La première règle du projet Chaos est : on ne pose pas de questions !

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{ projet chaos }
♛  w/@Drew Abernathy
tw : Vulgarité, jalousie, manipulation, Misha.

Si Drew voulait avoir le dernier mot, c’était sans compter sur Misha. C’est lui qui décide. Parce qu’il l’a décidé ? Il n’était pas question pour le taulard, de laisser Drew claquer la porte la première. Encore moins de la laisser claquer la porte, tout court. Misha et Drew, c’était une entité à part entière, et si l’un des deux décidait de quitter l’autre, nul doute qu’il ne resterait plus grand-chose de l’un, comme de l’autre. Il ne pouvait reconnaitre que s’il était là, c’était uniquement pour ne pas perdre Drew. Ce serait trop demandé à son orgueil. Mais la réalité était sûrement là, quelque part, dans ce fond de vrai. Il n’allait pas laisser Drew se casser de sa vie, encore moins avec le mauvais prince. Parce que le Oliver là, Misha il ne le sentait clairement pas.  

Elle lui avait ordonné de lui rentre ses clés d’appartement, ce qu’il n’a pas fait. Et s’il a laissé quelques semaines s’écouler depuis leur dispute, deux peut-être, il n’avait pas pour autant tiré un trait sur tout ça. Drew est à lui, et il comptait bien le prouver ce soir. Deux semaines qu’elle ne lui a pas parlé, ça devrait suffire à faire naître chez elle, un certain manque. Sans quoi il en serait terriblement vexé.  

Elle doit finir assez tard ce soir, alors lui, il quitte le Pikey en fin d’après-midi. Mais ce n’est pas vers son immeuble qu’il se dirige, plutôt vers celui de Drew. Sa voiture repeinte et volée, il la gare plus loin, pour qu’elle ne se doute de rien. Bien qu’il ne soit pas certain qu’elle l’ait déjà vu rouler avec ça, sans quoi elle aurait probablement alerté Buchanan. Mais plus de précautions valent mieux. C’est à pied qu’il traverse la rue, puis le parking, et qu’enfin, il passe les portes de l’immeuble de la pompière. Et quand il pénètre dans l’appartement, sa première réaction st de vérifier qu’il ne traine ici, aucune affaire du dit Oliver. Ce qui semble être le cas. Appartement étrangement bien rangé, sans affaires étrangères, si ce n’est... Son teeshirt à lui, sur le lit de Drew. Petit sourire bien trop fier aux lèvres, il regagne le salon, pour finalement se faufiler dans la cuisine. Il sort une bière du frigo, qu’il débouche, et qu’il commence à siroter tranquillement. Ce n’est qu’en refermant le frigo qu’il voit d’aimanté sur celui-ci, une photo de Drew avec... Ce probable Oliver. Un type qu'il ne connait pas, en tout cas. Visage qui se défait, mâchoire qui se serre. Il arrache la photographie de son aimant, puis la jette dans la poubelle, ni vu, ni connu. Il passe sa frustration dans la bière, qu’il avale comme un sirop de grenadine. Puis il repart dans le salon. Faut qu’il prépare bien son coup, du genre, le parrain. Il étain la lumière, s’assoit dans le canapé, puis il attend... Le tout en fixant la porte d’entrée, quelques mètres plus loin. L’air grave. Et quand enfin il entend la clé tourner, dans la serrure (qu’il n’a pas reverrouillée d’ailleurs) il arque carrément un sourcil. Et enfin, la silhouette de Drew apparait.  

_ “ T’es en retard. “

Qu’il lance de sa voix railleuse, cassant le silence qui régnait et qui aurait dû régner. Après tout, cet appartement est censé être vide.  

