pretty savage ft. misha

mauvaise tentation, à se répandre dans les veines comme au poison intense de la gangrène. les flammes se jouent de nous, ou bien est-ce nous qui nous jouons d'elles, à s'y brûler. douleur si délicieuse, à marquer l'épiderme, c'est qu'une métaphore inspirée au bout du bâton de nicotine, quand l'arrière de la boîte à musique de mauvaise qualité rayonne dans un clair-obscur mal dessiné. le temps se met sur arrêt, à prendre mes libertés une nouvelle fois, désobéir à ces grands qui oppressent. c'est le rictus arrogant qui s'écrase contre le toxique, fumée grisâtre qui s'échappe d'entre mes lèvres comme une vérité soufflée à la nuit. jamais rien de délicat, c'est brutal, monstre bestial qui dévore l'âme jusqu'à n'en laisser que les instincts chasseurs, nymphe qui pose les désarrois sur les proies si aisées. facilement se jouer des autres, hommes si vite agrippés, hameçon lancé sous les boucles des cheveux de l'astre solaire, le blond qui attire jusqu'à la couleur velours qui s'écoulent sur les lèvres. à l'encre des mots trop brusques, les doigts qui écrasent la clope contre le mur. j'observe là-haut, les minutes qui s'écoulent. cinq minutes. insolence au fond de la gorge, c'est à la limite de l'amusement, les minutes sont longues, à foutre l'impatience sur le banc, reprendre une nouvelle cigarette. se bousiller, attendre, aucune nervosité. c'en est presque malsain, le goût du danger jusqu'à s'abandonner aux inconnus, à ceux qui se montrent si sûrs d'eux jusqu'à présenter les viles promesses. et des pas, une ombre, ça se conjugue à la mienne. presque en retard, ça me déçoit. ne pas accorder le regard, les opales qui observent la fumée grise, poupée indomptable.

@Misha Kane

♛ ♛ ♛
{ pretty savage }
♛  w/ @Sasha Hwang

Ça fait un moment qu’il lui tourne autour, de la fausse blonde. Faut dire qu’elle a tout pour elle, et que les exigences de Misha, ne sont finalement pas très grandes. Visage de poupée, enflammée, répartie tordue, langue bien pendue. Jeux crus, langage corporel qui cri après lui. Il n’a pas mis de temps avant de flirter avec elle, quelques soirées. Tout ça parce qu’il s’est fait renvoyer du Pikey, et qu’il a échoué au night-club du bled. Y’a que des gosses de la moitié de son âge là-dedans, si ce n’est les employés. Et à ses yeux, la blonde elle fait partie des plus mûres des lieux, lui ayant assuré qu’elle avait 25 ans. Parce que repasser par la case prison, non merci. Puis faut un minimum d’expérience quand même. Y’en a qui rêvent de déflorer des nanas, lui, il les préfère le cv déjà bien complet. Chacun sa devise. Soit, lui ayant déjà bien allumé les sens, le Misha, il en a marre d’attendre. Puis largué par toutes ses femmes, laissé dans sa presque solitude, à l’aube de ses quarante et un ans, ce soir, il passe à l’acte. Puis il s’en cache pas, il est franc, net et précis, avec la coréenne. Il aurait pensé recevoir un minimum d’objection, mais au final, c’était comme si elle n’attendait que ça. Reste à savoir si elle l’allume pour le laisser en plan, ou peut-être même qu’elle se dégonflera ? Les filles trop faciles, habituellement, c’est pas trop son truc. Mais il sait pas pourquoi, elle, il la veut. Et il l’aura, qu’importe si elle se barre au petit matin, il est pas là pour autre chose qu’une sauterie.  

