Même s’il l’aimera toujours, Erin. Même si elle aura toujours une place importante dans son cœur. Elle était la femme de sa vie. Aujourd’hui, c’est Belle qui a ce rôle. C’est Belle qu’il aime de tout son être. C’est avec elle qu’il veut continuer sa vie. C’est avec elle qu’il veut se marier. Avec elle qu’il songe même à ravoir une famille. Des enfants… Il est prêt à lui offrir toute sa vulnérabilité. Parce qu’il l’aime. Il l’aime si fort. Pas seulement parce qu’elle l’a sauvé de lui-même, mais aussi parce qu’elle est une jeune femme incroyable. Son rayon de soleil. Peut-être ne le comprend-t-elle pas encore, la brunette. Peut-être ne se sait-elle pas importante à ce point. Pourtant, elle est tout pour lui, Belle. Elle n’a rien à craindre d’Erin. Absolument rien. Et il pense qu’elle le sait, Elia. C’est pourquoi il laisse le nom de son ex-femme coulé comme si sa visite ne signifiait rien. Parce que c’est le cas. En tout cas, rien qui ne changera la relation des deux fiancés. Mais ce qui pourrait changer, c’est la culpabilité du brun. Son pardon. Sa paix intérieure. Que du positif après avoir revue Erin après tout ce temps. Bref… Pourtant, dans les yeux de la jeune femme, les émotions se retrouvent bien vite paradoxales. D’abord, la joie. Le bonheur à l’état pur. Puis soudainement, l’angoisse. L’inquiétude. Peut-être la tristesse. Il le remarque aussitôt, le Lombardi. Pas seulement à son visage, mais aussi à ses paroles et à sa silhouette qui lui fait dos. Il s’approche d’elle, Elia, tout doucement. Il ne comprend pas exactement ce qu’elle a, sa belle. Suppose que c’est parce que Erin est venu ici. Jalouse, peut-être, la brunette ? Il ne l’avait jamais remarqué jusqu’à présent. Peut-être n’aime-t-elle pas qu’il soit en contact avec son ex-femme. Il se pose derrière elle, l’italien, vient l’entourer de ses bras solides. Pose son menton sur son épaule. Visage qui se tourne doucement vers elle. « Qu’est-ce qui a, ma chérie ? Qu’est-ce qui te dérange ? Et ne dis pas qu’il y a rien. J’pense que je te connais assez bien pour savoir qui s’passe un truc. » Ton qui se veut doux et calme. Il n’aime pas la voir dans cet état et il ne veut pas qu’elle se braque davantage. Il veut tout simplement qu’elle lui dise ce qu’elle a sur le cœur et il veut se montrer à l’écoute. Parce qu'il l'aime, sa belle. De tout son coeur. De tout son être. Il ne veut pas qu'elle soit triste. Qu'elle souffre. Ce qu'il désire, c'est son bonheur. C'est ce qu'il y a de plus important pour lui. Sinon, pourquoi il aurait demandé sa main ?
some clouds in the heart w/ @Elia Lombardi & outfit Elle pensait, sans doute trop naïvement, qu’elle serait plus forte que ça. Car elle le savait, depuis le tout début, qu’Elia était toujours en relation avec son ex-femme. Ce qu’elle comprend parfaitement. Ils ont été mariés pendant des années, ont eu une enfant ensemble, ont traversé la perte de celle-ci main dans la main. Jamais ô grand jamais elle ne sera jalouse de cela, ne cherchera à le leur voler. Alors, elle ne sait pas trop ce qui se passe en elle. Elle ne doute pas un instant des sentiments d’Elia à son égard. Alors, c’est peut-être tout simplement les vieux démons parisiens qui réapparaissent. Elle se revoit, plus jeune de quelques années seulement, à croire au grand amour, à cette vie digne d’un conte de fées qu’elle a toujours rêvé. Pour qu’au final tout soit détruit, tout parte en fumée. D’une façon des plus violentes, sans qu’elle ne puisse rien y faire. C’est sans doute ça, oui. La peur qu’à nouveau, elle se soit trop emballée. Qu’elle se soit trop investie. Et que tout s’effondre. Le barbu, il lit en Belle comme dans un livre ouvert ; il a toujours su. Impossible donc de cacher ce sourire fané, ce mal-être qui s’empare d’elle. Un frisson la prend lorsqu’Elia se colle à elle, l’entoure de ses bras protecteurs. Cela devrait la rassurer, mais les démons ne s’en délectent que davantage. « … Tu ne crois pas qu’on… est allé trop vite ? ». Leurs sentiments, leur mise en couple, les fiançailles. « Je ne veux pas… que tu regrettes… Tu as eu une vie magnifique avec elles et… Ici, il n’y a peut-être pas la place pour des souvenirs avec moi… ». Les mains de Belle viennent doucement se poser sur les avant-bras de son amoureux. « C’est encore chez vous, ici, et… Je croyais pouvoir assumer ça, mais en fait, non. C’est toujours là, dans un coin de ma tête… ». Elle se pince les lèvres, n’ose pas affronter le regard d’Elia. « Pardon, je ne devrais pas réagir ainsi, je… Je ne sais pas, je suis dans doute fatiguée… ». Belle ferme les yeux, hume le parfum de cet homme qu’elle aime si fort. Elle ne cherche pas à le blâmer ; perdue dans ce tsunami d’émotions qui la submerge, elle-même incapable d’en voir la moindre bouée de sauvetage.