_ “ Passée voir cet... Oliver ? “

Qu’il continue de tirailler, d’un ton qui ne peut cacher la jalousie qui l’entoure. Ouai, il ne peut pas s’engager avec Drew parce qu’il n’est pas le bon, et que clairement, il ne ferait que du mal à sa petite Mayday lui. Trop infidèle pour être casé. Mais pour autant, l’idée même qu’un autre type la touche, pouvait lui donner des envies de meurtre. Et après dix ans de taule, c’était pas ça qui allait l’en empêcher, si l’espèce de chat roux s’engluait trop dans leur petite intimité. S'il fallait avoir le mauvais rôle pour foutre le bordel là dedans, il le prendrait sans aucune culpabilité. 

La première règle du projet Chaos est...
@Misha Kane  

« It was a comet. The boy saw the comet and he felt as though his life had meaning. And when it went away, he waited his entire life for it to come back to him. It was more than just a comet because of what it brought to his life: direction, beauty, meaning. There are many who couldn't understand, and sometimes he walked among them. But even in his darkest hours, he knew in his heart that someday it would return to him, and his world would be whole again...  The boy saw the comet and suddenly his life had meaning. »



Profondément blessée, qu’elle était la belle Drew. Une blessure de l’âme, presque abyssale. Parce qu’elle l’avait laissé entrer, dans sa vie, dans son cœur. Parce qu’il avait pris toute la place et bien plus encore. Tout ce qu’elle avait à offrir, il l’avait pris; et Drew n'avait rien eu en retour. C’est souvent ces gens là qui ne blessent le plus. Parce qu'on leur donne tout. Quand on aime quelqu'un, on leur donne la permission de nous blesser. Et c’est exactement ce qui est arrivé avec Misha Kane. Elle n'arrivait pas à s'enlever de la tête ces mots qu'elle avait lu. Tu devrais en avoir rien à foutre, puisque y'a pratiquement tout KF qui te roule dessus à toi aussi! Ça tournait en boucle depuis deux semaines dans sa tête, les mots horribles défilant devant elle dès qu'elle fermait les yeux. Ses yeux piquaient et menaçaient de se vider chaque fois qu'elle y pensait trop longtemps. Si au début elle était enragée, elle était maintenant détruite. Il l'avait insulté en utilisant une de ses plus grandes insécurités. Alors qu'elle lui avait dit que quand Noah lui avait dit des choses similaires, ça l'avait brisée. Et là, il avait utilisé la même insulte, sachant qu'il allait la blesser. Il avait voulu la blesser. Et ça, c'était probablement ce qui était le plus douloureux.

Pourtant, elle devrait être bien. Heureuse. Elle et Oliver avaient fait un pas dans une direction plus sérieuse lors du mariage de leurs amis le weekend précédent, et ça devrait la remplir de bonheur. Mais il y avait ce nuage gris autour d'elle qui ne voulait pas partir. Le chagrin ne partait pas; comme si elle vivait un deuil. Alors comme elle l'avait toujours fait, Drew s'était refermée sur elle même et s'était réfugiée dans le travail. Au moins, cette fois, elle avait réussi à éviter les excès d'alcool. Un peu. Et elle avait fait du ménage, après avoir vidé son appartement des choses de Misha. Comme si elle voulait le nettoyer de toutes traces de lui. Comme si ça allait aider. Elle avait son sac de vêtements de rechange sur l'épaule, sac à main sur l'avant bras, et la clé dans la porte, le pompier tourne la poignée; mais la porte ne fait pas le son qu’elle devrait. Est-ce qu’elle aurait oublié de verrouiller avant de partir? À moins que… non. Son sang ne fait qu’un tour et sa main se serre sur la poignée, qu’elle tourne sans attendre.

Si elle n’avait pas eu ce feeling que Misha Kane se trouvait dans son appartement avant d’y entrer, elle l’aurait su dès le moment où elle avait mis le pied. L'odeur qu'elle avait fait tant d'effort pour faire disparaitre était revenue, et son cœur brise à nouveau. Le tabac, et la saleté, mélangée au parfum doux de son savon à linge et de son parfum musqué, et de ses promesse sans fondement. Elle laisse tomber ses sacs lourdement sur le sol, la porte toujours ouverte derrière elle, cherchant l'appartement du regard rapidement avec la lumière du couloir. « T’es en retard. » qu'elle l'entends dire, et ses yeux dardent immédiatement en direction de la voix. « Passée voir cet... Oliver? » qu'il continue, sa voix puant de cette jalousie maladive qu'il avait toujours eu quand il était question d'elle et de toutes les autres femmes. C'était exactement pour éviter une situation comme celle là qu'elle lui avait demandé de lui redonner sa clé.

