(tw) Fantôme du passé - Drew

A peine trois jours qu’il a retrouvé Klamath Falls. Il en a rêvé, pendant dix ans, de cette libération. Et au bout de trois jours, le voilà qui se surprend à penser que finalement, il était mieux derrière les barreaux. Ses potes ont refait leurs vies, loin des trafics de drogues, peut-être ont-ils pris peur après l’arrestation de Misha. Son ex aussi a refait sa vie, du moins c'est-ce qu’on dit. Pour lui, bébé sera toujours bébé, alors quoi qu’il en coute, il compte bien se pointer chez elle et voir ou ils en sont. Au moins qu’elle le gifle, histoire qu’il se rentre dans le crâne que tout est fini, et qu’il peut passer à autre chose. Pourtant il a pensé à elle en taule, trop souvent. Pourquoi ne pas avoir commencé par elle, en revenant ? Parce que peut-être, il redoute ce mot de la fin. Il a déconné, faut qu’il se rendre à l’évidence. Dix ans sont passés ici à Klamath Falls, alors que lui, il en est toujours à cette fameuse soirée, aux sirènes de flics, aux armes braquées sur lui, puis aux menottes qui se referment sur ses poignets. A Klamath Falls, c’est comme si la ville n’avait pas changé, mais que plus rien n’est comme avant. Les mêmes murs, les mêmes magasins, les mêmes décors, les mêmes gens. Mais plus les mêmes vies, plus les mêmes envies, plus les mêmes amis. C’est une sacrée claque qu’il se prend.

Alors même après trois jours d’errance, il n’a toujours pas trouvé ou s’installer. Il n’ose pas toquer chez Luke, son frère jumeau. Il sait qu’il ne serait pas le bienvenu. Ses parents, n’en parlons pas. D’après ce qu’on lui a rapporté, ils ne disent même plus qu’ils ont trois enfants, ils en ont plus que deux. Ce cher Luke, devenu professeur, le glorieux Luke. Puis Michael, qui dirige les hôtels de la famille dans d’autres petites villes de l’état. Que de grands bonhommes, qui ont tout réussi. Misha, on n’en parle jamais. Celui qui n’a pas fait d’étude, celui qui a bossé dans le noir, celui qui vient de survivre à 10 ans de taule. Les deux nuits qui viennent de s’écouler, il les a passé chez des connaissances, mais il sait bien qu’il va falloir quelque chose de plus stable. Ils ne le veulent pas à traîner sur leur canapé pendant trois semaines, et ça se comprend. Sauf qu’il est un peu au pied du mur. Pas de boulot, de maigres économies. Quel loueur lui ferait confiance ?

C’est en songeant à tout cela, qu’il s’est installé, dépité, au comptoir d’un bar bien fréquenté. Il y a du monde ce soir là, les gens s’amusent. Dansent. Flirtent. Boivent, à n’en plus pouvoir. Il les espionne, du coin de l’œil. Beaucoup de jeunes étudiants, qui ont toute la vie devant eux. Il lève son verre d’alcool jusqu’à ses lèvres, pour en boire une franche gorgée cul sec. Il grimace, l’alcool lui brûle le fond de la gorge, mais c’est un bien pour un mal. Il les envie et en même temps, il les déteste tous ces gamins. Ne soyez pas aussi stupide qu'il ne l'a été. Il est là lui, à quarante ans, fauché, pas de femme, pas d’enfant, pas de carrière, à picoler tout seul. Les yeux rivés sur ce qu'il a laissé filé, et qu'il ne retrouvera jamais. Il pose son verre, soupirant, puis d’un simple signe de ses doigts, fait comprendre au barman qu’il en veut un autre. Ses yeux divaguent sur la salle, sans vraiment savoir pourquoi. Et c’est là qu’ils s’arrêtent sur une chevelure brune. Un léger sourire étire les lèvres du repris de justice, réalisant que celle-là, il la connait. Drew. Elle était pompier à l’époque. Toujours là quand il en avait besoin. Toujours prête pour quelques taquineries, bien qu’elle l’ait laissé assez en plan pour qu’il en soit encore frustré. Le barman pose le verre sur le comptoir, alors le brun l’empoigne, tout en suivant de ses yeux clairs, la silhouette de Drew. Elle n’a pas changé. Ni même vieillie. Elle a l’air d’avoir encore ses 25 ans. Lui, il a sûrement changé. Plus carré, parce qu’en prison, il n’avait que le sport pour s’occuper l’esprit. Les traits plus marqués aussi, parce que ces dernières années ne l’ont pas épargné. Elle se dirige vers l’autre bout du bar, probablement pour se désaltérer. Il serre son verre, se redresse, descend de son perchoir, puis se dirige doucement vers elle. Un petit sourire enjôleur aux lèvres, il s’accoude au comptoir juste à côté d’elle, posant son regard sur ce joli minois. Elle ne semble pas l’avoir remarqué, pas encore.

_ “ Plus sexy que jamais, sans ton uniforme. “

Il attend qu’elle lève les yeux, pour étirer un peu plus ce mauvais sourire. Elle n’a vraiment pas changé, même d’aussi près. Toujours ses petites fossettes aux joues, ses petits yeux pétillants. Est-ce qu’elle aussi, elle va avoir laissé ces dix années la ronger et la changer de l’intérieur, ou pour une fois, le passé ne sera pas si balayé d’un revers de main ? Il pose son verre devant lui, s’appuie sur le comptoir, puis ajoute :

_ “ Tu m’as manqué. “

Ce n'est pas totalement vrai, il a pensé à plein de choses pendant son incarcération, mais sa nana peut-être un peu plus que les autres. Enfin, quand même, il a bien eu quelques pensées pour elle, quand il y repensait, à toutes ses soirées ou elle l’a abandonné, alors qu’il était prêt à lui faire sa fête. Peut-être qu’il était là aussi, le pilier de leur relation. Elle ne le laissait jamais faire. Et c’était bien comme ça. Fun pour elle, frustrant pour lui, mais vraiment bon au final. Ce petit jeu du chat et de la souris, il l’aimait bien.

_ “ T'as le temps de sauver une âme en peine, ce soir, Mayday ? “

Petits yeux doux et sourire en coin des lèvres. Lèvres qu’il se pince en fixant celles de Drew, comme au bon vieux temps. Pour lui, rien n’a changé, et il cherche à se rassurer en renouant avec le passé. Faire comme si de rien n’était, faire comme s’il n’avait pas subit toutes ses années de noir et de violence.

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ft @Drew Abernathy
codages par chaussette.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

Jouant de façon lasse avec le goulot de sa bouteille de bière, Drew était assise sur un des tabourets inconfortable mais familier d’un des bars les plus fréquentés de la ville. C’était bondé, plein à craquer. On aurait pu croire au Spring Break tellement il y avait des jeunes entre ces quatre murs. La musique était forte, mais pendant qu’elle faisait du people watching elle arrivait à bloquer l’horrible chanson de Pitbull qui venait de se mettre à jouer. Une serveuse était passée près d’elle avec un plateau de shooters et une torche. Instinctivement, elle la suivit des yeux jusqu’à ce qu’elle prenne la torche pour allumer la rangée de petite verres qu’elle venait de déposer devant un petit groupe de Génération Z festifs. That’s a fucking fire hazard if you ask me, qu’elle se dit mentalement avant de prendre une gorge et de détourner son regard du bruyant groupe de jeunes. Des petites jeunesses insouciantes qui n’avaient aucune idée de ce qui les attendait dans les prochaines années. La réalité allait surement les frapper de plein fouet, comme elle l’avait fait pour toutes les générations avant eux. Ou peut-être que c’était juste elle? Drew était devenue tellement cynique avec les années qu’elle avait des difficultés à voir la possibilité d’une issue positive. Son job lui rappelait chaque jour qu’on était tous à un cheveu de n’être plus rien. Aujourd’hui n’y faisait pas exception.

Les Wong avaient tout perdu ce matin avant le lever du soleil. Le travail d’une vie, détruit par les flammes dévastatrices qui s’étaient emparées de leur petit restaurant. Tout le monde à Klamath Falls connaissait ce restaurant, qui avait appartenu au grand-père jusqu’à sa mort, puis au père jusqu’à sa retraite et que l’entreprise ait été laissée au fils. Les meilleurs dumplings de l’Oregon. Et si ce n’était pas déjà assez une tragédie, les cendres du grand-père Wong étaient dans le restaurant depuis des années, sur un petit autel dans le couloir menant au bureau à l’arrière, entre un bouddha et un chat de fortune. Elle avait consolé les Wong du mieux qu’elle l’avait pu une fois que les flammes avaient été éteintes, mais elle savait qu’elle leur mentait en leur disant que tout allait bien aller.

Alors elle buvait. C’était vraiment sa seule façon de gérer la charge émotive que lui apportait son travail. Bon sang qu’elle en avait besoin. Chaque gorgée qu’elle prenait semblait calmer l’ouragan qui la tourmentait constamment au plus profond d’elle même. Peut-être que ce soit elle aurait besoin de quelque chose de plus fort. C’est là que la musique lui revint aux oreilles. Quelqu’un venait de l’approcher.