Il gare sa voiture sur le parking du club. Il sort une clope de ses poches, puis l’allume tout en marchant vers l’entrée de la bâtisse. La clope passe de ses lèvres à ses doigts, tandis qu’un sourire se dessine sur son visage. Au coin de la bouche, sourire joueur, et défiant. Le bleu de ses yeux s’arrête sur une silhouette, près de l’entrée. La dite blonde. Sasha. Il en oublie des noms, mais celui-là, il frôle le bout de sa langue depuis des jours. Les talons du taulard s’arrêtent près de la jeune femme. Plus grand qu’elle, il la toise de haut, le visage faussement impassible. “ Presque en retard, ça me déçoit. “

_ “ J’croyais que t’avais pas trop d’exigences ? “

Qu’il la tacle, ramenant sa cigarette entre ses lèvres, pour enflammer ses poumons. Le tout d’un ton défiant, presque hautain. Faut dire qu’il est possessif le ténébreux. Et quand sa proie ne lui appartient pas entièrement, il se frustre. Et s’en lasse vite. Mais après tout, il n’a pas prévu de lui rouler dessus plus d’une fois, alors finalement, ils seront vite quittes. Il inspire, puis retire sa clope, pour en cracher la fumée blanche, au visage de l’autre aussi droguée que lui, à la nicotine.  

_ “ Et qu’tu devais m’attendre dans un coin sombre, les jambes ouvertes. Ma déception est plus frustrante que la tienne. “

Qu’il assure, hochant la tête de haut en bas, et pinçant encore son bâtonnet de tabac dans sa bouche.  

_ “ Dégonflée. “

Qu’il marmonne sans lâcher sa cigarette, sourire mesquin qui étire sa joue.

les soirées s'accumulent, tentations qui s'éternisent, les reins enflammés qui entame la danse, à être nymphe qui l'attire. à toujours observer les rictus insolents, m'y perdre comme à être le marin quand c'est de ça que je regrette les actions. à aimer l'odeur de l'électricité qui se répand, l'échine qui se contracte sous l'effet de l'air glacial, fumée grisâtre mélangée à l'air rejeté, les poumons camés qui s'éprouvent à la douleur de la nicotine. les ombres se mêlent, elles se déchaînent, se baisent sans même comprendre les élans des prochaines secondes. écraser le bâton putain, contre le mur et tracer les insolences sur les briques mal entretenues, les mèches blondes qui s’obscurcissent dans le clair-obscur mal dessiné. mon regard il défile, détaille chaque parcelle de tissu, sombre, jamais plus. l'homme prétend être supérieur, crache la fumée comme les mots sont lancés, trop brutaux pour les malheureux. soupirer le rire faible, arrogant, ce que t'es une putain d'insolente sasha. risible, il est, à estimer le faux chez moi, peste que l'on rejette, à presque vouloir l'enfermer dans ces cages sombres. tu fais vachement coincé dans cette tenue, ça peut devenir une exigence. à vouloir dévorer l'impatience quand elle se fait trop présente, à me consumer plus que le désir. passion qui s'installe dans les iris, elles brillent mais jamais d'émotions. le monstre s'éveille, démon qui m'embrase sous l'épiderme, à me faire devenir ma propre obsession. déception partagée, le dos qui se décolle des pierres défraîchies, les mèches rejetées en arrière quand la chevelure commence à se faire plus longue. déjà trop exigeant alors que t'as même pas goûté à la marchandise ? hm, c'est aussi décevant. les doigts fins qui osent enfreindre les lois, à voler le bâton de nicotine, m'emparer de la fumée, et goûte au subtil de ses lippes. et les doigts l'attirent, à plaquer nos corps l'un contre l'autre, dans un choc presque bestial. recracher la fumée dans un baiser, l'érotisme de la putain qui s'écrase contre le souffle, à baiser ses lèvres des miennes, et relâcher la pression. tu parles d'une dégonflée, mais qui entame l'aventure chéri, hm ? plonger l'arrogance dans son regard, relâcher le bâton qui s'écrase contre le sol, au pied qui l'écrase, l'empathie envolée. ce n'est qu'une invitation.

@Misha Kane