Elle soupire fortement, et elle s'étire le bras avec force pour allumer la lumière, dévoilant Misha, assis à la Godfather dans le sofa. Elle roule les yeux.

- T'es plus le bienvenue ici, qu'elle lui dit froidement. J'croyais que j'avais été claire.

Sa gorge se serre un peu, alors elle se racle la gorge pour évider de fondre en larmes. Parce que d'un coup, tout reviens à elle comme une vague qui menace de faire renverser le radeau fragile sur lequel elle est. Elle avance dans la pièce, croisant les bras sur la poitrine, s'armant de sa carapace habituelle, en espérant que le brun ne soit pas capable d'y voir à travers comme il en avait l'habitude.

- J'te donne deux minutes pour sortir d'ici avant que j'appelles la police pour intrusion dans mon appartement.

Elle s'arrête devant lui, et elle tends sa main fermement.

- Mais avant, j'veux ma clé.

Sa voix craque un peu, à la belle femme, et ses yeux sont presque suppliants. Parce que dès qu'elle aurait la clé de son appartement en main, ce serait final. Pas de retour en arrière, elle le sortirait de sa vie. Quitte à ne plus jamais mettre les pieds au Pikey, et à éviter tous les endroit qu'il fréquentait. Parce que son cœur, à Drew, il n'en pouvait plus. Les maitresses, les mensonges, les conneries, les amantes trop jeunes pour lui... elle était au bout du rouleau.

Traduction:

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♛  w/@Drew Abernathy
tw : Vulgarité, jalousie, manipulation, Misha.

Il l’entend, qui s’arrête un instant. Comme prise d’un choc. Sûrement qu’elle ne s’attendait pas à le voir ici, maintenant. Peut-être même jamais. C’est presque blessant pour le brun, qui pourtant, se disait qu’elle, elle savait à quel point il ne la laisserait jamais tomber. A quel point elle pouvait le foutre dehors autant de fois qu’elle le voulait, il reviendrait grand et fier. A quel point entre eux, ça n’a jamais été terminé, et ça ne le sera jamais. Jamais. Il reste là, inerte, les yeux bleus rivés sur la silhouette de la jeune femme, jusqu’à enfin pouvoir la détailler, quand elle allume la lumière. Son cœur fait un bon dans sa poitrine, le forçant à inspirer, à bomber un peu le torse. Mais il garde ce visage impassible, la fixant lourdement. “ T'es plus le bienvenu ici. J'croyais que j'avais été claire. “ Elle est mal à l’aise, il lit en elle comme dans un livre ouvert. C’est peut-être même la seule personne avec qui il peut faire ça. La seule qu’il comprenne. Pour qui il compatisse aussi. Comme si elle était un remède à tous ses soucis psychologiques.

_ “ T’as pas été assez claire avec toi-même. “

Qu’il rétorque, cherchant à soutenir franchement et assurément son regard, alors qu’elle, elle se râcle la gorge. Elle est nerveuse, bien moins confiante qu’elle semble vouloir paraître. “ J'te donne deux minutes pour sortir d'ici avant que j'appelles la police pour intrusion dans mon appartement. “ Il échappe un léger rictus, soufflé, ses lèvres s’étirant en un sourire ironique. Il sait bien qu’elle ne le fera pas. Que le faire coffrer c’est pas ce qu’elle veut. De toute façon, rien dans cette situation, n’est ce qu’elle veut. Ni ce qu’il veut. Mais il est blessé dans le fond, autant qu’elle. De tous les hommes de Klamath Falls, elle pouvait s’envoyer en l’air avec n’importe lequel. Vraiment n’importe lequel. Mais pas Jake. Son cousin. Peut-être même, pendant longtemps, son frère, son meilleur ami. Autant dire feu-meilleur-ami. Parce qu’il était aussi coupable que Drew cet abruti. Il pouvait lui pardonner pour Hazel. Pour n’importe quelle autre fille d’ailleurs. Mais pas pour Drew. Drew était spécial. Elle est sa comète. Sa comète à lui.