some clouds in the heart w/ @Belle Richards :lovely: Gérer ses propres émotions, ça n’a jamais été son fort, au Lombardi. Encore moins depuis ce jour où il a perdu la personne la plus précieuse à ses yeux, sa petite fille. Il a toujours été assez impulsif et sanguin, même lorsqu’il était un jeune homme profondément bon. Il a toujours été meilleur pour aider les autres à gérer leurs émotions. Les calmer. Les apaiser. C’est un peu le but, lorsque ses bras entourent la femme qu’il aime. Bras solides et protecteurs dans lesquels elle semble minuscule, la brunette. Pourtant, ça ne semble pas suffisant. Il le sent à ses paroles. Au ton de sa voix. Il l’écoute, Elia. Ne lui coupe pas la parole, alors qu’elle se laisse aller à ses états d’âme. À ses inquiétudes. Ses paroles le désolent, réellement. Lui qui la croyait bien dans cette maison. Lui qui la croyait certaine de leur relation. En paix avec cette dernière. En ce moment-même, elle est une petite boule d’émotions contradictoires, sa belle et il le sent, l’italien. Bras qui se referment un peu plus fort contre elle, juste pour lui insuffler un peu plus de courage et d’amour. « Belle, c’est toi que j’ai choisi. T’es la femme de ma vie. C’est pas sans raison que t’as été mis sur mon chemin, si subitement. Je ne regretterai jamais mon choix. » Paroles sincères. Désormais, c’est elle la femme de sa vie. Pas Erin. Non, elle, elle ne le sera jamais plus. Même s’il n’oubliera jamais tout ce qu’il a vécu avec elle. Les bons moments, comme les mauvais. « Des souvenirs avec toi, j’en veux des tonnes. Et y’a bien assez de place pour ça. » Baiser qu’il vient coller contre la tempe de la brunette. Peut-être pour la rassurer un peu ou toujours lui insuffler l’amour qu’il ressent pour elle. « J’croyais pas que ça te dérangeait de vivre ici. J’avais pas vu les choses sous cette angle. Si c’est trop difficile pour toi, on peut se trouver un endroit où y’aura que nos souvenirs à nous deux et qui sait, ceux de notre futur enfant… » Paroles qu’il laisse échapper, sans vraiment réfléchir. Émotions qui parlent, qui le dirigent. Émotions qu’il ressent, pourtant. Pour lui, ça ne serait pas simple de quitter la maison où sa fille a grandi, mais peut-être que ça lui permettrait d’avancer plus encore. D’être dans un endroit plus sain, pour lui. Pour eux. De construire leur propre famille. Elle. Lui. Et un enfant. Parce qu’avec Belle, il se sent prêt. À franchir un nouveau cap. À avancer là où il ne l’aurait jamais cru. Il l’aime tellement, la brunette. Il est prêt à tout pour la rendre heureuse et pour être toujours plus heureux avec elle. Alors s’il faut faire des changements pour ça, il est prêt à le faire, le Lombardi. Et il veut qu'elle sache qu'il l'aime tellement fort qu'il a une envie. Fonder une famille avec elle.