Des mecs qui s’accoudaient près d’elle, entrant dans le peu d’espace vital qu’elle pouvait avoir dans un bar bondé, il en pleuvait chaque fois qu’elle sortait seule. Ce n’était pas parce qu’elle était plus jolie que les autres – non, elle se considère plutôt dans la moyenne. Et ce n’était pas parce qu’elle avait l’air facile d’approche non plus, au contraire. On l’approchait simplement parce qu’elle était une femme assise seule dans un endroit rempli de mecs saouls, donc forcément elle avait tous envie de se les faire. Ça lui arrivait à l’occasion de se laisser tenter par un homme qui s’était démarqué des autres, mais c’était toujours vide de sens et d’émotion. Et c’était toujours moyen – elle était chanceuse si elle prenait son pied. Au moins, l’homme qui venait de s’accouder près d’elle sentait bon. Pas le parfum ou l’after-shave. Non, c’était lui qui sentait bon. Son savon, la gomme à la menthe qu’il avait surement prise plutôt, ses phéromones, sa bière. Tout de son odeur lui plaisait. Dommage qu’elle ne soit pas d’humeur, parce que ça aurait pu être intéressant.

La belle brune s’apprêtait à se retourner vers l’homme qu’elle ne voyait que de son angle mort pour lui signifier qu’elle ne voulait rien savoir de lui, mais il la surprit en parlant en premier.

- Plus sexy que jamais, sans ton uniforme.

Sa voix était à la fois granuleuse et douce. Absolument délectable, à faire parcourir des frissons sur le corps de n’importe quelle femme à laquelle il s’adressait. Mais surtout, cette voix était familière. Elle savait qu’elle connaissait l’homme à qui appartenais cette voix. En se retournant, elle le reconnu immédiatement. Ses traits étaient plus durs, vieillis, et sa carrure était différente de celle qu’il avait à l’époque, mais certaines caractéristiques ne mentaient pas. Ses yeux bleus qui semblaient la transpercer, le sourcil prononcé qui lui donnait cet air de bad boy sans même qu’il ait à faire l’effort. Et ce sourire… las, mais joueur et diabolique. Le salopard irrésistible qu’est Misha Kane.

- Kane, dit-elle d’une voix prudente, mais amusée.
- Tu m’as manqué.
- Menteur, lui répondit-elle du tac au tac.

Un sourire apparut au coin de ses lèvres. Certaines choses ne changeaient pas. C’était étrangement rassurant à savoir. Elle roula des yeux. Il avait eu beaucoup d’autres chats à fouetter depuis leur dernière rencontre. Ce serait mentir de dire qu’elle n’avait pas eu une petite pensée pour lui à l’occasion. Dès qu’il y avait une manifestation à surveiller ou du désordre public, le souvenir d’une certaine époque lui apportait un petit sourire.

- T’a le temps de sauver une âme en peine ce soir, Mayday?
- Pour toi, j’ai toujours du temps, lui avait-elle dit doucement, presque comme une confidence.

Mayday. La façon dont il avait prononcé ce surnom qu’il lui avait toujours donné l’avait fait frissonner malgré elle. La brunette glissa sa main dans ses cheveux pour se secouer les esprits, puis elle tourna son tabouret vers lui, croisant une jambe sur l’autre pour lui faire un peu de place devant elle. Elle prit une gorgée de sa bière, puis s’accouda sur le bois dur. La brunette pencha la tête un peu, examinant Misha.

- Et puis, qui sait, peut-être que c’est moi au fond qui a besoin d’être sauvée, continua-t-elle d’une voix absente.

Elle savait que sa vie misérable n’était rien de dramatique en comparaison à passer dix ans en prison, mais elle ne s’en portait pas mieux pour autant. Et de le dire à quelqu’un qui ne jugerait pas tous les aspects de sa vie avait un effet cathartique. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il aille besoin de cette distraction autant qu’elle.

REMEMBER THIS FEELING

I said, "remember this feeling". I pass the pictures around, of all the years that we stood there on the sidelines wishing for right now. Long live. | ©️ FRIMELDA

Il était loin de s’imaginer qu’elle puisse avoir changer, Drew. Elle était tel un rayon de soleil à l’époque. Souriante, toujours. Le mot pour rire, la réplique humoristique dont on a besoin. La petite pointe de cynisme, mais toujours là où il faut. Et jamais elle ne se décourageait. Elle était capable d’encaisser les pires soirées, à sauver des enfants des flammes, presque morts. Il l’admirait, on ne peut pas le nier. Elle avait ce courage que certains hommes ne sont même pas capables d’avoir. Elle grandissait dans un monde masculin sans même s’effacer. Elle avait sa place là, et il ne doutait pas une seule seconde, qu’elle puisse le regretter, baisser les bras ou se laisser bouffer par tout ça. Mais peut-être devait-il comprendre que ces dix dernières années, elles ne s’étaient pas contentées de le torturer lui, et lui seul. Le temps est passé sur tout le monde. Et si certains s’en sont plutôt bien sortis, chanceux, d’autres ont ramé. Drew la première. Ne se doutant de rien, il l’observe en silence, ce petit sourire charmeur aux lèvres. Les yeux malicieux, pétillants, malgré cet air fatigué par ses dix années d’enfermement. Elle l’ignore peut-être, pensant qu’il ne serait qu’un dragueur de passage. Ce genre de type qui ne courtise que pour une nuit. Souvent ivre, malsain, collectionneur. La définition même de Misha, à l’évidence. Il ouvre la bouche, il laisse sa voix l’interpeller, puisqu’elle joue la carte de l’ignorance. Elle ne peut s’empêcher de se retourner, aussitôt. Et ça étire un peu plus ce mauvais sourire chez Misha. Fier de voir qu’elle ne l’a pas oublié, pas même sa voix. “ Kane. “ Elle semble surprise, mais elle reste de marbre, droite, seul son sourire, amusé ou satisfait, la trahie. Il se pince la lèvre, alors que le bleu de ses yeux passe sur celles de Drew. Sale habitude avec elle, de toujours chercher à la charmer, l’enjôler, l’attraper par de simples messages subliminaux. Qui n’ont pourtant jamais marché. Il s’est toujours pris des murs avec elle. Et jamais il n’a abandonné. Elle est comme un trophée, qu’un jour il obtiendra, il en est certain. Au bout de dix ans, peut-être qu’elle aura changé d’avis ?

_ “ Le plus canon des deux. “

Rétorque-t-il, faisant allusion à son frère. L’interpeller par un “ Kane “ quand on sait qu’ils sont deux, ça l’amuse toujours. Certains en usent juste pour ne pas se tromper, parce qu’ils se ressemblent trop. Pourtant, il suffit d’échanger trois mots avec eux pour savoir à qui vous avez à faire. Luke est si rangé, bien élevé, il parle presque avec distinction. Il a ce petit truc qui lui donne l’apparence d’un mec important, classe, bourgeois. Il est instruit, il sait tenir une discussion sur tous les sujets. Alors que Misha ne mâche pas ses mots, il use trop souvent de vulgarités, il ne porte jamais de costume cravate, et pour lui, l’Europe est un pays dont la capitale est Paris. Les deux opposés, et pourtant, une belle balance. Ils ont besoin l’un de l’autre, ils le savent, mais font tout pour ne pas se croiser, pas se parler. Aucun contact. Il lui ment, comme il l’a toujours fait, pour se la faire, faut le reconnaître. Mais elle le connait le type, alors elle lui rétorque un “ menteur. “ qui le fait sourire de plus belle. Ça lui avait manqué, ce tac au tac. Cette vitesse à laquelle elle sait le remettre à sa place, tout en l’allumant d’un simple regard, un simple geste.

_ “ Encore plus maintenant. “

Murmure-t-il alors qu’il laisse ses yeux divaguer, sans discrétion aucune, sur la silhouette toujours aussi parfaite de la jeune femme. Elle est canon, et peut-être ne s’en rend-elle pas assez compte. Un nom qu’il aurait noté sur sa liste des femmes ayant fini sous sa couette. Et quelque part, plus elle l’a refusé, plus il l’a désiré. Misha il en avait des femmes au portail il y a dix ans. Mais celles qu’ils voulaient, c’était toujours les plus intouchables. C’était plus marrant, un challenge envoutant. Aujourd’hui, en revanche, il ne peut pas jouir des mêmes avantages. Le gars qui sort de dix ans de taule, ça n’attire pas les foules. Et ici, c’est une petite ville. Alors après avoir compris qu’ils n’ont pas Luke, mais Misha en face d’eux, la plupart des gens reprennent leur chemin, préférant s’éloigner de la vermine de Klamath Falls. “ Pour toi, j’ai toujours du temps. “ C’est bizarre. Elle ne cherche pas à le casser, le brusquer. Son ton est même presque las. Il lève son verre, il en boit une gorgée, fixant la jeune femme, il est neutre, il se doute qu’elle va enchaîner. Elle se tourne, elle croise ses jambes vers lui. Il ne peut pas s’empêcher, alors qu’il avale sa gorgée d’alcool, de baisser les yeux vers ses longues jambes. Il se rapproche, légèrement, pour s’installer à ses côtés, prenant tout cela pour une invitation à le faire. “ Et puis, qui sait, peut-être que c’est moi au fond qui a besoin d’être sauvée. “ Si elle avait dit ça de sa voix joueuse, il aurait certainement sauté sur l’occasion pour se frayer un chemin entre ses jambes. Mais c’était d’autant plus bizarre que sa réplique précédente. C’était lent, amer, mélancolique peut-être même. Elle n’a pas l’air dans son assiette, à mille lieux de la Drew qu’il a laissé il y a dix ans. Il minaude, posant délicatement son verre qu’il fixe, un court instant. Il ne dit rien, pendant quelques secondes. Il n’est pas doué pour ça. Pour réconforter les gens, pour les encourager. Ce n’est pas son truc les relations humaines. Sauf pour baiser, c’est le seul truc qu’il sait faire correctement. Il laisse ses doigts tourner le long de son verre, avant de relever son attention vers le visage de Drew. Il tente de sourire, de retrouver son esprit joueur, pendant que peut-être, ça lui changerait les idées.