_ “ J’te retiens pas. “

Qu’il rétorque aussitôt, alors qu’elle s’arrête face à lui. Plus grande, se tenant debout, et lui assis. Il lève ses yeux, ses yeux clairs et colériques ce soir, vers elle. Ils se toisent, avec insistance, et elle tend sa main. “ Mais avant, j'veux ma clé. “ Il l’observe assez pour remarquer que ses yeux brillent avec la lumière. Humides. Il pourrait se réjouir d’avoir l’avantage, mais il sait à quel point c’est pas le cas. Parce que peut-être qu’il assume mieux face à elle. Mais au fond, il est tout aussi mal. Juste plus doué pour cacher ses sentiments et ses émotions. Pour le peu qu’il en ait. Et sans répondre, il se relève. Il reprend le dessus, plus grand, baissant les yeux cette fois, pour ne pas perdre les siens de son angle de vue. Mâchoire serrée, il renifle légèrement.

_ “ On sait tous les deux, que tu veux pas ça. “

Qu’il marmonne sans la quitter des yeux, les traits du visage serrés. Il marque une pause, inspirant à nouveau, ravalant difficilement sa salive, tant sa gorge est serrée. Mais il reste froid, sans même un signe de faiblesse.

_ “ Tu es à moi. Et ces types... “

Qu'il chuchote presque. Parce que finalement, y’a pas ou plus seulement Jake, y’a ce chat roux aussi.

_ “ Ils essaient de prendre, ce qui est à moi. “

Qu’il continue, les dents serrées, le ton si bas, la voix raillée. Et alors qu’il se pince la lèvre, il fait un pas de plus en avant, ne laissant entre leurs deux corps, que très peu de distance. Tellement peu, qu’il peut sentir le souffle de Drew. Que sa veste frôle la jeune femme. Ça rend ses doigts tremblants, mais il le cache en serrant ses poings.

_ “ Tu pourras me prendre ta clé, ou s’que tu veux Andrea. Ce sera jamais, putain de jamais, terminé entre nous. “

Et il se penche un peu plus, passant son visage vers la tempe de Drew, puis ses lèvres se rapprochent de son oreille.

_ “ Si tu veux pas l’entendre Mayday, ton chat roux et l’autre déchet le comprendront pour toi. “

Et il se redresse, la toisant une dernière fois dans les yeux. Sa main s’enfourne dans sa poche, s’empare de la clé, puis sans quitter la brune du regard, il jette la clé sur la table basse, derrière lui.

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♛  w/@Drew Abernathy
tw : Vulgarité, jalousie, manipulation, "violence", Misha.

Faux. “ T'en sais rien, de c'que j'veux, “ Il savait très bien ce qu’elle voulait. L'impossible aux yeux du taulard. Quelque chose qu’il n’est pas capable de lui offrir. Ou qu’il ne se sent pas capable de lui offrir. Elle devrait se détacher, aller chercher mieux. Y’a tellement mieux. Mais elle ne le fait pas. Puis lui, sans vraiment s’en rendre compte, il ne l’aide pas non plus. Il ne peut pas s’éloigner longtemps. Il est possessif. Bien trop, alors que lui, il refuse de n’appartenir qu’à une seule et même personne. Quoi que, il aimerait en être à la hauteur. Mais il sait qu’il ne l’est pas. Il lâche un léger rictus, par le nez, penchant légèrement la tête. Bien trop ironique.