some clouds in the heart w/ @Elia Lombardi & outfit Elle se sent incroyablement stupide, Belle, de réagir ainsi. Ne se reconnait même pas elle-même, pour dire vrai. C’est une femme sensible, certes. Elle le sait, et l’a toujours assumé. Mais de là à ce qu’elle soit submergée d’émotions simplement en sachant que son désormais fiancé à revu son ex-femme, ce n’est pas vraiment son style. D’autant plus que ce n’est pas la première fois, depuis qu’elle vit ici. Elle aurait dû s’y habituer. Elle pensait s’y être habituée. La preuve en est que non. Ou peut-être est-ce un tout. Trop de choses qui s’accumulent récemment, et elle craque. Le poids de ce nouveau travail où elle veut faire ses preuves, la joie mêlée au stress de ces fiançailles, la météo qui s’assombrie sous la fraicheur automnale. Il est doux, Elia. Ses bras qui se resserrent autour d'elle la font frissonner. Il a toujours été ainsi. Si réconfortant, si chaleureux. C’est bien cela qui l’a faite craquer, Belle. Véritable pilier de sa vie. Cette épaule si solide sur laquelle se reposer, ces oreilles prêtent à tout entendre, tout écouter. Ce cœur si gros qui la couve d’amour au quotidien. Alors les mots du barbu amplifient les larmes dans ses si beaux yeux bleus. Ses doigts se crispent un peu sur les avant-bras d’Elia. Elle est touchée de ses mots. Et tellement reconnaissante. Se sent encore plus honteuse. « Je pense que depuis que tout est bien plus… officiel, je ne vois plus la maison de la même façon… Mais je ne peux pas te demander de partir. C’est chez toi. Je serai tellement égoïste. Surtout que je sais ce que ça fait, de devoir quitter un lieu sans le désirer… Et puis j-… ». Belle qui se stop immédiatement. Bug complet. Elle fronce les sourcils, et ose enfin, doucement, se retourner. « Qu’est-ce que… tu as dit… ?! ». Le regard se plonge dans celui de son bien aimé. Elle ravale ses larmes, la nymphe. Les joues s’empourprent, bien que le cœur s’emballe fort. « Tu… Pourquoi tu parles d’un… enfant… ? ». A-t-elle seulement bien entendu ? La voici pleine de nouveaux doutes, de nouvelles craintes. Les doigts qui se referment sur le haut d’Elia ; légers tremblements. Belle qui doute, peine à croire qu’il envisage réellement cette option si forte de sens avec elle.
some clouds in the heart w/ @Belle Richards :lovely: Elia, il a bien des défauts. Sans doute trop, mais s’il a une qualité, c’est d’être capable de se mettre dans les peaux des autres. Qualité qu’il a autrefois perdue, mais qui depuis quelques temps est revenue vers lui. Surtout face à celle qu’il aime. Celle avec qui il aimerait passer le reste de ses jours. Alors de la voir dans cet état, savoir qu’elle souffre d’habiter dans cette maison qu’il a partagé avec son ex-femme et sa fille et qu’elle ne se sent pas chez elle, c’est quelque chose qui l’affecte. Quelque chose qui vient le toucher droit au cœur. Lui, il n’a jamais vu les choses sous cet angle. Lui, il n’a jamais pensé que ça pouvait la déranger. Mais maintenant, il le sait, l’italien et c’est bien ancré au fond de son crâne. Il veut remédier à ça. Il veut qu’elle se sente bien. Il veut qu’elle se sente comme chez elle et si pour ça, ils doivent trouver une nouvelle maison, il le fera. Parce que pour elle, il est prêt à tout, le Lombardi. Vraiment à tout. Bras qui se resserrent autour d’elle pour lui insuffler un peu plus d’amour. Pourtant, les larmes de la belle ne se tarissent pas, elles s’accentuent. Il y a aussi ses doigts qui se crispent sur son avant-bras. Elle ne voit plus la maison de la même façon, depuis que c’est officiel entre eux. Mais elle ne peut pas lui demander de partir. Ça serait bien trop égoïste. Pourtant, il est prêt à se sacrifice pour elle. Il est prêt à avancer. À aller de l’avant. Mais elle sait, Belle, ce que ça fait de devoir quitter un lieu sans le désirer. Mots qui s’échappent d’entre ses lèvres puis tout à coup, le silence. Elle s’arrête nette de parler, la Richards. Puis elle se retourne vers lui, sourcils froncés. Lui demande ce qu’il a dit, regard plongé dans le sien. Larmes qu’elle ravale, les joues empourprées. Pourquoi est-ce qu’il parle d’un enfant ? Elle semble toute chamboulée, la belle. Les doigts qui se ferment contre le chandail du brun et le corps qui tremble légèrement. Il l’observe un instant, le Lombardi. Observe son joli visage. Ses traits. « Parce que j’ai beaucoup réfléchi au cours des derniers jours… et que j’nous ai imaginés, dans un futur pas si lointain, comme parents… et cette vision, elle m’a pas arraché le cœur, comme j’aurais pu penser. J’y ai plutôt vu quelque chose de beau. Quelque chose qu’on pourrait bâtir ensemble. Toi et moi… » Air plutôt calme sur le visage, malgré les émotions qui veulent s’y immiscer. « Et Dove, elle voulait tellement un p’tit frère ou une p’tite sœur. Elle voudrait que j’reconstruise ma vie et que j’arrête de vivre dans le passé. Et avec toi, j’ai envie d’avancer et d’rajouter du bonheur à notre vie. J’pense qu’avoir un enfant, ça pourrait y contribuer. » Voix qui s’emballe un peu. Émotions qui se mélangent dans son esprit. « J’sais même pas si c’est quelque chose que tu veux, mais fallait que ça sorte de mon esprit. » Qu’il conclut finalement, bras qui ne se séparent pas d’elle. Il fallait vraiment qu’il lui dise ce qu’il avait sur le cœur. Avec elle, il a envie de fonder une famille. De créer quelque chose d'encore plus beau. D'encore plus fort.