_ “ Mayday me manque doublement là. “

Il s’accoude d’un bras, sur le comptoir, penchant la tête du même côté, alors que ses yeux ne changeraient pour rien au monde de spectacle. Elle est toujours aussi jolie, mais visiblement ce soir, cette étincelle de bonne humeur s’est faite le mâle.

_ “ C’est quoi l’embrouille ? “

Demande-t-il finalement, un peu plus sérieux, tout en se redressant pour lever son bras et faire signe au serveur.

_ “ Deux shooters, ma nana en a besoin. “

Sa nana, sa meuf, sweetheart, tant de surnoms qu’il a pu lui donner devant les autres, pour qu’elle finisse par flancher, sans que jamais il n’y parvienne. Il marque son territoire, ça éloignera peut-être les gros relous. Le barman pose les deux petits verres devant eux, et de son index, il fait glisser le second vers Drew, le long du comptoir.

_ “ Je sais pas pour toi, mais moi ça règle toujours mes problèmes. “

Ou il les ignore, et ils finissent par disparaître. Misha il est ce genre de gars persuadé qu’il règle tous ses ennuis dans un verre d’alcool ou peut-être avec le sexe. Ça finit toujours par lui retomber dessus, évidemment. Il avale son shooter cul sec, la tête en arrière. Il le repose un peu brusquement, grimaçant, l’alcool est fort et ruine son œsophage. Il n’a pas bu depuis dix ans. C’est la première soirée où il peut sortir, depuis ces dix dernières années. On lui a pourtant assez répéter d’éviter ce genre d’endroit, pour ne pas être mis en contact avec la moindre drogue, ou même, risquer de se prendre la tête avec quelqu’un, et de finir arrêter pour violence. Tout le monde le connaît. Il ne sait pas se contrôler, c’est un danger public. Il était même interdit de certains bars il y a dix ans. Mais il s’en fout, comme de tout.

_ “ Putain c’est du mauvais. Un autre ! “

Il fait signe de sa main, les autres verres arrivent. Ça lui évite de parler, il préfère l’écouter. Qu’elle se confie si elle en a besoin, ça il sait faire, écouter. Mais qu’elle ne s’attende pas à des mots doux pour aller mieux. La seule chose qu’il pourra soulager chez elle, elle n’en veut pas.

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ft @Drew Abernathy
codages par chaussette.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

You watch her walk away and it hits you that she is an entire ocean and you were wrong, so very wrong, because you let her go thinking she was just a girl.

⤜⤐⤞

Misha Kane avait toujours été un mystère pour Drew. Elle avait pourtant connu plusieurs de ses facettes – le rebelle revendicateur qui voulait changer le statu quo, le trafiquant agressif qui enfilait les batailles, le beau gosse charmeur qui essayait d’entrer dans ses pantalons, le bad boy qui s’est retrouvé à faire dix ans de prison à payer pour toutes ses conneries. Et pourtant, l’homme qu’elle avait devant elle était un total inconnu au sens classique du terme. « Le plus canon des deux. » qu’il lui avait dit avec une pointe de confiance. Le sourire de Drew s’élargit encore un peu, amusée. Elle avait oublié qu’ils étaient deux – les jumeaux Kane. Dans un miroir, c’était à s’y méprendre tellement ils étaient le reflet de l’autre mais à l’intérieur, ils n’auraient pas pu être plus différents. Ça lui était arrivé à quelques reprises de croiser le plus droit des deux homologues et penser voir Misha avant de se rappeler que c'était impossible.

Après qu'elle l'eut traité de menteur, retombant avec plus de facilité qu'elle l'aurait voulu dans leur petit jeu, il lui avait répondu aussi vite qu'elle l'avait fait. « Encore plus maintenant. » Drew avait eu un petit rire soufflé à la réplique. Elle avait toujours aimé ce qu'il y avait entre eux. La brunette n'aurait pas partagé cette information volontairement, mais elle était étrangement contente de l'avoir devant elle ce soir. Ça lui avait manqué, leur relation. Leur amitié? Leur arrangement? Leur jeu? Elle ne savait pas vraiment comment décrire ce qu'il y avait entre eux, mais il y avait définitivement quelque chose. La façon dont Misha regardait Drew ce soir, ça n'avait rien à voir avec les yeux joueurs de quand ils étaient plus jeunes - c'était cru et direct, sans détours. Pendant qu'il la dévorait du regard, elle eut le réflexe de se replacer sur son tabouret pour que son cou soit plus long, que ses hanches soient plus en évidence. You little whore, qu'elle pensa.

« Mayday me manque doublement là. » qu'il lui avait dit après qu'elle eut partagé que peut-être que c'était elle, au fond, qui avait besoin d'être sauvée ce soir. C'était vrai qu'elle n'était plus vraiment la jeune femme que l'ancien prisonnier avait connu une décénie auparavant. Y'avais pas que la taule qui pouvait changer quelqu'un. Misha avait regardé Drew un peu plus sérieusement. « C'est quoi l'embrouille? » Est-ce qu'elle avait vraiment envie de s'ouvrir au point d'avoir à expliquer ses états d'âme à un mec qu'elle connaissait à peine? En même temps, qu'est-ce qu'elle risquait à s'ouvrir un peu pour faire changement? Drew ne s'ouvrait jamais - la belle brune avait quelques fois essayé d'aller consulter l'aide psychologique qu'offrait la caserne, mais jamais elle n'avait été capable de déballer quoi que ce soit. Trop difficile. Ce serait plus simple s'ils ne voulaient parler que des traumas qui viennent de son job de pompier, mais la psychologue toujours ramener les problèmes de sa vie à un père manquant un sentiment de n'avoir jamais été à la hauteur des standards que sa soeur avait élevés avant elle. A fucking waste of time. Même Jay, qui normalement savait tout d'elle, ne savait pas l'étendue de ses maux de l'âme.

- Ça va me prendre beaucoup plus d’alcool si tu veux que te déballes les dix dernières années de ma vie. C’est un vrai merdier.

Avant qu'elle ait pu continer sur sa lancée, Misha avait commandé des shooters. His girl. Comme un loup, il venait de marquer son territoire tout en la clâmant comme sienne aux autres mâles des alentours - elle aurait du être habituée parce que Misha lui avait toujours trouvé à l'époque toutes sortes de surnoms comme il faisait avec toutes les femmes qui gravitaient autour de lui, mais elle s'en trouva surprise. Ou peut-être que la surprise venait du fait qu'elle avait aimé le geste. C'était pas tous les jours qu'on prenait les rennes avec elle, parce que normalement c'était Drew qui était en position de contrôle ou de pouvoir.

« Je sais pas pour toi, mais moi, ça règle toujours mes problèmes. » Elle prit le shooter que le beau brun avait glissé vers elle, évitant prudamment de frôler sa main. Ils n’étaient pas dans une putain de comédie romantique, après tout. Sans détacher son regard de celui de Misha, la belle brune s’enfila le petit verre en serrant des dents. Bon sang qu’elle détestais les shooters.

- Le self medication c’est ma spécialité, qu’elle lui avait répondu avec le gout amer du cynisme sur la langue.

« Putain c’est du mauvais. Un autre! » Elle éclata en un rire franc, les verres qu’elle s’était enfilée plus tôt dans la soirée faisant déjà assez d’effet, puis posa ses yeux à nouveau sur son vieil ami. Le temps avait fait son effet sur les traits de ce visage qu’elle avait pansé à plus d’une occasion, défraîchi par la prison et les tourments, mais elle voyait encore les vestiges du jeune homme qu’elle avait connu. La barbe de quelques jours qui arborait sa mâchoire forte camouflait quelques nouvelles cicatrices, mais c’est une vieille cependant qui attira son attention. Juste au dessus de son sourcil, assez profonde pour laisser une trace. Une bouteille de vitre qu’il s’était prise par la tête. Les sutures d’urgence qu’elle avait du faire pour ne pas que son sourcil de détache du reste de son visage. Instinctivement, elle leva la main pour glisser son pouce doucement sur la cicatrice, le reste de ses doigts frôlant ses cheveux.

- Le Falls Taphouse sur la douzième, murmura-t-elle, se rappelant le lieu de l’incident qui avait causé la lésion.

What the fuck are you doing, Drew? Elle retira rapidement sa main et la ramena vers le bar pour prendre sa bouteille de bière avant de faire une autre stupidité de ce genre. Au moins son autre bras était posé sur le bar alors elle n’aurait pas à se soucier d’une autre main baladeuse. Du moins, pas celle de Drew.

- Tu veux que je commence par quoi? continua-t-elle sur un ton plu léger.

Elle se redressa un peu, prenant le dessus sur le mélange d’émotions et de sensations qui se battaient fort pour prendre le contrôle de son corps.

- Mon père absent? Ma soeur parfaite? Les gens que je ne réussis pas à sauver? Ma vie personnelle vide et sans passion?