“ J'suis pas à toi, “ Elle ne croit même pas en ce qu’elle dit, ça se sent dans sa voix. Tremblante. Alors ça lui arrache un mauvais sourire au brun, juste en coin des lèvres. Narcissique, presque fier, alors qu’au fond, c’est pas vraiment ce qu’il veut. Il voudrait la libérer, Drew. Mais il peut pas. C’est plus fort que lui. Elle est à lui, rien qu’à lui, de tout son être, à lui.

La colère et la peine, finissent par avoir raison de Drew, qui s’empare de la clef pour la jeter sur Misha. Mais ses mains tremblantes l’empêchent de viser juste. Et le petit engin en métal s’écrase aux pieds du ténébreux, qui n’a même pas daigné quitter Drew du regard. Sourire éteint, mâchoire et traits serrés. Y’en a plus un seul qui joue. A tel point que Drew s’avance, enfonce son index dans le torse de Misha. Lui, de son simple regard, froid et inquiétant, aurait fait tressaillir n’importe quelle femme. Mais pas elle, parce qu’elle, elle le connait mieux que personne. Elle déballe, elle en dit trop, bien trop. Et Misha tout ça, ça ne l’amuse pas. Plus. Il sait à quel point c’est devenu sérieux entre eux. Trop. Il ne peut pas, accepter ça. Il lui ferait du mal. Bien trop de mal. Il n’avait pas d’autres choix, que de la laisser filer. Ça aurait été ingrat que de lui demander ça, alors que lui, il butine comme s’il n’appartenait à personne. Elle peut bien hurler tout ce qu’elle veut, tout ça il le sait. Il a juste fait au mieux, pour lui laisser sa liberté à elle, autant que lui prenait la sienne. Sans se douter que ça les détruirait autant de l’intérieur. Alors quand elle se calme, et elle sous-entend qu’il n’ait plus besoin d’elle, y’a un truc qui monte dans son ventre. De la colère, de la frustration. Un mot de trop. Parce que dieu seul sait à quel point, d’elle, il ne se lassera jamais. Que si un nom devait figurer sur une liste, sur sa liste, jusqu’à la fin de sa vie, ce serait bien celui de Andrea Abernathy. Y’en a bien des noms éphémères sur ce papier. Mais le sien n’en fera jamais parti.

Alors la mâchoire se serrant un peu plus, ses pieds avancent machinalement, guidés par ce trop plein d’émotions. Sa main se plaque sous le menton de Drew, d’où il fait pression, la forçant ainsi à reculer. Le dos de la brune rencontre le mur derrière elle, et la silhouette de Misha se presse contre la sienne, qu’il ne libère guère de ses doigts. Ses yeux accusateurs, imposent son regard dans le sien, avec insistance. Tandis que sa main libre se pose sur le mur, juste au-dessus de l’épaule de Drew. A sa Mercie.

_ “ Ne redis jamais ça. “

Qu’il crache, le visage si proche du sien, qu’elle peut y sentir la force de son souffle, colérique, s’écrasant contre elle. Et ses doigts forcent le visage de la belle, à rester tourné vers lui.

_ “ Si les autres nanas peuvent se plaindre de n’être que des jouets, c’est pas ton cas. Mais si tu t’obstine à le répéter comme un putain de magnétophone, ça pourrait le devenir ! “

Le ton de sa voix est si froid, réprobateur, franc. Des mots aboyés, sur un ton pourtant retenu, comme s’il craignait que les voisins débarquent, pensant qu’il y avait là, une trop grosse scène de ménage.

_ “ Si y'a un nom qui s’effacera jamais de ta putain de liste. “

Il marque une légère pause entre chaque phrase, le temps d’insister dans les yeux de la brunette.

_ “ Qui y restera en tête toute ma putain de vie. “ Temps mort. “ Et à qui j’serais à jamais la putain de brebis galeuse. “ temps mort. “ C’est le tien. “

Brusquement, sans la moindre attention, il relâche la mâchoire de la jeune femme, dont le visage est légèrement secoué.