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Aujourd’hui, ça été une drôle de journée pour lui. Drôle, mais pas dans le sens comique. Pas dans le sens qui fait rare aux larmes. Drôle, dans le sens étrange. Bizarre. Inhabituel. Drôle, dans le sens que l’estomac se noue. C’est ce qu’il a ressenti, lorsque ses yeux se sont posés sur son ex-femme. Lorsqu’il lui a parlé. Lorsqu’elle est entrée dans cette maison dans laquelle ils vivaient autrefois tout les deux, avec leur petite Dove. Sensation étrange dans tout le corps. Cette femme, il l’a aimé. Tellement aimé. Longtemps, il a pensé qu’elle était la femme de sa vie. Qu’ils mourraient ensemble. Qu’ils seraient enterrés ensemble. Puis il y a eu cette déchirure. Intense. Douloureuse. L’impression qu’elle l’abandonnait. Jusqu’à ce qu’il réalise ou bien accepte, tout récemment, la vérité. Elle est partie pour ne pas couler avec lui. Elle s’est choisie. Et elle a bien fait. Mais Dieu seul sait à quel point il lui en a voulu, même s’il a fait l’air d’être celui qui n’était pas atteint par son départ. L’impression d’être abandonné. L’impression que son monde entier s’écroulait. Comme si la petite lumière du phare s’éteignait, le laissant dans les ténèbres complètes. Jusqu’à ce qu’elle entre dans sa vie. Belle. Sa lumière. Son soleil. Celle qui a réanimé l’humain en lui. Celle qui a ramené la clarté. Peu à peu, il redevient celui qu’il était autrefois. Grâce à elle. Et lorsqu’il s’est retrouvé devant son ex-femme, en cette matinée d’automne, c’est la toute première fois qu’il ne lui en a pas voulu, depuis leur divorce. Parce que grâce à sa Belle, il a fini par accepter. Elle lui a appris à pardonner de nouveau. Il n’en reste pas moins que ça été une journée étrange. Mais une journée qui lui a fait du bien. Qui l’a libéré d’un poids en quelque sorte. Être à nouveau en bons termes avec celle qu’il a autrefois aimé lui a fait du bien. Et il sait combien sa petite Dove serait heureuse de les voir à nouveau se parler. Elle voudrait qu’ils soient au moins des amis. Lorsque sa Belle arrive enfin du boulot, il ne la voit pas dans l’immédiat. Il est plongé à nouveau dans la paperasse de son travail respectif. Ça fait partie de son rôle de propriétaire du club de tirs. C’est lui qui gère ce qui a à être géré. Sans doute parce qu’il ne fait pas assez confiance aux autres pour ça. C’est la voix de sa bien-aimée qui le ramène à la réalité cette fois. Il laisse alors à nouveau en plan ses documents. Comme ce matin, lorsque Erin a frappé à la porte. Mais cette fois, c’est un sourire qui se dessine sur ses lèvres et non des sourcils froncés. Il la rejoint vers la cuisine, alors qu’elle-même s’approchait dans sa direction. Il met sa question de côté, prend possession de ses lèvres pour un doux baiser. « Bonsoir, future madame Lombardi. » Qu’il souffle, ses mirettes restant accrochées à son visage parfait. « J’ai été pas mal débordé aujourd’hui. J’ai travaillé dans des documents légaux pour le stand. Et cet avant-midi, j’ai eu de la visite inattendue. Erin voulait récupérer de vieux albums photos qu’elle avait oublié au grenier. Ça m’a pas mal ralenti dans mon travail et j’ai rien planifié à manger, alors je me disais qu’on pourrait se commander un truc, ce soir. T’en pense quoi ? » Sourire au coin de lèvres. Le prénom d’Erin cité dans la phrase et les mots qui s’accumulent par la suite. Comme si cette visite n'était pas importante. Ou comme s’il ne voulait pas vraiment en discuter. Pourtant, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le but. Il veut juste lui offrir un bon repas, ce soir, mais il n’a pas eu le temps de cuisiner, faute de temps.