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REMEMBER THIS FEELING

I said, "remember this feeling". I pass the pictures around, of all the years that we stood there on the sidelines wishing for right now. Long live. | ©️ FRIMELDA

" Ça va me prendre beaucoup plus d’alcool si tu veux que je te déballe les dix dernières années de ma vie. C’est un vrai merdier. “ Wow, s’il s’attendait à ça. Elle toujours si spontanée, souriante, et optimiste. Qu’est-ce qui avait bien se passer en dix ans pour qu’elle change autant ? Il aurait dû s’en douter, que tout le monde changerait. Il était stupide de penser que pendant dix ans, le temps s’était arrêté à Klamath Falls, et que tous ses amis, sa famille et ses connaissances, l’attendaient à bras ouverts. Quand le temps sépare les gens, il est difficile de les rapprocher. Loin des yeux, loin du cœur. On pourrait penser le proverbe léger, mais il avait toute sa place ici. Jamais Misha n’aurait cru que tout puisse être aussi... Pareil et différent à la fois. Drew en est la preuve par quatre. Pas un cheveu blanc, pas une ride, toujours ce sourire, ses fossettes, et pourtant, bien changée de l’intérieur. Cassée peut-être. Battue pas le tictac d’une horloge. Lui aussi évidemment, mais il n’a pas changé sa carapace. Il est en miette, pourtant il n’en montre rien. Comme s’il voulait se faire passer pour plus fort qu’il n’est. Cacher ses faiblesses derrière ce rôle qu’il joue depuis qu’il est tout petit. Trop orgueilleux pour accepter le fait que la prison lui a fait mal. Que l’éloignement lui a laissé un vide énorme dans le cœur. Que ses frères et ses vieux lui manquent. Que sa vie d’avant tout simplement, lui manque terriblement. C’est plus facile de bomber le torse et de dire que c’était pas si terrible, la prison. Jouer les kaïds, ça lui va si bien.

Face à la mélancolie de Drew, il attrape les deux nouveaux shootes déposés par le barman, et en laisse un devant la brune, s’occupant seulement du sien. Il sait bien que ce n’est peut-être pas l’idée du siècle, de finir ivre mort dans un bar, lui qui ne contrôle pas ses états d’âmes. Mais la nostalgie l’emporte. Il veut vivre comme il y a dix ans, sans se soucier qu’un flic ne débarque pour le mettre en cellule de dégrisement. Avant, il n’aurait même jamais eu la moindre pensé pour la police. Mais depuis cette fameuse soirée, la simple vue d’un gyrophare pourrait le faire vriller.

_ “ Il me semble que c’est mon domaine. Mais si tu finis par terre, je ne promets pas de ne pas profiter de la situation. “

Il sourit encore, mauvais et moqueur, alors que le bord de son verre est coincé entre ses lèvres. Il est sérieux en plus, c’est vrai qu’il en est capable. Et Drew le sait bien. Il n’attend que ça, de pouvoir la glisser sous ses draps. Depuis plus de dix ans. Ce serait au moins une récompense à la taule, bien mérité. “ Le self medication c’est ma spécialité, “ Alors, est-ce qu’elle joue dans la cour des grands depuis quelques temps, ou dit-elle ça dans le vide, juste en parlant de l’alcool ? Parce que lui, la self medication dans son jargon, c’était plutôt la drogue. Une petite addiction qui peut-être, aurait mal tournée s’il n’avait pas croupi autant de temps en taule. Il n’a pas eu d’autre choix que de passer par la désintoxication là-bas. Raison pour laquelle il est si suivi ici. Les autorités ont peur qu’il recommence à dealer, alors que les rue de Klamath Falls sont de plus en plus sûres. Et ceux qui ont géré son dossier craignent une rechute alors qu’il s’est si bien relevé. En toute honnêteté lui, il s’en balance pas mal. Sa santé, la ville, rien ne lui semble vraiment important, du moment qu’il profite de l’instant présent. Puis va bien falloir qu’il se retrouve un job, sans quoi ses pauvres économies vont s’en allées en fumé. Rien que ce soir, il les dépense bêtement dans des verres d’alcool éphémères. Il ne lui restera plus qu’à pleurer chez Luke, pour réclamer de l’argent poche, comme un môme. Môme qu’il n’a jamais cessé d’être.

_ “ J’en déduis que tu as de la descente ? “

C’est plus un murmure, la bouche presque serrée, alors qu’il l’observe. A l’évidence elle parlait de l’alcool. Une échappatoire. Comme lui. Peut-être devenue une sale habitude, trop répétée. Elle n’a pas la figure de l’alcoolique. Pas de rougeur, la peau visiblement lisse et douce, pas de marque sous les yeux. Ce n’est rien de grave, pour le moment. Mais ça l’interpelle. Réaction égoïste de la part d’un mec qui a toujours noyé ses problèmes dans l’alcool et la drogue. Mais chez une fille, ça lui a toujours semblé terriblement triste. Et puis elle rit, alors qu’il en recommande. Mais cette fois, il réclame du Whiskey. Finir la soirée à l’alcool imbuvable, trop peu. Patientant le temps de la commande, il laisse ses yeux divaguer sur le visage de Drew. C’est lui qui d’habitude, se permet une main déplacée. Mais là, alors qu’il se tient, c’est elle qui approche sa main. Son pouce caresse son sourcil, et il lui semble lire chez elle, bien plus que de la nostalgie tout à coup. “ Le Falls Taphouse sur la douzième. “ Est-ce qu’il encore ce bar ? Il est un peu perturbé par la tendresse d’un simple geste innocent. Il n’y est pas habitué. C’était doux, et bon. Chaleureux. Tout ce qu’il n’a pas pour habitude de laisser entrer. Son sourire se veut plus intimidé, alors qu’il baisse les yeux vers la main de Drew qui retombe, comme si elle réalisait trop tard son geste.

_ “ J’me souviens juste de ton manque de douceur, avec cette aiguille. “

La taquine-t-il doucement, sans bouger, les yeux remontant vers elle, pour continuer ce petit jeu du regard gourmand. C’est vrai qu’elle n’était pas douce avec lui à l’époque, mais elle le faisait exprès. Ça atténuait peut-être sa drague trop grivoise, le temps d’un instant. Puis il n'en méritait pas moins, le plus souvent, c’était de sa faute s’il finissait avec des bleus. Le plus étonnant, c’est qu’elle n’ait jamais eu à le ramasser par terre, arme blanche planté dans le ventre. Il jouait toujours avec plus grand que lui, jeu dangereux. Mais la chance était de son côté, longtemps, elle ne l’a abandonné que ce fameux soir... “ Tu veux que je commence par quoi ? “ Ses doigts empoignent le whiskey, alors qu’elle, elle en revient à sa bière. Il hausse les épaules, c’est à elle de voir. C’est pas son truc de jouer aux psys. “ Mon père absent ? Ma sœur parfaite ? Les gens que je ne réussis pas à sauver ? Ma vie personnelle vide et sans passion ? “ Ho il a come l’impression de s’entendre parler. Perturbant. Et chiant à en crever. C’est à ça qu’il ressemble quand il l’ouvre pour bougonner ? Shit. Il avale tout le contenu de son verre, comme s’il espérait que ça l’assomme. Il grimace, il pose un peu brusquement le verre sur le comptoir, et passe un revers de main sur ses lèvres. L’alcool lui brûle la gorge et il hoquète légèrement, avant de se pencher sur le comptoir, un sourire plus moqueur encore, s’étirant en coin des lèvres.

_ “ Tu m’as volé mes répliques d’en temps. Tu sais, les parents qui me larguent chez un psy pour ne pas avoir à me gérer. Le frère parfait, à qui tout réussis et à qui on te compare sans arrêt. Je connais, je compatis. “

Il marque une légère pause, sourit de plus belle, et laisse son regard se balader sur la silhouette de Drew, avec insistance.

_ “ Pour la passion, je peux régler le problème. “

Et comme s’il s’en désintéressait, il se retourne vers le barman, levant son verre vide pour en réclamer encore. Il a pourtant le feu aux joues, et les paupières lourdes, il serait grand temps d’arrêter. Rien à faire, il veut profiter de sa soirée, de Drew. Soigner ses plais avec sa famille, il en est incapable, il ne sait déjà pas gérer les siennes. Mais question passion, c’est son seul atout. Et l’une de ses auto médication d’ailleurs. Une cabine de toilette, une banquette de voiture, combien de fois a-t-il usé des endroits les moins propices aux pêchés charnels, pour oublier le temps de quelques minutes, que sa vie n’est qu’un immense merdier sans nom ?

_ “ Pour le reste, je peux te prendre rendez-vous avec mon psy. “

Si elle pouvait avoir trop de patients celle-là, et ne plus avoir de temps à lui accorder, ça l’arrangerait en plus.

_ “ Je suis étonné, de ne pas voir de bague à ton doigt. Et de te trouver ici, à noyer la solitude, plutôt qu’à torcher deux ou trois gosses, pour faire vibrer ton samedi soir. “

Parce que c’est comme ça qu’il a retrouvé la plupart de ses anciennes copines. Certains des gosses ayant même déjà la dizaine, il n’avait plus qu’à prier pour ne pas en être le géniteur. Jusqu’ici tout va bien, pas une seule de ces nanas ne s’est pointé pour lui réclamer une pension alimentaire, alors... Il en déduit que tout va bien. Ok c’est mignon les gosses, mais lui il a tout du gamin en besoin d’une mère, il ne sait pas s’élever lui-même. L’avenir de ce pauvre gosse serait sans espoir. Au moins ça il en est conscient.

_ “ Comme si c’était la seule chose qu’on attendait d’une femme. “

Macho quand il le veut bien, réaliste après réflexion. Il sourit en fixant le fond de son verre, qu’il relève pour le siroter plus doucement.