_ “ Si t’en as marre de moi, dis-le, là, maintenant. “

Sa main s’agrippe cette fois aux cheveux de Drew, dans sa nuque, pour qu’encore une fois, elle ne daigne pas baisser ni la tête, ni le regard. Il ne se montre jamais si colérique avec elle. Aussi possessif, ou agressif. Mais c’est comme trop, ce soir. Alors il tire légèrement sur cette chevelure brune, pour que le visage de Drew reste remonté.

_ “ Et j’me casse, puisque j’te rend la vie si merdique. “

Ses doigts relâchent aussi brutalement sa tignasse, et il fait un pas en arrière, comme pour libérer la pompière de tout. Autant de son emprise, que de sa force. Il est là, à un pas d’elle, la fusillant du regard comme si elle était la personne qu’il détestait le plus sur cette terre. Alors qu’au fond, elle est justement, tout pour lui. A tel point, qu’il en a les yeux humides. Eux seuls pourraient le trahir.

_ “ Si je sors de cette pièce Andrea, si j’passe ta putain de porte, j’y reviendrais pas ! T’entends ?! “

Son dernier mot est plus fort, d’un ton bien moins retenu. Ses poings se ferment, il les sert fort. C’est le seul moyen qu’il ait trouvé pour ne pas laisser cette eau salée, s’échapper de ses paupières. Il en tremble, parce qu’au fond, il a peur. Peur qu’elle le lui demande, de partir. Pour de bon. Oh il le ferait, parce que y’a que ça à faire. Ce serait sa meilleure décision, à Drew. Si elle veut se sauver pendant qu’il en est temps, c’est ça, qu’il lui reste de mieux à faire. Ça les détruirait, probablement. L’un comme l’autre. Mais elle, elle finirait par tourner la page. Et lui, il n’aura plus jamais moyen de la briser plus qu’il ne l’a fait jusqu’ici. C’était fou, cette façon qu’ils avaient de s’aimer si mal. De se faire autant de bien et de protection, que de mal et de blessures. Tout venait peut-être de lui, dans le fond. Lui qui a été fait à l’envers. Lui qui n’a jamais su être un homme comme les autres. Un Humain comme les autres.

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♛  w/@Drew Abernathy
tw : Vulgarité, jalousie, manipulation, "violence", tripotage, Misha.

Vraiment cruel ? Ou une putain de montagne russe, comme elle l’aimait le dire elle-même. Misha pouvait sembler incompréhensible pour certains, avec Drew. Mais pour lui, c’était assez clair dans sa tête. Elle était Parfaite, Drew. La femme idéale. Celle avec qui il serait sans nul doute, le plus heureux des hommes. Le plus comblé. Mais il se connait, il sait qu’il n’a aucune limite. Il sait qu’il est instable. Il sait qu’il peut aimer comme un fou, mais que probablement, il ne pourrait pas s’empêcher d’aller boire l’eau d’ailleurs. Il est comme ça. Infidèle de son corps, pas pour autant de son cœur. Cœur qui n’est qu’à Drew, et il était loin de s’imaginer, au départ de Juliet, de parvenir à le donner à une autre fille, son cœur. C’était comme ça, elle était là depuis son adolescence. C’était un signe, peut-être. Drew est devenue au fil du temps, comme sa porcelaine. Fragile, qu’il n’utilise pas, par peur de la briser. S’engager avec elle, et s’il gâchait tout avec la première blonde passante ? Il ne peut pas prendre ce risque. Il préfère s’enrager, la voir s’enticher d’un autre type. Un type bien, un type qui la rendra heureuse, qui lui sera fidèle, et qui jamais, ne la fera pleurer. Un type qui la fera sourire, au moins assez pour que lui, il l’admire de loin, ce sourire. Il n'est pas un type bien Misha. Et si les filles aiment fréquenter les mauvais types, à la fin de l’histoire, elles épousent toujours le gentil. Ce n’est définitivement pas lui.  