_________
ft @Drew Abernathy
codages par chaussette.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

You watch her walk away and it hits you that she is an entire ocean and you were wrong, so very wrong, because you let her go thinking she was just a girl.

⤜⤐⤞

« ... mais si tu finis par terre, je ne promet pas de ne pas profiter de la situation. » La belle ne put s’empêcher d’avoir un petit rire soufflé – même si elle pouvait dire avec confiance que Misha Kane n’aurait aucuns scrupules à profiter d’une situation ou une femme dans un état de boisson avancée serait à sa merci, elle avait l’étrange sentiment qu’il ne profiterait pas d’elle de la même façon. Elle savait qu’elle avait toujours une partie du contrôle sur la situation, parce qu’elle l’avait toujours eu – toutes ces fois ou elle lui avait dit non, ou elle avait joué avec lui, ou elle l’avait torturé au point qu’il aille le cas de blue balls le plus géant de l’histoire, il aurait pu la forcer, mais il ne l’avait jamais fait. Cependant elle savait que si elle ouvrait la porte le moindrement, il y entrerait sans hésitation et avec aucun remords. Parce qu’au fond, tout ce qui gravitait autour de Misha Kane était inévitablement toujours en danger. « J’en déduis que tu a de la descente. » qu'il avait dit, la sortant de ses pensées. Ça pour en avoir, elle en avait. Dans son cas, ce n’était pas tant la quantité que la constance à la quelle elle buvait. Bien qu’il lui fût facile de tomber dans l’excès sous les bonnes conditions, Drew était encore capable de se contrôler. Elle n’était pas encore au stade ou elle compromettrait sa carrière et ou elle pourrait mettre la vie des gens en danger. Son sens du devoir était plus grand que son sens de l’autodestruction. Tout ce qu’elle cherchait à détruire se trouvait au plus profond d’elle-même, pas besoin d’entraîner les autres là dedans. Sauf ceux qui s’y soumettaient volontairement, comme ces hommes avec qui elle avait passé de courts moments charnels pour effacer les images horribles qui lui passaient par la tête ou les pensées sombres qui venaient à elle le soir. Devrait-elle avoir honte de ses comportements? Probablement. Mais c’était pour ça qu’elle buvait. Ça aidait.

- Quelque chose comme ça, ouais, dit-elle d’un ton évasif, coupant la conversation pour ne pas avoir à continuer sur la lancée de son visible problème.

« Je me souviens juste de ton manque de douceur, avec cette aiguille. » Ce serait de mentir si on disait de Drew qu’elle avait été délicate avec Misha par le passé. Elle se souvenait comme d’hier la conversation qu’ils avaient eu ce soir là. Que ça aurait ou être son œil, ou pire, son ventre, son dos. Ou encore une balle entre les deux yeux. C’était la première fois qu’avoir à panser l’une des blessures de Misha l’avait à ce point affectée. La légèreté avec laquelle il lui avait dit que ce n'était qu'une égratignure, qu'il n'avait pas mal.

Flashback:

- Les garçons qui commencent des batailles n’ont pas le droit de se plaindre des blessures, lui répondit-elle avec la même douceur que lui, un sourire au coin des lèvres.

Il l'avait mérité, son traitement moins délicat qu'à l'habitude, ce soir là. « Tu m’as volé mes répliques d’en temps. Tu sais, les parents qui me larguent chez un psy pour ne pas avoir à gérer. Le frère parfait, à qui tout réussis et à qui on te compare sans arrêt. Je connais, je compatis. » Elle plissa le bout du nez alors que Misha lui parlais de ses propres expériences. Both of us, not so innocent victims of others expectations. La brunette n’était pas habituée de partager ce type de conversation avec Misha – elle ne se mettais que très rarement en position de vulnérabilité, encore moins avec des gens qu'elle ne connaissait pas. Peut-être qu'elle était plus à l'aise de s'ouvrir parce qu'elle savait qu'il n'essaierait pas d'être son knight in shining armor, ou qu'il n'essaierait pas de la psychanalyser. Avant qu’elle puisse répliquer, il avait continué. « Pour la passion, je peux régler le problème. » Rapidement, une série d’images très crues s’étaient mises à défiler en successions derrière son regard. Un court instant, elle s’était laissé imaginer ce que ça pourrait être. Passionné, brusque, animal, les corps humides qui s’entrelacent entre le mur et la toilette. Mais surtout, elle ne voyait rien de très long. Après dix ans en taule, elle n’imaginait pas l’ancien prisonnier être en action plus de quelques minutes et comme toujours, elle ne prendrait pas son pied et se retrouverait insatisfaite. Au final, serait probablement aussi décevant que tous les autres avant lui… la première fois. Parce que si elle se laissait tenter par Misha Kane, la belle Drew ne pourrait pas se contenter d’une seule aventure.

- Ne commence pas quelque chose que tu ne peux pas finir, Kane, lui répondit-elle en soutenant son regard un moment, le goulot de sa bouteille au bord des lèvres, qui elles voyaient apparaître l’ombre d’un sourire mauvais.

Elle eut finalement un vrai sourire joueur en prenant sa gorgée alors qu’il se retournait d’elle pour commander un nouveau verre. Elle laissa son regard se perdre surle corps de l'homme. La désinvolture de sa posture combiné aux vêtements qui lui allaient comme un gant était tout ce que Drew avait besoin pour saliver comme une groupie. « Pour le reste, je peux te prendre rendez-vous avez mon psy. » Drew grogna involontairement, signifiant son mécontentement. Bon sang qu’elle détestait les psychologues. C'était le dernier endroit ou elle voudrait se retrouver à nouveau - et puis, Misha en avait probablement plus besoin qu'elle pour rester sur le droit chemin.

C'était quoi en fait, le droit chemin? Ils étaient quand même là tous es deux à fuir les problèmes ensemble. « Je suis étonné, de ne pas voir de bague à ton doigt. Et de te trouver ici, à noyer la solitude, plutôt qu’à torcher deux ou trois gosses pour faire vibrer ton samedi soir. » Ça, c'était la preuve qu'il ne l'avait jamais vraiment connu, au même titre qu'elle ne savait rien de lui. Drew n'avait jamais été de celles qui rêvaient d'une famille parfaite, les 2.5 enfants, un chien, un jardin et une clôture blanche. « Comme si c’était la seule chose qu’on attendais d’une femme. » Exactement. Elle avait plus à offrir dans la vie que les services de son utérus.

- J’adore les gosses, mais j’en veux pas, dit-elle à Misha avec conviction, comme elle l’avait dit souvent dans sa vie. J’ai pas le désir d’être une mère, de créer un enfant. Je crois pas l’avoir déjà eu.

Elle pinça les lèvres et prit une nouvelle gorgée de sa bouteille. Une fois, elle avait eu un accident de contraception avec Peter Jones, un de ses rares copains qui a duré plus de quelques mois - lui il aurait voulu le garder. Et elle y avait pensé. Elle avait essayé d'imaginer ce que l'avenir avec un enfant, et ça l'avait terrorisée. Elle avait de la difficulté à gérer sa propre vie, comment pourrait-elle être en charge de celle de quelqu'un d'autre pour le reste de sa vie? Jolene lui avait dit qu'un jour elle changerait d'idée, si elle rencontrait la bonne personne, qu'elle avait encore le temps de changer d'idée. Mais Drew savait que ça ne changerait jamais.

- Je suis trop égoïste pour être un bon parent, compléta-t-elle, avec une certaine finalité dans sa voix.

Sans vraiment y réfléchir, d'un petit mouvement sec, elle descendit de son tabouret pour se rapprocher de Misha. Elle glissa lentement sa main libre dans la poche avant des pantalons de l'homme pour y trouver la petite boîte qu'elle avait repéré plus tôt. Elle prit tout son temps pour la sortir du jeans et la rammener vers elle.

- Malboro, dit-elle en remontant les yeux vers lui. Presque un cliché.

Elle se détourna de lui et se dirigea lentement vers la porte de sortie qui menait à la ruelle, glissant le paquet dans sa poche arrière. Une fois passée la porte, le vent vint lui rafraichir le visage. Tant mieux parce qu'elle commençait à avoir vraiment chaud. Son répit ne dura qu'un petit moment, parce qu'elle entendit Misha sortir tout juste après elle. Elle traversa la petite ruelle pour aller s'adosser au mur de brique de l'édifice opposé au bar et faire face au beau brun.

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REMEMBER THIS FEELING

I said, "remember this feeling". I pass the pictures around, of all the years that we stood there on the sidelines wishing for right now. Long live. | ©️ FRIMELDA

Il est certainement ce genre de gars avec qui il ne faut pas jouer. Pas avec le feu. Sans scrupule, il est capable de profiter de n’importe quelle situation, sans remord. Comme glisser trop facilement une fille dans ses draps, parce qu’elle ivre, légère et facile. L’alcool est peut-être même son arme préférée, pour ça. Un verre, deux verres, trois dans les cas les plus difficiles. Avec Drew évidemment, il n’a jamais pu user de stratagèmes. Elle ne sortait pas avec lui, leurs rencards se limitaient à des soins de premier secoure après chaque baston. Ou pour le calmer et l’empêcher de casser d’autres têtes, parfois même avec ses collègues pompiers. Elle a ce dont Mayday. Elle l’apaise, elle le calme. Et il n’y a toujours eu qu’elle pour poser ses doigts sur lui. Il suffisait que sa brigade débarque sans la brune, et il refusait tout soin. Elle était comme un petit rayon de soleil dans la pénombre des ruelles glauques dans lesquelles il finissait ses soirées. Probablement que parfois, il cherchait la guerre juste pour qu’elle rapplique, et qu’elle s’occupe de lui. Qu’il puisse encore tenter sa chance avec elle, en vain. Ça aurait sûrement été mémorable pourtant. Un peu sauvage. Un peu brusque. Il a toujours été comme ça lui, animal, comme si le sexe n’avait aucun autre sens que la décharge électrique qu’il procure. La sensibilité, la douceur... Peut-être avec Juliet. Et encore, ce n’était pas avec lui qu’elle avait de se sentir assommé par les mots doux. Disons qu’il a du romantisme à sa façon. Bourru.

“ Quelque chose comme ça, ouai. “ Ou une sale habitude peut-être ? Ça l’interloque le beau brun, il la toise sans trop s’en rendre compte, se demandant ce qui avait bien pu se passer ces dix dernières années, pour qu’elle en soit rendu à tout noyer comme ça. Elle qui sauvait les âmes, qui viendra la sauver en retour ? Certainement pas lui. Il n’a rien d’un super héros. Plutôt un super vilain. Ou un super zéro. Toujours à entraîner les gens au fond, plus qu’à les remonter. Il ne sait pas faire autrement. Ou disons plutôt qu’il s’en fout. Il a assez de problèmes à gérer - ou à ignorer -, sans avoir ceux des autres sur les épaules. C’est sûrement égoïste, mais qui ne l’est pas aujourd’hui ? La plupart des gens soutiendront vouloir aider, et écouter, mais ce n’est qu’hypocrisie. Dans le fond, ils n’en n’ont rien à foutre de toi, ils veulent juste paraître, et se donner bonne image. Ou bonne conscience. Chacun sa merde, c’est comme ça et ça l’a toujours été. Les super héros ne sont que dans les films. “ Les garçons qui commencent des batailles n’ont pas le droit de se plaindre des blessures. “

_ “ C’est pas moi qui commençait. Enfin pas toujours. ”

Tente-t-il de se défendre, cachant encore une fois, ce sourire bien trop malicieux derrière son verre. Ce n’était pas lui qui cherchait la merde, oui, mais c’était souvent lui qui cognait le premier. Un mot de travers, et il perdait le contrôle de sa personne. Qu’importe si ses doigts souffraient, cogner lui libérait l’esprit. C’est mieux aujourd’hui. La prison l’a peut-être assagi, à moins que ce ne soit l’âge. Mais qui sait si les mauvaises habitudes ne reviendront pas au galop, après quelques semaines de liberté ? “ Ne commence pas quelque chose que tu ne peux pas finir, Kane. “ Ho, joueuse finalement ? Il se pince la lèvre, baissant les yeux vers son verre qui revient plus remplit. Puis l’azure de son regard remonte vers elle, tandis que son sourire se veut plus satisfait et mesquin.

_ “ Ça t’en sais rien, t’as jamais voulu jouer. Et pourtant, combien de fois t’as pu te retrouver à genoux devant moi. “

En plus il en est fier. Image du passé, ou elle s’agenouillait simplement pour préparer son matos, et désinfecter ses plais. Lui, qu’est-ce qu’il a pu s’en faire des films dans ces moments-là. Des images gravées dans sa mémoire, probablement détournée plus d’une fois. Il l’entend grogner, quand il sous-entend pouvoir la guider vers sa psy. Mais il l’ignore, il a toujours la même réaction quand lui aussi, doit s’y rendre. Il commande simplement les boissons, les yeux suivant le barman qui leur prépare ça. “ J’adore les gosses, mais j’en veux pas. J’ai pas le désir d’être une mère, de créer un enfant. Je crois pas l’avoir déjà eu. “ On pourrait s’en surprendre, mais finalement, il y a de plus en plus de filles comme ça. Alors il tire son verre vers lui, le cuir de sa veste frottant le comptoir. Il détourne un instant le visage et les yeux vers elle, plutôt neutre sur la question. “ Je suis trop égoïste pour être un bon parent. “ Là, il échappe un petit rire, alors qu’il relève son énième verre, espérant ne plus tarder à sentir les effets de l’alcool, qui ce soir, tardent à arriver. Peut-être qu’il a trop mangé, juste avant.

_ “ Crois moi, y’en a des égoïstes et des mauvais parents qui ne se sont pas posé la question. “

Comme les siens, par exemple. Et puis elle se lève, se rapprochant de lui. Petit battement de cœur, excitation montante. Elle ne s’était jamais permise un rapprochement aussi soudain. Elle va jusqu’à glisser sa main dans la poche de son pantalon, cherchant visiblement ce qu’il y cachait. Il sourit, bien trop satisfait, se penchant légèrement en arrière pour la laisser le tripoter aussi longtemps qu’elle le désirait.

_ “ Il m’aura fallu attendre dix ans pour ça, l’extase total. “

Murmure-t-il alors qu’elle sort le paquet de clopes de sa cachette. “ Malboro. Presque un cliché. ” Il prend surtout ce qu’il peut avec ses économies. Il ne fait plus vraiment attention à ce qu’elle dit, il est scotché sur cette silhouette, fine, alléchante. Ses yeux se baladent sur elle sans une once de discrétion. Il n’a pas besoin de tact avec elle, elle doit bien savoir à quel point il la désire, depuis tout ce temps. Et elle s’en amuse, alors à quoi bon. Il le sait bien, que ça risque encore de finir en pantalon trop serré, et douche froide. Mais c’est plus fort que lui. Il adore ce petit jeu entre eux. Ça le fait fantasmer. Encore plus après dix ans d’abstinence. Elle n’ajoute rien, elle tourne les talons, fourrant le petit paquet cartonné dans la poche arrière de son jeans. Ça le force à poser ses yeux sur ce fessier plutôt bien dessiné.

_ “ T’étais pas obligé de faire ça pour que je matte ton popotin. Jolie vue quand même. “

Il penche la tête vers son épaule, il admire le spectacle sans s’en cacher. Mais elle s’éloigne, trop dangereusement, avec ses clopes. Alors il empoigne son verre et en boit le reste d’une seule gorgée, pour se lever et lui emboiter le pas. Bientôt, il y a moins de musique, et moins de monde. Juste quelques fumeurs devant la porte. Il s’arrête sur le perron, et cherche la brune des yeux. Il l’a perdu dans la foule le temps de traverser le bar. Il ne met pas longtemps avant de la repérer, adossée au mur d’en face. Mains dans les poches de sa veste en cuir, il s’avance doucement, mais décidé. Il vérifie qu’aucune voiture ne s’engage dans l’allée, puis il traverse, la rejoignant sur le trottoir désert. Eclairé d’un simple lampadaire. Il fait frais, humide, mais ils ne semblent pas vraiment s’en préoccuper.

_ “ C’était du vol. “

Grogne-t-il pourtant encore content de la vue qui s’est offerte à lui. Il se rapproche, fait face à la jeune femme. Quelques centimètres seulement les séparant. Il peut sentir le souffle de la belle sur lui, le sien doit certainement terminer sa course contre son visage, ses lèvres peut-être. Ses yeux s’arrêtent sur ses lèvres justement. Il la dévorerait bien. Mais est-ce le bon moment ? Il se penche, doucement, et c’est sa main qui vient se poser sur la hanche de la sauveteuse. Il glisse, ses doigts se baladent sur son pantalon, pour venir tripoter son fessier, à la recherche de son paquet de cigarette. Evidemment, il fait bien exprès de passer à côté, pour profiter de la situation, avant de récupérer son bien, et de se reculer finalement, peu, mais assez pour n’être que trop éloigné à son gout. Il la quitte du regard, le temps de se sortir une cigarette. Il ne l’allume même pas, il la coince sur son oreille, range le paquet dans sa veste, puis refait face à Drew. Ses yeux la dévorent, il la voudrait tant, peut-être plus encore ce soir, qu’avant. Parce qu’il n’a pas touché une femme depuis dix ans. Et parce qu’elle, elle il l’a toujours voulu. Un trophée. L’intouchable.

_ “ Tu devrais reconnaître que c’est pas d’une clope, que t’as envie... “

Il murmure, aguicheur, tout en se rapprochant une nouvelle fois. Il en serait presque inquiétant, à la fixer ainsi. Il est dangereux Misha, c’est pas faux. Mais Drew, elle le connait, et elle sait se défendre. Croyez-en son expérience. Elle l’avait déjà mis par terre une fois, ou bien trop ivre, il lui avait manqué cruellement de respect. Il était allé trop loin. Ses parties intimes en souffrent encore rien que d’y repenser. Ça ne l’a pas arrêté, le lendemain, il reprenait son petit jeu, même plus fier encore, affirmant qu’elle l’avait tripoté. Ce soir, c’est différent. Elle le cherche elle aussi. Lui, ou un autre, après tout. Elle veut se soulager, elle est tombée sur lui, ça aurait pu être n’importe qui. Ses yeux tombent sur le décolleté de la jeune femme, alors qu’il se retrouve déjà si près, que sa veste la frôle. Comme cherchant une invitation, il rapproche l’une de ses jambes qui vient se frayer un chemin entre celles de la brune. Comme pour lui faire écarter les cuisses, chose que finalement, il attend depuis trop longtemps sans plus y croire vraiment. Le visage baissé vers le sien – et les yeux divaguant souvent vers son décolleté -, il l’observe réagir à cette proximité. Et ses mains viennent se glisser sur les hanches de la demoiselle, jouant sur le rebord de son pantalon. Son index s’y glisse même à l’intérieur, juste un peu, avant de revenir frotter le bord.