Mais il ne peut pas accepter, de sortir totalement de sa vie. Elle le sait, qu’il a besoin d’elle. Parce qu’elle aussi, elle a besoin de lui. Alors les mots s’arrachent à ses lèvres. Ses gestes trahissent sa possessivité envers elle, mais il ne contrôle plus rien. Il est brusque, franc, presque violent. Sa colère et sa frustration, parlant à sa place. Et quand il la relâche, ils se toisent, l’un comme l’autre, les traits serrés. Le cœur emballé. Douloureux. Les mains tremblantes. Lui, il sert ses poings, si fort, pour contenir ce trop plein d’émotions contradictoires. Elle ferme juste la porte, violement, ça résonne dans le couloir de l’immeuble. Il s’en fou, faut reconnaître que le respect des autres, c’est pas vraiment son truc. Il n’a d’yeux que pour Drew. Uniquement Drew. “ J'suis pas prête à te laisser sortir de ma vie... J'serai jamais prête... “ La respiration houleuse, le torse qui se gonfle à chaque prise d’air, il la fixe. Ses yeux s’humidifient, mais il garde le contrôle. Comme si montrer ses faiblesses, lui était bien trop dur. “ Tu comprend pas que j'en aurais jamais marre de toi? Putain, Misha! J't'appartiens depuis le premier jour. Jamais j'veux que tu sorties de ma vie! “ Ça aurait pu le faire sourire, et c'était sûrement le cas intérieurement. Mais son esprit était si paralysé par cette dispute, qu’il ravale difficilement sa salive, et baisse les yeux. Fuir le regard de Drew, ou ses mots. Parce qu’il sait bien ce qu’elle sous-entend. Ce qu’il ne veut pas entendre. Qui lui fait mal. Parce que c’est réciproque, mais qu’il ne peut pas s’engager, pas comme elle le voudrait. Qu’il gâcherait tout. Il le sait.  

Il sert plus fort encore, ses poings. Sa respiration s’accélère, plus fort. Il ne répond rien, parce que finalement, y’a rien à répondre. Pas des mots en tout cas. Il se contente de s’avancer vers la porte. Porte qu’il fixe, au-dessus de l’épaule de Drew. Son pas est décidé, tandis que les traits de son visage restent si fermés.  

Et puis c’est le blackout. L’une de ses mains s’empare tout aussi brusquement du bras de Drew, pour l’entraîner jusqu’à ladite porte, juste derrière elle, un pas, ou deux. Le dos de la brunette rencontre le bois de la porte, sèchement. Tout se passe si vite, et précipitamment. Il ne contrôle plus rien. Sa silhouette se colle à celle de Drew, ne lui laissant aucune chance de s’échapper, entre lui, et la porte. Sa main relâche son bras, et vient se reposer sous le menton de la pompière, sur son cou. Nouvelle pression, il lui relève le visage de force. Puis il s’empare de ses lèvres, avec les siennes. Baisé sauvage, en manque cruel de tendresse. La situation le veut, peut-être. Il pince ses lèvres, il ne lui laisse qu’à peine le temps de respirer. Sa langue s’en mêle, et son corps cherche un peu plus le contact avec le sien. Ses hanches se frayent un chemin entre les cuisses de Drew. Sa main libre s’agrippe à l’une d’elle, la serre entre ses doigts, pour la remonter le long de son bassin. Le sien donne un coup contre elle, le désir est là. Puissant, fou, subit, brute. Son cœur voudrait s’arracher de sa cage thoracique. Tout est flou, c’est comme s’il n’était pas vraiment là. Hors de contrôle, tout simplement.  

Empressé, il relâche le cou de la jeune femme, et sa main tombe sur le pantalon qu’elle porte. Il le détache, c’est pressé, tremblant tant il n’en peut plus. A peine sa tâche accomplie, il en fait de même avec son propre pantalon. Tandis qu’enfin, il lui offre de l’air, sa bouche dérivant vers son cou. Il l’y embrasse, sa mâchoire mal rasée y passe, se frotte, et ses lèvres s’arrêtent près de son oreille.  

_ “ Dis le, que t’es qu’à moi... Mayday. “

( :pretty: hide.)