_ “ Si tu l’avoue pas tout de suite, je peux abuser de quelques tortures pour que ça sorte. “

Il pourrait protéger son entre jambe, parce que la dernière fois qu’il a joué comme ça, ça a si mal fini pour lui. Ce soir néanmoins, il a comme l’impression qu’elle cherche autant de réconfort que lui, alors non, il n’a pas froid aux yeux. Il rapproche son visage du sien, son front vient se coller à celui de Drew. Il la fait languir, ou peut-être qu’il attend de voir si elle le repoussera, ou pas. Et puis il rapproche ses lèvres des siennes, les effleure, les frôles, avant de s’y poser, franchement. Il lui vole un baiser, sans vraiment savoir s'il en a le droit. Il en a trop envie, et sait bien qu’elle aussi, aussi têtue soit-elle. Ou orgueilleuse plutôt. Il pince ses lèvres entre les siennes, et bientôt, c’est son bassin qui se rapproche du sien. Il s’y colle, cherchant un contact plus sensuel, plus charnel. Il fait monter le désir en lui, l’adrénaline en elle, peut-être. Et ses doigts quittent le bord du pantalon, pour s’accrocher brusquement aux hanches de Drew, qu’il attire vers lui. Pour finalement la repousser vers le mur, l’y plaquer, son dos contre la brique, son buste contre le corps imposant du taulard. Il la tient, enfin. Il laisse ce baiser s’intensifier, sa langue allant chercher la sienne après s'être glissée entre ses lèvres, trahissant tout ce désir, cette tension qu’il éprouve. Pour finalement libérer sa bouche, tirant légèrement sur sa lèvre qu’il coince entre ses dents, juste avant. Puis son menton mal rasé part rejoindre le creux de son épaule, ses lèvres, son oreille.

_ “ J’ai lancé la corde, Mayday. “

Il murmure au creux de son oreille, satisfait et fier de lui. D’une voix suave. Il baratine un peu, mais quelque chose le laisse à penser qu’elle n’en restera pas aussi indifférente qu’il y a dix ans. Il profite pleinement de sa faiblesse, de ses failles, que lui ont creusé le temps. Il n’en n’a pas même le moindre scrupule. Il a besoin de s’envoyer en l’air, après dix années d’enfermement. Dommage que ça tombe sur elle, quoique... Elle semble en avoir autant besoin que lui. Il se doute qu’elle ne l’invitera pas chez elle, pas dans son intimité. Mais ils se trouveront peut-être une cabine de toilette dans ce bar, ou mieux encore, peut-être qu’elle, elle a une voiture ? Faut vraiment qu’il s’en dégotte une, faute d’avoir un toit.

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ft @Drew Abernathy
codages par chaussette.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

YOU WATCH HER WALK AWAY AND IT HITS YOU THAT SHE IS AN ENTIRE OCEAN AND YOU WERE WRONG, SO VERY WRONG, BECAUSE YOU LET HER GO THINKING SHE WAS JUST A GIRL.

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C'était pas dans l'optique de rencontrer quelqu'un que Drew était sortie dans ce bar ce soir - tout ce qu'elle voulait, à la base, c'était de boire pour oublier. Oublier les visages qu'elle voyait défiler quand elle fermait les yeux le soir, le rappel constant de tout ce qu'elle n'était pas en mesure d'accomplir et de tous ceux quelle n'avait pas pu sauver. C'était un absolu hasard qu'elle se retrouve en compagnie de Misha Kane ce soir. Peut-être que c'était l'univers qui lui offrait une deuxième chance? Un cadeau. L'occasion de faire une bêtise qu'elle aurait enfin la chance d'apprécier au lieu d'amèrement regretter. Et là, adossée au mur de brique, pendant un court moment, elle eut une impression qu'elle était au bon endroit au bon moment.

Drew l'avait regardé tranverser la ruelle et s'approcher d'elle. Dangeureusement, comme un animal qui s'approchait de sa proie. « C'était du vol. » qu'elle l'avait entendu grogner entre ses dents alors qu'il arrivait devant elle. Le beau brun ne l’avait jamais quitté des yeux alors qu’il refermait l’espace qui les séparait. Leurs visages étaient si près qu’elle sentait le souffle chaud de Misha contre son visage, contre ses lèvres. À nouveau, les effluves de menthe, de savon frais et d’alcool vinrent à son nez alors que l’ancien détenu glissait sa main sur la courbe de sa hanche pour finir derrière elle. Elle savait ce qu’il allait y chercher, mais elle ne put empêcher l’aube d’un sourire de satisfaction au coin de ses lèvres alors que sa main allait partout sauf sur le paquet. Il finit par le sortir de la poche arrière de Drew et se détacher d’elle pour sortir une clope du paquet et la glisser derrière son oreille. Les sens de la belle brune n’eurent même pas le temps de revenir que Misha se rapprochait à nouveau d’elle.

« Tu devrais reconnaitre que c’est pas d’une clope, que t’a envie... » qu’il avait murmuré en reposant son regard sur elle. La brunette n’aimait pas avoir à l’avouer, mais il avait raison. Elle avait horriblement envie de tout ce que Misha Kane pouvait lui offrir, ici et maintenant. Il avait toujours les yeux sur son visage, sur son corps, donnant l’impression à Drew d’être la seule personne dans l’univers à qui il accorderait son attention. Il était si près d’elle qu’elle sentait la chaleur du corps de l’homme rejoindre le sien, attentif à toutes ses petites réactions, cherchant dans les yeux de la belle l’autorisation d’aller plus loin.

- J’avouerai jamais... qu’elle avait soufflé entre ses dents, combattant l’inévitable.

Poussant sa chance un peu plus loin, il s’était frayé un chemin entre ses cuisses. Elle avait relevé son regard vers lui à travers ses cils, un petit sourire malin au coin des lèvres. C’est là qu’il avait posé ses mains sur les hanches de Drew, et glissé son doigt le long du bord de son jeans, lui faisant perdre le peu de retenue qu’il lui restait. La combinaison exquise de l’air frais et de l’index chaud de Misha avait créé une réaction instantannée sur sa peau à découvert, devenue toute bosselée de chait de poule. Elle ne peut empêcher un petit gémissement soufflé – un mélange de surprise et de désir qu’elle n’avait pu contrôler. Fermant les yeux légèrement, elle eut l’impression de n’exister que pour vivre ce moment. Comment était-ce possible que quelqu’un, que lui, aille autant d’emprise sur elle au moindre toucher? Essayant de garder contact avec la réalité, les mains de la belle se posèrent sur l’abdomen musclé du beau brun, mais tout ce qu’elle put faire c’était de s’agripper au chandail sous ses doigts.

« Si tu ne l’avoues pas tout de suite, je peux abuser de quelques tortures pour que ça sorte. » Elle était si près d’abandonner toutes les barrières qu’elle avait mises entre elle et lui pendant des années, à arrêter de résister. Le temps sembla s’arrêter autour d’eux alors que Misha approchait son visage du sien, les lèvres du beau flottant au dessus des siennes pendant quelques secondes qui donnèrent l’impression d’être des minutes. Puis, leurs lèvres se frôlèrent, laissant présager ce qui allait venir. Il était presque prudent, dans sa démarche. Peut-être que c’était sa façon à lui de lui laisser la chance de faire comme elle avait eu l’habitude de faire par le passé. Elle savait qu’il attendait qu’elle le repousse, mais pas ce soir. Elle le laissa poser fermement ses lèvres contre les siennes. Leur jeu avait fait son temps – le chat avait finalement attrappé la souris.

Misha avait rappoché son bassin de celui de Drew, comme pour restreindre l’espace entre eux le plus possible – elle fit de même, cherchant le plus de contact physique possible. Comme s’il avait entendu ses pensées, l’ancien détenu l’avait aggripée pour mieux la plaquer au mur, prenant officiellement possession d’elle à cet instant. Leur baiser s’intensifia lorsque la langue de Misha se glissa entre ses lèvres, réclâmant celle de la brune qui lui retourna son intensité en double. Instinctivement, une de ses mains remonta vers le collet du chandail de Misha qu’elle agrippa avec insistance pour le rapprocher d’elle. Elle usait de tout le self-control dont elle avait pour ne pas le dévêtir, ici et maintenant. Misha finit par mettre fin à leur baiser, glissant ses dents sur la lèvre de la belle et venant se loger au creu de son cou. « J’ai lancé la corde, Mayday. » qu’il avait murmuré à son oreille, la faisant frissonner.

- Je te déteste... murmura-t-elle entre ses dents à l’oreille de Misha, sachant aussi bien que lui que c’était faux.

Drew était là, haletante et incapable de penser à autre chose que l’effet que Misha avait sur ce qui se produisait à l’instant même dans ses pantalons. Elle se maudissa d’avoir attendu si longtemps avant de plonger. Si elle avait su qu’il pouvait la faire fondre entre ses doigts simplement en effleurant sa peau... Elle tenta du mieux qu’elle pouvait de reprendre son souffle, mais c’était maintenant clair qu’elle en voulait plus. Elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle ne le voulait pas non plus.

- J’habite à quelques rues... continua-t-elle, à son oreille.

Elle relacha le collet de Misha, qu’elle tenait encore entre ses doigts, et glissa la main le long de son torse, puis de son abdomen, et remonta l’autre main vers le derrière de la tête du beau brun. Elle déposa ses lèvres sur sa mâchoire, y déposant un léger baiser et au même moment elle prit la cigarette qu’il avait mis derrière son oreille. Drew se faufila rapidement de l’emprise de l’homme, le contournant pour se mettre à marcher à reculons dans la ruelle, face à lui.

- Tu viens?

Elle porta la cigarette à ses lèvres sur lesquelles s’étaient dessinées un sourire joueur, qu’elle alluma avec le briquet qu’elle avait pris plus tôt dans le paquet qu’elle avait volé à Misha.

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REMEMBER THIS FEELING

I said, "remember this feeling". I pass the pictures around, of all the years that we stood there on the sidelines wishing for right now. Long live. | ©️ FRIMELDA

Elle ne l’avouera pas, il le sait. Mais sa peau, sa respiration, ses yeux... Ils parlent pour elle. Cette chaire de poule qui se dessine sur ses bras. Son corps qui se fait chaque seconde plus fébrile. Il n’excelle pas en beaucoup de domaines Misha. Peut-être juste dans la connerie, et assurément, avec ls filles. Quoi qu’il fasse, qu’importe en soit les moyens, il finit toujours par obtenir ce qu’il veut. D’un regard, d’un pincement de lèvres, ou d’un frôlement du doigt. Il provoque quelque chose chez les filles, il le sait et en abuse. C’est aussi sa façon à lui de chasser la solitude. Les mauvais sentiments qui le démontent ces derniers temps. Depuis dix ans, il s’imagine que quitter la prison serait une délivrance. Mais finalement, c’est pas vraiment le cas. Il est paumé, seul, sans repère. Il a l’impression d’être un gosse au crochet de son frère. Un petit gamin qu’on surveille, entre Gimenez, Golberg ou même sa psychiatre. C’est pas vraiment la liberté tout ça. C’est la chute libre. Alors il se raccroche à ce qu’il sait faire de mieux. La déchéance. L’alcool, la fumette, les filles. Les filles... Drew est la première qu’il parvient à amadouer depuis sa sortie. Il n’a pas encore eu l’occasion de se soulager de ce côté-là, et pourtant, croyez-le, dix ans d’abstinence, ça pèse. Une mauvaise pioche pour elle, qui risque d’avoir à faire à une bête plus qu’à un homme. Espérons qu’elle ne s’attende pas à la moindre tendresse. Il bouillonne, il n’en n’aura pas le temps. Il le lui fait comprendre, là, la mettant à sa Mercie. Prise entre sa carrure et le mur de briques. Il l’apprivoise d’un baiser, chaud, charnel, accompagné de leurs langues qui s’entremêlent. Ce n’est pas le genre de baiser qui ne cherche que tendresse, non. Il est bien plus franc ce baiser. Il trahie ses intentions. Et elle y répond assez pour qu’il comprenne qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Il finit la course de sa bouche dans le cou de la jeune femme. Il y aspire sa fine peau, laissant une trace, certainement pas la seule de la soirée. “ Je te déteste... “ Ca attise son sourire en coin des lèvres. Sourire coquin, presque malsain. Et ses lèvres humides rattaquent sa peau, seconde marque. Sourire satisfait et bien trop avide. “ J’habite à quelques rues “ Une invitation. Risquée. Il sort de taule, il pourrait être dangereux. Et elle le laissera entrer chez elle ? Il se pince la lèvre, elle en profite. Elle s’extirpe de son étreinte, ne se gênant pas pour tâtonner sa marchandise avant. Elle s’empare aussi de sa cigarette, avant de se diriger vers la rue. Il la dévore du regard, là, malgré la pénombre. Elle a la plastique, des hanches envieuses qui se balancent à chaque pas qu’elle fait. Son regard la toise de haut en bas, elle est l’unique centre d’attention pour lui, ce soir. “ Tu viens ? “ Il détourne enfin son regard. Il jette un coup d’œil vers le bar, puis son sourire s’étire. Plus fier. Il a ce qu’il voulait. Enfin presque. Il Fourre ses mains dans les poches de sa veste en cuir, puis il s’avance, reposant le clair de ses yeux sur cette silhouette qui lui fait tant envie.

_ “ Tu sais qu’après, je saurais où te trouver ? “

Elle joue à un jeu dangereux avec lui. Elle ne se rend peut-être pas bien compte de ce dans quoi elle s’engage ? Laisser entrer Misha Kane dans sa vie, ne serait-ce qu’un peu, c’est un peu comme l’épouser. On ne s’en débarrasse plus. La plupart des filles qu’il a pu se faire dans le passé, c’était à l’arrière d’une voiture, dans la cabine de toilette. Quelque chose qui permettait de garder ses distances et de se séparer une bonne fois pour toute après. Drew elle, elle ne fait pas que l’inviter à une partie de jambes en l’air. Tout du moins, faut espérer qu’elle en a conscience.

Il la rattrape en accélérant le pas, et alors qu’elle tire sur sa clope, il la pince de ses doigts pour la lui prendre. Il la coince lui aussi entre ses lèvres, et tire dessus, tout en suivant la jeune femme à travers les petites ruelles. Ils arrivent rapidement à un bâtiment en brique. Elle s’engouffre à l’intérieur, il la suit, juste après avoir balancé la clope sur le trottoir. Il ne porte pas beaucoup d’importance à ce qui les entoure. Lui emboitant le pas, il ne fait que fixer le fessier de Drew, comme s’il n’en n’avait pas vu depuis des années. Un peu vrai. Elle se stoppe devant une porte, sûrement la sienne. Il en profite. Le temps qu’elle cherche ses clés. Il pose ses mains sur les hanches de Mayday, il donne un petit coup de son bassin vers son fessier, tout en allant la chatouiller dans le cou, avec ses lèvres, et sa mâchoire mal rasée.

_ “ Je peux faire ça là, si tu te dépêche pas... “

(Je m'excuse je passe la suite en hide. )

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ft @Drew Abernathy
codages par chaussette.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

mood :

Awards 2024 :

YOU WATCH HER WALK AWAY AND IT HITS YOU THAT SHE IS AN ENTIRE OCEAN AND YOU WERE WRONG, SO VERY WRONG, BECAUSE YOU LET HER GO THINKING SHE WAS JUST A GIRL.

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« Tu sais qu’après ça je saurai ou te trouver? » qu’il lui avait rétorqué pendant qu’il commençait à la rattraper, comme si ce n’était pas déjà une évidence. La brunette eut un petit rire soufflé, se retournant dans le même sens que le bel homme en emboitant le pas à la même vitesse que lui. Bien sur elle savait dans quoi elle s’embarquait – elle avait déjà eu Misha Kane dans les pattes pendant des années avant aujourd’hui parce qu’il l’avait toujours vu comme un défi, avait fait une fixation. Une fois qu’il avait décidé d’entrer dans la vie de quelqu’un, il n’en sortait pas facilement. Il ne lâchait pas le morceau.

- C’est le plan.

Elle lui donna un petit coup d’épaule en prenant une bouffée de la cigarette, un sourire rieur aux lèvres avant qu’il lui prenne des mains. Pour Drew, sa santé était importante, comme pour toutes les personnes qui faisaient le même métier qu’elle, mais lorsqu’elle buvait, surtout lorsqu’elle était dans les bars, elle avait toujours des envies de nicotines – pour garder ses mains occupées, surement. Alors elle ne chercha pas à reprendre la cigarette des mains de l’homme.

Ils marchèrent dans un silence confortable à travers les rues silencieuses de Klamath Falls pendant une bonne dizaine de minutes. Plus ils approchaient de leur destination, plus les tensions montaient entre eux. L’anticipation de la série de décision que les deux adultes avaient prises ce soir. More than ten years in the making.

Arrivée devant la porte de l’appartement, Drew avait l’impression de vibrer tellement tous ses sens étaient en alerte. Elle mit du temps à chercher ses clés dans son sac à main, ce qui laissa le temps à Misha de s’approcher d’elle par l’arrière, signifiant qu’il s’impatientait d’un coup de bassin sur ses fesses. « Je peux faire ça là, si tu ne te dépêche pas… » qu’il avait murmuré dans le cou de la brunette, la faisant frissonner.

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REMEMBER THIS FEELING

I said, "remember this feeling". I pass the pictures around, of all the years that we stood there on the sidelines wishing for right now. Long live. | ©️ FRIMELDA

“ C’est le plan. “ Le quel des deux s’était réellement entiché de l’autre ? Faut bien reconnaître que ce n’était là, qu’un début, il le savait. Il l’a toujours su. Que le jour où elle baisserait sa garde, le jour où elle le laisserait se faufiler entre ses cuisses, ce ne serait pas que l’histoire d’un soir. Pourquoi chez elle, sinon ? Drew elle a un truc derrière la tête, et lui, ça l’intrigue, et ça lui plait, alors qu’il la suit dans les ruelles sombres du quartier. Un dernier coup d’œil en arrière, et le voilà qui part s’embarquer dans un truc dont il n’est pas près de se défaire.

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ft @Drew Abernathy
codages par chaussette.

On se moque de ce qu'ils pensent. On les provoque, pour eux, c'est perdu d'avance. Ha quelle époque. Célébrons nos différences.

Misha. nom masculin.
1. Définition d'un trouble de la sociabilisation notable.
2. Polygamie refoulée, souvent notifiée sous le terme de Harem.
3. TW facile d'utilisation.
4. Attraction touristique la plus visitée de Klamath Falls.
5. Futur nom de chlamydias.
Synonymes : Casanova, Mâle alpha, El Mishou, Mattel (Créateur de Barbie depuis 2021), Sal*pard (Terme très répandu), l'infidèle.

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